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  • 02/06/2025

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00:00On commence par un petit bilan, un récapitulatif de ce qui s'est passé avec à la fois les images les plus fortes et aussi ses dégâts, ses blessés et ce policier dans le coma.
00:10Explication Clara Bouvier.
00:13Pas de répit pour les forces de l'ordre cette nuit.
00:16De nombreux individus ont encore décidé de braver les interdits, ne respectant aucune règle de sécurité sur la venue des Champs-Elysées.
00:23Debout sur les voitures ou en plein milieu du périphérique parisien, certains ont même décidé de jouer au jeu du chat et de la souris avec les policiers.
00:43Sur place, les forces de l'ordre craignent de nombreux accidents.
00:46Près de l'arc de triomphe, des voitures ont été dégradées, dont des voitures de police.
00:58Un véhicule a été incendié près de la porte de Saint-Cloud, à proximité du parc des Princes, et 79 individus ont été interpellés.
01:07Voilà, stupeur et consternation, parce qu'évidemment il y a cette victoire, mais c'est inexcusable, c'est inacceptable ce qui s'est passé.
01:13Je pense au policier qui est dans le commun encore, Grégory Joron.
01:16Est-ce que vous avez eu une nouvelle de son état de santé et tous vos collègues blessés ?
01:19Parce qu'évidemment il y en a plus d'une dizaine, j'imagine.
01:22Oui, il y a eu de nombreux blessés, certains graves, vous l'avez rappelé.
01:25Notre collègue de Coutance, je n'ai pas de nouvelles, je ne sais pas s'il est encore sorti du commun artificiel dans lequel il a été plongé.
01:30Blessé, je le rappelle, par un tir de mortier.
01:32En pleine tête ?
01:33En pleine tête, quand on voit les milliers de tirs qui ont été effectués samedi soir par ces espèces de décérébrés.
01:41Donc non, on a eu deux soirées extrêmement compliquées.
01:48Dimanche, évidemment, c'était essentiellement parisien, mais samedi, ça a été dit dans le reportage juste avant,
01:52ça a gangréné quasiment plusieurs dizaines de villes en France,
01:57avec des villes comme Angers, où le magasin Lacoste s'est fait piller,
02:02avec des affrontements jusqu'à 1h30, 2h du matin, Coutance, ça a été rappelé,
02:06et plein d'autres villes où malheureusement, il y a un phénomène parisien.
02:11Ça veut dire que c'est national, c'est sur le territoire national.
02:14Gauthier Lebrette ?
02:15C'est un week-end catastrophique.
02:18La victoire du PSG, c'est bien peu de choses par rapport à 2 morts,
02:21192 civils blessés, quasiment 600 interpellations,
02:2518 membres des forces de l'ordre blessés, 7 sapeurs-pompiers.
02:28Si vous voulez, ce n'est pas possible.
02:29Ce n'est pas possible, et surtout, on a l'impression qu'on ne peut rien faire,
02:33qu'on va passer à autre chose dans les 48 heures qui viennent,
02:36et puis il y aura un prochain match.
02:38Il y a déjà des médias qui sont passés à autre chose.
02:39Il y a des médias qui vous ont raconté le soir même que les Parisiens étaient réunis
02:43aux Champs-Élysées pour faire la fête.
02:45Moi, c'est bien simple, je ne vis pas très loin du Parc des Princes,
02:48donc j'ai été aux premières loges.
02:49À chaque but, vous aviez des dizaines de délinquants
02:52qui étaient venus dans un bar à côté pour regarder le match,
02:55qui sortaient avec des mortiers d'artifices,
02:57s'il y avait des voitures qui arrivaient, les coffres s'ouvraient,
02:59des dizaines de mortiers d'artifices plein les coffres,
03:02et donc au mieux, ils les lançaient en l'air,
03:04et puis après, c'était contre les immeubles,
03:06c'était contre les commerces.
03:07Et dès qu'il y avait une voiture de policiers,
03:08il y en avait trois en bas de chez moi,
03:10qui se sont fait littéralement canarder,
03:12canarder et qui ont dû fuir.
03:14Ils ont dû fuir parce qu'ils n'étaient pas assez nombreux.
03:16Il y avait des dizaines de délinquants
03:17pour trois voitures de policiers.
03:20Et donc ça, partout dans la capitale et aux alentours.
03:24Alors, il y a Laurent Nunez qui a dit,
03:25au début, c'est ni une réussite ni un échec,
03:27puis ce matin, il a reconnu un échec,
03:29parce que le périph', par exemple, n'était pas sécurisé.
03:32Alors là, c'était le Far West,
03:33des rodeos urbains, des une-roues en veux-tu.
03:36Ils jetaient des barrières directement.
03:37On balance des barrières sur le périph' pour bloquer,
03:39vous vous rendez compte, la gratuité du geste.
03:41Et la dangerosité du geste.
03:42Et la dangerosité du geste, évidemment.
03:44Le but, c'est quoi ?
03:44Le but, c'est que ça tombe sur les pare-brises des voitures
03:46et qu'il y ait d'autres victimes.
03:49Et puis moi, je n'aime pas quand on menace
03:50et qu'on n'applique pas les menaces.
03:51La menace, elle était claire.
03:53Si c'était n'importe quoi,
03:54et ça a été n'importe quoi,
03:55il y a deux morts.
03:55Il y a deux morts.
03:56Il n'y avait pas de parade le lendemain.
03:58Donc, cette parade,
03:59si la menace avait été mise à exécution,
04:01aurait dû être annulée.
04:02Oui, mais vous privez l'essentiel des supporters.
04:04C'est ce qu'il avait été dit.
04:05Dans ce cas-là, ce n'est pas une menace.
04:07C'est Laurent Nunez,
04:08ce qu'il avait dit d'ailleurs, je crois.
04:09Oui, mais vous privez les supporters
04:11de la parade.
04:13Vous regardez la presse.
04:14Vous êtes radical.
04:15Vous regardez la presse internationale ce matin.
04:17Personne ne parle de la victoire
04:19du Paris Saint-Germain 5-0.
04:21Tout le monde parle de ces images
04:22et ça nous met la honte à l'international.
04:24Et quand on menace,
04:25je trouve ça très bien,
04:26on prend une menace,
04:27quand ça se passe mal,
04:29on l'applique.
04:29Si on ne l'applique pas,
04:30ça ne sert à rien.
04:31Eric Grebel, vous allez jusque là ?
04:32Je voulais parler aussi du traitement,
04:34Gauthier a commencé,
04:35du traitement de cette affaire
04:37par les médias, globalement.
04:38Alors, on peut comprendre
04:39que dans les premières heures,
04:40on est tout à la joie
04:41de cette victoire historique du PSG.
04:42Mais il faut attendre
04:43pratiquement deux jours,
04:44pratiquement deux jours
04:45pour que les médias s'intéressent
04:47à ce qui s'est passé
04:48et qui en dit long sur le pays.
04:50Et je vais vous dire,
04:51je n'ai pas l'habitude
04:51de donner des leçons de journalisme.
04:53J'aime trop ce métier pour le faire.
04:55Mais je vais quand même,
04:56vous l'avez évoqué tout à l'heure,
04:58reprendre le titre du Parisien de ce matin.
05:01Le PSG champion d'Europe,
05:03l'inévitable,
05:04l'inévitable cortège de drames et de violences.
05:07Alors, je vais vous dire deux choses l'une.
05:08Ou bien, on capitule,
05:09c'est inévitable.
05:10Donc, on capitule,
05:11on laisse les hordes de voyous rentrer
05:13et prendre ce qu'ils veulent dans les magasins
05:15et brûler ce qu'ils veulent
05:16comme voiture et emmerder
05:17ce qu'ils veulent.
05:18Ou bien alors, en fait,
05:19on incite.
05:20Parce que, moi,
05:21je suis un voyou,
05:22cher Laurence.
05:23Je vois le titre du Parisien,
05:24c'est inévitable.
05:24Et puis, allons-y.
05:26Recommençons.
05:26De toute façon,
05:27il ne se passera rien,
05:28c'est inévitable.
05:29Alors, je vais vous dire,
05:30ce titre-là du Parisien,
05:31je pense que le rédacteur en chef,
05:33il aurait mieux fait,
05:34peut-être,
05:34peut-être de moins fêter
05:36la victoire du PSG
05:37et de s'occuper plus
05:38à ce qui s'est passé
05:39dans nos rues.
05:40Mais ils ont rendu compte
05:41très complètement
05:42le Parisien
05:43de ce qui s'est passé.
05:44Mais Eric,
05:44on sait comment la titrale
05:45se fait aussi.
05:46Non, mais voilà.
05:47Donc, soyons honnêtes.
05:48Alors, attendez,
05:49pas tous en même temps.
05:50Mais inévitable.
05:50Pas tous en même temps.
05:50Vous vous rendez compte ?
05:51L'inévitable.
05:53Mais Eric,
05:53l'inévitable.
05:54Ça dit tout.
05:55On ne peut plus rien éviter.
05:56Capitulons ce que disait
05:57Gautier Le Brette juste avant.
05:58Moi, le problème,
05:59et je pense que le constat
06:00est partagé autour de ce plateau,
06:02c'est qu'en réalité,
06:02les solutions,
06:03si on voulait réellement
06:04régler ces sujets-là,
06:06elles sont tellement extrêmes
06:07que personne ne les accepterait.
06:08Donc, c'est pour ça
06:09qu'on est fataliste.
06:10Et donc, moi,
06:11d'une certaine manière,
06:12je trouve aussi que c'est difficile.
06:13Donc, on se résigne.
06:13On se résigne.
06:14Ah bon, très bien.
06:15Très bien.
06:16Qui propose une solution ?
06:17Qui a proposé une solution ?
06:18Personne.
06:19Personne.
06:19Mais je vais vous dire.
06:20Attendez.
06:21Moi, je pense que même
06:22si vous voulez,
06:23les politiques se cachent.
06:24Il y a une élection présidentielle.
06:26On ne veut pas qu'il y ait de bavures.
06:27On ne veut pas qu'il y ait de morts
06:28dans ce genre de manifestations.
06:30Ce qu'on peut comprendre
06:30bien qu'il y en ait deux.
06:31Il y en a eu deux.
06:31Mais surtout pas parmi les manifestants.
06:34Surtout pas parmi les pilleurs.
06:35Donc, on ne prend pas de risque
06:36quand on est candidat à la présidentielle.
06:38Et après, je passe la parole aux policiers.
06:39Les policiers, malheureusement,
06:40ne se font pas assez peur.
06:41Deuxièmement, les solutions.
06:43Moi, j'en ai des solutions,
06:44mais elles sont tellement radicales
06:45que les conséquences seraient inacceptables
06:46à assumer par le monde politique.
06:49Malheureusement,
06:50parce que ça demande une dose de courage.
06:52Je ne leur reproche pas forcément par nature,
06:54mais ça demande le courage, en tout cas,
06:57d'assumer les conséquences de ces actes.
06:58Et puis, troisièmement,
07:01le problème,
07:02c'est que personne n'arrive
07:03à analyser froidement ce qui se passe.
07:05Ce n'est pas simplement des bandes de voyous.
07:06C'est l'épisode 2
07:07après ce qui s'est passé avec Naël.
07:09Et ce qui s'est passé ce week-end,
07:10eh bien, on va être amenés,
07:11malheureusement, à le revoir.
07:13Aujourd'hui, il y a encore
07:14le prétexte du football.
07:15On en parlait tout à l'heure
07:15avec Grégory Joron.
07:16Demain, il n'y aura plus aucun prétexte.
07:18Ils se donneront rendez-vous.
07:19Venez, on va tout casser.
07:20Et ce sera comme ça.
07:21Et encore une fois,
07:22on sera démunis.
07:22Et ça arrive déjà régulièrement
07:23pour Halloween,
07:24le Nouvel An,
07:25le 14 juillet,
07:25on le rappelait tout à l'heure.
07:26Écoutons juste quelques réactions
07:27de Français après ces violentes.
07:30Il y a quand même une petite déception.
07:32Parce qu'on sait que ce n'est pas
07:33les vrais supporters de Paris Saint-Germain
07:34qui ont fait ça.
07:35Que les vrais supporters,
07:37on veut fêter ça
07:38dans un bon moment,
07:39tous ensemble.
07:40A gâcher, non.
07:41Parce que la fête était belle.
07:44Tous ceux qui respectent,
07:45il n'y a pas de souci.
07:46De casser, c'est dommage.
07:47Parce qu'eux,
07:48ils n'ont rien à voir
07:49dans les casses, en fait.
07:51En fait, justement,
07:52il faut fêter
07:52cette victoire
07:54au lieu de casser.
07:55Donc, c'est vraiment dommage
07:56pour les autres.
07:57En fait, par rapport aux dégradations,
07:58je trouve aussi
07:58que c'est un peu dommage.
07:59Parce que, franchement,
08:00nous, les vrais Parisiens,
08:01on est là pour fêter ça tranquillement.
08:02Nous, on était au parc.
08:03On était là, on était heureux,
08:04on était contents.
08:05Mais il y a des dégradations
08:06par la suite, tout ça.
08:07Nous, franchement,
08:08ça nous fait un peu mal.
08:08S'ils sont capables de ça,
08:10est-ce qu'on peut dire
08:10qu'ils ne sont pas capables
08:11de plus aussi ?
08:12Donc, il faut faire attention.
08:14Et c'est vrai que les CRS
08:15ont fait quand même du bon travail.
08:16Donc, je pense que c'était bien encadré.
08:18Voilà pour ces réactions
08:19reconnues par Anaïs Baucher.
08:21On ne s'arrête pas avec du hockey.
08:22Pardon ?
08:23Ça ne m'arrête pas
08:24quand c'est du hockey
08:24ou du golf.
08:26Ah oui, vous faites
08:26les comparaisons sur les sports.
08:27Je crois que ce n'est pas
08:28une question de sport.
08:29Ah oui ?
08:30Je crois que ce n'est pas
08:30une question de sport.
08:31C'est un prétexte.
08:32C'est un prétexte.
08:32Oui, quand il y a du judo,
08:33c'est marrant que ça se passe.
08:34Non, mais c'est un prétexte.
08:36Gégory Joron,
08:36est-ce qu'il faut se résigner ?
08:37Est-ce qu'il y a un schéma
08:46que ça fait beaucoup ?
08:47C'est presque tous les effectifs.
08:48On ne pourra pas faire ça.
08:49Chaque fois, ça a été fait
08:50pendant les jours.
08:51Moi, je pense qu'il y a des choses
08:51évidemment à améliorer.
08:53De toute façon,
08:53Laurent Niaz a dit au départ
08:54que ce n'était ni un échec
08:57ni une réussite.
08:58Donc, ça veut dire
08:58que c'était plutôt
08:58une copie moyenne.
09:00Globalement, ça veut dire
09:01qu'on peut améliorer
09:01plein de choses.
09:02Oui, je pense que peut-être
09:04que le dispositif n'était
09:04pas assez souple,
09:05pas assez réactif.
09:06Peut-être qu'on a mis
09:07trop de gens figés
09:08devant des vitrines
09:10parce qu'on voulait absolument
09:11éviter justement les pillages
09:12et que finalement,
09:13en les laissant figer,
09:14quand la situation se dégrade,
09:15on a du mal à se réadapter.
09:17C'est peut-être
09:18ce qui s'est passé.
09:19Je pense que ça nécessite
09:20de toute façon
09:21un rétexte.
09:22Mais quand je dis ça,
09:22ce n'est pas...
09:23Un rétexte,
09:23un retour sur l'expérience.
09:26Mais c'est important d'avoir...
09:26Mais peut-être qu'ils sont
09:27trop nombreux aussi.
09:28Vous pouvez mettre
09:286 000 policiers à la fin.
09:31Il y avait 6 000 policiers
09:32dans Paris.
09:32Mais il change le nom
09:33de doctrine.
09:33Vous l'avez rappelé ?
09:34Laissez terminer Grégory,
09:36s'il vous plaît.
09:37Laissez terminer la police.
09:38C'est le politique
09:38qui est sous-derrière.
09:39Je pense qu'en fait,
09:40on a un peu désarmé la police,
09:42alors on va parler psychologique,
09:44ne serait-ce qu'en termes
09:44de matériel.
09:45Aujourd'hui,
09:46on a des moyens intermédiaires
09:47qui ne sont plus adaptés.
09:48On a une capacité opérationnelle
09:49en milieu dégradé
09:50qui semble un peu aussi démunie.
09:52Quand vous faites
09:53l'effet ciseau de ça,
09:55ça peut en effet
09:56amener ce genre de difficultés.
09:57Donc je pense que non,
09:58il ne faut pas se résigner.
09:59Forcément,
10:00on peut et on doit faire mieux.
10:01Je pense que le volume
10:02de policiers,
10:03il était quand même
10:04assez conséquent.
10:05Et donc,
10:05c'est peut-être
10:06la réaction.
10:08Mais le vrai problème,
10:10c'est surtout
10:10les quelques milliers,
10:12je le redis,
10:13de décérébrés.
10:14Je ne sais pas
10:14comment on peut les qualifier,
10:16mais en tout cas,
10:16extrêmement dangereux.
10:17Mais ils ne sont ni décérébrés,
10:19ni dégénérés,
10:19ni rien malheureusement.
10:20C'est la jeunesse française.
10:21Par contre,
10:22la réalité,
10:22c'est qu'ils sont dangereux.
10:23Alors,
10:23Rachel Kahn n'a pas parlé.
10:24La jeunesse.
10:24Ce n'est pas la jeunesse française.
10:25Rachel Kahn.
10:26Une partie.
10:27Il y a cette violence physique.
10:30On en parle,
10:31on en a parlé.
10:32Moi, je trouve
10:32que ce week-end
10:34était détestable en fait.
10:35entre l'antisémitisme,
10:37entre ces violences-là,
10:40mais aussi avec la violence symbolique.
10:42Pour moi,
10:42c'est la promotion du Qatar
10:44sur ce maillot.
10:46Et je suis désolée,
10:47je trouve qu'on n'en parle pas assez,
10:49que le président de la République
10:52remercie le Qatar
10:54avec l'ensemble
10:56de ces personnes en plus
11:00qui font tant de mal
11:01avec ce flocage de maillots
11:05au regard de ce que peut faire
11:06le Qatar
11:07et du financement
11:09de certaines idéologies morbides.
11:11Pour moi,
11:11ça a été aussi une vraie violence.
11:12On va faire une petite pause.
11:13On s'en trouve dans un instant.

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