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Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Aude Kersulec du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:00DFM Business présente
00:01Le 18h éco
00:06Le 18h éco, bonsoir, bienvenue, nous sommes en direct jusqu'à 18h30.
00:14Merci à vous de nous suivre, une actualité tout de même chargée pour ce mois de juillet.
00:18On parlera d'accords commerciaux, un plus pour Donald Trump.
00:22C'est celui avec le Japon, après déjà les Philippines.
00:25L'espoir d'un deal européen se rapproche et c'est à peu près tous les secteurs en bourse qui saluent cet engouement.
00:29Et peut-être aussi la fin des incertitudes.
00:33On s'intéressera au secteur bancaire européen qui se porte bien là aussi en bourse.
00:36Résultats semestriels de BNP Paribas à suivre demain matin.
00:39Mais dans le secteur, on n'arrive toujours pas à consolider entre pays.
00:44Unicrédit recule aussi en Italie, on en cherchera les explications.
00:48Et enfin, les promesses de l'informatique quantique.
00:52Promesses et progrès mais aussi risques et bouleversements à venir, notamment dans la géopolitique.
00:56On fera un point sur la course aux Etats en matière de quantique avec notre invité qui travaille à la fabrication d'un ordinateur quantique français avec Alice et Bob.
01:05À la une de ce journal, c'est l'accord commercial Etats-Unis-Japon.
01:13Les espoirs se portent maintenant sur la conclusion d'un deal avec l'UE.
01:17Le négociateur européen Maros Sefcovic est en ce moment à Washington pour plaider la cause de Bruxelles.
01:23La question, c'est quel taux pour l'Europe, pour Tokyo ?
01:26C'est 15% de droits de douane au premier plan.
01:28Ce sont les constructeurs automobiles qui poussent un ouf de soulagement.
01:32Les détails avec Justine Bassaigne.
01:35Toyota plus 14%, Nissan plus 8%, Honda plus 11%.
01:39Les valeurs des constructeurs japonais se sont envolées en bourse après l'annonce de l'accord.
01:44Si les détails restent encore flous, les droits de douane sur l'automobile, fixés à 27,5% début avril, devraient redescendre à 15%.
01:52Il était temps car l'automobile compte pour 30% des exportations du Japon vers les Etats-Unis.
01:59On reste tout de même loin des 2,5% en vigueur avant le début de la guerre commerciale.
02:04Mais tout le monde a admis que ces 2,5%, on ne les reverrait jamais.
02:09Estime un spécialiste, l'automobile japonaise a réussi à limiter les dégâts.
02:13Ce qui donne espoir aujourd'hui aux autres constructeurs européens mais aussi américains,
02:18touchés par les surtaxes imposées au Canada et au Mexique.
02:22Un bon connaisseur du dossier appelle toutefois à la prudence.
02:25En Europe, on est encore très loin d'un accord.
02:28Quant au Canada et au Mexique, la négociation est très différente, rappelle-t-il.
02:32On est dans une zone de libre-échange, c'est presque le même pays.
02:38A l'international, les négociations viennent tout juste de commencer à Istanbul entre la Russie et l'Ukraine.
02:44Troisième session d'échange direct entre les belligérants.
02:48Les négociateurs n'ont d'ailleurs pas changé.
02:50Depuis la dernière fois, l'issue la plus probable est de parvenir uniquement à un nouvel échange de prisonniers.
02:56Et puis, ce changement à la tête des armées françaises, c'était plutôt attendu au vu de la limite d'âge atteinte par Thierry Burkhardt.
03:04Mais c'est le général Mandon qui est nommé par Sébastien Lecornu, chef d'état-major des armées ou SEMA, issu de l'armée de l'air.
03:12Il a 55 ans, mais déjà depuis plusieurs années.
03:14Un collaborateur proche du ministre des armées et du président de la République.
03:20On passe à l'actualité des banques à présent.
03:22En Italie, Unicrédit retire son offre de rachat sur sa compatriote Banco BPM à cause des conditions contraignantes mises par le gouvernement.
03:29Mélodie explique Unicrédit. Tout ça pourrait profiter à une banque française.
03:33Crédit Agricole, qui en est le premier actionnaire et pourrait même renforcer sa position en Italie.
03:38Mathieu Pechberti.
03:40Le Crédit Agricole avait bien pris soin de ne pas se mêler les bras de fer entre Italiens.
03:44Il en récolte aujourd'hui les fruits.
03:46Pendant qu'Unicrédit menaçait de racheter la troisième banque italienne,
03:49il a augmenté sa participation de 9 à 20% du capital de banque au BPM.
03:54Il pourrait même monter jusqu'à 25%.
03:56Le Crédit Agricole s'impose avec une vision de long terme.
03:59Ses partenariats dans l'assurance et le crédit à la consommation sont ainsi sécurisés.
04:03Et grâce à cette présence stratégique,
04:05la Banque française va pouvoir inscrire dans ses comptes 20% des résultats de Banco BPM.
04:10Elle va ainsi engranger 500 millions d'euros de bénéfices en plus, soit 7% de ceux du groupe.
04:15Le Crédit Agricole pourrait aussi demander un ou plusieurs sièges au conseil d'administration.
04:19Mais sa filiale italienne étant directement concurrente de Banco BPM,
04:23le groupe ne va pas risquer de créer une nouvelle crise.
04:25La Banque française temporise et surfe sur sa bonne image en Italie auprès du gouvernement Mélanie.
04:31Elle espère ainsi encore profiter de la recomposition du paysage bancaire italien.
04:36Recomposition du paysage bancaire, justement on parle des perspectives du secteur bancaire.
04:40Je suis en ligne avec Nicolas Darbo, bonjour.
04:43Vous êtes associé chez Accuracy.
04:45Alors les dernières actualités venant d'Italie concernant New Crédit
04:48nous font dire qu'une consolidation est même difficile à l'intérieur de frontières.
04:53Alors pourquoi ça ?
04:56Effectivement c'est compliqué.
04:58Dans le cas particulier d'Uni Crédit, les conditions imposées par le gouvernement italien
05:03étaient relativement drastiques avec un maintien du ratio prêt sur dépôt 100% pendant 5 ans,
05:12des obligations de cession de prêt au PME, une sortie complète des activités de la Russie.
05:17Enfin bref, donc c'est effectivement une opération compliquée de par les contraintes mises par le gouvernement italien.
05:26D'une façon générale, les gouvernements ne sont pas forcément favorables au rapprochement à l'intérieur d'un pays
05:32parce que cela peut détruire de l'emploi.
05:35Et donc c'est vrai que généralement, comme c'est le cas également en Espagne,
05:39entre BBVA et Sabadell, ils y sont assez peu favorables.
05:43Dans la gestion d'actifs, c'est le rapprochement en franco-italien qui prend plus de temps que prévu,
05:48Natixis, IM avec Generali.
05:51Les logiques industrielles existent pourtant ?
05:54Alors justement, est-ce qu'on ne fait pas trop avec les logiques nationales qui pèsent ?
05:59Effectivement, les logiques industrielles existent dans certains métiers,
06:03mais plutôt les métiers de gros, type les métiers de marché ou les métiers de banque d'investissement,
06:09que dans la banque de détail. Pourquoi ?
06:12Dans la banque de détail, d'une façon générale, les usages sont très différents d'un pays à l'autre,
06:17les systèmes informatiques sont différents d'un pays à l'autre,
06:21il n'y a pas eu de convergents depuis la création de l'euro.
06:25Et donc en fait, les opérations, d'un point de vue industriel,
06:27sont en France assez limitées sur les métiers de la banque de détail, pour son flage.
06:32Alors là c'est l'Italie, mais on sait qu'il y a l'Allemagne aussi qui n'est pas très partante
06:35pour se faire racheter Commerzbank, en tout cas.
06:39Les autorités européennes, elles plaident pour l'émergence d'un géant européen transfrontalier.
06:45Alors qu'est-ce qui pourrait débloquer enfin cette union de l'épargne et de l'investissement ?
06:53Il y a un travail très lourd, je pense, à opérer d'une part de convergence des produits bancaires,
07:00ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, de convergence également des réglementations fiscales,
07:06notamment qui ne sont pas du tout les mêmes dans le domaine de l'épargne d'un pays à l'autre.
07:11Donc ce travail est préalable avant d'envisager une opération d'envergure en Europe
07:17dans le métier de la banque de détail ou des services financiers.
07:21Et enfin un mot des banques, ça s'est bien passé pour les résultats des banques américaines,
07:25c'était déjà il y a quelques jours, pour les semestriels en Europe.
07:28Alors on a eu ce matin, on y crédite, mais demain c'est le tour de BNP Paribas.
07:32À quoi s'attendre pour les banques françaises ?
07:35Pour les banques françaises, d'une façon générale, l'année 2025 sera une année de croissance.
07:40Après trois années plus ou moins compliquées, liées notamment aux difficultés de la banque de détail,
07:46elle-même liées à la remontée des taux.
07:48Après ces trois années compliquées, c'est globalement un métier qui repart en croissance.
07:53Et globalement, la plupart des métiers, hormis un, le leasing automobile,
07:56en dehors de ce métier-là, tous les métiers comptent en croissance.
07:59Les coûts pour maîtriser, le risque ne repart pas vraiment à la hausse,
08:03on peut mettre ça significativement.
08:05Donc on peut s'attendre globalement pour les banques françaises une bonne année,
08:09et en particulier pour BNP, pour qui on peut attendre un très bon deuxième trimestre.
08:14Avec la banque d'investissement qui devrait montrer une belle performance notamment.
08:18Exactement, on l'a bien vu sur les États-Unis, dans la banque d'investissement,
08:23on a deux grands métiers, on a la partie financement et la partie plus marché.
08:28Sur cette partie, la volatilité des marchés est un driver significatif des revenus.
08:33La volatilité avec le concept géopolitique, et puis les palénaudis de Donald Trump,
08:38est à un niveau relativement élevé, même si elle a un peu fléchi depuis quelques semaines.
08:42Et donc cette volatilité élevée soutient un très bon niveau d'activité sur les marchés.
08:48Ils favorisent les banques américaines qui sont très fortes en BFI,
08:53et également BNP pour qui c'est un tiers de l'activité.
08:56Merci beaucoup Nicolas Darbo d'avoir été avec nous.
08:59Et j'ajoute que demain à 7h06 sur cette antenne,
09:01nous recevrons justement Thierry Labord, directeur général délégué de BNP Paribas,
09:06pour commenter les résultats qui seront sortis le matin.
09:10Demain jeudi, grosse journée dans les publications.
09:12Le matin, Total Energy et Michelin dévoileront également leurs comptes.
09:17Après la clôture, le début de la série pour les acteurs du luxe,
09:20avec le très attendu LVMH.
09:23Ou encore Carrefour, le distributeur s'apprête-t-il à faire des annonces liées à sa revue stratégique ?
09:29Des rumeurs de cession, d'activités gonflent dans certains pays.
09:33On pense notamment à l'Italie, et c'est ce que nous explique Pauline Tadvin.
09:36Carrefour avance sur la revue stratégique qu'il a promise aux investisseurs.
09:42D'après nos informations, il a reçu des offres pour reprendre ses activités en Italie,
09:47où il exploite près de 1200 magasins.
09:49La direction du groupe ne commente pas.
09:52Elle renvoie aux annonces d'Alexandre Bompard, qui a promis une revue d'actifs sans tabou.
09:57Il a aussi dit qu'il serait très actif pour relancer le cours de bourse,
10:00et qu'à court terme, le titre allait prouver sa capacité de rebond.
10:04D'après un bon connaisseur de l'enseigne, cela va mieux en Italie,
10:08où de gros efforts ont été réalisés.
10:10Mais Carrefour y reste un petit acteur, et c'est toujours difficile.
10:14Tous les autres pays sont aussi dans le viseur, à l'exception de la France, de l'Espagne et du Brésil.
10:19Carrefour regarde tout.
10:21Cession, association ou partenariat, expliquait récemment un proche de la direction.
10:26En Europe et au-delà, la semaine dernière, un journal argentin affirmait ainsi
10:31que le distributeur français avait décidé de quitter le pays.
10:35Pauline, tête 20.
10:36Et puis avant d'aller sur les marchés, un résultat qui vient de tomber, c'est Seb, l'équipementier.
10:42Seb a baissé son objectif de croissance organique annuelle.
10:46Un des ventes anticipant désormais une croissance comprise entre 2 et 4% au lieu de 5% précédemment.
10:52Seb qui évoque notamment des incertitudes persistantes pour le second semestre à venir.
11:00On verra demain comment ce sera arbitré par les marchés.
11:03En tout cas, on va faire un tour sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
11:10Et un large rebond pour la Bourse de Paris.
11:13Plus 1,3% ce soir à la clôture.
11:157 850 points sur à peu près tous les indices.
11:20D'ailleurs, ça monte bien.
11:22Alors, on prenait 3,5% ce matin sur le Nikkei à la suite de cet accord commercial
11:26avec le Japon et les Etats-Unis.
11:29C'est ça aussi qui nous a fait monter aujourd'hui en Europe parce qu'on a eu des secteurs exportateurs,
11:36notamment l'automobile qui était largement rassurée par ses droits de droite de 15% au lieu de plus de 25%.
11:43Stellantis qui prend 9%.
11:45Mais on voyait aussi le luxe se hisser dans les premières positions.
11:48Kering plus 5%, LVMH plus 3%.
11:53Bonne ambiance générale sauf pour les quelques publications du jour à signaler Thalès dans la Défense.
11:59Ça avait tellement bien progressé aussi depuis le début de l'année
12:02que là, on fait face à quelques prises de bénéfices après les publications du matin
12:07et notamment le relevé de prévision de croissance qui, finalement, ne suffit pas à satisfaire les investisseurs
12:13ou encore Dassault Aviation.
12:14Là, on perd 8,5% parce que les investisseurs sont inquiets sur les capacités à délivrer
12:20maintenant que les commandes sont au rendez-vous.
12:23Et puis aussi la menace des droits de douane sur les Falcons.
12:26Les investisseurs ont donc préféré s'alléger.
12:28Soitech aussi, dans les puces électroniques, on perd 7,8% finalement.
12:33Seul Eden Red ou encore Renault survit bien à leur publication.
12:37Les titres sont en hausse ce soir, notamment plus 2,7% pour Renault.
12:42Alors, c'était des résultats commerciaux, ce n'est pas encore les chiffres financiers,
12:45mais c'était de bonne augure tout de même après le profit warning de la semaine dernière.
12:50Et puis cette incroyable performance.
12:52Là, c'est une biotech et c'est sur un marché secondaire d'Euronext.
12:56Mais c'est Abivax, plus 510% en clôture ce soir.
13:00C'est x6 pour le titre de cette biotech qui a annoncé tout simplement des bons résultats
13:06dans deux essais cliniques dans une maladie liée à l'intestin.
13:12Et un nouveau record aussi ce soir pour Londres.
13:149 080 points atteints au plus haut pour la journée,
13:17alors que Wall Street progresse un peu moins que ce qu'on a eu en Europe.
13:21plus 0,5% du côté du S&P, plus 0,2% du côté de l'Europe.
13:26Voilà pour la journée boursière.
13:28BFM Business présente.
13:34Le 18h écho.
13:3518h14 sur BFM Business.
13:40On vous parle de l'emploi des seniors.
13:42Il y a quelques avancées faites en la matière.
13:44D'abord, la retraite progressive sera possible dès l'âge de 60 ans, dès le mois de septembre.
13:48Le décret est passé ce matin.
13:49Il sera donc possible de cumuler travail à temps partiel
13:51et une partie de la pension dès 60 ans sous réserve d'avoir les 150 trimestres.
13:57Et on va voir avec vous, Hélène Lefaou, bonsoir,
14:00que les seniors ont clairement tendance à travailler davantage.
14:03Leur taux d'emploi poursuit.
14:05Ça hausse depuis quelques années.
14:06Et oui, après avoir baissé jusque dans les années 2000,
14:09le taux d'emploi des seniors a de nouveau progressé ces deux dernières décennies.
14:13Bien qu'entre 2014 et 2024, il a augmenté de 12 points.
14:17C'est notamment dû aux dernières réformes qui ont allongé les durées de cotisation.
14:21Et à l'inverse, fait reculer l'âge de départ à la retraite.
14:24Donc le taux d'emploi augmente, mais tous les seniors ne sont pas égaux.
14:28Exactement. On observe notamment qu'avec l'âge, ce taux diminue.
14:32Si de 50 à 56 ans, il reste supérieur à 80%.
14:35Le taux d'emploi baisse de 10 points jusqu'à 59 ans,
14:39puis passe sous les 60% à 61 ans et sous les 20% dès 64 ans.
14:45Il peut aussi y avoir des divergences d'une année et une autre,
14:48notamment depuis la réforme de 2023,
14:50qui a modifié les conditions de départ à la retraite.
14:53Par exemple, à 60 ans, pour la génération de 1962,
14:57le taux est plus élevé de 10 points que par rapport à celle de 1961.
15:02Dernier facteur, bien sûr, le genre.
15:04En 2024, avec 58,7%, le taux d'emploi des femmes seniors
15:08est resté inférieur à celui des hommes qui, lui, s'élevait à 62,1%.
15:13Et si on se compare, qu'en est-il par rapport à nos voisins européens ?
15:16Eh bien, alors, la France est parmi les mauvais élèves avec 60,4%.
15:21Elle se place 17e sur 27 pays, bien loin derrière l'Allemagne avec ses 75%
15:26et la Suède avec 78%.
15:29On est particulièrement mauvais pour garder les personnes après 60 ans,
15:34même si ça s'améliore avec un écart qui se diminue par rapport à nos voisins chaque année un peu plus.
15:39Merci, Hélène.
15:41Concernant l'assurance maladie, une hausse des jours de carence est clairement envisagée par le gouvernement
15:46dans le projet de budget 2026.
15:48Ceci passerait de 3 à 7 jours de carence dans le privé,
15:52donc avant le versement des indemnités en cas d'arrêt maladie.
15:55La ministre du Travail assumait ce matin cette proposition.
15:59Écoutez Astrid Panosian-Bouvé.
16:02J'assume de changer l'équilibre entre responsabilité individuelle,
16:08c'est pour ça qu'on parle d'un jour de carence d'ordre public,
16:11où le premier jour ne serait remboursé par personne,
16:13ça pourrait être des choses sur la table.
16:15J'assume de pouvoir évoluer vers plus de responsabilité de l'entreprise
16:19et in fine, naturellement, la responsabilité de la collectivité pour les arrêts plus longs.
16:25Donc moi je veux rentrer dans cette discussion,
16:27et je l'ai dit aux partenaires sociaux, patronat comme syndicat,
16:31dans une démarche globale.
16:32Il y a effectivement la question budgétaire,
16:34parce que 18 milliards d'euros d'indemnités journalières
16:36qui augmentent de 40% en quelques années,
16:39ce n'est pas tenable.
16:40C'était la ministre du Travail.
16:43France Travail a annoncé avoir été victime d'une cyberattaque
16:46avec un risque de divulgation de données
16:48touchant potentiellement 340 000 demandeurs d'emploi.
16:51Une enquête pénale a été ouverte,
16:53et puis dans la lutte contre la cybercriminalité,
16:56un gros coup, c'est l'arrestation d'un administrateur
16:59d'un important forum de cybercriminalité.
17:02Ça s'est passé en Ukraine,
17:04mais ça se passe dans le cadre d'une enquête
17:05à laquelle les services français ont collaboré.
17:09On revient à l'actualité des entreprises,
17:11des résultats du jour.
17:13C'était Edenred qui maintient ses objectifs de l'année.
17:16Ça s'est d'ailleurs bien passé en bourse.
17:18Le titre progressait de 2,5%.
17:20L'entreprise profite surtout d'un gros coup de bourse
17:23sur la réforme des tickets restaurant.
17:26Bertrand Dumasie, directeur général,
17:27était sur Matin sur notre antenne.
17:29Cette réforme très attendue
17:34est une réforme qui pérennise le système
17:37et qui le modernise
17:38et qui s'adapte aux nouveaux usages des Français,
17:41mais aussi des travailleurs partout dans le monde.
17:44Donc maintenant, il faut que cette réforme soit votée.
17:47Il y aura probablement quelques ajustements techniques,
17:50mais je salue le travail de concertation
17:52qui a été fait, qui n'est pas évident,
17:54puisque vous avez des émetteurs,
17:56mais vous avez aussi les employeurs,
17:57vous avez les employés, vous avez les restaurateurs.
18:00Et trouver un équilibre entre tout ça
18:02n'est pas chose facile.
18:04Et je dois reconnaître et saluer
18:05le grand travail de concertation
18:07qui a été fait à ce sujet.
18:10Une perspective d'avenir pour l'aviation d'affaires,
18:13c'est le fly-sharing,
18:14le partage d'avions.
18:15Flex Jet, le numéro 2 mondial dans cette activité,
18:18a levé 800 millions de dollars.
18:20Dans cette opération, on retrouve notamment
18:22Elkaterton, un fonds affilié à LVMH,
18:24et donc à Bernard Arnault, car oui,
18:26l'objectif, c'est bien d'offrir une expérience
18:28de luxe dans les airs.
18:30Le récit de Jean-Baptiste Thuette.
18:33Flex Jet, c'est l'inventeur
18:35de la multipropriété aérienne.
18:36On n'achète pas un jet,
18:38mais une fraction de l'avion
18:40en échange de plusieurs dizaines
18:41d'heures de vol garanties par an.
18:43Comptez en moyenne 11 000 euros
18:45pour un Paris-Nice.
18:46Et les clients sont là.
18:47Le modèle fonctionne.
18:48Plus 54% d'heures de vol aux Etats-Unis
18:51en 5 ans.
18:51Plus 30% en Europe.
18:53Sur les 800 millions de dollars levés,
18:55200 millions iront directement
18:56dans les poches des actionnaires existants
18:58sous forme de dividendes.
18:59Les 600 millions restants
19:00seront investis dans deux axes.
19:02D'un côté, l'expansion internationale
19:03et le développement de la flotte.
19:05De l'autre, l'expérience client
19:06avec des cabines sur mesure,
19:08des terminaux privés
19:09et même une académie de formation
19:10à Londres pour les équipages.
19:12L'enjeu est clair.
19:13Faire de Flex Jet une marque
19:14à part entière avec ses codes,
19:16ses intérieurs, ses privilèges.
19:17Le fonds L-Catterton affilié à LVMH
19:20y voit un prolongement naturel
19:22de son portefeuille d'expérience haut de gamme.
19:24Ce n'est pas une intégration industrielle
19:26mais un rapprochement d'images
19:27entre le monde du luxe
19:28et l'aviation privée.
19:30Sur l'environnement,
19:31en revanche,
19:31c'est le silence.
19:32Flex Jet parle de compensation
19:34mais reste encore très discret
19:36sur ses plans
19:36pour réduire les émissions de gaz
19:37à effet de serre.
19:39Et on revient sur Terre
19:40et sur les routes
19:40car l'été,
19:41c'est aussi la saison
19:42pour remettre à neuf
19:43certains tronçons
19:44du réseau routier.
19:46Reportage du côté de Lille
19:47où tout un tronçon de l'A1
19:48a été fermé pendant six semaines.
19:50Cela faisait plus de 20 ans
19:51que la chaussée
19:52sur laquelle circule chaque jour
19:53plus de 100 000 véhicules
19:54n'avait pas été refaite.
19:56Noémie Racot
19:57avec Timothée Marouzet.
20:00Sur 5 kilomètres de tronçons
20:02dans le sens Lille-Paris,
20:03une cinquantaine d'ouvriers
20:04s'activent ici
20:057 jours sur 7
20:06pour restructurer
20:07la chaussée vieillissante.
20:08Nathalie Degrise
20:09est la responsable
20:10du réseau routier de la région.
20:12Ces travaux étaient indispensables.
20:13La chaussée avait 17 ans d'âge.
20:15Elle était usée en profondeur.
20:17Ce n'était pas juste
20:17des questions
20:18de revêtement de surface.
20:20Les ouvrages d'art,
20:21les ponts,
20:22n'avaient pas fait l'objet
20:23de rénovations complètes
20:24depuis très longtemps.
20:26Sur le tracé,
20:276 ponts vieillissants,
20:28du béton altéré
20:29sur une chaussée
20:29parmi les plus empruntés
20:30de France
20:31avec notamment
20:3213 000 poids lourds par jour.
20:34Marie Caliot,
20:34chef de projet sur le chantier.
20:36On a un chantier
20:37qui fait 13 millions d'euros
20:38réparti du coup
20:39sur 6 semaines
20:40avec toutes les thématiques techniques
20:42qu'on peut faire
20:42sur ce type de chantier.
20:44L'autoroute A1
20:45n'est pas un cas isolé.
20:46La France,
20:46classée première
20:47pour ses infrastructures routières
20:48en 2012,
20:49est tombée
20:50à la 18ème place
20:51l'année dernière.
20:52Le réseau routier
20:53d'Île-de-France
20:53par exemple
20:54est considéré
20:54comme le plus dégradé.
20:56Même la Cour des comptes
20:57estimait dans son dernier rapport
20:58que le budget
20:59de 170 millions d'euros
21:00n'était pas suffisant
21:01pour son entretien.
21:02Il faut compter
21:03en moyenne
21:03100 000 euros par kilomètre,
21:05un coût dissuasif
21:06en temps d'austérité budgétaire.
21:0818h22
21:10sur BFM Business.
21:11On passe à l'interview
21:13de ce 18h éco
21:14consacré à un secteur d'avenir
21:16peut-être même plus
21:17qu'une révolution.
21:19C'est le quantique,
21:20l'informatique et quantique
21:21avec moi en plateau
21:22Elie Girard.
21:23Bonsoir.
21:23Bonsoir.
21:24Merci d'être avec nous.
21:25Vous êtes président exécutif
21:26d'Alice et Bob.
21:27Alors Alice et Bob,
21:28vous cherchez à développer
21:29un ordinateur quantique
21:30universel,
21:32français aussi d'ailleurs,
21:33pour tout type d'algorithme.
21:35Où en est-on
21:35dans cette course ?
21:37À quand le premier
21:38ordinateur quantique ?
21:39Alors,
21:40je pense que la date
21:41qui est importante,
21:42parce que les ordinateurs
21:43quantiques,
21:43il y en a déjà des petits,
21:45des premiers processeurs,
21:46des premières puces.
21:46La date importante,
21:47c'est la date à laquelle
21:48un ordinateur quantique
21:50va réussir
21:51à craquer,
21:52entre guillemets,
21:52des problèmes
21:53de la vraie vie,
21:55de la vraie vie industrielle,
21:56des problèmes d'optimisation,
21:57de simulation,
21:58qui vont avoir
21:58des gros impacts économiques,
22:00alors que
22:01les machines classiques
22:02actuelles ne savent pas le faire.
22:03Et ça,
22:03on le voit entre
22:042028 et 2030.
22:05Alors,
22:06quelles sont les applications
22:06concrètes du quantique ?
22:08Parce qu'on a l'impression
22:09de voir un peu des annonces
22:10chaque semaine,
22:11on découvre un nouveau potentiel,
22:12par exemple,
22:12dans la pharmacie
22:14pour découvrir
22:14un nouveau traitement.
22:15Concrètement,
22:16ça va servir à quoi ?
22:17Alors,
22:17il y a quatre grands domaines
22:19pour essayer de structurer
22:20un peu la réponse
22:21à votre question.
22:22Il y a
22:23tous les cas d'usage
22:24de simulation.
22:26Donc là,
22:26on a effectivement
22:27tout ce qui est
22:28simulation moléculaire
22:29qui devrait être
22:29plutôt parmi
22:30les premières applications.
22:31Donc,
22:31la chimie,
22:32la pharma,
22:33effectivement,
22:34la science des matériaux.
22:36On a un deuxième domaine
22:37qui est autour
22:38des problèmes
22:38d'optimisation,
22:40donc y compris
22:40notamment dans le domaine
22:41de la logistique,
22:42des transports,
22:43de l'énergie,
22:44du grid,
22:45la gestion du grid énergétique.
22:47On a tout un domaine
22:48autour
22:49du machine learning,
22:51quantique,
22:53donc qui est dans
22:54le prolongement
22:54de l'EI
22:56et du machine learning.
22:56et puis,
22:57on a un domaine
22:58pour lequel
22:58le quantique
22:59est parfois
22:59un peu trop connu
23:00qui est la cryptographie.
23:02Alors que c'est
23:03un cas d'usage
23:04très important,
23:05évidemment,
23:05mais qui n'est pas
23:07le plus excitant,
23:08je pense,
23:08par rapport à tout
23:09ce que la simulation
23:10et l'optimisation
23:11peuvent apporter.
23:12Oui, c'est vrai,
23:12on va revenir au risque,
23:13mais avant ça,
23:14une idée peut-être
23:15du coup que ça va coûter.
23:17Est-ce que ce sera
23:18accessible à n'importe
23:18quelle entreprise
23:19ou ce sera vraiment
23:20réservé à des élites ?
23:21Alors, ça va aller
23:23de façon graduelle.
23:24On va commencer
23:24par les centres de recherche.
23:26Aujourd'hui,
23:26les centres de recherche
23:28qui utilisent
23:28des supercalculateurs,
23:29ce qu'on appelle
23:30des HPC,
23:30ça va commencer par eux
23:31et puis ça va se développer
23:33progressivement.
23:35Ce qu'on pense,
23:35compte tenu
23:36des très larges
23:37domaines d'application,
23:38ça devrait se diffuser
23:39dans l'ensemble
23:40du tissu économique
23:40à toutes les entreprises.
23:41En termes de coûts
23:43et d'ailleurs
23:43d'impact carbone,
23:45parce que les deux
23:46sont un peu parallèles,
23:48si je puis dire,
23:50en lien avec
23:50la consommation énergétique,
23:52on est sur un facteur,
23:53sur la consommation énergétique,
23:55sur un facteur
23:55à peu près de réduction
23:56d'un millier
23:57par rapport à ce que
23:58les supercalculateurs
23:59classiques consomment.
24:00Donc ça,
24:01ça impacte directement
24:02les coûts
24:02et sur les coûts,
24:03c'est encore trop tôt
24:04pour le dire,
24:05mais on va être clairement
24:06sur des machines
24:07qui vont être
24:07beaucoup moins chères
24:08alors qu'elles vont être
24:09beaucoup plus performantes
24:10que les supercalculateurs
24:12actuels.
24:12Il faut avoir en tête
24:13que les supercalculateurs
24:14actuels,
24:15c'est des machines
24:16qui coûtent
24:16350 millions,
24:18celles qui sont en train
24:19de se consurgir.
24:20Et ce sont des machines
24:21d'informatique classique
24:22qui permettent
24:23de faire des choses
24:23fabuleuses,
24:24mais absolument pas.
24:24C'est des démonstrateurs ?
24:26Non, là je parle
24:26des machines classiques
24:27actuelles qui existent,
24:29qui sont robustes,
24:30qui sont éprouvées,
24:30mais qui ne permettent pas
24:31de solutionner
24:33tous les problèmes
24:33de simulation,
24:34d'optimisation
24:35dont je parlais.
24:36Elles coûtent
24:36350 millions,
24:37ces machines actuelles
24:38qui sont en train
24:39d'être construites
24:39d'informatique classique.
24:41On va avoir
24:42des machines
24:42nettement moins chères,
24:45quantiques,
24:45à partir, je dirais,
24:472028-2030,
24:48qui vont pouvoir
24:48permettre de résoudre
24:50des problèmes
24:50que ces très très
24:51grosses machines
24:51très chères
24:51ne savent pas
24:52aujourd'hui résoudre.
24:52Avec les gains
24:53de productivité
24:53qui vont avec,
24:54mais il y a aussi
24:54des risques,
24:55on n'en parle pas
24:55beaucoup,
24:56mais l'informatique
24:57quantique est capable
24:58de choses gigantesques,
24:59de décrypter,
25:00là vous nous avez
25:00parlé de la cryptographie,
25:02tout ce qui est crypté,
25:02donc tout ce qui est
25:03protégé en somme
25:04maintenant,
25:05donc c'est potentiellement
25:06une très grosse
25:07entreprise,
25:07une très grosse inquiétude
25:10pour les entreprises.
25:11Alors,
25:11c'est vrai,
25:12mais on a,
25:13ça y est toujours
25:14le glaive et le bouclier,
25:15on a déjà le bouclier,
25:17c'est-à-dire qu'on a
25:17déjà aujourd'hui,
25:18depuis deux ans,
25:19deux ans et demi,
25:20trois algorithmes
25:22qui résistent,
25:24qui ont prouvé
25:25jusqu'à présent
25:25qu'ils résistaient
25:26à des attaques
25:28cryptographiques quantiques.
25:30Ça reste un point
25:31d'attention,
25:32comme pour toute
25:33grande révolution
25:33d'innovation,
25:35ça vient avec des menaces,
25:36avec des risques,
25:37c'en est un,
25:38mais j'attire attention
25:39encore une fois,
25:40on a aujourd'hui
25:41d'ores et déjà,
25:42avant même
25:42que les ordinateurs
25:43quantiques existent,
25:44on a d'ores et déjà
25:44des algorithmes
25:45qui permettent
25:46de résister
25:46à ces attaques quantiques.
25:48Et au niveau géopolitique,
25:49est-ce que l'informatique
25:50quantique peut être
25:51plus forte
25:52qu'un arsenal nucléaire ?
25:54Est-ce que ça va
25:54révolutionner les choses
25:55en la matière ?
25:56Alors,
25:56évidemment,
25:57ça a des applications
25:58militaires,
26:00que ce soit plus fort
26:01qu'un arsenal nucléaire,
26:03c'est encore trop tôt
26:04pour le dire,
26:04mais vous avez tout à fait
26:05raison de dire que
26:06c'est clairement,
26:08ça va être un enjeu,
26:09et c'est d'ores et déjà
26:09un enjeu géopolitique,
26:11il va y avoir les pays
26:12qui ont une puissance
26:14quantique et les pays
26:14qui n'en ont pas.
26:16Et ça,
26:17ça va être un enjeu
26:18des 5-10 prochaines années,
26:20on va voir le quantique
26:20monter peu à peu
26:22dans les débats
26:22intergouvernementaux.
26:23Il y a un mot parce que
26:23vous êtes lauréat du
26:24French Tech Next 40,
26:26mais vous êtes aussi
26:26labellisé par la DARPA,
26:28donc l'agence de recherche
26:29du Pentagone.
26:30Finalement,
26:30qu'est-ce que ça veut dire ?
26:31Il y a vraiment une course
26:32entre puissances
26:33en matière de quantique
26:35où il y a quand même
26:35des collaborations ?
26:36Qu'est-ce que vous leur
26:36apportez à la DARPA ?
26:37Il y a des collaborations
26:38qui sont sur la technologie
26:43publique qui est publiée
26:46par Alice et Bob,
26:47en l'occurrence.
26:47notre collaboration
26:50la plus étroite
26:50elle est évidemment
26:51avec le gouvernement français
26:53qui à la fois nous aide,
26:55nous supporte,
26:56nous finance
26:56à travers la BPI,
26:57à travers France 2030
26:59et à travers beaucoup
27:00d'organismes
27:01et d'administrations françaises.
27:03Donc notre lien
27:04et notre ancrage...
27:05Et la France est quand même
27:06bien avancée
27:06par rapport aux Etats-Unis,
27:08est-ce qu'on a un retard ?
27:09C'est un très très bon point,
27:10c'est que,
27:11et moi à titre personnel,
27:12j'ai rejoint cette aventure
27:13parce que je suis convaincu
27:15que le quantité
27:16et le calcul quantique,
27:18c'est la technologie
27:20pour laquelle la France,
27:22grâce à laquelle la France
27:23peut revenir
27:23complètement sur le devant
27:25de la scène technologique
27:26avec tous les impacts géopolitiques
27:28dont vous parliez.
27:28Donc c'est une chance
27:29énorme pour la France,
27:31il ne va pas y en avoir
27:32deux dans le siècle qui vient,
27:33c'est une chance énorme
27:34pour la France
27:35de revenir en pole position.
27:36On est aujourd'hui
27:37au coude à coude
27:38avec les Américains
27:40et sans doute les Chinois.
27:41Merci beaucoup
27:41Élie Girard
27:43pour Alice et Bob.
27:44On suivra ça,
27:45évidemment,
27:46ces prochaines années.
27:48En tout cas,
27:49j'ai deux informations
27:50à vous donner
27:50avant de clôturer ce journal.
27:52Les Etats-Unis
27:53et l'Union Européenne,
27:54c'est important,
27:54ça concerne les négociations
27:56commerciales,
27:57s'orientent vers un cadre
27:58de droits de douane
28:00à 15%.
28:01Donc ce serait la même chose
28:02qu'avec le Japon
28:03à 15%
28:04et les pays européens
28:05qui vendront aussi
28:06demain jeudi
28:07un plan de contre-mesure
28:09donc en cas
28:11de non-accord.
28:12Voilà donc
28:13pour le 18h éco.
28:15Il est 18h29.
28:17Passez une très belle soirée
28:18sur BFM Business.
28:21Le 18h éco
28:23sur BFM Business.
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