C’est sans mot dire, et derrière le masque facial imperturbable d’un homme qui en a vu passer des choses, sous son couvert capillaire clairsemé mais lisse, qui lui donne cette apparence de vieux moine ermite que, sans doute plus que personne autour de lui, Laurent Esso, Ministre camerounais en charge de la Justice, tend toute l’attention de ses oreilles, jour et nuit, en direction des délibérations qui se trament depuis quelques mois dans le silence des prétoires américains et anglais sur l’affaire GLENNCORE. Question de savoir si les jugements attendus pourraient finalement conduire à l’indexation formelle de Ferdinand NGOH NGOH, Secrétaire général de la Présidence, parmi les récipiendaires mafieux de ces pots-de-vins et conduire, de ce fait Paul BIYA, aux confins de son épuisement, à devoir éliminer cet âpre combattant du champ politique et surtout, de la féroce compétition pour l’accès au trône, malgré les chants de louange dans lesquels ce dernier s’est investi ces derniers temps, avec une rage d’exalté.