Cela ressemble bel et bien à un véritable coup de force : la prise du pouvoir par une bifurcation administrative et institutionnelle qui prend tout le monde de court en contraignant à la soumission tous ceux qui seraient tentés de faire valoir une voix différenciée en cette saison où les amours politiques sont particulièrement difficiles à entretenir. Ferdinand NGOH NGOH, seul en ce Palais d’Etoudi qu’il contrôle désormais de sa pleine main, assis, sûr de son fait, devant . Démonstration de force ici, en ce début du mois de juillet, par la convocation – tour à tour – d’élites politico-administratives de chaque région, à la mode d’élèves consciencieux d’une école primaire, afin de leur faire connaître la résolution de celui dont il dit porter la voix, à présenter son visage pour un renouvellement de bail à la tête de l’Etat. Ainsi, exégète de mystères qui brillent aux yeux de tous, le Secrétaire général de la Présidence jour les funambules, dans cette zone grise de l’histoire du pays où, jamais, les doutes n’ont été aussi nombreux.
