Pourrait-on assister, au fur et à mesure de l’approche de 2025, année présumée de la prochaine élection présidentielle, à un net resserrement de la qualité de la vie démocratique camerounaise et, en particulier, de la capacité des formations et leaders politiques à s’exprimer ?
De bonnes raisons de le soupçonner en effet, lorsque l’on observe la montée d’hostilité générale du pouvoir de Yaoundé vis-à-vis de toutes les voix pouvant s’établir en alternative de son discours univoque sur la situation du pays. Le dernier à en faire les frais, le Député Cabral Libii dont le congrès du Parti avait pourtant annoncé ici, au cours d’une conférence de presse offensive, dans son quartier général, à Yaoundé.
Un congrès qui vient de se voir interdit par un acte administratif du Sous-préfet de la ville hôte, Kribi. A la suite, la Communication du Parti a fait savoir son étonnement devant cette décision qu’elle a tout de même qualifiée d’étrange.
Mais étrange seulement en apparence, dès lors que l’on se souvient de la verve avec laquelle le Président de ce parti politique d’opposition avait critiqué la gouvernance en place, l’établissant comme le pinacle achevé de la corruption.
En clair, le Pouvoir montre que, au plus près de l’accélération du rythme qui conduit à cette échéance attendue, les acteurs politiques et même sociaux devront choisir leur camp ; dans le cas d’espèce, ne pas se montrer perturbateur de l’ordre établi.
Message clair, dans cette direction, que Paul ATANGA NJI a commencé à diffuser par petites et grandes doses, comme ici à Yaoundé, lors d’une rencontre organisée par l’Organisation d’organisation et de gestion des élections, ELECAM.
Une façon de le faire entendre au Président du PCRN dont l’espace d’expression va certainement se trouver, au cours des prochains mois mis en marchandages en tous genres.