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Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Guillaume Paul du lundi au vendredi et réécoutez-la en podcast.
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00:00BFM Business présente
00:01Le 18h éco, bien encore
00:08Il est bientôt 18h, soyez les bienvenus dans le 18h éco comme tous les soirs.
00:11On a encore beaucoup de choses ce soir à vous raconter dans l'actualité économique.
00:15D'abord une confirmation chez Stellantis, c'est bien l'italien Antonio Filosa
00:20qui sera le prochain directeur général.
00:23Ça a été validé aujourd'hui officiellement par les actionnaires.
00:26C'est la fin d'un mini suspense de quelques mois, on va dire ça comme ça bien sûr.
00:30L'Europe, pendant ce temps, a annoncé aujourd'hui un nouveau paquet de sanctions contre la Russie.
00:35C'est le 18ème.
00:37Il va viser l'énergie et le pétrole russe notamment.
00:39On va voir ça avec Mathilde Chaminade dans quelques instants.
00:43Et puis le budget 2026 en France, on avait envie d'avoir le sentiment des chefs d'entreprise.
00:46Est-ce qu'ils ont l'impression que cette fois on les a relativement épargnés ?
00:49Que vraiment l'effort sera plus porté sur la baisse de la dépense ?
00:53On posera la question dans un quart d'heure au Métis qui représente les entreprises de taille intermédiaire.
00:58Voilà le programme, on est ensemble jusqu'à 18h30.
01:00Bonne soirée.
01:04Donc c'était relativement attendu, ça a été validé par les actionnaires du groupe.
01:08C'est bien l'Italien Antonio Filosa qui devient le nouveau directeur général de Stellantis.
01:14C'est lui qui va succéder à Carlos Tavares qui est parti il y a quelques mois.
01:17C'était le candidat parfait à déclarer le président de Stellantis.
01:21John Elken, tout à l'heure, écoutez.
01:22Antonio connaît notre entreprise.
01:32Il a prouvé son succès en gravissant les échelons chez nous depuis plus de 25 ans.
01:36Pendant toute cette période, il a connu des résultats exceptionnels dans différentes régions et différentes fonctions.
01:41Quand il est devenu directeur de la région Amérique en décembre 2024,
01:45il a pris des mesures décisives pour y renforcer nos activités.
01:48Il a également tout fait pour créer un dialogue dynamique et constructif avec la nouvelle administration.
01:53Il a récemment déclaré avoir Stellantis dans le sang et il a toujours agi en conséquence.
02:09Voilà Antonio Filosa qui prend la direction générale de Stellantis.
02:13Il avait commencé sa carrière en 1999 chez Fiat.
02:17Il était jusqu'à il y a quelques jours directeur du groupe Stellantis pour l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud.
02:21Il était aussi directeur mondial de la qualité.
02:24Dans l'actualité ce soir, il y a donc cet énième plan de sanctions dégainé par l'Europe contre la Russie.
02:28C'est le 18ème pour être précis.
02:30Mais écoutez le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrault,
02:33qui considère que celui-ci est vraiment sans précédent.
02:36Écoutez.
02:36La seule façon de pouvoir mettre fin à cette guerre, de remettre les parties autour de la table des négociations
02:43et de créer les conditions d'une paix juste et durable en Europe,
02:47c'est d'accroître fondamentalement la pression sur la Russie sur le plan militaire,
02:51en continuant les livraisons d'armes à l'Ukraine qui se défend courageusement,
02:54et sur le plan économique avec les sanctions.
02:57Et ce 18ème paquet de sanctions est une avancée majeure.
03:00Il y a eu un effort diplomatique considérable qui a été fait par la France avec ses partenaires pour son adoption.
03:04Voilà Jean-Noël Barrault, chef de la diplomatie française.
03:07Alors qu'est-ce qu'il y a précisément dans ce nouveau paquet de mesures ?
03:09Bonsoir Mathilde Chaminade.
03:11On va déjà s'en prendre apparemment au secteur énergétique de la Russie cette fois Mathilde.
03:16Oui absolument.
03:18La mesure phare de ces nouvelles sanctions, c'est l'abaissement du plafond du prix du pétrole brut russe
03:23de 60 à 47 dollars le baril, soit 15% de moins que le prix du marché.
03:28Le plafonnement à 60 dollars avait été décidé par le G7 en 2022, selon la Commission européenne.
03:33Il a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers russes, mais ceux-ci représentent toujours un tiers des revenus de Moscou.
03:40Les Européens veulent donc réduire encore cette source de financement.
03:43En revanche, cette fois-ci, c'est l'Union européenne qui décide d'un plafond et non pas le G7.
03:48Alors le Royaume-Uni annonce cet après-midi se joindre aux sanctions.
03:51Le Canada et le Japon devraient aussi se rallier aux Européens, mais pour les États-Unis, c'est beaucoup moins probable.
03:56Oui, il y a d'autres mesures apparemment pour frapper le secteur pétrolier russe dans ce plan de sanctions.
04:00Absolument. L'Union européenne a aussi ajouté à sa liste noire 105 pétroliers fantômes qui exportent clandestinement du pétrole russe.
04:08Ils ne pourront plus accoster dans les ports européens.
04:1122 entreprises soupçonnées d'exploiter ces navires seront aussi sanctionnées.
04:16Et l'importation de pétrole russe raffiné par les pays tiers sera interdite.
04:20Bon, et puis il y a quand même des sanctions sur d'autres secteurs de l'économie, pour le coup.
04:22Oui, et notamment des sanctions qui visent à empêcher toute éventuelle réactivation du gazoduc Nord Stream à l'arrêt depuis 2022.
04:30Les exportations de technologies utilisées pour la fabrication de drones seront bloquées.
04:34Et concernant le secteur bancaire, 22 banques russes supplémentaires ont été interdites de transactions.
04:40Et certaines banques chinoises soupçonnées d'aider des entreprises russes à échapper aux sanctions sont aussi ciblées.
04:45Voilà pour ces sanctions.
04:4618e paquet de sanctions de l'Union européenne contre la Russie dégainée aujourd'hui, donc ce 18 juillet.
04:52Merci beaucoup Mathilde. Mathilde Cheminade avec nous sur BFM Business.
04:56Il est 18h05. Après la Russie, on voulait dire un mot de la Chine.
04:58Parce qu'un rapport vient de paraître aujourd'hui, et il le dit, la Chine a clairement accéléré ses investissements ces derniers mois à l'étranger.
05:08Tous ses investissements, vous savez, dans le cadre de ce qu'on appelle les routes de la soie.
05:12Ça s'accélère notamment pour répondre aux offensives de Donald Trump.
05:16Raphaël Coudert.
05:17Nouvelle liaison ferroviaire, routes, ponts ou aéroports.
05:22Jamais la Chine n'avait investi autant dans ces routes de la soie qu'en ce début d'année.
05:26Au premier semestre, le pays y a déployé pas moins de 124 milliards de dollars, soit plus que sur l'ensemble de l'année dernière.
05:33Au total, 176 deals ont été conclus ces derniers mois, toujours principalement dans des pays en développement.
05:39Ce qui frappe, c'est d'abord la multiplication des méga-contrats de plus de 10 milliards de dollars.
05:44C'est aussi l'explosion des investissements dans le domaine énergétique, dans le pétrole, le gaz, mais aussi les renouvelables.
05:50Ils atteignent un plus haut depuis le lancement de ce programme.
05:54Initié en 2013, ce plan d'investissement massif est conçu comme un outil d'influence.
05:58Il permet à la Chine d'approfondir ses liens avec plus de 150 pays à travers des prêts ou des investissements directs.
06:04Selon ce rapport, son accélération soudaine s'explique surtout par la politique commerciale américaine.
06:09Les droits de douane de Donald Trump poussent de nombreux pays à chercher de nouveaux partenaires et à se jeter dans les bras de la Chine.
06:15Voilà, la Chine qui accélère donc ses investissements pour contrer la politique commerciale de Donald Trump.
06:19Et justement, puisqu'on parle de cette guerre commerciale, vous savez qu'on a toujours en ligne de mire l'échéance du 1er août prochain
06:25pour échapper en Europe, notamment aux droits de douane à 30%.
06:28En France, on sait qu'il y a beaucoup de secteurs qui sont très inquiets.
06:31Celui des cosmétiques, gros exportateurs notamment, fait pression sur le gouvernement pour éviter le pire.
06:38Mathilde Chaminade.
06:40Les Etats-Unis sont le premier débouché pour les cosmétiques français.
06:44En 2024, la filière y a exporté pour près de 3 milliards d'euros de produits.
06:48Alors la priorité, c'est la négociation selon le délégué général de la Fédération des entreprises de la beauté, Emmanuel Guichard.
06:55On n'a pas de plan B par rapport aux Etats-Unis. On ne trouvera jamais à très court terme un marché qui soit aussi important que le marché américain.
07:02Le premier message qu'on a, c'est préserver le livre-échange. Trouver un accord avec les Etats-Unis. C'est très important de trouver un accord.
07:11Le secteur espère que les droits de douane ne dépasseront pas 10%, mais il réclame un assouplissement des normes européennes,
07:17comme remplacer la liste des ingrédients sur les emballages par un QR code ou préserver le fluor dans les dentifrices et l'alcool dans les parfums.
07:24Pour Emmanuel Guichard, là-dessus, la Commission européenne va dans le bon sens.
07:28On voit qu'il y a un certain nombre de signaux positifs. Et notamment la semaine dernière, la Commission européenne a publié un règlement omnibus
07:35qui permettra de préserver un certain nombre d'ingrédients cosmétiques.
07:41On sent qu'au niveau européen, le besoin de compétitivité de beaucoup d'industries et de l'industrie cosmétique commence à être entendu.
07:49Une nécessité face à la chute de la consommation en Chine. Deuxième marché pour les cosmétiques français.
07:54Et face aussi à la concurrence croissante des produits coréens.
07:57Voilà le secteur des cosmétiques en grande incertitude en France. Mathilde Chaminette avec nous sur BFM Business.
08:0218h08, juste avant d'aller sur les marchés, ça a été la principale hausse aujourd'hui sur le SBF 120.
08:06L'action Vivendi qui a gagné ce soir quasiment 13%.
08:09Pourquoi ? Parce que l'autorité des marchés financiers a finalement estimé que Vincent Bolloré et le groupe Bolloré
08:15devaient déposer une offre publique d'achat et une offre publique de retrait sur toutes les actions de Vivendi qu'ils ne détiennent pas.
08:23Écoutez Adrien Henry de Kepler-Chevrault qui était avec nous tout à l'heure sur BFM Business et qui dit
08:27« Le marché est en train de s'ajuster à cette nouvelle donne ». Écoutez son analyse.
08:32Globalement, il ne devrait rien se passer avant la fin de l'année en termes de décision.
08:35Mais en termes de valorisation, qu'est-ce qui se passe ?
08:38Si Bolloré était obligé de faire une opération de retrait obligatoire sur Vivendi, il y aurait certainement une valorisation au-dessus du cours qui devrait se faire.
08:49Et la prime va dépendre du prix auquel vont valoriser les actifs de Vivendi.
08:56Donc c'est un prix qui peut aller globalement de 3 euros par action aujourd'hui jusqu'à 5,40 euros par action qui est à peu près la valeur du portefeuille aujourd'hui
09:05sans prendre en compte des cotes de holding parce que généralement quand on a un groupe en holding, on prend une décote.
09:12Donc là aujourd'hui, le marché prend un prix autour de 3,50 euros, un petit peu en dessous.
09:18Donc il se place un petit peu en milieu de cette valorisation-là à voir effectivement la suite de l'affaire juridique
09:25et puis comment effectivement le marché va continuer de pricer cette opération.
09:29Voilà Adrien Henry, analyse marché chez Kepler-Chevreux sur ce dossier Vivendi.
09:32Il était avec nous tout à l'heure sur BFM Business, dans BFM Bourse.
09:36Justement, 18h09, on va sur les marchés.
09:41Les marchés avec une séance pour pas grand-chose ce soir finalement puisque le CAC 40 termine quasiment à l'équilibre.
09:48Plus 0,01%. On n'a quasiment pas bougé.
09:527 822 points. Il y a quand même quelques belles progressions sur le CAC 40.
09:57Le Grand qui signe la plus forte hausse sur le CAC ce soir.
09:59Plus 2,6%. 124,75 euros.
10:02Une hausse de 2,6% également pour Kering.
10:06Juste sous les 198 euros.
10:08On gagne 1,2, 1,3% sur Pernod Ricard.
10:1194,22 euros.
10:12Accor, pareil, 48,22 euros.
10:14Et puis on gagne aussi 1,2% sur Eurofins.
10:1761,36 euros.
10:19Les baisses, les plus fortes baisses ce soir de très loin, c'est Stellantis, dont on parlait tout à l'heure,
10:24qui termine en forte baisse ce soir sur le CAC 40, moins 3,2%.
10:27On est un petit peu en dessous des 8 euros.
10:29Et puis on perd aux alentours d'un pour cent ce soir sur Air Liquide.
10:32Hermès, Schneider, ArcelorMittal, Air Liquide, 172 euros.
10:37Hermès, 2,367 euros.
10:40Schneider, 237,15 euros.
10:42Et ArcelorMittal, 27,98 euros.
10:45Voilà pour le palmarès ce soir sur le CAC 40.
10:47Du côté des marchés américains, c'est la mi-séance.
10:50Et c'est assez calme aussi.
10:51On a tourné la page des records d'avant-hier à Wall Street.
10:54Le Dow Jones qui perd en ce moment 0,37%, 44 318 points.
10:59Et puis le Nasdaq de son côté qui grappille un petit 0,1%, 20 908.
11:05Tout ça à la mi-séance.
11:0618h11, le 18h éco revient dans un instant.
11:08A tout de suite.
11:10DFM Business présente.
11:15Le 18h éco.
11:18Allez, 18h13, on est de retour dans le 18h éco.
11:20Bon, vous allez me dire, on est à la veille des gros départs en vacances.
11:22Mais enfin, on voulait quand même redire un petit mot du budget 2026
11:24pour que vous ayez un petit peu les idées claires sur ce qui vous attend dès la rentrée de septembre.
11:28parce que ça va repartir tambour battant en septembre, comme on dit.
11:32Il y aura, dès septembre, donc trois négociations sur trois sujets différents
11:37qui sont censées débuter entre les partenaires sociaux.
11:41En tout cas, François Bébrot aimerait bien les remettre autour de la table au sourd de ces trois sujets.
11:44On voit tout ça avec Caroline Morisseau.
11:48Le gouvernement veut aller vite avec trois négociations en un temps record.
11:52La première portera sur l'assurance chômage, la rupture conventionnelle et l'emploi des seniors.
11:56Il devra s'achever au plus tard le 8 novembre des sujets explosifs.
11:59Le gouvernement veut durcir les conditions d'ouverture des droits et la durée d'indemnisation.
12:04Ou encore plafonner le montant des ruptures conventionnelles,
12:07dont le coût explose plus de 9 milliards d'euros,
12:09soit près d'un quart des allocations versées chaque année.
12:12Les organisations patronales sont prêtes à y aller,
12:15mais pas sûres que les syndicats acceptent au risque, dans ce cas,
12:18de laisser le gouvernement reprendre la main.
12:20La deuxième négociation, portera exclusivement sur la suppression de deux jours fériés,
12:25devra s'achever fin septembre.
12:27Cette fois, c'est le patronat qui pourrait dire non.
12:29La mesure ne leur pose pas de problème,
12:31à condition qu'elle soit simple et concerne tout le monde, privée comme publique.
12:35Ils redoutent que les discussions ne viennent tout compliquer.
12:37La troisième négociation, enfin, englobera de nombreux sujets.
12:41Monétisation de la cinquième semaine de congés payés,
12:43assouplissement du temps partiel,
12:45conditions de travail,
12:46avec des discussions prévues jusqu'à la fin de l'année.
12:49Voilà, donc pour ce mois de septembre,
12:50qui va repartir tambou battant,
12:51si bien sûr les partenaires sociaux
12:53décident de se remettre autour de la table
12:56pour discuter de tous ces sujets.
12:57Caroline Morisseau avec nous sur BFM Business.
13:00Et alors, il y a un autre point de vue qu'on voulait avoir ce soir,
13:01c'est celui des entreprises.
13:04Parce qu'il y a eu pas mal d'annonces concernant les entreprises
13:06dans le discours de François Béraud,
13:07mardi sur les grandes lignes du budget 2026.
13:09Et on va en parler avec Florence Nayat,
13:10qui est avec nous en visio.
13:12Bonsoir Madame Nayat, merci d'être avec nous.
13:13Quelques minutes ce soir, à distance,
13:16déléguée générale adjointe du Métis,
13:18le mouvement des entreprises de taille intermédiaire.
13:20On voulait avoir votre regard sur les annonces du Premier ministre.
13:23On a le sentiment qu'il y a un message de fond
13:25qui consistait à dire, si on se résume,
13:27moins de subventions, plus de liberté,
13:29plus de confiance pour les entreprises.
13:30Est-ce que vous l'avez perçue comme telle, vous, globalement ?
13:33Alors, effectivement, c'est l'une des annonces du Premier ministre ce mardi.
13:41Ça en dit long, en fait, sur toutes les inconnues
13:45et toutes les incertitudes qui restent à lever.
13:48Et c'est pourquoi le Métis et les entreprises de taille intermédiaire
13:53que nous représentons,
13:56elles restent très prudentes à la suite de ces premières annonces.
14:01Très prudentes et même effectivement un peu inquiètes,
14:04puisque effectivement, plus de liberté, plus de simplification,
14:08ça, c'est un chantier qu'il faut résolument engager
14:11et qui est d'ailleurs sur les rails depuis assez longtemps,
14:14même si on attend d'en voir aujourd'hui les résultats concrets.
14:18En revanche, le mettre en pendant de réduction d'aide ou de niche fiscale,
14:24il faut voir vraiment ce que ça veut dire
14:26parce que ça nous interpelle comme raisonnement.
14:29De notre point de vue, aujourd'hui, ce qu'on appelle aide
14:32ou niche fiscale ou sociale,
14:35c'est vraiment ce qui, en fait, est en contrepartie
14:38d'un niveau de prélèvement obligatoire,
14:40que ce soit les cotisations sociales ou la fiscalité,
14:43qui est sensiblement plus élevée que la moyenne européenne.
14:46Donc, le rapport entre les deux n'est pas forcément évident.
14:49Mais ça veut dire quoi que ça vous a semblé un petit peu maladroit
14:51de mettre dans la même phrase, dans la même formulation,
14:53moins de subventions, mais plus de liberté, plus de confiance,
14:56moins de normes, moins d'administratives, en quelque sorte ?
14:58Vous trouvez ça un peu maladroit ?
15:00En tout cas, la logique et ce que ça recouvre réellement
15:04mérite d'être explicité.
15:06Et voilà, c'est pourquoi ça illustre un certain nombre d'inconnus
15:10qui restent évidemment à lever.
15:13Le Premier ministre a également dit que tout cela serait aussi soumis
15:18à la négociation avec les parlementaires.
15:21Donc voilà, on est encore dans un relatif, voire un flou certain.
15:26Et c'est pourquoi, voilà, on attend aujourd'hui des explications
15:32pour savoir vraiment à quoi nous en tenir.
15:34Mais les inquiétudes restent quand même vives,
15:37puisque malgré les efforts qui sont quand même à dénoter,
15:41notamment concernant la maîtrise de la dépense publique,
15:45l'économie générale ne semble pas s'acheminer
15:48vers un réalignement compétitif qu'on appelle de nos voeux depuis toujours,
15:53mais plutôt vers une hausse de prélèvements obligatoires,
15:56y compris pour les entreprises.
15:58On a aujourd'hui un quota de 14 milliards d'euros qui est sur la table,
16:01pas que pour les entreprises, mais quand même.
16:03C'est une mise de départ.
16:06Donc voilà, l'inquiétude domine malgré tout.
16:08Mais pour en revenir, parce que vous en parliez des aides aux entreprises,
16:11comment vous avez regardé cette petite séquence depuis cette semaine
16:13où on a vu aussi le chiffrage du Sénat
16:16qui estime que ces aides publiques s'élèvent à 211 milliards d'euros par an.
16:21Et puis on a eu il y a quelques heures, vous savez,
16:23le rapport du Haut Commissariat Général au plan
16:25qui donne des chiffres pas de moitié, mais quasiment.
16:28Est-ce que vous avez trouvé que le débat était un petit peu contre nature ?
16:33Alors le débat nous a effectivement...
16:35Enfin le débat et la démarche, en tout cas la façon dont ces aides ont été agrégées,
16:42notamment pour le rapport qui les porte à 211 milliards d'euros,
16:47nous a quand même un peu interpellés,
16:50puisqu'il s'est quand même agi d'agréger des choses qui n'ont pas grand-chose à voir,
16:56des torchons et des serviettes, comme l'on dit de façon usuelle.
17:01Et par conséquent, il nous semble que l'exercice n'est pas tout à fait rigoureux intellectuellement.
17:07Néanmoins, la démarche, et plus encore celle qu'a adopté
17:10le Haut Commissariat au plan ces jours-ci,
17:13qui nous semble salutaire, à savoir qu'effectivement ça met en valeur
17:17finalement une nécessité de mieux savoir ce dont on parle,
17:24d'avoir une définition plus précise, un suivi plus précis,
17:28qui mérite vraiment de faire le point
17:30et de savoir justement où nous en sommes,
17:32puisque comme je le disais aujourd'hui,
17:34nous savons que les prélèvements obligatoires
17:36qui pèsent sur les entreprises en France,
17:38celles qui produisent en France, celles qui emploient en France,
17:41sont bien au-dessus, aides déduites,
17:45sont bien au-dessus de la moyenne européenne.
17:48Donc c'est tout l'enjeu de ces études
17:51et ça mérite faire la vérité des chiffres,
17:54mais encore faut-il que la méthodologie qui soit appliquée soit rigoureuse.
17:57Vous saluez la déclaration de François Béroux
17:59qui dit, alors comme d'autres avant lui,
18:00qu'il faut faire moins peser le financement
18:02de la protection sociale sur le travail.
18:04Bon, il n'est pas le premier à le dire.
18:05Est-ce que là aussi vous attendez des actes concrets dans la foulée ?
18:10On est tout à fait convaincus que c'est effectivement la trajectoire à adopter.
18:16Ça fait effectivement de nombreuses années qu'on arrive à ce constat,
18:22qu'aujourd'hui le financement de notre modèle social
18:24repose trop sur le travail, sur la production en France
18:27et que c'est un modèle à bout de souffle
18:31et que si on veut pérenniser le financement de notre modèle social,
18:35il faut effectivement repenser son financement
18:38et nous on appelle vraiment à faire ce pari de l'activité
18:42qui contribuera aussi à pérenniser le financement du modèle social.
18:46J'avais une dernière question à vous poser concernant,
18:48alors c'est une annonce qu'on a relevée un petit peu après coup,
18:51de la part du Premier ministre qui veut durcir les sanctions
18:53concernant les retards de paiement dont on parle très souvent nous ici,
18:56vous savez sur BFM Business,
18:58avec l'idée de porter le plafond des sanctions à 1% du chiffre d'affaires mondial.
19:01Alors c'est peut-être plus le fait des PME ou des petites entreprises
19:05qui en souffrent plus peut-être que les entreprises de taille intermédiaire,
19:07encore que peut-être que vous allez me dire que les ETI en souffrent aussi
19:09de ces retards de paiement aujourd'hui.
19:11Tout à fait, tout à fait.
19:14On n'a d'ailleurs pas plus tard qu'hier, me semble-t-il,
19:17c'est aujourd'hui qu'elle a été publiée,
19:22c'est une étude, une enquête que nous réalisons tous les mois
19:24avec Rexécode et la FTE sur la trésorerie des grandes entreprises et des ETI
19:29et qui démontre que là le jugement sur les délais de paiement est très dégradé.
19:34Donc finalement on voit bien que c'est quand même un phénomène
19:36qui impacte toute la chaîne économique et qui est vraiment dû
19:41à un niveau de pression globale sur la trésorerie,
19:44sur une conjoncture économique qui est aussi très dégradée.
19:47Donc il ne faut pas oublier de prendre en compte tous les paramètres
19:50qui génèrent ce phénomène.
19:52Et en l'occurrence une proposition de loi devrait arriver bientôt devant le Parlement.
19:56Merci beaucoup Florence Nayat, merci infiniment d'avoir été avec nous ce soir.
19:59Merci à vous.
19:59Déléguée générale adjointe du Métis, le mouvement des entreprises de taille intermédiaire.
20:03Merci beaucoup d'avoir été avec nous sur BFM Business.
20:0618h22, on a encore pas mal de choses à vous raconter côté entreprises toujours.
20:09D'abord une petite lueur d'histoire dans le secteur du luxe
20:13qui vit des moments très difficiles comme vous le savez.
20:16Le britannique Burberry a publié ce matin ses chiffres du deuxième trimestre.
20:21Ils sont allés un peu meilleurs que prévu quand même.
20:24Alexandra Paget.
20:25Les chiffres ne sont pas faramineux mais il y a quand même du mieux chez Burberry
20:30avec des ventes en baisse de 1% au premier trimestre alors que les analystes tablaient sur moins 3%.
20:36Des résultats décents, juge le cabinet Bernstein, étant donné le contexte et la situation de ses concurrents français et italiens.
20:43Un an après son arrivée en tant que directeur général, la stratégie de Joshua Schulman commence visiblement à porter ses fruits.
20:49Les ventes renouent avec la croissance en Europe en augmentation de 1%.
20:53Cela va mieux aussi sur le continent américain avec des ventes en hausse de 4%.
20:57Campagne de pub teintée d'humour britannique à l'appui,
21:00Joshua Schulman a choisi de recentrer la marque au tartan sur ses pièces phares comme son iconique trench coat.
21:06Selon le dirigeant, la collection automne 2025 est d'ores et déjà bien accueillie.
21:10Le plan de redressement de la maison prévoit aussi la suppression d'un cinquième de la main d'oeuvre au niveau mondial.
21:16Une mesure de réduction des coûts jugée radicale, mais bien accueillie par les investisseurs.
21:21L'action Berberie a plus que doublé depuis septembre.
21:24Alexandra Pagès, sinon il n'y a toujours rien de confirmé du côté du Club Med,
21:28mais on vous le disait hier, d'après plusieurs sources, on aurait déjà désigné le successeur d'Henri Giscard d'Estaing.
21:33Le nouveau patron s'appellerait Stéphane Maquer,
21:35qui était jusqu'à quelques semaines le patron de la filiale de Carrefour au Brésil.
21:40Est-ce que passer de la grande distribution au tourisme, ça a du sens ?
21:43Écoutez ce qu'en pense ce spécialiste de la grande distrib, Olivier Devers.
21:46Pour lui, ça a du sens. Écoutez son analyse.
21:50C'était le patron de Monoprix, ça a été le patron de Carrefour au Brésil.
21:56Et c'est finalement la preuve que dans ce métier des grands patrons,
21:59finalement il y a la connaissance du secteur qui compte.
22:01Et puis il y a autre chose, c'est la capacité à gérer des organisations,
22:05transformer des organisations, parce que finalement,
22:07le tourisme et la grande distribution ont ce point commun,
22:11c'est que c'est des industries de masse
22:12et qui sont aujourd'hui confrontées à beaucoup de concurrences,
22:15de nouvelles concurrences.
22:17Et donc peut-être que c'est ça que les actionnaires chinois du Club Med
22:20sont allés chercher avec Stéphane Maquer.
22:22Voilà le spécialiste de la grande distrib, Olivier Devers.
22:24Et donc ça n'est toujours pas confirmé,
22:25mais c'est bien Stéphane Maquer qui tient la pole position
22:27pour prendre la présidence du Club Med.
22:29Et puis grande question, éternelle question.
22:31Est-ce que les taux de crédit immobilier pourraient encore baisser ?
22:35Depuis 2-3 mois, c'est stable.
22:37D'après les derniers chiffres de crédit logement,
22:39c'est ça en emprunte en ce moment à 3,07% en moyenne.
22:44Mais certains pensent que ça peut descendre encore un petit peu.
22:47Marie Cœur de Roi.
22:50Même au cœur de l'été,
22:51les banques restent offensives sur le crédit immobilier.
22:54C'est ce que nous dit le courtier Préto,
22:56en particulier dans certaines régions.
22:58La Palme, pour l'Île-de-France,
22:59avec des crédits à moins de 3% sur 25 ans.
23:03Et on n'est pas très loin dans le Grand Est
23:04et en Bourgogne-Franche-Comté.
23:06A l'inverse, dans d'autres régions,
23:08les banques semblent un petit peu moins généreuses.
23:11On est au mieux autour de 3,20 sur 25 ans
23:13en Provence-Alpes-Côte d'Azur,
23:15Pays de la Loire et dans les Hauts-de-France.
23:17Des écarts entre les territoires,
23:19moins négligeables qu'il n'y paraît.
23:21Préto nous dit ainsi qu'un ménage
23:22gagnant 4 000 euros par mois
23:24peut emprunter aujourd'hui 8 000 euros de plus
23:27en Île-de-France qu'en région PACA.
23:29Et c'est sans compter les prêts bonifiés par l'État
23:31grâce au PTZ ou par les banques elles-mêmes.
23:34Que les conditions s'améliorent encore ou non,
23:36les acheteurs semblent en tout cas toujours au rendez-vous.
23:39Crédit Logement CSA constate que
23:41sur l'ensemble du premier semestre,
23:43le nombre de prêts accordés
23:44augmente de plus de 30% sur un an.
23:47Marie-Cœur de Roi,
23:48le plus pour finir le reportage de la rédaction.
23:51Justement, on va rester dans le sujet du logement.
23:53Est-ce que vous vous sentiriez d'habiter dans une maison,
23:55alors certes, qui ne fait que 15 mètres carrés,
23:58mais qui est une maison mobile,
23:59montée sur une remorque,
24:00ça peut avoir ses avantages.
24:02C'est un concept apparemment
24:03qui est en train de se développer.
24:04On appelle ça les tiny houses.
24:06Mathilde Chaminet nous explique en quoi ça consiste.
24:08Céline Châtriot est propriétaire d'une tiny house
24:13depuis deux ans.
24:16Ces micro-maisons doivent mesurer
24:17au maximum 12 mètres de long
24:19et peser moins de 3,5 tonnes
24:21pour pouvoir tenir sur des remorques.
24:22Alors là, je suis sur une tiny house
24:24avec une mezzanine.
24:26Au sol, on a 17 mètres carrés seulement.
24:29Tout est fait pour que ça soit aménagé
24:32sans qu'il y ait une grande emprise,
24:33c'est-à-dire que l'escalier, les rétractables,
24:36les plaintes de la cuisine,
24:37ce sont des tiroirs,
24:38donc c'est vraiment aménagé
24:40pour qu'il y ait le maximum de rangement.
24:42Son prix d'achat, 60 000 euros.
24:44Mais en la mettant en location le week-end,
24:46Céline génère 15 000 euros
24:48de revenus bruts par an.
24:49Pour ceux qui souhaiteraient se lancer,
24:51il faut aussi prendre en compte
24:52le loyer du terrain
24:53sur lequel une tiny house est implantée,
24:55qui peut monter à plusieurs centaines d'euros par mois.
24:58À quelques kilomètres de chez Céline,
25:00le fabricant de sa micro-maison,
25:02Ideal Tiny,
25:03leur atelier est une des plus grandes fabriques
25:05de tiny house en France.
25:06Les modèles proposés vont de 11 à 35 000.
25:08Dans les 3 500 mètres carrés d'ateliers
25:14d'Ideal Tiny,
25:1570 micro-maisons sont fabriquées chaque année,
25:18toutes en moins de trois mois.
25:19Pour faire face à la demande,
25:21il faut aller vite.
25:22C'est l'avantage de l'usine d'Ideal Tiny,
25:24selon Denis Lelièvre, son fondateur.
25:26On a quatre ateliers.
25:28On va avoir un atelier de débit,
25:29un atelier d'ossature bois,
25:31un atelier d'agencement et d'ameublement.
25:33Et ça nous permet de réaliser des tiny
25:36de A à Z en intégrant toute la chaîne de valeur.
25:41Apparu aux Etats-Unis après la crise de 2008,
25:43les tiny house connaissent un essor en France
25:45depuis le Covid.
25:47L'année dernière,
25:471000 micro-maisons ont été fabriquées,
25:49un chiffre multiplié par 4 en deux ans.
25:52La tiny house peut être une solution
25:53face à la crise du logement
25:55pour les personnes séparées,
25:57les employeurs avec des besoins urgents
25:59de logement pour leurs salariés
26:00ou encore les étudiants.
26:02D'où l'importance de simplifier
26:03l'achat de ces habitations.
26:05On s'aperçoit qu'on a malgré tout quelques freins.
26:07La tiny house, en vrai compte,
26:08n'est pas considérée comme un bien immobilier,
26:10mais comme un bien mobilier.
26:11C'est-à-dire que quand on va faire un crédit
26:13pour acheter sa tiny,
26:14on rentre dans une case de crédit à la consommation
26:16et non pas de crédit immobilier.
26:18On a des temps de remboursement qui sont courts
26:20et des intérêts forts.
26:21Il y a encore quelques freins à l'installation
26:23qui persistent.
26:24La législation reste floue sur les tiny houses.
26:27Ce terme n'existe pas dans les plans d'urbanisme,
26:29mais de nombreuses régions
26:30commencent à assouplir les règles
26:32en permettant par exemple aux tiny houses
26:34d'être implantées sur des terrains non constructifs.
26:36Voilà le phénomène des tiny houses.
26:38Mathilde Chaminade avec nous sur BFM Business.
26:40C'est fini pour le 18h éco.
26:41Dans un instant, l'info continue.
26:43L'info revient en direct lundi matin, 7h09h.
26:46Good morning business sur BFM Business.
26:48Bonne soirée, bon week-end.
26:51Le 18h éco sur BFM Business.
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