Avec les vacances d'été qui approchent, zoom sur l'industrie du tourisme, qui ne s'est jamais aussi bien portée, avec une explosion des voyages depuis la fin du covid. Mais à quel prix ? Dans quelle mesure le surtourisme fragilise-t-il les destinations les plus prisées du globe ? Quels moyens les pays ont-ils à disposition pour lutter contre ce tourisme de masse ? Réponses avec Rémy Knafou, géographe, Professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Barcelone est l'une des villes qui symbolise le plus le surtourisme. Nos équipes se sont rendus sur place pour voir les moyens déployés par la municipalité, et bien sûr recueillir l'état d'esprit des habitants.
Enfin est-ce possible de sortir des sentiers battus, pour un tourisme plus responsable et authentique ? Jean-François RIAL, le président de Voyageurs du monde est notre invité et nous fait partager sa longue et riche expérience de baroudeur
Année de Production :
Barcelone est l'une des villes qui symbolise le plus le surtourisme. Nos équipes se sont rendus sur place pour voir les moyens déployés par la municipalité, et bien sûr recueillir l'état d'esprit des habitants.
Enfin est-ce possible de sortir des sentiers battus, pour un tourisme plus responsable et authentique ? Jean-François RIAL, le président de Voyageurs du monde est notre invité et nous fait partager sa longue et riche expérience de baroudeur
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00:00Générique
00:29Pourvu que ça dure, l'émission qui rend l'écho responsable sur Public Sénat.
00:33Aujourd'hui, avec les vacances d'été qui approchent,
00:35on vous parle de l'industrie du tourisme qui ne s'est jamais aussi importée
00:38avec une explosion des voyages depuis la fin du Covid.
00:41Mais à quel prix ?
00:42Dans quelle mesure le surtourisme fragilise-t-il les destinations les plus prisées du globe ?
00:47Quels moyens les pays ont à disposition pour lutter contre ce tourisme de masse ?
00:51Réponse dans quelques instants.
00:53Barcelone, c'est l'une des villes qui symbolise le mieux et le plus le surtourisme.
00:56Nos équipes se sont rendues sur place pour voir les moyens déployés par la municipalité
01:00et bien sûr recueillir l'état d'esprit des habitants.
01:03Enfin, est-ce possible de sortir des sentiers battus pour un tourisme plus responsable et authentique ?
01:08Le président de Voyageurs du Monde nous fera partager sa longue et riche expérience de baroudeur en fin d'émission.
01:13Et avec 1,4 milliard de voyages internationaux en 2024, le tourisme mondial n'a jamais été aussi florissant,
01:22ce qui est une très bonne nouvelle pour les économies locales,
01:24mais un peu moins pour la nature environnante et les habitants qui vivent sur place.
01:29Rémi Knafou, bonjour.
01:30Bonjour.
01:31Merci d'être avec nous sur Public Senna.
01:32Vous êtes géographe, professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
01:37spécialiste du tourisme, fondé et dirigé la première équipe de recherche française dédiée au tourisme.
01:43D'abord, le surtourisme, c'est quoi concrètement ?
01:46Parce que c'est une notion assez subjective, la surfréquentation d'un lieu.
01:50C'est une notion effectivement très subjective et on en parle depuis pas mal de temps de surfréquentation.
01:57Le mot surtourisme est relativement récent.
01:59Il a été créé en 2008 par des scientifiques et repris et popularisé
02:04par une plateforme américaine de diffusion d'informations sur les voyages qui s'appelle Skift
02:08et qui fait qu'ensuite les médias l'ont beaucoup repris à leur compte.
02:12Et le résultat, c'est que la situation de surtourisme, on en parle un peu trop souvent à tort et à travers.
02:19Alors cela dit, il y a quelques critères.
02:21J'en vois trois.
02:22Trois principes.
02:23Critères objectifs.
02:24Alors, relativement objectifs. Vous allez voir pourquoi.
02:27Le premier critère, c'est lorsque la présence excessive de touristes nuit à la conservation même du lieu,
02:33que ce soit un lieu de nature ou un lieu de culture.
02:36Un lieu de nature, par exemple, un parc national, un parc naturel.
02:39S'il y a trop de monde, trop de piétinement, trop de dégâts,
02:43ça nuit à la mission principale du parc qui est d'abord de conserver en état un milieu remarquable.
02:47Donc là, il y a des réponses.
02:50Les réponses sont même assez faciles.
02:51Quand c'est une autorité qui est compétente, qui gère un lieu,
02:54soit elle peut édicter une interdiction totale ou temporaire,
02:59soit le plus souvent une politique de quota.
03:01C'est ce qu'ont fait les dirigeants du parc national des Calanques,
03:06la Calanque de Sugiton, par exemple, qui était trop fréquentée à certains moments.
03:10Ils ont introduit la nécessité de réserver en ligne, gratuitement,
03:14certains jours de pointe et ça fonctionne.
03:15Alors, ça, c'est pour les lieux de nature.
03:18Pour les lieux de culture, on a les mêmes problèmes.
03:21Par exemple, la grotte de Lascaux, elle a été fermée il y a fort longtemps
03:25parce que c'était la laine même des visiteurs qui remettait en cause la conservation des gravures et des peintures rupestres.
03:31Et on a créé un substitut pour pouvoir accueillir quand même le public.
03:36Donc, si vous voulez voir la scène de Léonore de Vinci peinte dans un couvent à Milan,
03:42il faut vous y prendre plusieurs mois à l'avance parce que c'est très contingenté
03:45de façon à ce que cette peinture fragile soit respectée.
03:48Et ça, c'est le premier critère.
03:50Deuxième critère, qui est beaucoup plus complexe,
03:53parce que là, ça ne s'adresse pas à des espaces qui sont clos, fermés
03:56ou gérés par une autorité unique.
03:59C'est ce qui se passe dans des organismes complexes que sont les villes.
04:03Des villes touristiques ou touristifiées comme Venise,
04:06des métropoles touristiques comme Paris, Londres, etc.
04:08Ou dans certains quartiers, Barcelone, évidemment,
04:11on considère qu'il y a trop de touristes.
04:14Alors là, ce qui se joue, et là, on est souvent en véritable situation
04:18de surtourisme, c'est lorsque c'est l'acceptabilité même du tourisme
04:22par la société locale qui est remise en cause.
04:25C'est ce qu'on voit Barcelone, d'ailleurs.
04:26Alors, Barcelone, c'est le cas exemplaire,
04:28parce que c'est la première fois dans l'histoire du tourisme
04:32qu'il y a eu dans la rue des manifestations populaires
04:34de plusieurs milliers d'habitants pour s'élever,
04:36non pas contre le tourisme en général,
04:39mais certaines manifestations de tourisme inadaptées,
04:41certains comportements inadaptés,
04:43et puis surtout, la transformation assez systématique
04:46de tout un tas d'immeubles et d'appartements
04:48dans des quartiers anciens habités par des populations
04:52plutôt à bas revenus.
04:54Transformation en location touristique temporaire
04:56qui rapporte évidemment bien plus que le loyer à l'année.
04:59Ça fait deux critères, ça.
05:00Voilà.
05:01Alors, le troisième critère, c'est le plus subjectif des trois.
05:04C'est lorsqu'on considère effectivement
05:06que c'est la qualité même de la visite touristique
05:09qui est affectée par le trop gros nombre de touristes.
05:12C'est la plus subjective,
05:13parce que j'y ai cru à un certain moment
05:15et maintenant beaucoup moins en fréquentant beaucoup
05:18ces lieux très fréquentés.
05:20Ce que je constate,
05:21et j'étais à Venise il n'y a encore pas si longtemps,
05:24j'y vais très régulièrement,
05:25c'est qu'effectivement, il y avait beaucoup de monde,
05:27mais que les touristes n'avaient pas du tout l'air gênés
05:30par la foule.
05:31La plupart découvraient Venise pour la première fois.
05:33Visiblement, ils étaient émerveillés.
05:36Ils n'étaient pas surpris de voir du monde à Venise
05:38parce que personne n'est assez naïf
05:40pour penser qu'à la belle saison,
05:41on va être seul à Venise,
05:43sans compter qu'il y a encore des Vénitiens.
05:46Donc, je conçois tout à fait
05:49que certains soient défrisés par le grand nombre.
05:54Mais ceux qui sont défrisés, ils n'y vont plus.
05:56– Mais en quoi c'est mal, pardon, le tourisme de masse ?
05:58Parce qu'on peut dire que c'est un progrès,
06:00tout le monde a le droit à sa part de la découverte du monde.
06:02– Je suis tout à fait d'accord avec vous.
06:04C'est principalement mon analyse, effectivement aussi.
06:07Je ne trouve pas que…
06:08Enfin, le tourisme de masse, c'est ni bien ni mal.
06:11C'est un fait…
06:12Alors là, lui, c'est un fait objectif.
06:14C'est-à-dire que la population mondiale
06:16a dépassé les 8 milliards de habitants.
06:18Cette population-là, il y a une part croissante
06:20et c'est heureux dont le niveau de vie s'améliore.
06:22Et en particulier dans les pays en développement,
06:25l'un des critères les plus sûrs d'amélioration du niveau de vie,
06:28c'est l'accès aux vacances, aux loisirs, au tourisme.
06:31Et donc, il y a une part croissante de la population mondiale
06:34qui est sur le marché touristique
06:35et qui est de nature à saturer tout un tas de lieux touristiques.
06:40C'est notre lot maintenant sur Terre.
06:43– Pour éviter ces effets pervers du surtourisme,
06:46est-ce que la solution ne doit pas venir des poires publiques ?
06:49Et qu'est-ce qu'ils peuvent faire encore une fois ?
06:51On avait parlé de système de quotas dans les calanques de Marseille, c'est ça ?
06:55Voilà, qu'est-ce que les poires publics peuvent faire ?
06:59– La politique des États est de faire venir des touristes
07:02parce qu'on leur reprocherait.
07:04Et des touristes, par tous les moyens, y compris de très loin,
07:07ce qui n'est pas bon pour le bilan carbone.
07:09Là où les choses pourraient se faire, effectivement,
07:11c'est dans l'évolution à partir aussi bien des pratiques des touristes eux-mêmes,
07:15prendre conscience, effectivement, de ce qu'il est souhaitable ou préférable de faire
07:19pour respecter l'habitabilité de la Terre,
07:22ou bien à partir des destinations elles-mêmes,
07:24qui peuvent, le cas échéant, voir les choses différemment,
07:27considérer qu'augmenter sans arrêt la capacité d'accueil n'est pas raisonnable.
07:32Or, c'est ce qui se fait dans la plupart des lieux touristiques,
07:34qui sont dans une fuite en avant perpétuelle depuis qu'ils ont commencé à exister.
07:41– Et si on augmente sensiblement les taxes de séjour,
07:43je sais que Venise l'a fait quand un site est menacé de surfréquentation.
07:47Est-ce que c'est efficace ?
07:49Est-ce que ça dissuade vraiment les touristes ou pas ?
07:51– Alors, l'initiative de Venise est une galéjade.
07:55C'est-à-dire qu'en tout cas, ça ne sert pas à réguler le flux.
07:58L'initiative de Venise, ça consiste à proposer,
08:01à imposer plutôt, certains jours de pointe, 54 jours dans cette année,
08:07une taxe pour les visiteurs à la journée.
08:09Parce que ce sont les visiteurs que personne n'aime dans les lieux touristiques.
08:12parce qu'ils encombrent, ils s'alissent et ils dépensent peu.
08:16Donc ceux-là, on ne les aime pas.
08:17Donc on va les faire payer.
08:19Mais ce qu'on a remarqué, et j'y étais à ce moment-là à Venise,
08:22c'est que la taxe n'était en rien dissuasive.
08:24D'abord parce qu'il y a une bonne partie des gens qui étaient là à la journée
08:27qui ne savaient même pas que la taxe existait
08:28et qui ont dû donc la payer plus cher
08:30parce qu'ils étaient sur place, ils n'avaient pas acheté à l'avance en ligne.
08:35Donc ça n'est pas dissuasif.
08:37Et par ailleurs, Venise continue d'augmenter sa capacité d'accueil.
08:40Donc ce que cherche à faire Venise, ce n'est pas réduire le nombre des touristes,
08:44c'est réduire le nombre des visiteurs à la journée, ce qui n'est pas la même chose.
08:47Donc il faut quelque part limiter la capacité d'accueil pour éviter le surtourisme.
08:52Parce qu'en fait, plus il y a de lits, plus il y a de touristes qui viennent,
08:56ça crée une espèce d'appel d'air.
08:58Ce sont les lits touristiques, c'est la capacité d'accueil qui fait les flux.
09:02Les gens vont là où ils peuvent trouver à se loger.
09:04Ils vont sur les littoraux, c'est là qu'il y a le plus de concentration touristique.
09:10En montagne, ils vont dans les vallées équipées,
09:12ils vont dans les grandes métropoles, c'est là que sont les grandes capacités d'accueil.
09:16Comment on fait concrètement pour limiter ?
09:18Quelles sont les villes d'ailleurs qui ont pratiqué ça ?
09:19Le problème est que la plupart des lieux touristiques ont un double langage.
09:24C'est-à-dire qu'en parole, ils aimeraient bien dire qu'elles sont plus ou moins dans un tourisme durable,
09:31mais en pratique, elles continuent inexorablement à augmenter les capacités d'accueil.
09:36C'est là qu'est la difficulté, voire l'hypocrisie de certaines pratiques du tourisme dit durable.
09:41Il y a des villes qui ont pratiqué justement cette limite dans les capacités d'accueil ?
09:47Il y a des villes qui commencent à le faire.
09:52Amsterdam, par exemple, a pris le problème à bras-le-corps
09:55et le nombre de lits d'hôtels est maintenant tout à fait contingenté.
10:00C'est-à-dire qu'on ne crée plus de nouvel hôtel si on n'en détruit pas un autre.
10:05De même qu'Amsterdam a fixé des quotas pour les locations touristiques temporaires
10:12dans certains quartiers centraux,
10:13de façon à pouvoir garder un équilibre entre population et touristes.
10:18Donc il y a des lieux qui commencent à le faire.
10:20Mais politiquement, on voit bien que ça n'est pas si facile que ça à faire
10:24parce qu'il y a toute une partie de la population qui vit directement du tourisme
10:27et qui plaide en faveur d'un accroissement sans limite des capacités d'accueil.
10:34Le tourisme mondial qui est responsable de 11% des émissions de gaz à effet de serre.
10:39C'est problématique.
10:40Comment on fait pour limiter ?
10:41Parce qu'il faut bien que les gens se déplacent et ils prennent l'avion, évidemment, les touristes.
10:44Alors, les touristes prennent tous les moyens de transport.
10:48Mais effectivement, ceux qui créent le plus de gaz à effet de serre,
10:52ce sont les avions et les longs courriers en particulier.
10:55C'est parce que le tourisme implique un déplacement par définition.
10:58Et c'est le déplacement, donc le moyen de transport,
11:00qui est le plus coûteux en énergie fossile et en émissions de gaz à effet de serre.
11:05Donc, les solutions, il n'y en a pas qu'une, évidemment.
11:09Mais la solution consisterait à être plus sobre en matière de déplacement.
11:15Je ne crois pas beaucoup à la possibilité de limiter, de prohiber les déplacements lointains.
11:23Je crois davantage à la possibilité, mais ça va demander un peu de temps,
11:27de prendre conscience de ce que, finalement, il est peut-être préférable
11:33pour la qualité même de l'expérience touristique,
11:35de réfléchir, de planifier un voyage, de préparer un voyage pendant quelque temps
11:39et de faire un voyage qui va vous marquer,
11:42plutôt que d'accumuler des expériences qui laissent moins de souvenirs.
11:44Allez, merci à vous.
11:45Rémi Knafou, géographe, professeur émérite de l'Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
11:50Merci à vous.
11:51Vous en prie.
11:52Alors, on a évoqué juste en Barcelone, une ville envahie par les touristes,
11:55ce qui n'est pas toujours du goût, on le sait, des habitants.
11:57Alors, comment la municipalité tente de faire face ?
12:00Reportage sur place signé, Manuel Aigre.
12:03Chaque année, des millions de touristes parcourent la planète.
12:07Si le tourisme a longtemps été synonyme de dynamisme économique
12:11et d'ouverture culturelle, il montre aujourd'hui quelques limites.
12:15Des destinations comme Venise, Amsterdam ou encore Barcelone
12:19en sont devenus des symboles.
12:23Il y a dans certaines villes une lumière particulière,
12:26une sensation de calme presque hors du temps.
12:30Des journées qui s'écoulent lentement au rythme des habitants.
12:34Barcelone, autrefois, ressemblait à ça.
12:39Aujourd'hui, l'intime est devenu une attraction.
12:42Chaque année, la ville est submergée par les 14 millions de touristes.
12:46Nouria Guitart, chercheuse et professeure en tourisme et hôtellerie,
12:51connaît bien ce phénomène.
12:52Nous sommes en la Casa Batlló, l'un des des atractifs plus visités de Barcelone,
12:58où on peut voir comment les residents vivent à jour avec les touristes.
13:04Le volume, la quantité de visitants qui arrivent à Barcelone
13:07et qui visitent cet atractif, en particulier la Casa Batlló,
13:09se mantient stable durant tout l'année.
13:12C'est un des des points fortes que a Barcelone,
13:14que nous n'avons quasiment une stationnalité touristique.
13:18Mais d'autre part, ce qui signifie que nous avons
13:20un grand volumens de gens à jour
13:23et qui n'a jamais diminué.
13:24Et donc, c'est une pression constante.
13:26Un tourisme de masse,
13:28concentré sur un territoire restreint
13:30qui finit par user les Barcelonais.
13:32Face à cette vague de contestation,
13:48la municipalité réagit.
13:50Dans l'hypercentre, aucun nouvel hôtel ne peut être construit.
13:54Et en cas de fermeture,
13:55les licences ne sont pas reconduites.
13:57Une surtaxe de séjour de 4 euros
13:59a également été ajoutée par nuit et par personne.
14:03Une mesure qui pourrait générer
14:05environ 20 millions d'euros supplémentaires par an pour la ville.
14:27C'est pour ça que nous ne pouvons pas oublier
14:28que le tourisme est un secteur
14:30énormément important pour la ville de Barcelonais.
14:33Il génère 150 000
14:35places de travail,
14:37ce qui signifie un 14%
14:39de l'occupation de la ville.
14:41Et à niveau de gastos directs,
14:42il s'agit de plus de 9 600 millions d'euros à l'année,
14:46sans avoir en compte
14:47tant le gasto indirect et le gasto inducé.
14:49Ici, il faut aussi avoir en compte.
14:51Mais une partie de la population
14:53n'y croit pas.
14:54Daniel, président d'une association d'habitants,
14:57a fait du sur-tourisme son combat.
14:59Probablement, l'impact le plus fort,
15:02c'est celui du logement.
15:05Pour ainsi dire,
15:06l'activité touristique
15:08est en train d'expulser
15:09depuis des années
15:10de la population
15:12barcelonaise
15:13vers l'extérieur de la ville
15:16et hors la ville.
15:17Il y a aussi le côté du travail.
15:20C'est des très mauvais boulots
15:21autant par rapport aux conditions de travail
15:24que par rapport au salaire.
15:25A Barcelone,
15:27le tourisme représente
15:29près de 14% des emplois.
15:31Pourtant, en 2022,
15:33la moitié des salariés de ce secteur
15:34percevaient un salaire inférieur
15:36à 1 000 euros brut par mois.
15:38Une précarité
15:39aggravée par la flambée des loyers
15:41liées à la pression touristique.
15:43En 10 ans,
15:44ils ont augmenté de 88%.
15:46Daniel multiplie les opérations coup de poing
15:49pour défendre la classe populaire locale.
15:51On avait loué des Airbnb illégaux
15:57et on les avait dénoncés
15:59depuis l'intérieur.
16:01On a fait aussi des actions
16:02et manifestations
16:03contre le bateau de croisière,
16:04un peu contre tous les fronts,
16:07pour ainsi dire,
16:08de lutte,
16:09dans la lutte contre la touristification.
16:13Le nouveau maire socialiste
16:15de Barcelone
16:16a annoncé
16:17qu'à partir de 2029,
16:19les licences des appartements touristiques
16:21ne seront plus renouvelés.
16:23Cette décision implique
16:2410 000 logements
16:25qui devront réintégrer
16:26le marché locatif traditionnel
16:28et répondre aux besoins
16:29des résidents permanents.
16:36Est-il encore possible aujourd'hui
16:38d'échapper au surtourisme
16:39et de sortir des sentiers battus
16:40pour un tourisme plus responsable
16:43et authentique ?
16:43Réponse avec notre invité
16:44Jean-François Rial.
16:46Bonjour.
16:46Bonjour.
16:47Merci d'être avec nous
16:48sur Public Sénat,
16:49PDG de Voyageurs du Monde.
16:50D'ailleurs, c'est un peu
16:50votre créneau, ça,
16:52que de proposer
16:52des destinations préservées
16:54du tourisme de masse.
16:55C'est ce qui vous a donné envie
16:56de créer aussi
16:57Voyageurs du Monde ?
16:58Disons que le créneau clé
17:00de voyageurs,
17:01c'est d'essayer de vivre
17:02des moments de vérité
17:03et d'authenticité
17:04quand on voyage.
17:06Donc, on ne peut pas voyager
17:07en étant dans le tourisme de masse.
17:09Ce n'est pas possible.
17:10Mais c'est aussi vrai
17:10dans un pays de fort tourisme
17:13qu'un pays de faible tourisme.
17:15Paradoxalement,
17:16vous pouvez aller voyager
17:17dans un pays
17:17avec un tourisme colossal
17:19et être pas du tout
17:20dans le tourisme de masse,
17:23si vous vous y prenez bien.
17:24Et au contraire,
17:25aller dans le Cantal,
17:26chez moi,
17:27où il n'y a jamais personne,
17:29et aller au Pumarie
17:30le 15 août,
17:30et là, vous êtes
17:31dans le tourisme de masse.
17:33Il y a des gens
17:33qui adorent être
17:34dans le tourisme de masse.
17:35Il ne peut pas s'empêcher
17:37de se retrouver
17:38au milieu de là
17:38où il ne faut pas être
17:39au moment où il ne faut pas être.
17:40c'est un effort
17:41d'éviter ça.
17:42Ça existe depuis quand,
17:43d'ailleurs,
17:44le tourisme de masse,
17:45le surtourisme ?
17:45On peut le dater ou pas ?
17:46Je pense que ça a toujours existé.
17:49Ça a toujours existé
17:50parce que ce n'est pas
17:51un problème de volume,
17:52c'est un problème
17:52de comportement grégaire.
17:56C'est quand vous allez
17:57sur une plage du Cap-Ferret,
17:59vous passez la dune,
18:01vous souffrez pendant 20 minutes,
18:03marchez, redescendez,
18:05et puis là,
18:06vous descendez,
18:06vous avez une immense plage
18:08et tout le monde
18:10est sur les 15 mètres
18:11autour de l'arrivée.
18:13Alors que si on marche
18:14un petit peu sur la dune ?
18:15Ben voilà.
18:17Les effets pervers,
18:18pour vous,
18:18du surtourisme ?
18:20Parce que vous avez dit
18:20que le surtourisme
18:21entraîne la mort du tourisme.
18:23C'est un peu excessif,
18:23ça, non ?
18:24Non, je ne crois pas.
18:26Parce que pourquoi
18:27vous voulez faire du voyage ?
18:29Pour apprendre,
18:29pour connaître,
18:30pour avoir du plaisir,
18:32pour vivre des émotions.
18:35Et quand vous êtes
18:36sur la muraille de Chine,
18:38où vous avez 40 bus
18:40qui arrivent,
18:42vous vous acclutinez
18:43en marchant
18:44les uns contre les autres,
18:47qu'est-ce que vous vivez
18:48comme émotions ?
18:49Ben,
18:50pas grand-chose.
18:51Mais elle est incontournable,
18:52cette muraille de Chine.
18:53Oui,
18:54tout à fait.
18:55Sauf qu'il suffit
18:56que vous fassiez 10 kilomètres
18:57de plus à gauche
18:58ou à droite
18:58et vous allez être tout seul.
19:00C'est marrant, ça.
19:01Ben,
19:02il suffit de faire l'effort.
19:03Il y a beaucoup de gens
19:03qui ne font pas cet effort
19:04et qui se plaignent
19:06lorsqu'ils montent
19:07sur la muraille
19:08d'être dans un environnement
19:09épouvantable.
19:10Il n'y a pas très longtemps,
19:11vous voyez,
19:11j'étais en Afrique du Sud,
19:14j'ai vu des gens
19:15s'agglutiner
19:16pour aller voir
19:16les manchots.
19:18Il suffisait de faire
19:20quelques centaines
19:21de mètres plus loin
19:21et vous étiez tout seul
19:22dans une petite cric
19:23avec les manchots.
19:24Donc,
19:25c'est toujours possible.
19:26Même la place Saint-Marc,
19:27vous pouvez la vivre seul.
19:29Oui,
19:29en hiver,
19:30quand il pleut.
19:30en hiver
19:31ou en été
19:31en plein tourisme de masse,
19:33mais la nuit
19:33ou le matin très tôt.
19:35Il faut être malin.
19:36Jean-François Rial,
19:37ce sur-tourisme,
19:38certains voient
19:38comme une forme
19:39de progrès,
19:40une élévation
19:41du niveau de vie
19:41pour les gens
19:43qui vivent dans ces pays.
19:44Et puis après tout,
19:45on se dit aussi
19:45que c'est bien
19:45que tout le monde
19:46puisse avoir accès
19:47aux belles destinations,
19:48quand même, non ?
19:49Oui, bien sûr,
19:50mais moi,
19:50je n'ai rien contre
19:51l'augmentation
19:52du nombre de touristes.
19:53Ce n'est pas un problème,
19:54l'augmentation
19:55du nombre de touristes.
19:55Le problème,
19:56c'est d'aller tous
19:57aux mêmes endroits,
19:57au même moment
19:58et au même instant.
20:00On le dit très souvent,
20:0195% de ceux qui voyagent
20:03vont sur 5% de la planète.
20:06Moi, je vais en Grèce
20:07tous les étés.
20:07J'adore la Grèce.
20:09C'est un...
20:09Mais Santorin,
20:10Santorin à l'été,
20:11on n'y va pas.
20:11C'est épouvantable.
20:12C'est une décision
20:13de surtout.
20:13C'est un très bon exemple,
20:14Santorin.
20:16Parfois, je vais
20:16dans des îles
20:17où je dois passer
20:18par Santorin.
20:18Je n'ai pas le choix.
20:20Je n'ai pas le choix.
20:21Alors, qu'est-ce qu'il fait ?
20:23Qu'est-ce que je fais ?
20:24Je dois dormir une nuit.
20:28Alors, j'ai deux solutions.
20:29Soit je vais complètement
20:30à l'est de Santorin,
20:32de la Caldera.
20:33Et là,
20:35il n'y a pas énormément
20:36de monde.
20:37Donc, je suis à Santorin.
20:40Je profite de la Caldera,
20:42de cette vie absolument sublime,
20:44sans le sur-tourisme.
20:45Ou encore mieux,
20:46je prends un petit bateau,
20:48je vais à Tirassia en face
20:49à 5 minutes.
20:50Et là, je suis tout seul.
20:51Et j'ai la vue
20:52sur la Caldera
20:54entièrement.
20:55Donc, c'est possible.
20:56Mais encore une fois,
20:57il faut faire un effort.
20:57Donc, potentiellement,
20:58le sur-tourisme est partout,
21:00mais on peut l'éviter.
21:01Exactement.
21:02Vous avez tout compris.
21:03Vous avez tout résumé.
21:04L'émission pourrait s'arrêter là.
21:05Avec ça, vous avez tout dit.
21:07Bon, les destinations,
21:08vraiment,
21:08qui symbolisent le plus
21:09sur-tourisme.
21:10Jean-François Réal,
21:11on disait Santorin en Grèce.
21:13Il y a quoi ?
21:14Il y a Séville,
21:15je ne sais pas moi,
21:16la Thaïlande.
21:16Je ne sais pas.
21:17Je vous laisse parler.
21:17La Thaïlande,
21:18c'est devenu très,
21:19très, très pénible.
21:21Ils ont dénaturé ce pays,
21:23en particulier
21:24le tourisme balnéaire,
21:25mais pas que.
21:28C'était un pays merveilleux
21:30avec une cuisine merveilleuse,
21:32des sites merveilleux.
21:33On peut encore aller en Thaïlande
21:35de façon alternative,
21:36bien sûr,
21:37mais quand même,
21:38c'est problématique.
21:39Donc, la Thaïlande
21:40a été très, très touchée.
21:41L'Islande,
21:43pays merveilleux
21:43que j'ai adoré,
21:45qui est devenu
21:46énormément de temps
21:48dans l'année
21:49et énormément d'endroits
21:50où c'est devenu
21:50impraticable.
21:53Ils ont vraiment
21:53abîmé ce pays.
21:54Bali.
21:56Pas partout à Bali,
21:57mais quand même.
21:58Santorin,
21:59Mykonos,
22:01Paros.
22:02Oui, Paros,
22:02c'est du monde à Paros.
22:03Le Mont-Saint-Michel,
22:04la Tour Eiffel.
22:05Et donc,
22:05pour éviter le surtourisme,
22:06on se dit quand même
22:07qu'il faut payer
22:08et on ne va pas se mentir,
22:10ceux qui ont les moyens
22:11accèdent à des endroits
22:13qui sont plus paisibles,
22:15plus authentiques,
22:16plus reculés.
22:17Ce n'est pas ça
22:17comme la réalité ?
22:18Il y a un côté
22:19très élitiste aussi.
22:20Non, moi, je ne pense pas.
22:21Je pense que c'est l'inverse.
22:22Je pense que plus
22:23vous avez de monde
22:24qui va dans un endroit,
22:25plus c'est cher
22:25parce que plus les places
22:27sont rares,
22:27plus les places sont difficiles
22:28et que si vous faites
22:29le pas de côté,
22:30Kyoto, c'est un très bon exemple,
22:32ou Petra,
22:33vous allez avoir
22:34moins de monde
22:35donc ça va être moins cher.
22:36Les îles grecques
22:37les moins visitées
22:39sont les moins chères
22:40et les îles grecques
22:41les plus visitées,
22:42Mykonos,
22:43c'est la plus chère.
22:43Mais certains vous diront
22:44quand même
22:44que voyageurs du monde,
22:45ce n'est pas donné
22:45pour avoir un voyage
22:47sur mesure.
22:47Peut-être, peut-être.
22:48Le voyage sur mesure,
22:50c'est cher,
22:51plus cher que le voyage
22:51packagé,
22:52c'est clair.
22:53le voyage à les voyageurs
22:55du monde
22:55n'est pas forcément cher,
22:56ça dépend des prestations
22:57que vous prenez
22:58et des choix que vous prenez,
22:59mais le fait que vous soyez
23:01dans du tourisme de masse
23:02ou pas du tourisme de masse,
23:03ce n'est pas une question
23:04de budget,
23:04c'est une question
23:05d'attitude,
23:05de psychologie.
23:07Donc,
23:07décider d'éviter ça
23:09et de ne pas se contenter
23:10d'avoir votre voyagiste
23:11qui vous dit
23:12ce qu'il faut faire.
23:13Bien sûr,
23:13il va vous dire
23:14ce qu'il faut faire
23:14à votre voyagiste,
23:15mais c'est à vous
23:16d'aller regarder dans le détail
23:17à quelle heure,
23:18à quel moment,
23:18à quel instant,
23:19il faut y aller
23:19ou pas y aller.
23:20Donc,
23:20quand on arrive
23:21dans une ville,
23:21qu'est-ce qu'on fait ?
23:22Vous écoutez,
23:23on oublie les guides touristiques,
23:24on oublie les lieux incontournables,
23:26on fait quoi ?
23:26On accepte…
23:27Au contraire,
23:27on lit et on prend les guides touristiques,
23:31on regarde tout ce qui est incontournable
23:33et on ne fait surtout pas
23:34ce qu'ils disent
23:34et aux heures qu'ils disent.
23:36Et effectivement,
23:37on prend le pas de côté.
23:39On prend le pas de côté.
23:40C'est encore un exemple
23:41que je vais vous donner.
23:42Il y a 15 ans,
23:43je fais un voyage
23:44à Shanghai professionnel
23:46avec tous les grands voyagistes européens
23:47invités par l'Office
23:48au reste de la Chine.
23:50Ils nous emmènent
23:50dans le vieux Shanghai
23:51sublime rénové.
23:54C'était épouvantable.
23:56C'était Disney.
23:57Moi, je me suis fâché.
23:58J'ai dit,
23:58ça suffit,
23:59j'arrête ça.
24:00J'ai pris à droite,
24:01j'ai emmené quelques patrons
24:03de voyagistes,
24:03pas les plus petits
24:05du voyage européen.
24:07Vous savez que l'Europe
24:08et l'industrie touristique
24:11est la plus importante
24:12au monde étant d'Europe.
24:13Ils m'ont suivi,
24:13on s'est retrouvés
24:14dans des villes longues
24:15tout de suite,
24:15authentiques,
24:16dans des quartiers
24:16tels que j'avais vitu
24:1740 ans plus tôt,
24:18totalement authentiques.
24:20Donc, c'est possible.
24:21Mais on n'était pas obligé
24:21de suivre la foule
24:22pour aller chez Disney
24:25à Shanghai.
24:25Oui, mais quand on a
24:26un travail,
24:27des enfants,
24:28on doit partir au mois d'août.
24:29C'est comme ça.
24:30On rêverait tous
24:31de partir hors saison.
24:32Tout à fait.
24:32Mais on ne peut pas.
24:33Oui, moi,
24:34je vais vous donner encore
24:34l'exemple du Cap Ferré.
24:35Vous êtes au Cap Ferré
24:36au mois d'août.
24:37Donc là,
24:37vous êtes dans la totale
24:38du tourisme de masse.
24:40Vous passez la dune,
24:41vous filez à droite
24:42et au bout de 150 mètres,
24:43vous êtes tout seul.
24:44Donc, même au mois d'août,
24:45même en pleine saison,
24:46c'est possible
24:47d'être en dehors
24:47des sentiers battus.
24:49C'est une question d'effort.
24:51Où sont les endroits
24:52qui sont encore préservés,
24:54proches ou loin de chez nous ?
24:55Partout.
24:5695 % de la planète.
24:58Voire plus.
25:00Exemple ?
25:00Exemple.
25:01Je vous donne un exemple.
25:02L'été,
25:03vous allez dans le Cantal,
25:04chez moi,
25:04c'est supplicible
25:05et vous n'aurez personne.
25:06Sauf si vous allez au Puy-Marie,
25:08évidemment, au 15 août.
25:10Mais vous allez dans un endroit
25:11qui va être la Mongolie française,
25:13qui va être absolument super,
25:15avec des villages incroyables,
25:17des paysages incroyables.
25:18Et ce ne sera pas cher en plus.
25:21Et vous allez vivre
25:21une expérience incroyable.
25:23Donc, c'est possible.
25:24Donc, il ne faut pas choisir
25:24les endroits à la mode
25:25à vous écouter.
25:26Il ne faut jamais choisir
25:27les endroits à la mode.
25:28Oui, mais si c'est à la mode,
25:29c'est qu'il y a une raison aussi.
25:30Oui.
25:30Quand ils sont à la mode,
25:31vous savez ce que c'est
25:32que les endroits à la mode ?
25:34C'est des endroits
25:35qui n'étaient pas à la mode
25:36où il y a eu quelques people
25:37ou quelques gens un peu connus
25:38ou des gens du voyage,
25:39gens comme moi, par exemple,
25:40qui y vont.
25:41Les gens suivent.
25:42Ils disent, ah, s'il va là,
25:42c'est qu'il faut aller là.
25:44C'est comme ça que ça devient à la mode.
25:45Mais au départ,
25:46quand c'est à la mode,
25:46c'est qu'il n'y avait personne.
25:48Et que c'est justement
25:48préservé et secret
25:49et que c'est devenu à la mode.
25:51Mykonos, il y a 30 ans.
25:54Moi, j'y suis allé à Mykonos
25:55il y a 30 ans.
25:55C'était sublissime.
25:58Sublissime, centaurin.
25:59Pareil.
26:00On pourrait dire ça
26:01de beaucoup de destinations.
26:03Oui, mais ce qui compte,
26:04c'est qu'il y a encore
26:04plein d'autres endroits
26:05qui sont sublissimes
26:06où il n'y a personne.
26:07À vous de bouger.
26:09À vous de bouger.
26:10Par exemple,
26:11vous allez à Salonique en Grèce.
26:13Personne ne va à Salonique.
26:15C'est incroyable.
26:16Vous allez à Calcutta en Inde.
26:17Personne n'y va.
26:18Tout le monde va au Rajasthan.
26:19Vous allez vous vivre
26:20une expérience incroyable.
26:21Vous allez à Mandou en Inde
26:23sur des grattes.
26:25Plutôt que d'aller à Bénarès
26:26où il y a tout le monde,
26:27vous allez vous vivre
26:28une expérience incroyable.
26:29Vous n'êtes pas obligés
26:30de faire comme tout le monde.
26:32Donc finalement,
26:33toutes les destinations
26:34que vous écoutez,
26:35Val Lecou,
26:35c'est une question
26:36d'état d'esprit.
26:38Exact.
26:39Prenons encore un exemple.
26:40Vous allez en Tunisie
26:41au mois d'août.
26:42Donc la Tunisie,
26:44pays du tourisme de masse.
26:46L'été,
26:47palénaire.
26:49L'été,
26:50où tout le monde va.
26:51Moi,
26:52je peux vous emmener
26:52dans plein d'endroits
26:53en Tunisie.
26:54Absolument superbe.
26:56Pays perçu
26:57comme un tourisme de masse
26:58délirant.
26:59Vous allez vivre
27:00des moments incroyables
27:02d'authenticité,
27:03de vérité
27:03et de beauté.
27:04Prenez encore un exemple.
27:05la Tanzanie.
27:07Tout le monde
27:07va faire des safaris
27:08en Tanzanie.
27:09Tout le monde
27:09va dans le nord.
27:11Là,
27:12on frôle
27:12le tourisme de masse
27:13de luxe.
27:15Tourisme de masse
27:15de luxe.
27:17Mais si vous allez
27:18dans les parcs du sud,
27:20dans les parcs du Célous,
27:22là,
27:22vous n'avez personne
27:23et c'est sublissible.
27:24quels sont les endroits
27:26les plus préservés
27:27où vous allez
27:28à titre personnel ?
27:30Vos coups de cœur ?
27:32Il y en a certains
27:33que je ne vais pas forcément dire
27:34parce que je n'ai pas forcément
27:35envie que tout le monde
27:36y aille.
27:37Mais je vais beaucoup
27:38dans le massif central,
27:40dans le Cantal,
27:41dans les Cévennes.
27:42Et hors de France ?
27:44Alors,
27:44quand je vais hors de France,
27:45je vais dans des îles
27:46perdues des Cyclades,
27:49je vais dans des coins
27:50perdus d'Inde
27:51et dans quelques coins
27:53perdus du Brésil
27:54qui sont merveilleux,
27:56dans lesquels je reviens
27:57souvent,
27:57ou l'Égypte.
27:58L'Égypte
27:59qu'on peut faire
28:01en dehors du tourisme de masse,
28:03en fonction des horaires
28:04et des jours,
28:05autant qu'on veut.
28:07Allez,
28:07merci pour cet entretien
28:08avec vous,
28:08Jean-François Rial,
28:09le PDG de Voyageurs du Monde.
28:12Voilà,
28:12c'est la fin de Pourvu que ça dure
28:13l'émission qui rend
28:13les co-responsables
28:14sur Public Sénat.
28:15Ils sont tournés
28:15depuis l'atelier Covisio
28:17à Paris.
28:18Pourvu que ça dure,
28:18c'est aussi évidemment
28:19du replay
28:20sur publicsénat.fr.
28:22À très vite.
28:27Sous-titrage Société Radio-Canada