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  • 02/06/2025
Dans son édito du 02/06/2025, Paul Sugy revient sur les violences en marge de la victoire du PSG en finale de la ligue des champions. 

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Transcription
00:00Deux morts, plus de 200 blessés, dont 22 policiers, 7 pompiers.
00:04On me faisait remarquer que ce n'est pas le bilan d'un match de foot,
00:07c'est le bilan d'un attentat, ce genre de récapitulatif d'une actualité d'un week-end.
00:11Et c'est vrai que la scène de liesse de la parade des Champs-Elysées
00:14nous a à peine fait oublier que les joueurs paradaient sur des ruines,
00:18sur les vestiges d'une forme de guérilla urbaine
00:21qui a eu lieu pendant de longues heures tout au long du week-end.
00:23Alors l'idée que deux personnes dans le pays doivent mourir
00:25et tant d'autres être blessées simplement parce qu'une équipe de foot a marqué des buts
00:29est impossible à comprendre pour toute personne douée de raison.
00:33Et je me dis surtout que le sport a au fond progressivement perdu
00:37la fonction qu'il avait de canalisation de la violence sociale.
00:41Sociologiquement, l'histoire du sport c'est ça.
00:42On a institué le sport pendant les siècles pour civiliser progressivement les mœurs
00:46et parce que la rencontre sportive permettait de théâtraliser une violence
00:50qui n'avait plus lieu dans la guerre, dans les affrontements entre personnes.
00:53On assiste aujourd'hui à l'inverse, le sport est le prétexte pour un mouvement de décivilisation.
00:58Le ministre de l'Intérieur a parlé de sauvagerie ou de barbarie.
01:00Je crois que les termes sont justes.
01:02C'est exactement ce à quoi on a assisté samedi et soir, toute la nuit, samedi et dimanche.
01:06Alors certains ont une responsabilité aussi en jetant de l'huile sur le feu
01:10comme le député insoumis Antoine Léomant.
01:12Oui, il y en a qui sont quand même gonflés.
01:15C'est-à-dire que le député de la France insoumise Antoine Léomant
01:17qui, au prétexte qu'il était dans la rue avec certains de ses supporters
01:21que j'ose imaginer non violents et donc pris dans ce mouvement de guérilla urbaine
01:27et assistant à ces violences, a essayé de nous faire croire l'inverse
01:31de ce que tout le pays a vu sur les images qui ont été tournées par tout un chacun
01:35et publiées sur les réseaux sociaux.
01:37A savoir que c'était la police qui était responsable de ces violences
01:40et que c'était notamment la dispersion de gaz lacrymogènes
01:42dans les points chauds, les endroits où les hooligans et les casseurs
01:47étaient les plus violents, ce serait ça qui serait à l'origine de toutes les violences.
01:51On se demande jusqu'où est-ce que la France insoumise ira
01:54dans cette volonté de jeter de l'huile sur le feu
01:55et d'attiser tous les conflits à des fins purement électoralistes.
01:59Ça devient de plus en plus difficile de faire de belles fêtes populaires dans ce pays.
02:02Mais c'est ça le vrai sujet et ce dont on parle Romain
02:05parce qu'au fond on s'est habitué à voir des images de véhicules incendiés,
02:08de violences urbaines, elles sont déclenchées parfois par d'autres prétextes.
02:13Là c'est la fête et on se dit chaque année de Nouvel An en 14 juillet
02:17en passant par des célébrations sportives que faire la fête,
02:21une belle fête populaire, une fête spontanée comme ça peut être le cas
02:24lorsque chacun se précipite dans la rue, qu'on tire des feux d'artifice
02:27un peu dans la pagaille, on a l'habitude de ces images
02:30et elles ont pu exister avec l'esprit de confusion joyeuse
02:34qui peut régner parfois dans la rue quand on enfreint certaines règles
02:37mais qu'on garde une certaine limite.
02:39Là aujourd'hui ça n'est plus le cas, toutes les limites sont franchies
02:41et on se dit qu'effectivement la fête n'est plus possible,
02:43elle est gâchée, elle est prise en otage par ceux qui veulent se l'approprier
02:46qui d'ailleurs n'avaient commencé avant même que la victoire du PSG soit consommée.
02:50On se demande même si le score de leur équipe de foot était véritablement en jeu
02:54et en question lorsqu'il s'agissait de provoquer véritablement des scènes d'émeute.
02:58C'était ça l'objectif, ils y sont parvenus.
03:00Et c'est vrai qu'on a une pensée triste pour tous ceux qui auraient aimé pouvoir fêter dans la rue
03:05parce que la rue c'est aussi un endroit où on peut faire la fête,
03:07cette belle victoire sans avoir à risquer pour leur vie.
03:15Merci.
03:16Merci.

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