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Ce jeudi 24 juillet, Nicolas Lasry, gérant actions chez Mandarine Gestion,Nicolas Goetzmann, chef économiste chez La Financière de la Cité, et John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud & Cie, se sont penchés sur la BCE qui maintient ses taux, l'accord commercial entre l'Europe et les États-Unis, le CAC 40 qui termine dans le rouge, les valeurs en baisse, ainsi que la réaction des marchés américains face aux dernières publications des entreprises, dans l'émission BFM Bourse présentée par Aude Kersulec. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse, Aude Kersulek.
00:10Bonjour et bienvenue dans BFM Bourse, votre demi-heure estivale d'actualité boursière.
00:16On refait la séance dans 5 minutes après la clôture.
00:19Séance très riche puisqu'il y a eu de nombreuses publications ce matin, hier soir,
00:25arbitré par le marché de manière très différente.
00:28Il y a de gros écarts, il y a l'espoir aussi de ce deal américain avec l'Europe à 15% de droits de douane.
00:34Et puis il y a la BCE qui n'a pas bougé son taux directeur mais qui a quand même fait bouger les marchés.
00:40Avec moi pour parler en plateau, Nicolas Godzman, bonjour, chef économiste de la financière de la Cité.
00:45Et puis en face, Nicolas Lassery, gérant action chez Mandarine Gestion.
00:49Bonjour, merci d'être là.
00:50Et puis en ligne, John Plassard, associé de Cité Gestion.
00:54On ira voir ce qui se passe d'ailleurs du côté de Wall Street dans quelques instants.
00:57D'abord, Nicolas Lassery, un mot de la tendance européenne peut-être avant.
01:02C'était bien bon pendant toute la journée.
01:04En fait, on avait un CAC 40 qui ne faisait pas grand-chose.
01:07Et on a quand même, ça s'est orienté à la baisse après le discours de Christine Lagarde,
01:12sachant qu'on a aussi des publications qui sont très mal orientées, donc qui pèsent dans la balance.
01:16Oui, tout à fait.
01:17On a un marché qui digère déjà l'apaisement des tensions commerciales.
01:22Plutôt une bonne nouvelle, mais qui était en partie anticipée.
01:25Et puis, beaucoup de publications.
01:27Avec des publications, certaines sont décevantes.
01:30Elles sont fortement sanctionnées.
01:32Ce soir, on a des publications importantes, notamment dans le CAC 40, dans le secteur du luxe.
01:37LVMH, on attend juste après clôture, oui.
01:40Voilà, donc on est entre deux eaux.
01:42Et puis, effectivement, la BCE, qui comme anticipée, arrête son mouvement de baisse de taux.
01:49C'est un catalyseur en moins pour les marchés.
01:52Donc, on attend d'avoir un petit peu plus de vision, notamment sur la micro.
01:55Est-ce que la micro va être capable de repartir au deuxième semestre ou pas ?
01:59Oui, on va les détailler, juste après la clôture, les publications du jour qui ont largement déçu.
02:04Je vois, par exemple, STMicroelectronics qui perd quasiment 16%.
02:08De loin, la pire baisse du CAC 40.
02:10Mais d'abord, Nicolas Godzman, un mot de la BCE, qui n'a pas bougé sur son taux d'intérêt.
02:16C'était attendu, mais tout de même, le marché s'est tendu, après les propos de Christine Lagarde.
02:22Qu'est-ce qu'il y a des plus dans ce qu'elle a dit ?
02:24Il y a encore deux jours, je pense que le marché estimé a une chance sur deux
02:27de la probabilité d'avoir une baisse de taux au mois de septembre.
02:29Cette probabilité s'est réduite maintenant, parce que le discours a été plus ou moins considéré comme hawkish,
02:34ce qui est sans doute le cas.
02:35Et donc, cette perspective d'une éventuelle baisse de taux au septembre se réduit aujourd'hui.
02:40Et une BCE qui, pour l'instant, considère que tout va bien en Europe,
02:43que la croissance repart, ce qui me paraît un petit peu ahurissant.
02:48La croissance va être un peu meilleure que prévu, c'est ce qu'elle a dit.
02:52Voilà, c'est ça, en disant que le Q1 était satisfaisant,
02:55notamment en citant la consommation, alors que la consommation a cru de 0,23% en Europe au Q1.
03:00Et donc, tout ça est assez surprenant.
03:02Et de voir, on va dire, une BCE qui a l'air de se calquer plutôt sur un agenda allemand,
03:06avec effectivement une croissance qui repart sous l'impulsion de ce qui peut se passer avec le plan allemand.
03:11Par contre, notamment pour la France, où les chiffres sont, on va dire, de plus en plus mauvais.
03:15Là, il n'y a pas l'air d'avoir d'inquiétude spécifique de la part de la BCE aujourd'hui.
03:19Bon, c'est rougeant en Europe, moins 0,35% pour le CAC 40.
03:22C'est vert du côté de Wall Street.
03:24On va justement faire un petit point sur la tendance américaine avec vous, John Plassard,
03:28pour l'actualité à Wall Street.
03:31On a eu des records hier, là, ça continue de grimper.
03:34Alors, qu'est-ce qui fait encore grimper les indices américains ?
03:37Peut-être justement les négociations commerciales qui avancent ?
03:40Oui, tout à fait, elles avancent, mais il faut faire attention,
03:42parce que rien n'est écrit dans le marbre.
03:44Donald Trump, effectivement, aurait, c'est le Financial Times,
03:48et puis on a quelques diplomates qui auraient relayé cette information,
03:54qu'il y aurait un tarif simple et uniforme, comme ils l'appellent, entre 15 et 50%.
04:00Alors, pourquoi est-ce que ça soulage les marchés ?
04:02Parce que c'est moins que 30%, mais ce qu'il faut rappeler,
04:05c'est qu'avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche,
04:08le taux moyen d'imposition et d'importation était de 1,47%.
04:16Qu'est-ce que ça veut dire, très concrètement ?
04:18On multiplie par 10 les taux d'importation vers les États-Unis de l'Union européenne.
04:24Donc, il y a des questions ici et des réponses qui sont assez floues,
04:29parce qu'on ne connaît pas exactement qui va être taxé comment.
04:33L'automobile, par exemple, aujourd'hui est taxé 27,5%.
04:38Ce serait moins, donc positif pour le secteur automobile.
04:42Mais beaucoup de flou ici, ça a satisfait hier les marchés.
04:45Surtout le deal qui a été signé avec le Japon et entre les Japon et les États-Unis.
04:50Mais pour l'Europe, c'est toujours le grand flou.
04:55Et on rappelle quand même une nouvelle fois que la date butoir, c'est vraiment le 1er août.
05:01Oui, donc dans quelques jours, tout juste.
05:04Et vous l'entendez, la cloche à la bourse de Paris.
05:08Le fixing, donc on regarde pour le CAC 40, moins 0,4%.
05:12Donc en clôture ce soir du rouge, alors qu'on était monté hier.
05:15Mais on clôture à 7 819 points sur le CAC 40.
05:20Alors pour rappel, ça a bougé juste après la conférence de presse de Christine Lagarde.
05:25La baisse de taux, la présidente de la BCE semble satisfaite d'un taux directeur à 2%.
05:29Mais les anticipations de baisse de taux supplémentaires sont, elles, beaucoup moins tranchées qu'avant la Réunion.
05:36On a aussi fait avec les publications du jour qui ont été, pour certaines, très mal arbitrées.
05:41AST Microelectronics, moins 16%.
05:42On verra ce qu'il y a des plus dans cette publication d'Assos Systèmes aussi.
05:46C'est décédément le secteur électronique qui est mal en point.
05:49Aujourd'hui, moins 8,3%, à 29,31 euros.
05:53Total Energy aussi, qui a publié ce matin un repli de son bénéfice, moins 3,5%.
05:57Et puis LVMH, ce sera dans quelques minutes.
06:00Mais la valeur est en clôture, en baisse de 2%.
06:04Parmi les hausses, Eurofins, Scientifique, Crédit Agricole ou encore Pernaut, Ricard.
06:10Et puis sur le SBF 120, je voulais vous signaler d'autres gros mouvements.
06:13Eurasio notamment qui perd 13,8% là aussi en pertes nettes.
06:18Et puis Seb, l'équipementien de la cuisine, moins 9,7% à cause d'incertitudes,
06:25notamment grandissantes sur ces prévisions.
06:29Allez, tout de suite, on refait la séance.
06:31Et l'actualité de cet après-midi, c'était la réunion de la BCE.
06:42Assez étonnamment, ça a fait bouger le marché.
06:44On s'attendait à une réunion ennuyeuse.
06:47Mais en fait, Christine Lagarde a été jugée plus faucon qu'attendu,
06:50donc plus ferme qu'attendu.
06:52Nicola Gotsman, est-ce qu'elle a semblé quand même fermée à une prochaine baisse de taux ?
06:56Elle a continué de dire que c'était meeting par meeting, réunion par réunion.
06:59Mais quand même, elle a dit que la position de la BCE, elle était très bien pour le moment.
07:04Oui, c'est ça.
07:04C'est qu'on a plutôt l'impression qu'elle considère que l'économie européenne est suffisamment résiliente
07:10pour absorber le niveau de taux qu'on a actuellement.
07:14Moi, j'ai des doutes sur ce point, mais c'est le message qui a été communiqué par la BCE.
07:18Et du coup, effectivement, on est plutôt sur une position attentiste maintenant,
07:21avec une plus faible probabilité de voir les taux baisser au-delà de 2%
07:27et donc d'arriver à 1,75% d'ici au mois de septembre.
07:30Et donc oui, ça pèse un petit peu sur le marché,
07:32d'autant plus que quand on voit ce qui se passe dans la dynamique économique de la zone euro,
07:37on a quand même des choses qui sont assez tranchées.
07:39En fait, la zone euro se résume à quatre pays.
07:41On a l'Italie, Espagne, Allemagne, France.
07:45Italie et Espagne sont stimulées par le NGU encore aujourd'hui et de façon assez importante.
07:50Maintenant, l'Allemagne est soutenue par son grand plan de relance budgétaire
07:53qui va arriver à la fin de l'année, mais les entreprises ont déjà réagi par rapport à ça.
07:56Et donc la France, elle, par contre, sans stimulus,
07:59elle se trouve contrainte dans une situation où l'économie est beaucoup plus fragile
08:02que dans ses autres pays et donc doit subir une politique monétaire
08:05qui, me semble, est beaucoup trop restrictive pour l'économie française.
08:08Et donc on voit des divergences apparaître,
08:10et notamment par exemple sur le terrain de l'emploi ou en France,
08:13sur le secteur privé, a détruit 123 000 emplois depuis un an en France.
08:18L'inflation est très largement en dessous de 2%.
08:20Et donc l'économie française aurait besoin d'une politique monétaire
08:22beaucoup plus souple que ce qu'il y a aujourd'hui.
08:23Oui, mais eux, ce qu'ils regardent, c'est un ensemble
08:25quand ils font leurs prévisions et leurs estimations.
08:27Mais encore une fois, je pense que la divergence qui est importante,
08:29c'est que vous avez les pays qui sont soutenus au niveau budgétaire,
08:32ceux qui ne le sont pas, et ça fait une grande divergence aujourd'hui.
08:35Il y a eu un appel d'ailleurs de Christine Lagarde,
08:36vous l'avez entendu avant les questions-réponses,
08:39un appel à ce que l'Europe bouge,
08:41notamment les gouvernements, pour promouvoir la croissance,
08:44pour booster la croissance, tout en faisant attention aux dépenses fiscales.
08:49En clair, ce n'est pas elle de le faire, c'est ça ?
08:51Oui, ce qui est tout à fait, pour le coup,
08:53avec l'absence totale de croissance nominale pour la France,
08:56est rigoureusement impossible pour un gouvernement
08:58de pouvoir débloquer la situation.
09:00Et est-ce que la montée de l'euro, ça a été une inquiétude
09:02qui a été suffisamment adressée pendant cette réunion ?
09:07Elle a justement indiqué que c'était difficile de prévoir
09:10comment l'inflation allait s'orienter.
09:13À la hausse, à la baisse, ça peut s'orienter des deux manières.
09:19Est-ce que les gouverneurs sont inquiets de cet euro
09:22qui pourrait monter encore ?
09:23Et qu'est-ce qu'elle peut faire ?
09:24Elle a dit qu'elle n'avait pas d'objectif de taux de change.
09:27C'est un des points les plus curieux de la BCE depuis le début de l'année,
09:29parce que quand on regarde ce qui avait été dit au mois de mars,
09:31c'est-à-dire à la veille du Liberation Day américain,
09:34Christine Lagarde avait dit qu'elle considérait que la monnaie devrait baisser
09:36si jamais les tarifs étaient mis en place.
09:37Or, c'est exactement le scénario inverse qui s'est mis en place.
09:40On a une très forte hausse de l'euro qui s'est mis en place,
09:43et pourtant, le scénario de la BCE n'a pas changé du tout.
09:46C'est-à-dire qu'eux attendaient une baisse,
09:47on a eu une forte hausse qui s'est mise en place
09:48à la place du scénario qui était prévu,
09:51et malgré tout, ils n'ont absolument pas changé leur fusil d'épaule,
09:54et ont continué leur trajectoire,
09:56et notamment leur niveau de réduction de la taille de bilan,
09:58qui arrive à un niveau absolument délirant aujourd'hui en Europe
10:00par rapport à ce qui se passe dans le reste du monde.
10:03Simplement pour dire,
10:05en pourcentage de PIB,
10:06la taille de la réduction de la dette publique du bilan de la BCE,
10:13c'est 15 fois plus rapide aujourd'hui que les États-Unis.
10:14Mais elle n'est pas du tout inquiète sur les liquidités,
10:16elle a dit qu'il y avait plein de liquidités.
10:17Je ne parle pas de problème de liquidités,
10:18je parle de problème économique.
10:19C'est-à-dire qu'en fait, ce qu'on voit,
10:20c'est qu'on a des taux courts qui baissent,
10:21mais des taux longs qui restent à un niveau élevé.
10:24C'est-à-dire qu'on n'a pas du tout de transmission
10:25de la politique monétaire sur les taux longs.
10:26Et quand on regarde aujourd'hui les taux longs en Europe,
10:29par rapport à il y a un an,
10:30c'est-à-dire par rapport au niveau de la première baisse de taux,
10:32on n'a absolument pas de baisse de taux de ce côté-là.
10:34Donc on n'a pas de transmission de la politique monétaire
10:36au reste de l'économie.
10:37Oui, la transmission de la politique monétaire,
10:39pour vous, elle n'est pas bien évaluée, bien estimée ?
10:42C'est ça.
10:43Parce qu'eux, ils sont plutôt contents.
10:44Alors, ils ont l'air effectivement...
10:46Au niveau liquidités, effectivement, ça se passe très bien.
10:47C'est au niveau économique où ça ne se passe pas bien.
10:49Et notamment pour la France,
10:50où vous n'avez absolument plus de croissance
10:51et vous avez des dépenses fiscales qui continuent d'accélérer
10:55avec le poids de la dette
10:56et notamment à cause de ce qui se passe au niveau du QT
10:58que la BCE elle-même considère avoir eu un effet
11:01de plus de 100 points de base sur les taux longs en Europe.
11:03Mais est-ce que sur l'évolution de l'euro,
11:06sur justement, tout n'est pas vraiment dans leurs mains ?
11:09Tout dépend en fait de ce que va faire de Washington,
11:11des accords qui vont être négociés
11:13et même de ce que va faire la France ?
11:14Bien entendu, tout n'est pas dans leurs mains.
11:17On a une situation aujourd'hui qui est quand même très compliquée.
11:19Si on regarde simplement la croissance,
11:20aujourd'hui la croissance européenne,
11:21elle est menacée effectivement par les tarifs aux Etats-Unis.
11:23Elle est menacée très fortement par la dévaluation chinoise
11:26qui est actuellement en cours
11:26avec un yuan qui continue de baisser par rapport à l'euro
11:29et avec des industries chinoises
11:30qui continuent d'occuper le terrain européen.
11:33Et donc on se trouve privés, on va dire,
11:35de ce qui se passe du côté chinois.
11:36On a risque d'être privés des exportations au niveau américain.
11:39Et dans le même temps,
11:40on a une BCE qui continue d'être aussi stricte
11:42qu'elle a été par le passé
11:43et qui empêche toute renaissance de la croissance en Europe
11:46et d'avoir une politique qui soit plutôt adaptée
11:48à une politique budgétaire qu'elle considère
11:50comme étant expansionniste
11:51comme c'est le cas aujourd'hui en Espagne,
11:52en Italie et en Allemagne
11:53pour être sûre qu'il n'y ait aucun dérapage
11:55et donc qui neutralise à peu près tous les plans budgétaires
11:57tout en fragilisant la France.
11:58On verra en tout cas l'update,
12:01l'actualisation des estimations de prévision de croissance et d'inflation
12:06à la prochaine réunion.
12:08Un mot quand même de ce qui se passe aux Etats-Unis.
12:10Donald Trump qui va visiter aujourd'hui la réserve fédérale.
12:13C'est un nouveau coup de pression encore sur Jérôme Buel.
12:15Alors officiellement, c'est pour visiter le bâtiment
12:18qui va subir des travaux avec une facture qui le mécontente.
12:23Mais comment on peut interpréter ça ?
12:25Alors oui, il y a un coup de pression qui est là.
12:26Je pense qu'aux Etats-Unis, la situation est vraiment très compliquée aujourd'hui.
12:30On a un gouverneur, Christopher Waller,
12:31qui pousse pour une baisse de taux immédiatement au mois de juillet.
12:34Alors on dit qu'il veut sa place.
12:35Alors c'est le cas.
12:36Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il est accusé d'avoir une vision
12:38qui est essentiellement tournée vers le point de vue politique.
12:43Alors je pense que les arguments qu'il développe au niveau économique
12:45sont suffisants pour pouvoir être pris en compte
12:47et que la baisse au mois de juillet me semble être adaptée.
12:50On va faire un tour maintenant de ce qui se passe du côté des entreprises.
12:53Ça c'était la macro.
12:55La micro avec vous, c'est Nicolas Lassery.
12:57Les mouvements du jour, il y en a quand même.
12:59Sur le CAC 40, on va commencer avec STMicroelectronics,
13:02moins 16,6%.
13:04La plus forte baisse, ça n'est déjà pas très bien au premier trimestre,
13:07mais l'entreprise a signalé une perte nette.
13:11Donc au deuxième trimestre et aussi sur l'ensemble du premier semestre.
13:15Aucune prévision globale n'a également été fournie.
13:18La baisse des ventes, elle se limiterait à moins 2,5% au troisième trimestre.
13:24Est-ce que ça vous convainc tout de même, Nicolas,
13:26ou vous faites partie de ceux qui sont sceptiques ?
13:30Je trouve que la sanction est très sévère.
13:32En fait, il y a eu une erreur de communication de la part de STMicro.
13:35Ils ont été très optimistes en juin, au cours de conférences d'investisseurs,
13:40et tout le monde s'attendait à un relèvement des prévisions.
13:42Au final, ils ne relèvent pas, et on va avoir un T3 en légère baisse
13:47par rapport à l'année dernière, mais en croissance en séquentiel.
13:50Donc on a quand même une petite reprise de l'activité qui se manifeste,
13:54mais pas assez forte.
13:56Mais on s'attendait à ce chiffre déjà, cette perte nette pour ce trimestre ?
14:00Oui, c'est des charges de restructuration qui sont en cours.
14:04Il y a un effet dollar qui est également négatif, mais on s'attendait à une perte.
14:08Ce qui a surpris, c'est cette absence de relèvement,
14:12et par ailleurs, le fait qu'il y ait eu un impact négatif du contrat avec Tesla,
14:17que la société nomme pas, mais on comprend bien que les déboires de Tesla,
14:21qui est un client important pour STM, les pénalisent.
14:23Et ça a encore été amplifié avec l'ouverture des marchés US
14:26et avec les commentaires qui ont été faits par M. Musk.
14:30Donc au final, on entre dans une crainte que les problématiques de Tesla
14:34pèsent encore sur STM et que le quatrième trimestre,
14:38sur lequel la société n'a pas donné d'objectifs chiffrés,
14:41soit moins bon qu'attendu par les analystes.
14:43On a quand même l'impression qu'on est dans le brouillard dans l'industrie des puces,
14:46alors plus spécifiquement en Europe,
14:49mais on ne voit pas d'amélioration de la situation ?
14:52C'est une industrie à cycle très court,
14:53donc il n'y a pas vraiment de visibilité.
14:55Mais on a une amélioration de la situation.
14:58STM, par exemple, trimestre par trimestre, croît son chiffre d'affaires,
15:02donc la situation s'améliore.
15:04Ensuite, on s'attendait à une amélioration plus forte,
15:06et puis il y a également des éléments qui pèsent à court terme
15:08et qui sont difficiles à anticiper.
15:10Dassault Systèmes, c'était l'autre deuxième baisse assez importante,
15:13moins 8,3% ce soir en clôture.
15:17Là, le chiffre d'affaires a continué de monter.
15:20C'était en ligne avec les attentes,
15:22mais on a diminué l'objectif de marge opérationnelle.
15:24C'est peut-être un mauvais signal.
15:26Il y a eu deux signaux négatifs sur STM.
15:29Le premier, c'est la marge et le free cash flow.
15:32Ce qui est embêtant, c'est que la société a guidé sur un free cash flow
15:34en baisse au troisième trimestre et peut-être sur l'année.
15:38Donc tout de suite, les investisseurs commencent à se dire,
15:40cette société qui est en pleine transition vers le cloud
15:44va être pénalisée à cause de cette transition.
15:47Peut-être qu'elle a été trop agressive dans la manière dont elle a reconnu
15:49son chiffre d'affaires par le passé dans l'activité de licence.
15:52Et donc, dans cette hypothèse, on va avoir une baisse du free cash flow
15:55et ça a mal été anticipé.
15:57Le deuxième élément qui est pénalisant, c'est que la société confirme ses guidance,
16:02mais pour les faire, il faut une accélération de la croissance au quatrième trimestre.
16:05Et dans le secteur, le quatrième trimestre, c'est un trimestre où il y a beaucoup d'incertitudes.
16:11Il faut que... c'est les queues de budget, donc il y a souvent des décalages.
16:15Et donc, si côté 4, quatrième trimestre, il y a un décalage pour DSE Système,
16:21il y a un risque de warning.
16:22Donc le marché n'apprécie pas.
16:23Et autre baisse aussi, c'est SEB.
16:25Là, c'est moins de 9,6%.
16:26C'était hier soir, cette publication.
16:29Mais les incertitudes géopolitiques, ça fait beaucoup de mal à cette entreprise.
16:33Oui, c'est surtout les États-Unis, où SEB fait une dizaine de pourcents de son chiffre d'affaires.
16:38Et ce n'est pas encore la guerre commerciale ou c'est déjà les effets de la guerre commerciale ?
16:41C'est déjà les effets de la guerre commerciale.
16:43Donc ça peut s'empirer.
16:43Donc il y a eu un effet...
16:45Oui et non.
16:46Là, on a des commentaires plutôt positifs sur ce front.
16:50Donc, on a plutôt envie de croire que ça va s'améliorer.
16:51Si on passe de 10 à 15%, il y aura toujours une hausse des prix pour le consommateur américain.
16:56En fait, il faut que SEB augmente ses prix.
16:58Et le problème, c'est que c'est une société qui n'a pas un pricing power très important.
17:01Donc là, elle n'a pas réussi à augmenter ses prix sur les hausses de tarifs qui ont eu lieu.
17:06D'où la baisse du chiffre d'affaires et encore plus de la marge.
17:10On a quelques résultats qui viennent de tomber.
17:12Michelin, c'est conforme aux attentes pour l'industriel du pneu.
17:17Les objectifs sont confirmés.
17:19En revanche, LVMH, ça peut vous intéresser, un baisse organique des ventes de 4% au T2.
17:24Plus marqué que prévu parce que c'était moins 3% attendu et moins 3% déjà au premier trimestre.
17:30Ça vous étonne pour l'industrie du luxe ?
17:32L'embellie ne vient pas.
17:33Pas du tout.
17:34Non, c'est ce qu'on attendait.
17:37Voilà.
17:37A voir sur la marge ce qu'ils disent parce que c'est également un sujet pour LVMH.
17:41Il y a un mot très rapide de BNP Paribas.
17:44On a le directeur général délégué dans quelques minutes.
17:46Est-ce qu'il faut se satisfaire de ce trimestre ?
17:49Justement, l'action aujourd'hui n'était pas en baisse.
17:52Elle est passée entre les mailles du jugement des investisseurs.
17:57Les banques européennes marchent bien depuis le début de l'année.
18:00Elles ne sont pas les premières exposées en matière de guerre commerciale.
18:03Forcément, ce sera un effet de second rang.
18:05Est-ce qu'on peut être satisfait de cette publication ?
18:07C'est une publication plutôt solide.
18:09Quasiment dans toutes les activités, sauf dans l'asset management,
18:12les résultats sont dessus des attentes.
18:15Notamment dans la BFI, il y a une accélération dans l'activité de taux.
18:19Donc ça, ça suit la tendance des banques américaines.
18:22Tout à fait.
18:22On a une publication solide, une bonne maîtrise du coût du risque.
18:26C'est plutôt positif.
18:28Et puis la stabilisation des taux est également plutôt une bonne nouvelle pour le secteur.
18:33Donc on en peut s'en satisfaire.
18:34Et ça devrait se passer comment pour les autres banques ?
18:36Parce que Société Générale, notamment,
18:39c'est une de celles qui explose le plus depuis le début de l'année en bourse.
18:41Plus 82%.
18:43Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir un effet assez sévère
18:45si par exemple, elles ne respectaient pas d'un chouïa les attentes ?
18:48Ils sont attendus au tournant.
18:49Comme la BFI est importante à la Société Générale,
18:53le parallèle est assez positif pour eux.
18:55Mais il ne faut pas qu'ils les soient.
18:57On va aller voir du côté de Wall Street.
18:58Parce que là aussi, on est dans arbitrage de publications.
19:01Et d'ailleurs, ça joue dans les nouveaux records du jour pour les S&P et le Nasdaq.
19:06John, je me tourne vers vous.
19:08On a Alphabet et Tesla qui ont publié hier soir.
19:11Alors Alphabet, ça s'est plutôt bien passé.
19:13En revanche, Tesla, nouveau trimestre noir, rouge en tout cas,
19:18moins 9% là pour l'action.
19:20Ça ne se passe pas très bien pour l'action.
19:25Non, chiffre d'affaires en baisse de 12% à 22 milliards.
19:29Vous avez aussi le bénéfice ajusté qui est en dessous des attentes.
19:32C'est le deuxième trimestre d'affilée en recul.
19:35Et ce qui est intéressant de regarder, Aude,
19:37c'est que les résultats sont aggravés par une baisse de 51% des crédits réglementaires.
19:43Et lorsqu'on dit crédit réglementaire,
19:45on pense évidemment à l'administration américaine et l'administration Trump.
19:50Vous avez Elon Musk qui a donné un discours aussi qui n'était vraiment pas très positif
19:55en disant qu'il s'attendait à des trimestres difficiles, ces termes, à venir.
20:01Et puis aussi sur le fait que les crédits sur les véhicules électriques expiraient,
20:07que vous aviez une demande plus fragile.
20:09Alors, ils sont en train de lancer, vous savez, c'était le nouveau dada d'Elon Musk,
20:17c'était de lancer des modèles qui sont dits abordables.
20:21Mais vous avez cette transition qui pèse évidemment sur les marges.
20:25Donc, on a une interrogation sur les véhicules électriques en eux-mêmes
20:28et puis une interrogation sur la visibilité de Tesla
20:33et notamment sur ces crédits réglementaires qui sont extrêmement importants
20:38pour la société d'Elon Musk.
20:41Merci, John.
20:43À l'instant, on a les résultats de Carrefour
20:44qui tombent aussi en confirmation des objectifs financiers
20:48pour l'année annonce de la cession de Carrefour Italie.
20:52Ça aussi, c'était attendu dans le revue stratégique de Carrefour.
20:56On en parle dans un instant.
20:57D'ailleurs, dans le 18-Cœurs éco, on détaille tous ces résultats.
21:00Merci à vous, messieurs, de m'avoir accompagnée pour cette mini-demi-heure.
21:04Nicolas Godzman, chef économiste de la financière de la Cité.
21:07Nicolas Lasserie pour Mandarine Gestion.
21:11Avant de faire une pause, je vous informe d'une alerte cyber
21:15déclenchée par cybermalveillance.gouv.fr.
21:18Elle concerne des failles de sécurité critiques dans Microsoft SharePoint
21:21qui pourraient être très prochainement exploitées par des cybercriminels
21:24avec un risque important pour la sécurité de vos données.
21:27Il est donc primordial de les corriger le plus rapidement possible
21:30en mettant à jour les systèmes concernés.
21:33Si vous nous regardez, d'ailleurs, vous pouvez scanner le QR code.
21:36Allez, on se retrouve juste après la publicité pour le 18h éco.
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