Il y a la transformation spectaculaire de la ville de Bertoua, après le passage, à son profit du programme C2D mené par la France, qui a investi ici quelques 24 milliards de F. CFA en trois ans de travaux, rendant tout le monde – Femmes, Hommes, jeunes comme enfants – heureux. Il y a la création en son sein d’une université d’Etat, dans le lot des trois nouvelles signées par Paul Biya à Garoua ainsi qu’Ebolowa, et qui compte aujourd’hui – malgré une rare pauvreté infrastructurelle – quelques 6 000 étudiants, dans les rues et les marchés de la ville, en son année académique inaugurale. Il y a la construction du barrage de Lom-Pangar et la mise en service, prochaine, de son usine sur pied d’une capacité installée de 30 mégawatts, ici visitée par le Directeur général de l’opérateur étatique Electricité du Cameroun, et prioritairement dédiée à alimenter la région résorber ses perturbations connues de longue date dans l’obtention d’une énergie électrique stable et de qualité, en lien avec les activités sociales et industrielles. Il y a la nomination au sein de l’appareil gouvernant de plusieurs de ses Fils et Filles à de très hautes fonctions dirigeantes, régulièrement célébrés dans des manifestations gigantesques, comme ici le 10 juin 2023, à la place des fêtes de Bertoua. Et maintenant, la création à Motcheboum, dans les encablures de la localité d’Abong-Mbang, Département du Haut-Nyong, d’une école internationale chargé de former aux opérations de maintien de la paix. C’est dire à quel point, ici à Abong-Mbang, à Batouri comme à Kette et Messamena et Lomié, dans la Région de l’Est Femmes et Hommes de tous âges et de tous profils ne savent plus par où commencer et où s’arrêter pour faire ce qui tient désormais d’une quasi religion civile à l’orée de ce pouvoir quarantenaire : sans cesse renouveler ses chants de gloire à l’endroit d’un homme probablement doté du principe d’infaillibilité papale.