En choisissant d’entériner le processus de rupture des élites politiques du Grand Nord jusqu’alors collaborationnistes avec le pouvoir quarantenaire des années BIYA qu’ils avaient servi de toutes leurs forces, BELLO BOUBA MAÏGARI, Président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès vient définitivement enfoncer ce qui restait de la lame pendante, dans la côte de Paul BIYA, 93 ans, virtuellement candidat à sa propre succession lors de la prochaine élection présidentielle. Une démarche d’éloignement vis-à-vis de son alliance d’entérinement de l’interminable séjour du RDPC aux affaires. Reprise en main devenue inévitable de son autonomie politique, dans un contexte chargé par le coup d’éclat de son ancien acolyte et non moins frère d’armes ISSA TCHIROMA BAKARY, qui a tiré la première salve pour dire STOP à la perpétuation d’un système devenu objet de critiques et de quolibets généralisées. Une vie politique pourtant donnée pour être inamovible jusqu’alors sur ce que l’on nomme l’axe Nord-Sud.