- hier
Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Aude Kersulec du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00BFM Business présente
00:02Le 18h éco
00:07Le 18h éco sur BFM Business, merci à vous de nous suivre ce lundi 21 juillet.
00:15On va faire le tour en une demi-heure de l'actualité économique et sociale.
00:19Avec au sommaire d'abord l'annonce du jour, Stellantis a connu en début d'année très difficile.
00:24L'entreprise a annoncé qu'elle fera une perte ce semestre significative
00:27puisque le montant est estimé à 2,3 milliards d'euros.
00:30On verra ça avec Justine Vassaigne.
00:32Puis qu'il y a un peu de guerre commerciale derrière tout ça et surtout de vrais défis.
00:38Ça remue en France, dans le monde syndical.
00:40Beaucoup de leaders ont séché les consultations de la ministre du Travail
00:44pour ceux qui y sont allés comme la CFDT.
00:46Marie-Lise Léon en est ressortie particulièrement remontée
00:49contre la réforme voulue de l'assurance chômage.
00:52Et nous en plateau, on sera avec Frédéric Souillot
00:55qui n'a pas trouvé de temps dans son agenda pour aller voir Astrid Panossian Bouvet.
00:59Et puis en fin d'émission, on se demandera si l'hydrogène a encore de l'avenir.
01:04Vous savez qu'il y a beaucoup de retours en arrière dans le secteur ces derniers temps.
01:09Stellantis notamment, la liquidation de McPhee.
01:11Explication de texte avec un spécialiste, un investisseur en fait du secteur chez I24.
01:17Voilà, vous avez le programme le 18h éco.
01:20C'est tout de suite.
01:25Et on commence ce journal avec l'actualité entreprise du jour.
01:28C'est dans le secteur automobile.
01:29Encore une fois, durement touché.
01:31Stellantis va connaître une perte nette ce semestre.
01:34Le constructeur devrait perdre 2,3 milliards d'euros.
01:37Ce n'est pas exactement un avertissement sur résultat
01:39parce que Stellantis avait déjà suspendu ses objectifs de l'année.
01:43Mais c'est tout de même pire que ce à quoi s'attendait le consensus.
01:47Justine Masson, bonjour.
01:48Bonjour.
01:48Qu'est-ce qui ne va pas chez Stellantis ?
01:50Qu'est-ce qui est resté encore à épurer ?
01:52Et puis surtout, qu'est-ce qui est le premier effet de la guerre commerciale ?
01:56Alors, c'est beaucoup de choses.
01:57En tout cas, Stellantis, il faut le dire, va publier ses résultats semestriels la semaine prochaine.
02:01Et il l'a dit aujourd'hui au marché et aux actionnaires.
02:03Les résultats seront mauvais.
02:04Avec un chiffre d'affaires à 74 milliards d'euros au premier semestre.
02:08En baisse de 12% sur un an.
02:10Un résultat opérationnel autour de 500 millions d'euros.
02:13Alors que les analystes tablaient sur plus de 2 milliards au premier semestre.
02:17Stellantis sera dans le rouge.
02:18Avec une perte nette de 2,3 milliards d'euros.
02:21Alors, tout d'abord, les ventes de Stellantis ne s'améliorent pas.
02:24Moins 6% en Europe sur un an.
02:26Et surtout, moins 25% en Amérique du Nord.
02:29La région machine à cash de Stellantis.
02:32Dont les difficultés ont précipité.
02:33Souvenez-vous le départ de Carlos Tavares en décembre dernier.
02:36Et puis qu'il n'arrive pas à redémarrer.
02:38Alors, la région, vous l'avez dit, n'est pas aidée par la guerre commerciale.
02:42Dont Stellantis chiffre l'impact pour le premier semestre à 300 millions d'euros.
02:46dû notamment à des arrêts de production dans certaines usines.
02:50Un chiffre qui pourrait doubler au second semestre, estime le groupe.
02:54Dans son communiqué du matin, Stellantis explique avoir passé pour 3,3 milliards d'euros de charges nettes avant impôts pour le premier semestre.
03:00Oui, Stellantis paye ici l'abandon de certains de ses programmes.
03:04Des changements de stratégie décidés par son nouveau patron, Antonio Filosa.
03:07La semaine dernière, par exemple, il a annulé tous ses projets liés à l'hydrogène.
03:12Coût de l'opération, 700 millions d'euros.
03:15Et puis, les mesures prises pour améliorer les performances depuis le départ de Carlos Tavares,
03:19n'en sont qu'à un stade préliminaire, explique Stellantis.
03:22Il faudra attendre le deuxième semestre pour récolter les fruits de la nouvelle stratégie du groupe
03:28avec le lancement de nouveaux produits, comme par exemple la Fiat Scandé Panda.
03:32Très attendu.
03:33Antonio Filosa, qui a tout juste été confirmé la semaine dernière, il a du pain sur la planche.
03:37Est-ce qu'on peut s'attendre à un rebond dès le second semestre ?
03:39C'est évidemment ce qu'espère Stellantis, qui semble-t-il veut faire un grand nettoyage pour enfin repartir du bon pied.
03:46C'est l'analyse de Jeffries, qui estime que Stellantis fait aujourd'hui du kitchen sinking.
03:51Le principe, c'est d'annoncer toutes les mauvaises nouvelles d'un coup pour pouvoir enfin tourner la page.
03:57Jeffries, qui note aussi les résultats prometteurs tout de même de Jeep et de Ram,
04:00avec des ventes en hausse de 13% au deuxième trimestre sur un an aux Etats-Unis.
04:05Un relatif enthousiasme que d'autres ne partagent pas, comme les analystes Dodo,
04:10qui pointent des chiffres nettement inférieurs aux attentes et qui l'écrivent noir sur blanc.
04:14Il est encore trop tôt pour croire à un retournement de situation.
04:17Merci Justine. Ça s'est bien terminé d'ailleurs pour l'action Stellantis, finalement, en bourse au terme d'une journée difficile.
04:24Un mot de cette confirmation venue du Club Med et de son actionnaire Fossen.
04:29C'est bien Stéphane Macker qui va prendre la tête du club.
04:33Un Français venu de Carrefour à la suite de la démission la semaine dernière.
04:37d'Henri Giscard d'Estaing, deux nouveaux membres nommés au conseil d'administration.
04:43Un Français venu de Société Générale et un Japonais, Fossen, qui cherche tout de même à rassurer,
04:50puisque dans le communiqué est indiqué que la mission est de poursuivre le développement
04:55tout en préservant l'identité et les valeurs françaises de la marque.
04:59L'actualité sociale, à présent, c'était Conseil des entreprises aujourd'hui à Bercy.
05:04Les ministres ont réuni les représentants du patronat.
05:06C'est le troisième depuis avril, l'objectif affiché étant d'apporter de la prévisibilité aux chefs d'entreprise.
05:13Alors ce conseil intervient après les annonces de François Béroux,
05:16dans lesquelles le ministre de l'Économie l'assure.
05:20Tout est fait pour préserver la compétitivité des entreprises.
05:24Notre reporter Antoine Forestier était à la sortie de cette réunion.
05:29Oui, cette réunion entre les ministres et les organisations patronales a été l'occasion de débriefer
05:34les annonces de François Béroux de la semaine dernière.
05:36Le premier ministre qui a présenté son plan de redressement pour économiser 43,8 milliards d'euros.
05:41Un moment difficile pour l'économie du pays, selon Éric Lombard, le ministre de l'Économie,
05:45qui a parlé de preuves d'amour à apporter aux chefs d'entreprise.
05:48Il a réitéré sa volonté de ne pas augmenter les charges qui pèsent sur eux l'an prochain.
05:52Je vous propose de l'écouter.
05:53Il y a une concurrence très forte de l'ensemble des pays.
05:57Et puis, il y a ce dialogue difficile avec les États-Unis d'Amérique sur les droits de douane.
06:02Et c'est la raison pour laquelle, dans le budget que le premier ministre a présenté la semaine dernière,
06:06il était absolument essentiel de protéger les entreprises, de ne pas augmenter la fiscalité,
06:11de ne pas augmenter les charges qui pèsent sur elles.
06:14Parce que la compétitivité, c'est la meilleure façon de développer notre économie,
06:19de continuer à créer des emplois et à protéger l'avenir.
06:23Les organisations patronales sont ressorties assez satisfaites de ces échanges avec les ministres,
06:27même si le contexte économique reste incertain.
06:29Il y a cette menace des États-Unis d'appliquer des droits de douane à 30% à partir du 1er août prochain.
06:34Des négociations sont en cours avec l'Union européenne.
06:37Négociations compliquées, mais pas totalement perdues, nous soufflait un conseiller tout à l'heure.
06:40Le ministre de l'Économie a d'ores et déjà indiqué qu'il se réservait le droit de prendre des contre-mesures
06:44si jamais Donald Trump allait jusqu'au bout de son projet.
06:46Autre rencontre du jour, c'était au ministère du Travail avec les leaders syndicaux,
06:52cette fois pour évoquer les pistes d'économie lancées la semaine dernière par le Premier ministre,
06:56dont la suppression de deux jours fériés.
06:57Alors pour ceux qui ont bien voulu s'entretenir avec la ministre,
07:01ils sont plusieurs à avoir esquivé, CGT, FO y compris,
07:04Marie-Lise Léoncier rendue.
07:06La réforme de l'assurance chômage sera un carnage total pour les demandeurs d'emploi.
07:10Estine, la patronne de la CFDT, avec un volume d'économies encore jamais réalisées,
07:16toutes ces propositions sont à côté du sujet.
07:19Écoutez Marie-Lise Léon.
07:22Le monde du travail a refusé de travailler deux ans de plus avec les retraites.
07:27Il refuse aussi de travailler deux jours de plus avec la suppression de deux jours fériés.
07:33Et on a été là pour porter cette parole-là.
07:35Et je pense que c'est important de le faire avec un gouvernement qui réfléchit beaucoup encore,
07:41malheureusement, en tableur Excel et qui écoute beaucoup les employeurs
07:45qui passent leur temps à se plaindre qu'il n'y a pas assez de possibilités de flexibilité ou de souplesse
07:51alors que la balle est dans leur camp.
07:54Faire en sorte qu'ils comprennent enfin ce qu'est le nouveau rapport au travail,
07:58c'est bien de leur responsabilité.
08:00Il sera proposé aux organisations qui n'ont pas souhaité ou n'ont pas pu se rendre disponible
08:05une contribution écrite à envoyer d'ici la fin du mois
08:08pour ensuite que le gouvernement puisse envoyer ses lettres de cadrage.
08:11J'ai le plaisir de vous recevoir, Frédéric Souillot, bonjour.
08:14Bonjour.
08:14Vous êtes secrétaire général de Force Ouvrière.
08:16Vous avez reporté votre rencontre avec la ministre du Travail à la rentrée à la fin du mois d'août.
08:21Ça veut dire que vous allez envoyer vos désidératas, vos contributions
08:24à Astrid Panosian-Bouvé quand même ces prochains jours
08:27ou vous estimez que ce n'est pas le moment maintenant ?
08:30Mais ce n'est pas le moment.
08:32Astrid Panosian comme Catherine Vautrin nous ont reçus la semaine avant
08:37les annonces du Premier ministre.
08:41En bilatéral, elles ne nous ont parlé de rien.
08:45Mais pourquoi vous n'êtes pas allé alors aujourd'hui ?
08:46Je n'y étais pas invité aujourd'hui.
08:48Moi, c'était dans la semaine, je crois que c'était mardi à 11h30.
08:52Mais je ne suis pas là pour décaler mon agenda pour la ministre du Travail
08:57qui pense que c'est une urgence absolue.
08:59Son urgence absolue à elle, ce n'est pas l'urgence des travailleurs.
09:03Et je vais aller la rencontrer pour qu'elle me raconte la même chose
09:08que ce qu'elle m'a raconté avant le 15 juillet, c'est-à-dire en rien.
09:11Alors vous êtes réunis entre leaders syndicaux ce vendredi faisant suite aux annonces
09:14justement de François et Bayrou.
09:16Globalement, l'ambiance, elle était comment ?
09:18Est-ce qu'une mobilisation sociale est possible à la rentrée ?
09:21On va se revoir le 1er septembre et pour les cinq organisations syndicales représentatives,
09:28on a parlé de mobilisation et on va parler de mobilisation au 1er septembre.
09:33L'attaque qui est faite contre les travailleurs, mais il va falloir une riposte à la hauteur de l'attaque.
09:38Mais globalement, c'est ce à quoi vous vous appelez quand même, à la rentrée.
09:41Mais bien évidemment, le gouvernement devrait revoir sa copie, mais il ne la reverra pas.
09:47Aujourd'hui, on présente la facture du quoi qu'il en coûte au plus grand nombre,
09:49c'est-à-dire les travailleurs. Et en plus de ça, on met même les retraités maintenant
09:53avec fin de l'indexation sur l'année blanche et puis les moins de 10% d'allégement fiscal.
09:59Mais une mobilisation, même si ça doit retarder les décisions et l'adoption du budget ?
10:04Non mais ça, c'est le problème du gouvernement.
10:06Nous, le gouvernement, quand il nous dit « mettez-vous autour de la table pour trouver des accords »,
10:11ce qu'on a fait l'année dernière, l'accord national interprofessionnel sur l'emploi des seniors,
10:16sur le dialogue social, sur la convention d'assurance chômage,
10:18il voudrait qu'on rediscute chômage alors que la convention d'assurance chômage de l'année dernière
10:24est entrée en vigueur au mois d'avril et il y a encore deux articles qui sont dans la loi
10:28qui doivent être transposés fidèlement, normalement, la dernière semaine de septembre.
10:34Et il nous remet autour de la table pour discuter formation professionnelle, transition professionnelle,
10:40reconversion professionnelle. On le fait, on trouve des accords,
10:44et ils sont infoutus de pouvoir les transposer fidèlement dans la loi,
10:48il faudra attendre fin septembre.
10:50Et c'est-à-dire qu'après promulgation de la loi, décret arrêté,
10:53tout ça, ce sera janvier 2026 au mieux.
10:57Parmi les pistes possibles, suppression de jours fériés,
11:00possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés,
11:03réforme de l'assurance chômage,
11:05dans un monde quand même où il faut plus travailler parce qu'il faut plus de rentrées fiscales,
11:08il y a des contraintes budgétaires.
11:10Sur quoi il est quand même possible de négocier, selon vous ?
11:14Pas sur le dos des travailleurs.
11:15Les deux jours fériés, c'est un chiffon rouge.
11:18Parce que derrière, il y a tous ceux sur quoi ils voudraient qu'on revienne.
11:21Sur le code du travail, ils voudraient qu'on ait presque un code du travail par entreprise.
11:26On discute de la formation professionnelle, plus dans les branches, mais dans l'entreprise.
11:29La durée du contrat, plus dans les branches, mais dans l'entreprise.
11:31Et pour le coup, on ne va pas aller dans les plans voulus par le gouvernement.
11:39Quand il nous dit moins de jours fériés,
11:42alors il nous compare à l'Allemagne qui en aurait deux de moins que nous.
11:46Bon, évidemment, ils n'ont ni le 11 novembre, ni le 8 mai, les Allemands, comme jours fériés.
11:50Mais ils en ont plus dans certaines régions fédérales,
11:55notamment la Roux où ils ont 12 jours fériés.
11:58Donc, les jours fériés, c'est juste un chiffon rouge pour remettre en cause plus profondément encore le code du travail.
12:04Et quand on nous dit qu'on ne travaille pas assez,
12:07oui, nous disons que nous ne sommes pas assez nombreux à travailler.
12:10C'est pour ça qu'on a signé l'accord national interpro sur l'emploi des seniors,
12:14qu'on veut un accord sur l'emploi des jeunes, reconversion professionnelle, formation, transition.
12:20Un juste, la cinquième semaine de congés payés monétisables,
12:24sachant que ce serait un choix, ce ne serait pas imposé...
12:27Oui, bien sûr.
12:28...aux travailleurs.
12:29Qu'est-ce qui vous bloque dans cette demande ?
12:31Parce que c'est une flexibilité et ce serait une liberté quand même pour le travail.
12:34Mais la flexibilité ou flexi-sécurité voulue par les entreprises qui ont été reçues à Bercy,
12:41c'est les grands gagnants de l'euro-million, les entreprises.
12:45211 milliards d'aides publiques aux entreprises ou de niches fiscales,
12:48alors c'est les gagnants d'un nouveau jeu qui s'appelle l'euro-milliard.
12:51Mais pour le coup, la monétisation de la cinquième semaine,
12:55cinq semaines de congés payés, 1981 à un acquis,
12:59si demain c'est monétisé, pourquoi la cinquième semaine et pas la quatrième ni la troisième ?
13:04Et ce serait encore aux travailleurs à qui on dirait,
13:06eh bien c'est à vous de payer pour pouvoir augmenter ?
13:10Oui, il faudrait gagner plus.
13:11Comment ?
13:11C'est aussi un moyen de gagner plus pour le payer.
13:13Vous savez comment elle est monétisée, la cinquième semaine ?
13:16Aujourd'hui, on peut déjà monétiser ses jours de RTT,
13:19ses jours dans le compte épargne-temps,
13:21mais les cinq semaines de congés payés, ça ne se monétise pas.
13:26Le repos, ça se prend.
13:27Pour vous, c'est une ligne rouge.
13:29Merci beaucoup Frédéric Souillot d'avoir été avec nous pour le point sur ces concertations.
13:34Donc attendez de mener la ministre du Travail, c'est pas encore gagné.
13:37On verra si la mobilisation suit d'ailleurs vos appels.
13:40En tout cas, il y a une mobilisation populaire dont on va vous parler
13:43qui est elle suivie, c'est cette incroyable pétition contre la loi Duplomb
13:46lancée par une étudiante sur le site de l'Assemblée nationale
13:50qui s'insurge tout simplement du retour des pesticides
13:53qu'elle qualifie de dangereux et inconstitutionnels.
13:56Quasiment 1,4 million Français l'ont signé.
13:59Alors forcément, plus on lui donne de visibilité, plus il y aura de signatures.
14:03Mais c'est déjà un record.
14:05La loi devrait revenir en débat.
14:08Pauline Tadevant, on va voir ça avec vous.
14:11On s'achemine justement à se faire un débat à l'Assemblée nationale
14:14aux grandes dames des défenseurs de cette loi
14:16qui estiment qu'elle est nécessaire pour soutenir la production agricole.
14:20Oui, alors de part et d'autre, personne ne remet en cause
14:22l'utilité démocratique de ce débat qui se profile à l'Assemblée nationale.
14:27Sa présidence d'ailleurs s'est dite favorable.
14:29Lors de ce débat, la loi qui a été adoptée le 8 juillet
14:34ne sera pas réexaminée sur le fond.
14:37Elle ne peut pas non plus être abrogée
14:39comme l'exigent les signataires de cette pétition.
14:42Mais le Conseil constitutionnel a été saisi.
14:45Il doit se prononcer le 10 août.
14:47La lutte ne fait que commencer,
14:49a dit la députée écologiste Sandrine Rousseau
14:51quand les socialistes envisagent de porter à la rentrée
14:53une proposition de loi pour abroger ce qu'il considère
14:56comme de graves reculs de cette loi.
14:58L'auteur du texte, le sénateur LR Laurent Duplon,
15:02dénonce, lui, une instrumentalisation de la gauche
15:04et des écologistes qui jouent sur les peurs.
15:07Même son cloche du côté de la députée européenne PPE Céline Imard
15:11qui est aussi exploitante céréalière,
15:13très en colère contre la minorité d'écologistes
15:17dit-elle qui laisse crever les agriculteurs.
15:19Elle dénonce la distorsion de concurrence
15:21avec les autres pays européens
15:23où l'utilisation de l'acétamipride est autorisée jusqu'en 2033.
15:27L'acétamipride, c'est ce pesticide de la famille des néonicotinoïdes.
15:33Il est autorisé par des producteurs européens
15:35sur la culture de noisettes,
15:37notamment cette députée européenne.
15:39Elle déplore qu'aujourd'hui,
15:39ce soit les Italiens et les Turcs aussi
15:41qui fournissent par exemple l'usine Ferrero en France
15:44aux dépens du coup des producteurs français.
15:47Merci Pauline pour le point potentiel sur les suites de cette pétition.
15:51Allez tout de suite, on va faire un tour sur les marchés.
15:53La clôture des bourses européennes, c'était du rouge aujourd'hui.
16:01En tout cas à Paris, moins 0,3% en a clôturé sous les 7800 points.
16:07Alors c'est complètement différent de ce qui se passe à Wall Street.
16:10Mais cette morosité parisienne, elle était donc très localisée.
16:13Le DAX, lui, a finalement clôturé très légèrement dans le vert.
16:17Alors on va commencer avec le mauvais côté du tableau.
16:20Sur le CAC 40, un recul des valeurs de la défense ou du luxe.
16:24Un Hermès qui perd 1,6%.
16:25Thalès 1,6% également.
16:27Publicis également, mais qui avait bien progressé.
16:30La semaine passée après son relèvement de résultats,
16:34l'annonce Stellantis.
16:36Et bien finalement, ça ne s'est pas tellement terminé pour Stellantis.
16:39Puis qu'elle termine deuxième du CAC 40, plus 1,6%.
16:43Alors après son annonce d'une perte à venir pour le semestre,
16:48il y a sûrement une vague de rachats d'opportunités.
16:51On avait quand même touché le fonds, moins 38% pour Stellantis
16:55depuis le début de l'année.
16:58Sur le marché à l'international, en Irlande, Ryanair prenait 6%
17:02après une publication époustouflante, fois 2 sur le résultat net.
17:06Grosse semaine de résultats quand même à venir.
17:09Deux négociations encore.
17:11On sent beaucoup de prudence, en tout cas en Europe,
17:14alors que Wall Street vole de record en record.
17:19Encore une fois sur le S&P 500 et le Nasdaq aujourd'hui,
17:23avec une hausse de 0,50,6%.
17:28Et une grosse détente des taux obligataires aussi à signaler,
17:32alors que l'euro-dollar vaut en ce moment 1,17$.
17:35Allez, on se retrouve tout de suite après la pub.
17:39On parlera transport à Irlande, justement, et hydrogène.
17:41DFM Business présente
17:44Le 18h éco
17:49De retour dans le 18h éco.
17:54Les résultats d'entreprises.
17:56Grosse semaine, ça commençait aujourd'hui.
17:58Alors, ce n'était pas à côté, c'était du côté de Dublin,
18:01mais ça va très fort pour la compagnie low-cost Ryanair.
18:04C'est tout simplement la compagnie européenne qui a transporté le plus de passagers jusqu'à présent.
18:09Et son résultat net a également doublé.
18:12Les précisions de Jean-Baptiste Thuette.
18:15Des avions pleins, des prix plus élevés
18:17et un effet calendrier bienvenu avec des vacances de Pâques plus tardives.
18:20C'est l'équation gagnante pour Ryanair.
18:22Résultat, 58 millions de passagers transportés au premier trimestre.
18:26C'est 4% de plus sur un an avec des tarifs qui sont en hausse de 21%.
18:29Ryanair profite aussi de réservations de dernières minutes plus chères que prévues.
18:33Un alignement des planètes qui permet à la compagnie de booster ses recettes de 20% à 4,3 milliards d'euros.
18:39L'été s'annonce solide.
18:41Ryanair vise sur l'ensemble de l'année 206 millions de voyageurs.
18:45Voilà pour les bonnes nouvelles.
18:46En revanche, des tensions persistent sur la chaîne d'approvisionnement.
18:49Boeing livre ses appareils en retard.
18:51Résultat, moins d'avions, donc moins de capacités.
18:55Sans oublier les risques extérieurs qui se multiplient.
18:57Choc géopolitique, grève, guerre en Ukraine, tensions au Moyen-Orient.
19:01Grève, justement.
19:02Ryanair n'a pas digéré le mouvement social des aiguillères du ciel français.
19:06Il y a quelques semaines, 500 vols annulés début juillet.
19:09La compagnie low cost appelle d'ailleurs une nouvelle fois la Commission européenne à agir d'urgence.
19:14Elle n'a pas encore chiffré l'impact financier,
19:16mais son concurrent EasyJet, lui, annonce déjà 17 millions d'euros de pertes.
19:21Voilà, Jean-Baptiste Huet.
19:22Un peu de tech pour continuer.
19:24Le réseau social X est visé en France par une enquête pénale.
19:28La plateforme est suspectée de biaiser son algorithme.
19:31Le parquet de Paris soupçonne une manipulation,
19:34notamment pour ingérence étrangère.
19:36X refuse catégoriquement d'accéder à cette demande
19:39et évoque un agenda politique de la part des autorités françaises.
19:43Les explications de notre chroniqueur, Raphaël Grabli.
19:48Effectivement, du côté des risques, là, c'est une enquête pénale.
19:50Il y a une enquête franco-française.
19:52Si on regarde du côté de Twitter, le risque, il ne semble pas énorme.
19:55Pourquoi ? Parce que Twitter n'est pas basé en France.
19:57Twitter est basé en Irlande.
19:58Et l'autorité judiciaire n'a pas forcément beaucoup de moyens en la matière.
20:03C'est plutôt au niveau de la Commission européenne que ça se passe.
20:05Or, il y a des enquêtes qui sont ouvertes par la Commission européenne,
20:08qui sont en cours.
20:09Et là, il pourrait y avoir des vraies sanctions.
20:10En revanche, il y a une communication du parquet
20:13qui explique que cette enquête, elle vise Twitter en tant que personnalité morale,
20:17donc l'entreprise, enfin X, mais également des personnes physiques.
20:20Et là, forcément, on pense à Elon Musk.
20:23Et ça fait écho à Pavel Durov,
20:24qui lui aussi a fait loger d'une enquête pénale
20:27et qui a été interpellé, mis en garde à vue,
20:30sous contrôle judiciaire.
20:31Et donc, le message, c'est aussi de dire à Elon Musk,
20:33alors peut-être qu'on ne peut rien en termes de régulation contre X.
20:36En revanche, vous, si vous venez en France,
20:38peut-être que vous pourrez être mis à disposition de la justice.
20:41Allez, c'est l'interview du 18h éco.
20:44Vous l'avez entendu, depuis quelques semaines,
20:46le secteur de l'hydrogène connaît des rebondissements.
20:49Alors, certains arrêtent leurs projets,
20:51d'autres sont en très mauvaise posture financière.
20:54On va se demander s'il y a un marché,
20:55s'il peut y avoir un marché un jour pour l'hydrogène.
20:58Bonsoir, Pierre-Otienne-Franc.
21:00Bonsoir.
21:00Vous êtes à la tête d'I24.
21:02Vous investissez dans le secteur de l'hydrogène,
21:05puisque c'est une société d'investissement,
21:08finalement, dédiée au projet hydrogène.
21:11Alors, comment vous avez perçu ces annonces,
21:13la semaine dernière, notamment,
21:15prenant celle de Stellantis,
21:16de stopper son programme de développement dans l'hydrogène ?
21:20C'est un signal extrêmement mauvais.
21:22Eux, ils disent qu'il n'y aura pas de rentabilité à moyen terme.
21:24Non, mais c'est surtout un problème pour Stellantis.
21:26Et ça en fait un de plus la difficulté qu'ils ont à traverser,
21:28parce qu'ils avaient lancé une stratégie très logique,
21:31c'est le premier acteur des véhicules utilitaires en Europe.
21:35Il n'y a que 6% de véhicules électriques aujourd'hui dans les véhicules utilitaires en Europe.
21:38Donc, il faut trouver une solution qui marche.
21:40On sait très bien que l'hybridation avec l'hydrogène est très utile.
21:43Ils l'ont compris, Tavares l'avait lancé.
21:45Ils ont engagé toute la filière derrière eux.
21:47Ils arrêtent un peu brutalement.
21:48Nous, une de nos sociétés, travaillait avec eux pour aider à roder leurs véhicules.
21:52Le e-expert, qui marche d'ailleurs très bien.
21:53Donc, c'est quand même un peu gênant pour un grand acteur de faire un U-tune comme ça.
21:59C'est très étonnant.
22:00Parce que par ailleurs, l'ensemble de la coalition des grands acteurs de l'automobile s'est rassemblée récemment,
22:05a lancé un message en disant à l'Europe, n'arrêtez surtout pas la dynamique,
22:08renforcez-la, accélérez.
22:10Parce qu'on a besoin de cette hybridation électrique, hydrogène,
22:13pour les véhicules intensifs et les véhicules lourds.
22:15On a besoin aussi de décharger le réseau électrique.
22:17Parce que si on fait tout en électrique, on a des problèmes de transmission,
22:20on a des enjeux de bandes de recharge très importants.
22:22Et ça veut dire quoi ?
22:22Ça veut dire que ça coûte trop cher à développer ou qu'il n'y aura pas le marché derrière ?
22:26Non, le marché, en fait, les utilisateurs aujourd'hui,
22:28si je prends le cas d'Aissetco, qui est de cette société de taxis parisienne,
22:31qui développaient une offre pour les véhicules tiédaires,
22:32ils ont plus de 1000 demandes d'utiliser des véhicules hydrogènes
22:36de type de ceux que ces gentils voulaient mettre sur le marché.
22:39Donc, le marché va venir parce que le bénéfice utilisateur des véhicules hydrogènes est très fort.
22:43Les charges sont plus rapides, les autonomies sont plus longues.
22:45Et donc, pour les mobilités intensives et lourdes, ça marche.
22:48Les Chinois l'ont compris, aujourd'hui, il y a plus de 10 000 véhicules en Chine
22:51qui ont pris le contrôle de 90% du marché des bus hydrogènes et 80% des véhicules.
22:55Mais est-ce que le prix suit à l'achat ?
22:56Parce que c'est ça déjà qui pénalise les voitures électriques ?
22:58En Chine, le prix suit.
23:00En Europe, pas encore, parce que les lignes, les séries de manufacturing
23:03que Céantis devait lancer, pour l'instant, ont été stoppées.
23:06Il faut effectivement des volumes pour que les prix baissent.
23:08Mais quand vous prenez le cas des véhicules hydrogènes de Toyota,
23:11qu'on utilise pour les taxis, ça marche assez bien.
23:13Donc, en fait, le marché, sur la mobilité, il y a tout un tas de questions qui se posent.
23:17Ça ne va pas assez vite.
23:18Il faut continuer à baisser les prix.
23:19Il faut que le prix de l'hydrogène descende.
23:20On est parfaitement d'accord.
23:22Mais c'est un échec pour Stellantis.
23:25C'est un échec pour une partie des sous-traitants qui travaillent avec Stellantis
23:27et qui sont, à mon avis, bien embêtés.
23:30C'est une question pour la France, parce que c'est aussi un peu le produit de stop and go
23:34de la stratégie française sur cette partie-là de l'hydrogène, à savoir la mobilité.
23:39On a aidé les fabricants.
23:41On a hésité à déployer des ailes.
23:42Parce que ce n'est pas le seul, Stellantis, il y a McPhee aussi qui n'a pas pu échapper
23:45à la liquidation.
23:46Du coup, ça fait beaucoup.
23:47C'est quoi ?
23:48C'est la faute, justement ?
23:49Les subventions ne sont pas suffisantes ?
23:50C'est un problème de retard à l'allumage.
23:51Si vous voulez, l'Europe a été la première à définir une stratégie.
23:54Puis derrière, la transposition de cette stratégie et de ces réglementations
23:56dans les législations nationales ne s'est pas faite à temps.
24:00On a aidé les équipementiers comme McPhee, comme Symbion et d'autres
24:04à passer à l'échelle.
24:06Mais maintenant, les projets de déploiement à l'échelle ne sont pas là
24:09parce que les réglementations ne sont pas en place.
24:12Donc, le retard dans les réglementations débouche sur un déséquilibre
24:15entre la capacité de fournir et les projets pour alimenter les chaînes de production
24:19de Symbio, de Plastic Omnium et de tous les acteurs de la filière.
24:25Mais là, quelles mesures concrètes dans l'immédiat faudrait-il avoir ?
24:27Déjà, il faut comprendre que sur le reste du monde, ça continue.
24:30Il y a plus de 400 projets qui sont en train d'être déployés.
24:33C'est la France qui a la traîne ou l'Europe ?
24:35La France est à la traîne dans une Europe qui patine.
24:39La Chine, si vous voulez, il y a une petite image qui est assez utilisée
24:43dans le monde de la course automobile, c'est le talon pointé.
24:44Il faut à la fois ralentir et accélérer.
24:46Les Américains ont décidé de ralentir très fort sur le renouvelable
24:49et ils accélèrent à fond sur le fossile et d'ailleurs un peu sur l'hydrogène, malgré tout.
24:53Les Chinois ralentissent beaucoup sur le fossile
24:56et accélèrent très, très, très vite sur le renouvelable et l'hydrogène.
24:59Et nous, on patine en fait.
25:01Il faut qu'on arrête de patiner.
25:02On doit choisir notre camp.
25:04Mais on ne peut pas continuer à avoir une stratégie de dépendance des énergies fossiles.
25:09Donc, il faut accélérer les réglementations.
25:11Il faut accélérer la mise en œuvre des soutiens pour qu'on puisse déployer à l'échelle.
25:15Et dans ce cas, la dynamique reprendra.
25:16Mais vous qui investissez dans les projets à hydrogène,
25:18est-ce que vous voyez justement qu'il y a un manque en ce moment de motivation,
25:22même du secteur, et du coup de projets ?
25:25Ou alors, il ne faut pas les financements ?
25:26En fait, les projets, on n'a jamais eu autant de projets de qualité.
25:29Parce que ce qui se passe, ce qu'il faut quand même dire,
25:31c'est qu'il y a une partie des projets et des acteurs,
25:33ceux qui sont les plus fragiles, les plus faibles ou les moins cortiqués
25:36sur la capacité à structurer un projet, qui tombent.
25:39Ce qui est un peu classique dans une économie un peu chumpétérienne.
25:42C'est la règle du marché.
25:43Et ceux qui restent, ce sont des projets qui sont aujourd'hui plutôt à l'échelle,
25:47qui sont prêts de la décision d'investissement,
25:49et qui sont en général avec des acteurs qui sont assez solides
25:52et qui ont trouvé des off-takers, c'est-à-dire des clients.
25:55Donc en fait, on a plutôt des projets de bien meilleure qualité qui arrivent aujourd'hui.
25:59Et ceux qu'on a soutenus, les développeurs et autres,
26:01ils sont en train d'arriver au stade de décision.
26:02Et les plus prometteurs, un dernier mot ?
26:04L'un des projets les plus emblématiques aujourd'hui, il n'est pas en France, il est en Suède,
26:07c'est le projet d'acier vert fabriqué par une société qui s'appelle Stegra.
26:09On parle de 6 milliards d'investissement.
26:11Et là, c'est pour l'industrie ?
26:12Ça, c'est pour l'industrie.
26:13Les plus prometteurs aujourd'hui, c'est l'industrie.
26:15C'est la décarbonation des industries qui ont besoin de cette molécule,
26:18soit parce qu'elles l'utilisent déjà de manière, entre guillemets, grise ou à base de gaz naturel.
26:22Donc les engrais, le raffinage, une partie de la pétrochimie, le méthanol notamment,
26:27et puis les fiouls synthétiques pour les avions.
26:28Vous parliez de Ryanair et autres, ils vont avoir besoin un jour de basculer sur des combustibles propres
26:32et l'hydrogène sera au cœur de ça avec les fiouls synthétiques.
26:35Et plein d'autres projets.
26:36Merci, je dois déjà terminer cette interview.
26:39Un mot de ce livre, Sauvez le monde pour le changer,
26:42et pas l'inverse aux éditions de l'Aude, à paraître au mois d'août.
26:44Merci Pierre-Antienne Franck.
26:46C'est déjà la fin de ce 18h éco.
26:47Merci à vous de l'avoir suivi.
26:48Passez une très belle soirée.
26:52Le 18h éco sur BFM Business.
Recommandations
8:25
|
À suivre
24:26
24:44
26:57
25:50
0:12