- 19/05/2025
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00:00:31Bonsoir madame, monsieur bonsoir.
00:00:35Le rendez-vous du dimanche soir est en rail, scène de presse s'invite dans vos salons.
00:00:40À deux jours de la célébration de la 53ème édition de la fête de l'unité,
00:00:45certains actes de violence défraient la chronique.
00:00:48Homicide, féminicide et désormais infanticide s'invitent.
00:00:52La question, que se passe-t-il ?
00:00:55Comment en est-on arrivé à ce niveau de banalisation de la violence ?
00:00:59Quelles sont les éventuelles voies de sortie ?
00:01:02Des questions qui vont meubler nos échanges ce dimanche soir.
00:01:06Invité au débat, Joseph Bemboum, journaliste scientifique,
00:01:10directeur de publication du journal Eco-Santé.
00:01:13Bonsoir Joseph, comment a été la semaine ?
00:01:16Oh mais, assez mouvementée.
00:01:18Vous savez, on est en pleine célébration de l'unité nationale
00:01:22et de notre côté, vous savez que sur vos antennes,
00:01:26très bientôt, il y aura la célébration de la deuxième édition du prix africain
00:01:30du leadership en santé dont nous sommes en train de préparer.
00:01:34Donc, pas de sommeil pour le moment.
00:01:36Jean-Claude Kendek, journaliste,
00:01:38directeur de publication du journal Conjoncture économique.
00:01:41Bonsoir Jean-Claude.
00:01:42Bonsoir Cyril, bonsoir à tous mes copanélistes.
00:01:45Ravi de faire partie de ce débat de haut niveau.
00:01:50J'aimerais bien évidemment souhaiter bonne fête
00:01:54par anticipation à tous les Camerounais pour la fête nationale.
00:02:00Une majeure de la semaine avec Conjoncture économique ?
00:02:06Une majeure de la semaine, non, pas une majeure de la semaine.
00:02:11L'actualité économique a été, je pourrais dire, plate, normale.
00:02:18Pas grand chose de fort à annoncer plutôt.
00:02:21D'accord.
00:02:22Gilles-Claude Mbonitundi, journaliste,
00:02:24service technologie et numérique à la direction des rédactions radio CRTV.
00:02:29Bonsoir Gilles-Claude.
00:02:30Bonsoir Cyril et merci pour l'invitation.
00:02:32La semaine était chargée.
00:02:34Très très chargée.
00:02:35Comme toutes les semaines.
00:02:36Nous sommes sur les chaudrons de l'actualité sur les technologies et le numérique.
00:02:40Il sera principalement question de voir,
00:02:44surtout pour les prochains jours jusqu'au 20 mai,
00:02:48comment est-ce que l'interactivité se passe au niveau des réseaux sociaux.
00:02:54Il faut dire qu'il y a beaucoup de messages comme ça,
00:02:57de la promotion du vivre ensemble,
00:03:01de l'unité et de la paix qui foisonnent au niveau des réseaux sociaux.
00:03:06Et donc nous sommes sur ce genre d'actualité en ce moment.
00:03:09Alors Didier Mbunda, enseignant et mérite des écoles normales d'instituteurs, écrivains.
00:03:16Bonsoir Didier.
00:03:17Bonsoir Cyril et bonsoir à tous mes copanélistes.
00:03:21Bonsoir aussi à tous nos téléspectateurs qui nous regardent en ce moment.
00:03:27Et bonne fête par anticipation à tous les Camerounais.
00:03:32Avant toute chose, friotons les journaux de la semaine.
00:03:36C'est avec Stéphane Ando.
00:03:39Le drame de Mathis Wanji continue de marquer les esprits et la presse nationale.
00:03:45Le journal Info Plus Santé rapporte que l'enfant de 6 ans a froidement été assassiné à coups de poignard par un certain Noafu.
00:03:54Dans la même veine, le journal Alune se penche sur la victime,
00:03:58révélant que le jeune Mathis nourrissait le rêve de devenir journaliste.
00:04:02Pour le tabloïd, ce crime est qualifié d'infantilité.
00:04:06Le quotidien Le Jour, quant à lui, ouvre une enquête et pose la question qui brûle les lèvres.
00:04:12Qui est cet homme qui a tué de cent fois un enfant?
00:04:15Le quotidien Mutation, pour sa part, analyse les suites judiciaires possibles
00:04:20et constate que la colère et l'émotion suscitées par ce drame ne faiblissent pas au sein de l'opinion publique.
00:04:27Dans un registre plus économique et social, l'actualité est marquée par un événement important.
00:04:33à Bamenda, où le sentiment de gratitude est perceptible.
00:04:37Le trièvre de Madeleine Météo rend compte de la cérémonie d'inauguration
00:04:41du centre de stockage et d'emplissage dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
00:04:46Un geste salué par Le Jour, qui y voit une source de joie,
00:04:50soulignant que cette nouvelle infrastructure est appelée à fournir de l'énergie
00:04:54à un coût abordable pour les populations et à générer près de 1 000 emplois directs.
00:05:00Le journal Mutation précise que c'est le ministre de l'Eau et de l'Énergie, Gaston Elundwe Somba,
00:05:06qui représentait le Premier ministre lors de cette inauguration.
00:05:09Sur la scène internationale, le séjour du Premier ministre Joseph Dionne-Gauthier
00:05:14à l'Africa-CEO Forum en Côte d'Ivoire fait également l'objet de commentaires dans la presse.
00:05:20Cameroun Tribune souligne que le pléni potentiel du Cameroun y a partagé l'expertise de son pays
00:05:27et met en lumière l'entretien qu'il a eu avec son homologue ivoirien,
00:05:32un tête-à-tête centré sur le renforcement des échanges économiques bilatéraux.
00:05:37Le journal Le Messager plonge plus en détail dans le bilan de cette visite du chef du gouvernement,
00:05:43qui, rappelle la publication, représentait le chef de l'État Paul Biya.
00:05:47Enfin, la préparation de la fête nationale de l'unité, prévue le 20 mai prochain,
00:05:53occupe les colonnes de la presse.
00:05:55Cameroun Tribune a notamment assisté à la grande répétition générale du défilé civil et militaire.
00:06:02Le quotidien Info Matin rapporte de son côté le thème choisi pour cette édition,
00:06:07armée et nation unies pour un Cameroun tourné vers la paix et la prospérité,
00:06:13soulignant l'importance de cette synergie pour l'avenir du pays.
00:06:18Retour dans ce studio, bonsoir une fois encore à la maison, Gilles Claude.
00:06:23Le petit Mathis est décédé cette semaine dans des conditions troubles.
00:06:28Vous avez certainement couvert cette actualité pour la radio nationale, le Poste national.
00:06:34Rappelez-nous les circonstances, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:06:37Alors Cyril, ce sont des faits, mais surtout un film assez glaçant
00:06:44qui s'est déroulé, c'était samedi, la semaine dernière, le samedi 10 mai 2025,
00:06:52au quartier, au château, à Ngoye Kélé.
00:06:55Donc en fait, ce qui se passe, c'est que la scène se déroule et débute dans un bar du coin.
00:07:06Il y a donc dans ce bar, il y a M. Noafo qui est aujourd'hui,
00:07:14qui a été présenté comme étant celui qui a commis ce crime,
00:07:20qui se trouvait donc dans ce début de boisson,
00:07:23et en compagnie donc du père de l'enfant, M. Paulin Ouangie.
00:07:30Donc en fait, ça part des échanges, échanges verbaux entre les deux,
00:07:37discussions de bar, vous imaginez, avec l'alcool.
00:07:42Toute la passion que cela peut entraîner.
00:07:44Voilà, l'alcool est dans, les esprits s'échauffent,
00:07:48et puis il y a donc une chaude empoignade entre les deux,
00:07:53empoignade qui est très rapidement maîtrisée par les populations du coin.
00:08:00D'après des informations qui ont été tirées sur le terrain,
00:08:05M. Noafo a décidé vraiment d'en découdre.
00:08:11Pour moi, ce sont vraiment les informations.
00:08:13Je rappelle qu'une enquête est en ce moment au niveau du commissariat public.
00:08:18Du cinquième à Ngoye Kélé ?
00:08:20Voilà, le troisième.
00:08:23Le commissariat central numéro 3.
00:08:26Voilà, numéro 3.
00:08:27Donc en fait, après cette empoignade qui a été séparée,
00:08:32M. Noafo décide d'en découdre, et le dit clairement à M. Paulin Ouangie,
00:08:39qui quitte les lieux pour essayer de dissiper les ardeurs.
00:08:43Il rentre chez lui parce que, étant sûr le lieu,
00:08:47on se rend compte qu'en fait, ils habitent le même quartier.
00:08:50Le sentier qui mène au domicile de M. Paulin Ouangie,
00:08:55c'est le même sentier qui mène au domicile de M. Noafo.
00:08:59Donc il rentre chez lui, il se saisit d'un poignard,
00:09:04il remonte, il défonce la porte du domicile de M. Paulin Ouangie,
00:09:11et donc il entre au niveau de la salle de séjour, il trouve l'enfant, le petit Mathis.
00:09:17Je rappelle que c'était un enfant âgé de 6 ans,
00:09:20il le trouve assis en train de regarder la télévision,
00:09:25et là le drame se produit, plusieurs coups de couteau au cœur.
00:09:31Sur un enfant qui n'avait rien demandé.
00:09:33Qui n'avait vraiment rien demandé, et par surprise,
00:09:38parce que l'enfant se met à crier,
00:09:41et donc ses frères qui sont dans la chambre sortent,
00:09:46et il y a l'un d'eux qui tourne à nez avec le monsieur,
00:09:51qui décide de fuir.
00:09:53Je salue vraiment ce côté héroïque d'un enfant de 8 ans,
00:09:57qui voit ce genre de scène d'horreur,
00:10:00décide d'aller se cacher dans la chambre,
00:10:02et ferme la porte à clé.
00:10:04Et donc visiblement le monsieur a essayé de forcer cette porte,
00:10:08qui était donc fermée.
00:10:10Il s'en va, les cris alertent le voisinage,
00:10:14et donc la population décide de prendre M. Mouafou,
00:10:19décide véritablement de lui donner des coups de poing,
00:10:22rapidement maîtrisé par, il faut dire que le commissariat
00:10:26n'est pas très loin de là.
00:10:28Et c'est comme ça que les voisins appellent M. Poulain-Wanji,
00:10:32qui lui était déjà parti, pour lui faire comprendre que...
00:10:35Il y a un drame à la maison.
00:10:37Avant Matisse, les crimes crapuleux, les règlements de comptes,
00:10:42les crimes passionnels, font la une de nos journaux
00:10:45de façon régulière.
00:10:47Vous êtes journaliste scientifique.
00:10:50Vous comprenez cela quand vous entendez tout cela ?
00:10:53Qu'est-ce que vous vous dites ?
00:10:55Alors, depuis 2018, on a commencé à tirer la soleil dans l'âme.
00:11:01Je me souviens qu'en 2018, avec le ministère de la Santé,
00:11:05la sous-direction de la santé mentale,
00:11:07on avait renforcé les capacités des journalistes
00:11:10sur le bien-être.
00:11:13Et le diagnostic qu'on pose à ce moment-là
00:11:16nous montrait qu'il y avait plusieurs voyants
00:11:19qui montraient l'état de mal-être de façon globale,
00:11:23généralisée dans tout le pays.
00:11:26Et le mal, c'est que, malheureusement,
00:11:29le pays ne mettait pas de dispositions ou de moyens
00:11:34pour que cet état de mal-être puisse être maîtrisé.
00:11:39Vous savez, les gens ne consultent pas,
00:11:41les gens ne parlent pas.
00:11:42Dans les familles aujourd'hui, on ne se parle plus.
00:11:45Donc les gens ont un mal-être enfui en eux.
00:11:48Ils ne l'expriment pas.
00:11:49Et cela, nous, on en est conscients que,
00:11:52si rien n'est fait, ça va aller de mal à pire.
00:11:55Qu'est-ce qui peut expliquer ce mal-être ?
00:11:56Vous qui êtes toujours au contact des personnels de santé
00:11:59et en particulier de santé mentale,
00:12:01qu'est-ce qui peut expliquer cette attitude aujourd'hui
00:12:04des Camerounais, presque tous, tournés vers la violence ?
00:12:08Mais le premier facteur aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus l'amour.
00:12:12Les gens ne s'aiment plus.
00:12:14C'est le premier facteur aujourd'hui.
00:12:16Les gens ne s'aiment plus.
00:12:18Le père n'aime pas son enfant, le frère n'aime pas sa soeur.
00:12:21Jean-Claude, je vais vers vous directement.
00:12:23Vous ressentez la même chose ?
00:12:25On ne s'aime plus, on est devenus les loups les uns pour les autres ?
00:12:28C'est très évident.
00:12:30C'est évident, ça se voit.
00:12:33Vous voyez des frères, même père, même mère,
00:12:36qui empoisonnent leurs frères,
00:12:38parce que le frère a peut-être évolué plus que lui,
00:12:42parce que le frère a plus d'avoir que lui.
00:12:44Ils empoisonnent.
00:12:46On en a entendu.
00:12:48Et il faut préciser que le bourreau en question,
00:12:52ce qu'il a dit, c'est que c'est un récidiviste.
00:12:58Donc, il n'est pas à son premier crime.
00:13:01Donc, comment est-ce qu'on arrive à ce qu'il commette un premier crime,
00:13:07et qu'il soit lié ?
00:13:09Un premier ?
00:13:11Comme ça ?
00:13:13Est-ce qu'il a fallu qu'il commette un deuxième crime
00:13:17pour que les personnes compétentes s'exercissent comme ça ?
00:13:20Est-ce que ça se dit simplement, Jean-Claude,
00:13:22ou bien c'est démontré que ce n'est pas la première fois
00:13:25qu'il commet cet acte ?
00:13:27Est-ce que ce ne sont pas seulement des commentaires ?
00:13:29Est-ce que c'est démontré ?
00:13:31Je dis encore sous réserve de ce que j'ai entendu.
00:13:33D'accord.
00:13:34Qu'il n'est pas à son premier crime.
00:13:36Et qu'au quartier, on l'appelle blec.
00:13:40Vous savez que quand on appelle quelqu'un blec,
00:13:42c'est quelqu'un que nous avons nous,
00:13:44qui est né dans les années 80.
00:13:46Bien sûr.
00:13:47C'est un personnage majeur du dessin animé de notre époque.
00:13:51C'est quelqu'un qui découle toujours de la force pour se faire prévaloir.
00:13:55Donc, ce n'est pas quelqu'un qui est très apprécié.
00:13:58C'est quelqu'un qui est décrit comme une personne violente.
00:14:02Mais en fait, personne,
00:14:04perdu librement dans des quartiers,
00:14:07sans que rien ne soit fait.
00:14:08Didier, et là, je vous interpelle.
00:14:10Il y a quelques années, dans une adresse à la Nation,
00:14:13le président de la République a interpellé les éducateurs,
00:14:16les hommes d'église et toutes ces personnes.
00:14:18Vous, vous êtes éducateur.
00:14:19Vous, vous avez enseigné.
00:14:20Vous, vous formez des Cameroonais qui forment d'autres Cameroonais.
00:14:23Le message de la violence, il vient d'où ?
00:14:27Cyril, on a tendance, peut-être, à remettre en cause l'éducation.
00:14:33Parce que la récurrence de violences
00:14:37peut permettre, peut entraîner, n'est-ce pas,
00:14:41une certaine désapprobation du système scolaire, du système éducatif.
00:14:47Mais moi, j'ai dit non,
00:14:49parce que le système éducatif a la bonne sémence,
00:14:53sème la bonne sémence.
00:14:54Mais ça dépend maintenant.
00:14:55Où est-ce que cette sémence tombe ?
00:14:57Comme dans l'Évangile.
00:14:58Exact.
00:14:59Ça tombe sur la bonne terre.
00:15:01Ça tombe sur le ronce.
00:15:03Ça tombe sur le terrain pierreux.
00:15:05Le Cameroun est plus ronceux maintenant et pierreux que sur la bonne terre,
00:15:08c'est ce que vous voulez dire.
00:15:09Et pire, et pire, et pire.
00:15:11Parce que, comme Joseph l'a dit tout à l'heure,
00:15:16les gens de la même famille,
00:15:20même père, même mère,
00:15:22ne sont plus habitués à rester comme lorsque nos parents nous mettaient ensemble.
00:15:26On mangeait autour d'un même plat, on échangeait.
00:15:29Et puis, on sentait la fraternité, l'amour.
00:15:32Mais aujourd'hui, c'est l'élitisme, c'est l'individualisme.
00:15:36C'est tout le monde qui veut...
00:15:40Et puis, la violence, ça dépend de l'environnement.
00:15:46L'environnement dans lequel...
00:15:48Parce qu'il y a des gens qui, n'est-ce pas, couvrent à l'intérieur du mal-être,
00:15:52comme il disait là.
00:15:53Ils couvrent, ils couvrent.
00:15:54À un certain moment, ils veulent se défouler.
00:15:56Et quand ils sortent de son gant,
00:15:58ils commettent...
00:16:02Ils font grave pour la société.
00:16:04Parfois...
00:16:05Oui, oui, Jean-Claude.
00:16:06Il faut relever sur cette affaire.
00:16:08Ne la laissons pas passer comme ça.
00:16:12Je ne comprends pas.
00:16:14Notre confrère qui était sur les lieux va nous l'expliquer.
00:16:17Mais ce n'est pas faux.
00:16:21Après l'interdiction dans Zimbabwe,
00:16:26quand il allait dans le domicile de ce monsieur,
00:16:31qui allait-il chercher ?
00:16:33Il partait chercher qui ?
00:16:34C'est Blake Le Rock.
00:16:36Moi, je ne sais pas.
00:16:37Gilles Claude ?
00:16:38En fait, il partait chercher qui avec le poignard.
00:16:41Celui avec lequel il a eu...
00:16:43L'empoignade.
00:16:44L'empoignade.
00:16:45N'importe qui.
00:16:46N'importe qui qu'il allait trouver là-bas.
00:16:48Est-ce que Mathis était au mauvais endroit,
00:16:51au mauvais moment ?
00:16:52C'est ce qu'on dit de journalistes.
00:16:54C'est ce qu'on dit.
00:16:55Il était au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:16:57C'est ça ?
00:16:58Effectivement, c'est ce qu'on peut dire en réalité.
00:17:02Parce que...
00:17:03Mais pour répondre directement à votre question,
00:17:07après l'empoignade,
00:17:09M. Nwafo, donc Blake Le Rock,
00:17:12a clairement dit à M. Poulen Wanji
00:17:17que, écoutez, je vais vraiment te faire du mal.
00:17:21Je vais vraiment te faire du mal.
00:17:23Tu vas souffrir.
00:17:24Il l'a dit devant témoin et tout.
00:17:26Les gens ont clairement pu...
00:17:28Donc, ça s'est prédité désormais.
00:17:30Voilà.
00:17:31La deuxième chose,
00:17:32et ça, je tiens cette information
00:17:34pour avoir un peu échangé avec M. Poulen Wanji,
00:17:38tout laisse croire qu'en fait,
00:17:41pour Blake,
00:17:42il était question de lui faire plus mal
00:17:45que d'ôter sa propre vie.
00:17:47Donc, en fait, c'était prémédité.
00:17:48C'était intentionnel de partir ôter la vie de ses enfants.
00:17:52La preuve,
00:17:53il n'a pas...
00:17:54Il ne s'est pas arrêté à Mathis.
00:17:56À poignader le petit Mathis.
00:18:00Le petit.
00:18:01Mais il voulait aussi tuer les autres.
00:18:02Il voulait tuer les autres.
00:18:03Les autres étaient juste...
00:18:04Non, mais ça fait grave.
00:18:05Il y a l'une d'entre elles,
00:18:06l'une des enfants,
00:18:08je crois qu'elle doit avoir 9 ans.
00:18:10Elle était dans la salle de bain.
00:18:12Quand elle est sortie, elle a vu.
00:18:13Elle également, elle est partie se cacher.
00:18:15Donc, le simple fait que le monsieur ait voulu forcer,
00:18:19ait forcé la porte pour entrer,
00:18:21ça veut dire qu'il y avait vraiment une intention
00:18:24de faire vraiment du mal.
00:18:26Est-ce qu'on va seulement dire,
00:18:27comme vous essayez de le dire tout à l'heure, Joseph,
00:18:29que c'est un mal-être ?
00:18:30Vous, vous parlez comme un journaliste scientifique,
00:18:33un journaliste des questions de santé.
00:18:35Est-ce que vous pensez que c'est seulement le mal-être
00:18:37ou bien il y a d'autres choses à l'arrière du mal-être ?
00:18:42Alors, vous savez,
00:18:44quand on est dans un état de mal-être,
00:18:46on n'est plus qu'un monstre.
00:18:48Et je puisse vous dire que
00:18:51beaucoup de gens souffrent en eux,
00:18:53ont le mal-être.
00:18:55Je vais vous prendre un exemple,
00:18:58quelque chose que nous connaissons tous.
00:19:00Quand, généralement, il y a un drame, un décès,
00:19:04ou une situation qui touche à l'émotion,
00:19:09très souvent, par exemple, en cas d'un deuil,
00:19:12on vous dit qu'un homme ne pleure pas.
00:19:15Oui, un homme ne pleure pas.
00:19:17Un homme ne pleure pas.
00:19:18Ça, c'est ce qui se dit communément.
00:19:20Quand vous pleurez, on dit non.
00:19:21Les hommes pleurent dans le cœur.
00:19:23Les hommes pleurent.
00:19:24Mais les spécialistes de la santé mentale
00:19:27disent qu'il faut pleurer.
00:19:28Ils disent qu'il faut pleurer.
00:19:29Parce que quand vous pleurez,
00:19:31vous faites sortir
00:19:33tout ce mal que vous avez en vous.
00:19:35Mais vous détruisez votre virilité
00:19:36au regard de ceux qui sont là.
00:19:37Alors, il ne s'agit pas forcément
00:19:40de pleurer en public.
00:19:42Bien évidemment.
00:19:43Il faut trouver un cadre
00:19:44où on peut pleurer.
00:19:47Donc, ça fait par exemple
00:19:49que vous allez constater
00:19:50que parfois vous apprenez
00:19:52que l'épouse est décédée
00:19:55et vous entendez six mois après,
00:19:57l'homme est décédé.
00:19:58Parfois, très rapidement,
00:19:59on va donner d'autres connotations
00:20:01au décès de l'homme.
00:20:03Mais on oublie que pendant
00:20:06qu'on enfuit tout ça à l'intérieur,
00:20:08c'est le cœur qui souffre.
00:20:10C'est le cœur qui souffre.
00:20:12On exerce cette impression.
00:20:13Après, ça peut devenir
00:20:15une crise cardiaque,
00:20:16un arrêt cardiaque.
00:20:17Ça peut devenir autre chose.
00:20:19Ça peut devenir de l'hypertension.
00:20:20Ça peut devenir
00:20:21beaucoup d'autres complications.
00:20:23Le cœur et le cerveau.
00:20:24Oui, et attention.
00:20:25Quand vous êtes dans un état de mal-être,
00:20:29les spécialistes nous expliquent par exemple
00:20:31que vous pouvez commencer
00:20:32à avoir mal au ventre.
00:20:33Vous pouvez commencer
00:20:34à avoir mal à la tête.
00:20:35Vous pouvez avoir tous les symptômes
00:20:37de toutes les maladies.
00:20:38Vous faites le tour
00:20:39de tous les hôpitaux.
00:20:40On ne détecte rien.
00:20:42Et rapidement, on va arriver
00:20:43à la conclusion
00:20:44que c'est la source des ris.
00:20:46Pourtant, il ne s'agit pas
00:20:47de la source des ris.
00:20:49Et en plus, vous savez,
00:20:50on amène les gens à croire
00:20:52qu'aller consulter un psychologue
00:20:54ou un psychiatre
00:20:55relève tout simplement
00:20:57de la folie.
00:20:58Oui.
00:20:59D'accord.
00:21:00On a perdu complètement le sens
00:21:01et puis on cherche.
00:21:02Donc, ça fait qu'aujourd'hui,
00:21:03les gens ont des problèmes
00:21:04en milieu de service,
00:21:05dans les familles,
00:21:06et les gens n'ont plus
00:21:08les moyens de s'exprimer.
00:21:10Les gens n'ont plus
00:21:11les moyens de s'exprimer.
00:21:12Et ça fait aujourd'hui
00:21:13que le fait que les gens
00:21:14ne s'expriment pas
00:21:15fait à ce que les gens
00:21:16accumulent,
00:21:17accumulent,
00:21:18accumulent,
00:21:19et l'état de mal-être
00:21:20finit par devenir
00:21:21ce qu'on va appeler
00:21:22la maladie mentale.
00:21:23Très bien.
00:21:24Et je pense que monsieur Wafo
00:21:25était dans la maladie
00:21:26parce que nous avons
00:21:27beaucoup de malades
00:21:28là,
00:21:29mais qui ne errent pas.
00:21:30Vous savez.
00:21:31Donc, quand on voit les gens,
00:21:32on pense qu'ils sont
00:21:33ceux qui errent là.
00:21:34Je pense que ceux
00:21:35qui errent là
00:21:36sont moins malades
00:21:37que les personnes
00:21:38qui sont habillées
00:21:39en costume.
00:21:40Vous le ressentez,
00:21:41vous Didier,
00:21:42vous avez traversé
00:21:43un certain nombre
00:21:44de générations,
00:21:45ça se voit avec vous.
00:21:47Est-ce que vous ressentez
00:21:48qu'entre 15-20 ans
00:21:50à l'arrière,
00:21:51et aujourd'hui,
00:21:52il y a un changement
00:21:53complet,
00:21:54on a sombré plus?
00:21:55Il y a un changement
00:21:56complet.
00:21:57Il y a la violation
00:21:58des règles
00:22:03socialement établies
00:22:05que nos parents
00:22:06nous ont enseignées
00:22:07parce qu'avant d'aller
00:22:08à l'école,
00:22:09la première cellule
00:22:10d'éducation,
00:22:11c'est la famille.
00:22:12Donc, s'il y a un mal-être
00:22:13que nous décrions aujourd'hui,
00:22:14ça commence par la famille.
00:22:15Il y a des familles
00:22:16monoparentales,
00:22:17il y a des familles
00:22:18où ce sont les orphelins,
00:22:19il y a des familles
00:22:20où c'est les divorcés
00:22:21et ainsi de suite.
00:22:23Bon, il est vrai
00:22:24qu'à l'époque,
00:22:25on n'avait pas tous
00:22:26ce désagrément
00:22:28au niveau des familles
00:22:29parce que nos parents
00:22:31ne connaissaient pas
00:22:32le divorce,
00:22:33ils ne connaissaient
00:22:34pas tout ça.
00:22:35Mais aujourd'hui,
00:22:36c'est vraiment
00:22:37les valeurs
00:22:38socialement acceptées
00:22:39sont violées,
00:22:40refoulées,
00:22:41foulées au pied.
00:22:42C'est ça qui entraîne
00:22:43qu'il y ait ce mal-être
00:22:45à une échelle supérieure.
00:22:47Et puis,
00:22:48il y a l'ignorance
00:22:49de la population
00:22:50parce qu'aujourd'hui,
00:22:51on ne sait pas
00:22:52qu'avant d'entreprendre
00:22:53une quelconque activité
00:22:54ou bien avant
00:22:55de mettre en place
00:22:56une entreprise,
00:22:57il faut consulter
00:22:58un psychologue.
00:22:59Et quand,
00:23:00ce n'est pas pour rien...
00:23:01Avant de dire
00:23:02je veux ouvrir mon entreprise,
00:23:03je consulte d'abord
00:23:04un psychologue.
00:23:05Oui, tout à fait.
00:23:06Pourquoi faire ?
00:23:07Parce qu'il va vous orienter,
00:23:08il va vous donner
00:23:09des orientations
00:23:10par rapport
00:23:11à ce que vous voulez faire.
00:23:12Même si vous voulez vous marier,
00:23:13vous devez consulter
00:23:14un psychologue
00:23:15parce qu'il va vous donner
00:23:16tous les détails
00:23:17concernant peut-être
00:23:18les contacts amoureux
00:23:19que vous allez,
00:23:20n'est-ce pas,
00:23:21avoir.
00:23:23Et quand j'ai dit
00:23:24les psychologues,
00:23:25quand il y a
00:23:26une crise comme celle-ci,
00:23:28on fait assister la famille
00:23:30par les psychologues.
00:23:31C'est pour justement
00:23:32aller dans son sens
00:23:33que ça déstresse,
00:23:34ça permet de reprendre
00:23:36l'équilibre au niveau...
00:23:38Est-ce qu'il y avait
00:23:39des psychologues
00:23:40il y a 20 ans ?
00:23:41Est-ce que la société
00:23:42avait besoin
00:23:43de ces psychologues ?
00:23:44Pourquoi la société
00:23:45elle-même ne réussit
00:23:46pas à réguler cela ?
00:23:47Alors Cyril,
00:23:48justement,
00:23:49il y a 20 ans,
00:23:50on avait encore
00:23:51une organisation familiale
00:23:53solide.
00:23:54Oui.
00:23:55Où on savait,
00:23:56par exemple,
00:23:57que si ton père meurt
00:23:59et il a laissé un frère,
00:24:01tu deviens le fils
00:24:03du frère à ton papa.
00:24:04Oui.
00:24:05Et qui t'élevait,
00:24:06et plusieurs enfants
00:24:07ont été élevés comme ça.
00:24:08On savait que la chaufferie
00:24:10traditionnelle avait sa place.
00:24:12Quand il y avait
00:24:14un malentendu
00:24:15entre deux personnes
00:24:17de la communauté,
00:24:18on allait à la chaufferie
00:24:21et le chef ne faisait pas passer
00:24:23le biais matériel
00:24:25pour faire un arbitrage.
00:24:27Avant l'intérêt général.
00:24:29Mais aujourd'hui,
00:24:30que sont devenues
00:24:31nos chaufferies traditionnelles ?
00:24:32Que valent les chefs aujourd'hui ?
00:24:34Que valent les chefs ?
00:24:35Vous en avez visité ?
00:24:36Et bien plus.
00:24:37Vous en avez visité, Joseph ?
00:24:38Bien sûr.
00:24:39Et bien plus.
00:24:40Dans la région du Sand,
00:24:41vous ne passez pas un week-end
00:24:43sans entendre
00:24:44qu'on a giflé un chef.
00:24:45D'accord ?
00:24:46Les chefs aujourd'hui,
00:24:47on ne les retrouvait pas
00:24:48dans le début des voissons.
00:24:49Aujourd'hui, le chef du quartier
00:24:50est le premier
00:24:51à vous demander une bière.
00:24:52Le chef,
00:24:53c'était quelqu'un de digne.
00:24:54C'était quelqu'un
00:24:55de respecté, de respectable.
00:24:57Et je vais plus loin.
00:24:59Par exemple,
00:25:00les espaces de loisirs.
00:25:01Aujourd'hui,
00:25:02on n'a plus
00:25:03la possibilité de se recréer.
00:25:05Combien de quartiers dans la...
00:25:06Je vous prends seulement
00:25:07dans la ville de Yaoundé.
00:25:09Allez par exemple
00:25:10à Yaoundé-Croix.
00:25:11Allez par exemple
00:25:12à Yaoundé-Six.
00:25:13Allez.
00:25:14Et il n'y a plus
00:25:15d'espaces de loisirs.
00:25:16Il y en a ou il n'y en a plus
00:25:17ou il n'y en a pas suffisamment.
00:25:18Il n'y en a pratiquement plus
00:25:19dans certains quartiers.
00:25:21Je peux vous citer
00:25:22au moins dix fois.
00:25:23Vous êtes dans quel quartier,
00:25:24Joseph ?
00:25:25Moi, je suis par exemple
00:25:26à Yaoundé-Croix.
00:25:27Il n'y a pas d'espace
00:25:28de loisirs ?
00:25:29Quand je reste,
00:25:30je vous dis
00:25:31aujourd'hui,
00:25:32allez regarder
00:25:33les stades municipaux.
00:25:34Vous en trouvez ?
00:25:35Des gymnases,
00:25:36vous en trouvez ?
00:25:37Des espaces,
00:25:38par exemple,
00:25:39des jeux pour les enfants.
00:25:40Vous en trouvez ?
00:25:41J'ai ma neige.
00:25:42Est-ce qu'il y en a ?
00:25:43C'est tout ça
00:25:44qui permettait à un moment
00:25:45que les gens peuvent...
00:25:46Se défouler,
00:25:47se défouler,
00:25:48aller ailleurs.
00:25:49Le seul endroit aujourd'hui
00:25:50où je vais permettre
00:25:51à Gilles-Claude
00:25:52de prendre la parole,
00:25:53mais je voudrais le finir
00:25:54en disant par exemple
00:25:55que le seul endroit
00:25:56où on dit
00:25:57qu'on veut se retrouver
00:25:58entre frères et amis,
00:25:59c'est où ?
00:26:00C'est au bar.
00:26:01C'est le bar.
00:26:02C'est le bar.
00:26:03Gilles-Claude,
00:26:04c'est là et...
00:26:05Et à partir de là,
00:26:06il manque beaucoup de choses.
00:26:07Quand on a bu,
00:26:08on a bu,
00:26:09on a bu,
00:26:10pour peu que tu aies peut-être
00:26:11dit un petit mot déplacé
00:26:12et qu'on est déjà
00:26:13bien sous.
00:26:14Ça allume le feu.
00:26:15Ça allume le feu
00:26:16et c'est pour cela
00:26:17que le petit Mathis
00:26:18doit mourir.
00:26:19Gilles-Claude,
00:26:20vous vous traitez
00:26:21des questions
00:26:22de réseaux sociaux,
00:26:23des questions d'Internet.
00:26:24Est-ce qu'il y a
00:26:25une part
00:26:26des réseaux sociaux,
00:26:27d'Internet,
00:26:28dans la généralisation
00:26:29de la violence
00:26:30telle que nous l'avons
00:26:31maintenant dans notre société ?
00:26:32Alors, il faut dire
00:26:33que c'est
00:26:34l'une des principales,
00:26:35sous le nom
00:26:36des principaux foyers
00:26:37vraiment
00:26:38de la violence
00:26:39que nous avons
00:26:40maintenant
00:26:41dans notre société.
00:26:42Alors,
00:26:43il faut dire
00:26:44que c'est
00:26:45vraiment
00:26:46où foisonnent
00:26:47les discours de haine,
00:26:48la violence,
00:26:49que ce soit
00:26:50au niveau
00:26:51des croyances,
00:26:52que ce soit
00:26:53au niveau
00:26:54des groupes ethniques,
00:26:55des partis politiques.
00:26:56N'oublions pas,
00:26:57nous sommes
00:26:58en 2025,
00:26:59l'échéance
00:27:00électorale
00:27:01oblige.
00:27:02Donc,
00:27:03ça commence
00:27:04déjà
00:27:05véritablement
00:27:06à bouillonner.
00:27:07Je rappelle
00:27:08que c'est
00:27:09depuis 2018,
00:27:10vous vous rappelez,
00:27:11avec l'élection
00:27:12présidentielle,
00:27:13il y a
00:27:14deux ans,
00:27:15en 2018,
00:27:16le niveau
00:27:17de haine sur...
00:27:18On a commencé
00:27:19à voir la violence
00:27:20monter progressivement
00:27:21dans la société.
00:27:22Et donc,
00:27:23en ce moment,
00:27:24ça commence
00:27:25déjà
00:27:26véritablement
00:27:27à monter.
00:27:28Mais,
00:27:29il faut également
00:27:30dire que
00:27:31ce foisonnement,
00:27:32à part le fait
00:27:33qu'il y a
00:27:34plus de 65%
00:27:35de la population
00:27:36au niveau
00:27:37du Cameroun
00:27:38sont jeunes,
00:27:39les derniers chiffres
00:27:40relatifs
00:27:41aux réseaux sociaux
00:27:42parlent de
00:27:431,45 million
00:27:44de personnes
00:27:45actives,
00:27:46d'internautes actifs
00:27:47sur les réseaux sociaux
00:27:48au Cameroun.
00:27:49Alors,
00:27:50sur les 5 millions,
00:27:51vous avez plus de
00:27:523,5 millions
00:27:53qui sont des jeunes.
00:27:54Les jeunes sont
00:27:55ainsi exposés
00:27:56au quotidien
00:27:57à la violence
00:27:58des vidéos.
00:27:59Les gens,
00:28:00aujourd'hui,
00:28:01vous avez,
00:28:02par exemple,
00:28:03un malaise
00:28:04ou un accident,
00:28:05au lieu d'aller
00:28:06vous porter...
00:28:07De vous porter secours.
00:28:08On filme
00:28:09et puis,
00:28:10on balance directement
00:28:11sur les réseaux sociaux
00:28:12et puis,
00:28:13en une journée,
00:28:14ça fait 2,
00:28:153 millions
00:28:16de likes.
00:28:17Donc,
00:28:18l'Internet
00:28:19et les réseaux sociaux
00:28:20aujourd'hui...
00:28:21Bon,
00:28:22après,
00:28:23ça peut aussi
00:28:24se comprendre.
00:28:25Vous avez tout à l'heure
00:28:26parlé de mal-être
00:28:27qui s'exprime
00:28:28comme ça,
00:28:29en fait.
00:28:30Les réseaux sociaux
00:28:31deviennent,
00:28:32aujourd'hui,
00:28:33une sorte
00:28:34d'exutoire.
00:28:35Voilà,
00:28:36de ce mal-être-là.
00:28:37On croit qu'on peut
00:28:38tout dire,
00:28:39qu'on peut tout laisser
00:28:40passer par là.
00:28:41On peut tout dire
00:28:42et t'en cacher.
00:28:43Aujourd'hui,
00:28:44les gens créent
00:28:45des faux comptes
00:28:46et se retrouvent
00:28:47en train de déverser
00:28:48de la colère
00:28:49sur la toit.
00:28:50Je crois que vous savez
00:28:51très bien qu'au niveau
00:28:52du Cameroun,
00:28:53il y a un dispositif.
00:28:54Nous reviendrons
00:28:55tout à l'heure
00:28:56sur le dispositif.
00:28:57Allons avec
00:28:58Jean-Claude.
00:28:59Jean-Claude,
00:29:00est-ce que
00:29:01la pauvreté
00:29:02participe aussi
00:29:03de cette violence ?
00:29:04Je n'ai pas...
00:29:05Quand je pense
00:29:06à mon lendemain,
00:29:07quand je pense
00:29:08à ce que je dois apporter
00:29:09comme nourriture
00:29:10à ma famille,
00:29:11je commence à m'interroger
00:29:12et tout peut arriver.
00:29:13Ça, c'est faisable.
00:29:14Vous qui parlez
00:29:15des questions d'économie.
00:29:16Est-ce que les personnes
00:29:17pauvres ont la capacité
00:29:18d'être sur les réseaux sociaux ?
00:29:19Ça dépend
00:29:20de quel type
00:29:21de pauvreté.
00:29:22Je voulais
00:29:23en arriver là.
00:29:24Premièrement,
00:29:25est-ce que les personnes
00:29:26pauvres ont le temps
00:29:27de sillonner
00:29:28sur les réseaux sociaux ?
00:29:29Ça, c'est
00:29:30la première question.
00:29:31Maintenant,
00:29:32de quelle pauvreté
00:29:33est-ce que nous parlons
00:29:34réellement ?
00:29:35Moi, je trouve
00:29:36que les Camerounais
00:29:37sont pauvres
00:29:38mentalement
00:29:39et psychologiquement.
00:29:40Plus que matériellement.
00:29:41Plus que matériellement.
00:29:42Et c'est ce qui arrive
00:29:43à cela.
00:29:44C'est-à-dire qu'on a
00:29:45véritablement
00:29:46une pauvreté mentale
00:29:47et psychologique.
00:29:48C'est la raison
00:29:49pour laquelle
00:29:50il y a toutes ces choses-là.
00:29:51Regardez bien
00:29:52comme le confrère
00:29:53a parlé en 2018
00:29:54lors des élections
00:29:55présidentielles.
00:29:56Toutes les violences
00:29:57verbales
00:29:58qu'il y avait
00:29:59entre les internautes
00:30:00sur Facebook.
00:30:01C'est-à-dire
00:30:02qu'il y avait
00:30:03des violences
00:30:04verbales
00:30:05entre les internautes
00:30:06sur Facebook.
00:30:07C'est-à-dire
00:30:09que cela s'est empiré
00:30:11en 2021
00:30:13alors que Samuel Eto'o
00:30:14est élu
00:30:15président de l'Africa Foot.
00:30:17Ah oui.
00:30:18Là, c'est un fait.
00:30:20C'est-à-dire que
00:30:21il y a eu
00:30:22une création
00:30:23de deux cas.
00:30:24Les gens qui ne se connaissent
00:30:25ni d'Adam
00:30:26ni d'Eve
00:30:27pourraient peut-être
00:30:28apposer
00:30:29un acte positif
00:30:31et qu'il y ait quelqu'un
00:30:32qui fait un bon commentaire
00:30:35vienne voir comment
00:30:37il y a
00:30:38toute une panoplie
00:30:39de personnes
00:30:40qui vont l'insulter
00:30:41de tous les noms
00:30:42pour peu que
00:30:44l'administration
00:30:46a posé
00:30:47un acte positif
00:30:48vienne voir comment
00:30:49on insulte l'autre camp
00:30:50et il y a des gens
00:30:51aujourd'hui
00:30:52physiquement
00:30:53qui se détestent
00:30:54à cause de
00:30:55cette élection.
00:30:56C'est-à-dire que
00:30:57les gens qui ne le sont même pas
00:30:58c'est-à-dire
00:30:59ni Eto'o
00:31:00ni le ministre d'espoir
00:31:01ni qui que ce soit
00:31:02ni les présidents du club
00:31:03ne connaissent même pas
00:31:06cela.
00:31:07Mais les gens se détestent
00:31:08dans les quartiers
00:31:09à cause de
00:31:10je ne vois pas le bénéfice
00:31:12qu'ils ont sur
00:31:14toutes ces choses-là.
00:31:15Mais on se déteste
00:31:16on ne s'adresse pas à la parole.
00:31:18Ce n'est pas seulement
00:31:19la pauvreté matérielle
00:31:20La pauvreté est plus
00:31:22psychologique
00:31:23et mentale.
00:31:24Elle n'est vraiment
00:31:25pas matérielle
00:31:26selon moi.
00:31:27D'accord.
00:31:28Alors Didier
00:31:29qu'est-ce que l'éducation
00:31:30peut faire
00:31:31dans tout cela ?
00:31:32Est-ce que l'éducation
00:31:34a perdu
00:31:35beaucoup de terrain
00:31:36là-dessus
00:31:37sur la question
00:31:38de la violence ?
00:31:39Je me souviens
00:31:40quand on commençait
00:31:41les premiers parlements
00:31:42de jeunes
00:31:43un ministre de l'éducation
00:31:44à l'époque
00:31:45répondait à une question
00:31:46il faut bien définir
00:31:47ce qu'on appelle
00:31:48violence
00:31:49parce que
00:31:50les enfants disaient
00:31:51qu'on les bat en classe
00:31:52mais lui il disait que
00:31:53les enfants
00:31:54violentent plus
00:31:55les enseignants
00:31:56avec leurs avoirs matériels
00:31:57au point de rendre
00:31:58des enseignants
00:31:59des petits hommes.
00:32:00Est-ce que l'éducation
00:32:01a perdu beaucoup de terrain
00:32:02quand on parle de violence
00:32:03aujourd'hui ?
00:32:04Je dirais non.
00:32:05L'éducation...
00:32:06Garde sa place.
00:32:07Oui, l'éducation
00:32:08garde sa place
00:32:09et puis je voudrais
00:32:10même déjà dire
00:32:11parce qu'il y a des gens
00:32:12qui disent
00:32:13il y a de mauvaises éducations
00:32:14il n'y a jamais
00:32:15de mauvaises éducations
00:32:16l'éducation c'est toujours
00:32:17quelque chose de positif
00:32:18quand on parle
00:32:19d'éduquer
00:32:20ça veut dire que
00:32:21pour moi éduquer
00:32:22c'est transmettre
00:32:23à la fois
00:32:24des valeurs
00:32:25des...
00:32:26Donc nous ne devons
00:32:27plus dire
00:32:28c'est une mauvaise éducation
00:32:29il y a aussi
00:32:30une mauvaise éducation
00:32:31il n'y a pas
00:32:32de mauvaise éducation
00:32:33Qu'est-ce qu'on doit dire ?
00:32:34Il a reçu une éducation
00:32:35mais maintenant
00:32:36on peut dire
00:32:37une bonne éducation
00:32:38une très bonne éducation
00:32:39ça dépend
00:32:40mais on ne peut pas dire
00:32:41une mauvaise éducation
00:32:42il n'y a pas de mauvaise éducation
00:32:43Mais mauvaise
00:32:44c'est souvent le contraire de bon
00:32:45Non, le mauvais
00:32:46c'est le contraire de bon
00:32:47mais il faut tout de même dire
00:32:48il a reçu une éducation
00:32:49peut-être
00:32:50approximative
00:32:51Bon, approximative
00:32:52on peut encore accepter
00:32:53mais pas mauvaise éducation
00:32:54Ou bien il applique mal
00:32:55l'éducation qu'il a reçue
00:32:56Non, éduquer un enfant
00:32:57c'est lui transmettre
00:32:58à la fois les valeurs
00:32:59des valeurs
00:33:00des modèles
00:33:01une culture
00:33:02et le laisser
00:33:03construire sa personnalité
00:33:04Voilà comment
00:33:05on définit l'éducation
00:33:06et puis
00:33:07on dit
00:33:08l'esprit d'un enfant
00:33:09est un champ à cultiver
00:33:10qui produit
00:33:11telle ou telle moisson
00:33:12selon ce que l'éducation
00:33:13aura déposé
00:33:14D'accord
00:33:15Donc si vous avez déposé
00:33:16le bon grain
00:33:17l'enfant ne peut pas
00:33:18produire le mauvais grain
00:33:19mais maintenant
00:33:20le fait d'être
00:33:21en contact
00:33:22avec la société
00:33:23l'environnement
00:33:24l'économie
00:33:25l'économie
00:33:26l'économie
00:33:27l'économie
00:33:28l'économie
00:33:29l'environnement
00:33:30familial
00:33:31l'environnement
00:33:32autre que la famille
00:33:33peut entraîner
00:33:34avec
00:33:35les
00:33:36les
00:33:37les aléas économiques
00:33:38dont on parle tout à l'heure
00:33:39peut amener l'enfant
00:33:40à
00:33:41à
00:33:42à
00:33:43à dévier
00:33:44à être
00:33:45à avoir des comportements
00:33:46déviants
00:33:47et il grandit avec
00:33:48ces comportements
00:33:49déviants
00:33:50et il devient dangereux
00:33:51pour la société
00:33:52Ce n'est pas l'éducation
00:33:53qui a formé celui-là
00:33:54de cette manière
00:33:55L'éducation lui a donné
00:33:56vraiment les éléments
00:33:57pour construire sa personnalité
00:33:58mais
00:33:59il n'a pas pu
00:34:00mettre
00:34:01un
00:34:02il n'a pas pu exploiter
00:34:03Utiliser
00:34:04à bon escient
00:34:05à bon escient
00:34:06ce que l'éducation lui aura donné
00:34:07Donc aujourd'hui
00:34:08l'éducation
00:34:09on ne peut pas remettre encore
00:34:10l'éducation
00:34:11il faut raconter quelque chose
00:34:12de pertinent
00:34:13Lorsque
00:34:14l'Allemagne perd
00:34:15la
00:34:16la
00:34:17la deuxième guerre mondiale
00:34:18Hitler
00:34:19s'en prend
00:34:20à l'éducation
00:34:21et il dit que
00:34:22c'est
00:34:23on a
00:34:24faussé
00:34:25c'est parce qu'on n'a pas donné
00:34:26aux allemands
00:34:27la notion
00:34:28de la citoyenneté
00:34:29on doit maintenant
00:34:30changer
00:34:31le
00:34:32entraîner
00:34:33ça a entraîné
00:34:34des réformes éducatives
00:34:35mais
00:34:36est-ce que ça a changé
00:34:37vraiment
00:34:38l'allemand tel que
00:34:39il voulait
00:34:40je ne crois pas
00:34:41donc il a accusé
00:34:42l'éducation
00:34:43à tort
00:34:44puisque lui-même
00:34:45s'est suicidé
00:34:46s'il était
00:34:47il avait été un bon
00:34:48il avait eu
00:34:49s'il avait été un bon éducateur
00:34:50lui-même
00:34:51non s'il avait exploité
00:34:52à bon escient
00:34:53tout ce qu'il a reçu
00:34:54de l'éducation
00:34:55il ne se serait pas suicidé
00:34:56parce qu'il était au bout
00:34:57et qu'il avait raté
00:34:58ses objectifs
00:34:59les objectifs qui se fixaient
00:35:00les objectifs de la violence
00:35:01comme on dit
00:35:02et la violence
00:35:03il y a des gens
00:35:04qui aiment
00:35:05la culture de la violence
00:35:06ça vient du sadisme
00:35:07il y a des gens
00:35:08qui sont essentiellement sadistes
00:35:09qui ne sont même pas
00:35:10sensibles
00:35:11qui n'ont rien de sensibilité
00:35:12aucune fibre
00:35:13si quelqu'un
00:35:14a vraiment
00:35:15un nombre de tête
00:35:16il ne peut pas prendre le couteau
00:35:17et poignarder
00:35:18un autre être humain
00:35:19vraiment
00:35:20quand il s'agit
00:35:21de la violence
00:35:22il n'y a pas
00:35:23de sensibilité
00:35:24il n'y a pas de sensibilité
00:35:25quand il s'agit
00:35:26d'un enfant
00:35:27d'un enfant
00:35:28quel était sa...
00:35:29il a fait quoi ?
00:35:30un innocent
00:35:31comme celui-là
00:35:32il meurt
00:35:33parce que
00:35:34deux individus
00:35:35ont commencé le rixe
00:35:36là-bas
00:35:37il n'est même pas au courant
00:35:38mais il vient mourir
00:35:39pourquoi ?
00:35:40il faut que la justice
00:35:41vraiment sanctionne
00:35:42au dernier cri
00:35:43ce comportement
00:35:44inavoué
00:35:45il faut que la justice
00:35:46sanctionne
00:35:47mais avant que la justice
00:35:48sanctionne
00:35:49nous allons marquer
00:35:50un autre arrêt
00:35:51dans cette émission
00:35:52et nous allons
00:35:53avoir un focus
00:35:54sur cette situation
00:35:55de crise
00:35:56le meurtre
00:35:57du petit Mathis
00:35:58cela nous est raconté
00:35:59par Aboubakar Abou
00:36:00c'est une affaire
00:36:01qui a gagné sa place
00:36:02dans le coffret spécial
00:36:03de l'horreur
00:36:04et de la tragédie
00:36:05l'enquête que nous ouvrons
00:36:06doit répondre
00:36:07aux questions
00:36:08les plus affligeantes
00:36:09qui soient
00:36:10oui
00:36:11pourquoi et comment
00:36:12un garçon
00:36:13de 12 ans
00:36:14a-t-il
00:36:15un enfant
00:36:16de 13 ans
00:36:17a-t-il
00:36:18un enfant
00:36:19de 14 ans
00:36:20a-t-il
00:36:21un enfant
00:36:22un garçon
00:36:23de 6 ans
00:36:24a-t-il pu périr
00:36:25sous les coups volontaires
00:36:26d'un homme
00:36:27à qui il n'avait
00:36:28strictement rien fait
00:36:29pour tenter
00:36:30de comprendre
00:36:31nous suivons
00:36:32l'odeur du sang
00:36:33elle
00:36:34en coffret
00:36:35nous guide
00:36:36jusqu'au sixième
00:36:37arrondissement
00:36:38de la capitale
00:36:39à Ngwaikele
00:36:40la première scène
00:36:41de ce scénario
00:36:42macabre
00:36:43se joue ici
00:36:44dans cette petite
00:36:45buvette
00:36:46ordinaire du quartier
00:36:47aujourd'hui
00:36:48mise sous scène
00:36:49le père de la victime
00:36:50rendu muet
00:36:51par la douleur
00:36:52se plie
00:36:53à l'exercice
00:36:54de la restitution
00:36:55des faits
00:36:56l'escorte policière
00:36:57qui nous accompagne
00:36:58était précisément
00:36:59en intervention
00:37:00ce terrible samedi-là
00:37:01seulement
00:37:02l'équipe des essais
00:37:03était loin
00:37:04de se douter
00:37:05que la suite
00:37:06de cette altercation
00:37:07somme toute alourdie
00:37:08aurait des répliques
00:37:09aussi sanglantes
00:37:12notamment ici
00:37:13nous sommes
00:37:14sur les lieux du crime
00:37:15le salon du père
00:37:16de la victime
00:37:17sa furie
00:37:18à son entrée
00:37:19jusqu'à la main
00:37:21qui s'abat
00:37:22pas une
00:37:23pas deux
00:37:24mais à plusieurs reprises
00:37:25sur l'enfant
00:37:27il est allé chez lui
00:37:28il a pris un couteau
00:37:30il est monté là
00:37:31et il dit aux enfants
00:37:32je suis venu vous tuer
00:37:34et avant que l'aîné
00:37:35ne s'aperçoive
00:37:36il avait déjà
00:37:37déchiré le bras
00:37:38de son frère
00:37:39le souffle court
00:37:40le petit Matisse
00:37:41aurait brédouillé
00:37:42quelques mots
00:37:43qui criait
00:37:44tonton Blake
00:37:45tu me fais mal
00:37:47tonton Blake
00:37:48tu m'as blessé
00:37:51il se bat pour respirer
00:37:52mais les blessures
00:37:53sont profondes
00:37:54ses forces
00:37:55l'abandonnent
00:37:57il est sorti
00:37:58de la maison
00:38:01nous laissant
00:38:02en souvenir
00:38:03ses petites mains
00:38:04pleines de sang
00:38:05sur les murs
00:38:07prenant l'appui
00:38:09pour aller
00:38:10trouver sa mère
00:38:11en route
00:38:13et l'enfant
00:38:14est monté
00:38:17en criant
00:38:18maman
00:38:20la maison
00:38:21semble
00:38:22par endroit
00:38:23maculée
00:38:24de taches de sang
00:38:25preuve
00:38:26que le garçon
00:38:27dans un combat
00:38:28pour la vie
00:38:29aurait tenté
00:38:30d'échapper
00:38:31à la colère
00:38:32du père assassin
00:38:33et ni sa bravoure
00:38:34ni son innocence
00:38:35ne suffiront
00:38:36à le sortir
00:38:37des griffes
00:38:38d'un tonton
00:38:39bien décidé
00:38:40à en finir
00:38:41il rendra l'âme
00:38:42quelques minutes plus tard
00:38:43le présumé malfaiteur
00:38:44sa mission accomplie
00:38:45tente de prendre
00:38:46ses jambes
00:38:47à son cou
00:38:48mais la foule
00:38:49court encore
00:38:50plus vite
00:38:51son jugement
00:38:52est expéditif
00:38:53la justice populaire
00:38:54s'abat sur lui
00:38:55il est retiré
00:38:56in extremis
00:38:57de main de ses justiciers
00:38:58de la rue
00:38:59et c'est au CHU
00:39:00de Yaoundé
00:39:01que nous le retrouvons
00:39:02malheureusement
00:39:03nous sommes bloqués
00:39:04à l'entrée
00:39:05rédoutant des représailles
00:39:06son domicile
00:39:07est scellé sous bande garde
00:39:08par les forces de maintien
00:39:09de l'ordre
00:39:10direction
00:39:11le ministère
00:39:12des affaires sociales
00:39:13ici
00:39:14on est encore
00:39:15sous le choc
00:39:16nous condamnons
00:39:17avec fermeté
00:39:18le cas d'espèce
00:39:19il s'agit d'un enfant
00:39:20qui est essentiellement
00:39:21vulnérable
00:39:22et qui doit être
00:39:23protégé
00:39:24nous avons mis en place
00:39:25une équipe technique
00:39:26de travailleurs sociaux
00:39:29qui devra se rendre
00:39:30sur le terrain
00:39:32pour des gens
00:39:33encadrés
00:39:34et accompagnés
00:39:35de cette famille
00:39:36sur le plan
00:39:37psychosocial
00:39:38indispensable
00:39:39car les blessures
00:39:40invisibles
00:39:41causées par
00:39:42pareidromatisme
00:39:43sont tout aussi
00:39:44létales
00:39:45voire bien plus
00:39:46que celles
00:39:47protégées
00:39:48par une arme blanche
00:39:50alors Joseph
00:39:51on parlait tout à l'heure
00:39:52du mal-être
00:39:53on parlait tout à l'heure
00:39:54des questions
00:39:55de santé mentale
00:39:56je voudrais qu'on avance
00:39:57un tout petit peu maintenant
00:39:58qu'est-ce que la santé mentale
00:39:59fait ou propose
00:40:00depuis 2018
00:40:01comme vous l'avez dit
00:40:02pour améliorer
00:40:03la qualité
00:40:04de notre vie
00:40:05la qualité
00:40:06de notre être
00:40:07alors
00:40:08la santé mentale
00:40:09malheureusement
00:40:10c'est
00:40:11le paranoïa
00:40:12c'est la maladie
00:40:13la maladie
00:40:14la maladie
00:40:15la maladie
00:40:16c'est
00:40:17le parent pauvre
00:40:18de notre système de santé
00:40:19c'est vous qui le dites
00:40:20parce que vous
00:40:21vous savez de quoi
00:40:22vous parlez
00:40:23la santé mentale
00:40:24représente
00:40:251%
00:40:26du budget
00:40:27du ministère
00:40:28de la santé publique
00:40:291%
00:40:300,1
00:40:311%
00:40:32du budget
00:40:33du ministère
00:40:34de la santé
00:40:35publique
00:40:36pourquoi Joseph ?
00:40:37alors mais
00:40:38je ne suis pas
00:40:39de ceux qui décident
00:40:40de l'orientation
00:40:41budgétaire
00:40:42mais c'est le Christ
00:40:43constat qu'on fait
00:40:441%
00:40:461%
00:40:47pourtant
00:40:48si vous avez suivi
00:40:49les différents membres
00:40:50du gouvernement
00:40:51après le camatis
00:40:52Madame
00:40:53la ministre
00:40:54des affaires sociales
00:40:55a dit
00:40:56nous avons envoyé
00:40:57des assistants
00:40:59sociaux
00:41:01quand
00:41:02vous avez vu
00:41:03Ngwache
00:41:05ce sont
00:41:06les psychologues
00:41:07qui doivent aller
00:41:08ça c'est à l'ouest
00:41:09il y a quelques années
00:41:10quand on a eu
00:41:11des tribunaux
00:41:12les bancolos
00:41:13quand on a eu
00:41:14des débats
00:41:15quand on a eu
00:41:16des débats
00:41:17des parlementaires
00:41:18quand on a
00:41:19des débats
00:41:20des parlementaires
00:41:21à la fête
00:41:22il faut que le pays
00:41:23prenne conscience
00:41:24que
00:41:25si nous voulons
00:41:26réduire
00:41:27les discours
00:41:28de haine
00:41:29si nous voulons
00:41:30aujourd'hui
00:41:31que le pays
00:41:32retrouve ses valeurs
00:41:33il faut qu'on investisse
00:41:34dans la santé mentale
00:41:35les psychologues
00:41:36combien sont recrutés
00:41:37à la CIA
00:41:38TV
00:41:39combien de
00:41:40psychologues
00:41:41on en a
00:41:42combien
00:41:43On va vers qui s'exprimer ?
00:41:45Qui peut nous remonter le moral ?
00:41:48Qui peut nous dire ne désespère pas ?
00:41:50Nous n'en avons pas.
00:41:52À la fonction publique, est-ce qu'on recrute ?
00:41:54Dans les entreprises privées, est-ce qu'il y a des cellules d'écoute ?
00:41:58C'est ça, la solution.
00:42:00Ça veut dire que quand, au sein de ma cellule familiale...
00:42:03Est-ce que nous sommes prêts, Joseph ?
00:42:05Ou bien je vais passer la parole à quelqu'un d'autre.
00:42:07Est-ce que nous sommes prêts à nous laisser écouter ?
00:42:10À laisser que quelqu'un nous écoute ?
00:42:12Parce que je crois que c'est la première disposition, Joseph.
00:42:15Oui, avant que quelqu'un réponde.
00:42:17Vous savez pourquoi aujourd'hui, les églises sont bondées de monde ?
00:42:21Les gens cherchent Dieu.
00:42:23Non, parce que le pasteur écoute.
00:42:25Allez dans les confessionnas.
00:42:27Les prêtres sont débordés.
00:42:29Les pasteurs sont débordés.
00:42:32Aujourd'hui, les charlatans sont débordés.
00:42:36Évidemment.
00:42:37Vous comprenez ?
00:42:38Non, les gens ne vont pas seulement dans les églises parce qu'ils cherchent Dieu,
00:42:41mais parce qu'ils n'ont plus de refuge dans leur cellule familiale, dans leur société.
00:42:47Et maintenant, vu que les églises de réveil ordonnées, mal ordonnées, sont là,
00:42:55les gens y accourent.
00:42:56Les gens ont besoin d'échanger.
00:42:58Vous savez, quand vous avez mal, quand vous avez un problème qui vous perturbe,
00:43:04la première des choses que vous avez besoin...
00:43:07C'est quelqu'un qui vous écoute.
00:43:08C'est quelqu'un qui vous écoute et qui vous dit, n'aie pas peur, ça va aller.
00:43:13Mais aujourd'hui, qui écoute ?
00:43:16Joseph, Jean-Claude, on n'écoute pas.
00:43:19Vous avez l'impression.
00:43:21Nous, on est dans un métier qui s'appelle le métier de journalisme.
00:43:23On n'écoute pas.
00:43:25Qui va écouter qui ?
00:43:28Tout le monde a son souci.
00:43:32Il y a aussi ça.
00:43:33Qui va écouter qui ?
00:43:35La morale a foutu le camp dans la société.
00:43:37Il y a tous ces choses-là.
00:43:39On ne respecte plus les aînés, on ne respecte plus les vieillards.
00:43:42Bien évidemment, et le pire même.
00:43:44En fait, vous avez dit qu'il y a 20 ans, il n'y avait pas de psychologue.
00:43:48Et puis, en Afrique, on ne connaît pas trop les histoires du psychologue.
00:43:54On sait que c'est les choses des blancs et tout ça.
00:43:56Donc on va parler sur le psychologue.
00:43:58Avant, quand tu avais des problèmes, tu partais voir ta tante,
00:44:02tu partais voir ton oncle, ton grand-père, ta grand-mère, et ainsi de suite,
00:44:06qui te conseillaient et tu remontais le moral.
00:44:09Où sont les grands-pères ? Où sont les oncles ?
00:44:11Je l'ai dit à l'interm de mon popo.
00:44:14Toutes ces personnes existent.
00:44:16Mais quand vous allez aller auprès d'eux,
00:44:20qu'est-ce qu'ils vont vous donner comme conseil ?
00:44:24Après que vous soyez sortis de leur maison,
00:44:28que resteront-ils dire comme dénigrement ?
00:44:34Qu'est-ce qui est important ?
00:44:36Justement, Jean-Claude, qu'est-ce qui est important ?
00:44:38Se décharger en parlant ou bien avoir peur de ce qu'on dira
00:44:42parce que vous vous êtes déchargé, Jean-Claude ?
00:44:44C'est ça, en fait.
00:44:45Vous ne pouvez pas avoir un problème avec votre épouse.
00:44:49Vous partez voir un de vos oncles ou une de vos tantes
00:44:52ou votre grand-père ou votre grand-mère.
00:44:54Quand vous sortez de là,
00:44:56le premier appel que votre grand-mère va faire ou votre oncle,
00:45:00n'est-ce pas ?
00:45:01Il était ici.
00:45:02Il a fait le mariage là-bas.
00:45:04Il croyait qu'il était...
00:45:05Maintenant, il vient pleurer ici.
00:45:07Qu'est-ce que moi, je dois faire ?
00:45:09Je lui ai dit ce que je pouvais dire.
00:45:11Et ça là, celui qui appelle va raconter, va raconter, va, va, va.
00:45:17Et ça va se répandre.
00:45:18Et quand ça se répand, toi, le concerné,
00:45:21tu es au courant de ce que le problème que tu avais,
00:45:26que tu as posé à une personne plus âgée que toi,
00:45:30dont tu voulais la solution, se retrouver dans toute la famille.
00:45:33Du coup, tu te dis, prochainement, si j'ai un problème,
00:45:36je n'irai plus là-bas.
00:45:38Je préfère le garder sur moi
00:45:40et que je puisse le défouler sur n'importe qui.
00:45:45Gilles-Claude, la justice, on est quand même un pays de droit.
00:45:49On devrait pouvoir recourir à un poste de police
00:45:51quand on est en difficulté.
00:45:52On devrait pouvoir solliciter la justice.
00:45:55Est-ce que la justice est devenue faible chez nous ?
00:45:58Justice faible, je ne pense pas.
00:46:01Maintenant, il y a une précision,
00:46:03une requalification qu'il faudrait bien établir
00:46:06parce que là, on a beaucoup entendu parler d'infanticide.
00:46:10Alors en fait, le terme infanticide
00:46:13est plus lié au meurtre d'un des parents sur son enfant.
00:46:19Alors là, il s'agit d'un crime.
00:46:21Oui, simplement.
00:46:22Ça, c'est clair.
00:46:24Et lorsque la justice, justement,
00:46:26à laquelle vous faites allusion, va se saisir du dossier,
00:46:30ce sera qualifié véritablement comme étant un crime
00:46:35et les peines devront suivre.
00:46:38Maintenant, vous parlez de justice.
00:46:41Pourquoi on ne recourt pas à la justice ?
00:46:43C'est ça la question.
00:46:44Pourquoi quand je suis en difficulté,
00:46:46si j'ai un différent avec Joseph,
00:46:48je ne recours pas à la justice ?
00:46:50Pourquoi je crois que je dois m'auto-justifier,
00:46:54je dois prendre sur moi de prendre la décision ?
00:46:57Pourquoi on le fait aujourd'hui ?
00:46:58D'abord, il faudrait être sûr
00:47:00que lorsque vous allez aller vers la justice,
00:47:03que vous aurez effectivement grande cause.
00:47:06Surtout si c'est vous qui êtes,
00:47:09du moins, vous vous sentez spolié dans vos droits,
00:47:12vous vous sentez humilié,
00:47:14on a peut-être porté atteinte à votre intégrité.
00:47:17Il faudrait déjà avoir cette assurance.
00:47:19C'est le plus préalable.
00:47:21Vous ne pouvez pas aller vers une instance,
00:47:24une institution, ou alors, je ne sais pas comment qualifier,
00:47:28si vous n'avez pas forcément toutes les garanties
00:47:31de ce qui pourrait être rétabli dans vos droits.
00:47:35Je ne vais pas dire que la justice est forcément manipulée,
00:47:39mais je pense que beaucoup de personnes
00:47:41parfois se retrouvent en train de se faire eux-mêmes justice.
00:47:45Ce qui est contraire d'ailleurs à la loi,
00:47:48parce qu'il y a une justice qui est mise en place
00:47:51qui devrait effectivement pouvoir trancher les affaires.
00:47:54Mais à partir du moment où...
00:47:56Tout à l'heure, on parlait de mal-être.
00:47:58Les gens n'ont pas forcément l'impression
00:48:01qu'en ayant recours à la justice,
00:48:03aujourd'hui, les gens puissent l'impression
00:48:06que c'est du réseautage, ce sont les relations,
00:48:10c'est tout ça qui peut faire en sorte qu'aujourd'hui,
00:48:13même quand vous n'avez pas raison sur une affaire,
00:48:16vous avez une grande cause,
00:48:18alors pourquoi est-ce que d'autres personnes
00:48:20iraient donc solliciter la justice ?
00:48:22Didier, est-ce que ce que dit Gilles-Claude là,
00:48:26on ne fait plus confiance à la justice,
00:48:29on a l'impression que remporte un procès
00:48:32celui qui a le meilleur réseau ?
00:48:35C'est ça, vous vivez cela, vous comprenez cela ?
00:48:38Vous en tant qu'enseignant, vous en tant que formateur ?
00:48:41Théoriquement, je peux dire non,
00:48:43mais pratiquement, ce qu'il dit est évident,
00:48:46il y a des problèmes de moralisation,
00:48:49le chef de l'État, sans l'essayer de l'oublier,
00:48:52lorsqu'il prenait le pouvoir,
00:48:54il avait dit rigueur et moralisation.
00:48:57Nous avons deux mots-clés, rigueur et moralisation,
00:49:00c'est deux concepts qui se tiennent,
00:49:02qui s'imbriquent et qui forment un individu fort moralement.
00:49:06Cela veut dire quoi ?
00:49:08Aujourd'hui, on est à la course et freiner de la richesse,
00:49:11à la course et freiner de l'argent.
00:49:13On dit que la chèvre broute là où elle est attachée.
00:49:16Et c'est là selon la longueur de la corde.
00:49:19Justement, à ce moment-là,
00:49:21on ne peut pas dire que la justice n'existe pas,
00:49:24mais elle existe,
00:49:26mais il faut relativiser en ce moment-là
00:49:29les décisions de justice.
00:49:31Il y a des êtres humains, nous sommes des êtres humains,
00:49:34nous sommes identiques sur le plan physique et physiologique,
00:49:38mais nous ne sommes pas identiques sur le plan mental.
00:49:41Nous ne sommes pas identiques sur le plan comportemental.
00:49:45Cela veut dire que tu peux être émotif, actif, primaire,
00:49:50et moi je suis non-émotif, actif, secondaire.
00:49:53Vous voyez, c'est pour cela que...
00:49:56Ce sont des termes trop scientifiques pour nos téléspectateurs ce soir.
00:50:00Non, c'est pour dire que tout le monde, tous les caractères...
00:50:05On ne peut pas réagir de la même façon.
00:50:08Il y a neuf caractères différents,
00:50:11et chacun est dans un caractère.
00:50:13On ne peut pas agir face à un même problème,
00:50:16on ne peut pas agir de la même manière.
00:50:18C'est pour cela que la justice, il faut la relativiser.
00:50:21Là où on trouve des magistrats qui sont encore
00:50:24véritablement rigoureux,
00:50:26qui disent la loi, qui disent la justice,
00:50:29mais d'autres, à cause de cet environnement
00:50:32qui est enfiévré par la course effrénée à la richesse,
00:50:36sont obligés de biaiser les décisions de justice.
00:50:40Où allons-nous ?
00:50:42Nous, nous sommes des journalistes, nous vivons tout cela.
00:50:45Où allons-nous ?
00:50:46Alors moi je pense qu'il y a une solution,
00:50:48peut-être que vous ne la voyez pas.
00:50:50Je vous ai dit, donnez les moyens
00:50:53aux professionnels de la santé mentale.
00:50:55Il y en a combien au Cameroun à date ?
00:50:57Les professionnels, les vrais professionnels de la santé mentale,
00:51:00ils atteignent 20 au Cameroun.
00:51:02Non, il n'y en a pas beaucoup, mais c'est ça que je dis.
00:51:03Je veux vous présenter un exemple,
00:51:05qui aujourd'hui a donné un autre visage à Yaoundé.
00:51:09Mais peut-être que les gens n'ont pas compris.
00:51:12Les gens voient le résultat,
00:51:14mais ne savent pas qu'est-ce qui s'est passé.
00:51:16Comment on en est arrivé là ? Allez-y.
00:51:17Alors j'imagine que tout le monde, comme moi,
00:51:19a observé que dans les rues de Yaoundé,
00:51:21on ne voit plus beaucoup de personnes malades,
00:51:25errantes, qui sont couchées dans les bordures de rue.
00:51:28Je crois que vous l'avez tous observé.
00:51:30Ça, c'est vrai.
00:51:31Pourtant, si vous rentrez il y a cinq ans,
00:51:33on ne faisait pas un kilomètre
00:51:35sans rencontrer un malade mental, errant.
00:51:38Chaque carrefour avait son image.
00:51:41Avec son image.
00:51:42Oui.
00:51:43Alors, il y a un projet,
00:51:45avec pratiquement pas de moyens,
00:51:47qui a été mis en place par des professionnels de la santé mentale.
00:51:51Oui.
00:51:52Juste à côté de vous, vous pouvez aller faire un tour.
00:51:54À l'hôpital Jean-Maud Yaoundé.
00:51:56À l'hôpital Jean-Maud Yaoundé.
00:51:58Ils ont appelé ça le village de l'amour.
00:52:00Oui.
00:52:01Je vais saluer deux personnes ici.
00:52:03Docteur Lomengene,
00:52:05qui est sous-directeur de la santé mentale,
00:52:07qui porte ce projet.
00:52:08Le maire de la ville de Yaoundé,
00:52:10Luc Messia Tangana, qui finance.
00:52:12Alors, il consiste à faire quoi ?
00:52:15Quand une personne a atteint une maladie mentale,
00:52:18elle devient errante,
00:52:19elle n'abandonne pas sa famille.
00:52:20Oui.
00:52:21Il y a trois ans, un peu plus,
00:52:24Docteur Lomengene a proposé au maire de la ville de Yaoundé,
00:52:26au monsieur le ministre de la santé publique,
00:52:28Docteur Malauda Malachi,
00:52:30de créer un cadre
00:52:32où on va aller prendre ces personnes abandonnées
00:52:35par les familles, par la société.
00:52:37Ici à Yaoundé.
00:52:38Ici à Yaoundé.
00:52:39Les amener, les prendre en charge.
00:52:42Au bout de trois mois, six mois,
00:52:44ils retrouveront leur santé normale.
00:52:47Ils peuvent reprendre leur activité.
00:52:49Et ça, c'est avéré qu'au bout de six mois, on retrouve la santé.
00:52:52Je veux vous illustrer un cas.
00:52:54Je vous ai d'abord dit qu'aujourd'hui,
00:52:57ces gens, on a ramassé, on a pris beaucoup.
00:53:01Ils sont aujourd'hui à plus de 600 qu'on a pris.
00:53:04Dans le village de l'amour.
00:53:06Qu'on prend soin au village de l'amour.
00:53:08Et je pense que plus de 200 personnes
00:53:11ont regagné leur famille.
00:53:12Et je vais vous prendre un cas
00:53:14que beaucoup de gens ont commenté sur les réseaux sociaux.
00:53:17Vous vous souvenez du revenant d'Ongousso.
00:53:19Oui.
00:53:20Il s'agit d'un monsieur qui, effectivement,
00:53:23est tombé malade.
00:53:25Et puis maintenant, il est devenu errant.
00:53:27Sa famille a cru qu'il était mort.
00:53:30On a confondu un corps à l'hôpital
00:53:33en pensant que c'était lui.
00:53:35Donc, pour la famille, il était considéré comme mort.
00:53:38Cette équipe du docteur Lord Mengede
00:53:41et de la communauté urbaine de Yaoundé
00:53:43l'a prise en route,
00:53:45l'a amenée, a pris soin de lui,
00:53:48le nourrit, le soignait, le vêtit
00:53:51et après l'a reprouvé...
00:53:53La bonne santé.
00:53:54La bonne santé mentale.
00:53:56Et l'équipe allait le raccompagner chez lui.
00:53:59Donc, quand on le voit,
00:54:01on crie au revenant.
00:54:04Mais ce n'était pas le revenant.
00:54:06C'est le travail que la santé mentale
00:54:08venait de faire sur ce monsieur.
00:54:10Et il y a une dame au ministère des Finances,
00:54:13monsieur le ministre des Finances peut le dire,
00:54:15qui a été sous-directeur,
00:54:17qui a commencé à se retrouver malade, errante.
00:54:20Elle a été prise en charge au Village de l'Amour.
00:54:23Imaginez par exemple aujourd'hui,
00:54:25si on peut avoir 10 villages de l'amour
00:54:28dans les 10 régions.
00:54:31Si on peut avoir 58 villages de l'amour
00:54:33dans les 58 départements.
00:54:35Si cela peut se reproduire dans nos 360 communes.
00:54:39Vous imaginez ce que ça pourrait faire comme effet ?
00:54:42Aujourd'hui, les gens commencent à prendre conscience
00:54:45qu'en fait, le malade errant est comme celui qui a le palud.
00:54:48Il a besoin d'être soigné.
00:54:50Et dès qu'il est soigné, il peut reprendre sa vie.
00:54:52C'est pour cette raison qu'on n'a pas besoin de ce sujet.
00:54:55Vous comprenez donc que...
00:54:57La santé mentale est donc un élément de solution
00:54:59pour sortir de cela.
00:55:01Oui, j'entends.
00:55:03Il n'est pas seulement question de prendre en charge
00:55:05la pression des personnes errantes
00:55:07parlant du Village de l'Amour.
00:55:09Créer des centres, comme a dit Joseph,
00:55:12dans les 10 régions, dans les 58 départements,
00:55:15dans les 360 communes,
00:55:17doivent être les centres d'écoute.
00:55:21Là, maintenant, nous en venons.
00:55:23Est-ce qu'il y aura des professionnels ?
00:55:25Est-ce qu'il y aura des professionnels aguerris ?
00:55:27À Yaoundé, on a la chance d'avoir le docteur Mbengene.
00:55:29Tout va se passer de manière crescendo.
00:55:33Beaucoup le disent souvent.
00:55:35On n'a pas conçu Paris en un seul jour.
00:55:37Tout va se passer crescendo.
00:55:39Il faut commencer quelque part.
00:55:41Voyons d'abord ce qui se passe dans la ville de Yaoundé,
00:55:43où on appelle les personnes errantes dans nos rues.
00:55:46Est-ce que cela n'inspire pas aussi
00:55:50les maires des autres villes du Cameroun ?
00:55:53Solution pour les réseaux sociaux ?
00:55:56Vous parliez tout à l'heure
00:55:58d'un certain nombre de dispositifs
00:56:00qui sont mis sur pied
00:56:02pour éviter de perpétuer cette violence.
00:56:06Alors, le maître mot,
00:56:09ou du moins l'une des solutions
00:56:11qui revient souvent, c'est la régulation.
00:56:14Vous savez, on utilise des technologies,
00:56:17on utilise des réseaux sociaux
00:56:19qu'on n'a pas nous-mêmes conçus.
00:56:22On les utilise pour améliorer nos échanges,
00:56:25mais ça a également beaucoup d'effets pervers.
00:56:28Je crois que vous savez qu'avec
00:56:30l'avènement de l'intelligence artificielle,
00:56:32il y a aujourd'hui ce qu'on appelle les bulles de filtre.
00:56:35C'est-à-dire qu'à partir des réseaux sociaux,
00:56:38il est possible de pouvoir,
00:56:40grâce à une programmation d'intelligence artificielle,
00:56:43vous faire, vous Cyril,
00:56:45à longueur de journée,
00:56:47vous faire ne faire que défiler
00:56:51sur vos pages des informations,
00:56:54par exemple, relatives à haine.
00:56:56Oui.
00:56:57Je crois que vous le savez.
00:56:58Bien sûr.
00:56:59Avec la manipulation sur Google
00:57:01et les différents sites web et tout,
00:57:04aujourd'hui, il y a des données
00:57:06qui sont prélevées sur vos choix
00:57:09de consommation,
00:57:11votre lifestyle,
00:57:13ce que vous aimez manger et tout.
00:57:15Et on a la possibilité de vous influencer
00:57:17et de vous servir cela.
00:57:19C'est la même chose.
00:57:20Et l'administration du Cameroun a la capacité
00:57:22aujourd'hui de mépriser et de suivre cela ?
00:57:25L'administration, aujourd'hui,
00:57:27il y a des partenariats
00:57:29qui sont signés
00:57:31entre l'Agence nationale des technologies
00:57:35de l'information et de la communication
00:57:37et les géants du web, les GAFAM.
00:57:39Oui.
00:57:40Par exemple, lorsque vous avez...
00:57:42GAFAM, c'est quoi ? Il faut expliquer.
00:57:44Google, Meta, Amazon.
00:57:47Voilà.
00:57:48Voilà.
00:57:49Donc, c'est tous ces géants-là du numérique
00:57:52qui possèdent l'essentiel des masses de données
00:57:56dans le numérique.
00:57:58Donc, il y a ces partenariats qui sont créés
00:58:00parce que, tout à l'heure,
00:58:01je parlais des bulles de filtres.
00:58:03C'est très dangereux.
00:58:05Imaginez-vous, c'est comme un conditionnement.
00:58:07Imaginez-vous, tout à l'heure,
00:58:08vous parliez de l'origine de la violence, par exemple,
00:58:10au niveau des réseaux sociaux.
00:58:11Imaginez-vous un enfant qui, à longueur de journée,
00:58:14fait que...
00:58:15On voit comment on tue les gens.
00:58:17On voit comment on applaudit et on célèbre
00:58:19ceux qui ont fait des crimes.
00:58:21Et nous sommes dans la semaine de l'unité.
00:58:23Imaginez-vous, sur les réseaux sociaux,
00:58:25un enfant qui est abonné à des sites
00:58:27ou alors au niveau de ces pages
00:58:29qui ingurgitent à longueur de journée
00:58:31ce genre d'idées.
00:58:32C'est un peu nocif.
00:58:34Il y a également des campagnes de sensibilisation.
00:58:37Heureusement, elles existent.
00:58:38Elles ont débuté, ça fait plusieurs années,
00:58:40des campagnes de sensibilisation à travers le pays
00:58:43sur non seulement l'utilisation responsable
00:58:45des réseaux sociaux.
00:58:46Cette campagne est menée par le ministère
00:58:48des Postes et Télécommunications.
00:58:51Et, tout à l'heure, je vous parlais
00:58:53des partenariats entre l'Antique
00:58:55et les géants du Web.
00:58:56Ça permet, en fait, que lorsque vous écrivez...
00:58:59Si, par exemple, j'écris...
00:59:00Il y a des mots-clés qui sont directement détectés
00:59:03avec l'intelligence artificielle
00:59:06qui sont directement détectés.
00:59:07Et on a la possibilité de pouvoir
00:59:09les supprimer directement
00:59:10ou alors de pouvoir bloquer votre page.
00:59:13Ça, c'est ce qui est important.
00:59:14Mais, évidemment, il y a un gros travail
00:59:16derrière qui est fait parce que,
00:59:17lorsqu'on parle de plus de 3,5 millions,
00:59:19bientôt 4 millions de jeunes, par exemple,
00:59:22ce sont les jeunes qui sont les plus exposés.
00:59:25Donc, il y a vraiment un travail qui est fait.
00:59:27C'est difficile et c'est large.
00:59:28Nous sommes à la semaine de l'unité au Cameroun
00:59:31et nous allons vous faire vivre en quelques images.
00:59:34Et nous avons parlé de santé.
00:59:35Il y a beaucoup de sujets sur la santé.
00:59:37Mohamed Nana nous promène
00:59:39à l'occasion de cette semaine
00:59:41de la fête de l'unité.
00:59:43Il nous promène, donc, dans notre zooming
00:59:45sur ce que fait le personnel médical
00:59:49au niveau de la santé militaire.
00:59:59Sur le front de la lutte contre la maladie,
01:00:02ils tiennent leur position.
01:00:04En plus d'avoir le moral pour allier,
01:00:07ils sont armés de thermomètres,
01:00:09de stéthoscopes, de PSPersonnes,
01:00:12écoutes, diagnostics et assistances,
01:00:15le triptyque sur lequel repose leur mission.
01:00:18Nous prenons les paramètres
01:00:20et à l'issue des paramètres,
01:00:22nous renvoient le malade chez le médecin
01:00:26pour une consultation médicale.
01:00:28Dans ce centre médical militaire
01:00:30de la base navale de Douala,
01:00:32l'humain est au coeur des soins.
01:00:34Civils et personnels militaires
01:00:36se côtoient au quotidien.
01:00:38De façon mensuelle,
01:00:40ça varie entre 35 et 40,
01:00:42mais tout dépend encore
01:00:44de la présence des militaires
01:00:46au sein de la base ou pas.
01:00:48Parce que s'ils sont en déplacement,
01:00:50en stage, en mission,
01:00:52ça fait que la fréquence va diminuer.
01:00:55Mais s'ils sont tous présents
01:00:57à leur poste dans la ville,
01:00:59c'est leur premier arrêt ici
01:01:01et avant toute autre structure
01:01:03de santé militaire,
01:01:05notamment la garnison militaire.
01:01:07À plusieurs kilomètres de là,
01:01:09le personnel du centre médical
01:01:11du 21e Régiment du Génie Militaire
01:01:13est sur le pont.
01:01:15Aider les patients à retrouver leur équilibre,
01:01:17faire taire leur souffrance,
01:01:19un défi exaltant.
01:01:21Pour les 100 malades que nous recevons,
01:01:23il faut dire que nous avons 90%
01:01:25de patients civils
01:01:27et 10% de militaires.
01:01:29Ça montre la confiance
01:01:31que la population nous vaut.
01:01:33Également parce que nous avons
01:01:35des missions auprès du ministère de la Santé.
01:01:37Étant une structure sanitaire,
01:01:39nous respectons les mêmes protocoles
01:01:41établis par le ministère de la Santé
01:01:43et qui nous vaut même aujourd'hui
01:01:45le rôle de chef de l'aire
01:01:47de santé militaire,
01:01:49des actions de santé communautaire,
01:01:51des descentes sur le terrain pour sensibiliser la population.
01:01:53Nous sommes une sorte de relais
01:01:55de la communauté vers
01:01:57le ministère de la Santé
01:01:59via le district de santé.
01:02:01À la base navale,
01:02:03comme au Génie Militaire au quotidien,
01:02:05ils se jettent dans la bataille pour la vie.
01:02:11Nous sommes donc aux dernières minutes
01:02:13de cette émission
01:02:15et nous sommes à deux jours exactement
01:02:17de la 53ème édition
01:02:19de la Fête de l'Unité.
01:02:21Messieurs, je vous écoute.
01:02:23Fête de l'Unité, violence.
01:02:25Comment faire pour que la cohésion
01:02:27revienne, pour que la cohésion nationale
01:02:29s'installe et que nous
01:02:31soyons au-delà de cette violence
01:02:33que nous vivons à quelques heures du 20 mai?
01:02:35Je vais commencer par Didier qui est plus près de moi.
01:02:37Oui.
01:02:39Qui a vu des 20 mai successifs.
01:02:41Oui, bien sûr.
01:02:43Moi, je pense qu'il faut
01:02:45que même vous,
01:02:47les médias, vous avez ce rôle.
01:02:49Le système éducatif
01:02:51doit mettre l'accent sur
01:02:53la morale.
01:02:55C'était le premier cours
01:02:57qu'on avait, je me souviens, quand on était petits.
01:02:59Hygiène et morale.
01:03:01C'était deux cours majeurs
01:03:03tous les lundis matins.
01:03:05Il faut vraiment
01:03:07que les valeurs
01:03:09prônées socialement
01:03:11et universellement acceptées
01:03:13soient promues par
01:03:15le système éducatif, soient promues
01:03:17par les médias que vous êtes
01:03:19et soient promues par la société elle-même.
01:03:21Donc, on dit simplement que l'éducation a perdu
01:03:23beaucoup en enlevant l'hygiène et la morale.
01:03:25Là, on a perdu beaucoup de choses.
01:03:27On n'a pas perdu. On n'a rien perdu
01:03:29de l'éducation. C'est seulement la qualité
01:03:31de la
01:03:33transmission
01:03:35de ces valeurs-là, actuellement.
01:03:37Je vais vous dire quelque chose.
01:03:39Les grèves successives
01:03:41des anciens qui ont eu des répercussions
01:03:43sur les élèves, à un moment donné,
01:03:45le système éducatif a traîné
01:03:47le passe. Et ça se répercute aujourd'hui.
01:03:49On ne peut pas voir là où ça a commencé
01:03:51parce que ce vide-là
01:03:53peut entraîner,
01:03:55a entraîné même des conséquences aujourd'hui
01:03:57qui sont fatales.
01:03:59Voilà un crime que nous pleurons, un enfant que
01:04:01nous pleurons, qui aurait dû être
01:04:03une grande personnalité.
01:04:05Moi, j'ai dit que
01:04:07notre président, le chef de l'État, a vraiment
01:04:09donné deux mots-clés
01:04:11qui doivent, n'est-ce pas,
01:04:13assurer notre vie quotidienne,
01:04:15la rigueur et la moralisation.
01:04:17Jean-Claude,
01:04:19quelques jours de la fête nationale,
01:04:21la fête de l'unité, et on parle
01:04:23de cohésion alors qu'il y a la violence.
01:04:25Qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce que vous vous dites
01:04:27par rapport à tout cela ?
01:04:29L'unité nationale, nous voyons bien évidemment
01:04:31que la société cameroonaise
01:04:33n'est vraiment plus
01:04:35unie. Beaucoup d'intolérance ?
01:04:37Beaucoup d'intolérance. On se déteste
01:04:39premièrement au niveau
01:04:41des familles, parce que tout commence
01:04:43par là. Quand on te déteste
01:04:45au niveau de la famille
01:04:47qui est dans la maison, on se déteste
01:04:49au niveau
01:04:51du voisinage,
01:04:53c'est-à-dire que
01:04:55l'opéra X et l'opéra Y
01:04:57interdit à tel ou tel
01:04:59d'aller là-bas ou je ne sais pas trop.
01:05:01On ne s'aime plus
01:05:03au niveau du quartier,
01:05:05au niveau des régions bien évidemment
01:05:07les guerres inter
01:05:09tribales qu'il y en a
01:05:11et bien évidemment cela
01:05:13résulte à ce que
01:05:15au Cameroun, on ne s'aime plus.
01:05:17Au moment où nous
01:05:19allons entrer dans la fête
01:05:21nationale,
01:05:23cette fête qui est
01:05:25bon, on va fêter,
01:05:27on va boire, on va manger, il y aura
01:05:29du bon vin
01:05:31et là-bas on ne retourne pas à l'aide de l'unité
01:05:33mais ceux qui sont convaincus iront manger
01:05:35mais bon, ils vont
01:05:37rentrer chez eux. On va magnifier aussi
01:05:39l'unité à travers
01:05:41les défilés dans les
01:05:43360 chefs d'arrondissement
01:05:45sauf qu'après cela, le 21, on va
01:05:47entrer dans nos vieilles habitudes
01:05:49et se détester de plus
01:05:51en plus malheureusement.
01:05:53Gilles Claude,
01:05:55la fête nationale dans
01:05:57deux jours, malgré les
01:05:59violences, il faut tenir ensemble,
01:06:01il faut rester unis,
01:06:03il faut tout faire pour avancer.
01:06:05Plus de justice sociale,
01:06:07plus de justice sociale, plus de
01:06:09tolérance, plus de réactivité
01:06:11également
01:06:13et ça c'est
01:06:15pour les pouvoirs publics.
01:06:17Réactivité, ne pas forcément
01:06:19attendre qu'il y ait par exemple
01:06:21une situation de pourrissement
01:06:23quelque part dans un secteur
01:06:25ou alors...
01:06:27Il faut être proactif et non réactif.
01:06:29La proactivité permet vraiment de
01:06:31calmer les ardeurs,
01:06:33trouver rapidement des solutions
01:06:35mais également il y a une éducation
01:06:37et tout à l'heure vous en parliez
01:06:39une éducation à la citoyenneté
01:06:41qui doit être un peu plus
01:06:43intensifiée
01:06:45également sur les réseaux sociaux
01:06:47des discours sur le vivre
01:06:49ensemble, sur la paix
01:06:51faire en sorte que les...
01:06:53Est-ce que la bulle dont vous parliez tout à l'heure ne peut pas aussi
01:06:55promouvoir des messages positifs, c'est-à-dire
01:06:57qu'on décide que nous le Cameroun
01:06:59nous allons faire passer des messages positifs
01:07:01qui sont à mesure de détruire
01:07:03ce négatif d'où qu'il vienne. On peut utiliser
01:07:05ces moyens là. Mais justement
01:07:07c'est à ça que ça sert la technologie
01:07:09dans d'autres pays
01:07:11ils ont la possibilité de créer même carrément
01:07:13alors on appelle ça une armée
01:07:15cybernétique qui est
01:07:17donc chargée de pouvoir
01:07:19non seulement pister
01:07:21les auteurs de
01:07:23ce genre de... De discours haineux
01:07:25de pouvoir bloquer
01:07:27de pouvoir même aussi
01:07:29les sensibiliser. Dans des pays
01:07:31ça se fait. On a la possibilité aujourd'hui
01:07:33grâce à l'intelligence artificielle de pouvoir faire
01:07:35tout ce genre de programmation
01:07:37de sorte que tout ce qui est impropre
01:07:39que ce soit notre culture
01:07:41mais également qui puisse menacer
01:07:43notre vivre ensemble
01:07:45que ce soit
01:07:47ces messages là qui foisonnent
01:07:49au niveau notamment des réseaux
01:07:51sociaux, ça c'est effectivement
01:07:53possible maintenant
01:07:55ça dépend des types de
01:07:57collaborations et des partenariats
01:07:59que l'Etat signe avec
01:08:01les géants du web. Joseph Benbou
01:08:03nous terminons avec vous, journaliste
01:08:05scientifique
01:08:07qu'est-ce qu'on doit dire à quelques jours ?
01:08:09Il faut ajouter le budget
01:08:11de la santé mentale au ministère de la santé
01:08:13il faut créer
01:08:15des centres de l'amour partout
01:08:17au Cameroun. C'est ça qu'on doit retenir ?
01:08:19Il faut promouvoir l'amour et pour promouvoir
01:08:21l'amour on a besoin des professionnels
01:08:23on a besoin des espaces
01:08:25on a besoin de cet environnement
01:08:27il faut qu'il y ait plus
01:08:29de ressources en faveur
01:08:31de la santé mentale
01:08:33en faveur de l'amour
01:08:35et il faut également que nos politiques publiques
01:08:37reflètent
01:08:39cette vision du chef de l'Etat
01:08:41rigueur et moralité
01:08:43il faudrait aujourd'hui
01:08:45moralisation
01:08:47il faudrait aujourd'hui que
01:08:49chaque décision qu'on prend
01:08:51et sans ça que les gens
01:08:53vont se retrouver, qu'on n'ait pas
01:08:55l'impression que cela est fait
01:08:57pour les intérêts
01:08:59de certains, parce qu'aujourd'hui
01:09:01l'un des problèmes c'est que la réalisation
01:09:03de ce grand projet
01:09:05on a l'impression que c'est à la faveur
01:09:07d'un certain nombre de personnes
01:09:09au lieu d'être pour tout le Cameroun
01:09:11et à côté, je terminerai par là
01:09:13c'est
01:09:15cette jurisprudence
01:09:17jurisprudence
01:09:19généralisée
01:09:21aujourd'hui est devenu aussi un problème
01:09:23pour nous, ça veut dire que
01:09:25on voit le mal, parfois pendant
01:09:27qu'on s'attend à ce qu'on sanctionne
01:09:29on a l'impression de protéger
01:09:31ceux qui ont commis le mal
01:09:33donc je pense aujourd'hui que rien
01:09:35n'est perdu, et on a toujours
01:09:37l'opportunité d'avoir un Cameroun
01:09:39qui reste uni
01:09:41et nous devons continuer
01:09:43à célébrer ce qui est positif
01:09:45et je profite en terminant
01:09:47de votre plateau pour souhaiter
01:09:49bonne fête
01:09:51de la nation à tous les Camerounais
01:09:53et les dire de ne pas
01:09:55avoir peur d'aller rencontrer
01:09:57un psychiatre, un psychologue
01:09:59ou une personne à qui on a
01:10:01confiance et à qui on peut s'exprimer
01:10:03ne gardons pas le problème pour nous
01:10:05la vie est zéro
01:10:07voilà ce qui est dit, il faut
01:10:09s'exprimer, il faut parler, il faut
01:10:11conserver, consolider l'unité nationale
01:10:13c'est la fête nationale
01:10:15bonne fête à vous, merci d'avoir été avec nous
01:10:17ce soir, bonsoir
01:10:43Musique
01:10:45Musique
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