Dans un contexte marqué par une aggravation de la concurrence internationale et une diversification des formes d’accès à la liquidité, tant pour les privés que pour les Etats, voilà donc la Banque mondiale, institution financière centrale dans l’échiquier du financement du développement à l’échelle mondiale, qui décide d’augmenter la taille de ses interventions en direction du Cameroun. Cela, malgré le contexte de cette interminable fin de règne, qui a radicalisé les immenses tares que ce pays affiche dans la conduite des opérations, et dont les trois principalement connues sont : la sous-consommation chronique des crédits, la lenteur dans l’exécution des travaux mais aussi, les gaspillages et autres problèmes de gouvernance qui émaillent régulièrement le cheminement de ceux-ci. Malgré cela donc, à Washington, il n’effraie apparemment personne de passer d’un portefeuille de 3,7 milliards de dollars, soit 2 220 milliards de Francs, à 4,5 milliards de dollars, soit environ 2 700 milliards de F. CFA en juste deux ans. Ce qui représente une hausse de 21 %. Montant certes important, mais loin d’être à la hauteur des besoins de financement du pays, que diverses sources calculent à plus de 80 000 milliards de F. CFA pour les dix ans à venir.
00:00Dans un contexte marqué par une aggravation de la concurrence internationale et une diversification des formes d'accès à la liquidité tant pour les privés que pour les États,
00:19voilà donc la Banque mondiale, institution financière centrale dans l'échiquier du financement du développement à l'échelle mondiale,
00:25qui décide d'augmenter la taille de ses interventions en direction du Cameroun.
00:30Cela, malgré le contexte de cette interminable fin de règne, qui a radicalisé les immenses tards que ce pays affiche dans la conduite des opérations,
00:38et dont les trois principalement connus sont la sous-consommation chronique des crédits, la lenteur dans l'exécution des travaux,
00:44mais aussi les gaspillages et autres problèmes de gouvernance qui émaillent régulièrement le cheminement de ceux-ci.
00:50Malgré cela donc, à Washington, il n'effraie apparemment personne de passer d'un portefeuille de 3,7 milliards de dollars, soit 2 220 milliards de francs,
00:59à 4,5 milliards de dollars, soit environ 2 700 milliards de francs CFA en juste deux ans,
01:06ce qui représente une hausse de 21%.
01:08Montons certes importants, mais loin d'être à la hauteur des besoins de financement du pays
01:12que diverses sources calculent à plus de 80 000 milliards de francs CFA pour les dix ans à venir.
01:18Il faut aller vers d'autres guichets, il y a beaucoup de liquidités, mais il y a des préalables pour aller vers d'autres guichets.
01:25Il y a des préalables, il y a un ensemble de préalables, un certain nombre d'indicateurs économiques,
01:29de garanties qu'il faut donner, il y a la notation des agences de notation internationales,
01:35les plus connues, qui sont les trois plus grandes, qui sont SNP, Standard Impulse, Moody's, Future Ratings.
01:43Donc, tout cela joue un rôle bien précis qui permet d'apprécier la capacité et la notation de la dette souveraine d'un pays
01:53pour que les investisseurs soient intéressés à ce pays.
01:57Mais il y a encore d'autres indicateurs également, des indicateurs de gouvernance par exemple.
02:01Ces indicateurs de gouvernance sont aussi, font partie des éléments de ce qu'on appelle la finance comportementale.
02:06C'est-à-dire que quand un investisseur va venir, pourquoi un investisseur va venir au Cameroun plutôt qu'ailleurs ?
02:12Il va venir au Cameroun, les biais cognitifs qui lui permettent d'investir chez nous
02:17sont basés sur un certain nombre de chiffres sur lesquels aujourd'hui on ne peut pas tricher.
02:22Ainsi, le pays de Polbi apprend corps dans les grammaires de la Banque mondiale à travers 22 projets
02:33qui se répartissent entre programmes nationaux et initiatives sous-régionales,
02:37y compris des projets nationaux incluant un appui budgétaire.
02:40Selon Che Kante, le représentant pays, les secteurs de l'énergie et des transports
02:45concentrera à eux seuls la moitié des engagements à hauteur de 2,3 milliards de dollars,
02:50soit 1 380 milliards de francs CFA, raison de la participation du ministre camerounais
02:55en charge de l'énergie à un récent sommet tenu à Washington sur la question.
02:59On a mission ici est de dire qu'on a besoin de tout le monde.
03:05On a besoin de les chefs de l'État, et ils vont être ici, on va parler en un moment.
03:09On a besoin de la private secteur, on a besoin de la multilaterale développement des banques,
03:13on a besoin de la civil société, on a besoin de tous les gens qui travaillent à faire ça.
03:16Le ministère de l'Économie fait donc savoir que les infrastructures absorbent 66% des financements
03:38de la banque, ce qui représente dix projets distincts.
03:41Les autres secteurs bénéficiaires présentent une répartition inégale,
03:44le développement rural capte 12% des fonds, l'éducation 8%, la gouvernance 7%
03:50et le développement social se contente de 6%.