00:00On va avancer, je vous avais dit qu'on allait écouter le témoignage de deux jeunes femmes dont l'une raconte comment elle a été agressée le soir de la finale.
00:07C'est vrai qu'il s'agit d'une agression physique, il y a eu aussi un certain nombre d'agressions sexuelles, ça aussi ça a été un peu passé sous silence au début.
00:14On écoute ce témoignage.
00:16Alors Céline, qu'est-ce qui était arrivé samedi soir ?
00:18Eh bien samedi soir nous étions à la terrasse du Grand Carnot, l'avenue Carnot, et nous étions tranquillement en train de regarder le match en terrasse avec les enfants, les copines, les copains.
00:30Et au moment de payer, avant la fin du match, il y avait une super ambiance avec des jeunes, des moins jeunes.
00:36Évidemment, une super ambiance.
00:38Et au moment de partir, je me suis pris une chaise que je n'ai pas vue venir.
00:42Et là c'est parti complètement en brille.
00:44Et là d'un coup ça a été le saccage.
00:47Alors après je suis rentrée chez moi, et ils ont saccagé le Carrefour Market en bas de chez moi.
00:55On va le montrer le Carrefour Market ?
00:56Et comme je filmais, j'ai eu des tirs de mortier.
00:59J'ai eu des tirs de mortier parce que tu les as filmés ?
01:04Oui.
01:04Et donc j'ai eu la peur de m'aglure autrement que ma fille ne dormait pas à la maison parce qu'elle aurait été terrorisée.
01:09Et on a pensé qu'ils allaient rentrer dans l'immeuble.
01:11Il y a plein de voisins qui ont été cambriolés.
01:15Ils rentraient dans les immeubles, ils ont terrorisé le quartier.
01:19Merci à Poulot.
01:20Voilà pour cette jeune fille.
01:21Je précise pour nos auditeurs qu'elle a un oeil au beurre noir.
01:23J'ai vu, il y a eu aussi une vidéo qui circule de deux jeunes filles dans une voiture dont les vitres ont été cassées.
01:31Les filles ont été sorties, on leur a arraché leur sac à main, etc.
01:36Et effectivement d'autres vidéos de jeunes filles qui disent qu'elles ont été aussi agressées sexuellement.
01:41C'est terrible en fait, c'est terrible.
01:43On ne peut plus sortir dans la rue et on ne peut pas les faire de finale.
01:47On ne peut plus s'organiser.
01:50Je crois.
01:51Le Musée d'Intérieur a parlé de barbares.
01:52Les barbares, ce n'est pas un mot comme ça lancé en l'air.
01:54Ça veut dire quelque chose.
01:55Les invasions barbares, ça a une définition très précise.
01:58Et en l'occurrence, c'est des rasiats, c'est ce qu'on a vu, c'est des magasins, etc.
02:00Et des viols.
02:01Ou des agressions de femmes.
02:03Et ce n'est pas du tout la première fois.
02:06J'allais dire, il faut s'y habituer.
02:07Non, évidemment, on ne s'y habituera jamais.
02:08Mais par contre, si on vit ça et qu'on n'indique pas ce phénomène-là, ça continuera exactement de cette manière-là.
02:13Pierre Vermeurene, le mot barbare qui a été choisi par Bruno Retailleau, c'est le mot qui convient, selon vous.
02:19Les invasions barbares, on le rappelle, c'était des tribus venus de l'Est.
02:23Les Hains, les Visigoths, les Ostrogoths qui déferlaient sur...
02:28Les barbares, c'est les gens de l'extérieur.
02:29Voilà, c'est l'étranger.
02:30C'est les gens de l'extérieur, c'est les gens d'une autre civilisation.
02:33Donc, on peut appliquer ce mot dans bien des contextes.
02:35Là, ce qui est certain, c'est que ça rappelle d'abord ce qui s'était passé au Stade de France, je crois.
02:41Et Cologne, parce que tout le monde a fait ces événements.
02:45Si vous voulez, c'est des jeunes gens qui vivent dans des quartiers,
02:48notamment les quartiers, entre guillemets, islamisés,
02:51parce que ce n'est pas la question de l'islam,
02:52c'est la question de l'ordre que font régner les frères musulmans sur des quartiers
02:55et qui sont habitués à ne jamais voir de jeunes filles en jupe,
02:59pour le dire très simplement.
03:00S'ils ne sortent pas de leur quartier, ils n'en voient pas puisqu'elles ne peuvent pas circuler.
03:03Et tout d'un coup, ils changent de monde, donc.
03:05Ils arrivent dans Paris et là, ils voient.
03:07On a entendu, moi, ce qui m'a frappé,
03:08c'est qu'à propos, justement, des jeunes filles
03:11qui ont été sorties de leur voiture,
03:13ils ont interrogé un jeune.
03:15Il dit, enfin, elle était en mini-jupe.
03:18Donc, qu'est-ce qu'elle faisait en mini-jupe ?
03:19Terrible.
03:20Et là, évidemment, c'est le choc des mondes, pour le coup.
03:22Alors, je ne sais pas si le mot est bon,
03:24parce qu'est-ce qu'il excite, peu importe.
03:26Mais en tout cas, c'est un choc des mondes.
03:27Et c'est ça qui est assez terrifiant.
03:29Et c'est ça dont il faut prendre conscience.
03:30Parce que là, il y a des discours à tenir,
03:31notamment à l'école.
03:32Bien sûr.
03:33Gauthier.
03:33Non, mais il vaut mieux dire que c'est des barbares
03:35que des anglais.
03:36Oui.
03:37Edwin Tétraud, là-dessus.
03:37Non, je veux dire qu'il y a trois mots définitifs,
03:40quand même, particulièrement républicains.
03:42Et je ne sais pas si c'est le mot de la fin,
03:43c'est le champion, mon frère,
03:46prononcé par le président de la République.
03:48C'est indépassable,
03:49en termes de déconnexion avec la réalité,
03:52avec le pays, avec le...
03:55C'est une citation.
03:55Il cite un joueur, il y a bien, entre guillemets...
03:57Oui, je n'ai pas entendu...
03:59Il leur croit à son compte.
04:00Non, mais là-dessus, on a essayé...
04:01Et la deuxième chose, je vais terminer.
04:03OK, je reprends.
04:04Certains ont essayé de minimiser le champion de mon frère
04:05en disant, c'est en effet la citation de Marquinhos,
04:07qui est le capitaine du Paris Saint-Germain,
04:08qui est un brésilien, qui est un chrétien, etc.
04:11Mais en fait, moi, je trouve ça presque pire
04:13que Marquinhos utilise cette formule,
04:16parce que c'est un brésilien,
04:17c'est un joueur très touchant.
04:19Déjà, c'est le capitaine courage du PSG,
04:20il l'a là depuis dix ans.
04:22Et en fait, c'est quelqu'un qui est arrivé en France
04:23et qui a voulu apprendre le français.
04:24Et moi, ce qui me frappe et qui me fait de la peine,
04:26c'est qu'il a appris le français du vestiaire du PSG,
04:29qui est un français, entre guillemets,
04:31un parler racaille, c'est-à-dire champion de mon frère.
04:32Quand il a décidé de s'assimiler au vestiaire du PSG,
04:34il est devenu comme eux, en fait.
04:36Je trouve ça presque pire que ça vienne de lui.
04:38Après, je vous le raconte,
04:39parce que moi, je parle parfaitement à l'arabe,
04:43et franchement, par exemple, c'est culturel.
04:46On dit mon frère Roya.
04:47Ce n'est pas du tout péjoratif ou bien islamique.
04:51Non, mais je nuance.
04:53Ce n'est pas un langage châtié, on va se dire.
04:55Oui, et puis ça n'a rien à voir non plus avec les frères musulmans,
04:58les choses comme ça, c'est ma soeur, mon frère.
05:00C'est plutôt une forme de jeunisme,
05:03en l'occurrence, du président de la République.
05:04Oui, voilà.
05:06Je vois André Valigny lever les yeux au ciel.
05:09Ça vous révulse ?
05:10Ça ne m'a pas révulsé,
05:12mais ça m'a confirmé dans l'idée
05:14que Macron en fait toujours trop.
05:16Il se croit toujours obligé d'en faire des tonnes.
05:18Là, il a voulu jouer le supporter du PSG.
05:21Ce n'est pas son rôle.
05:21Il est président de la République.
05:23Il n'avait pas affaire à ce tweet,
05:24chantier à mon frère.
05:25C'est comme quand il est allé sur le terrain.
05:26Avec Mbappé.
05:27Voilà, exactement.
05:28Pour moi, c'est du même ordre que ça.
05:29Mbappé ne l'a pas calculé.
05:31Je voudrais juste qu'on m'écoute.
05:32Le dernier témoignage que je voulais vous soumettre,
05:34c'est Reda Bellach,
05:35qui est porte-parole du syndicat de police unité Ile-de-France.
05:38Il était hier chez nous,
05:39il était extrêmement touchant,
05:40notamment sur le fait qu'on cherche des excuses
05:43à ces jeunes qui ont brûlé
05:45certains quartiers de Paris et d'autres villes.
05:47Écoutez-le.
05:47Moi, ce qui me désole,
05:50c'est qu'au bout de tant d'années,
05:52on peut donner une première chance,
05:54deuxième chance.
05:54Ok, d'accord.
05:55Je viens des quartiers aussi.
05:57On n'est pas...
05:59Il faut être meilleur que les autres.
06:01Même en étant policier,
06:02on me refusait de me donner un appartement.
06:04Mais voilà, c'est la réalité.
06:06Mais au final,
06:07à un moment dans la vie,
06:08il faut se battre.
06:09Il faut arrêter de se victimiser.
06:11Et là, en fait,
06:12samedi et dimanche,
06:14on a vu le résultat final.
06:15C'est-à-dire, voilà,
06:16on met les Arabes, les Noirs,
06:20on est passé...
06:20Enfin, les gens...
06:21J'ai dit on, parce que bon, je ne suis pas...
06:22Voilà.
06:23On est passé encore pour les gens qui sont mauvais.
06:25Et malheureusement, c'est terrible.
06:27Mais dans les quartiers, c'est comme ça.
06:29C'est avec eux,
06:30avec ces jeunes-là,
06:31qui ont brûlé Paris,
06:32avec qui on a des problèmes.
06:33Parce que, voilà,
06:34il y en a certains qui les victimisent.
06:36Ils ne sont pas en capacité
06:37d'avoir une éducation correcte.
06:38Pour le bon sens de Redabella, de Jeune Aïma.