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Ce mardi 22 juillet, Xavier Patrolin, président d'Albatros Capital, et Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l'analyse des Marchés chez eToro, se sont penchés sur la forte progression des indices américains, l'abaissement des prévisions chez Lockheed Martin, la sanction de l’automobile par les droits de douane, le durcicement du crédit en zone euro, et la position de la BCE, dans l'émission BFM Bourse présentée par Aude Kersulec. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse, Aude Kersulek.
00:11BFM Bourse, bonjour, bienvenue dans cette demi-heure d'informations boursières estivale.
00:18Les marchés qui marquent une pause aujourd'hui même pour les indices américains qui avaient inscrit de nombreux records.
00:24Hier encore, c'est rouge en Europe continentale, en revanche on peut saluer quand même Londres qui est un plus haut historique ce soir au-dessus de 9025 points pour le FTSE, un des seuls artistes dans le vert d'ailleurs.
00:37On va parler des quelques résultats aussi du jour qu'on a déjà eu outre-Atlantique, ce sera General Motors, Lockheed Martin, deux qui sont d'ailleurs très mal accueillis.
00:45On est en baisse de 6 et 7% sur ces valeurs et puis de ce qu'on attend mercredi et jeudi, on suivra la clôture.
00:53Maintenant, c'est dans un peu plus de 4 minutes, mais je vous présente mes invités autour de cette table.
00:57Antoine Presse-Souly, bonjour.
00:58Bonjour.
00:59Vous êtes analyste chez Itoro et Xavier Patrolin, bonjour, merci d'être là, président chez Albatros Capital.
01:06Alors peut-être un mot déjà de cette tendance qu'on a depuis quelques jours déjà en Europe.
01:11Paris-Francfort plus pénalisé d'ailleurs que les autres.
01:15Pourquoi l'ambiance est si lourde, Xavier ?
01:18Ça se passe plutôt bien parce qu'en général, les périodes de publication, surtout les périodes de publication semestrielles, ça peut donner lieu à de fortes variations.
01:28Ici, ça se passe plutôt bien.
01:30On a plutôt une stabilité.
01:32Le taxe recule quand même de 1% aujourd'hui, alors c'est peut-être un manque de catalyseurs plutôt.
01:36Voilà, c'est ça. Et je pense qu'après, on va dire des plus hauts, on a plutôt une phase de consolidation et on digère progressivement les publications de résultats.
01:46Pour l'instant, les publications de résultats n'ont rien d'inquiétant. C'est peut-être la grande information.
01:52On pouvait s'attendre sur une base semestrielle à ce qu'il y ait des expectatives, des attentes qui soient pondérées justement par le débat sur la guerre commerciale.
02:03Ce n'est pas tellement le cas. Donc, on est plutôt en ligne. Donc, ça se passe plutôt bien.
02:07Par contre, ce qu'ont les marchés contre eux, c'est des niveaux de valorisation élevés, que ce soit aux États-Unis ou en Europe.
02:14Il y avait un gros rattrapage en Europe sur le premier semestre. On est sur des niveaux élevés, j'exagère un peu, mais sont relativement élevés.
02:21Donc, on digère ces valorisations. Ça se passe plutôt bien.
02:24Sur le marché obligataire, on n'a pas pour l'instant de gros mouvements. Les taux sont relativement stables.
02:30Par contre, là où ça pourrait bouger, c'est sur l'échange. Sur l'échange, on a eu une semaine derrière qui était plutôt favorable au dollar.
02:38Là, ça se redégrade un tout petit peu. Mais globalement, voilà.
02:42Donc, au fond, toutes les variables, que ce soit les grands agrégats de marché ou les données micro des entreprises, tout est plutôt en ligne.
02:51Donc, pour le moment, ça tient pour vous ?
02:53Pour moi, ça tient. On a juste des ajustements au titre par titre, mais en consolidé, il n'y a pas de panique.
02:58Par contre, pour le marché, je termine là-dessus, pour le marché français, on a des niveaux de valorisation qui sont élevés.
03:04C'est-à-dire que la prime de risque est faible. Et donc, ça ne supportera pas, cette prime de risque faible, ne supportera pas des risques qui se manifesteraient,
03:13que ce soit sur la fête, sur la conjoncture ou sur toute autre composante.
03:16Pendant ce temps-là, Wall Street était quand même sur des sommets, même si aujourd'hui, ça recule, notamment pour le Nasdaq,
03:21avec moins 0,4%. Le S&P, c'est moins prononcé, un moins 0,1%.
03:25Mais Antoine, on a vu quand même ces indices bien progresser.
03:30Sur trois mois, c'est d'ailleurs la meilleure performance depuis le début des années 2000, plus 30, plus 40%.
03:36En clair, ça va s'arrêter là ? On attend la zone de risque ?
03:39Justement, il y a une étude intéressante qui est sortie ce matin sur les séances de hausse consécutive,
03:46et surtout sur des séances où il n'y a pas eu de baisse de plus de 1% sur le Nasdaq.
03:50C'est une série de 60 séances, sauf une au mois de fin mai, mais il n'y a pas eu une seule séance de plus de 1% de baisse.
04:00Ce n'est pas arrivé depuis 1999, et 1999, c'était effectivement le début de la bulle internet et le krach qu'on a connu.
04:09Je ne dis pas qu'il va y avoir un krach comme 1999, mais évidemment, ça ne peut pas tenir.
04:14On ne va pas rester sur indéfiniment des séances de hausse sans correction.
04:18Il peut y avoir... Aujourd'hui, on n'a pas même de début de consolidation, parce que ça ne fait que monter.
04:23On est des plus hauts historiques quasiment tous les jours.
04:25mais à un moment dans l'été, c'est possible qu'il y ait un trou d'air.
04:29Alors, ça peut arriver avec des publications en résultats qui seraient sanctionnées,
04:33mais c'est vrai que ça paraît peu tenable sur une hausse de 33% en trois mois.
04:38Donc, à un moment donné, il va y avoir quand même une prise de bénéfice, quand ça, c'est difficile à dire.
04:45Dans quelques secondes, on va suivre la clôture à la Bourse de Paris, 17h35.
04:51La Bourse, qui est en ce moment dans le rouge, à moins 0,7%, à 7 739 points.
04:59Dans quelques secondes, tout juste, on va voir si ça se confirme pour le fixing.
05:057 739 points en clôture.
05:08On peut souligner quand même des volumes d'échange assez faibles aujourd'hui, sous les 3 milliards d'euros.
05:14Alors, les quelques mouvements du jour, on peut voir qu'on était très faibles aujourd'hui sur le secteur technologique,
05:21notamment, ou encore les valeurs exportatrices.
05:23Airbus, compagnie de Saint-Bobain, qui perd entre 2 et 2,6%.
05:27Stellantis, malgré sa bonne séance hier, perd 1,9%.
05:32Du côté des hausses, Eurofence scientifique prend 2,9%.
05:36On aura ses résultats demain matin, Eurofence scientifique.
05:38On a aussi Kering, qui n'est pas orienté comme les autres, d'ailleurs, valeurs du luxe à plus de 2,6%.
05:46Alors, ça baisse pour le CAC 40 de 0,7%.
05:49Ça baisse pour le DAX plus fortement.
05:52On est en dessous du pourcent de baisse, à moins 1,09% à 24 0,41 points.
05:58Le FTSE, je vous le disais, il est en revanche dans le vert.
06:02Il a même clôturé à un record au-dessus de 9 000 points pour la première fois.
06:07En revanche, Wall Street évolue en ce moment de manière négative.
06:10Moins 0,4%.
06:11Une respiration pour la tech, mais aussi une respiration pour le S&P ou encore le Dow Jones.
06:16On va parler de quelques publications.
06:18Il y en a une qui a pas mal dégringolé, c'est Sartorius Stedim.
06:22Alors, c'est une valeur qui à la fois présente à Paris et à Francfort, moins 8% à Paris.
06:27On en parle tout de suite, on refait la séance.
06:31BFM Bourse, on refait la séance.
06:36Et oui, je voulais revenir avec vous, messieurs, sur les publications du jour.
06:40Alors d'abord, une publication européenne, Sartorius Stedim, c'était une valeur chouchou pendant le Covid.
06:45On est dans le domaine de la pharma, du matériel plus précisément médical, complètement tombé de son trône quand même depuis quelques années.
06:54Alors là, dans la publication, les comptes se sont améliorés, même au-dessus des prévisions, notamment la marge opérationnelle et le résultat net.
07:00Les perspectives aussi sont confirmées.
07:03Alors pourquoi cette dégringolade, Xavier Patrolin ? Qu'est-ce qui n'a pas plu ?
07:06Parce que moins 8% tout de même.
07:08Déjà, en dépit d'une apparente stagnation sur l'année dernière, c'est quand même une société qui est valorisée relativement élevée.
07:17C'est parmi les ratios de valorisation les plus élevés du marché.
07:20Alors certes, les marges sont importantes, mais surtout ce qui a peu plu au marché, je pense, c'est le fait que l'essentiel de l'activité se fait avec le carnet de commandes.
07:30Et que le carnet de commandes, le booktubile, pour employer le terme anglo-saxon, a été légèrement revu à la baisse.
07:37En tout cas, il est moins spectaculaire que le trimestre précédent.
07:41Donc ça annoncerait un ralentissement.
07:44Et c'est ça qui, au fond, quand vous avez un titre qui a une rentabilité élevée et des marges élevées,
07:52mais qui a justement un début d'anticipation de ralentissement,
07:58et qui vient de faire juste une petite acquisition, mais ça c'est marginal.
08:00Donc le marché a une petite interrogation.
08:02Et la sanction peut être très rapide, au fond.
08:04Plus vos ratios de valorisation sont élevés, moins vous supportez les moindres inflexions par rapport au consensus.
08:13Et là, l'élément qui vraiment, je pense, est la pénalise, c'est plutôt le carnet de commandes,
08:19qui a traduit un ralentissement probablement pour le semestre à venir et puis le début de l'année prochaine.
08:24Est-ce que vous avez le même regard, Antoine ? Est-ce que les investisseurs étaient exigeants ?
08:27Oui, très exigeants.
08:29C'est vrai que c'est un titre très volatile après les annonces de résultats.
08:32Souvent, on a souvent de fortes variations.
08:34Et là, ce qui sanctionne aussi, c'est un ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires aux Etats-Unis.
08:39Les Etats-Unis qui sont le premier marché pour Sartorius.
08:43Et on est passé de 13,8% pour ça à 11%.
08:46Donc c'est quand même un ralentissement qui n'est pas non plus excessif, mais ça peut être sanctionné.
08:50Il y a une autre chose aussi, c'est que dans les prévisions,
08:52ils n'ont pas inclus justement les prévisions sur les droits de douane.
08:55Ils n'ont pas encore estimé.
08:58Ça peut venir après.
08:59C'est peut-être ça aussi.
09:00Et on a anticipé le mauvais modèle.
09:01Sachant qu'il y a plusieurs groupes, notamment américains,
09:05qui ont révisé à la baisse leur prévision de chiffre d'affaires
09:07en raison des droits de douane.
09:10Donc là, peut-être qu'il y a aussi une incertitude à ce niveau-là.
09:12Sur Sartorius, qui revient sur les plus bas annuels.
09:16Et il faut noter que c'est un titre qui était au plus haut en fin 2021.
09:19On a autour des 550 euros.
09:21Qui vaut aujourd'hui, on a autour de 180.
09:23175.
09:24175, voilà.
09:24On a donc une chute...
09:26Enfin, on poursuit finalement...
09:27On ne retrouvera jamais ses sommets.
09:28Je ne sais pas, mais ça paraît compliqué à court terme.
09:33Alors aux Etats-Unis, on va s'intéresser à la défense.
09:35Parce qu'on a Lockheed Martin qui a publié.
09:37Là aussi, la sanction est importante.
09:39On est à moins 6,3% sur l'action.
09:42Alors les résultats sont inférieurs aux anticipations.
09:45Et on a abaissé aussi l'objectif annuel à cause de plusieurs charges.
09:49Est-ce que c'est isolé ou est-ce que c'est quand même de mauvais augure pour Thalès demain ?
09:53Non, mais ça n'a rien à voir.
09:54La Lutine-Martin, c'est un groupe qui est...
09:57Il y a un peu de conjoncture, mais il y a surtout un problème structurel.
10:00Ils sont...
10:01Eux, c'est le F...
10:02Au fond, en faisant très court,
10:04Lutine-Martin, c'est le F-35.
10:06Et ça ne sera pas l'avion de sixième génération.
10:08Donc, il y a encore évidemment beaucoup de choses à faire sur le F-35.
10:11Parce que le F-35 est au début de sa vie, si j'ose dire.
10:13Mais ils ont un problème structurel.
10:16Donc la valorisation qu'ils ont,
10:19commence à être pénalisée justement par le fait
10:22qu'ils ne participeront pas à l'avion de sixième génération.
10:27Et c'est là-dessus que vont se concentrer les budgets du Patingo
10:30et tous les développements.
10:32Donc il y a cette interrogation un peu structurelle.
10:34Donc là, ça strictement, au fond, c'est...
10:36Isolé.
10:36Oui, c'est voilà, mais ça n'a rien à voir avec Thalès.
10:39Donc on peut...
10:40Et les valorisations, là aussi, sont relativement élevées.
10:43Donc c'est un groupe qui est en train de souffrir,
10:45même s'il a une marge qui est bonne
10:47et qui va, à la limite, ne pas participer à l'avion de sixième génération.
10:51Ça pourrait être bon du point de vue des marges.
10:54Malheureusement, ça va se poser pour lui une question
10:56de son cash flow à venir sur le moyen terme.
11:00Et là-dessus, vous ouvrez la boîte de Pandore de tous les possibles,
11:03la prime de risque, le repositionnement,
11:04ou participer à un autre projet, quel qu'il soit.
11:07Et donc ça, c'est un élément qui pénalise.
11:09Donc une sanction, toujours des sanctions élevées
11:12sur des valorisations, vous voyez, dites qui ont un statut.
11:15F-35, en faisant très court,
11:16Lockheed Martin, F-35,
11:17on vendait F-35 à travers le monde,
11:19carnet de commandes, nana.
11:20Oui, mais malheureusement,
11:22Donald Trump a décidé...
11:23Enfin, Donald Trump ou le Pentagone
11:24ont décidé que pour la sixième génération,
11:26ça ne serait pas Lockheed Martin,
11:27mais ça serait Boeing.
11:28Surprise.
11:29Et c'est vrai que c'est peut-être pour ça
11:30que depuis le début de l'année,
11:31sur Lockheed Martin,
11:32on était à moins 5%.
11:35Alors, ça ne va pas arranger la tendance,
11:37mais finalement, la marge de progression
11:38est assez faible.
11:40Oui, oui, c'est vrai qu'il y a plusieurs sujets.
11:43Il y a effectivement ce problème structurel.
11:47On a aussi sur des contrats...
11:48En fait, on a un effet aussi du Covid,
11:51j'ai envie de dire,
11:51puisqu'on a les perturbations
11:53dans les chaînes d'approvisionnement,
11:54mais sur des contrats qui ont été signés
11:56longue durée avant Covid,
11:59donc les coûts ensuite...
12:01Lockheed Martin doit absorber les coûts,
12:03notamment le coût de main-d'œuvre,
12:04et le coût de matériaux
12:06qui a augmenté depuis le Covid.
12:08Et il y a eu vraiment une augmentation
12:10de ces coûts.
12:13Et Lockheed Martin absorbe,
12:15puisque les contrats ont été signés
12:16avant la crise Covid.
12:19Et donc, ça rogne sur les marges.
12:22Et puis, on a aussi,
12:23sur la branche hélicoptères,
12:24j'ai vu qu'il y avait une perte.
12:26Donc, ils font également 30%
12:28de leur chiffre d'affaires,
12:28hélicoptères civils
12:30et aussi militaires.
12:33Mais donc,
12:34c'est vraiment sur tous les aspects
12:37de leur chiffre d'affaires.
12:41Qu'elle a manqué les attentes,
12:42Lockheed Martin,
12:43on a une autre entreprise
12:43qui a manqué les attentes,
12:44c'est Philippe Maurice,
12:45et là aussi,
12:45c'est assez,
12:46quand même,
12:48lourdement sanctionné,
12:49moins 8,5%.
12:50On peut dire un mot aussi
12:51de General Motors.
12:53Là, c'est moins 7%
12:55pour General Motors,
12:56donc dans l'automobile.
12:57Pourtant, c'est mieux que prévu.
12:59Mais c'est quoi le problème ?
13:00C'est les droits de douane
13:01qui ont quand même
13:02pénalisé l'entreprise ?
13:04Là, ils l'ont annoncé
13:04dans le communiqué.
13:05Ils ont annoncé
13:06qu'à cause des droits de douane,
13:07il y avait donc une baisse,
13:09donc une révision à la baisse
13:11pour les perspectives de 2025.
13:13Il y avait une baisse aussi
13:14de 30% du résultat opérationnel
13:18et une stagnation
13:20du chiffre d'affaires.
13:21Donc, on a là
13:22les premiers effets,
13:23j'ai envie de dire,
13:24des droits de douane
13:25où on a une révision à la baisse.
13:27Donc, ça, c'est concret.
13:28Puis, on voit que
13:28sur le secteur automobile
13:29avec Stellantis
13:30qui a annoncé cette semaine
13:31une perte nette
13:32de 2,3 milliards.
13:34C'est quand même conséquent.
13:37Et donc là,
13:38tout le secteur automobile
13:39en pâtit.
13:40C'est vraiment
13:40finalement
13:41un des plus mauvais secteurs
13:43en termes de performance
13:44cette année.
13:44Il va y avoir de la casse,
13:45Xavier Patroulin,
13:46lors de cette saison
13:48de publication ?
13:51Sur le secteur automobile ?
13:52De manière générale,
13:53peut-être le secteur auto
13:54est forcément
13:54regardé de près.
13:56Moi, je m'attendais
13:56à ce qu'il y ait plus...
13:58Pour l'instant,
13:58je suis surpris positivement
14:00ou négativement
14:01par rapport à mes anticipations
14:02parce que je m'attendais
14:02effectivement
14:03à ce qu'il y ait
14:03le début d'alerte
14:06sur les résultats
14:06et justement
14:07avec les implications
14:08que pourrait avoir
14:09cette conflictualité commerciale.
14:12Pour l'instant,
14:12ce n'est pas trop
14:12ce qu'on voit.
14:13On voit sur le secteur
14:14effectivement automobile
14:15parce que c'est un secteur
14:15emblématique
14:16où il y a plein d'échanges
14:17en termes de pièces détachées.
14:19Donc, il y a des chaînes
14:19de valeurs extrêmement complexes.
14:21Mais s'il y a une publication
14:21que vous allez regarder
14:22cette semaine,
14:24notamment de près ?
14:26Probablement...
14:27Il y en a beaucoup.
14:28Oui, il y en a énormément.
14:29C'est un tsunami de publications.
14:31Il y en a une
14:31qui peut-être est un peu
14:32plus emblématique
14:33que tous les autres
14:34parce qu'en tout cas
14:34pour les valeurs françaises,
14:36c'est évidemment LVMH
14:37parce que LVMH...
14:37Ce sera jeudi soir.
14:39C'est un point important.
14:40Ça nous donne une indication
14:41sur est-ce qu'au fond,
14:43on est sur un point,
14:44un étiage bas
14:45et on commence à avoir
14:47un redémarrage
14:47ou un repositionnement.
14:49On en avait parlé
14:49dans un autre endroit.
14:52Ou est-ce que c'est un problème
14:53plus structurel sur LVMH ?
14:54Moi, c'est plutôt ma vision.
14:55Est-ce qu'il y aura encore
14:56une baisse des ventes
14:57comme au premier temps ?
14:57Voilà, c'est ça.
14:58Je pense qu'ils sont
14:58dans une espèce
14:59de longueur monotone,
15:00si j'ose dire.
15:01Et même si la valorisation
15:03avait bien été revue
15:04à la baisse,
15:05je crains que ça ne soit pas fini.
15:08Mais par contre,
15:08ça nous donnera peut-être
15:09une indication
15:10sur l'économie chinoise.
15:12Il y a beaucoup d'interrogations
15:13sur l'économie chinoise
15:14de trimestre en trimestre.
15:15Les publications sur le macro
15:17ont plutôt été bonnes.
15:19Là, on verra si
15:20du point de vue de l'activité,
15:21de la consommation chinoise...
15:22Si on en atteint le point bas.
15:23Voilà, et peut-être même
15:24qu'on est au début
15:25d'un redémarrage
15:26ou d'une réaugmentation
15:28de l'activité en Brésil.
15:29Ça serait intéressant.
15:30En effet, la Chine,
15:30ça sera le point central.
15:31Et Antoine, celle que vous allez suivre
15:32de près cette semaine,
15:33on a comme la tech
15:34qui commence à partir de demain.
15:35Tesla et Alphabet ?
15:35Oui, Tesla et Alphabet.
15:37Oui, demain,
15:38on va regarder ça évidemment
15:39avec grand intérêt
15:40puisque c'est chacun 6%
15:42du S&P 500,
15:45semble-t-il.
15:45Donc, c'est quand même
15:46pas négligeable.
15:48Bon, Tesla,
15:48on n'attend pas non plus
15:49de grandes choses.
15:51Et Alphabet,
15:51effectivement,
15:52on va surtout attendre
15:53les revenus
15:54dits d'intelligence artificielle
15:55parce qu'Alphabet est quand même
15:57le plus grand consommateur
15:58en termes d'investissement
15:59en IA.
16:00Donc, on verra
16:00s'ils arrivent à monétiser.
16:02Donc, ça serait intéressant.
16:03Mais pour revenir sur LVMH,
16:04ce qui est intéressant,
16:04effectivement,
16:04c'est la Chine
16:05parce qu'on a eu
16:06moins 11%
16:07au premier trimestre
16:09sur la division Chine.
16:12Et effectivement,
16:12si on voit un redémarrage,
16:14ça pourrait aussi
16:15être le début
16:16aussi peut-être
16:17du remonté du titre
16:18parce que le titre,
16:18je regardais,
16:19c'est la troisième
16:20plus mauvaise performance
16:21du CAC 40 quand même
16:21LVMH cette année.
16:23Moins 26%
16:23depuis le début de l'année.
16:24LVMH a perdu son trône
16:24surtout de première capitalisation.
16:26En plus,
16:27mais c'est vrai
16:27qu'on perd 50%
16:29depuis les points hauts,
16:30les plus hauts historiques
16:31qui datent de 2024.
16:33Et donc,
16:33on a eu des prémices.
16:35Là, c'était
16:36il y a une ou deux semaines,
16:37on a eu une hausse
16:37de 10% en deux séances.
16:39Depuis,
16:40ça n'a pas continué.
16:42On n'a pas eu
16:43une accélération.
16:44Mais peut-être
16:45qu'on pourrait avoir
16:46une bonne surprise aussi
16:47du côté de LVMH.
16:48On ne sait pas.
16:50Ça pourrait être aussi
16:50un point d'entrée intéressant.
16:52Le luxe, en tout cas,
16:53au centre des préoccupations
16:54des investisseurs.
16:55Un mot de macro,
16:56messieurs,
16:57puisqu'on a reçu
16:57comme chaque trimestre
16:58le rapport sur le crédit
16:59en zone euro,
17:00le Bank Landing Survey.
17:01Il semble que ce soit
17:01durci d'avril à juin,
17:03en tout cas,
17:04pour les ménages
17:05et malgré un des taux
17:06qui ont baissé
17:07encore en juin.
17:09Alors,
17:09la BCE explique
17:10que c'est un changement
17:12de perception des risques
17:13par les banques.
17:15Ce sont elles
17:15qui restreignent
17:17l'accès au crédit
17:17alors que les ménages
17:18ont continué
17:19d'avoir une demande
17:21importante
17:22en matière de crédit
17:24IMO
17:24et de crédit
17:25à la consommation.
17:27La position
17:27de la BCE,
17:29est-ce que ça pourrait
17:30changer justement
17:31le fait
17:33qu'elle pourrait se dire
17:34« là,
17:35je dois baisser mes taux
17:36parce que finalement
17:36la consommation
17:37ou l'investissement
17:37ne repart pas suffisamment
17:38en zone euro,
17:40Xavier ? »
17:41Le problème auquel
17:42est confronté
17:42la BCE,
17:43c'est que la baisse
17:44des taux courts
17:44ne diffuse pas
17:45sur les taux longues.
17:46on a un problème
17:46de transmission
17:47de politique monétaire.
17:49Comment on règle
17:50ce problème ?
17:51Sauf à intervenir
17:53à faire du quantitative easing,
17:54ce qui n'est pas du tout
17:55la philosophie.
17:56Ce que pourrait faire
17:57la BCE
17:58plutôt que d'intervenir
17:59sur les taux courts,
18:00c'est peut-être
18:00de faire
18:02un quantitative
18:03typening,
18:05c'est-à-dire
18:05d'éviter
18:06de se délester
18:07de son portefeuille
18:09obligataire,
18:10au fond,
18:11d'envoyer plus un message
18:12sur la partie
18:13quantitative
18:14et de dire
18:15qu'on stabilise
18:16notre portefeuille,
18:17c'est-à-dire
18:17qu'on ne s'allège plus
18:18sur la partie longue
18:19de la courbe des taux
18:20puisqu'ils sont à...
18:21Donc on ne retire plus
18:21des liquidités.
18:22Voilà, c'est ça.
18:24Ça aiderait
18:25parce que globalement,
18:26ce qu'on voit
18:27dans cette enquête
18:27que j'ai eu vraiment
18:28lue rapidement,
18:30c'est qu'à l'exception
18:31de l'Italie,
18:32tous les autres pays
18:33ont plutôt
18:33des restrictions
18:34du point de vue
18:35du système bancaire.
18:37Il y a toujours
18:37une demande,
18:38par contre,
18:38une impétence,
18:39c'est le paradoxe,
18:40du point de vue
18:40du crédit immobilier.
18:41Le crédit immobilier
18:42est toujours...
18:44Il y a une demande.
18:45Donc on voit
18:45qu'il y a un problème
18:45structurel sur l'immobilier
18:47et que...
18:48Et que c'est les banques
18:48qui le freinent
18:49parce qu'elles ont peur
18:49de ce qui peut se passer
18:50à l'avenir.
18:51Et voilà.
18:52Et oui, c'est normal.
18:53Les niveaux de valorisation,
18:55enfin, les niveaux
18:56des prix de l'immobilier
18:57sont plutôt élevés.
18:58En France en particulier,
18:59même s'il y a eu des baisses,
19:00ils sont plutôt élevés.
19:01Et la conjoncture
19:02pose interrogation.
19:03Typiquement,
19:04la France,
19:04vous avez quand même
19:05une incertitude
19:06sur le budget 2026.
19:09Donc, vous avez pas mal de choses.
19:10Et puis, je passe
19:11sur la conflictualité douanière.
19:13Donc là, forcément,
19:15vous avez des exigibilités
19:16du point de vue
19:17du système bancaire
19:17sur lesquelles la BCE
19:19ne peut pas faire grand-chose.
19:20Donc, le seul moyen
19:21qu'elle pourrait faire,
19:23ce n'est pas tant
19:23de baisser les taux courts.
19:24Je pense que son chemin,
19:25elle l'a quasiment fait.
19:27C'est plutôt d'intervenir
19:28sur le non-orthodoxe,
19:30si j'ose dire,
19:31et peut-être de faire une annonce
19:33qu'il sert à la prochaine...
19:35Ça peut être un sujet
19:35de discussion
19:36au sein des gouverneurs
19:37en disant peut-être
19:38qu'on va alléger moins
19:39ou voire même stopper
19:40pour justement réinjecter
19:41la liquidité
19:42et un peu faciliter
19:44parce qu'en général,
19:45quand vous êtes
19:45dans une période
19:46d'incertitude,
19:48comme tu l'as dit,
19:49la circulation de la monnaie
19:50ralentit.
19:51Et donc, c'est ça
19:51qu'il faut suivre.
19:52Et donc, l'un des moyens
19:53de le suivre,
19:53c'est évidemment
19:54ces enquêtes
19:55au niveau du système bancaire
19:57et ça témoigne
19:58d'une grippe.
20:00Au fond,
20:01la politique de la BCE
20:02ne diffuse pas.
20:04Et ça, c'est vraiment
20:04à suivre.
20:05Les pentes de courbe des taux,
20:06c'est un truc à suivre.
20:06Et c'est valable aux Etats-Unis
20:08comme en Europe.
20:08Ça vous inquiète ?
20:10Qu'est-ce que vous allez
20:10attendre de jeudi
20:12des annonces
20:12de Christine Lagarde ?
20:14On n'attend pas
20:14de baisse de taux
20:15pour cette réunion,
20:17mais est-ce qu'elle va
20:17quand même
20:18la signaler
20:20pour la prochaine réunion ?
20:22Est-ce qu'elle va faire
20:22une annonce,
20:23comme le disait Xavier,
20:25pour rassurer un peu
20:26les marchés
20:26sur son bilan ?
20:28Alors, c'est vrai
20:28qu'on a eu
20:29huit baisses de taux,
20:30je crois,
20:30consécutives
20:31à un quart de point.
20:32Donc là, effectivement,
20:33ça paraît logique
20:35de faire un petit pause.
20:37Donc, on aura
20:37ce statut quo.
20:38Maintenant,
20:40c'est qu'on a atteint
20:40la cible d'inflation,
20:41on est à 2%
20:42en zone euro,
20:43donc c'est le niveau
20:44que souhaite la BCE.
20:46Mais peut-être
20:47la BCE peut s'inquiéter
20:48aussi d'une baisse
20:49d'inflation
20:50pour les années suivantes,
20:51puisque la projection
20:52pour l'année 2026,
20:54c'est 1,6%.
20:55Donc, on serait au-dessous
20:55du mieux.
20:56C'est la position
20:57de François Villeroy de Gallo
20:59qui est souvent en train
21:00de dire attention
21:00au risque d'undershooting,
21:02donc d'arriver
21:03en dessous de 2%.
21:05Oui, c'est tout à fait possible
21:06puisqu'on a aussi
21:07la hausse des salaires
21:08qui baisse assez drastiquement.
21:10On est passé
21:11de 3,6% à 3,1%.
21:13Donc, on a
21:15cette possibilité
21:17aussi que finalement
21:18ce taux d'inflation
21:20soit sous les 2%
21:21et que finalement
21:22la BCE arrête
21:24de baisser ses taux.
21:26Mais bon...
21:26L'accord inflation
21:27n'est pas en dessous de 2%.
21:29Oui.
21:30L'inflation IPCH l'est
21:32mais l'accord inflation,
21:32c'est-à-dire
21:33quand on enlève
21:34le produit énergétique
21:35et l'alimentaire,
21:35reste au-dessus de l'eau.
21:37Alors,
21:37j'exagère un peu,
21:39elle a baissé en juin
21:41ou en mai,
21:42mais elle a baissé
21:43mais elle avait été
21:43l'accord inflation
21:44avait été extrêmement stable
21:45depuis le début de l'année.
21:46Et on verra justement,
21:47elle mettra à jour
21:48ses prévisions,
21:49ce sera en septembre.
21:50Donc, ce ne sera pas
21:50cette réunion.
21:51Merci en tout cas.
21:52Messieurs,
21:53c'est déjà fini.
21:54Antoine Fressoulier
21:54pour Itoro
21:55et Xavier Patrolin
21:56pour Albatros Capital.
21:58Deuxième séance de baisse
21:59consécutive
21:59pour l'indice parisien
22:01dans quelques minutes.
22:02Restez avec nous,
22:03on se retrouve
22:03pour le 18h éco.
22:06BFM Bourse.
22:10Vos placements,
22:11nos conseils
22:12sur BFM Business.

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