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  • 31/05/2025

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00:00Alors, moi j'ai une pensée aussi, et je le disais hier, et on va l'écouter,
00:04comme invitée la maire du 8ème arrondissement,
00:07donc les Champs-Elysées, et tout le secteur, évidemment, lui sont rattachés.
00:12Pardon, mais je pense aux commerçants, je pense aux restaurateurs
00:15qui ont été contraints de fermer et qui vont vivre dans la peur ce soir
00:17de voir leur vitrine dégradée et de voir leur magasin dégradé.
00:22Je ne parle même pas de la perte, parce qu'on est quand même sur un pont,
00:25un long pont, donc il y a du tourisme à Paris,
00:27de la perte financière pour ces commerçants, c'est insupportable.
00:33Je voudrais juste qu'on écoute la maire du 8ème, qui était mon invité hier soir,
00:38et qui redoute évidemment des violences ce soir.
00:40On a malheureusement vécu des situations graves, violentes, comme le 7 mai,
00:47donc oui, il faut prendre des dispositions, parce que, vous voyez, pour nous,
00:52le football est un sport populaire, il rassemble,
00:55donc il y aura des supporters qui sont fiers de défendre les couleurs de l'équipe gagnante,
00:59c'est quand même ce principe qui doit primer,
01:01mais malheureusement, il y aura aussi des casseurs,
01:04et notamment les jeunes ados qui ne viennent que pour vandaliser, que pour casser.
01:09C'est incroyable.
01:10Voilà ce que disait la maire, c'est terrible.
01:14Jules Torres.
01:14Moi, je suis très attaché aux droits de circulation,
01:18à toutes les libertés qui incombent notre société.
01:23Quand il y a ce genre d'événements, où il y a des restrictions de déplacement,
01:27des commerces qui sont obligés de se barricader,
01:30des menaces, des contraintes pour la liberté de chacun des administrés,
01:34qu'ils soient parisiens, franciliens ou français,
01:36c'est vrai qu'on peut le déplorer.
01:38Et ce que disait Nathan, je l'ai trouvé très intéressant,
01:41jamais, en effet, ces sportifs ne disent arrêter la casse, ça ne sert à rien.
01:46Mais de la même manière qu'il y a quelques semaines,
01:48il y a eu des échauffourées après un concert de Jules,
01:51je n'ai jamais entendu, en amont ou même après,
01:54dire attention, la casse, ça ne sert à rien,
01:56ce n'est pas la bonne solution.
01:57Et ça permettrait en plus qu'il ne soit pas fait,
02:00vous savez, l'amalgame qui est souvent fait,
02:03là, ce soir, s'il y a de la casse, ce ne sera pas des supporters.
02:05Ce sera juste des racailles qui auront décidé,
02:08c'est toujours la même chose.
02:09De foutre le dame, ce n'est pas du tout la faute des supporters parisiens.
02:13Je suis d'accord, mais dans ce cas-là,
02:14pourquoi les sportifs n'appellent-ils pas à la non-violence ?
02:18Ça veut bien dire que ce problème ne les dérange pas tant que ça.
02:21Parce qu'en politique, quand dans une manif,
02:24un dirigeant de parti lance une manifestation
02:26où il y a la moindre vitrine cassée,
02:29il condamne les débordements.
02:31Donc quand on ne condamne pas les débordements,
02:32c'est qu'on les cautionne.
02:33Le choix est assez binaire en la matière.
02:36Et permettez-moi juste de faire une réflexion,
02:37et puisque je gâche l'ambiance,
02:39j'assume ce rôle de rabat-joie jusqu'au bout.
02:41Mais qu'est-ce qu'une nation
02:42qui a comme grand moment de communion
02:44des moments sportifs ?
02:47Il y a eu des moments où la France était immense.
02:50Les grandes journées de jubilation fraternelle
02:54dans l'histoire de France au XIXe siècle,
02:57au XVIIIe siècle,
02:58au début XXe,
02:59ce n'étaient pas des événements particulièrement sportifs.
03:02Je pense que ça veut dire aussi quelque chose.
03:04Qu'est-ce qu'une nation
03:04où la fête suprême,
03:06le jour dont tout le monde se souvient en bien,
03:09c'est une victoire,
03:10une coupe du monde,
03:10avec une équipe.
03:11Il y avait donc 11 personnes
03:12qui étaient responsables de cette victoire,
03:13bravo à eux.
03:14Bon, et 60 millions de personnes
03:16qui regardent cette victoire à la télévision
03:18et qui n'y sont pour rien.
03:19Il y a quelque chose,
03:19il y a une forme de voyeurisme aussi,
03:21moi en tout cas,
03:22je suis un peu étranger à cela.
03:24Je ne sais pas,
03:25se réjouir d'une victoire
03:26dont on n'est pas responsable.
03:27D'une victoire qui n'est pas responsable.
03:28Pour le coup,
03:29l'équipe de France
03:30est la représentante
03:33du peuple français.
03:35Et à ce titre-là,
03:36on a beaucoup critiqué,
03:38par exemple,
03:39Kylian Mbappé
03:40lors de certaines conférences de presse
03:41qui, par exemple,
03:42pendant les législatives,
03:44prenaient des consignes de vote.
03:46Moi, ça me dérangeait.
03:47Pas parce qu'il n'a pas le droit
03:48en tant que citoyen,
03:49mais parce qu'il était capitaine
03:50de l'équipe de France.
03:50Et donc,
03:51il représente un petit peu
03:52tous les Français.
03:53Mais si on en est
03:55à n'avoir que des moments
03:57de jubilation
03:57après des événements sportifs
03:59qui nous coûtent cher
03:59comme les JO
04:00ou d'autres événements sportifs
04:01comme la Coupe du Monde,
04:02c'est aussi parce qu'on n'a plus rien de commun,
04:04qu'on n'a plus grand-chose à partager,
04:06qu'on est dans une société clivée,
04:08clivante,
04:09et que, malheureusement,
04:10on se regarde un petit peu tous
04:11les Français en chien de faïence
04:12et on n'arrive plus
04:13à avoir du commun
04:14et à partager
04:15des émotions ensemble.
04:16Donc, heureusement
04:16qu'il nous reste le sport.
04:18Je crois que le football
04:19en fait partie.
04:19Il y en a évidemment d'autres,
04:21mais justement,
04:21c'est aux penseurs comme Nathan
04:23et aux philosophes
04:23de réfléchir à la société de demain
04:25et à comment on pourrait avoir
04:27une société
04:27où on puisse se faire
04:28de la...
04:28Vous avez 4 heures, Nathan.
04:29...jubilé
04:30sans événements sportifs.
04:31Non, non,
04:32c'est tout à fait exact
04:34et c'est vrai qu'il faut y réfléchir.
04:36Il faut bûcher, là,
04:37sur le prochain livre.
04:38C'est maintenant que ça commence.
04:38Il faut bûcher, il faut bûcher.
04:40Il est 19h39 sur Europe 1.
04:41Avez-vous vu cette information
04:42à Sa Traoré
04:43qui est visée par une plainte
04:44pour violences aggravées ?
04:45C'est la militante antiraciste.
04:47Vous connaissez Sa Traoré ?
04:48Elle est suspectée
04:51dans le Val-de-Marne
04:52et une plainte
04:53qui a été déposée contre elle.
04:55En fait, tout a commencé
04:56par un différent
04:56entre deux enfants.
04:58Il y a l'attente d'un enfant
04:59qui était agressé
05:00et qui se serait approché
05:01de l'agresseur
05:01et l'agresseur l'aurait menacé,
05:04collé frontalement sa tête
05:05à la sienne,
05:06tu vas faire quoi ?
05:06Je tombe des nus.
05:08Et alors, figurez-vous
05:09que cet enfant
05:11qui met sa tête
05:12contre l'adulte
05:13et qui lui dit
05:13tu vas faire quoi ?
05:14L'agresseur serait,
05:16serait, serait,
05:17serait donc le fils
05:18de Sa Traoré
05:19qui serait intervenu,
05:20qui aurait menacé
05:22physiquement et verbalement
05:24l'attente de l'enfant
05:25qui lui aurait porté des coups
05:26et qui aurait tenté
05:27de l'étrangler.
05:28Voilà, en reprochant,
05:30voilà,
05:30et puis je vous passe
05:31les insultes.
05:32Elle aurait aussi
05:33appelé son mari après.
05:35C'est la faute de la police
05:36du coup, j'imagine ?
05:37Il y a forcément
05:38à un moment donné
05:38où dans l'histoire
05:39on savait que
05:39vous voyez qu'il y a
05:40sa Traoré quand même.
05:41Oui,
05:42que la famille Traoré
05:43et ça n'enlève pas
05:45le drame
05:45qu'ils ont vécu
05:46en 2016.
05:47Voilà,
05:50ils ont des méthodes
05:51bien souvent
05:52de racaille.
05:53Voilà,
05:53c'est les manifestations,
05:56c'est les insultes
05:57à la police,
05:58c'est parfois
05:58les attaques
06:00contre la police
06:01puisqu'il y a plusieurs
06:02des frères
06:02de Sa Traoré
06:03qui ont été
06:04dans des affaires
06:04justement de violence
06:06vis-à-vis des forces
06:07de l'ordre
06:07et de dépositaires
06:08de l'autorité publique.
06:10Madame Traoré
06:11ne peut pas s'empêcher
06:12à chaque fois
06:13qu'il y a
06:13une affaire
06:14un petit peu médiatique
06:15de ressurgir
06:15pour évidemment
06:16faire le commerce
06:17de...
06:18Voilà,
06:19tout le commerce
06:20qu'elle a construit
06:20autour de son image
06:21à elle,
06:22eh bien,
06:22elle ne peut pas
06:22s'en empêcher
06:23et bien souvent
06:24elle le fait
06:25sur le dos
06:25de nos forces de l'ordre,
06:26sur le dos
06:27de notre État,
06:28un État qui serait raciste,
06:29un État qui organiserait
06:31un État,
06:31un racisme systémique.
06:33Bon,
06:33en réalité,
06:35celle qui nourrit
06:35la société violente,
06:36c'est bien Sa Traoré,
06:37c'est bien ses proches,
06:38c'est bien elle
06:39qui divise la société
06:40mais au nom d'une idéologie
06:44d'ailleurs,
06:44d'une idéologie décoloniale
06:46qu'elle ne comprend pas
06:47tout à fait,
06:48je crois,
06:48ou en tout cas,
06:49elle est sans doute
06:49proche de ces personnes-là,
06:51instrumentalisée,
06:52mais voilà,
06:53ce que vous nous dites ce soir,
06:54Pascal,
06:55moi ne m'étonnacez pas,
06:56c'est assez guère,
06:56pardon.
06:56Nathan Levers.
06:58Alors,
06:59je commenterai l'événement
07:00avec encore la prudence
07:01parce que quand il y a une plainte,
07:02il y aura une enquête,
07:03il y aura une condamnation,
07:04le cas échéant,
07:05pour l'instant,
07:05c'est vraiment la première étape.
07:08C'est vrai que c'est un peu
07:08dans tous les éléments de violence
07:11qu'on commente au jour le jour,
07:13il y a un phénomène
07:14qu'on observe de plus en plus
07:16et c'est les profs
07:16qui le décrivent.
07:18Les parents d'élèves
07:19ou les parents d'enfants
07:20dans des parcs,
07:21quand leur enfant est pris
07:23dans un contentieux,
07:25que ce soit un contentieux
07:25avec un autre élève,
07:27que ce soit un contentieux
07:28avec un de ses copains
07:30de génération
07:32ou que ce soit un contentieux
07:33avec un prof,
07:34des parents qui ont tendance,
07:37disent les professeurs,
07:38à se montrer souvent
07:39de plus en plus agressifs
07:40en donnant raison
07:41comme ça à leur enfant.
07:42Il y a beaucoup de profs
07:43qui disent, par exemple,
07:44jadis,
07:45on mettait un zéro à un élève,
07:46il n'y avait pas de sujet.
07:47Et aujourd'hui,
07:48on a le service après-vente
07:49avec des parents
07:50qui viennent dire
07:50c'est injuste,
07:51c'est scandaleux, etc.
07:52Là, manifestement,
07:53dans l'histoire
07:53que vous racontez,
07:55ces deux enfants
07:55qui se bagarrent
07:56et quelqu'un,
07:57Assa Traoré,
07:58qui serait venu
07:59pour défendre
08:00coûte que coûte son fils
08:01en menaçant
08:02la personne d'en face.
08:04Récemment,
08:04nous commentions
08:05un fait divers
08:06où un enfant
08:07avait été tué
08:09et sa maman
08:10avait de mémoire
08:11craché ou giflé
08:12l'enfant
08:12au moment où
08:13il se faisait tuer.
08:14La maman de l'agresseur, oui.
08:15Exactement,
08:15la maman de l'agresseur.
08:16Et ce comportement des parents,
08:18il doit être aussi
08:20pointé du doigt.
08:22C'est-à-dire que
08:22la violence chez un enfant,
08:24elle naît rarement
08:25de nulle part.
08:26Alors,
08:26il ne faut pas réduire ça
08:27à une cause socio-économique,
08:30comme si c'était parce qu'il y avait
08:31de la pauvreté,
08:31ça enclenchait de la violence
08:32automatiquement.
08:33Ce n'est pas ça,
08:34ce n'est pas que ça,
08:35ce n'est pas que les jeux vidéo,
08:36mais c'est aussi pour beaucoup
08:37la violence des parents.
08:38Très souvent,
08:39la violence qu'on va exercer,
08:40c'est le fruit
08:40d'une violence subie.
08:41soit des enfants
08:42qui se sont fait battre
08:43par leurs parents,
08:44soit des enfants
08:44qui se sentent tout permis
08:46parce que quoi qu'ils fassent,
08:47leurs parents vont estimer
08:48qu'ils auront raison,
08:49qu'ils seront les victimes
08:50et qu'il faudra les défendre
08:51plus violemment encore
08:52qu'ils l'ont attaqué
08:53leur semblable.
08:54On est passé de l'enfant roi
08:55à l'enfant dieu,
08:56disaient certains psychologues
08:57aujourd'hui.
08:58C'est vrai.
08:59Et ça donne des enfants
09:00après qui évoluent
09:02d'une façon parfois catastrophique.
09:04Il est 19h44 dans un instant.
09:06On va retourner à Roland-Garros
09:08et service piolines sur Europe 1.
09:1019h44.
09:11Merci Jules Torres.
09:11Merci.
09:12Merci Nathan Devers.
09:13Merci Pascal.

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