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Avec Michel Desmurgets, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'INSERM et Ludovic Dujardin, co-fondateur de Petit Bambou

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##LE_NUMERIQUE_POUR_TOUS-2025-06-29##

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
00:04Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée à la tech et à l'innovation responsable.
00:09Bientôt les vacances et sûrement l'opportunité de lever le nez des écrans, des applis, des notifications
00:15pour reposer son cerveau et faire enfin une véritable détox numérique.
00:19Avec nos invités aujourd'hui, on essaiera de comprendre pourquoi il est essentiel pour notre cerveau de décrocher
00:24et quels sont les bienfaits d'une telle détox.
00:26Le numérique pour tous, spécial détox numérique, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:33Et pour commencer cette émission, un homme qui analyse ce qui se passe dans notre cerveau
00:39et l'impact des sollicitations du quotidien sur notre esprit et notre corps, j'ai nommé Michel Démurgé.
00:45Michel, bonjour, vous êtes docteur en neurosciences et auteur de plusieurs livres,
00:49notamment le fameux pamphlet « Faites les lire en parlant de nos enfants ».
00:54Alors Michel, avec vous, on va parler de détox digital, un concept qui devient une nécessité impérieuse
00:58car notre cerveau n'a plus la capacité de gérer tout ce que l'univers digital lui fournit.
01:04Expliquez-nous pourquoi.
01:05Oui, parce qu'on pensait que ça allait nous simplifier la vie,
01:07mais en fait il y a cette étude de Microsoft qu'ils ont évoquée dans les médias la semaine passée
01:10qui montre par exemple au travail que les gens reçoivent plus de 100 mails par jour
01:14qui sont interrompus toutes les deux minutes dans leur pensée, dans leur cheminement.
01:17Il y a ces mails, il y a les sollicitations, il y a les SMS.
01:22Et en fait le cerveau, il n'a plus d'espace de respiration, il est sans arrêt sollicité.
01:25Au bout d'un moment, ça le stresse, il a du mal à traiter l'information.
01:29En fait, on est surstimulé par cette information.
01:34Plein d'études qui montrent que cette surstimulation,
01:36elle a des effets assez négatifs sur nos capacités d'attention, d'impulsivité,
01:40d'apprentissage, de réflexion, etc.
01:42Donc voilà, au lieu de nous aider, le numérique fait en sorte...
01:45Avant, quand on voulait parler à quelqu'un, quand on voulait lui envoyer un courrier,
01:48c'est compliqué, donc on réfléchit.
01:49Maintenant, on envoie des mails à 20 destinataires en même temps,
01:51on en envoie sans arrêt, et on est sans arrêt interrompu,
01:55et le cerveau, il n'a plus le temps de faire.
01:56Alors justement, vous qui êtes un expert du cerveau,
01:58expliquez-nous ce qui se passe concrètement, justement, dans la boîte crânienne,
02:01quand il y a cette hyper sollicitation.
02:03Simplement, allez, on va revenir aux fondamentaux des cours de science.
02:06Alors, il y a deux choses.
02:07Le cerveau n'est pas fait pour cette surstimulation sensorielle.
02:09C'est-à-dire, si vous prenez des animaux, par exemple, et que vous les élevez
02:12dans cette surstimulation sensorielle,
02:14ils vont avoir des problèmes de concentration,
02:15ils vont avoir des problèmes d'impulsivité.
02:17Et nous, les humains, c'est pareil.
02:18Le cerveau, en fait, il a besoin de périodes de respiration.
02:20On parle toujours d'ennui, comme si, voilà, l'ennui,
02:22on a l'impression que c'est quelque chose, le cerveau se repose.
02:24Pas du tout.
02:25L'ennui, c'est des phases pendant lesquelles le cerveau fait le travail qu'il ne peut pas faire
02:29quand on est sollicité.
02:30C'est un peu comme le sommeil.
02:31C'est un peu comme quand vous rentrez dans un magasin,
02:33et vous êtes vendeur dans le magasin, les gens rentrent,
02:35et puis, entre deux clients, vous rangez, vous regardez vos stocks, etc.
02:38Le cerveau, il fait pareil, il s'occupe, il range les choses,
02:41il régule, en fait, il fait la maintenance de l'organisme.
02:44Et quand il n'a pas ces trucs, c'est plus compliqué pour lui.
02:47Et il y a une deuxième chose, c'est que le cerveau,
02:49il n'est pas fait pour faire deux choses à la fois.
02:50Vous avez toute cette idée du multitasking, on sait faire...
02:52En fait, pas du tout.
02:53Le cerveau, c'est un bon vieux processeur.
02:55Monotâche, on fait une chose à la fois.
02:57Et quand on a plusieurs choses à faire, on jongle entre les tâches.
02:59Donc, il y a énormément de ressources et d'énergie cérébrale
03:03qui est prise dans ce jonglage.
03:04On fait une tâche, on la met en mémoire, et puis, on fait l'autre.
03:06Et puis, donc, ça prend plus de temps, on fait plus de fautes.
03:08Et puis, surtout, on mémorise moins bien ce qu'on fait.
03:11Surtout, c'est un stress, parce que les gens se disent toujours
03:13« Ah, voilà, il y a une notification qui arrive, et vous êtes là. »
03:16Et puis, les gens se disent « On va repartir d'on en était. »
03:20C'est-à-dire, même quand on ne répond pas à la notification,
03:21ce n'est pas du tout ça.
03:22C'est-à-dire qu'il faut reconstruire le train de la pensée.
03:24Et plus la pensée est exigeante, plus on est sur une tâche complexe,
03:28et plus on met de temps pour revenir et pour reconstruire ça.
03:30Ça va entre quelques secondes à plusieurs minutes
03:33pour revenir là où on en était.
03:35Donc, c'est un temps.
03:35Et puis, le dernier point, si je peux aussi,
03:37c'est qu'il y a des failles dans nos ressources cérébrales.
03:40Non seulement il y a des notifications, et on en parle souvent,
03:43mais il ne suffit pas d'éteindre les notifications.
03:44Il y a une étude géniale qui montre sur des étudiants
03:46que quand vous éteignez leurs notifications, par exemple, sur le portable,
03:49ils vont consulter leur portable deux fois plus.
03:51Au lieu de le regarder 50 fois par jour,
03:52ils vont le regarder 100 fois par jour.
03:53Et au lieu d'y être trois heures par jour,
03:55ils vont y être quatre heures.
03:56Parce qu'en fait, notre cerveau,
03:59quand on trouve de l'information sur notre environnement,
04:01notre cerveau nous récompense.
04:02Vous savez, Néandertal, il se promenait,
04:03puis il y a un buisson qui bougeait,
04:04et il se disait, est-ce que c'est quelque chose qui va me bouffer ?
04:06Est-ce que c'est quelque chose que je vais pouvoir manger ?
04:07Ou est-ce que c'est le vent ?
04:08Et quand on trouve l'information, c'est important pour la survie de l'espèce,
04:11et donc, ça a été récompensé.
04:12Et là, on a ce portable,
04:13et il y a toujours possiblement là-dedans de l'information.
04:16Et on a toujours cette impulsion,
04:17même quand il n'y a pas de notification,
04:19d'aller le voir.
04:20De remplir le vide.
04:21Oui, on est en train de parler là,
04:23et s'il y avait un téléphone portable,
04:25éteint, posé entre nous,
04:26je comprendrais moins,
04:27je serais moins attentif à ce que vous me racontez,
04:29dans les études,
04:29parce qu'il y aurait toujours,
04:30même si c'est inconscient,
04:32ça préserve une partie des ressources politiques.
04:33C'est le charge mentale qui continue à être là.
04:35Donc, il y a les notifications,
04:37il y a sans arrêt le fait que ça vous crée
04:38une espèce de surcharge intellectuelle et cognitive,
04:41mais il y a aussi le fait,
04:42il y a cette motivation à trouver de l'information,
04:44et les deux font, oui, oui,
04:45le cerveau devient neneux, pardon pour l'expression, oui.
04:47Alors, Michel, on parle beaucoup de santé mentale en ce moment,
04:50et on commence à vraiment réaliser
04:52qu'il y a une corrélation totalement étroite
04:54sur l'impact de ces objets numériques
04:57sur notre santé mentale.
04:59Est-ce que vous avez le sentiment
04:59qu'on se pose les bonnes questions, justement,
05:01et qu'on cherche les véritables bonnes causes
05:03pour traiter notre santé mentale ?
05:04Non, alors, il y a plus qu'une corrélation,
05:06il y a une causalité,
05:07c'est-à-dire que ça marche dans les deux sens.
05:08C'est-à-dire qu'il est clair maintenant,
05:10et clairement établi,
05:11que plus on va passer,
05:13notamment les ados et les enfants
05:14qui ont une particulière vulnérabilité cérébrale,
05:17plus ils vont passer de temps sur les écrans,
05:19et plus ça va dégrader leur santé mentale,
05:21notamment sur les réseaux sociaux.
05:22C'est intéressant, il faut que les gens sachent quand même
05:24que ce n'est pas seulement des chercheurs des études
05:26ou des gens qui seraient, je ne sais pas,
05:28ce n'est pas une opinion,
05:29c'est-à-dire que les documents internes
05:30de ces entreprises, TikTok, Meta,
05:32démontrent que ces gens savent
05:34que ça a des impacts négatifs
05:35sur la santé mentale.
05:36Il y a des procès monumentaux
05:38aux États-Unis contre ces compagnies.
05:42Donc en fait, plus les gamins passent de temps sur les écrans,
05:44plus leur santé mentale se dégrade,
05:46et plus leur santé mentale se dégrade,
05:47plus ils passent de temps,
05:48plus ils vont passer de temps sur les écrans.
05:51Et non, je pense qu'on n'a pas pris la mesure du problème,
05:54ça commence.
05:55C'est-à-dire que tout le monde constate
05:56qu'il y a une crise de la santé mentale partout,
05:58dans le monde, en tout cas partout,
06:00dans les pays industrialisés.
06:02Il y a une explosion de l'anxiété,
06:04de la dépression,
06:05des tentatives suicidaires,
06:06du TH,
06:06de tout un tas de troubles.
06:09Et alors, tout le monde est d'accord là-dessus,
06:12même avec la plus mauvaise foi.
06:14Alors on nous dit encore,
06:15c'est la situation économique,
06:16c'est le réchauffement climatique.
06:18Les études montrent que ça peut jouer un rôle,
06:20mais quand on prend clairement les études,
06:22la causalité et l'impact des écrans
06:24n'est absolument plus discutable maintenant.
06:29Justement, Michel,
06:29il y a un truc qui est intéressant pour le montrer,
06:32c'est que vous prenez des ados
06:33qui regardent trois heures par semaine,
06:35et c'est dans l'idée de détox,
06:36vous prenez des ados trois heures par semaine,
06:37et puis vous réduisez la durée d'écran à une heure.
06:43Et vous faites ça pendant 15 jours.
06:44Et si vous faites ça juste pendant 15 jours,
06:47vous avez une amélioration nette
06:50et significative de tous les facteurs de santé mentale.
06:53Donc s'il y a une preuve de causalité qu'on veut,
06:55c'est bien celle-là,
06:55réduisez le temps d'écran et ça ira mieux.
06:57Alors Michel, vous parlez effectivement
06:58de cette bombe à retordement sur notre cerveau,
07:00mais semble-t-il sur notre corps aussi,
07:02les écrans à terme risquent d'avoir des impacts non négligeables,
07:06et ça a déjà commencé ?
07:07Oui, oui, oui, c'est un désastre.
07:08Alors chacun prend par le petit bout de la lorillette,
07:09mais c'est un désastre sanitaire.
07:12C'est le prochain grand scandale de santé publique.
07:14Donc il y a des effets sur la sédentarité.
07:19Alors il faut que les gens comprennent
07:20que la sédentarité,
07:21ce n'est pas le manque d'activité physique.
07:23La sédentarité, c'est rester assis.
07:25Le fait que, par exemple,
07:25pour aller courir deux heures tous les soirs,
07:27si vous restez deux, trois, quatre heures assis,
07:29vous allez quand même avoir des effets négatifs
07:31sur votre espérance de vie,
07:32sur votre système cardiovasculaire, etc.
07:35Avec des idées, ça se passe au niveau de la machinerie musculaire
07:38qui va absorber tout un tas de déchets organiques et les traiter.
07:41Et quand on reste assis trop longtemps,
07:43on veille la machinerie musculaire.
07:45Donc voilà, il y a la sédentarité,
07:47qui est quand même un problème sur l'espérance de vie.
07:49Il y a une étude qui montre, c'est un chiffre,
07:51que pour chaque heure qu'on va passer dans les écrans,
07:53chaque heure qu'on va passer assis dans les écrans,
07:56on va perdre 22 minutes d'espérance de vie.
07:58C'est un peu moins, ça, c'est comme avec le tabac,
07:59on compte combien une cigarette ça compte.
08:01Il y a des effets sur la myopie.
08:02On a une épidémie majeure de myopie.
08:04Et même les myopies modérées, quand même,
08:06ont des effets sanitaires importants,
08:09des générations maculaires, etc.
08:10Oui, parce qu'on a les yeux rivés,
08:11on ne regarde pas, donc on ne converge plus.
08:13Alors il y a deux choses, c'est qu'effectivement,
08:13on travaille de très près,
08:14et puis surtout, on sort moins.
08:16Et l'œil, pour se structurer,
08:18il a besoin de la lumière du jour.
08:20On a des effets sur l'obésité
08:21qui sont massifs et évidents,
08:23alors qu'ils se comprennent de plein de façons.
08:26Il y a des effets sur le sommeil dont on parlera.
08:28Les effets sur l'obésité, il y a le fait que, par exemple,
08:31quand vous allez manger,
08:32les gens mangent au travail devant leur écran,
08:34ou alors mangent en regardant une série,
08:35ou alors ça va perturber les mécanismes de satiété.
08:38Vous allez manger 30 ou 40% de plus.
08:39Il y a des effets, effectivement, sur l'activité physique
08:41parce que ça prend du temps sur d'autres activités.
08:43Et puis, le dernier point qu'il y a à ça,
08:45c'est le sommeil.
08:46C'est-à-dire qu'on peut jouer avec tout,
08:47mais on ne peut pas jouer avec le sommeil.
08:49Ce qu'on disait au début de l'ennui,
08:51le sommeil fait un peu la même chose.
08:53C'est-à-dire qu'on ne dort pas
08:56parce qu'on est fatigué pour se reposer.
08:57On dort parce que le cerveau,
08:58il a besoin de faire son travail.
09:00Il a besoin d'assurer la maintenance de l'organisme.
09:02Et on peut reprendre cette image.
09:04Vous êtes dans un grand magasin,
09:05et puis c'est le jour des soldes,
09:06et les gens viennent, ils déplacent tout.
09:07Et vous n'avez pas le temps de ranger
09:08quand c'est comme ça la journée,
09:10quand c'est le rush.
09:11Et le soir, on ferme, on range.
09:12C'est ce que fait le cerveau.
09:13La métaphore est très belle, Michel.
09:14Le soir, il ferme, il range.
09:15Et donc, on a tous ces troubles-là
09:17qui ne sont pas suffisamment pris en compte.
09:19Je voudrais dire que c'est une question de santé publique.
09:22Ces gens-là amassent des milliards de dollars et d'euros.
09:25Les plateformes, oui.
09:26Et c'est la collectivité qui va payer.
09:29Parce que l'obésité, le sommeil, la sédentarité,
09:32on peut rajouter des éléments cognitifs,
09:35l'échec scolaire et ça qui est très lié
09:36via le langage, via la concentration.
09:38Le coût, il est pour la collectivité.
09:40Donc, ces gens ramassent les bénéfices
09:41et nous, on paye les impôts.
09:42Michel, on a une discussion en ce moment,
09:44enfin, on entend cette discussion
09:45d'interdire les écrans avant 15 ans.
09:47C'est une bonne chose ?
09:48C'est un minimum.
09:49C'est un minimum.
09:50Il faudrait au moins interdire les écrans avant 15 ans
09:53et puis quand même envoyer un message très fort aux parents
09:56en disant que même au-delà de 15 ans,
09:58il y a quand même des problèmes.
09:59Il faut comprendre que le cerveau des adolescents
10:01n'est pas mature.
10:02C'est-à-dire le cerveau des adolescents et des enfants.
10:04Le cerveau, il mature d'arrière en avant.
10:07Je ne sais pas si vous vous rappelez de Pinocchio.
10:08Pinocchio, il a un petit bonhomme
10:09qui s'appelle Jiminy Cricket.
10:10Oui, c'est notre génération, tout à fait.
10:11Oui, Jiminy Cricket, c'est l'espèce de conscience
10:13qui dit à Pinocchio,
10:14il ne faut pas faire ça, méfie-toi, ça ne s'est pas bien.
10:17Et en fait, on a un Jiminy Cricket dans le cerveau
10:19qui est très en avant du cerveau,
10:20mais il va maturer très tard.
10:22Et il n'est pas en place chez les ados.
10:23Et des choses qui vont avoir des impacts importants
10:25en termes de santé mentale,
10:27en termes d'addiction aussi,
10:29vont avoir peu ou pas du tout d'effet à l'âge adulte.
10:32On n'a pas parlé de l'addiction,
10:33mais les pourcentages d'addiction,
10:37l'addiction au smartphone,
10:38selon les dernières études,
10:39alors il y en a qui parle d'usage problématique,
10:40mais peu importe,
10:41c'est 25% quasiment sur les ados.
10:45La dernière étude,
10:46l'étude la plus effrayante que j'ai vue,
10:48c'est une étude HBC,
10:49c'est une étude de l'OMS,
10:50ce n'est pas des dangereux gauchistes,
10:52l'OMS,
10:52ce n'est pas des dangereux sociopathes.
10:54Et l'OMS a fait cette étude-là.
10:56En France,
10:57sur des enfants de 11 ans,
10:59ces gamins n'ont même pas le droit légalement
11:02d'aller sur les réseaux sociaux.
11:04Il y a 80% de ces gamins
11:06qui sont inscrits sur les réseaux sociaux.
11:08Il y en a plus de 30% qui sont,
11:11je cite l'étude,
11:12constamment connectés,
11:13constamment en contact et constamment là-dessus.
11:15Et il y en a 10%,
11:16on a 10% de gamins de 11 ans
11:18qui sont déjà en état d'addiction,
11:19avec tout ce que ça peut comporter derrière,
11:22de troubles du sommeil,
11:22de l'apprentissage,
11:23de l'impulsivité,
11:24de désorganisation dans la vie.
11:25C'est un truc de dingue.
11:26Donc, 15 ans, c'est un minimum.
11:28Et il faudrait quand même
11:29qu'en termes de santé publique,
11:31on finisse par s'intéresser à ce problème.
11:32Et ce, d'autant...
11:33Ça m'énerve, je suis désolé.
11:34Allez-y, allez-y, on adore vous entendre
11:36pousser les coups de gueule sur l'antenne.
11:37Non, non, mais là, c'est même pas un coup de gueule.
11:38C'est...
11:39Non, c'est pas juste moi,
11:41c'est pas juste les scientifiques.
11:43Les poursuites, les plaintes
11:45contre TikTok
11:46et contre Meta aux Etats-Unis.
11:47Et il y a une plainte contre TikTok en France aussi,
11:50d'une avocate courageuse,
11:54Boutron-Mirmion.
11:56Et TikTok a fourni à cette gamine
11:59non seulement des vidéos pour suicide,
12:01mais en plus, elle lui a fourni le tutoriel
12:03comment faire le nœud ou mettre la chaise.
12:05C'est un truc de dingue.
12:06Et aux Etats-Unis, les documents internes
12:08montrent que ces gens expliquent
12:09que leur business model,
12:11la façon dont ils fonctionnent,
12:12leur business model, c'est l'addiction.
12:14C'est l'usage compulsif.
12:15Donc, tout est mis en place à travers des...
12:18Voilà, il y a les algorithmes,
12:20il y a le scroïne, etc.
12:21Oui, il y a des chercheurs comme vous, d'ailleurs,
12:21qui facilitent les algorithmes,
12:23qui créent la dépendance.
12:23Tout est mis en place pour favoriser...
12:26Et ils le disent, ils le reconnaissent,
12:27et TikTok, par exemple, dans leurs documents internes,
12:29il nous dit cette plainte aux Etats-Unis,
12:31il cible les gamins de 13 ans et moins,
12:32comme le faisait l'industrie du tabac,
12:34en venant nous dire la main sur le cœur,
12:35non, non, nous, on est quand même des gens sympas,
12:37en fait, les gamins, pour nous, c'est important.
12:39Rien du tout.
12:40Pourtant, Meta et Instagram communiquent beaucoup,
12:42en ce moment, on entend des campagnes publicitaires
12:43pour des gens qui sont en train de négocier avec l'Europe.
12:45Pour vous, c'est...
12:46Oui, oui, ces gamins, je pense qu'ils ont très peur.
12:48Ils ont commencé leur pub quand ces procès sont sortis,
12:51il y a eu un ou deux jours de buzz sur les médias français,
12:54et la semaine d'après, on a vu sortir des pages de pub
12:56dans les journaux, des spots publicitaires un peu partout,
12:58dans l'audiovisuel de Meta,
13:00nous expliquant que ces gens-là font attention aux enfants,
13:02comme l'industrie du tabac nous expliquait
13:04que vraiment, les enfants, 13 ans, jamais,
13:05un mineur, nous, jamais, jamais, jamais.
13:08Et ces gens-là ont parfaitement compris que
13:10plus tu les accroches tôt, plus tu les gardes,
13:13plus c'est facile.
13:14Donc ces gens-là, c'est même pas un double discours,
13:16je veux dire, je...
13:18C'est pour ce qui me concerne,
13:20que la logique de ces gens et le ciblage des gosses
13:24est avérée, est odieux, mais c'est leur business model.
13:27Michel, pour conclure, c'est la responsabilité des gouvernements,
13:30des parents, parce qu'on a des parents
13:32qui commencent à être un peu des digitales natives aujourd'hui,
13:34à qui la faute et comment y remédier ?
13:37Alors on essaye de faire porter le chapeau aux parents,
13:39alors les parents, on a tous une part de responsabilité,
13:41voilà, alors je ne suis pas sûr qu'ils soient très bien informés,
13:44je ne suis pas sûr que...
13:46Les industriels, notamment, nous expliquent,
13:47ah, c'est les parents, vous voyez,
13:49si, si, c'est à eux de décider.
13:51Les industriels devraient finir quand même,
13:54à un moment donné,
13:55par assumer leurs responsabilités.
13:58On est tous responsables,
13:59mais les industriels qui sont soi-disant
14:01que des fournisseurs d'espaces,
14:03de tuyaux,
14:04enfin, je veux dire, avec leurs algorithmes,
14:05avec leurs trucs,
14:06ils ont une responsabilité majeure là-dedans,
14:09à travers leurs algorithmes,
14:09dans ce développement des problèmes d'addiction, etc.
14:12Donc, il va falloir, à un moment donné,
14:14c'est une question de temps,
14:14la question, c'est combien d'enfants
14:16vont encore, pendant combien de temps,
14:19payer notre impérissie politique ?
14:21Il y a un moment donné où il va falloir
14:23que le politique s'empare
14:25de ce problème majeur de sécurité publique.
14:27On ne peut plus laisser ces gens-là
14:31s'amuser comme ça
14:32et faire des profits colossaux,
14:33qu'ils fassent des profits, ça ne me gêne pas,
14:35sur la santé de nos gamins,
14:37sachant eux-mêmes pertinemment,
14:38la plainte contre META,
14:40et après je me t'aime,
14:41juste pour donner un exemple,
14:42la plainte contre META,
14:43c'est que ces entreprises et ces plateformes
14:45ont piégé nos enfants,
14:46c'est le terme qui est employé,
14:47et elles ont causé,
14:48et je cite encore,
14:49des dommages considérables
14:51à leur santé mentale et physique.
14:53Dommages considérables.
14:54Et tout ça, c'est documenté.
14:55Il y a un moment,
14:56il va falloir que le législateur le fasse.
14:58Alors, en Australie,
14:59ils ont mis 16 ans.
15:01Il y a un moment donné,
15:02il faut que ça bouge,
15:03il y a un moment donné,
15:03il faut qu'on prenne nos responsabilités.
15:04Un enjeu de santé publique.
15:06Merci beaucoup, Michel Demiurgier.
15:07Je rappelle que vous êtes docteur en neurosciences
15:09et auteur de plusieurs ouvrages
15:10que je vous encourage à lire,
15:12notamment Faites-les lire.
15:14Restez avec nous,
15:15on marque une courte pause
15:15avant de retrouver un invité
15:17qui, lui, va nous rendre totalement zen.
15:19Le numérique pour tous,
15:20spécial détox digital,
15:21ça continue dans quelques instants,
15:23et c'est sur Sud Radio.
15:24Sud Radio, le numérique pour tous,
15:27Vanessa Perez.
15:28Alors, si je vous dis,
15:29besoin de ralentir,
15:30de méditer et déconnecter
15:31dans un monde ultra connecté,
15:33alors vous êtes déjà sur le terrain
15:34de notre deuxième invité.
15:36Et pour continuer cette émission,
15:37nous avons le plaisir
15:38d'accueillir Ludovic Dujardin,
15:40cofondateur de l'application
15:42de méditation Petit Bambou.
15:44Ludovic, bonjour.
15:45Bonjour, Vanessa.
15:45On est ravis de vous avoir en plateau.
15:46Donc, vous êtes le fondateur
15:47de Petit Bambou.
15:48Dites-nous tous,
15:49c'est quoi Petit Bambou
15:50pour ceux qui ne connaissent pas encore ?
15:51Petit Bambou, c'est une application,
15:53ce qui est très amusant
15:54parce qu'en fait, effectivement,
15:54on est dans le monde du numérique,
15:56mais c'est une application
15:56de respiration et de méditation
15:58et qui porte pour mission
15:59d'aider les gens
16:00à se reconnecter
16:01à leurs propres espaces.
16:02Alors, vous avez dit le mot
16:03à méditation.
16:04Alors, méditation, pour certains,
16:05c'est encore des bonzes
16:07qui sont en train de prier.
16:08Mettez à mal cette idée reçue
16:10parce qu'en fait,
16:10quand on comprend ce que c'est,
16:11ce n'est pas du tout ça.
16:12Oui, c'est vrai que ça m'agace
16:13un peu cette question
16:13parce qu'il y a encore des gens
16:14qui associent méditation
16:15avec lévitation,
16:16avec spiritualité complètement perchée
16:18ou avec un mouvement hippie.
16:20En fait, la méditation
16:21qu'on pratique chez Petit Bambou
16:22ou qu'on diffuse chez Petit Bambou,
16:24c'est la méditation
16:24de pleine conscience.
16:26C'est la méditation
16:27qui a été issue du bouddhisme,
16:30en fait.
16:30Donc, c'est vrai
16:30qu'il y a une notion spirituelle
16:31mais qui a été laïcisée
16:32par un professeur
16:33qui s'appelle John Kabat-Zinn
16:34qui est un professeur du MIT.
16:36Et cette forme de méditation
16:37a fait l'objet
16:39de plein d'études scientifiques,
16:40plein de choses.
16:41Donc, c'est une pratique
16:42de reconnexion à soi
16:45qui est complètement validée
16:46par la science
16:46et qui n'a rien à voir
16:47avec des brumes
16:48complètement éterrées
16:50sur des montagnes
16:51en pain de sucre
16:51avec des gens
16:52qui pensent
16:53qu'ils vont s'élever
16:54depuis leur podiaque.
16:57Ça n'a plus rien à voir avec ça.
16:58Alors, il y a quand même
16:5912 millions d'abonnés
17:00sur cette fameuse application.
17:02Ça veut dire
17:02qu'il y a un véritable besoin
17:03aujourd'hui.
17:04C'est quoi le bénéfice ?
17:05Pourquoi notre société
17:06génère à tel point ce besoin
17:07et pourquoi on trouve
17:08une solution chez vous ?
17:09Oui, ça, c'est une très bonne question.
17:11Et c'est une très bonne question
17:12parce que la réponse,
17:14elle est sociétale.
17:15En fait, je pense
17:16qu'on est tellement sollicité,
17:17on est tellement soumis
17:20à un nombre de notifications,
17:22d'injonctions
17:22qu'en fait, notre cerveau,
17:24il finit par,
17:25pas par bugger,
17:27mais il finit
17:27par avoir besoin
17:28de se reposer.
17:29Il finit par avoir besoin
17:30de calme,
17:31besoin de temps
17:33où il n'est pas
17:34trop sollicité
17:35et de temps
17:35où on observe son fonctionnement.
17:37Et la méditation
17:38de pleine conscience
17:39est une très bonne pratique
17:40pour ça.
17:41Concrètement,
17:42qu'est-ce qui se passe
17:42quand on se connecte
17:43justement à votre application ?
17:44On la charge
17:44sur Android ou sur iOS.
17:46Oui, c'est ça.
17:47Qu'est-ce qui se passe ?
17:48Quelle expérience on vit ?
17:49Déjà, il y a une chose
17:50que j'aime bien
17:50et je tiens
17:51et ça ne bougera pas,
17:52c'est que déjà,
17:52il se passe 5 secondes
17:53où il ne se passe rien.
17:54C'est-à-dire que vous allez avoir
17:55le logo qui va mimer
17:55une respiration
17:56et il ne se passe rien
17:58pendant ce temps-là.
17:58Donc, vous récupérez
17:59déjà 5 secondes d'espace.
18:00Ensuite,
18:01vous avez un catalogue
18:02de méditations
18:02qui sont des méditations
18:03soit pour apprendre à méditer,
18:05soit des méditations
18:05qui sont thématisées,
18:07qui vont de gestion
18:08des addictions
18:09ou traverser un deuil,
18:12expérimenter la joie,
18:13gestion,
18:14que sais-je,
18:16on a plus de 1500 méditations.
18:18Vous choisissez
18:18les méditations
18:19que vous voulez lancer
18:19et puis ensuite,
18:20il n'y a juste
18:21rien à faire.
18:22Alors,
18:23que vous disent
18:23vos utilisateurs ?
18:24J'aimerais bien savoir
18:25concrètement,
18:25justement,
18:26une fois qu'ils ont vécu
18:26cette expérience,
18:28ils la continuent,
18:29apparemment,
18:30puisque l'application
18:31vit très bien,
18:31mais quel changement,
18:33quelle transformation
18:34ou quel bénéfice concret
18:35en dire-t-il ?
18:37Alors,
18:37les bénéfices concrets,
18:38en fait,
18:39on a plein de témoignages
18:41mais c'est très difficile
18:41pour moi de vous dire
18:42les bénéfices concrets
18:43puisque la méditation
18:44en elle-même
18:44porte cette idée
18:45qu'on le fait
18:46pour méditer
18:48et on ne médite pas
18:48pour quelque chose.
18:49ce qui est très contre-intuitif
18:50dans notre société.
18:52Utilitariste,
18:53quelque part.
18:54Oui,
18:54exactement.
18:56Donc là,
18:56c'est plutôt
18:56méditer pour méditer,
18:57vous verrez bien
18:57ce que ça vous fait.
18:58Donc,
18:58ce que je peux vous dire,
19:00c'est que les témoignages
19:01qu'on a,
19:01ça améliore beaucoup
19:03le sommeil pour le gens,
19:04ça améliore
19:05le niveau de stress perçu,
19:08ça améliore
19:08leur capacité attentionnelle,
19:11leur capacité de concentration,
19:12de focalisation.
19:13Il y a des gens
19:13qui méditent
19:14pour être plus performants
19:15en sport,
19:16des gens qui méditent
19:16pour se sentir mieux
19:17au travail,
19:18il y a des gens
19:18qui sont...
19:19Que sais-je.
19:21Globalement,
19:21ce que je peux dire,
19:22c'est que la méditation,
19:24ça améliore sa qualité
19:25de présence
19:25à ce qui est là.
19:26En fait,
19:27en vous écoutant,
19:28j'ai le sentiment
19:28que ça crée
19:29une forme de nettoyage
19:30et je mets des guillemets
19:30du cerveau,
19:31ce qui est hyper sollicité
19:32et en fait,
19:33on va permettre
19:34à tous ces neurones,
19:35tout ce qui est
19:35dans notre boîte crânienne
19:36de retrouver une forme
19:37d'équilibre
19:38pour mieux apprécier
19:39l'environnement.
19:40Oui,
19:40alors il y a un peu de ça.
19:41Je trouve que le sommeil
19:41fait très bien ça
19:42et la méditation,
19:44c'est presque
19:45un autre niveau.
19:45C'est-à-dire qu'on va regarder
19:46ce qui se passe
19:47dans notre fonctionnement mental.
19:48Et en tout cas,
19:49moi,
19:49pour ma propre pratique
19:51de la méditation,
19:51je me suis dit quand même,
19:53la première fois
19:53que j'ai médité,
19:54j'ai regardé
19:54le nombre de pensées
19:55qui traversaient mon cerveau
19:56et j'ai fait
19:56waouh !
19:58C'est quand même
19:58un sacré foutoir là-dedans.
19:59En fait,
20:00il y a des pensées
20:01qui arrivent dans tous les sens,
20:02il y a des pensées
20:02qui arrivent alors
20:03que je devrais dormir,
20:04il y a des pensées
20:04qui arrivent alors
20:05que je devrais être présent
20:05avec mes enfants.
20:07Et en fait,
20:07simplement,
20:07se rendre compte
20:08de ce système
20:09de génération de pensées
20:10et apprendre
20:11à regarder les pensées
20:12et peut-être leur dire
20:13écoute,
20:13cette pensée de rumination,
20:14il est 23h30,
20:16ce n'est pas le moment,
20:18c'est ok que tu sois là
20:19parce que si tu es là,
20:20c'est qu'il y a une raison
20:20pour laquelle tu es là
20:21mais on se retrouve demain
20:22et là,
20:22laisse-moi dormir.
20:23Donc la méditation
20:24va nous apprendre
20:24à faire ce processus-là
20:25ce qui repose effectivement
20:27beaucoup notre cerveau.
20:28Et vous,
20:28personnellement,
20:29Ludovic,
20:29vous avez une hygiène numérique
20:31justement
20:31de mettre le téléphone
20:32de temps en temps de côté
20:34pour éviter cette hyper sollicitation
20:35alors que vous êtes
20:36un entrepreneur du numérique.
20:38Oui,
20:38alors il faut toujours être humble
20:40par rapport à ça
20:40parce qu'en fait,
20:41les forces en présence
20:42qui tendent
20:43à vouloir nous faire
20:44utiliser notre téléphone
20:45tout le temps
20:45sont très très puissantes.
20:47Il y a des capitaux investis
20:48incroyables
20:49sur ces sociétés
20:50que j'appelle
20:51les réseaux asociaux
20:52parce que je trouve
20:52qu'ils n'ont rien de sociaux
20:53et je trouve que c'est vraiment
20:55très très mal nommé
20:56et c'est étonnant
20:57que ça perdure d'ailleurs.
20:59Donc moi aussi,
21:00je suis assez,
21:00je suis soumis à ça
21:01donc j'essaie de me mettre
21:02des règles,
21:02des règles que je n'arrive pas
21:03à appliquer tout le temps
21:04mais notamment
21:05ne pas faire entrer mon téléphone
21:06dans ma chambre.
21:07La chambre,
21:07c'est le lieu de la lecture
21:08et le lieu des câlins.
21:09Ce n'est pas le lieu du téléphone.
21:11Max Zuckerberg
21:12n'est pas le bienvenu
21:13dans mon lit.
21:13Grosso modo,
21:14il me le rappelait ça
21:15a fait que
21:16bon,
21:16j'arrive à enlever mon téléphone
21:19et puis j'ai des moments
21:20de totale déconnexion.
21:22J'ai une pratique artistique
21:23qui fait que
21:24de musicien
21:25qui fait qu'évidemment
21:26à ce moment-là
21:26il n'y a pas d'écran.
21:27On est juste avec
21:28le groupe dans lequel
21:29je sévis
21:30et on joue de la musique
21:32donc pas d'écran
21:32et j'essaye vraiment
21:33de contrôler ça
21:34au maximum
21:35et encore je trouve
21:36qu'il faut rester humble
21:37parce qu'en fait
21:38c'est très compliqué
21:38cette histoire
21:39et donc en fait
21:40c'est un effort
21:40de tous les jours.
21:41Ludovic,
21:41trois conseils
21:42pour conclure
21:43à nos auditeurs
21:43l'été va être
21:44l'opportunité
21:45peut-être de changer
21:46un petit peu
21:46ses habitudes
21:47trois conseils
21:47pour aller mieux
21:48et pour se détoxifier
21:49on va dire
21:50de tout ce qu'on a vécu
21:50pendant l'année.
21:52Faites des choses
21:53que vous aimez
21:54faites des...
21:56allez à la rencontre
21:57de la nouveauté
21:58mettez-vous
22:00dans une certaine
22:01forme d'audace
22:02d'imprudence
22:02le téléphone
22:04en fait
22:04je trouve qu'il a
22:05cette fonction
22:06de remplir le vide
22:07qui nous prive
22:08de notre audace
22:08et de notre imprudence
22:09réinvitez cette vie
22:11soyez vivants
22:12foutez-vous la paix
22:13aussi un peu
22:13de ne pas
22:15se mettre trop
22:16d'injonctions
22:17sur cette détox
22:18elle va venir tout seul
22:19à partir du moment
22:20où vous allez faire
22:21des choses que vous aimez.
22:22Merci beaucoup
22:22Ludovic Dujardin
22:23je rappelle que vous êtes
22:23cofondateur
22:24de l'application
22:25Petit Bambou
22:26que l'on retrouve
22:26sur les Apple Store
22:27et sur Android
22:28le numérique pour tous
22:29c'est fini pour aujourd'hui
22:30aujourd'hui c'était
22:31la dernière émission
22:32de la saison
22:33alors merci à vous
22:34un grand merci
22:34merci d'avoir été là
22:35chaque semaine
22:36plus nombreux à nous écouter
22:37plus nombreux à interagir
22:39avec nous sur les réseaux sociaux
22:40cette saison
22:41on l'a vécu ensemble
22:41pour faire un pas de côté
22:42du moins on a essayé
22:43dans un monde
22:44de plus en plus connecté
22:45mais qui a besoin
22:45chaque jour davantage
22:46de prendre du recul
22:47vous pourrez retrouver
22:48toutes nos émissions
22:49cet été
22:50avec les meilleurs épisodes
22:52de la saison
22:52à vos horaires habituels
22:53il est temps pour moi
22:54de vous souhaiter
22:55un très bel été
22:56et surtout de vous dire
22:57à très vite
22:58à très vite

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