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  • 01/06/2025

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00:00Il est 19h15, Emmanuel Macron est encore en train de s'exprimer à l'Elysée, entouré des joueurs du PSG, du président du PSG également,
00:08qui a confié qu'il avait dormi avec le trophée tellement il était ému de l'avoir récupéré, 14 ans de travail, disait-il, pour en arriver là.
00:16Emmanuel Macron qui a commencé, je voudrais qu'on commence par écouter les mots du président, son discours,
00:22par condamner fermement les actes odieux hier, les affrontements odieux qui se sont produits en marge de la victoire du PSG.
00:30On se retrouve évidemment dans un moment de joie, de victoire qui est formidable,
00:36mais rien ne peut justifier ce qui s'est passé les dernières heures dans la capitale et dans le pays. Rien.
00:43Les affrontements violents qui se sont tenus sont inacceptables, avec un bilan lourd, deux personnes sont mortes,
00:50une trentaine de policiers, plusieurs sapeurs-pompiers ont été blessés.
00:54Ces incidents sont très graves, ils sont inacceptables, et ils ont privé beaucoup trop de nos compatriotes,
01:01de ce qui aurait dû être un moment de bonheur et d'insouciance.
01:04Et donc je vous le dis, la réponse de l'État sera à la hauteur, nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacable.
01:11Le football, ça n'est pas cela.
01:13Et je vais peut-être rappeler les chiffres de mort, donc le chef de l'État l'a rappelé.
01:17C'est 491 interpellations, 392 à Paris sur ce total, 200 gardes à vue en cours à Paris,
01:25des véhicules brûlés, porte de Saint-Cloud, ce n'est pas très loin de la porte d'Auteuil,
01:30porte de Saint-Cloud, c'est la sortie du Parc des Princes pour ceux qui n'habitent pas à Paris,
01:35des bus saccagés, des voitures incendiées.
01:38Je dois vous dire que moi je suis complètement atterrée, parce que nous on l'a vu, on est tous passés,
01:42alors Paul Melin me disait, là il arrive de l'aéroport, vous disiez c'est déjà, là au moment où on parle, c'est déjà le bazar.
01:47C'est déjà le bazar sur la circulation, vous avez déjà des klaxons, des drapeaux, des routes qui sont bloquées, etc.
01:52Oui mais vous savez le problème c'est que c'est bien ce qu'on a vu hier soir,
01:55c'est que parfois entre la joie, la liesse et après le chaos, la pagaille et les accidents,
02:01il y a parfois, si vous voulez, une question de gradation.
02:03Donc je me méfie et je partage les mots du Président de la République,
02:06quand on parle de joie, quand on parle de liesse, ça ne ressemble pas à ce qu'on a vu hier soir, la joie et la liesse.
02:11La joie et la liesse, ce n'est pas de saccager des grands magasins sur les Champs-Elysées pour les piller,
02:15ce n'est pas d'aller tout casser, d'aller s'en prendre aux forces de l'ordre et de détruire des abribus,
02:19je n'appelle pas ça la joie.
02:20Les chiffres sont quand même deux morts en marge des festivités et ce soir ça recommence.
02:24Ce soir ça recommence puisque là, peut-être dans une moindre mesure,
02:27mais ce soir ça recommence puisque la coupe aux grandes oreilles arrive au Parc des Princes,
02:30donc toujours dans ce secteur.
02:31Alors je peux vous dire, moi je vais vous dire, Véronique Jacquier,
02:36aux alentours de 21h, 21h30, mais pardon, on ne se sentait pas du tout en sécurité
02:41et en traversant ces quartiers, la porte de Saint-Cloud, la porte d'Auteuil, pardon.
02:44Qui sont des quartiers très tranquilles d'habitude.
02:46Qui sont des quartiers très tranquilles d'abord, il y avait des fumigènes,
02:48il y avait du monde partout, des gens qui étaient alcoolisés,
02:51déjà, déjà, rien qu'au début du match, au coup d'envoi du match,
02:55il y avait une espèce de tension dans Paris qui n'était pas du tout, du tout, du tout agréable.
03:00Je ne vous raconte pas ce matin, les poubelles cramées, enfin vous...
03:03Les conséquences le lendemain et ceux qui nettoient et qui ramassent.
03:05Ceux qui nettoient, ceux qui ramassent et les conséquences,
03:08une trentaine de forces de l'ordre blessées, Véronique Jacquier.
03:10Oui, sept pompiers également blessés.
03:12Écoutez, moi je trouve que le chef de l'État a un ton bien trop léger par rapport à la situation.
03:17Quand il nous dit la réponse de l'État va être à la hauteur,
03:20moi j'attends toujours la réponse de l'État.
03:22En ce qui concerne les émeutes de 2023, on a mis la poussière sous le tapis.
03:26La réponse n'est évidemment pas que sécuritaire, policière et pénale,
03:30elle est aussi civilisationnelle.
03:32On voit que nous avons le même profil d'ailleurs d'émeutiers, disons les mots,
03:37moi j'appelle ça des émeutiers, des gens qui viennent pour casser, pour piller,
03:41pour cambrioler aussi, on en parle trop peu,
03:43mais il y a des personnes qui se sont fait cambrioler d'une façon extrêmement violente dans Paris.
03:47Donc franchement, on a vraiment le sentiment que c'est une violence gratuite,
03:51une violence inouïe de la part de gens qui n'aiment pas la France,
03:54parce que quand vous voulez faire la fête, vous la faites d'une façon bonne enfant.
03:58Et puis il n'y a pas eu que Paris, attention, c'est pour ça que j'ose faire le parallèle avec les émeutes de 2023.
04:04Il y a eu Dijon-Pau, il y a eu des pillages à Nantes et à Lorient,
04:08il y a eu Mulhouse-Fécamp-Grenoble, il y a eu un accident de la circulation qui a quand même fait 4 blessés graves.
04:14À Dax, il y a eu un mort, un jeune de 17 ans, poignardé d'un coup de couteau.
04:18C'est toute la France, encore une fois, qui est constellée de cette violence qui est maintenant endogène,
04:26enfin qui est dans nos gènes, c'est-à-dire qu'elle est intrinsèque à ce que nous vivons,
04:30parce qu'il y a des gens qui ne veulent plus faire France, je suis désolée,
04:34qui ne veulent plus vivre avec les autres.
04:36On avait l'impression hier soir, quand vous dites qu'il y avait une impression de malaise et d'insécurité,
04:40qu'il y avait une espèce de France invisible qui se déployait,
04:43qui se déployait dans les rues de Paris,
04:46qui était aussi une façon de conquérir le territoire,
04:50de dire on est là et on n'aime pas ce que vous êtes et on vous le fait savoir.
04:56Mais pour moi, c'est exactement le même syndrome que les émeutes de 2023
04:59et le président de la République à l'époque n'a apporté absolument aucune réponse
05:03et là encore, il n'en apportera pas parce qu'il ne veut pas régler ce qu'avait dit
05:07l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, de France face à face.
05:12Nous y sommes.
05:13Je pense qu'il n'a pas le logiciel, il n'a pas le tempérament,
05:16il n'a pas la colonne vertébrale et la charpente pour régler ces choses-là.
05:21Et du coup, je peux vous dire que les Français sont inquiets et ont peur.
05:24Moi, tous les gens que je crois, c'est un vrai désarroi qui gagne la population.
05:28Oui, mais je suis d'accord au sens de sécurité nulle part.
05:31Et ça, c'est vrai, ça.
05:31Le discours est en train de changer, je suis peut-être un peu plus optimiste que vous,
05:34quand j'ai vu par le tweet de Bruno Retailleau qui dit
05:36des barbares, des barbares étaient, sont entrés dans Paris, dit Bruno Retailleau.
05:40Et d'ailleurs, ça lui a été vivement reproché, notamment par la gauche,
05:43qui lui a dit que ce terme avait un fond raciste, etc.
05:46Absolument pas.
05:47Des gens qui se comportent comme des barbares, ça n'a ni race, ni ethnie, ni je ne sais quoi.
05:50En tout cas, là, il y avait véritablement des hordes de gens
05:53qui se comportaient comme des barbares sur les Champs-Élysées,
05:56autour de la Place de l'Étoile, autour du Parc des Princes.
05:59Et Véronique l'a justement rappelé, dans un certain nombre de villes en province aussi.
06:02Donc, je pense qu'il faut évidemment voir cela.
06:04Et puis, il faut aussi le voir, voir la dégradation.
06:06Regardez, comparez les images d'aujourd'hui,
06:08par rapport aux images de la Coupe du Monde de 98.
06:11Là, il y avait de la liesse.
06:12C'est incomparable.
06:13Regardez les vidéos, les photos, vous aviez des marées de drapeaux tricolores
06:16sur les Champs-Élysées, des gens qui faisaient la fête.
06:18Il y avait des enfants, il y avait des femmes.
06:20Là, il n'y avait que des jeunes hommes, bizarrement.
06:21Il n'y avait pas d'enfants, il n'y avait pas de femmes dans ces scènes-là.
06:24Alors, où sont les féministes qui nous disent
06:26« Ah oui, il faut la parité ? »
06:27Ben là, il n'y avait pas la parité.
06:28Il n'y avait que des gars, des voyous, des racailles,
06:30mais il n'y avait pas de femmes.
06:32Donc, à un moment donné, si vous voulez,
06:33il faut aussi oser dire les choses.
06:35Je crois que Bruno Retailleau ose les dire.
06:36Et je crois que pour qu'Emmanuel Macron
06:38fasse son propos liminaire sur ce sujet-là,
06:41c'est véritablement que la situation était extrêmement grave.
06:44Parce qu'un président de la République,
06:45généralement, il salue la victoire de l'équipe
06:46et il ne fait pas de commentaires sur la sécurité.
06:48S'il l'a fait, c'est que lui-même
06:51a été peut-être surpris
06:52par l'ampleur de ce phénomène
06:54et par la violence d'hier soir.
06:55Alors, d'abord, je pense que le président de la République
06:57fait vraiment le service minimum.
06:59Donc, moi, je vais vous dire,
07:01quand j'ai vu le cortège qui commençait à défiler
07:03sur les Champs-Elysées,
07:04j'étais très mal à l'aise.
07:05J'ai pensé aux familles des deux morts.
07:07Eux, ils ne font pas la fête.
07:09Familles des policiers blessés,
07:11des pompiers blessés,
07:12de ce policier qui est également dans le coma.
07:15Ils ne font pas la fête.
07:16Je pense qu'il aurait dû avoir une minute de silence
07:18pour toutes ces familles endeuillées ou touchées
07:20avant le début du cortège.
07:22Et j'espère qu'il y aura quelque chose
07:23mardi à l'Assemblée nationale.
07:25Ça me paraît le minimum.
07:26Oui, je suis d'accord avec vous, Véronique Jacqui.
07:28Je suis d'accord avec vous, la situation, je pense.
07:30Et on va en reparler dans un instant.
07:31On va réécouter les mots de Bruno Retailleau
07:33et les filles qui s'en est donnée à cœur joie aujourd'hui.
07:35C'est incroyable.
07:36La réaction des insoumis.
07:37Non, mais les insoumis qui sont choqués
07:39parce que Bruno Retailleau parle de barbare.
07:41Mais vous avez vu ce qui s'est passé ?
07:43Ce n'est pas la réalité qui les choque, c'est Retailleau.
07:44C'est Retailleau.
07:44C'est incroyable.
07:45On va en reparler dans un instant,
07:46mais si vous le permettez,
07:47on va rejoindre Cyril Delamoridry
07:49qui se trouve,
07:50elle n'est pas très loin de l'Elysée.
07:52Emmanuel Macron vient de finir son discours.
07:55Après, je sais que vous devez partir du côté du Parc des Princes.
07:57Ah ben oui !
07:58Eh ben oui, parce que les joueurs y vont, eux.
08:00Donc, on va vous suivre
08:01et vous allez nous faire vivre la soirée des joueurs,
08:03Cyril Delamoridry.
08:05Donc, Emmanuel Macron qui vient tout juste de finir son discours.
08:09Des images exceptionnelles à l'Elysée
08:12parce que le président de la République
08:14est en train de tenir la coupe aux grandes oreilles
08:17avec Nasser Al-Raifi et Marquinhos.
08:19Ils l'ont soulevé comme s'ils étaient dans un stade.
08:21Sauf que là, on est vraiment dans la salle des fêtes de l'Elysée
08:24avec tous les joueurs qui portent et arborent ce maillot
08:26champion d'Europe 2025.
08:29Emmanuel Macron qui a parlé quelques secondes
08:32à Presnel Kipembe,
08:34alors qu'il y a Rachid Adati juste derrière lui,
08:36en félicitant les joueurs du Paris Saint-Germain
08:38et notamment Presnel Kipembe.
08:40Tu reviens quand tu veux.
08:42Tu nous apportes des titres, a dit Emmanuel Macron
08:44parce que Presnel Kipembe, il y a quelques années,
08:46a été champion du monde avec l'équipe de France
08:48et donc il connaît bien l'Elysée.
08:49Il a eu des mots, le Président de la République,
08:52assez juste sur l'équipe et sur ce collectif.
08:55C'est-à-dire qu'ils ont bâti vraiment une magnifique formation
08:58où les joueurs se battent les uns pour les autres
09:00sous la férule de Luis Enrique.
09:03Il a eu le Président à mots pour chaque joueur,
09:06pour Marquinhos, pour Hakimi,
09:08mais aussi pour Luis Campos qui est le directeur sportif.
09:11Ça a été vraiment un moment de fête
09:14qui se poursuit pour le moment à l'Elysée.
09:18Et puis on rappelle que le Président,
09:19évidemment, a condamné, vous l'avez dit il y a un instant,
09:22les violences en marge de ce match de football
09:25qui a été, en tout cas à Munich, éblouissant.
09:28Voilà, à Munich éblouissant,
09:29à Paris, ça l'était beaucoup moins.
09:31Et à Milan, il ne s'est rien passé,
09:33c'était très calme.
09:34Oui, mais à Milan, ils ont perdu.
09:35Oui, ça aurait pu déborder, d'accord.
09:38Même chez nous, s'ils avaient perdu,
09:39il aurait peut-être pris la pagaille.
09:40Non, mais attendez, vous rigolez.
09:42Si le PSG avait perdu,
09:43nous aurions vu les mêmes scènes hier soir.
09:46Ce sont des gens qui sont venus pour casser,
09:48tout simplement.
09:49Quand on dit supporters du PSG,
09:50non, je suis désolée,
09:51ce n'est pas des supporters du PSG.
09:53Non, non, non, ce sont des casseurs.
09:54Ce sont des casseurs et ce sont des...
09:55Non, mais...
09:56Pascal, que moi j'ai vécu il y a quelques années,
09:58pour l'un des premiers titres du PSG de l'ère Qataris,
10:02c'était au Trocadéro.
10:03Et pour l'image,
10:04on avait voulu rassembler tous les joueurs
10:06avec les supporters au Trocadéro
10:07pour avoir la Tour Eiffel juste derrière.
10:09On l'a fait une fois,
10:10ils ne l'ont pas fait deux
10:11parce qu'en fait, il y a eu de la casse,
10:13du pillage,
10:14des commerçants qui ont retrouvé
10:16leur commerce totalement vidé et cassé.
10:19Ça a coûté des millions d'euros aux assureurs
10:21et puis c'est évidemment inacceptable.
10:24Et il y a eu des scènes, effectivement...
10:26Moi, je me suis retrouvé avec des supporters
10:27et j'étais avec des journalistes.
10:29Ils sont arrivés allumant des fumigènes.
10:31Mon manteau a été à moitié percé.
10:34C'était très difficile de travailler.
10:36Donc c'est vrai qu'il y a des personnes
10:37qui viennent de banlieue
10:39et qui ne sont pas là pour faire la fête,
10:40qui sont là pour mettre en difficulté
10:43les personnes qui veulent célébrer ces héros,
10:47qui vont quitter l'Elysée dans quelques minutes,
10:50les joueurs du Paris Saint-Germain.
10:51Mais c'est vrai que ça arrive trop fréquemment.
10:53Moi, hier, en quittant le Parc des Princes,
10:56ça s'est plutôt bien passé.
10:58Mais ensuite, ça a dégénéré, évidemment,
11:00dans les rues de Paris, malheureusement.
11:01Bon, Cyril Delarbe-Morinerie,
11:03vous vous dirigez vers le Parc des Princes.
11:04On vous recontactera, évidemment,
11:07dès que vous y serez.
11:09Ça y est, c'est terminé pour l'Elysée.
11:11On va continuer de suivre l'évolution, effectivement,
11:13des joueurs du PSG
11:14qui vont célébrer leur victoire
11:16avec leurs supporters.
11:17Alors, j'ai envie de dire les vrais,
11:18peut-être ceux qui sont au Parc des Princes.
11:19Ce soir, Jeanne Dotser,
11:21qui est maire du 8e arrondissement,
11:23Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police,
11:25seront mes invités aussi à partir de 20h.
11:28On va réécouter les mots d'Emmanuel Macron
11:31et de Bruno Retailleau dans un instant.
11:33Il est 19h27 sur Europe 1.

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