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  • 18/06/2025


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Transcription
00:00Et Ruslan Stéphane-Chouk, le président de la RADA, le Parlement ukrainien et l'invité spécial de cette émission.
00:06Bonjour Monsieur le Président et merci beaucoup d'avoir accepté le principe de cette interview.
00:10Alors vous venez de prononcer un discours aujourd'hui dans l'hémicycle du Sénat.
00:15La première fois c'était en février 2023.
00:17Pourquoi était-ce important de vous exprimer à nouveau et quel était le message à adresser aux parlementaires ?
00:24Tout d'abord, je tiens à remercier notre grand ami de l'Ukraine, le président du Sénat, Gérard Larcher.
00:38Et j'ai tenu à parler au peuple français sur tout le jour le plus important.
00:47Lorsqu'il y a 85 ans, le général Charles de Gaulle a fait son appel du 18 juin.
00:54Et je suis venu avec des messages justes qui donnent la possibilité d'apprécier la question de la détermination et de l'unité.
01:12Cette détermination existe ici en France et en Ukraine.
01:16Et je suis venue avec le grand message.
01:21L'Ukraine ne va pas capituler. L'Ukraine a besoin de la dignité.
01:26Une attaque russe contre Kyiv la nuit de lundi à mardi a causé la mort d'au moins 28 personnes.
01:31C'était l'une des pires attaques russes, a estimé le président Volodymyr Zelensky.
01:36Cette situation, selon lui, nécessite un soutien accru des alliés.
01:39Que demandez-vous aujourd'hui ?
01:41Aujourd'hui, j'ai dit clairement aux partenaires nos besoins.
01:49Nous avons déjà remercié nos partenaires de toute aide.
01:52Nous avons, deuxième moment, on dit que nous avons besoin, non seulement de la défense antiaérienne pour protéger nos citoyens,
02:05mais également, nous avons besoin des armements pour pouvoir changer la tendance sur le champ de bataille.
02:14Ce sont deux priorités pour pouvoir protéger nos sites énergétiques, pour pouvoir avoir du progrès.
02:21Nous ne pouvons pas nous permettre cette usure de la guerre et guerre d'usure.
02:27Nous avons besoin de l'emporter. Nous avons besoin des technologies pour pouvoir y arriver.
02:33Donc les besoins sont grands. Or, aujourd'hui, les yeux du monde sont braqués sur le Proche-Orient.
02:37Est-ce que vous craignez que ce conflit fasse oublier l'Ukraine, voire que la Russie redevienne aujourd'hui fréquentable,
02:44alors que l'on a vu Vladimir Poutine qui s'est dit prêt à jouer un rôle de médiateur dans le cadre de la guerre entre Israël et l'Iran ?
02:51Vous savez, j'ai toujours dit que je ne souhaite pas faire de la concurrence avec aucun pays qui fait la lune.
03:02Pour nous, nous vivons le malheur.
03:08Et nous ne voulons pas être à la une de la presse.
03:14Nous voulons nous battre et survivre.
03:16Et c'est pour ça que nous nous tournons vers le monde entier pour pouvoir nous aider.
03:21En ce qui concerne les initiatives soi-disant pacifiques de Poutine, le tueur et l'assassin qu'il est,
03:33il doit être châtié, il doit être puni selon les règles du droit international.
03:39Vladimir Poutine s'est préparé à lancer son offensive d'été.
03:43Est-ce que cette offensive a, selon vous, déjà commencé ?
03:46Poutine a menacé de prendre Kiev un, deux, trois jours.
03:54Et finalement, la guerre dure plus de trois ans.
03:59Et donc Poutine n'a pas regardé et n'a pas pensé qu'il pouvait avoir le soutien international.
04:10Et nous avons notre besoin et notre rêve commun pour voir Poutine sur le bain du tribunal de l'AE.
04:21Dans le contexte que je viens de décrire au Proche-Orient,
04:24est-ce que vous craignez que l'Europe renonce à se passer des importations de carburants russes ?
04:28Il y a eu un plan qui a été dévoilé hier qui prévoit de mettre fin aux importations, mais seulement fin 2027.
04:34– Eh bien, regardez, la situation est très simple.
04:39Il est difficile de gagner la guerre qui est financée par quelqu'un.
04:46Et donc, question des sanctions, c'est une question de la victoire dans cette guerre.
04:51Je ne veux pas jouer aux sanctions quelconques.
04:57Nous n'avons pas besoin des sanctions et des paquets de sanctions comme des nouvelles générations d'iPhone.
05:08Non, nous avons besoin des sanctions qui vont faire du mal à l'agresseur.
05:14Et cela dépend et de l'Ukraine et de nos partenaires.
05:18– Le sommet du G7 s'est achevé au Canada sans la déclaration forte condamnant la Russie.
05:23faute d'accord des États-Unis, pas de déclaration commune dénonçant l'agression russe comme les années précédentes.
05:30Est-ce que vous jugez que c'est la fin de l'union sacrée autour de l'Ukraine ?
05:34– Je souhaite réellement que tous les formats qui sont efficaces continuent.
05:42Je veux que Poutine et que la Russie, qui ne fait plus partie des formats importants et décisifs,
05:52je ne souhaite pas qu'ils prennent une décision et partent à ces formats.
05:57Il n'y a plus de confiance à Poutine.
06:00Et je veux que les États-Unis comprennent clairement que Poutine leur ment.
06:07Poutine n'a jamais respecté les accords à aucun moment qu'il avait signés.
06:15Et là, nous le disons en tout, en tout été, ayant signé les garanties et ayant vu ces garanties
06:28comme quoi ils n'allaient pas nous agresser.
06:31– Une dernière question.
06:32La semaine prochaine a lieu un sommet crucial de l'OTAN.
06:35Les États membres vont discuter notamment de l'augmentation du budget consacré à la défense
06:40à hauteur de 5% du PIB.
06:42Est-ce qu'il le faut pour disposer aujourd'hui d'une capacité de défense crédible face à la Russie ?
06:48– Sans aucun doute, l'Europe et l'Alliance en entier ont besoin de revoir de façon très sérieuse
06:59le degré de sécurité et de défense.
07:04Et depuis des années, l'Ukraine est à la première ligne,
07:09n'étant pas membre de l'OTAN, l'Ukraine défend de facto les frontières.
07:18Et j'ai peur que l'insécurité reste à nos portes.
07:22– Mais il est très important de souligner la chose suivante.
07:28Nous sommes témoins avec vous d'un nouveau type de guerre,
07:34la guerre à haute technologie.
07:36Les questions de l'argent, la question effectivement est très importante,
07:43mais la question des technologies est encore plus importante.
07:47Et les nouvelles technologies peuvent à un seul coup détruire un tiers des capacités nucléaires.
07:57Et on a besoin de l'expérience des experts pour pouvoir l'importer.
08:06Et là, maintenant, nous avons cette expérience au niveau des spécialistes ukrainiens.
08:10– Merci beaucoup, M. le Président, d'avoir répondu à mes questions.
08:12– Merci beaucoup.
08:13– Sous-titrage Société Radio-Canada

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