L’on pourrait s’autoriser à croire en un numéro d’humour, voire à une farce grotesque, la scène portant à la présentation du rapport 2023 de la Commission nationale anti-Corruption, dans les murs du Palais des congrès de Yaoundé. Où, devant un public fatigué de l’éternelle répétition des mêmes proclamations, Dieudonné MASSI GAMS, le Président de Maison est venu, dit-il, faire l’état des lieux de la corruption dans son pays en 2023, en s’évitant de toutes ses forces de ressortir de sa bouche l’unique mot qui, depuis une quinzaine de mois, représente l’état de putréfaction morale et institutionnelle du pays sur les dessous-de-table. A savoir, l’affaire GLENNCORE. Cette affaire dont quasiment personne ne parle dans l’espace public, alors que le pays est sévèrement mis à l’index devant les tribunaux étrangers, du fait du comportement éhonté de sept de ses Dirigeants haut placés. Une affaire, passée en convocation publique le 10 septembre dernier, devant une cour de justice londonienne. Cela, quelques six mois après que des Juges américains aient, eux aussi, clairement indexé le Cameroun comme faisant partie des pays où la firme anglaise avait opéré ses comportements les plus répréhensibles. A se demander donc à quoi jouent Monsieur MASSI GAMS et ses Amis, si occupés à jouer des sérénades insipides dans le bal-poussière de Yaoundé, se roulant dans des phrases sans portée que personne au demeurant n’écoute. Parades aux allures de cirque, dans un théâtre d’ombres qui, sur les derniers mois, a conduit le Secrétariat général de la Présidence de la République et la Société nationale des Hydrocarbures, à se livrer à des querelles de moins en moins couvertes par le silence des mafias. Une façon claire ainsi de délégitimer ce travail pourtant méritoire, mené dans un contexte de fin de règne où, précisément, l’ensemble du comportement des agents public ne porte désormais qu’une signature morale : s’enrichir le plus rapidement possible et à tous les prix, pour attendre avec angoisse, le temps qui vient.