Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Sur la métaphore d'un vieux lion édenté, la fin de règne quarantenaire de Paul BIYA, Président de la République depuis 43 ans, sa caractérise aussi par une augmentation du nombre de personnes qui en disent ouvertement du mal, à la pleine mesure d'une société qui n'en peut plus. Tant dans les rangs de ses militants, ceux des membres de son gouvernement que d'opposants de métier, la parole se libère et l'Originaire de Mvomeka devient objet de moqueries et de quolibets acides. Petit florilège ici au travers de Aboubacar Ousmane Mey, Léon Thellier Onana, Garga Haman Adji et Issa Tchiroma Bakary.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00C'est parti !
00:30...
01:00...
01:02...
01:04...
01:06...
01:08...
01:10...
01:12...
01:14...
01:16...
01:18...
01:20...
01:22...
01:24...
01:26...
01:28...
01:30...
01:32...
01:34...
01:36...
01:38...
01:40...
01:42...
01:44...
01:46...
01:48...
01:50...
01:52...
01:54...
01:56...
01:58...
02:00...
02:02...
02:04...
02:06...
02:08...
02:10...
02:12...
02:14...
02:16...
02:18...
02:20...
02:22...
02:24...
02:26...
02:28...
02:30...
02:32...
02:34...
02:36...
02:38...
02:40...
02:44...
02:46...
02:48...
02:50...
02:52...
02:56...
02:58...
03:20...
03:24...
03:26...
03:28...
04:00...
04:02...
04:04...
04:06...
04:08...
04:10...
04:12...
04:14...
04:16...
04:18...
04:20...
04:22...
04:24...
04:38...
04:40...
04:42...
04:44...
04:46...
04:48...
04:50...
04:52...
05:10...
05:12...
05:22...
05:42...
05:44...
05:46...
05:48...
05:50...
05:52...
05:54...
06:02...
06:22de la gérance même des institutions, qui fait que la déconfiture, comme on dit, l'œuf pourri toujours de l'intérieur.
06:33L'œuf pourri de l'intérieur.
06:35Nous en sommes là, et vous n'êtes pas obligés d'être un savant pour comprendre que cette affaire est arrivée à terme.
06:42Déjà l'âge, puis les conséquences du fait qu'il n'est pas très présent, qu'il est même plutôt absent, et la fatigue politique.
06:49Alors, le RDPC date de 1985, mais le RDPC a un ancêtre, l'UIC, qui a donné dans l'UNC,
07:02et bien forcément il faut quand même accepter que les choses s'écroulent un peu de ce côté aussi.
07:10Alors, il y a la jeunesse, la jeunesse qui n'en veut plus, la jeunesse qui veut autre chose.
07:17Et ça se sent, ça se ressent.
07:22Alors, tous amis ensemble, vous garantis que ce monsieur n'en a plus pour longtemps.
07:28Sous-titrage Société Radio-Canada
07:35Sous-titrage Société Radio-Canada
08:05Nous vivons la réalité des choses avec des populations complètement isolées et qui n'en veulent plus.
08:22Et c'est ce qui fonde donc l'homme politique.
08:26C'est côtoyer dans ces populations-là.
08:29La mesure, si vous voulez, le thermomètre, il est XXL.
08:36Ce ne sont pas les extraterrestres qui viendront délivrer notre pays, c'est nous-mêmes.
08:42Il faut déposséder ces anciennes mentalités qui, plus ou moins, sont restées confinées dans ce qu'on a appelé le parti unique.
08:52Ils sont tous convoyés de l'UNC pour le RDPC.
08:55Moi, je leur demande de venir, de venir se joindre à nous pour bâtir un nouveau Cameroun.
09:00Je me rappelle, le cardinal Toumi, une fois, il était très étonné.
09:05Il disait ça publiquement.
09:07Il ne comprend pas comment le Cameroun tient encore debout avec tout ce qu'il voit.
09:13Et à son âme, il est parti.
09:15Mais je crois que nous, nous allons vivre dans le départ de bien.
09:17Aujourd'hui, le seul handicap que nous avons, c'est la petite élite qui s'est agrippée au pouvoir, qui s'accroche.
09:27Et je le dis, je suis de l'intérieur.
09:29Je le dis avec beaucoup de force.
09:31Mais je pense aussi que l'erreur que les autres formations politiques ont eu à commettre,
09:35c'est de penser que multiplier les dénominations contraires au RDPC allait résoudre le problème.
09:41Ce n'est pas parce qu'on crée une formation politique qui ne s'appelle pas le RDPC qu'on devient opposant.
09:46L'opposant, c'est dans l'âme.
09:47Être capable de s'opposer là où on est.
09:50Quand on est président d'un parti politique, on a des hommes et des femmes qui investissent leur espoir sur vous,
09:58qui investissent leur espoir sur vous, et donc vous avez la responsabilité de conduire vers un rivage qu'ensemble vous avez choisi.
10:08Mais lorsque, dans l'exercice de vos fonctions, vous vous apercevez que,
10:15alors que ce peuple dont vous êtes les dirigeants réclame à corps et à cri le changement,
10:22et que les actes que vous posez au gouvernement au quotidien ne répondent pas à leurs aspirations,
10:28vous n'avez pas de choix que d'opérer un choix.
10:34Soit, vous obéissez à vos responsabilités gouvernementales, et dans ce cas, vous vous aléonnez le peuple.
10:44Ou alors, vous choisissez donc d'être à l'écoute du peuple, et dans ce cas, vous vous aléonnez le gouvernement.
10:50Quand vous êtes à l'intérieur de la communauté cangonaise, au sein de la patinie,
11:00quand vous entendez les cœurs battre, vous ne savez à plus près où vous en êtes avec cette affaire de retour ou de départ de pièce.
11:20J'ai perdu ma mère, j'ai perdu mon père, depuis que j'ai perdu ma mère là,
11:44vu qu'elle est restée à la maison là-bas, là-bas, là-bas, là-bas.
11:47Donc, c'est ma mère qui m'a payé l'école, comme je l'ai perdu, comme elle est là-bas.
11:52C'est comme ça que moi, j'ai décidé de sortir pour aller me chercher.
11:56C'est comme ça qu'elle m'a retrouvé ici, dans la rue.
11:58J'avais un peu l'argent là, j'ai pris seulement le transport.
12:24C'est comme ça qu'elle m'a retrouvé encore, j'ai payé 10 000.
12:29J'ai arrivé ici et cherché le travail jusqu'à ne pas trouver.
12:33J'ai demandé la carte d'entrée, c'est comme ça qu'elle m'a retrouvé encore l'argent dans la rue.
12:37J'ai fait ma carte et j'ai sorti.
12:40J'ai cherché encore le travail jusqu'à maintenant, je n'arrive pas à trouver.
12:43J'ai fait ma carte d'entrée.
13:13S'il insiste dans sa logique, la politique, à un moment donné, vous n'avez pas la maîtrise des choses, sauf quand le peuple décide quelque chose, quand le peuple décide de vous sanctionner, parfois ça peut être brutal, on oublie l'âge.
13:40Alors, nous sommes, comment on dit, des Africains bien élevés, bien éduqués, nous avons respecté, lui a tous, malgré tout ce qu'il y a eu, mais qu'il ne conclut pas dans ce sens parce qu'il risque de payer très cher.
14:00Un papa de 93 ans, il a plus besoin de son lit que de rester dans un bureau enfermé et rédiger des notes. Ce n'est pas possible pour lui d'être encore président de la République. Vous connaissez un pays où quelqu'un a 100 ans, il gouverne ?
14:12Il vaut mieux que le président bien s'en aille. Parce que le nom, on dit qu'on ne le voit pas, on ne l'entend pas.
14:25C'est une fête ?
14:26Oui, ce n'est pas la seule façon de faire le bruit. Je me rappelle toujours de l'histoire d'Argaman. Il y a un jour, il disait, c'est peur parce qu'on ne pleure pas qu'il n'y a pas mal.
14:40On est là en face d'un groupuscule qui veut conserver le pouvoir. Et aussi, nous de notre côté, nous sommes une nouvelle génération qui refuse de se plier à cette anormalité-là.
14:50Le président de la République nous donne l'impression d'être distant. C'est à croire que le pouvoir a cessé de lui procurer le plaisir, l'honneur de présider au destiné de notre nation.
15:03Je pense à un moment donné que si le Cameroun veut évoluer, si effectivement le président de la République, qui est par ailleurs président national sortant, l'ancien président de notre parti,
15:14voudrait laisser un héritage utile pour les générations à venir, à la fois, il devrait d'abord organiser le Congrès, participer à l'organisation du Congrès,
15:26décider de ne pas se présenter aux prochaines élections pour donner à cette nouvelle génération, tout au moins, de redonner un visage nouveau à notre pays, le Cameroun.
15:35Il est temps que nos aînés prennent leur retraite, qu'ils nous permettent d'apporter quelque chose de nouveau à travers notre parti au Camerounais,
16:02mais de présenter ce que nous avons à l'intérieur comme potentiel et surtout de permettre à ce que le Cameroun, pour une fois, puisse avoir un ancien président.
16:12Au niveau du gouvernement, aujourd'hui, il y a quatre ministres qui sont décédés, qui n'ont pas été remplacés.
16:17Au Cameroun, on nous a habitués à dire qu'il y a un sang et qu'autour de ce sang-là, personne, les autres se sont dédiables, c'est lui le sang.
16:24Le président national, de fait, parce qu'il ne l'est plus, s'appelle M. Paul Biya.
16:30Donc Paul Biya est l'ancien président ?
16:32Il est l'ancien président du RDPC. À partir du moment où son mandat est arrivé à expiration, il devient ex, un ancien président.
16:41Pour le moment, le RDPC n'a pas de président national. Ce que je dis est statutairement vérifiable.
16:47Il persiste. Avec un exemple patent, vous prenez, quand Ndongo arrive à Koussen, dans l'orgueil de l'homme que vous connaissez,
16:57il s'est fait humilié publiquement, publiquement, et c'est l'égard de son parti.
17:07Et c'est l'offreur.
17:09Il y a ce journaliste qui a été assassiné, victime d'une conspiration.
17:14Assassiné de manière brutale, sauvage, cela a suscité l'émoi de la nation en particulier, du monde en général.
17:22Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de suite.
17:24Les populations s'intéressent.
17:26Nous qui étions ses collaborateurs en Sainte-Rose, qu'est-ce qui justifie, qu'est-ce qui explique cette distance vis-à-vis du pouvoir ?
17:33Aujourd'hui, je vais aller jusqu'au bout. Je ne fais que le dire, nous irons jusqu'au bout.
17:38Je pense que les conservateurs qui veulent absolument conserver leur position de privilège au niveau du parti,
17:44au niveau de l'administration de notre pays, doivent comprendre qu'il est temps qu'ils sortent par la grande porte.
17:51Le chef de l'État nous donne l'impression d'être autistes.
17:54J'invite tous les militants du RDPC, tous les jeunes du Cameroun, tous ceux qui sont politisés, entre guillemets,
18:04ceux qui ont la majorité, de se joindre à nous pour cette bataille.
18:08Si nous ne la réussissons pas, il ne s'agit pas d'Onana.
18:11Si nous ne la réussissons pas, sachez que nous serons obligés de nous battre avec les enfants, les fils à papa,
18:17qui eux sont lés avec des cœurs en or dans la bouche.
18:19Je suis de ceux-là que la République a rejeté.
18:23Je suis l'exemple que les mobilisés de la République sont plus ou moins ceux qui sauveront la patrie demain.
18:31Nous avons opéré un choix parce que nous avons estimé que dans cet espace,
18:40à ce moment précis où nous devons opérer dans ce choix,
18:42nous avons compris, donc notre responsabilité, c'est donc de choisir de rester avec le peuple.
18:50Il vaut mieux que le président Biassanaï,
18:55parce que le nom, vous dites qu'on ne nous voit pas, on ne nous entend pas.
19:03Oui, ce n'est pas la seule façon de faire le bruit.
19:06Je me rappelle toujours du ministre Gargaman, il y a un jour, il disait,
19:11ce n'est pas parce qu'on ne pleure pas qu'on n'a pas mort.
19:19Oui.
19:20Donc, les grandes douleurs sont muettes.
19:26Je sais de quoi je parle parce que je suis du terroir.
19:30Je vais, je viens, je vais, je vais, mais je suis plus là-bas au nord.
19:33Il persiste.
19:37Je sais de quoi.
20:07Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations