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Gastronomie, marché du luxe, cosmétique : comment expliquer que certains secteurs aient autant la cote au-delà de nos frontières ? Le haut de gamme est-il le seul à tirer son épingle du jeu ? Reportage chez la marque de design Roche Bobois à Milan. Certaines marques connaissent depuis leur création un succès fulgurant à l'étranger. Quels sont les secrets de leur réussite ? Est-ce ce fameux art de vivre à la française qui séduit tant ? Réponse avec Frédéric Rouzaud, PDG de la prestigieuse maison de champagne Louis Roederer.
Enfin Éric Kayser, le plus célèbre de nos boulanger français, nous racontera comment il fait rayonner avec passion son pain partout dans le monde. Année de Production :
Enfin Éric Kayser, le plus célèbre de nos boulanger français, nous racontera comment il fait rayonner avec passion son pain partout dans le monde. Année de Production :
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00:00Pourvu que ça dure, avec Bureau Veritas, leader des services d'essai, d'inspection et de certification qui aident ses clients à relever les défis de qualité, de santé, de sécurité et de durabilité.
00:10Bureau Veritas. Bâtir un monde de confiance.
00:30Bonjour, nouveau numéro de Pourvu que ça dure, l'émission qui rend les co-responsables sur Public Sénat.
00:47Aujourd'hui, on s'intéresse à nos marques bleu-blanc-rouge qui font un carton à l'étranger.
00:51Gastronomie, marché du luxe, cosmétique, comment expliquer que certains secteurs aient autant la cote au-delà de nos frontières ?
00:57Le haut de gamme est-il le seul à tirer son épingle du jeu reportage chez la marque de design Rochebeau-Bois à Milan ?
01:02Et puis, certaines marques connaissent depuis leur création un succès fulgurant à l'étranger.
01:06Mais au fait, quels sont les secrets de leur réussite ?
01:08Est-ce le fameux art de vivre à la française qui séduit tant ?
01:11Sans doute, mais pas seulement, c'est ce que nous expliquera Frédéric Rousseau, le patron de la prestigieuse maison de Champagne, Roderer.
01:17Enfin, Eric Keyser, le plus célèbre de nos boulangers français, nous racontera comment il fait rayonner avec passion son pain partout dans le monde.
01:23Mais d'abord cette question, qu'est-ce que la clientèle étrangère aime le plus dans le made in France ?
01:28Reportage signé Manuel Lecquer.
01:30De Paris à New York, en passant par Tokyo ou Sydney, certaines marques françaises s'imposent comme de véritables success stories à l'international.
01:38Dans un monde où la concurrence est féroce, ces entreprises réussissent à faire vibrer le cœur des consommateurs étrangers tout en portant haut les couleurs de la France.
01:48Mais quelles sont les clés de leur succès ?
01:50Comment parviennent-elles à conquérir des marchés aussi exigeants qu'éloignés ?
01:55A Milan, en Italie, au cœur du quartier du design et de la mode, nous retrouvons Alberto et son équipe.
02:03Ils sont italiens mais travaillent pour la célèbre marque française d'ameublement Rochebeaubois, une enseigne à la conquête de l'international.
02:22Dans le quartier, la concurrence fait rage et pourtant, la boutique française Rochebeaubois rencontre un franc succès.
02:45Qu'est-ce que vous aimez chez les marques françaises ?
02:48La qualité, les façons de travailler. Je pense que Rochebeaubois peut être considéré au même niveau que les autres marques qu'il y a ici à Milan.
03:00Derrière ce succès international, Guillaume Demulier.
03:04Aujourd'hui, on fait moins de 30% de notre chiffre en France.
03:08Notre premier pays depuis deux ans, ce sont les Etats-Unis.
03:12Les Etats-Unis représentent 32-33% de notre chiffre d'affaires donc sont passés devant la France.
03:18Tous les meubles Rochebeaubois ne sont pas exclusivement fabriqués en France mais en Europe.
03:23Peu importe, l'entreprise est française et ça plaît.
03:27La France a une super image à l'international et qu'on utilise aussi dans notre communication.
03:32Notre baseline, c'est French Art de Vivre.
03:34Nos publicités, films, télés sont autour de Paris, autour de l'image de Paris.
03:45Pour Guillaume, l'argument de la marque française est un atout.
03:48Mais il ne suffit pas pour conquérir le monde, il faut l'intégrer dans une stratégie à long terme.
03:54On vient de fêter, il y a un mois, les 20 ans de la présence de Rochebeaubois en Chine.
03:58On arrive aujourd'hui à une notoriété en Chine, y compris dans des villes moyennes,
04:04qui fait qu'on commence à avoir des volumes significatifs.
04:07S'implanter dans certains pays entraîne des coûts supplémentaires comme le transport et les droits de douane.
04:13Ce qui se traduit par une hausse du prix des articles.
04:16Un surcoût qui ne va pas forcément impacter les ventes ni les marges.
04:21Quand nos concurrents sont à des prix significativement plus élevés, on va pratiquer des prix un peu plus élevés.
04:29Quand on est dans un environnement plus concurrentiel comme en France,
04:33on va avoir un positionnement prix qui doit aussi s'adapter à la réalité et au potentiel de ces villes.
04:39Dans les prochaines années, la Chine pourrait s'imposer comme le principal marché de la marque.
04:44Mais selon les experts, toutes les entreprises ne peuvent rencontrer un tel succès.
04:50Les secteurs qui permettent de bien marcher à l'étranger reposent sur deux piliers.
04:54Premièrement, un pilier réel, un savoir-faire local, exclusif, monopole.
05:01C'est le cas par exemple des vins, des spiritueux, de l'agriculture, etc.
05:05Et aussi un élément culturel, image, art de vivre, savoir-être.
05:11Non plus savoir-faire, mais savoir-être.
05:13Vive comme des Français.
05:15C'est ce que l'on appelle le soft power.
05:18La capacité d'un pays à exercer une influence grâce à sa culture, son histoire et son savoir-faire.
05:24La France occupe la sixième place du classement.
05:27Et parmi les secteurs qui rayonnent le plus au-delà de nos frontières,
05:31un en particulier incarne cette excellence.
05:34Le luxe s'adresse à une clientèle toute petite qui a les moyens d'acheter
05:40et qui n'est pas sensible fondamentalement aux hausses de prix.
05:44Donc, dans un pays, la France, où les coûts de revient sont extrêmement élevés,
05:48c'est un avantage parce qu'effectivement, le prix de vente et le prix de revient n'ont plus de rapport.
05:53Et justement, une marque de cosmétiques française très élitiste a franchi le pas.
05:59Notre produit star, le produit iconique, c'est la gamme or 24 carats.
06:05Carita repousse les limites du luxe avec sa gamme de crèmes du visage infusées d'or 24 carats.
06:12Une alchimie qui sublimerait la peau.
06:14Mais Carita, c'est surtout une expérience pour une clientèle dite exigeante.
06:19C'est aussi ici un endroit de style de vie, art de vie à la française.
06:24Un point de vente, mais aussi un salon de coiffure,
06:27des cabines dédiées au massage du corps et du visage et même un restaurant.
06:31Un concept que Carita reproduit en Chine depuis deux ans pour une raison simple.
06:36Les femmes françaises, elles ont peut-être un, deux produits.
06:41Les femmes chinoises, elles peuvent avoir jusqu'à six produits en termes d'application quotidienne.
06:48Mais la Chine, c'est surtout plus d'un million de nouveaux millionnaires chaque année.
06:53Et d'ici fin 2025, elle devrait représenter à elle seule 50% de la consommation mondiale de produits de luxe.
07:00Chiara ne veut pas s'arrêter là.
07:02Elle compte ouvrir dans les dix prochaines années de nouvelles boutiques au Moyen-Orient et aux Etats-Unis.
07:12Et on va rester dans le prestige avec un produit d'exception qui fait rêver bien au-delà de nos frontières.
07:17Bonjour Frédéric Rousseau.
07:18Bonjour David.
07:19Merci d'être avec nous sur Public Sénat.
07:20PDG du groupe Louis Roderer.
07:22Vous êtes l'héritier d'une des dernières grandes maisons de champagne familiale depuis maintenant sept générations.
07:27Un mot d'histoire avant de parler du succès à l'étranger encore une fois de Roderer.
07:32L'aventure commence en 1833.
07:35Son ancêtre Louis a eu cette idée géniale d'acheter des vignobles sur les terres des grands crus de Champagne.
07:41Ce qui à l'époque, il faut le dire, ne se faisait pas du tout.
07:44L'idée, c'était de posséder son propre raisin pour proposer le meilleur.
07:48Et ça, c'était révolutionnaire.
07:50Oui, tout à fait.
07:52Et c'est vrai qu'il a eu cette idée.
07:53Il achetait des raisins à l'époque.
07:54Et puis, il n'était pas vraiment satisfait encore de ses vins qu'il faisait avec ses raisins achetés.
07:58Et donc, il s'est dit, pour faire le plus grand vin, c'est ce qu'il voulait.
08:01Il s'est dit, je vais acheter mes propres vignes.
08:04Et en plus, il ne s'est pas trompé parce qu'il les a achetées dans les grands crus, les premiers crus de la Champagne.
08:09Puisqu'il y a des grands crus et des premiers crus en Champagne, c'est une terre vraiment de diversité.
08:13Et grâce à lui, à sa vision à long terme, parce qu'il fallait engager des capitaux.
08:18Comme vous le disiez, économiquement, ce n'était pas forcément une bonne idée d'avoir ces vignes.
08:21Il fallait des chevaux.
08:22Enfin bref, c'était compliqué.
08:23Et grâce à lui, on a aujourd'hui près de 250 hectares de vignes magnifiquement situés
08:29qui nous permettent d'essayer de faire des grands vins.
08:32La marque Roderer a une réputation de prestige dans le monde.
08:35Et cette aventure à l'international, Frederic Rousseau, a démarré très tôt, en 1870, si je ne me trompe pas.
08:41Au moment où les Champagnes Roderer voyagent aux Etats-Unis.
08:44Comment s'est passé l'accueil en Amérique ?
08:46Parce que j'imagine qu'ils ne connaissent pas le Champagne.
08:48Ils ont adhéré, ils ont adoré tout de suite ou il y a eu un peu de temps ?
08:51Alors, il faut savoir qu'à l'époque, la Champagne faisait 25 millions de bouteilles.
08:53Vous voyez, on en fait 300 aujourd'hui.
08:55Donc, il y a eu un petit changement d'échelle par rapport à aujourd'hui.
08:57C'était des Champagnes assez dosées.
08:59Et Louis Roderer vendait déjà 2 millions et demi de bouteilles à l'époque.
09:04Donc, on représentait quasiment 10% de la Champagne.
09:06On fait un peu plus de volume aujourd'hui, mais pas tellement plus.
09:11Et donc, effectivement, la conquête à l'export s'est faite très tôt.
09:15Et Louis Roderer, accompagné de son grand ami, responsable de l'export, Hugh Craft,
09:19a parcouru l'Europe, bien sûr, et puis les Etats-Unis,
09:22qui étaient le pays où s'ouvrait la consommation de Champagne.
09:25Et donc, ils ont aimé tout de suite les Américains, la Champagne ?
09:27Je ne pense pas que ça se soit fait d'un seul coup,
09:29mais c'est vrai qu'on vendait en 1872 600 000 bouteilles de Champagne aux Etats-Unis
09:34sur 2 millions et demi, une production de 2 millions et demi.
09:36Donc, c'était quand même 25% de nos ventes.
09:38C'est énorme.
09:39L'histoire se poursuit en 1876 avec la naissance d'un Champagne tout à fait exceptionnel,
09:43le fameux Cristal, spécialement créé pour le tsar Alexandre II.
09:47L'avènement du Cristal, est-ce que ça a été un moment, j'aurais dire, clé,
09:51qui a lancé le mythe Roderer et son rayonnement à l'étranger ?
09:54Alors, il faut savoir qu'à l'époque, il a été créé que pour le tsar Alexandre II.
09:58C'était encore une autre vision un peu pionnière du fils de Louis Roderer.
10:02C'était son fils qui avait répondu à cette demande,
10:04cette commande, je dirais, spéciale d'Alexandre II.
10:07On vendait à l'époque en Russie 300 000 bouteilles.
10:10Donc, c'était pratiquement le deuxième marché.
10:12Et puis, le tsar nous a demandé effectivement de lui faire une cuvée spéciale,
10:16un vin spécial.
10:17Et puis, on a eu l'idée de la mettre en plus dans une bouteille
10:19qui pouvait se distinguer des autres bouteilles de Champagne,
10:21qui était toute en verre vert, en bouteille blanche, à fond plat,
10:25ce qui rajoutait un élément de distinction.
10:27Et voilà.
10:28Donc, en fait, Cristal, ça a été exclusivement réservé au tsar
10:32jusqu'à la Révolution russe en 1919.
10:35Et puis, on l'a lancé dans le reste du monde en 1924.
10:38Vous-même, vous avez repris le flambeau il y a 20 ans.
10:40Est-ce que vous aussi, vous avez endossé ce rôle d'ambassadeur
10:43pour faire connaître le Champagne dans des pays qui, finalement,
10:46ne sont pas spécialement familiers ?
10:48Je pense au Japon, par exemple.
10:50Oui, bien sûr.
10:51Le Japon, si vous voulez, par exemple, c'est un très bon exemple.
10:54L'Asie, en général, ne consommait pas de Champagne il y a encore 60 ans.
10:57Et le Japon, aujourd'hui, c'est le quatrième marché du Champagne.
11:01Et en plus, c'est un marché qui aime, qui respecte beaucoup
11:04ce que nous faisons, l'artisanat, les grands vins,
11:07ces histoires familiales de génération en génération.
11:11Ils ont un grand respect pour ça.
11:13Et en plus, ça va très bien avec la cuisine japonaise.
11:15Donc ça, le Champagne est probablement le vin, d'abord, qui vieillit le mieux.
11:19Ça, les gens ne le savent pas toujours.
11:21Cristal, c'est un vin qui est encore meilleur au bout de 20 ans.
11:25Donc, ceux qui en ont et qui achètent celui qui est sur le marché le 2015,
11:29ils peuvent le garder sans problème une dizaine d'années.
11:31En plus, il n'en sera que meilleur.
11:33Et en plus, ça se marie derrière avec beaucoup de...
11:36de façon remarquable avec de la cuisine,
11:38en particulier de la cuisine japonaise.
11:40Et ce n'est pas innocent dans le succès du Champagne au Japon.
11:42Aujourd'hui, quels sont vos plus gros marchés à l'exportation ?
11:45Donc, en dehors de France, l'Europe, les États-Unis.
11:47Dites-nous les plus gros marchés.
11:49Alors, nous, on exporte dans 100 pays dans le monde.
11:51Donc, il y a évidemment les 10 ou 15 premiers marchés
11:54qui sont assez équilibrés, d'ailleurs, avec les États-Unis, numéro 1.
11:57Japon, numéro 2.
11:59Toute l'Europe, l'Angleterre, Suisse, Allemagne, Italie,
12:03très beau marché, l'Espagne, l'Australie aussi.
12:07Donc, on a l'Europe, évidemment, traditionnellement,
12:09grand consommateur de Champagne.
12:11Les États-Unis, bien sûr.
12:13Un petit peu l'Amérique du Sud, et puis l'Asie, le Japon,
12:15la Corée du Sud, Singapour, la GTA Singapour, la semaine dernière, Hong Kong.
12:19Donc, on voit bien que le Champagne s'exporte de plus en plus, se comprend.
12:24Puis, il y a la Chine qui arrive aussi.
12:26Aujourd'hui, c'est un petit pays consommateur.
12:29C'est un très grand pays, mais un petit pays importateur de Champagne.
12:32Il n'achète qu'un million et demi de bouteilles,
12:34ce qui est à peu près la taille du marché de Hong Kong.
12:37Mais imaginez qu'un jour, ils s'y mettent,
12:39comme ils se sont mis au cognac ou au grand vin de Bordeaux.
12:43Là, on va peut-être avoir du mal à fournir.
12:46Mais bon, on y travaille, on est présents,
12:48et de façon pour éduquer, effectivement, les Chinois,
12:52comme les Japonais avant, comme les Américains,
12:54à cette finesse, à ce raffinement,
12:57à cette singularité, je dirais, de ces grands terroirs de Champagne.
13:00– Il reste des pays à conquérir.
13:01Aujourd'hui, l'export international, c'est 80%,
13:04pas loin de vos ventes de Champagne, c'est ça ?
13:06Il y a des territoires encore à conquérir ?
13:08– Oui, il y en a toujours.
13:10On couvre aujourd'hui quand même pas mal.
13:12– Je me disais ce qu'on fait.
13:13– Tous les pays, il y a l'Afrique, il y en a bien sûr aussi,
13:15qui est un continent qui va venir aux Champagnes,
13:18l'Asie, la Chine.
13:20Et puis, il y a aussi cette façon que nous avons
13:23de nous exporter d'une autre manière,
13:25c'est-à-dire en ayant acquis,
13:28mon père avait commencé ça à la fin des années 70,
13:30en nous développant, en achetant des vignes à l'étranger.
13:33Nous avons quatre domaines en Californie,
13:35qui fait du vin effervescent,
13:37Rodrer Estate, avec donc d'autres terroirs,
13:39un climat différent,
13:41mais avec le même savoir-faire que les équipes Rodrer.
13:44On a un très beau domaine à Napa-Vallée, Diamond Creek,
13:46qui est vraiment un joyau de la Napa-Vallée,
13:49des propriétés à Bordeaux.
13:51Donc on a comme ça une petite collection d'une dizaine de domaines,
13:54tous très bien situés dans les grandes rues,
13:57des grandes régions viticoles du monde.
13:59Et ça, c'est une façon de nous exporter.
14:01On est au Portugal aussi, avec la belle maison Ramos Pinto,
14:04qui fait des portos et des vins rouges.
14:06– Et l'arrivée de Donald Trump,
14:08le retour à la maison blanche de Donald Trump,
14:10et de possibles futures taxes douanières sur les produits européens,
14:13ça vous fait peur ?
14:15– Alors c'est pas nouveau,
14:17puisqu'on l'a expérimenté lors de son dernier mandat,
14:20il avait taxé les vins, pas le champagne,
14:22il avait épargné le champagne et le cognac.
14:25Je ne sais pas ce qu'il va faire là,
14:27mais on s'adaptera de toute façon, ça fait partie.
14:29On en a vu d'autres dans la maison.
14:31– Le temps long, c'est important le temps long.
14:33On le sait aujourd'hui, le marché des sparkling wines,
14:35des vins pétillants, vous en parliez,
14:37cartonne, que ce soit du côté des créments,
14:40du prosecco italien, qui est très à la mode.
14:43Est-ce qu'il y a une vraie concurrence, ou pas,
14:45avec ces produits qui sont nettement moins chers,
14:47ou finalement ça ne boxe pas dans une catégorie ?
14:49– Je pense que c'est le marché des vins effervescents qui grossit.
14:52Donc ça c'est plutôt une bonne nouvelle,
14:54ça veut dire que les gens viennent à des vins effervescents,
14:57parce que d'abord ce sont des vins assez modernes,
15:00on tourne autour de 12°, 12,5° d'alcool,
15:03donc ça ne monte pas dans les tours,
15:06si je puis dire, comme certains grands vins rouges.
15:08Donc c'est des vins quand même assez équilibrés,
15:10et c'est le gâteau des vins effervescents.
15:13Et le champagne, à l'intérieur de ça, encore une fois,
15:15par son côté unique, sa grande singularité, sa magie,
15:19et ses grands crus, propose peut-être une autre offre.
15:23– Donc il n'y a pas de substitution, ça que je veux dire ?
15:25– Non, je ne pense pas.
15:28– Comment expliquer, selon vous, une telle longévité,
15:30et un tel succès par-delà les frontières,
15:32du groupe Roderer, siècle après siècle,
15:34qu'est-ce qui vous rend unique ?
15:36C'est le côté familial, c'est le fait de posséder vos propres vignobles ?
15:40– Je pense que c'est un petit peu l'art de vivre
15:42que l'on défend avec cette vision très familiale,
15:45effectivement cette vision à long terme des choses,
15:48cette envie d'excellence, ce lien aussi homme et nature.
15:52C'est très important, encore une fois,
15:54on essaie de conduire notre vignoble en bio,
15:56de pratiquer une viticulture très familiale,
15:59une taille en fruits de sève,
16:01cette diversité de nos vieux cépages
16:04qu'on essaie de préserver pour préserver ce goût.
16:07Je pense que comme les fruits et légumes,
16:10le goût a tendance à s'appauvrir,
16:12parce que peut-être la science va trop loin,
16:15donc il faut revenir pour peut-être consommer moins,
16:18manger moins, boire moins, mais mieux.
16:20– Allez, merci à vous Frédéric Rousseau,
16:22donc le PDG du groupe, Louis Rodréa, merci.
16:24– Merci, merci Damien.
16:26– Et on va maintenant s'intéresser à un autre produit
16:28qui cartonne à l'étranger, si je vous dis la mange,
16:30vous l'aurez reconnu, c'est l'une des baguettes
16:32les plus réputées au monde,
16:34elle est signée Eric Kaeser.
16:39C'est un boulanger pâtissier mondialement connu,
16:42bonjour Eric Kaeser.
16:43– Bonjour.
16:44– Merci d'être avec nous sur Publix,
16:45vous êtes à la tête de plus de 300 boulangeries dans le monde,
16:48on va parler du succès de vos boulangeries,
16:50notamment à l'international, à l'étranger,
16:51mais d'abord juste un rapide mot sur votre parcours,
16:54vous avez toujours voulu être boulanger ?
16:56– Oui, toujours, depuis que je suis petit,
16:57depuis que j'ai 4 ans, je voulais faire de la boulangerie
16:59et voyager à travers le monde.
17:01– Rêve de gosse.
17:02Et un boulanger qui voyage, c'est pas commun non ?
17:05– Surtout à l'époque, je venais d'une petite bourgade,
17:07d'une petite ville qui s'appelle Lure,
17:08où il y avait 7000 habitants et on ne voyageait pas beaucoup,
17:10donc c'est vrai que ça surprenait quand je répondais ça à l'école.
17:14– Bon, pour vous l'aventure, il faut revenir un peu en arrière à commencer,
17:17dans une boulangerie parisienne, en 1996, rue Monge,
17:20vous avez inventé votre machine Fermento Levin,
17:23et c'est ça en fait qui a révolutionné l'univers de la boulangerie.
17:27– Alors on va dire qu'on est revenu à l'histoire de la boulangerie,
17:30puisque le pain à l'époque était fabriqué à base de levain naturel,
17:33les boulangers avaient arrêté, globalement tous les boulangers,
17:36ou presque à part quelques-uns, de faire du pain en levain,
17:38parce que c'était très compliqué,
17:40et nous on a inventé le fil à couper le beurre,
17:42pour permettre aux boulangers d'avoir du levain,
17:44toujours prêt à être utilisé dans une machine,
17:46qui faisait du chaud, du froid et qui mélangeait le levain.
17:49– Et c'est grâce à cette machine que les partenaires étrangers viennent à vous.
17:53– Oui, à l'époque on avait sorti la machine, c'était 1993-1994,
17:57les gens achetaient la machine, mais ils ne savaient pas comment la faire marcher,
18:00alors on a commencé à créer une compagnie,
18:02qui envoyait des démonstrateurs pour montrer aux gens
18:04comment on travaillait avec du levain, en Australie, en Chine, partout.
18:07– Et là le buzz va tellement vite,
18:09que là encore une fois vous tapez dans l'œil de beaucoup de partenaires étrangers,
18:13on se dit que c'est assez incroyable comme histoire,
18:15ça ressemble un petit peu à un conte de fées,
18:17un succès aussi rapide, aussi fulgurant.
18:19– En vrai, quand vous êtes dans ce travail,
18:22c'est-à-dire qu'on vient vous voir, on vous demande pour ouvrir des boulangeries,
18:25vous êtes un peu entraîné, à droite, à gauche, au Japon, aux Etats-Unis,
18:29et vous voulez s'entraîner, s'en réfléchir,
18:31et vous allez faire des partenariats avec des gens,
18:33alors je dis toujours que le partenariat est des fois simple ou compliqué,
18:37c'est comme un couple, il faut trouver la personne
18:39avec qui vous allez pouvoir vous élever en même temps,
18:41et vous entendre sur la longueur,
18:43parce qu'on ne peut pas faire un partenariat pour quelques années,
18:45donc il faut avoir un petit peu de sens humain,
18:47essayer de réfléchir, essayer de sentir les gens,
18:49pour trouver des bons partenaires.
18:51– Les premiers pays qui se sont intéressés à vous,
18:53c'est Israël et le Japon,
18:55là je me dis, comment ils ont fait pour vous trouver ?
18:57Parce que la rue Monge, Tel Aviv ou Tokyo,
18:59ce n'est pas la porte à côté.
19:01– Oui, c'est petit, mais je crois que les gens
19:03qui veulent vraiment faire de l'alimentaire,
19:05ils viennent vraiment en France, le drapeau français est quelque chose d'extraordinaire,
19:08et ils viennent faire le tour de Paris, en tout cas en premier,
19:10après ils vont dans les autres villes,
19:12et donc ils vous repèrent assez facilement.
19:14– Comment s'est passé le développement en Israël, au Japon ?
19:16Ça a été facile ? Est-ce que tout de suite vous avez été bien accueillis ?
19:19Est-ce que le charme français a opéré ?
19:21– Non, le charme français opère,
19:23mais il faut qu'on se rende compte, à chaque fois qu'on est dans un pays,
19:25qu'il faut quand même adapter l'offre,
19:27comprendre ce que veulent les gens,
19:29les attentes des consommateurs,
19:31comprendre comment on va pouvoir former la population
19:33avec laquelle on travaille,
19:35c'est quelque chose parfois qui est compliqué,
19:37mais je vais vous dire, la vie c'est un apprentissage,
19:39c'est toute une vie d'apprentissage.
19:41– Après Israël et le Japon,
19:43il y a eu du lourd là aussi, la Russie, l'Ukraine,
19:46et comme à chaque fois le succès a été au rendez-vous
19:48avec des gens qui étaient toujours aussi friands,
19:50d'avoir du pain, des croissants typiquement français,
19:53c'est toujours derrière cette art de vivre à la française
19:55qui explique ces longues files d'attente devant vos boulangeries ?
19:58– Non, c'est ça une partie, c'est aussi le drapeau français,
20:02je crois que la France, les gens l'aiment,
20:04ils savent que c'est le pays de la gastronomie et de la mode,
20:07et donc ils ont envie de venir,
20:09et puis ils savent qu'on a un certain savoir-faire,
20:12d'ailleurs on le voit aujourd'hui avec Notre-Dame,
20:14c'est la même chose, donc comme les gens le savent,
20:16quand on arrive dans un pays, le bouche-à-oreille fonctionne bien.
20:18Je trouve qu'avant qu'il y ait les réseaux,
20:20on avait le bouche-à-oreille, il marchait aussi bien.
20:22– Et si Rick Kaeser avait été un boulanger espagnol, finlandais, allemand,
20:27est-ce que ça aurait aussi bien marché, honnêtement ?
20:30– Honnêtement, c'est une très bonne question.
20:32– Avec une mange aussi bonne ?
20:34– On ne l'aurait pas appelée la mange,
20:36on l'aurait appelée la madrilène, je ne sais pas,
20:38mais bon, je ne sais pas, à voir.
20:40– Après tout ça a enchaîné très vite, il y a eu la Corée,
20:42Taïwan, puis l'Afrique, le Sénégal, la Côte d'Ivoire,
20:46ça n'a jamais cessé finalement, de se développer, Rick Kaeser ?
20:49– Non, puis on a toujours autant de monde, et ça c'est extraordinaire,
20:52on a signé la semaine dernière pour l'Inde,
20:54c'est un pays que j'avais envie de faire depuis très très longtemps,
20:57on va revenir dans les aéroports, mais également on va signer au Vietnam,
21:00il y a toujours des nouveaux pays, je vous dis, le monde est très vaste,
21:03et les gens vont être ravis d'avoir.
21:04– Vous couvrez combien de pays ?
21:05– Aujourd'hui 42, en fin d'année je pense qu'on sera,
21:07ou l'année prochaine, à une petite cinquantaine, il y a encore du travail.
21:11– On vous trouve même dans des endroits reculés, du Cambodge on m'a dit.
21:14– Cambodge, Burkina Faso, il y a des pays surprenants,
21:17les gens ont envie de bien manger dans ces pays.
21:20– Au-delà du produit, évidemment, le pain, les croissants, la pâtisserie,
21:24vous l'avez dit, c'est surtout aussi le savoir-faire, Rick Kaeser,
21:27que vous exportez, d'où l'étape évidemment qui est très importante,
21:30qui est cruciale, de la formation.
21:32Comment cette transmission se fait, qui l'a fait ?
21:34– Alors en vrai, on a essayé de faire une formation interne,
21:37c'est-à-dire que les gens viennent en formation chez nous,
21:39alors au départ c'était à Paris, puis maintenant ils peuvent être en formation
21:42à Tokyo ou à Bangkok, on choisit des endroits
21:45où on sait qu'on a des excellents chefs boulangers
21:47qui vont pouvoir transmettre notre savoir-faire.
21:49C'est vrai que maintenant c'est plus simple,
21:51parce que quand on ouvre en Afrique, on va les envoyer dans un pays africain
21:54qui est déjà ouvert, parce qu'il faut trouver des gens
21:56qui sachent transmettre ce savoir-faire, cet amour du métier,
22:00cette passion de la boulangerie.
22:02– Il faut s'adapter, ou pas, Eric Cazer, aussi aux spécificités locales.
22:05Est-ce que les pains, finalement, sont différents
22:08de ceux que vous proposez en France ?
22:10– Bien sûr, on est obligé, par exemple, si je prends le Japon…
22:12– Mais à la marge, ou vraiment ?
22:13– Non, non, plus qu'à la marge.
22:15Au Japon, on a miniaturisé tous nos produits,
22:17les gens on sait qu'ils veulent mettre dans la bouche,
22:19mais il ne faut pas que ça dépasse de la bouche,
22:21donc des produits qui ne sont pas trop gros, il ne faut pas que ça fasse trop de miettes.
22:24Il y a d'autres pays où ils vont préférer des produits
22:26qui sont beaucoup plus sucrés, des pays où ils ne veulent plus de sucre,
22:28donc on est toujours en train de s'adapter.
22:30Il y a des endroits où on vend plus de café, moins de boulangerie,
22:32tous ces pays font qu'on est obligé de s'adapter,
22:35mais c'est ça qui est extraordinaire.
22:37On se remet en question tout le temps, tout le temps, tout le temps.
22:39– Et pour la question des approvisionnements, dans les différents pays,
22:42est-ce que la farine et le beurre viennent de France ?
22:45Ou alors est-ce que vous vous approvisionnez auprès de partenaires locaux ?
22:49Mais encore une fois, est-ce qu'on peut remplacer le bon beurre de Normandie ?
22:52– Oui, alors au départ, on ne travaillait qu'avec du beurre français,
22:55des farines françaises, vous vous doutez que ça a été très compliqué,
22:58parce qu'il y a des pays où il y a quand même des taxes à l'entrée,
23:01on n'arrivait pas à les avoir en temps et en heure, ça ne se conservait pas.
23:04Donc on a essayé de trouver certains endroits
23:06où on sait qu'on peut s'approvisionner en blé, donc en farine, et en beurre.
23:09Je prends le beurre, par exemple, pour être très clair,
23:11bien sûr le beurre de France est extraordinaire,
23:14mais on a aussi du bon beurre en Australie, en Nouvelle-Zélande,
23:17donc il y a des pays où on sait qu'on peut se sourcer,
23:19même si c'est un peu moins qualitatif.
23:21– Bon, Éric Hazard, votre histoire, honnêtement,
23:23quand on la raconte comme ça, elle a tout d'un compte de fait.
23:25Quand on vous écoute, on se dit que c'est carrément facile de s'implanter.
23:28À l'étranger, il y a eu des embûches, évidemment,
23:30il y a des pays où ça n'a pas marché, il faut en parler aussi, évidemment.
23:33– Ah non, on a souffert, je vous l'ai dit tout à l'heure,
23:35je crois qu'il y a des pays où on a vraiment fait nos classes,
23:37où on a vraiment appris.
23:39Je vous donne un exemple, on s'est associés avec un partenaire à Los Angeles,
23:42et au moment de l'ouverture, on avait ouvert un petit centre de production
23:45et de magasin, on s'est aperçu que je ne m'entendrais pas avec le partenaire.
23:48Donc on s'est dissociés très vite, je lui ai dit,
23:51écoute, je vais te racheter tes investissements, tes participations,
23:54et je vais reprendre les magasins.
23:57Et il m'a dit, oui d'accord, mais c'est moi qui te rachète.
24:00Donc je lui ai vendu mes participations, mais il ne m'a jamais payé.
24:03Donc on est resté en procédure pendant 5 ans aux États-Unis.
24:06C'est des… je vais vous dire que ça vous marque de ces choses-là.
24:09On a fini par gagner notre procès, on a fini par tout rembourser.
24:12Mais on a des marqueurs partout dans le monde.
24:14– Et dans d'autres pays où ça a été plus compliqué ?
24:16– Dans d'autres pays, le Cambodge au démarrage a été compliqué,
24:18on a perdu beaucoup d'argent parce qu'on n'arrivait pas à s'habituer
24:21à ce que voulaient vraiment les gens.
24:23Et puis il fallait qu'on apprenne à travailler avec les gens.
24:25Vous savez, ils sortaient de longues guerres dans leur pays,
24:28il fallait qu'on les prenne différemment.
24:30En vrai, je crois qu'on a toujours été des apprentis de la vie.
24:32Et c'est ça qui est extraordinaire.
24:34Donc on reste humble, je le dis à toutes mes équipes.
24:37Et puis je dis toujours qu'une entreprise c'est une équipe,
24:39c'est pas une personne, c'est une équipe.
24:41C'est ce qui fait qu'on devient fort.
24:43Et avec nos équipes, on a un certain savoir-faire.
24:45– Bon, et s'implanter dans de nouveaux pays à l'étranger
24:47avec leurs propres règles de contrôle, réglementation,
24:50on se dit que c'est pas si simple que ça, non ?
24:52– Non, alors, je vais vous dire, je crois que quand on arrive à s'implanter en France
24:57avec toutes les règles qu'on peut avoir, françaises et européennes,
25:00je crois qu'on arrive à s'implanter après à l'étranger.
25:03– Eric Heyser, votre réussite, on peut dire maintenant
25:05qu'elle est d'abord internationale, avant d'être française.
25:07Ça marche très bien en France, c'est pas le sujet.
25:09Mais aujourd'hui, c'est l'international qui représente le principal
25:12de vos revenus, de votre chiffre d'affaires,
25:14à hauteur de quoi 80% ?
25:16– 75% au minimum, oui.
25:18Mais bon, je vous dis, comme le monde est très vaste, ça fonctionne bien.
25:22– Après, le fait de voyager, on l'a compris, c'est important pour vous,
25:25c'est dans votre ADN, Eric Heyser.
25:27Et c'est ce qui permet aussi, on l'a compris, de rester créatif,
25:31d'innover, de se nourrir des autres cultures pour se réinventer.
25:35Vous l'avez dit, c'est ça ?
25:36Il faut continuer à se réinventer malgré le succès des grands classiques ?
25:39– Je crois que je continue à apprendre.
25:40Et en vrai, c'est vrai, donc quand vous apprenez,
25:42après vous transmettez et je crois que c'est pas mal comme process.
25:45Je prends l'exemple, j'étais à New York il n'y a pas longtemps,
25:47il y a des nouveaux concepts qui sont sortis,
25:49je suis allé voir tous ces nouveaux concepts.
25:50– Et alors ?
25:51– Je fais des photos, on a une bibliothèque de données,
25:53j'envoie mes équipes.
25:54– Eric Heyser qui prend des photos, c'est drôle ça.
25:55– Oui, c'est sympa, mais c'est comme ça qu'on apprend,
25:56il faut toujours regarder ce que font les autres.
25:58Il y a toujours un qui fait quelque chose de mieux dans son coin.
26:00– Qu'est-ce que vous avez repéré d'ailleurs à New York ?
26:02– Par exemple, il y avait une petite sandwicherie, mais très petite,
26:04c'était peut-être deux mètres carrés,
26:06ils avaient des bagels en façade avec des morceaux de bois, des traverses,
26:10ils avaient mis des bagels et ils faisaient des sandwiches.
26:12J'ai dit mais pourquoi il y a la queue ?
26:13Donc je suis allé parler avec le responsable, il m'a dit
26:15les bagels sont faits tous les matins, ils sont frais,
26:17et puis dedans ils mettaient crème cheese, du saumon ou autre chose,
26:20du roast beef etc.
26:21Et je trouvais que c'était génial, c'est un concept de rue,
26:23c'est comme quand on prenait le café dans une petite charrette,
26:26je trouve ça génial.
26:27– Bon, quel conseil avant de se quitter, vous donner aujourd'hui,
26:30que vous pourriez donner à une marque qui veut s'implanter à l'étranger ?
26:33Il faut quoi ? Il faut avoir des moyens, de la conviction, de l'énergie ?
26:37– Non, des moyens, je n'en avais pas, donc ça fonctionne,
26:40je crois qu'il faut avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de persévérance.
26:44– Ne rien lâcher. – Et rien lâcher.
26:45– Opiniâtreté. – Parce que sinon c'est foutu.
26:46– Uniacité.
26:47– Oui, parce que j'avais un expert comptable qui me disait toujours
26:49quand tu as dix affaires, tu peux en rater une ou deux,
26:51mais il ne faut pas en rater trois.
26:53Et moi j'ai toujours conservé ça depuis une trentaine d'années,
26:56toujours je me rappelle de ça.
26:57Je crois qu'il faut y aller, même si vous avez un échec,
26:59parce qu'on en a tous, malheureusement, la vie est parfois violente, on redémarre.
27:03– Tomber sept fois, se relever huit, comme dit le proverbe.
27:06– Essayez, oui.
27:07– Merci à vous pour cet entretien, donc Eric Cazaire, merci.
27:10– Merci à vous.
27:11– Voilà, c'est la fin de Pourvu que ça dure,
27:12l'émission qui rend les co-responsables sur Public Sénat,
27:14émission tournée depuis l'atelier Covidio à Paris.
27:16Pourvu que ça dure, c'est aussi du replay sur publicsena.fr.
27:20À très vite.
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