Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Avec Fanny Bozonnet, Directrice générale de "Ma Chance Moi Aussi"

En partenariat avec Acadomia.

Retrouvez l'émission "La vie en mieux" avec Catherine Bully, tous les dimanches sur Sud Radio.

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : / / sudradioofficiel .
▪️ Instagram : / / sudradioofficiel .
▪️ Twitter : / / sudradio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_VIE_EN_MIEUX-2025-06-29##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:01Academia vous présente La Vie en Mieux, Question d'éducation, Catherine Bulli.
00:07Bonjour à tous et merci d'être avec nous pour La Vie en Mieux, Question d'éducation.
00:12Nous sommes avec vous jusqu'à midi et demi.
00:14Nous parlons aujourd'hui d'une association, une association qu'on avait très envie à Sud Radio de valoriser,
00:19qui s'appelle Ma Chance, Moi Aussi, qui depuis dix ans oeuvre pour donner à tous les enfants les mêmes chances de réussite.
00:26Ces enfants, vous savez qu'ils sont issus des quartiers prioritaires de la ville, c'est-à-dire des zones urbaines les plus pauvres.
00:32On recense d'ailleurs 1514 territoires en 2024, ça concerne 2 millions de mineurs.
00:3830% d'entre eux, effectivement, sortent de troisième sans avoir acquis des fondamentaux à l'école.
00:44Alors l'association, Ma Chance, Moi Aussi, elle intervient donc après, auprès de ces enfants issus d'une fragilité éducative.
00:52Elle apporte un modèle éducatif jusqu'à la fin de la troisième.
00:55On parle évidemment de l'apprentissage scolaire, mais on parle aussi de l'éveil culturel et citoyen.
01:02C'est un travail, vous allez voir, qui est vraiment réalisé main dans la main avec l'école, mais aussi avec les familles.
01:08Tout est structuré, pensé, afin d'accompagner et de donner à tous les enfants les mêmes chances d'y arriver.
01:16C'est aujourd'hui dans La Vie en Mieux, spéciale éducation. A tout de suite.
01:19La Vie en Mieux, question d'éducation.
01:23Bonjour Fanny Bozonet.
01:26Bonjour.
01:27Directrice générale de Ma Chance, Moi Aussi.
01:30Une association, alors j'étais étonnée en fait, qui existe déjà depuis 10 ans, puisqu'en fait elle est née en 2015.
01:35Exactement. Nous fêtons nos 10 ans cette année. Elle a été créée en 2015 à Chambéry.
01:41Alors, dans des quartiers prioritaires, à proximité des écoles, c'est ça ?
01:46Exactement. On est au cœur des quartiers, près des familles, près des enfants, pour être en grande proximité avec eux.
01:54À partir de quel âge vous accompagnez tous ces enfants ?
01:57Donc nous, notre modèle, c'est un modèle qui est préventif.
02:01Donc on accompagne les enfants dès l'âge de 6 ans.
02:04L'objectif, c'est vraiment de prévenir l'ensemble des décrochages de ces publics vulnérables,
02:10que ce soit du décrochage scolaire ou social.
02:14Et donc, on les prend dès l'âge de 6 ans, au moment où ils entrent en CP.
02:17Alors, je crois que cette association a été créée par André Payerne.
02:24Et je trouvais d'ailleurs que son histoire, racontez-nous, est assez touchante,
02:28parce qu'en fait, c'est un homme qui s'est naturellement tourné vers ses ouvriers
02:32et vers les familles de ses ouvriers, quelque part.
02:36Oui, oui, tout à fait. André Payerne, c'est un industriel savoyard
02:39qui avait beaucoup d'usines dans le domaine de la métallurgie,
02:43qui a fait toute sa carrière dans ce secteur,
02:46qui avait beaucoup d'ouvriers qui venaient justement de ces quartiers
02:49dits prioritaires, difficiles, et en patron très paternaliste aussi de l'époque.
02:56Il était très proche de ses ouvriers et donc des familles aussi de ses employés.
03:01Et donc, il a pu côtoyer leur fragilité, leur difficulté.
03:06Et au moment où il a pris sa retraite, il y a quelques années en arrière,
03:10c'est devenu pour lui inacceptable de ne rien faire.
03:14Il s'est intéressé davantage à la situation dans les quartiers,
03:18à la situation des enfants notamment.
03:20Et c'est aussi en comparant la situation de ses propres petits-enfants
03:26avec la situation de ces enfants-là dans les quartiers,
03:29qui sont finalement à quelques kilomètres seulement de lui,
03:32qu'il s'est dit que c'est inacceptable de les laisser sur le bord du chemin
03:35avec beaucoup moins de chance que les autres.
03:38Et c'est comme ça qu'il a eu envie de créer Ma Chance Moi Aussi,
03:42pour apporter sa pierre lui aussi.
03:43Et ça a commencé comment ? Quelles ont été ses premières décisions ?
03:49Ses premières décisions, ça a été d'abord, comme tout chef d'entreprise,
03:53ça a été de cibler le public et donc vraiment de s'intéresser aux enfants de familles en fragilité éducative.
04:01Ça, c'était pour nous très important.
04:02Donc des familles qui, pour toutes les raisons qu'on peut imaginer dans ces quartiers,
04:06des familles qui ont des fragilités financières, des fragilités sociales, médicales, culturelles,
04:11n'arrivent pas à accompagner leurs enfants dans les apprentissages,
04:15n'arrivent pas à leur fournir un cadre comme ils auraient envie de le fournir.
04:20Et donc, c'est vraiment en ciblant ces familles-là, d'abord, que la réflexion s'est faite.
04:25Puis après, les grands piliers de l'association, ça a été assez rapide.
04:29C'est de se dire, il vaut mieux prévenir que guérir.
04:31On sait que le prévenir, ça a beaucoup plus de résultats, c'est beaucoup plus efficace.
04:35Puis ensuite, il faut les accompagner pendant longtemps.
04:38Donc on les accompagne pendant dix ans s'il le faut.
04:41Et puis, quel accompagnement on va donner ?
04:43Parce que c'est des enfants qui n'ont pas seulement besoin d'un accompagnement scolaire.
04:46Il y a l'école.
04:47Alors bien sûr, ils ont besoin de soutien pour l'aide aux devoirs, etc.
04:50Mais au-delà de tout ça, c'est leur ouvrir tous les possibles.
04:53Et donc, c'est faire à la fois de l'éveil artistique, sportif, culturel, citoyen.
04:59C'est vraiment leur donner.
04:59Pour s'intégrer au mieux à la société.
05:02Exactement.
05:03Nous, notre objectif, c'est que ces enfants, demain, ils s'intègrent pleinement à la société.
05:07Ils sont des citoyens à part entière de la société.
05:10Alors aujourd'hui, c'est douze établissements en France, si je ne me trompe pas.
05:15Et finalement, est-ce que les enfants, ces familles viennent spontanément vers vous ?
05:20Comment viennent-elles vers vous, toutes ces familles ?
05:23C'est une communication.
05:24C'est principalement les écoles.
05:25D'accord.
05:26En fait, nous, on travaille beaucoup avec les écoles dans chaque quartier où on est implanté.
05:31Et ce sont les enseignants qui vont nous orienter ces familles en fragilité.
05:35La logique de partenariat avec l'éducation nationale est très importante pour nous.
05:40Et donc, c'est dans ce cadre-là que nous avons, en effet, des familles qui sont orientées.
05:46Ou alors, parfois, des assistantes sociales qui vont indiquer aux familles de venir voir ma chance, moi aussi.
05:52Donc, c'est principalement par ce biais-là.
05:54D'accord.
05:55Alors aujourd'hui, il y a un contrat d'engagement qui existe entre vous et ces familles.
06:00Qu'est-ce qu'il y a derrière ce contrat d'engagement ?
06:02Qu'est-ce qu'il stipule ?
06:04C'était important pour nous d'engager pleinement les familles.
06:07On n'est pas là pour prendre leur place.
06:09On est vraiment là pour aussi les aider à prendre pleinement ce rôle de parent.
06:16Donc, on signe un contrat dans lequel on écrit tout ce que nous, on va faire de notre côté pour leur transmettre plein de choses à ces enfants.
06:22Mais aussi tout ce qu'on attend des parents.
06:24Parce que les parents, on attend aussi d'eux qu'ils s'impliquent à travers différents temps collectifs, individuels.
06:31Donc, c'est vraiment la base pour nous du programme.
06:34C'est de se dire, ok, les parents sont là.
06:37Ils ont compris ce qu'on transmet aux enfants.
06:38Ils ont compris ce qu'on attend d'eux.
06:40Et c'est gagnant-gagnant.
06:42On est une béquille pour les familles.
06:44Donc, il faut que les parents soient impliqués.
06:46Il faut que les enfants soient impliqués.
06:47Il faut qu'il y ait de l'assiduité.
06:48Il faut qu'il y ait un comportement qui soit, bien entendu, respectueux de chacun.
06:54Gagnant-gagnant.
06:54On est là pour transmettre les valeurs de la République qui sont très importantes.
06:59Donc, on explicite vraiment tout ce qu'on va faire et tout ce qu'on attend.
07:03Et c'est la base de l'accord avec les parents que nous avons.
07:06Un mot sur le personnel de l'association.
07:08Qui sont les différents encadrants aujourd'hui ?
07:11Alors, aujourd'hui, nous avons un référent éducatif qui est salarié et qui s'occupe d'un groupe de 12 enfants.
07:20Donc, à chaque fois que nous accueillons une nouvelle promotion dans nos établissements,
07:23nous embauchons un référent éducatif qui a un parcours dans le domaine de l'animation,
07:28de l'éducation spécialisée, de l'enseignement.
07:30C'est important pour nous d'avoir des professionnels de l'enfance.
07:33Parce qu'éduquer, c'est aussi un métier.
07:36Accompagner les parents, c'est un métier.
07:38Et on a fait le choix, assez vite, de ne pas prendre de bénévoles,
07:42mais d'avoir des gens qu'on rémunère et qui sont là de façon continue tout au long de l'année.
07:46Nous avons aussi des psychologues.
07:48Nous avons aussi des enseignants qui vont venir faire le renforcement scolaire.
07:52Donc, on est vraiment sur cette volonté d'aller chercher l'expertise là où elle est pour apporter le meilleur aux enfants.
07:58En moyenne, il y a combien de personnes dans chaque établissement qui sont dévouées aux enfants ?
08:02Alors, par exemple, un établissement comme celui de Chambéry,
08:06qui est notre établissement pilote et historique,
08:08donc qui a dix ans d'existence aujourd'hui,
08:10c'est une équipe de sept salariés,
08:13plus une trentaine d'intervenants ponctuels, vacataires,
08:17qui vont venir en complément le soir.
08:19Et puis, pour notre dernier établissement ouvert,
08:22Sartrouville, en Ile-de-France,
08:24nous avons deux salariés à temps plein qui s'occupent des enfants,
08:27avec là encore quelques intervenants en plus.
08:30Les enfants viennent dans les établissements ?
08:32On est d'accord, ce ne sont pas un personnel encadrant qui va dans la famille,
08:37ce sont les enfants qui viennent dans vos établissements ?
08:41Exactement. Nous, on crée des espaces dans nos établissements,
08:45qui sont à proximité des écoles,
08:47où on accueille les enfants avec vraiment cette envie
08:49que ce soit comme une deuxième maison aussi,
08:52qu'ils s'y sentent bien.
08:53Ils sont avec nous tous les soirs après l'école,
08:56le mercredi, la moitié des vacances,
08:58donc ils sont avec nous 700 heures par an, c'est beaucoup.
09:00Énorme.
09:01Donc il faut que ces enfants se sentent bien chez nous,
09:04et ça c'est très important pour nous,
09:06et que les parents aussi se sentent pleinement accueillis
09:08pour que la relation de confiance se crée.
09:10Vous sentez que les familles sont impliquées
09:12dans ce travail d'accompagnement ?
09:15C'est difficile ?
09:18Travailler auprès des enfants,
09:22finalement, je ne vais pas dire que c'est assez facile,
09:24mais ça reste un public qui est en plein de curiosité,
09:27qui ne demande qu'à apprendre.
09:30C'est vrai que les parents,
09:31ils ont des parcours de vie qui sont parfois compliqués,
09:33des histoires personnelles.
09:35Donc c'est un vrai travail de les impliquer au quotidien.
09:38Et donc nous, dans la première année d'accompagnement,
09:40on est vraiment dans cette logique de créer la confiance.
09:42C'est d'abord ça qu'on fait.
09:43Donc on va faire des sorties famille,
09:45on va partir en randonnée,
09:46on va faire des pique-niques,
09:48on va partager plein de choses ensemble.
09:49Et puis progressivement, parce qu'on a le temps,
09:51et c'est ça ma chance, moi aussi,
09:52c'est 10 ans d'accompagnement,
09:53donc on a le temps.
09:54Donc la deuxième année,
09:55on va être davantage dans la transmission de conseils,
09:58aller un peu plus loin dans l'éducation,
10:00faire des cafés parents sur l'hygiène,
10:02sur les écrans, sur le rythme de l'enfant.
10:05Vraiment, aller un petit peu plus loin sur l'éducation,
10:08une fois que la confiance est établie entre eux et nous.
10:10Alors pour bien comprendre justement l'enjeu
10:13et tout le travail incroyable que vous faites dans l'association,
10:16on va regarder comment se déroule un petit peu le quotidien de chaque enfant.
10:20Et puis il y a des points qui sont importants que vous respectez.
10:23On revient tout de suite après une petite page de publicité.
10:27A tout de suite.
10:27La vie en mieux spécial éducation,
10:37nous sommes ensemble jusqu'à midi et demie.
10:38Merci de rester avec nous pour parler d'une association
10:41que nous avions à cœur de mettre à l'honneur.
10:43Aujourd'hui, ma chance, moi aussi,
10:45qui aide les enfants des familles,
10:47des quartiers prioritaires de la ville,
10:49à accéder à la réussite.
10:51La réussite pour tous.
10:52comme n'importe quel enfant.
10:54En l'accompagnant à la poids sur le plan scolaire,
10:57culturel,
10:58mais aussi en l'aidant à devenir un bon citoyen.
11:01Fanny Bozonnet,
11:02merci d'être avec nous.
11:03Vous êtes directrice générale donc de cette association.
11:06Alors je le disais tout à l'heure,
11:07on va parler un petit peu du quotidien des enfants.
11:10Et avant cela,
11:11on va parler des points qui sont très importants pour l'association,
11:14comme par exemple,
11:15celui de démarrer cet accompagnement
11:17le plus tôt possible.
11:18Pour vous,
11:19c'est important de démarrer avec ces enfants
11:21le plus tôt possible.
11:23Oui, c'est crucial
11:24parce qu'à l'âge de 5-6 ans,
11:27on acquiert les fondamentaux,
11:28lire, écrire, compter.
11:30On acquiert aussi progressivement
11:32la position d'élève,
11:34le cadre,
11:34ce qu'on attend d'un enfant à l'école
11:37et puis dans la société.
11:39Donc c'est vraiment très important pour nous
11:40de les prendre si tôt
11:42pour avoir un résultat
11:44qui soit à la hauteur de nos espérances.
11:46Ce qui est important aussi,
11:48c'est le vivre ensemble.
11:49Alors dans chaque classe,
11:50ils sont combien ?
11:52Alors nous,
11:53on a des groupes de 12 enfants
11:54où on les accueille chaque soir.
11:58Donc on va les chercher dans les écoles chaque soir.
12:01On les ramène dans nos locaux
12:03à 16h30
12:04et un goûter est donné à ces enfants.
12:07C'est un moment qui est important
12:08parce que déjà,
12:09c'est des enfants qui ont une alimentation
12:12qui n'est pas souvent la meilleure
12:14en termes d'équilibre.
12:16Donc c'est donner un goûter à ces enfants
12:18et puis surtout revenir sur la journée
12:19qui s'est écoulée.
12:20Et déjà, à ce moment-là,
12:21on apprend à vivre ensemble.
12:22On apprend à écouter.
12:23On apprend à parler,
12:24à respecter la parole de l'autre.
12:27Donc ça,
12:27c'est des moments importants
12:28à partager,
12:29à exprimer ce qu'on ressent
12:30à ce moment-là aussi,
12:31la gestion des émotions.
12:32Et puis après,
12:33il y a 40 minutes d'atelier scolaire
12:36où pendant ce temps-là,
12:39on va faire ses devoirs
12:40et puis on va aussi reprendre
12:41certains fondamentaux
12:43qu'on n'a peut-être pas encore acquis
12:44ou qui ont un petit peu de mal à rentrer.
12:47Donc là,
12:48ce sont des enseignants
12:48qui s'en occupent.
12:49Et donc,
12:50en 40 minutes,
12:51par groupe de 6 enfants,
12:52on fait ses temps scolaires.
12:53Puis ensuite,
12:5440 minutes d'atelier d'éveil
12:56qui va être différent chaque soir.
12:58Donc le lundi,
12:58on va avoir par exemple
12:59un atelier musique,
13:01le mardi,
13:03un atelier philosophie,
13:04le jeudi,
13:05un atelier de jeux psychoéducatifs
13:08avec la psychologue
13:09qui va travailler
13:10sur la confiance en soi,
13:12sur l'affirmation de soi,
13:15de ses émotions, etc.
13:17Donc ces ateliers d'éveil
13:18qui sont très importants,
13:20qui changent chaque année
13:21ou chaque trimestre
13:22en fonction du programme éducatif
13:23et qui permettent à l'enfant
13:25de découvrir d'autres choses
13:27et parfois de se découvrir
13:28même un talent,
13:29par exemple pour le dessin
13:30ou pour le théâtre.
13:32Donc c'est vraiment très important.
13:34Et puis à 18h30,
13:35fin de l'accompagnement,
13:36les parents viennent récupérer
13:37les enfants à ma chance
13:39ou moi aussi,
13:39ce qui nous permet
13:40de faire le lien
13:40avec les parents aussi
13:41à ce moment-là.
13:42Donc c'est la raison
13:43pour laquelle ça ne peut pas
13:44être un accompagnement
13:45en one shot,
13:47c'est quelque chose
13:47qui forcément
13:48s'installe dans la durée.
13:52Exactement.
13:52Et l'engagement
13:53des enfants et des parents
13:55doit s'engager dans la durée.
13:57Et puis au-delà
13:57de ce quotidien après l'école,
13:59nous avons aussi le mercredi
14:00où nous inscrivons les enfants
14:02dans des clubs sportifs,
14:04de préférence en dehors
14:04des quartiers,
14:05pour qu'ils fassent du sport,
14:07mais aussi pour qu'ils soient
14:07dans une logique
14:08de mixité sociale.
14:11Beaucoup d'enfants
14:11dans ces quartiers
14:12ne sortent pas
14:13de leur environnement proche
14:15et beaucoup ne pratiquent pas
14:16de sport en club.
14:17Et nous,
14:18on considère que le sport,
14:19c'est aussi plein de choses,
14:20plein de belles valeurs,
14:21de dépassement.
14:21c'est aussi une hygiène de vie
14:26qui peut être importante
14:27pour ces enfants.
14:29Et puis enfin,
14:29nous les avons
14:29la moitié des vacances.
14:32Et donc,
14:33la moitié des vacances,
14:33on part soit à la journée
14:35faire des sorties,
14:36soit en séjour éducatif.
14:39Et ces vacances,
14:40nos objectifs,
14:40c'est non seulement
14:41de leur faire découvrir
14:42le territoire
14:43pour qu'ils soient
14:44dans cette volonté
14:45de s'ouvrir
14:46et de s'approprier
14:47un territoire
14:48qui n'est pas
14:49que le quartier,
14:50et puis aussi
14:52de découvrir
14:52les institutions,
14:54de découvrir
14:55des endroits culturels,
14:56des lieux de patrimoine
14:57pour que ces enfants
14:58deviennent pleinement
14:59acteurs de notre société
15:00et qu'ils s'y sentent
15:01pleinement
15:02et appartenir demain.
15:03Donc,
15:04c'est une richesse sociale
15:05mais aussi culturelle
15:06très importante.
15:08Alors,
15:08ce contrat d'engagement,
15:10est-ce qu'il a un coût
15:10pour chaque famille ?
15:13Alors,
15:13nous,
15:13on a décidé
15:15de mettre un coût
15:15très symbolique
15:16mais qui est quand même
15:17important pour nous
15:18qui est de l'ordre
15:18de 5 à 15 euros
15:19par trimestre.
15:20par enfant.
15:22C'est symbolique
15:22mais en même temps,
15:23c'est quand même aussi
15:24dire à la famille
15:26qu'elle s'engage.
15:27C'est un geste
15:27d'implication,
15:29d'investissement
15:30parce qu'on veut
15:32vraiment que les familles
15:33se rendent compte
15:34que tout ça,
15:35c'est un coût aussi,
15:36cet accompagnement-là
15:37et qu'on attend d'elles
15:38qu'elles soient
15:39à nos côtés,
15:40qu'on soit vraiment
15:40dans une logique
15:41de co-éducation.
15:43Alors,
15:43là,
15:43aujourd'hui,
15:44vous avez 10 ans
15:45de recul.
15:46quel est votre constat
15:47aujourd'hui ?
15:48Quels sont vos besoins ?
15:51Eh bien,
15:52aujourd'hui,
15:52nous souhaitons accélérer
15:53nous notre développement
15:54parce que,
15:55très clairement,
15:55on a vu l'impact
15:57de notre programme.
15:58On a mené une étude
15:59l'an passé,
16:01une étude par un cabinet
16:02extérieur
16:02qui met en avant,
16:03en effet,
16:04les résultats très positifs
16:05à la fois sur le scolaire,
16:07sur la gestion des compétences
16:13psychosociales,
16:14de confiance en soi,
16:14de gestion des émotions,
16:15d'empathie,
16:16etc.
16:17Et puis,
16:17enfin,
16:18de respect aussi des autres
16:20et d'intégration
16:21dans la vie,
16:23dans la société.
16:24Donc,
16:25on a vraiment des résultats
16:25aujourd'hui qui sont très positifs.
16:27On a notre première promo
16:28qui est sortie du dispositif.
16:31Tous les enfants
16:33qui suivent le programme
16:34obtiennent le brevet
16:35et une orientation
16:36structurée
16:37en poste brevet.
16:40Ça,
16:40pour nous,
16:40c'est très important
16:41parce que ça montre
16:42qu'ils ont les bases.
16:44Après,
16:44certains vont suivre
16:45des filières générales,
16:46certains des filières professionnelles,
16:47mais l'enjeu,
16:49c'est qu'ils soient pleinement,
16:50qu'ils choisissent leur vie,
16:53qu'ils choisissent leur métier
16:54et qu'ils s'intègrent
16:55dans notre société.
16:56Donc,
16:56les résultats sont là.
16:57Donc,
16:57aujourd'hui,
16:58à la demande aussi
16:59d'un certain nombre de mairies,
17:01eh bien,
17:01on souhaite accélérer
17:03notre développement
17:03et on va le faire
17:04par un système
17:05de franchise sociale
17:06c'est-à-dire qu'on va mettre
17:08à la disposition
17:10d'un certain nombre
17:10d'acteurs locaux,
17:12de personnalités économiques,
17:14ce modèle
17:14pour qu'ils puissent
17:15le déployer
17:16sur leur territoire.
17:17Donc,
17:18à la manière
17:18de franchise économique.
17:19rappelez-nous
17:20où vous êtes situés
17:21aujourd'hui géographiquement.
17:24Donc,
17:24aujourd'hui,
17:25nous sommes situés,
17:26donc on a huit établissements
17:28en Auvergne-Rhône-Alpes.
17:30On en a quatre
17:31en Ile-de-France
17:32et un à Rennes.
17:34D'accord.
17:35Donc,
17:35douze,
17:36treize établissements même,
17:38du coup,
17:38avec le dernier.
17:39Donc,
17:39treize établissements
17:40et on souhaite
17:42démarrer
17:43très vite
17:44sur d'autres territoires
17:45comme PACA,
17:47Hauts-de-France,
17:48Grand Est,
17:49Pays de la Loire
17:50parce qu'on sait
17:51qu'il y a un vrai besoin
17:52aujourd'hui.
17:54C'est une nécessité
17:55et il y a urgence
17:56quand on voit malheureusement
17:57la situation
17:57des enfants
17:59dans ces quartiers
17:59et on souhaite
18:01vraiment aller plus vite.
18:02Et nous,
18:02la caractéristique
18:03de notre modèle,
18:03c'est aussi
18:04ce partenariat
18:05public-privé,
18:06c'est-à-dire
18:06qu'on est soutenu
18:08par des acteurs publics
18:09mais on va aussi chercher
18:10les acteurs économiques,
18:12les entreprises,
18:13les fondations
18:14pour qu'elles contribuent
18:16financièrement
18:17à notre programme
18:19parce qu'on considère
18:20que la société civile
18:21doit aussi s'investir
18:22sur ces thématiques-là.
18:23Vous avez déjà
18:23quelques retombées
18:26provenant des entreprises
18:28et de la participation
18:30des entreprises ?
18:32On a beaucoup
18:33de mécènes aujourd'hui.
18:3585% de nos fonds
18:37sont des fonds privés
18:38et sur chaque territoire
18:39on travaille
18:41du mécénat territorial
18:42c'est-à-dire
18:43qu'on va aller chercher
18:44les grandes entreprises
18:45locales
18:46qui souhaitent s'investir.
18:48Et d'ailleurs,
18:48il y a aussi
18:49une dimension
18:50d'employabilité
18:51c'est-à-dire qu'aujourd'hui
18:51il y a ces entreprises
18:52qui cherchent pour demain
18:53des jeunes
18:54qui ont envie de travailler
18:55et qui ont tous les codes
18:56pour travailler.
18:57Donc on a de plus en plus
18:58d'entreprises
18:59qui s'investissent.
19:00À Michelin,
19:00à Clermont,
19:02on a Michelin à nos côtés.
19:03À Lyon,
19:04on a l'entreprise
19:05Biomérieux.
19:05On va vraiment aller chercher
19:07en local
19:08ces entreprises
19:09qui veulent s'investir
19:10sur du mécénat.
19:11Et puis on a des partenariats
19:12aussi plus importants
19:13au niveau national
19:14à travers des grandes fondations.
19:16Et sinon,
19:17les prochains chantiers,
19:19donc c'est pour quelle région ?
19:21Parce que là,
19:21vous êtes très présents
19:22en Rhône-Alpes,
19:23sur la Bretagne,
19:24l'Île-de-France.
19:25On va continuer donc nous
19:27à développer
19:28sur ces territoires-là.
19:29Et puis à côté de ça,
19:30on cherche aujourd'hui
19:31des personnalités engagées
19:33qui seraient prêtes
19:34à ouvrir d'autres machins
19:35sur moi aussi
19:36sur le territoire
19:37des Hauts-de-France,
19:38à proximité de Lille,
19:40sur la ville de Nantes,
19:43sur la ville de Strasbourg
19:44et puis aussi
19:45dans le sud,
19:48sur différentes villes.
19:50Voilà,
19:50du sud-est,
19:51exactement,
19:52sud-est.
19:52parce qu'on a noté là
19:55qu'il y a un certain nombre
19:56de quartiers
19:56qui ont un besoin
19:58d'intervention
19:58et surtout des acteurs
20:00publics
20:01qui sont aussi partants
20:02pour voir notre modèle
20:04s'installer sur leur territoire.
20:05J'imagine que vous êtes
20:06allé taper à la porte
20:08du ministère de l'Éducation
20:09et des régions.
20:12Est-ce qu'aujourd'hui,
20:13vous avez un écho,
20:15une écoute
20:15de leur côté ?
20:18On a une écoute.
20:19On est reconnus aujourd'hui
20:20par l'Éducation nationale.
20:21On a sur certains territoires
20:24des conventions de partenariat.
20:26On est reconnus aussi
20:27par le ministère
20:28de la politique de la ville
20:29à travers l'Agence nationale
20:31de la cohésion des territoires.
20:32Donc oui,
20:33on est reconnus.
20:35Ce qui est sûr,
20:35c'est que le message aujourd'hui
20:36qui est de plus en plus
20:38accepté
20:39et qui est légitimé,
20:41c'est cette prévention
20:43qui est indispensable.
20:45Et on sent de plus en plus
20:47qu'il faut agir tôt,
20:48qu'il faut agir de façon globale
20:49sur ces enfants
20:51et qu'il faut agir
20:52en mettant les moyens.
20:55Parce que la réparation,
20:57prendre les enfants trop tard,
20:59en troisième,
21:00en post-collège,
21:01quand ils ont déjà décroché,
21:03c'est beaucoup plus difficile
21:04et c'est plus coûteux
21:05surtout pour la société.
21:06Donc aujourd'hui,
21:07la prévention
21:08a vraiment un écho
21:11auprès des sphères publiques,
21:13aussi à travers l'efficience
21:15en termes de coûts publics
21:17évités
21:18pour la collectivité.
21:20Après, aujourd'hui,
21:21on a quelques difficultés
21:22encore à obtenir
21:23des financements
21:24de ces institutions publiques
21:26parce que
21:26ce n'est pas un secret,
21:29mais les fonds publics
21:30sont plus complexes
21:32en ce moment
21:33pour les associations.
21:34Et c'est dommage
21:37parce que nous,
21:37on a besoin aussi
21:38de pouvoir avoir
21:39ces institutions à nos côtés.
21:41Est-ce que les particuliers
21:43peuvent vous aider ?
21:44Les appels aux dons ?
21:45Tout à fait, exactement.
21:46Exactement.
21:47Nous, on peut faire des dons
21:50sur notre site
21:51machancemoissi.org
21:52et puis on fera à la rentrée
21:56aussi différentes opérations
21:59d'envergure
21:59pour être davantage,
22:01pour développer notre notoriété
22:02parce qu'on a besoin,
22:03en effet,
22:03d'être davantage connus
22:05pour collecter davantage
22:07auprès du grand public.
22:08En tout cas,
22:09merci beaucoup,
22:09vraiment,
22:10Fanny Bozonet
22:11d'avoir passé ce moment
22:12avec nous.
22:13Vraiment,
22:14à la tête
22:14de cette très belle association
22:15Ma Chance,
22:16Moi Aussi.
22:17Si vous aussi,
22:18vous voulez jouer un rôle
22:19auprès de ces enfants,
22:21www.machancemoissi.org
22:23pour donner
22:24ou pour tout simplement
22:25vous renseigner.
22:27La Vie en Mieux
22:27spéciale éducation,
22:29on se retrouve
22:29la semaine prochaine
22:30avant les vacances.
22:32Je vous souhaite
22:32de passer
22:33une très belle semaine
22:34à tous.
22:35à dimanche.
22:36À dimanche.
22:36Academia vous a présenté
22:39La Vie en Mieux
22:40Question d'éducation
22:41Catherine Bulli
22:44de la vie.
22:44La Vie en Mieux

Recommandations