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Retrouvez l’émission le 18h Eco présentée par Aude Kersulec du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:00BFM Business présente
00:02Le 18h éco
00:07Le 18h éco, c'est maintenant. Bonsoir, merci à vous de nous suivre. On est en direct jusqu'à 18h30.
00:16On va parler des négociations commerciales avec les Etats-Unis côté européen.
00:20Le 1er août se rapproche, l'industrie se réunissait ce matin à Bercy.
00:24Ils sont de plus en plus d'acteurs à prôner une réponse ferme, voire l'utilisation de l'outil anti-coercition.
00:31On vous explique tout.
00:33Saviez-vous que l'absentéisme battait des records en entreprise à près de 6% ?
00:38Alors que dans le détail, on n'est pas absent plus souvent, mais plus longtemps.
00:42Les détails de l'étude à suivre.
00:45Et enfin, plus que quelques heures avant la fin des soldes, on en fera un bilan.
00:48Les ventes sont en baisse par rapport à l'an dernier.
00:50Les soldes n'attirent plus. Les ventes privées aussi.
00:52Les enseignes de fast fashion raflent la mise.
00:55On aura des explications de la part de Yohann Petiot pour l'Alliance du commerce.
00:59Vous avez le programme le 18h éco, c'est ma fin.
01:05Mais d'abord, c'est l'information de l'après-midi.
01:07Le revoir en procès pour corruption pour Rachida Dattier et Carlos Ghosn.
01:11Il s'agissait auparavant d'une information judiciaire.
01:14Ça concerne l'affaire des honoraires perçus dans un contrat avec une filiale de Renault-Nestan.
01:18C'était dans les années 2010. Bonsoir Mathieu Pêche-Barty.
01:23Concrètement, la question qu'on se pose, c'est qu'est-ce que ça veut dire pour la ministre de la Culture ?
01:28Ça veut dire qu'il y aura donc bien un procès Rachida Dattier dans l'affaire Ghosn.
01:31La ministre de la Culture est donc accusée de corruption pour avoir touché 900 000 euros de Renault entre 2010 et 2012.
01:38Elle était alors députée européenne.
01:40Rachida Dattier a bien touché ses fonds.
01:42Mais l'instruction qui a duré trois ans n'a trouvé aucune preuve de ses missions, qu'elle dit pourtant avoir réalisées.
01:47Son procès va se tenir vite, très vite, même dès la rentrée prochaine.
01:51La première audience aura lieu le 29 septembre.
01:54Et les débats à la barre du tribunal pourraient même avoir lieu dès le mois de novembre.
01:57La justice tient à ce que ce procès se tienne avant la fin de l'année,
02:01évidemment pour éviter les interférences politiques liées à la campagne des élections municipales
02:05qui auront lieu en mars 2026, car, on le sait, Rachida Dattier sera candidate à la mairie de Paris l'année prochaine.
02:11Et pour Carlos Ghosn, comment va-t-il pouvoir assister à cette audience ou à son procès, lui, qui est au Liban ?
02:17Eh bien là, il y aura donc un procès Ghosn, mais sans Carlos Ghosn.
02:20Il fait l'objet de trois mandats d'arrêt internationaux.
02:22Il ne peut pas sortir du Liban au risque d'être arrêté par Interpol.
02:26Carlos Ghosn est réfugié au Liban depuis 2020, vous le savez, après sa fuite spectaculaire du Japon.
02:31Aucune visioconférence n'est possible pendant son procès.
02:33Il sera donc représenté par ses avocats qui, en son absence, assurent d'ailleurs de n'avoir toujours pas accès au dossier judiciaire.
02:40Merci Mathieu.
02:41À des jours de l'échéance du 1er août, les négociations commerciales avec les Etats-Unis battent leur plein.
02:47Mais en fait, les Européens croient de moins en moins en la clémence de l'administration américaine.
02:52La France est notamment de celles qui réclament de la fermeté à l'encontre de Washington.
02:57Bercy réunissait ce matin les principales filières industrielles pour un Conseil national de l'industrie,
03:02des entreprises qui seraient sévèrement pénalisées par des tarifs douaniers de 30%.
03:06Alors dans les tuyaux, pour répliquer aux Etats-Unis, l'outil anti-coercition.
03:12Et vous allez voir que c'est un vrai bazooka commercial.
03:15Timothée Marouzet.
03:16Paris et Bruxelles organisent leur riposte dans l'éventualité où aucun accord ne serait trouvé d'ici le 1er août.
03:23Deadline fixé par Donald Trump.
03:25La commission envisage déjà de taxer en retour 90 milliards d'euros de produits américains qui entreraient dans l'UE.
03:31Mais pour Marc Ferracci, le ministre de l'Industrie, il faut changer de méthode.
03:35Il plaide pour une arme plus lourde et encore jamais utilisée jusqu'à présent, l'instrument anti-coercition.
03:41C'est un outil qui est de nature non tarifaire, mais qui peut se traduire par des contrôles à l'export,
03:46qui peut se traduire par des restrictions à la publicité en ligne pour les plateformes numériques,
03:52qui peut se traduire par un certain nombre d'outils qui sont nécessaires aujourd'hui
03:57pour se mettre dans une posture de négociation qui soit plus ferme.
04:03L'UE pourrait ainsi interdire l'importation de certains produits américains,
04:06suspendre l'autorisation de certaines entreprises à exercer sur le marché unique
04:11ou encore geler l'accès aux marchés publics européens.
04:14Mais débloquer un tel instrument prend du temps, plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
04:18Et pour être opérationnel, il doit d'abord être adopté à la majorité qualifiée au Conseil européen.
04:22Dans le nucléaire, l'industrie européenne a l'œuvre pour SizeWellC,
04:28projet de deux EPR mené par EDF au Royaume-Uni, chiffré à 45 milliards d'euros.
04:33Mais justement, ce projet est beaucoup moins risqué que d'autres.
04:36Pour l'industriel, EDF y est largement minoritaire, ce qui lui permettra de le déconsolider du bielan.
04:42Et c'est le gouvernement britannique auprès d'investisseurs privés qui seront les premiers actionnaires.
04:47Raphaël Coudert.
04:47Une nouvelle étape majeure pour le nucléaire britannique et un nouveau chantier à réaliser pour EDF.
04:54Le programme SizeWellC porte sur la construction d'une paire de réacteurs de type EPR dans l'est de l'Angleterre.
05:00Il doit permettre d'alimenter 6 millions de foyers en électricité d'ici 2035.
05:04Le projet est porté depuis ses débuts par l'énergéticien français.
05:08Il a cependant été perturbé en 2022 lorsque Londres a décidé d'évincer l'autre actionnaire,
05:13le chinois C.J.N., pour des raisons de sécurité énergétique.
05:16Depuis, le gouvernement britannique a finalement réussi à trouver de nouveaux investisseurs privés pour le remplacer.
05:22Il a aussi mis lourdement la main à la poche pour boucler le financement,
05:26car les coûts de construction ont presque doublé par rapport aux premières estimations.
05:30De son côté, EDF souhaitait limiter au maximum son exposition.
05:35Il ne détiendra finalement que 12,5% des parts.
05:37Le groupe français possède en effet déjà les trois quarts d'un autre projet de centrale au Royaume-Uni,
05:42celui d'Inkley Point, qui a déjà subi de nombreux déboires.
05:45Il souhaite par ailleurs se concentrer davantage sur la construction de ces six EPR en France.
05:51Et notez que le Japon voit lui aussi son futur énergétique dans l'atome.
05:54Une étude est en tout cas menée au sujet de la construction d'un nouveau réacteur nucléaire
05:58en remplacement d'une ancienne centrale, celle de Miyama.
06:01Depuis Fukushima, Tokyo a redémarré bon nombre de réacteurs,
06:04mais n'a jamais relancé de construction.
06:06Selon des experts, cela pourrait mettre 20 ans avant qu'un réacteur japonais ne puisse être opérationnel.
06:12On continue avec l'industrie pharmaceutique qui reballe aussi ses cartes et courbe l'échine face à Donald Trump
06:19et ses menaces de tarifs à 200%.
06:21AstraZeneca annonce aujourd'hui un investissement de 50 milliards de dollars sur 5 ans.
06:25Le but pour le britannique, Martine Cheminane, bonsoir,
06:28c'est de produire localement des médicaments et de relocaliser la R&D.
06:32Oui, AstraZeneca réalise déjà plus de 40% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis.
06:38Avec cet investissement de 50 milliards de dollars,
06:40le laboratoire anglo-suédois veut porter cette part à 50% d'ici 5 ans.
06:45La menace de Donald Trump d'une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques semble fonctionner.
06:50Les annonces d'investissement aux Etats-Unis se multiplient ces dernières semaines.
06:54Les laboratoires ne peuvent pas se passer du marché américain.
07:07Les Etats-Unis représentent plus de 40% des ventes mondiales de produits pharmaceutiques.
07:11D'ailleurs, les dirigeants d'une trentaine de laboratoires avaient prévenu la Commission européenne en avril.
07:17Seules des mesures favorables à leur secteur en Europe pourraient endiguer l'exode des investissements vers les Etats-Unis.
07:24Ils réclament par exemple une révision à la hausse des prix des médicaments et moins de normes environnementales.
07:29Merci Mathilde.
07:30Donald Trump qui s'attaque encore une fois aux instances internationales.
07:34Même scénario qu'en 2017, les Etats-Unis se retirent de l'UNESCO,
07:36l'organe des Nations Unies consacré à l'éducation, les sciences, la culture.
07:39L'agence promeut des causes clivantes comme l'inclusion d'un État de Palestine dans ses membres,
07:44explique le département d'État.
07:46Les Etats-Unis contribuent à hauteur de 8% du budget.
07:49L'annonce était attendue et l'UNESCO s'y est préparée,
07:51selon sa directrice générale Audrey Azoul.
07:54Et avant d'aller sur les marchés, un mot de résultats d'entreprises qui sont tombées il y a quelques minutes.
07:59D'abord Ubisoft, moins 3,9% au niveau des ventes au premier trimestre.
08:05Objectif confirmé en revanche, surtout que le blockbuster Assassin's Creed a très bien démarré
08:11avec plus de 5 millions déjà de clients.
08:14Et puis Dassault Aviation, là ça vient de tomber.
08:17Prise de commande record pour l'avionneur, 8,1 milliards d'euros pour le premier semestre.
08:24Carnet de commande aussi historique, 48,3 milliards d'euros.
08:28Là le chiffre d'affaires est en hausse de 12% grâce aux livraisons de 7 Rafales au lieu de 6.
08:36Allez tout de suite on va sur les marchés.
08:37La clôture du CAC 40, c'était une deuxième séance de rouge sur l'indice parisien.
08:47Moins 0,7%, 7 744 points.
08:52C'est encore du rouge ce mardi.
08:54Le CAC 40 qui reste bloqué.
08:56Alors aujourd'hui même couleur, le même couleur du côté des Etats-Unis.
09:00Même si dans l'ampleur c'est quand même largement moins prononcé à Wall Street.
09:04On est seulement à moins 0,4% pour le Nasdaq, moins 0,1% pour le S&P.
09:11Et donc en Europe, qu'est-ce qui a bloqué ?
09:13On a les exportateurs qui sont en baisse notamment Airbus ou encore Saint-Gobain, Stellantis, Renault.
09:20Attente en revanche du côté des Etats-Unis, on a quelques résultats d'entreprise.
09:25Alors attente manquée pour Lockheed Markkney notamment dans la défense et le spatial.
09:28C'est sévèrement accueilli, moins 8,9%.
09:34Coca-Cola qui publiait également des annonces en ligne, moins 1%.
09:39Et General Motors, moins 7%.
09:41Là aussi c'était en ligne.
09:43Mais c'est l'effet guerre commerciale.
09:46Du côté des résultats à attendre ces prochains jours,
09:50on va avoir pas mal de résultats qui vont tomber.
09:52On aura demain matin Thalès, Eurofins scientifique ou encore Eden Raid sur l'indice parisien.
09:59On aura aussi le début des publications des 7 magnifiques.
10:02Ce sera Tesla et Alphabet qui vont publier demain soir avant la grosse journée de jeudi.
10:08On aura le BMH, BNP ou encore Total Energy.
10:11Je vous rappelle donc la clôture de ce soir, moins 0,7%.
10:147 744 points.
10:16A noter aussi un nouveau record pour l'indice londonien.
10:20On était au-dessus de 9 000 points.
10:229 025 points en clôture pour le foot 600.
10:25Et c'était même un des seuls indices dans le vert en Europe à côté de Milan.
10:31Allez, on se retrouve juste après la pub.
10:34BFM Business présente.
10:39Le 18h éco.
10:4418h12 sur BFM Business.
10:45De retour dans le 18h éco.
10:47On va s'attaquer à un problème de poids pour les entreprises.
10:49L'absentéisme.
10:50Combien de fois avez-vous été absent cette année au travail ?
10:53Le cabinet de conseil Mercer sonne l'alerte.
10:56Le taux d'absence a atteint un taux inédit de 5,8% en 2024.
11:00Et on parle en du secteur privé.
11:02On va détailler ce baromètre avec vous, Eline Lefaou.
11:05Bonsoir.
11:06C'était 5,3% en 2023.
11:08Alors, quelles sont les raisons de cette hausse ?
11:11Eh bien, en 2024, c'est près d'un salarié sur trois qui s'est absenté au moins une fois dans l'année.
11:16Ce qui est à peu près stable par rapport à 2023.
11:19Mais là où ça change, c'est sur la durée des arrêts.
11:22L'année dernière, les arrêts de longue durée, c'est-à-dire ceux de plus de 15 jours, ont augmenté de 6% sur un an.
11:28Principalement pour des troubles musculosquelettiques, des maladies graves, mais également pour des raisons de santé mentale.
11:35Qui est d'ailleurs devenue une question centrale depuis le Covid-19.
11:39Avec cette hausse, la durée moyenne d'un arrêt de travail est passée de 18 jours en 2023 à 19 jours en 2024.
11:45Alors, Eline, on observe tout de même des disparités selon les travailleurs.
11:49Et oui, ce phénomène touche davantage les femmes que les hommes, avec un taux d'absentéisme de 7,9% chez les femmes, contre 4,4%.
11:57Une différence également au niveau de l'âge.
11:59D'après l'étude, l'absentéisme est plus fort chez les personnes de plus de 55 ans, avec un taux de 7,4% contre 3,4% pour les moins de 20 ans.
12:09Sur le secteur d'activité, là aussi, ça diverge.
12:12Les secteurs les plus touchés en 2024 sont les services à la personne, mais également les centres d'appel, contrairement à ceux de la banque, du numérique ou du conseil, qui ne sont que très légèrement impactés.
12:21Bien sûr, dernier facteur, le taux d'absentéisme est deux fois supérieur chez les non-cadres que chez les cadres.
12:29On a dressé le constat maintenant, est-ce qu'il faut s'en inquiéter ?
12:31Alors, selon François Bayrou, il a déjà demandé aux Français de travailler plus, mais l'absentéisme est également la cible du MEDEF.
12:38Début juin, l'organisation patronale avait proposé d'interdire aux entreprises de couvrir les carences à partir du troisième arrêt posé sur un an.
12:45Son patron, Patrick Martin, a d'ailleurs assuré pouvoir faire des économies de 600 millions d'euros grâce à une telle mesure.
12:52L'assurance maladie, elle de son côté, prévoit de cibler les médecins dits très gros prescripteurs d'arrêt de travail et veut également rendre obligatoire l'ajout d'un motif sur les prescriptions.
13:01Merci, Hélène Lefahou.
13:03Dans l'automobile, on vous parlait hier des mauvais chiffres de Stellantis.
13:07Il y a un autre gros dossier sur le bureau d'Antonio Filosa, c'est celui des airbags défectueux Takata.
13:13L'UFC lance aujourd'hui une action de groupe contre le constructeur.
13:17L'association de consommateurs réclame le versement d'indemnités pour les propriétaires contraints d'immobiliser leurs véhicules.
13:24Justine Bassaigne.
13:26Au total en France, 1,7 million de voitures ont dû être immobilisées à cause des airbags Takata.
13:32Parmi elles, 750 000 véhicules du groupe Stellantis, essentiellement des Citroën et des DS.
13:38L'entreprise a effectué sa première campagne de rappel, dite stop drive, imposant de cesser immédiatement de conduire au printemps 2024.
13:46Déjà trop tard, selon Magali Butard, responsable du service juridique du UFC, que choisir ?
13:51Elle a attendu vraiment le dernier moment pour procéder à des rappels et a été contrainte du coup de les faire sous stop drive.
13:59Et on considère aujourd'hui que ces stop drives sont la conséquence de l'incurie et de la gestion parfaitement chaotique de Stellantis dans le cadre de ce scandale.
14:08Selon l'association, ces stop drives vont causer des préjudices aux conducteurs qu'il convient d'indemniser et l'addition pourrait être salée.
14:15Ça peut atteindre plusieurs milliers d'euros par personne en fonction effectivement des préjudices qui ont été subis par chacun de ces consommateurs.
14:22Et cette liste de préjudices dans le cadre du scandale Takata, elle est très longue et elle concerne tant des préjudices matériels que des préjudices moraux.
14:29Depuis 2021, Stellantis a déjà provisionné autour de 2 milliards d'euros à cause des airbags Takata.
14:35Mais cela ne concerne que les campagnes de rappel.
14:37Le constructeur précise que 80% de ces voitures immobilisées en France ont aujourd'hui été réparées.
14:45Justine Vassong, une diversification pour Longchamp qui va se mettre à la parfumerie.
14:50Pour cela, la marque de luxe qui fait de la bagagerie et du prêt-à-porter a signé un contrat avec Interparfum jusqu'en 2036.
14:58C'est un accord gagnant-gagnant, nous dit Pauline Tadevin.
15:03Avec le parfum, Longchamp écrit un nouveau chapitre de son histoire d'après son PDG Jean Cassegrin.
15:09Le maroquinier qui s'est lancé dans le prêt-à-porter il y a une dizaine d'années ajoute une corde à son arc avec une activité qui résiste.
15:15Dans ce contexte de crise que traverse le secteur du luxe, les ventes de parfums de prestige ont notamment progressé de 12% l'an dernier dans le monde, d'après le cabinet Circana.
15:26Pour ce faire, il s'associe aux spécialistes du secteur Interparfum qui détient déjà notamment les licences de Lacoste, Karl Lagerfeld ou de Van Cleef.
15:34Dans le cadre de cet accord avec Longchamp, Interparfum assurera la création, la production et la distribution des lignes de parfum dans les boutiques Longchamp et dans les autres magasins.
15:45Un parfumerie idiotiferie d'après le communiqué. Le premier parfum Longchamp doit voir le jour en 2027.
15:52Pour Interparfum, c'est un contrat de plus sur 11 ans. Une bonne nouvelle alors que la licence Boucheron, marque du groupe Kering, arrive à échéance en début d'année prochaine.
16:01Et les soldes d'été se terminent ce soir. Il vous reste donc quelques heures. Un cru assez moyen tout de même.
16:08Les ventes sont en baisse de 5% en magasin et de 3% en ligne par rapport à l'année dernière.
16:14Voyez ce reportage d'Alexandra Paget avec les équipes de BFM TV.
16:17Dernier jour des soldes et ce n'est pas l'affluence. Dans les boutiques, Brigitte Rouache, commerçante depuis 38 ans, gère un magasin de vêtements.
16:26Pour elle, les soldes, ce n'est plus comme avant.
16:28On a beaucoup moins de passages. Les soldes, il y a 20 ans, ça correspondait à 50% de notre chiffre d'affaires. Aujourd'hui, c'est, je vais dire, à 20%.
16:38Et effectivement, Valérie et Rita déambulent, regardent les promotions en vitrine, mais n'achètent pas.
16:43On commande sur Internet, donc faire les magasins, ce n'est pas rentable en fait.
16:49Si on trouve une pièce comme ça en passant, oui, on achète, mais en général, non.
16:53Leslie Coulon, responsable de la boutique Caprice 130, parvient néanmoins à tirer son épingle du jeu, grâce justement aux ventes en ligne.
17:02Qu'au premier jour, on va avoir une forte augmentation de commandes et sur les jours suivants aussi, on voit qu'on va être au-dessus de la moyenne.
17:09Mais pour beaucoup d'enseignes, la concurrence est inégale. Les géants chinois comme Temu ou Chine proposent des prix défiant justement toute concurrence,
17:17déplore Yann Rivoalant, président de la Fédération du prêt-à-porter féminin.
17:21Tous ces produits jetables, qui désormais occupent plus de 15% du marché, sont une concurrence terrible.
17:27Conséquence de ce bilan médiocre, les commerçants demandent une nouvelle fois de décaler les soldes en fin de saison.
17:35C'était Alexandra Pagé. Les soldes font-ils encore recette ?
17:38Quelle a été la moisson de cette saison d'été 2025 ?
17:43On pose la question à Yohan Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce.
17:46Bonjour, merci d'être avec nous.
17:47Bonsoir.
17:48Alors la fin des soldes, donc officiellement ce soir, est-ce que vous pouvez nous dire que le bilan est quand même plutôt mitigé,
17:54qu'on a une baisse des ventes par rapport à l'année dernière ?
17:57Oui, en effet, on n'a pas encore le bilan complet. Vous l'avez dit, ça se finira ce soir, donc il faudra attendre quelques jours.
18:01Mais au terme des trois premières semaines, oui, on avait un bilan en recul par rapport à l'année dernière.
18:06Moins 5% d'activité en magasin, moins 3% d'activité de vente en ligne.
18:12Donc oui, pour l'instant, le premier bilan qu'on peut tirer de ces soldes de l'été est plutôt en retrait par rapport à ce qu'on aurait pu acheter.
18:18Est-ce qu'on peut donner des raisons ? Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces dernières semaines ?
18:22On peut dire qu'il a fait chaud, donc peut-être que les gens ne se sont pas rendus en magasin, mais il y a quand même aussi une baisse en ligne.
18:26Non, alors il y a eu aussi, peut-être, ça s'explique pas là, un début de saison extrêmement bon.
18:31On a fait un premier semestre favorable cette année, puisqu'on était au cumul des ventes magasins et des ventes en ligne.
18:37Il y a plus 1,7% d'activité, avec un printemps très ensoleillé et très chaud.
18:43Donc beaucoup de Français se sont déjà équipés très en avance.
18:46Les enfants, vous n'avez souvent pas attendu pour les équiper parce qu'il a fait chaud.
18:51Donc on n'a pas attendu les soldes.
18:53Deuxième peut-être élément d'explication, c'est qu'aujourd'hui, on n'attend pas forcément les soldes pour avoir accès à de bonnes affaires ou à des prix intéressants.
19:02On a d'autres périodes promotionnelles tout au long de l'année, les ventes privées, des ventes archives qui ont eu lieu avant les soldes.
19:07Et est-ce qu'on sait si ces périodes promotionnelles font plus recettes que les soldes maintenant, justement ?
19:12Ça dépend parce qu'en fait, avec ces périodes promotionnelles qui sont étalées dans l'année, chaque mois, en réalité, vous avez accès à des promotions sur certains sites.
19:21Certains sites, d'ailleurs, malheureusement, ne font que des promotions.
19:24Et c'est bien le problème parce que souvent, ce sont des faux rabais.
19:27Donc il y a probablement cet effet-là.
19:29Un autre effet aussi qu'on voit de plus en plus monter, celui de la seconde main.
19:33On a vu, il y a une récente étude qui vient de sortir encore ce matin, que Vinted était le premier acteur en volume dans notre pays.
19:42Ce qui veut dire qu'il y a un attrait de plus en plus fort pour la seconde main et particulièrement chez les jeunes.
19:47Et pourquoi on va vers de la seconde main ?
19:48On va vers la seconde main parce que peut-être pour réduire son impact environnemental, pardon, aussi pour avoir des bonnes affaires sur le plan économique.
19:57Donc ça a aussi un effet.
19:59Et si on achète en seconde main tout au long de l'année, on attend peut-être un peu moins les soldes.
20:02Donc voilà, c'est multifactoriel en fait, cette situation de baisse des soldes depuis plusieurs années.
20:09Mais j'aime à dire quand même que les soldes ont quand même encore une particularité,
20:12que ça reste quand même un temps fort, un événement unique pour les commerçants.
20:15C'est que c'est un moment qui est fédérateur.
20:18Tous les commerçants font les soldes au même moment.
20:21Quand vous êtes un consommateur, vous sortez dans votre rue, où que vous alliez, chez les petits, chez les moyens, chez les grands commerçants, vous aurez des soldes.
20:28Et ça, c'est important parce qu'on a peu de moments qui fédèrent l'ensemble des acteurs du commerce.
20:32C'est suivi chez les enseignes, mais chez les consommateurs, est-ce qu'on a toujours, on sait qui suit cette période de solde ?
20:39Est-ce qu'on n'a pas une différence générationnelle ?
20:41Par exemple, c'est justement plutôt les nouvelles générations, elles vont plutôt aller de toute façon sur Internet
20:45et elles vont plutôt aussi aller sur ces plateformes chinoises que l'on connaît en Chine et Temu.
20:50Alors, est-ce qu'on a une différence justement dans qui fréquente les soldes ?
20:55Oui, vous avez exactement raison, c'est ce que vous avez dit.
20:58On a une séparation de plus en plus née qui est en train de se faire entre les jeunes générations et les plus anciennes.
21:06Les jeunes générations ont une appétence d'abord pour les ventes Internet qui est plus importante,
21:11pour la seconde main aussi, donc ça veut dire avec l'accès à un bon prix.
21:15Oui, parce qu'il y a moins ce tabou d'avoir un habit qui a été porté par d'autres.
21:18Donc, quand on va vers de la seconde main, on a aussi accès à des prix plus favorables toute l'année.
21:23Donc, on n'attend peut-être pas forcément les soldes pour justement faire des bonnes affaires.
21:26Donc, oui, il y a une séparation qui est en train de se faire, en tout cas des comportements qui sont différents
21:32que l'on observe entre les jeunes générations et les plus anciennes.
21:35Ce qui sera intéressant de voir, c'est est-ce que le comportement qu'on a lorsqu'on est jeune,
21:38on le conserve finalement tout au long de sa vie ou c'est aussi lié à des moments de vie
21:43qui nous amènent à consommer de manière différente ?
21:45Et qu'est-ce que ça dit du budget habillement du consommateur ?
21:48Là, il était estimé à 233 euros cette année contre 307 l'année dernière.
21:53Est-ce que ça veut dire qu'on a envie de moins concentrer d'argent sur le textile ?
21:59Malheureusement, ce n'est pas une question d'envie pour beaucoup de consommateurs français.
22:02C'est aussi une question de pouvoir d'achat et de capacité à mettre son budget dans de l'habillement
22:08quand votre budget logement, quand votre budget énergie, alimentation, abonnement, même téléphonique et autres, augmente.
22:15Donc, ce qu'on observe plutôt, c'est en effet une réduction du budget en raison d'une baisse du pouvoir d'achat
22:20et des arbitrages faits par les Français qui doivent de plus en plus réduire leur consommation d'habillement
22:26ou s'ils ne veulent pas, ils vont davantage vers les plateformes, vous l'avez dit, souvent extra-européennes, étrangères
22:32qui proposent des prix cassés toute l'année.
22:35Mais là, ça me permet de passer un message aux consommateurs qui nous regardent.
22:39On va en parler après, effectivement.
22:39Attention, parce que ne croyez pas tous les faux rabais qu'on vous propose sur ces sites Internet.
22:44On se souvient d'il y a quelques semaines, la sanction mise par le gouvernement sur ces plateformes chinoises,
22:49il ne faut pas se cacher, 40 millions d'euros.
22:52Pourquoi ? Parce que sur ces sites Internet, une bonne part des promotions qui étaient proposées étaient des faux rabais.
22:58Donc, faisons attention à la fois au fond de sa formation, à la sécurité des produits qui sont vendus sur les plateformes en ligne.
23:04Et ça, il faut faire attention toute l'année qu'on soit en solde ou qu'on ne soit pas en solde.
23:07Mais est-ce que le budget s'est réduit psychologiquement parce que, justement, ça coûte moins cher sur ces plateformes-là
23:12et qu'on se dit qu'il n'y a plus besoin de consacrer autant d'argent ?
23:15Ou est-ce que c'est vraiment un problème de pouvoir d'achat ?
23:18Je pense qu'il y a les deux facteurs.
23:20Il y a un moment de pouvoir d'achat qui est contraint.
23:23Donc, les consommateurs se dirigent vers des offres à plus bas prix.
23:28Et petit à petit, en effet, ça infuse très probablement chez les consommateurs avec une notion du prix.
23:32Si je peux avoir accès à un produit à moins cher pour un bon rapport qualité-prix,
23:36bien sûr que je vais y aller.
23:38Ce sont des agents économiques, rationnels, comme les entreprises ou les autres consommateurs.
23:43Un consommateur, bien sûr, s'il peut avoir un produit à moins cher,
23:47qu'il juge de bon rapport qualité-prix, il va y aller.
23:49Mais ce que je dis, c'est attention, la qualité n'y est pas toujours sur ces plateformes étrangères.
23:54Et souvent, elle n'y est pas.
23:55Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir des bons produits à bas prix.
23:59Mais là, c'est là où le client doit être intelligent et s'intéresser aux produits qu'il achète.
24:03Vous menez sur la fronde contre les géants de l'ultra fast fashion.
24:07Le Premier ministre s'est montré favorable la semaine dernière à l'instauration d'une taxe sur les petits colis chinois.
24:13Est-ce que vous êtes favorable à ce système-là ?
24:16Donc, une taxation à l'entrée sur les colis.
24:18Et quel montant il faudrait pour que ce soit efficace, selon vous ?
24:21Je crois qu'il a parlé de...
24:21On pensait à 2 euros à un moment.
24:23Oui.
24:24D'abord, c'est une excellente nouvelle que le gouvernement bouge enfin sur ce sujet.
24:27C'est quelque chose que l'on demandait depuis plusieurs mois.
24:30Pour dire un peu où on en est, c'est quand même 800 millions de petits colis qui arrivent en France chaque année.
24:37Et ce volume double chaque année.
24:38Donc, on voit bien la masse de ces produits qui arrivent sans aucun contrôle douanier, sans payer de droits de douane.
24:44Et donc, il fallait agir.
24:45Donc, une taxe sur les petits colis, c'est une excellente chose.
24:48Maintenant, en effet, on a exprimé quelques craintes sur le montant de l'île.
24:51Parce que 2 euros, est-ce que ce sera suffisant à la fois pour renforcer nos capacités douanières de contrôle et avoir un impact véritable sur le consommateur ?
25:01C'est à craindre que ce soit un peu faible.
25:03Donc, en effet, nous, on était partant pour un chiffre un peu plus élevé que 2 euros.
25:06Mais il peut y avoir des moyens de contourner ça.
25:08C'est d'installer des entrepôts directement en France et donc d'expédier depuis la France.
25:12Là, comment est-ce que vous combattrez ces enseignes qui font du mal, du coup, aux enseignes françaises et à ceux qui produisent ?
25:17Il y a même deux moyens pour détourner ce système-là.
25:21Vous avez dit que c'est le gouvernement français qui met une taxe en France.
25:24Un, il suffirait que ces entreprises arrivent par avion dans des pays limitrophes à la France, que ce soit la Belgique, les Pays-Bas ou d'autres,
25:32et arrivent après en France sans payer cette taxe.
25:34Déjà, ça, c'est le premier dérivé qui peut arriver et qui arrivera très certainement si l'Europe n'agit pas très rapidement derrière.
25:41Donc, ce qu'il faut, c'est que la France, bien sûr, va agir, mais il faut qu'elle arrive à entraîner l'Europe pour que cette taxe sur les petits colis soit mise à l'échelle européenne.
25:49Sinon, les colis arriveront en France par d'autres pays limitrophes.
25:52Et puis, après, vous l'avez dit, il y a une autre solution qui serait que ces entreprises fassent de l'entreposage en France et vendent leurs produits.
26:01Ça, j'ai envie de dire, tout le monde le fait aujourd'hui, qu'elles le fassent.
26:04Mais c'est un autre modèle économique, en fait.
26:06Vous ne pouvez pas mettre 7 000 produits nouveaux par jour quand vous avez besoin de les produire en avance, de les entreposer, de les vendre.
26:19Donc, c'est un autre modèle économique qui n'est pas le leur aujourd'hui.
26:22Je ne suis pas sûr qu'ils puissent totalement y arriver dès demain.
26:26Merci beaucoup, Johan Petiot, pour l'Alliance du commerce.
26:30C'est la fin de ce 18h éco.
26:32Merci à vous de l'avoir suivi.
26:33Passez une très belle soirée sur BFM Business.
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