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Ce lundi 21 juillet, John Plassard, responsable de la stratégie en investissement chez Cité Gestion, et Claudia Panseri, cheffe économiste chez UBS, se sont penchés sur les résultats de Stellantis au premier semestre 2025, dans l'émission BFM Bourse présentée par Aude Kersulec. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse.
00:09Aude Kersulek.
00:11Bonjour et bienvenue dans BFM Bourse, votre demi-heure estivale consacrée à la bourse et au marché financier.
00:18Il est 17h30, dans 5 minutes, on suivra le fixing de la bourse de Paris qui évolue en ce moment en territoire négatif.
00:27Début de semaine bien maussade, le K40 perd 0,3%, début de semaine pas terrible.
00:33Dans cette demi-heure, on va parler des déconvenus qui continuent dans le secteur automobile.
00:38Aujourd'hui, c'est Stellantis qui va mal, qui l'a annoncé, mais on va voir qu'en fait en bourse, ce n'est pas tellement le cas.
00:43On fera aussi un point sur les résultats d'entreprises qui vont franchement démarrer cette semaine.
00:48Alors à quoi s'attendre ? C'est peut-être ça aussi qui refroidit les investisseurs en Europe.
00:54Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner pendant cette demi-heure à mes côtés.
00:59J'accueille Claudia Panseré, bonjour.
01:01Vous êtes directrice des investissements chez UBS pour la France.
01:05Et puis John Plassard en duplex depuis Genève.
01:08Alors on ira voir avec vous ce qui se passe du côté de Wall Street.
01:12Mais John, je voulais d'abord voir avec vous, dire un mot de Stellantis.
01:16Parce qu'on aurait pu penser que ça aurait été un des perdants du jour.
01:19Ça a été d'ailleurs en baisse une bonne partie de la journée.
01:22Stellantis qui a fait cette annonce ce matin.
01:25Le constructeur s'attend à une perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre.
01:30C'est énorme.
01:31Ce n'était pas forcément attendu.
01:33C'est pire que prévu en tout cas.
01:34Stellantis avait déjà suspendu ses objectifs.
01:37Mais la sanction, elle est quand même là pour les résultats.
01:43Alors en bourse, c'était en baisse.
01:45Et puis là finalement, deuxième du CAC 40 plus 1,6%.
01:48Comment vous interprétez ça, John ?
01:50Oui, d'abord, il faut voir que c'était pas mal attendu.
01:53Si vous voyez l'évolution du cours de bourse de Stellantis, ça n'a fait que baisser.
01:58Les résultats sont affligeants.
02:01Il faut rappeler qu'il y a une année, le groupe avait quand même un bénéfice de 5,6 milliards d'euros.
02:08On voit, si on regarde un petit peu les résultats, on a un chiffre d'affaires qui est en baisse de 12,5%.
02:14Et puis, évidemment, les excuses, c'est toujours les mêmes.
02:18C'est la hausse des coûts de production, c'est l'arrêt d'usines.
02:20Et puis, c'est les effets de droits américains avec la compétition chinoise.
02:25On le savait, tous les autres groupes l'ont dit, et notamment Renault il n'y a pas très longtemps de ça.
02:30Donc, en fait, on est dans une situation où, pour le secteur, on a tout entendu.
02:36Et on a l'impression, peut-être, pour répondre à votre question, Aude, que le pire est derrière nous
02:42et qu'on ne peut pas aller dans une situation qui est aussi dramatique que ce qu'on a actuellement sur les constructeurs.
02:51Justement, pour les marchés, est-ce qu'Antonio Filosa est l'homme de la situation qui va réussir à redresser la barre ?
02:57Et c'est peut-être pour ça qu'ils y croient aujourd'hui ?
02:58Oui, alors, il faut absolument qu'ils restaurent la confiance, puisque, vous l'avez dit, le groupe a suspendu ses prévisions.
03:07Et son rôle, c'est de restructurer et de restaurer la confiance.
03:12Donc, c'est très difficile, parce qu'on imaginait à l'époque que Carlos Tavares, l'ancien CEO, était l'homme de la situation.
03:19Et puis, pourtant, eh bien, pas du tout.
03:23Carlos Tavares n'a rien pu faire contre la compétition chinoise, qu'il mettait souvent en avant.
03:27Et puis, en plus, ce qu'il faut voir, c'est que le nouveau PDG doit faire face à un modèle stratégique pour Stellantis qui est fragilisé,
03:37notamment dans ce modèle de multimarque, vous savez, qui est aux États-Unis, en Europe, etc.
03:44Et on sait qu'il y a pas mal de retards, notamment sur les plateformes électroniques.
03:48Donc, il y a énormément de travail pour le nouveau PDG pour avancer sur le dossier Stellantis.
03:56Et dans cette annonce, ce matin, cette perte nette, il y a un effet droit de douane, quand même, chez Stellantis, que l'on voit.
04:01Je vous pose la question très rapidement, Claudia Pinserie.
04:03Est-ce que vous vous attendez à ça, dans cette saison de publication, là, qui arrive, finalement, à ce qu'on voit déjà les effets de la guerre commerciale ?
04:09Malheureusement, je pense que ça va être le focus de toutes les annonces qu'on va voir dans les semaines à venir.
04:15En plus d'une appréciation de l'euro qui est très importante et qui peut impacter les producteurs, les industriels et beaucoup de sociétés de consommation qu'exportent.
04:25Donc, oui.
04:26Donc, oui.
04:27Donc, saison de résultats à suivre et à risque.
04:29On va voir ça, justement, bientôt, 17h35 sur BFM Business.
04:35On va parler, d'ailleurs, dans un instant, de cette série de résultats qu'on attend cette semaine.
04:42Il y aura une grosse dizaine d'entreprises du CAC 40 qui vont publier.
04:47On a aussi une réunion de la Banque Centrale Européenne à suivre jeudi, même s'il ne devrait rien se passer.
04:54On suivra forcément les annonces de Christine Lagarde.
04:58Et puis, d'ailleurs, je voulais aussi vous signaler que ça va bien du côté des États-Unis puisque Wall Street n'évolue pas du tout de la même manière que l'indice parisien.
05:06La clôture, justement, 17h35 sur BFM Business.
05:10C'est du rouge ce soir pour l'indice parisien.
05:13Moins 0,3%.
05:15Clôture en dessous des 7800 points.
05:187 798 points tout juste.
05:22Alors, qu'est-ce qui a pesé dans notre indice parisien ?
05:25Parce qu'il faut quand même signaler que Paris perd plus que les autres places financières.
05:30Puisque finalement, le DAX à Francfort a réussi à clôturer dans le vert.
05:34Plus 0,08%.
05:36L'indice londonien également a évolué dans le vert.
05:39L'Eurostox perd 0,3%.
05:41Donc, Paris pénalisé.
05:43On a Publicis qui perd quasiment 2%.
05:46On a la tech aussi qui ne se porte pas forcément très bien.
05:49En tout cas, pour notre indice parisien, moins 1,8%.
05:52Le luxe, ça pèse moins 1,6% pour Hermès de 1329 euros.
05:57Ou encore Thalès.
05:58Et on voit que la défense, d'ailleurs, recule aussi du côté du DAX.
06:02Avec Rhyme Metal qui perd 1,2%.
06:05Tête du CAC, c'est le secteur minier.
06:07Plus 4,3%.
06:09Alors, en fait, on a eu un projet de méga barrage en Chine qui a débuté.
06:14Et ça a clairement poussé le secteur des minières un peu partout.
06:19Et ArcelorMittal notamment.
06:20Et puis, alors, la surprise du jour, c'est quand même Stellantis qui finalement, après son annonce et après avoir perdu du terrain ce matin,
06:26est en hausse à la clôture.
06:29Plus 1,6%.
06:318,04€.
06:33Sûrement quelques rachats quand même aussi d'opportunités.
06:35Parce qu'on a perdu quand même plus de 35% depuis le début de l'année.
06:40Et je voulais aussi vous signaler, Worldline qui perd 2,2%.
06:43Plombé par un logiciel qui rencontre des difficultés d'implantation.
06:48Et encore, Ryanair.
06:50Alors là, c'est plus 5%.
06:51C'est du côté de l'Irlande.
06:53La compagnie LeCost a vu son résultat net doubler ce trimestre par rapport à celui de l'an dernier.
07:00Et ça fait décoller la valeur.
07:02Et pendant que le CAC 40 clôture est en baisse, Wall Street évolue en ce moment de manière positive.
07:09et même très positive puisqu'on a encore des records sur le S&P 500 et sur le Nasdaq.
07:14Plus 0,7% de haut.
07:17C'est une semaine qui commence bien grâce à la tech dont d'ailleurs certains vont publier.
07:23Ce sera Tesla notamment et Alphabet qui vont publier ce mercredi.
07:27Allez, on refait la séance tout de suite.
07:30On rentre dans le vif des publications cette semaine.
07:34Il va y avoir du grain à moudre justement.
07:36Une dizaine de sociétés du CAC 40.
07:38Je le disais, je dis LVMH, BNP ou Total Energy.
07:42Claudia Pansieri, vous nous disiez que l'effet droit de douane allait se matérialiser.
07:48Est-ce qu'on peut quand même avoir de bonnes surprises ?
07:50À chaque fois, les entreprises, elles sont faites mieux qu'attendues ces derniers temps.
07:54C'était notamment le cas de la tech qui tire les indices américains.
07:57Mais est-ce que vous croyez que quand même, on peut être optimiste ?
08:00Alors, je pense que les droits de douane n'empattent pas encore les résultats des entreprises.
08:05Ils empattent plus les sentiments et les annonces par rapport aux attentes sur la deuxième partie de l'année.
08:10Donc, c'est très important parce qu'effectivement, on aura peut-être des prévisions sur le deuxième semestre qui seront moins bonnes.
08:18dont l'impact sur les cours de bourse.
08:20Ce qui va impacter par contre les résultats des entreprises dans les semaines à venir, c'est l'appréciation du change.
08:26Donc, toute société qui exporte perd une compétitivité.
08:30Et les sociétés qui produisent localement, exportent à l'étranger et qui ont des gains, des révenus qui sont en dollars, perdent aussi dans la translation.
08:37Donc, on peut effectivement voir l'impact du change déjà sur les résultats des entreprises qu'exportent et plus un message de prudence pour la deuxième partie de l'année
08:48car il n'y a aucune visibilité sur le montant des droits de douane qui vont être imposés le 1er août.
08:53Donc ça, forcément, on attend les annonces et les négociations en cours.
08:59Un mot du marché des changes, justement, l'eurodol qui est passé au-dessus de 1,17$, c'est très haut.
09:05Ou est-ce qu'il y a un niveau limite que les entreprises regardent ?
09:08Je sais que pour la BCE, les économistes, c'est 1,2$.
09:14À quel niveau sera un niveau d'alerte ?
09:17Plus que le niveau, je dirais, c'est la variation du change lui-même.
09:21La vitesse, l'ampleur du changement.
09:23Exactement, vitesse et aussi l'amplitude.
09:2610% d'appréciation de l'euro correspond à plus près entre 4 et 5% des baisses des profits des sociétés qu'exportent.
09:33Donc on a déjà 5% d'impact dans une croissance en Europe qui est autour des 0,7 à 0,8%.
09:41Vous voyez, il n'y a pas beaucoup de croissance qui vient de la croissance macroéconomique et puis l'impact négatif.
09:47Encore une fois, il n'y a pas un niveau précis.
09:49C'est entre 1,22 et 1,25 aussi pour la banque centrale pour intervenir.
09:53Mais pour les sociétés, c'est la vitesse et la variation.
09:56Donc peut-être, on pourrait se dire que le plus gros effet, mais nous, dans nos estimations, on a un taux de change pour la fin de l'année à 1,21.
10:04Donc il y a encore un peu de risque sur certaines sociétés qui exportent à l'étranger et plus particulièrement aux Etats-Unis.
10:09Et du coup, ça va pénaliser notamment le secteur du luxe qui exporte beaucoup.
10:12Les valeurs de consommation, exactement.
10:14Donc on le voit déjà, on l'a vu sur la première partie de l'année.
10:18Il y a plusieurs facteurs qui impactent les sociétés de consommation.
10:20L'imposition des droits de douane, on a déjà des droits de douane qui sont imposés.
10:24Sur le secteur automobile, c'est 25%.
10:26C'est le ralentissement de la consommation et le taux de change.
10:31Donc il y a plusieurs facteurs qui vont impacter les résultats dans les semaines à venir.
10:35Mais est-ce que vous avez certains secteurs que vous regardez plus particulièrement ?
10:39Là, on parlait de l'automobile qui est déjà touchée actuellement par des droits de douane de 25%.
10:44Donc forcément, ça se voit dans les résultats.
10:47On passe des charges notamment.
10:49Le secteur du luxe doit être aussi impacté.
10:52Il faut faire attention.
10:53Vous voyez, vous parlez tout à l'heure de ces lentices et du rebond sur la fin de la science.
10:57Il y a des valorisations qui commencent à être attrayantes.
11:01Donc c'est vrai qu'on va voir des résultats qui ne sont pas bons.
11:03Mais la réponse à des marchés, des investisseurs, peut-être d'achat d'opportunités.
11:08Exactement, d'opportunités.
11:10Donc nous sommes pour l'instant encore nôtres sur l'ensemble de la consommation cyclique.
11:15Mais c'est vrai que depuis les baisses, depuis le début de l'année, mais aussi fin d'année dernière,
11:19on retrouve des valorisations qui sont en ligne avec des valorisations historiques.
11:23Et dans certains cas, une des salles de valorisation historique.
11:26Donc regardez bien, si les messages sont plutôt stabilisation des résultats,
11:33impact des droits de douane qui va être limité, peut-être on a des opportunités dans les semaines à venir.
11:38Et la tech, elle devrait être imperméable à toute cette guerre commerciale.
11:42En fait, même les menaces de l'Europe de taxer fortement les entreprises de tech ne devraient pas faire peur, en tout cas.
11:48Pour le moment, ça reste juste en minence.
11:50On va voir ce qui va être fait.
11:52On voit quand même le différentiel des performances depuis quelques semaines
11:56entre le marché américain et le marché européen.
11:59Un marché américain qui a été tiré par les valeurs du secteur technologique,
12:03plus particulièrement par l'intelligence artificielle.
12:05Et en fait, un marché européen qui devient de plus en plus faible
12:10car il n'y a pas de secteur technologique ou très petite exposition au secteur technologique.
12:15Et on voit que la performance depuis le début de l'année a été assez exceptionnelle,
12:20tirée par le secteur industriel et plus particulièrement le secteur de la défense,
12:25mais aussi par les financières qui sont des sociétés domestiques
12:28qui bénéficient de la baisse des taux parce que le crédit s'est fait sans perte,
12:33sans la hausse des défauts, mais surtout ne sont pas impactés
12:36par l'imposition des droits des douanes et par le taux de change.
12:39Justement, j'y mandis finalement avant le 1er août.
12:43Vous avez vu les propos du jour, Scott Bessence qui était interviewé sur CNBC.
12:47L'Europe est devenue plus engagée à obtenir un deal.
12:50Est-ce qu'on n'est pas réduit à ça finalement le commerce, l'économie compte moins
12:53que les ronds de jambes fait à l'administration Trump ?
12:58L'Europe doit ouvrir une solution, une négociation, une imposition des droits des douanes
13:02entre 25 et 30%, ce serait très négatif pour la croissance.
13:07Il n'y a pas de relance fiscale en France, en Italie et en Espagne.
13:11Il y a une relance fiscale en Allemagne aujourd'hui qui pourrait soutenir la croissance.
13:15Mais à part l'Allemagne, il n'y a pas de croissance, il n'y a pas d'éléments, je dirais,
13:20qui pourraient soutenir les entreprises.
13:21Donc il faut absolument trouver un accord avant le 1er août.
13:26C'est tout à fait probable que la date du 1er août soit repoussée,
13:30même si on entend l'administration Trump aujourd'hui nous indiquer que le 1er août,
13:34c'est la date boutoir.
13:36Je pense qu'il y aura encore des éléments qui vont être rédigés après le 1er août de cette année.
13:43Mais est-ce qu'il y a une panique des investisseurs justement sur le fait qu'on puisse avoir
13:49ce chiffre de 30% de droits de douane pour l'Europe ?
13:53Je dirais le fait que les sociétés européennes ne performent ou ne performent pas mieux
13:59que les sociétés américaines depuis le 2 avril, ça dit beaucoup de choses.
14:03Et quand on regarde encore une fois les sociétés qui ont performé le mieux,
14:08c'est des sociétés qui n'exportent pas.
14:09Donc quand les gens disent qu'il y a une sorte de complaisance à ce risque des droits de douane,
14:16moi je ne pense pas forcément, parce que la performance est tirée par les secteurs des utilities,
14:22le secteur financier, le secteur de la défense, n'est pas tirée par les sociétés qui exportent,
14:26qui derrière sont très pénalisées depuis quelques mois.
14:29Comme une sélection.
14:30Donc oui, il pourrait y avoir une réaction, mais sur l'ensemble de la proteste du marché,
14:34sur les sociétés qui sont détenues dans les portefeuilles des clients.
14:37Aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de clients qui détiennent par exemple le secteur automobile dans le portefeuille.
14:43Un mot de la Banque Centrale Européenne, parce que vous savez que c'est jeudi,
14:47la réunion de la BCE à Francfort.
14:51Alors on n'attend pas de baisse de taux cette fois-ci, ce devrait être une pause.
14:56Il y en a qui prévoient une réunion assez ennuyeuse.
14:59Est-ce que c'est vous aussi ce à quoi vous vous attendez ?
15:02Qu'est-ce qui pourrait surprendre finalement de la part de Christine Lagarde ?
15:04Écoutez, je pense qu'en fait une baisse de taux pourrait surprendre le marché.
15:08Nous avons encore une baisse de taux pour cette semaine, 25 points de base.
15:11C'est vrai que le marché...
15:12C'est ce que vous attendez vous ?
15:13Oui, nous attendons encore...
15:15Alors en fait, si le consensus a beaucoup bougé,
15:18à partir du moment que l'administration Trump a pris une décision d'imposer des droits de douane
15:25à partir du 1er août, le marché s'est complètement déplacé
15:29et pense désormais que la baisse des taux d'intérêt sera faite seulement après l'imposition des droits de douane.
15:35Donc en septembre.
15:36Exactement. Et donc tout le consensus maintenant attend pour septembre.
15:40Nous attendons encore parce qu'il y a quand même une appréciation du change
15:43qui est suffisamment importante pour ralentir l'économie.
15:47Et ça, c'est pour interpeller le nombre de la baisse.
15:49Exactement. Si cette semaine, il n'y a pas de baisse,
15:51on pourrait avoir à l'aérosse apprécié davantage
15:54en aménant encore plus de pression sur les sociétés européennes.
15:57Donc pour nous, la porte pour une baisse des taux est encore ouverte.
16:00Oui, il va falloir qu'elle rassure sur le taux de change
16:02tout en disant qu'elle ne s'occupe pas directement du taux de change.
16:04Christine Lagarde, un mot de Wall Street.
16:06On va retourner voir John Plassard.
16:08On prend un peu de temps, en fait.
16:10Finalement, après les records de la semaine passée,
16:13on redémarre aujourd'hui sur les chapeaux de roue,
16:15encore une fois pour le S&P, pour le Nasdaq.
16:19On va faire un tour quand même des événements à suivre cette semaine avec vous, John.
16:23Oui, alors c'est une semaine cruciale.
16:26Vous avez dit certains noms, Aude,
16:28mais vous avez quand même 20% des valeurs du S&P 500 qui vont publier.
16:33Vous avez parlé de Tesla, mais on a Alphabet, Intel, IBM, Rayteron,
16:37et puis Lockheed Martin qui vont publier cette semaine.
16:41Donc on va avoir vraiment la réponse sur les guidance des entreprises
16:45et savoir si effectivement les menaces des droits de douane vont avoir un impact.
16:50Demain, c'est aussi très important.
16:51On a une semaine de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
16:54Vous avez Jérôme Powell qui va parler lors d'une conférence bancaire.
16:58Donc on va voir dans quel contexte il pourrait nous donner quelques indications
17:03avant la réunion de mercredi prochain où la Fed va être en mode pause.
17:09Mercredi, on aura des statistiques sur l'immobilier américain,
17:12donc rien de très spécial, mais c'est jeudi.
17:14Jeudi, alors vous l'avez dit, à la Banque centrale européenne,
17:17mais on a aussi les PMI américains.
17:19Donc on va savoir si l'économie américaine est en train de ralentir ou pas.
17:23Et puis vendredi, on aura les commandes de biens durables aux États-Unis.
17:27Donc une semaine qui a l'air ennuyante sur le papier,
17:30parce qu'on n'a pas eu grand-chose aujourd'hui,
17:32mais en termes d'entreprise, de messages monétaires
17:38et aussi d'indications à travers les PMI,
17:42elle pourrait être beaucoup plus volatile qu'attendue Aude.
17:45Oui, on a pas mal de négociations cette semaine et tous les regards vont se tourner vers la Chine.
17:50Alors on sait que l'Europe va y aller pour tenir un sommet jeudi.
17:53Mais Washington recommence aussi à faire des courbettes à Pékin.
17:57En tout cas, le ton s'est adouci.
17:58Nvidia a de nouveau le droit d'exporter ses puces les plus sophistiquées vers la Chine.
18:05Alors c'est quoi, un certain réalisme des Américains qui se disent que de toute façon,
18:08les Chinois ont déjà ses puces.
18:10Donc autant ne pas empêcher le commerce.
18:12En tout cas, Nvidia en ce moment évolue de manière très stable.
18:16Wall Street.
18:17Oui, tout à fait.
18:17Mais il faut rappeler une chose, et c'est assez intéressant.
18:20Parce qu'on se disait que la porte était ouverte, vous venez de le dire, Aude.
18:24Mais selon certaines informations de ce week-end,
18:27Nvidia aurait informé des clients chinois
18:31comme quoi les approvisionnements H20, c'est la fameuse puce
18:35qui a le droit d'être exportée vers la Chine,
18:39eh bien seraient limitées en raison de commandes adunées
18:43et d'équipements TSMC qui seraient réorientés vers d'autres clients.
18:48Donc on serait dans une situation où ils ont le droit d'exposer,
18:50mais ils n'ont pas assez de puces.
18:52Alors face à ça, évidemment, il y a toujours des solutions
18:55et notamment le développement par Nvidia d'une nouvelle puce
18:59qui s'appelle RTX Pro,
19:01qui est conforme aux règles d'exportation américaines pour la Chine
19:05et qui pourrait prendre le relais de cette fameuse puce H20.
19:11Mais ici, il faut faire très attention parce qu'on a des déclarations.
19:15Vous l'avez dit, l'administration Trump a ouvert ses portes
19:21à des négociations avec la Chine,
19:24mais ça, ça peut se retourner extrêmement rapidement.
19:27Donc faire très attention sur des certitudes qui, demain, pourraient ne plus en être.
19:32Nvidia, oui, ce n'est pas l'action qui monte le plus en ce moment.
19:35Alphabet prend 2% en revanche.
19:36Apple et Amazon, plus 1%.
19:39Et ça emmène le Nasdaq sur 2.
19:41Nouveau record de même que le S&P 500.
19:44Un mot de la saga de l'été quand même.
19:46John avec Jérôme Pouel.
19:48Restera-t-il jusqu'à la fin de son mandat ?
19:50Il y a eu la semaine dernière l'épisode de la lettre de licenciement à rédiger.
19:53Donald Trump évoque cette fois-ci une possible fraude du président de la réserve fédérale.
19:58Dans les travaux de rénovation du building à Washington,
20:03on sent que le président américain cherche vraiment à mettre dans l'embarras le président de la Fed.
20:08Oui, et vous avez plusieurs membres de la Fed.
20:12Christopher Wallen qui s'est prononcé en disant qu'il fallait baisser les taux pour relancer l'économie
20:18et faire attention à ce taux de chômage américain qui est assez bas, à 4,2,
20:24mais qui pourrait monter au-delà des 4,5 très bientôt si rien n'était fait.
20:28Donc on voit qu'il y a la pression du président Trump, la pression de certains membres.
20:32Et en fait, dans cette saga politique, on a l'impression que si Jérôme Powell devait baisser ses taux en septembre,
20:43eh bien vous auriez une partie du consensus qui penserait que c'est à cause de la pression du président américain.
20:50Il faut faire attention ici, Aude, et très attention,
20:53parce que selon les prévisions de la réserve fédérale américaine,
20:57eh bien l'inflation devrait continuer à progresser en deuxième partie d'année
21:01et si l'inflation progresse, eh bien on voit mal la réserve fédérale américaine baisser ses taux.
21:08Donc c'est vraiment un combat politique, un combat économique et un combat de coq
21:14pour savoir qui va reprendre le poste de Jérôme Powell en mai prochain,
21:20parce qu'il est quasi certain aujourd'hui que ce n'est pas Jérôme Powell qui va continuer au poste dans un an exactement.
21:26Claudie, un dernier mot, peut-être votre pronostic sur la Fed.
21:29Alors à la fois sur les baisses de taux et puis sur le nouveau chef de la Fed dans les mois en 2026.
21:35Oui, sur la baisse de taux, nous avons la première baisse de taux attendue pour le mois de septembre,
21:39on va voir un ralentissement macroéconomique.
21:41Voilà.
21:42Et je dirais que c'est quand même très compliqué de remplacer Jérôme Powell,
21:46parce que c'est l'ensemble des gouverneurs de la banque centrale américaine
21:50qui n'ont pas voulu baisser les taux.
21:51Donc ce n'est pas le vote d'une seule personne, c'est le vote d'un comité
21:55et Donald Trump ne peut pas changer tout le comité.
21:59Donc pour nous, il n'y aura pas de changement, c'est beaucoup de spéculation
22:03et on voit la politique monétaire devenir de plus en plus souple dans les 12 mois à venir.
22:09Merci beaucoup Claudia Pintieri, directrice des investissements du BS.
22:13Merci à vous, John, d'avoir été en ligne aussi avec nous depuis Genève,
22:1820 de cette demi-heure de bourse.
22:20Je vous rappelle le CAC qui termine en baisse de 0,36%.
22:24Restez avec nous tout de suite, on se retrouve pour le 18h éco.
22:28On reviendra notamment sur Stellantis.
22:31A tout de suite.
22:34BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
22:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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