Le 12 mars 2025, la commission des Affaires économiques du Sénat auditionnait Dominique Schelcher, président-directeur général de Coopérative U, quatrième distributeur alimentaire français avec un réseau de 1 700 magasins dans quatorze pays. Les sénateurs l’ont interrogé sur la crise inflationniste récente et l’incidence qu’elle a eu sur la consommation des Français. Ils sont aussi revenus sur les négociations commerciales entre industriels et distributeurs qui se sont achevées le 1er mars et qui se sont avérées très tendues. Le respect des lois Egalim était au centre de l’audition, particulièrement au moment des échanges sur les négociations commerciales et les rémunérations des agriculteurs. Certains parlementaires ont aussi tenu à interroger le responsable de la Coopérative U sur les prix en Outre-Mer, qui sont beaucoup plus élevés qu’en France métropolitaine. Année de Production :
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00:00:00Les prix de nos courses au supermarché vont-ils augmenter cette année ? Les discussions entre
00:00:15les distributeurs et les industriels se sont officiellement achevées le 1er mars dernier.
00:00:21Les prix du café ou du jus d'orange risquent par exemple d'augmenter, mais pour tirer
00:00:25un bilan plus précis de ce qu'il risque de se passer. Les sénateurs ont souhaité
00:00:30auditionner le patron des magasins U. On file en audition et on en reparle juste après.
00:00:35Nous avons le plaisir d'accueillir ce matin M. Dominique Schellcher qui est président
00:00:40directeur général de coopérative U Group qui s'appelait Système U jusqu'en 2024.
00:00:47Votre groupe a en effet souhaité prendre un nom qui soit plus en adéquation avec le
00:00:53modèle coopératif qui est au cœur de son histoire. M. Schellcher, vous avez commencé
00:00:58votre carrière comme responsable marketing du quotidien l'Alsace, puis en 1998, vous
00:01:06êtes devenu le propriétaire du supermarché Super U de Fessenheim avant de vous voir confier
00:01:13en 2009 la direction de la région Est pour tout le système U. Enfin, en 2018, vous avez
00:01:22été élu président directeur général du groupe. Je précise que vous avez déclaré
00:01:28le mois dernier être candidat à un nouveau mandat de six ans à la tête du groupe coopérative
00:01:35U. Vous êtes parallèlement depuis dix ans membre du bureau de la Fédération du Commerce
00:01:41et de la Distribution. Votre rôle dans cette organisation vous donne une vision assez globale
00:01:47des enjeux, ce qui est pour nous très précieux. Votre audition s'inscrit dans le cadre de
00:01:54nos travaux sur les lois Egalim et la filière de la distribution en France, un secteur essentiel
00:02:01à l'économie nationale et au quotidien des Français. Vous avez en tant qu'acteur
00:02:07de la distribution un rôle clé, celui de garantir aux consommateurs un accès à des
00:02:12produits de qualité au juste prix tout en soutenant autant que possible des producteurs
00:02:19le cas échéant locaux. Avec 12 % d'épargne de marché en 2024 et 1726 points de vente dans 14
00:02:31pays, vous représentez le quatrième distributeur alimentaire français derrière les groupes Leclerc,
00:02:39les Mousquetaires et Carrefour, mais vous êtes parfois classé au troisième rang selon le mode
00:02:46de calcul retenu. Vous nous expliquerez, Monsieur le Président, l'état dans lequel se trouve la
00:02:53filière de la distribution en faisant aussi un focus sur votre groupe et en partageant avec
00:03:00nous les données les plus actualisées. Coopérative U est un acteur singulier. Il est né, cher Philippe
00:03:08Grovalet, en 1894 à Savenay, en Loire-Atlantique, lorsqu'un épicier, Auguste Juel, décide de
00:03:20fédérer quelques commerçants du pays nantais et crée l'une des premières sociétés d'achat en
00:03:27commun entre épiciers détaillant le pain quotidien. En 1920, l'association regroupait 300 épiciers
00:03:37affiliés et un siècle plus tard, fédérée autour d'une centrale nationale basée à Rungis et de
00:03:45quatre centrales régionales, le groupe Coopérative U compte 1500 associés. Il rassemble les enseignes
00:03:55Hyper U, Super U, U-Express, anciennement Marché U, et Utile, un réseau de magasins de proximité
00:04:04présent aussi bien dans le milieu urbain que dans les communes rurales. Vous pourrez revenir,
00:04:11Monsieur le Président, sur votre organisation avec vos centrales régionales qui, elles-mêmes
00:04:17regroupées en une seule structure baptisée U-Enseigne, j'ai relevé que vous vous appuyez
00:04:24sur un pôle international, U-Centrale-Export. Pouvez-vous nous indiquer le rôle précis joué
00:04:31par cette centrale ? Les groupes de la distribution sont souvent accusés de contourner les lois
00:04:38égalimes via des centrales d'achat basées à l'étranger. Qu'en est-il de votre groupe ?
00:04:45Concernant les lois égalimes, justement, elles ont été mises en place avec pour objectif de
00:04:50mieux rémunérer nos agriculteurs et de répartir plus équitablement la valeur au sein des filières
00:04:57agroalimentaires. Quel bilan tirez-vous, Monsieur le Président, des lois égalimes ? Ont-elles permis
00:05:04d'améliorer le revenu des agriculteurs ? Comment garantir, selon vous, un juste équilibre entre
00:05:10la rémunération des producteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs ? Enfin, constatez-vous
00:05:16des effets inflationnistes sur certains produits et si oui, lesquels ? Mes collègues spécialistes,
00:05:24je vous le disais à l'instant, Anne-Catherine Loisier et Daniel Gremillier, que je salue pour
00:05:29le travail qu'ils accomplissent de façon permanente et régulière et qui sont chargés du suivi des
00:05:36lois égalimes, ne manqueront pas, bien sûr, de vous interroger plus spécifiquement sur les
00:05:40difficultés d'application de ces lois ainsi que cette nouvelle initiative législative en la
00:05:45matière. Par ailleurs, vous savez, Monsieur le Président, que les ménages français ont vu leur
00:05:50pouvoir d'achat mis à rude épreuve ces dernières années avec l'inflation des produits alimentaires
00:05:54ce qui les a conduits à réduire leur consommation. C'est historique. Où en sommes-nous aujourd'hui ?
00:06:00Comment faire face à des risques géopolitiques croissants ? Votre modèle coopératif qui repose
00:06:07sur l'indépendance des commerçants et la proximité avec les territoires peut-il être
00:06:13une réponse durable à tous ces défis ? Voilà, Monsieur le Président, quelques-unes des questions
00:06:19que je souhaitais vous soumettre et que nos rapporteurs, mais également l'ensemble des
00:06:24membres de la Commission, ne manqueront pas de compléter après votre intervention. Avant de
00:06:29vous céder la parole, je rappelle que votre audition fait l'objet d'une captation vidéo et
00:06:34qu'elle est diffusée sur le site du Sénat. Voilà, Monsieur le Président, je vous laisse très
00:06:40volontiers la parole. Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, merci beaucoup
00:06:51de m'avoir invité à m'exprimer aujourd'hui devant cette Commission. Avant toute chose,
00:06:55je voudrais vous présenter en quelques mots Coopérative Vue, même si vous l'avez déjà très
00:06:59bien fait. C'est effectivement l'histoire d'une coopérative de commerçants indépendants nés
00:07:04il y a 130 ans, et je confirme, c'était à Savenay, en Loire-Atlantique, et qui s'est développée jusqu'à
00:07:10devenir effectivement le quatrième acteur de la distribution en France. Nos 1200 associés sont
00:07:16propriétaires de leurs magasins, souvent familiales, qu'ils exploitent eux-mêmes dans des territoires
00:07:21majoritairement ruraux et les villes moyennes où ils résident parfois depuis leur naissance. Au
00:07:27total, nous formons un réseau de 1800 magasins de tout format aux enseignes qui ont été citées
00:07:33à l'instant. 75 000 collaborateurs y travaillent chaque jour partout en France. Ce sont quelques
00:07:40dizaines de personnes par magasin, une centaine dans les supermarchés et jusqu'à 300 dans les
00:07:45hypermarchés. Nous avons une soixantaine d'hypermarchés à taille humaine qui font en moyenne
00:07:516000 mètres carrés et qui ne sont pas touchés par la désaffection des grands hypermarchés. Nous
00:07:57nous appelons associés car nous possédons et partageons des outils en commun. Chacun est
00:08:02indépendant mais nous faisons des choses ensemble comme l'informatique, la logistique
00:08:06évidemment et bien sûr acheter ensemble. Nous sommes fiers de nos produits à notre marque U qui
00:08:12porte particulièrement nos engagements pour la souveraineté de la France agricole et industrielle.
00:08:1877% sont fabriqués par des TPE PME françaises majoritairement avec des matières premières
00:08:25françaises. Nous sommes donc un gros client de la ferme France. Nous sommes tous associés aussi
00:08:31dans une gouvernance moderne et démocratique et associés au pilotage stratégique et opérationnel
00:08:37de la coopérative. Si je prends mon exemple, j'exploite donc le Super U de Fessenheim en Alsace
00:08:43que mes parents ont créé dans les années 70 et j'ai en parallèle pris des responsabilités au sein
00:08:48de coopérative U-Est d'abord comme administrateur puis président avant de devenir PDG national. Vous
00:08:55et moi partageons donc un emploi du temps assez similaire, la semaine à Paris ou en déplacement
00:09:00et les vendredis et week-ends dans nos territoires. Vous abattre le pavé à travers vos circonscriptions
00:09:05respectives, moi marteler le carrelage de mon propre supermarché avec mes salariés et mes
00:09:10clients de proximité que je revois tous les vendredis et tous les samedis. Être chaque
00:09:15semaine dans mon magasin c'est aussi être chaque semaine au contact de mes collaborateurs et de mes
00:09:20clients qui m'interpellent et m'expriment leurs doutes, leurs mécontentements, leurs espoirs
00:09:25aussi parfois. Et ce qu'ils ne peuvent pas dire, leur cas dit, le dit pour eux. Cette double lecture
00:09:30humaine et statistique c'est ce qui confère aux commerçants une vision singulière et parfois
00:09:35négligée dans ce pays de l'état de la société et des préoccupations de nos concitoyens. Aussi,
00:09:43je peux vous l'affirmer sans l'ombre d'un doute, les français n'ont pas encore digéré l'important
00:09:49poussé inflationniste de ces 40 dernières années, la plus importante. On pourrait presque parler
00:09:54d'un syndrome de stress post inflationniste chez les français. Le combat contre l'inflation sera
00:10:01gagné lorsqu'elle ne entra plus les esprits. Or, le ralentissement de l'inflation est une donnée
00:10:07macroéconomique qui mettra du temps à se faire sentir dans la réalité quotidienne des français.
00:10:12Une très large proportion des consommateurs s'inscrit toujours dans une logique d'arbitrage
00:10:17très forte. Une majorité se recentre sur les achats essentiels, restreignant les petits
00:10:24plaisirs, limitant les quantités et, pour certains, sacrifiant tout ce qui est perçu comme non
00:10:30essentiel. En 2024, l'INSEE annonçait une nouvelle baisse de la consommation alimentaire des ménages
00:10:37de moins 1,7% après celle de moins 3,5% en 2023. Il y a même une sorte d'effet cumulatif, certes
00:10:47l'inflation ralentit, mais les français font face au cumul de tout ce qui a augmenté. Et c'est ce
00:10:54dont ils nous parlent vraiment tout le temps, tout le temps, tout le temps. Ce phénomène de
00:10:58déconsommation individuelle soulève deux enjeux publics. D'abord un enjeu de finances publiques.
00:11:04La consommation des ménages pèse 55% du PIB français. Elle est tout à la fois la première
00:11:10contributrice à la richesse nationale et le parfait thermomètre de la santé économique du pays. Des
00:11:17concitoyens qui épargnent pour ceux qui le peuvent. Et c'est une minorité, on dit toujours, oui, les
00:11:21français épargnent, mais c'est pas la majorité. Plus qu'ils ne dépensent. Des entreprises qui
00:11:26provisionnent plus qu'elles n'investissent, c'est le signe d'un sentiment de perte de confiance.
00:11:30Cet immobilisme n'est pas tenable. L'économie, comme le cycliste, ne peut pas faire du surplace
00:11:36trop longtemps au risque de chuter. Il faudrait au moins que cette épargne serve à la souveraineté
00:11:41de la France. Le second enjeu, c'est celui de la santé publique. Les ventes de fruits et légumes
00:11:47frais ont reculé de 2% en volume selon Interfell, l'interprofession de la filière dont j'ai encore
00:11:54rencontré le nouveau président lors du dernier salon de l'agriculture. Cela correspond à moins
00:12:0024 kg de fruits et légumes par an et par ménage entre 2020 et 2024. Les rayons des métiers frais
00:12:07traditionnels, la viande, le poisson, les produits bio, sont en effet ceux qui ont souffert le plus
00:12:13fortement des nouvelles habitudes de consommation des Français dans un contexte d'inflation. Les
00:12:19moins de 25 ans ont proportionnellement plus souvent déserté ces rayons frais, ce qui fait
00:12:25craindre à long terme des conséquences durables. Chez EW, par contre, nous progressons partout,
00:12:32y compris sur le bio, y compris sur les rayons frais, en valeur et en volume. Sur un marché que
00:12:38vous aurez compris difficile, EW se porte bien car nous ne cessons d'investir et de nous remettre
00:12:44en cause en restant à l'écoute de nos clients. C'est le fruit de notre combat continu depuis 5 ans
00:12:50pour accompagner les Français et protéger leur pouvoir d'achat face à l'inflation, pour favoriser
00:12:56le bien manger même durant cette période difficile. EW est la seule enseigne à avoir maintenu jusqu'à
00:13:02aujourd'hui encore un panier de 150 produits à prix coûtant, dits paniers anti-inflation, sur
00:13:09lequel nous ne prenons rien de plus que la marge légale, tout comme nous soutenons les producteurs
00:13:14locaux, vous y avez fait allusion Madame la Présidente, en proposant leurs produits plus
00:13:18que d'autres dans nos magasins. Cette part de produits locaux et régionaux représente jusqu'à
00:13:2320% de l'activité. Car la fin de l'inflation, ce n'est pas encore la déflation. La redescente n'est
00:13:32pas encore au programme de l'étape mais on a atteint le sommet du col inflationniste. Les
00:13:38négociations commerciales qui se sont achevées le 1er mars dernier le confirment. Il y aura des
00:13:44hausses, il y aura des baisses et au final une inflation faible sur l'alimentaire en phase avec
00:13:50les prévisions de l'INSEE et de la Banque de France. C'est une bonne nouvelle après plus de
00:13:5620% de hausse sur deux ans dans l'alimentaire. Sur la forme, vous avez certainement beaucoup
00:14:02entendu dire que ces négociations commerciales ont été particulièrement tendues. Je serai plus
00:14:08nuancé. Elles se sont bien passées avec les industriels qui, comme nous, sont conscients
00:14:13des contraintes budgétaires des Français et conscients de la nécessité de relancer la
00:14:17consommation. Elles ont été beaucoup plus difficiles avec ceux, notamment les grandes
00:14:22multinationales, qui ne sont pas basées en France et qui se préoccupent plus de tableaux de résultats
00:14:28que de ce que les Français mettent sur leur table. Ces grands acteurs semblent être éloignés et ne
00:14:34pas ressentir les préoccupations des consommateurs finaux, en tout cas certains d'entre eux. C'est
00:14:40pour nous une véritable préoccupation. Oui, nous avons alerté et négocié contre des hausses
00:14:46injustifiées et inacceptables pour des consommateurs que nous voyons toutes les semaines faire leur
00:14:51course à l'europrès. Et cet europrès, c'est au 15 du mois. Dans le temps, c'était le 25 du mois.
00:14:57Aujourd'hui, c'est au 15 du mois. Défendre le pouvoir de l'achat des Français, c'est notre métier.
00:15:02Et je pense pouvoir dire avec fierté que tout le secteur a été au rendez-vous dans la tempête
00:15:08inflationniste sur l'alimentaire. Cette mission, nous l'exerçons dans un strict respect des lois
00:15:14EGalim, car s'assurer de la juste rémunération des agriculteurs, c'est aussi notre responsabilité
00:15:20et notre volonté. En tant que président d'une coopérative dont 50% des magasins sont implantés
00:15:27dans des territoires de moins de 5000 habitants, je ne laisserai jamais personne insinuer qu'il ne
00:15:32respecterait pas les lois de protection du revenu agricole. Dans la dernière ligne droite des
00:15:37négociations, les propos de certains syndicats d'industriel ont dépassé vraiment les bornes
00:15:43par leur caractère méprisant et mensonger à l'égard de notre métier et de tous les gens
00:15:48qui y travaillent. Ils ont des motifs de mécontentement, nous avons les nôtres et force
00:15:53est de constater que nous nous retrouvons pour dire que les règles de négociation sont imparfaites.
00:15:59Eh bien chiche, changeons-les. Je plaide donc pour un EGalim 4 qui achève de renforcer dans
00:16:06la durée un système alimentaire plus équilibré et plus souverain. Chez eux, l'engagement dans
00:16:12EGalim est un héritage. Mon prédécesseur Serge Papin a beaucoup œuvré pour les travaux
00:16:18préparatoires de la première loi. Pour nous, les associés U qui sommes des entrepreneurs de nos
00:16:23territoires, les agriculteurs sont tout à la fois des partenaires, des clients et des voisins. Nous
00:16:29avons en commun la passion de nos terroirs, la fierté de nos spécialités régionales. Les trois
00:16:34premières lois EGalim ont indéniablement permis un certain nombre de progrès mais le revenu des
00:16:40agriculteurs n'est pas encore pleinement au rendez-vous et le contexte s'est profondément
00:16:45durci. Le pouvoir d'achat des Français est plus fragile qu'il ne l'était en 2018 et nous entrons
00:16:51dans une ère géopolitique plus instable sans compter le Covid, la guerre en Ukraine qui ont
00:16:57bouleversé bien des équilibres. La menace de Donald Trump d'augmenter à 25% les droits de douane
00:17:02sur certains produits agricoles nous le prouve encore. C'est collectivement que nous trouverons
00:17:08la réponse à cette équation qui s'impose à nous. Les propositions de U reposent sur deux piliers,
00:17:14le bon sens et plus de transparence et nous pourrons y revenir en détail si vous le souhaitez
00:17:20tout à l'heure. Et puisque nous parlons transparence, permettez-moi d'être complètement
00:17:25transparent en concluant mon propos sur ce qu'est aujourd'hui le quotidien d'un entrepreneur du
00:17:31commerce en France. C'est un quotidien bien souvent passionnant et c'est ma vie de tous les jours et je
00:17:38la vis vraiment avec passion mais de plus en plus étouffant ou plutôt devrais-je dire
00:17:43étouffé. Etouffé vous le savez par trop de bureaucratisation. Jusqu'à une certaine dose,
00:17:49les normes protègent, à l'excès elles étouffent. En Europe et en France particulièrement, on a
00:17:55franchi parfois le seuil de l'excès. D'autres avant moi vous l'ont dit ici, enfin les agriculteurs
00:18:01aussi l'ont dénoncé avec leur colère l'année dernière et les Français aussi s'en rendent compte
00:18:06et j'en veux pour preuve le baromètre des territoires des LAB et de l'Institut Montaigne
00:18:11alors que les Français comptent de plus en plus sur l'entreprise pour améliorer la société. 56%
00:18:17d'entre eux estiment que c'est difficile d'entreprendre en France. Entreprendre en France
00:18:22c'est difficile oui parce que l'hyper bureaucratisation nous plonge dans un océan de complexité et
00:18:28souvent aussi de perplexité. Laissez-moi vous donner un exemple avec un produit de tous les
00:18:33jours, le chocolat. Un bonheur pour les papys mais croyez-moi un véritable casse-tête fiscal. Après
00:18:39le château et le procès, Kafka aurait pu écrire le chocolat qui compte pas moins de 10 catégories
00:18:46fiscales sur son taux de TVA. Le chocolat noir est considéré comme un produit de première nécessité
00:18:51donc il est soumis à un taux de 5,5% réduit sauf s'il est fourré. Là on repasse à 20% comme le
00:18:59chocolat au lait ou le chocolat blanc sauf s'il s'agit d'un chocolat au lait destiné à être fondu
00:19:04pour l'utiliser dans les pâtisseries. Dans ce cas on repasse à 5,5% sauf si c'est un bonbon de
00:19:11chocolat donc s'il s'avale en une bouchée. Une bouchée aux yeux de la réglementation c'est 20
00:19:16grammes et cinq centimètres de côté pas plus. Mais attention si et seulement si le chocolat
00:19:22représente 25% du poids total du produit. Bref je m'arrête là pour ne pas définitivement vous
00:19:28couper l'appétit. On marche un peu sur la tête et on ne sait plus comment le dire, on subit. Autre
00:19:34exemple on nous oblige en quelques années à couvrir tous nos parkings de cellules photovoltaïques
00:19:39d'ici 2026 voire 2028. C'est évidemment une très bonne idée pour rentrer dans la trajectoire durable
00:19:48de la France sauf qu'il n'y a même pas de filière française ou européenne à solliciter pour faire
00:19:54marcher notre économie. Nous avons demandé un délai par rapport à ça que nous n'avons pas obtenu donc
00:19:59la loi va bénéficier directement à la Chine. Là dessus on marche sur la tête et on ne sait plus
00:20:07comment le dire, on subit. Entreprendre c'est difficile aussi parce qu'appréhender
00:20:13cette complexité demande du temps, beaucoup trop de temps. Le développement chez nous dans notre
00:20:18métier est devenu un véritable combat de longue haleine. J'ai inauguré il y a quelques jours un
00:20:24Super U à la Ferté Saint-Aubin en Sologne. Il a fallu 13 ans pour aboutir entre la première idée
00:20:30et son ouverture. 13 ans pour un supermarché de taille modeste 2000 mètres carrés et croyez-moi
00:20:37cette situation n'a rien d'une exception. Encore une fois on marche un peu sur la tête. Et cette
00:20:44complexité administrative c'est aussi un coût, un coût très élevé même. Cela coûte très cher à
00:20:49l'Etat, 60 milliards d'euros, c'est pas moi qui le dit c'est Bercy. Cela coûte cher aux travailleurs,
00:20:56les cotisations patronales parmi les plus élevées d'Europe engendrent un écart souvent incompris
00:21:00entre le montant brut versé par l'employeur et le salaire net reçu par les collaborateurs. Et
00:21:07cela coûte évidemment très cher aux entreprises françaises soumises au niveau de prélèvement
00:21:11obligatoire le plus important d'Europe. C'est vrai pour toutes les entreprises, c'est encore
00:21:17plus vrai pour le commerce. Les impôts sur la production et les bénéfices rapportés aux
00:21:23résultats d'exploitation s'élèvent à 67% pour le commerce contre 44% en moyenne pour le reste de
00:21:31l'économie. Au total ce sont plus de 100 impôts et taxes auxquels nous sommes soumis et autant de
00:21:37règles différentes à comprendre et appliquer par exemple. Voilà il faut pourtant que nous avancions
00:21:44sur tous ces sujets car le monde lui continue d'évoluer. Et au regard de la récomposition à
00:21:49l'oeuvre dans notre secteur qui est intense, vous le suivez dans l'actualité, nous avons aussi des
00:21:55investissements à opérer. Nous devons être rentables et compétitifs pour rester dans la
00:21:59course. Les déboires de plusieurs grandes enseignes nous le rappellent. Et les investissements
00:22:05logistiques de décarbonation, notre trajectoire carbone chez eux est ambitieuse, d'intelligence
00:22:12artificielle sont nombreux et majeurs. Je n'ai pas à vous rappeler non plus la concurrence
00:22:17d'Ardis Kunter venu de l'étranger comme action qui possède déjà plus de 800 magasins en France
00:22:23et qui n'est pas soumis aux mêmes règles ou des acteurs du numérique comme Tému, Shine, Amazon
00:22:30qui prennent des parts de marché dans un modèle économique complètement différent. Vous l'aurez
00:22:35compris, il y a urgence. Urgence à simplifier certains cadres. Urgence à libérer les entreprises
00:22:42françaises de certains points anticompétitivité qui entravent chacune de leurs tentatives d'aller
00:22:49de l'avant. Urgence à accélérer et poursuivre non pas la route mais simplement le rythme de
00:22:55grandes puissances qui de part et d'autre de la planète sont lancées dans une course effrénée
00:22:58à l'innovation et à la souveraineté. Mais s'il y a une urgence, ce n'est évidemment pas trop tard,
00:23:04le déclin n'est jamais certain, surtout pour un pays riche en ressources et talents comme la
00:23:09France intégrée au cœur d'un continent qui est le plus grand marché du monde. Nous avons encore le
00:23:14temps de redresser la barre et de mettre le cap sur notre compétitivité économique et notre
00:23:19souveraineté. Faisons confiance et simplifions drastiquement. Par exemple, nous on propose que
00:23:25pour tout nouveau caractère inscrit dans la loi, on en supprime 2, 3 ou peut-être 4 sinon ça va
00:23:33être difficile. Je pense qu'il n'est pas inutile enfin de le rappeler dans un moment où nos
00:23:38compatriotes n'entendent parler que de crise et de déclin, de guerre, que je ressens évidemment
00:23:43différemment en étant moi-même frontalier au bord de la frontière allemande. Nous sommes en
00:23:48passe de sortir de la spirale inflationniste. Attaquons-nous maintenant à la spirale parfois
00:23:53décliniste que les Français, dont les Français témoignent. Les ingrédients sont les mêmes,
00:23:57de la volonté, la mobilisation des entreprises, vous pouvez compter sur la nôtre, une attention
00:24:03pour nos compatriotes, notamment pour les plus modestes. Merci Mesdames et Messieurs les
00:24:08Sénateurs et à votre disposition pour vos questions. Merci beaucoup Monsieur le Président
00:24:14pour cette présentation. Je ne sais pas si on mangera tous le chocolat de la même façon maintenant
00:24:19mais en tout cas c'était très édifiant. Donc je vais laisser la parole sans plus tarder à nos
00:24:27rapporteurs qui suivent ces sujets depuis très longtemps et donc on va commencer avec Anne-Catherine
00:24:33Noisier et ensuite Daniel Grémillier qui buvait vos paroles en tout cas parce que Daniel souvent
00:24:38sur l'équipement des panneaux photovoltaïques, Daniel Grémillier a souvent plus qu'alerté là-dessus
00:24:46et donc je pense que par rapport à ce que vous avez dit il était complètement en phase. Anne-Catherine.
00:24:52Merci Madame la Présidente, Monsieur le Président, Directeur Général, donc ravi de vous entendre.
00:24:56Vous savez on est effectivement aujourd'hui en examen de la proposition de loi et Galim
00:25:02en fait qui porte sur le SRP et l'encadrement des promotions donc moi je me concentrerai plutôt
00:25:07sur ce contexte. Néanmoins je voulais vous dire en introduction que bien sûr on partage
00:25:12votre point de vue sur la difficulté aujourd'hui et les contraintes qui sont celles de nos
00:25:18entrepreneurs et ces normes. Néanmoins dans le secteur qui nous concerne
00:25:27les lois Galim elles sont venues à la base parce qu'il y a une très mauvaise entente en France
00:25:34entre les maillons de la filière et notamment entre les industriels et les distributeurs et
00:25:40nous législateurs nous n'interviendrions pas dans vos relations si ça se passait je dirais
00:25:45comme ça se passe entre guillemets chez la plupart de nos voisins où la négociation des prix se fait
00:25:50dans un cadre je sais pas comment on peut le qualifier mais en tout cas qui se traduit par
00:25:55une ambiance beaucoup plus sereine. Donc voilà le législateur il répond aussi à des tensions
00:26:00qui sont propres sur le territoire et aujourd'hui malheureusement six ans après la première loi
00:26:05Galim comme vous l'avez dit on constate que ces tensions elles existent toujours et nous notre
00:26:10incompréhension vous parliez de votre incompréhension mais nous notre incompréhension
00:26:14elle réside surtout dans cette réalité là et effectivement les retours que nous avons
00:26:18sur les négociations 2025 c'est qu'elles sont les pires alors chaque année ce sont les pires
00:26:23elles sont pires que les précédentes mais je dirais que cette année l'argument il est quand
00:26:28même lié à la concentration des distributeurs et à ce que certains appellent d'ores et déjà
00:26:35une situation d'oligopole avec la concentration entre au champ intermarché carrefour donc vous
00:26:42vous êtes sorti de cette centrale d'achat l'année dernière pourquoi vous en êtes vous retiré et du
00:26:52coup comment allez vous faire allez vous tenir entre guillemets isolé ou allez vous réintégrer
00:26:58une centrale une centrale d'achat comment analysez vous ces concentrations est ce que à votre avis
00:27:06elles sont de bonne augure pour un climat plus serein et une meilleure une meilleure rémunération
00:27:12dans l'ensemble des acteurs de la filière et notamment donc des producteurs dans un contexte
00:27:18où un certain nombre d'industriels nous souligne aujourd'hui que c'est pratiquement 30% de leur
00:27:22part de marché qui sont détenus désormais par cette oligopole donc comment assurer une
00:27:27une concurrence et une dynamique des prix dans un contexte de plus en plus oligopolistique si on
00:27:34peut dire je crois que c'est la bonne formule comment que proposeriez vous pour une meilleure
00:27:41répartition des marges puisque c'est bien là le sujet de fond nous avons mis en place donc dans
00:27:48la première loi et la guéline le seuil de revente à perte plus 10 et aujourd'hui certains proposeraient
00:27:55après avoir créé un plancher de faire un plafond des marges avec un srp qui pourrait être je sais
00:28:03pas un maximum plus 30 qu'en pensez vous comment analysez vous ces propositions alors cette volonté
00:28:11elle est notamment elle s'appuie notamment sur un certain nombre de constats des acteurs alors
00:28:16vous contesterez certainement les chiffres mais l'ilec par exemple fait un panier de produits et
00:28:23constate aujourd'hui une différence de 35% entre les prix de vente des industriels aux distributeurs
00:28:29et les prix des distributeurs inscrits en rayon quelle est votre analyse sur sur sur ces chiffres
00:28:37et puis enfin pour notre information on n'arrive pas bien à analyser en fait si le srp plus 10 est
00:28:45appliqué au mdd qu'en est-il qu'en est-il chez super u est ce que le srp plus 10 est appliqué
00:28:51aux marques distributeurs puis je reviendrai pas sur sur le consommateur vous avez beaucoup parlé
00:28:57des consommateurs je pense que c'est un sujet qui est cher à daniel y reviendra dessus mais pour nous
00:29:02les grands consommateurs finalement sont les grands gagnants de la guerre des prix aujourd'hui
00:29:07et que le maillon les maillons qui sont plus en difficulté effectivement c'est pas ceux des
00:29:14consommateurs qui bénéficient plutôt de la la guerre des prix permanente et de plus en plus
00:29:20forte entre vous et vos et vos collègues merci merci anne-catherine loisir daniel gremillet
00:29:26oui merci madame présidente d'accord monsieur le président directeur général merci de vos propos
00:29:33plusieurs questions ou remarques la première depuis effectivement comme elle dit notre
00:29:39président depuis que les galimes a été mis en place le sénat a souhaité suivre son application
00:29:45et depuis la création des galimes on constate que la ferme france les ia françaises perdent pied
00:29:50c'est que tout doucement elles sont en train de s'éroder au bénéfice d'autres productions venant
00:29:57en dehors de l'hexagone comment expliquer cela et comment y remédier deuxième remarque on constate
00:30:05que de plus en plus de produits d'ailleurs vous le dites vous même à 77% des produits sont produits
00:30:11en france mais on se rend compte que le petit logo fr disparaît plus souvent au bénéfice du logo
00:30:19donc autre remarque qui pose une question et c'est un point d'ailleurs que nous avions soulevé au sénat
00:30:25sur le fait qu'il fallait pas enfermer les agriculteurs l'agriculture française et les
00:30:31entreprises françaises dans uniquement une politique hexagonale mais qu'on était dans
00:30:37un marché communautaire je voudrais prolonger ce qui va me dire anne-catherine parce qu'effectivement
00:30:43là encore les analyses que le sénat a pu faire c'est que les prix alimentaires et notamment
00:30:48vous avez fait beaucoup référence à l'augmentation pandémie sur les prix alimentaires et si on les
00:30:55compare aux produits à côté vous êtes pas loin je suis comme vous pas très loin de la frontière
00:31:01et bien on se rend compte qu'en allemagne les prix ont monté bien plus qu'ils n'ont monté en france
00:31:07en termes de prix alimentaire donc aujourd'hui quand j'étais jeune je me souviens c'était 35%
00:31:16du revenu d'un ménage allait pour l'alimentation aujourd'hui on n'est même pas 14% donc un peu
00:31:23temporiser vos propos sur le fait il y a des priorités qui ont été faites ailleurs sur le
00:31:30revenu d'un ménage en dehors de l'alimentaire donc c'est un vrai sujet aussi il faut l'aborder
00:31:34et puis dernière remarque ça c'est quelque chose qui nous a surpris mais hélas les faits sont là
00:31:42c'est qu'on s'est rendu compte que la grande distribution française était devenue leader
00:31:47en termes de publicité c'est à dire qu'avant c'était plutôt les constructeurs automobiles
00:31:52ils sont loin derrière vous enfin les enseignes et que vous êtes loin loin loin devant tout le
00:31:58monde en termes de budget publicitaire donc c'est des masses vraiment considérable qui sont engloutis
00:32:04au niveau de la publicité donc voilà les points que je voulais vous poser mais la première la
00:32:14dernière question comment pouvez vous imaginer qu'aujourd'hui on puisse négocier quand une
00:32:27entreprise avec laquelle un distributeur avec lequel vous discutez représente un tiers du
00:32:33marché avec lequel le chiffre d'affaires que vous réalisez parce que ça limite vraiment les
00:32:41capacités de discussion merci beaucoup à tous les deux monsieur le président je vous propose de
00:32:47répondre à nos deux rapporteurs merci à tous les deux pour vos questions alors tout d'abord
00:32:56je voudrais dire monsieur le sénateur vous avez parfaitement raison et que la toile de fond de
00:33:02tout ce sujet qui est extrêmement profonde et que moi j'ai constamment en tête c'est ce que vous
00:33:06avez décrit c'est qu'en 1960 la part des dépenses de ménage consacrées à l'alimentaire était de
00:33:1430 % et à l'époque à l'époque comment dire beaucoup d'autres dépenses étaient bien moindres
00:33:23à date d'aujourd'hui ces dépenses représentent environ 13 14 % et une autre courbe a exactement
00:33:30croisé de manière strictement à l'opposé et vous le savez tous ici c'est le logement le
00:33:37logement l'énergie pour le logement etc et cette contrainte là elle est là elle met une pression
00:33:45considérable sur les français et explique beaucoup de leur comportement et je suis tout à fait
00:33:50d'accord avec vous et c'est notre chapeau à tous qu'il faut avoir en tête ils ont cette pression
00:33:56ils sont obligés de faire des choix par ailleurs premier point ensuite je voudrais vous redire par
00:34:01rapport aux négociations et ce que vous avez dit madame la sénatrice je rappelle que l'organisation
00:34:08des négociations en france est unique au monde cet encadrement et je comprends les raisons bien
00:34:16sûr on n'arrive pas à s'entendre et vous fixer un cadre et je ne conteste pas ça mais je dis
00:34:22simplement que c'est unique au monde cette discussion entre le 1er décembre et le 28
00:34:27février et moi je veux juste vous re sensibiliser un point je comprends la contrainte qui nous est
00:34:33mise et en même temps comprenez que en trois mois nous avons en face de nous des centaines
00:34:39d'entreprises à traiter que par exemple une coopérative comme la nôtre notre équipe d'acheteurs
00:34:46n'est pas illimité n'est pas illimité et que donc on a un phénomène quand même un moment de
00:34:52goulot d'étranglement qui fait que la négociation se concentre plus que sur une chose sur le prix
00:34:58alors qu'avec nos partenaires on devrait pouvoir le temps de discuter de beaucoup d'autres choses
00:35:04mais écoutez on est alors certains vraiment je vous la montre jusqu'au dernier moment et
00:35:22et n'enclenche la discussion que dans le dernier moment donc par exemple je vous donne un exemple
00:35:26ce qu'on a essayé de faire chez eux cette année c'est de pas s'arrêter dans un rendez-vous de
00:35:31deux heures mais de bloquer des journées entières avec certains partenaires qu'on a choisi dans 90%
00:35:36des cas quand on a pris le temps quand l'équipe était élargie de part et d'autre qu'on s'est bien
00:35:41expliqué qu'on s'est mieux compris on a trouvé un accord gagnant gagnant pour les deux au bout du
00:35:45compte ce que je veux juste dire c'est que ces trois mois je veux dire n'existe nulle part ailleurs au
00:35:52monde et sont en partie aussi un goulet d'étranglement je voudrais ensuite redire qu'il
00:35:57y a deux niveaux de négociation il ya pour deux tiers des négociations ce sont les grandes marques
00:36:05puisqu'elle représente deux tiers de notre allez un peu moins de deux tiers de notre activité donc
00:36:11c'est les fameuses négociations annuelles mais un tiers de notre activité c'est notre marque
00:36:16distributeur donc chez nous la marque eu et celle là on peut discuter tout au long de l'année et ça
00:36:22représente un tiers de notre activité et là c'est beaucoup plus apaisé on discute tout au
00:36:28long de l'année c'est moins tendu on se revoit régulièrement la plupart des produits comment
00:36:36dire qu'on vend sous notre marque font l'objet de contrats tripartite qui est le format gagnant
00:36:42pour mettre autour de la table le distributeur nous la coopérative agricole et un transformateur
00:36:49ces contrats c'est trois à cinq ans c'est une rediscussion du prix annuellement et ça et ça
00:36:54c'est vraiment gagnant mais c'est un tiers de l'activité je sais bien c'est un tiers de
00:36:58l'activité mais c'est très inspirant quand même pour pour l'autre partie pourquoi avons-nous
00:37:05quitté la centrale européenne dont nous faisions partie l'année dernière pour deux raisons la
00:37:11première une raison sur la forme sur une fois la forme relationnelle c'était difficile à vivre
00:37:20pour nous donc on n'a pas souhaité y rester sur la forme c'est eu on est des gens on est reconnu
00:37:27pour notre fonctionnement très humain voilà l'humain est important pour nous et donc il
00:37:33était hors de question d'être de travailler dans une mauvaise ambiance premier point et
00:37:37deuxième point eu et rentré dans cette centrale avec un engagement et c'était écrit dans notre
00:37:43contrat de respecter la loi égalime bien qu'il y avait une négociation en europe et donc respect
00:37:50de la date butoir absolument et respect comment dire de la part de matière première agricole
00:37:57force est de constater qu'au bout d'un certain temps nos confrères commerçants indépendants
00:38:03européens puisqu'on était soit avec des confrères indépendants européens soit avec des entreprises
00:38:08familiales européennes et des cas et d'autres en fait ne comprennent pas la législation française
00:38:13et donc on était en permanence comment dire un peu en contradiction sur ce plan et donc pour
00:38:20ces deux raisons on a décidé de sortir parce que u est légaliste u veut respecter égalime u veut
00:38:26pas comment dire ne pas respecter ça on a été soutien de la loi depuis le début et donc on en
00:38:31est sorti pour être en phase avec ce que nous sommes et avec nous-mêmes donc voilà en toute
00:38:37simplicité et donc aujourd'hui on n'a pas d'autres projets pour l'instant on a mené notre campagne de
00:38:44négociation tout seul on l'assume on a eu des bonnes relations avec plein d'industriels d'ailleurs
00:38:49qui nous ont dit ben vous êtes franco-français c'est bien on vous fait confiance on joue le
00:38:54jeu de u on leur apporte de la croissance aussi un u c'est 4% de croissance l'année dernière il n'y a
00:38:59pas de plan de licenciement chez nous on a embauché 660 personnes rien que dans la logistique des
00:39:05milliers dans nos magasins l'année dernière donc les gens sont intéressés par cette croissance
00:39:09donc il ya un chemin différent sans faire partie de ces structures et surtout en respectant le
00:39:15cadre que vous nous fixez et duquel nous on veut on veut pas sortir donc pour répondre à cette
00:39:21explication là ensuite monsieur le sénateur vous avez raison il y a un risque majeur actuellement
00:39:28et contre lequel nous on s'inscrit de manière très forte quand il ya une crise inflationniste
00:39:33comme celle là la grande tendance ou le grand risque c'est d'importer de la marchandise de
00:39:37l'étranger à bas coût et ben sur la marque nous maîtrisons la marque u un tiers de notre activité
00:39:44on se refuse à changer nos approvisionnements et on continue à soutenir la marque france et
00:39:50dans mes prises de parole publique ou médiatique je dis souvent aux français ayez le réflexe
00:39:55origine france prenez votre plaquette de beurre retournez là et reposez là si elle est étrangère
00:40:01la plaquette de beurre u je le dis pardon avec un peu d'enthousiasme à la présidente mais la
00:40:08plaquette de beurre u le jambon u ne seront jamais étrangers les oeufs non plus nos yaourts sont fait
00:40:15dans la meuse et on ne changera pas ça aujourd'hui plein de plaquettes de beurre de marque distributeur
00:40:21de mecs de certains de mes confrères il ya quatre noms de pays dessus pologne irlande et nous on se
00:40:29refuse à ça c'est maintenant qu'il faut soutenir et donc les produits frais à la marque u sont 100
00:40:34% français ça on le maîtrise on s'est engagé à la demande du gouvernement l'année dernière
00:40:39à apposer le logo égal le logo origine info il arrive sur nos premiers produits cette année
00:40:46on faisait déjà la transparence des origines sur nos produits mais on le fait avec le logo
00:40:50officiel ça démarre maintenant ça nous a ça de vertu ce logo 1 c'est transparent pour le client
00:40:58qui est quand même à 80 % attentif à l'origine même s'il peut pas toujours se le payer et 2 ça
00:41:04nous oblige nous constamment à voir les ingrédients en face des yeux et à dire maintenant on retravaille
00:41:10cette recette on veut un ingrédient d'origine française donc on est complètement engagé là
00:41:14dedans et on refuse l'importation comment améliorer la la rémunération des agriculteurs
00:41:26alors tout d'abord moi ce que je voudrais dire je suis présent chaque année comme vous au salon de
00:41:30l'agriculture et je trouve que il ya eu des effets positifs des galimes les jusque au printemps je
00:41:39dirais 2023 clairement moi je me souviens du salon de l'agriculture 2023 il n'y avait plus
00:41:45du tout de sujets de revenus le sujet s'était déplacé sur les normes et finalement en au
00:41:50printemps 2023 on commençait à sentir la gronde agricole sur d'autres sujets que sur le revenu
00:41:56puis on a été rattrapé par la crise inflationniste qui a rebattu les cartes et qui a recompliqué les
00:42:03choses donc vous êtes confronté à la discussion de il ya une échange le 15 avril faut reconduire
00:42:13le srp plus 10 la limitation de la promo et puis à d'autres discussions sur d'autres limitations de
00:42:18promo donc notre position le srp plus 10 fait partie intégrante du fonctionnement aujourd'hui
00:42:26de l'activité et est un élément pour moi consubstantiel de l'ensemble des galimes on
00:42:33ne peut pas le remettre en cause il est peut-être imparfait mais il permet aujourd'hui une certaine
00:42:40façon de limiter quand même une guerre des prix qui est là en partie mais qui à mon avis serait
00:42:46pire si s'il n'y avait pas ce dispositif ce dispositif alors il est parfois difficile à
00:42:52tracer mais je vous le dis quand nous on fait depuis le début un panier anti inflation de
00:42:57150 produits u essentiellement d'origine française à prix coûtant par exemple ça finance par exemple
00:43:05une partie de ça on fait quatre fruits et légumes à prix coûtant chaque semaine origine france
00:43:10l'essentiel du temps sauf les agrumes etc on ne prend pas de marge sur ces produits et ben le
00:43:17srp plus 10 quelque part finance ces produits là on les achète pas moins cher à l'agriculteur
00:43:23il est il est rémunéré au juste prix mais on prend pas de marge le srp plus 10 finance un peu ça et
00:43:29donc ce srp plus 10 rentre dans un cadre global qu'il ne faut pas remettre en cause remettre en
00:43:35cause le srp plus 10 serait pour moi casser un élément fondamental des galimes bien sûr nous
00:43:43sommes pour la reconduction de la limitation de la promotion sur l'alimentaire il n'y a pas de débat
00:43:49là dessus c'était aussi une bonne disposition on vit avec et ça se passe bien par contre par contre
00:43:58nous ne sommes pas d'accord avec la limitation de la promotion sur les produits de droguerie
00:44:03parfumerie hygiène qui pour nous n'a rien à voir avec avec la protection du revenu des
00:44:09agriculteurs qui a des effets très pervers des effets très pervers et moi qui suis mon magasin
00:44:17est au bord de la frontière allemande on est à un kilomètre du rhin et voilà vous le savez très
00:44:22bien oui les pro en allemagne les produits ont beaucoup augmenté mais pas la droguerie parfumerie
00:44:27hygiène qui continue à rester moins cher qu'en france parce qu'il faut savoir que les industriels
00:44:32particulièrement multinationales ont des politiques par pays et j'ai essayé de me battre contre ça mais
00:44:39on est face à un mur ils vendent moins cher ces produits en allemagne et plus cher en france c'est
00:44:44comme ça ce sont des stratégies industrielles et donc les alsaciens courent en allemagne acheter
00:44:50ces produits que nous vendons très mal ce phénomène s'est accentué avec la limitation de la promo
00:44:56parce que c'est pire encore et il y a un autre effet pervers on a poussé les gens et tous les
00:45:02instituts panélistes le disent vers des circuits alternatifs comme action action vend beaucoup de
00:45:09droguerie parfumerie hygiène mais qu'est ce qu'ils vendent je vous encourage mesdames et messieurs les
00:45:15sénateurs sénatrices à aller voir ces magasins vous l'avez sans doute déjà fait mais à voir ce
00:45:19sont des produits d'importation qui sont souvent en langue étrangère restiqués avec un autocollant
00:45:25français puisque la législation dit on n'a pas le droit de vendre avec un un texte étranger mais
00:45:32les produits sont étrangers et les gens courent dans ces magasins pour acheter ces produits
00:45:37d'importation étrangère à prix bas ils commencent maintenant même à vendre de l'épicerie c'est de
00:45:42l'épicerie étrangère des biscuits fabriqués dans les pays du nord à des prix et on ne voit pas ça
00:45:49dans on a des obligations très fortes on les assume et et c'est normal et c'est pour défendre le
00:45:56revenu et là on a des circuits 800 magasins qui passent au travers et on le mesure pas les ces
00:46:05magasins sont pleins ces magasins sont pleins actuellement on a envoyé les français là dessus
00:46:09donc c'est une des raisons pour lesquelles je suis contre je serais pour de revenir sur la
00:46:14disposition de droguerie parfumerie hygiène nous serions aussi pour un point qui n'est pas forcément
00:46:26partagé mais qui pour moi améliorer un point majeur nous on serait pour une négociation de
00:46:32premier niveau entre le monde agricole et les industriels obligatoire contrôlable par les
00:46:39services officiels à des gcc rf qui nous contrôle strictement et régulièrement pourquoi parce que
00:46:47ça ça rajouterait un élément de transparence on saurait que quand l'industriel vient nous voir
00:46:52il a déjà contractualisé avec l'agriculteur ou la coopérative agricole c'est obligatoire il
00:47:00viendrait nous voir voilà j'ai négocié le prix de la matière première et celui là vous n'avez
00:47:06plus le droit de discuter on le discute plus on aurait dans le cheminement une plus grande clarté
00:47:12ça moi je pense que ce serait la bonne étape suivante car une des difficultés qu'on a
00:47:17actuellement je vous le redis et je pense que ce n'était pas l'état d'esprit initial de la loi
00:47:22égalime c'est la difficulté de la transparence les industriels ont la possibilité de nous faire
00:47:29la transparence à travers trois options numéro 1 numéro 2 numéro 3 les pme de mat de manière
00:47:36assez majoritaire choisissent l'option 1 ou 2 et c'est facile du coup de discuter avec elle à 75%
00:47:43et même plus cette année les grandes industriels les plus grands et particulièrement les étrangers
00:47:48choisissent l'option 3 qui est celle du tiers expert qui nous dit voilà je vous certifie que
00:47:53ce qui est dit c'est juste c'est pas assez de confiance et je pense que le président de la
00:47:58république quand il a lancé ce débat quand vous avez construit ces ces lois il y avait un fort
00:48:04esprit de transparence moi je me souviens de parole très fort qui disait on avancera s'il
00:48:09y a plus de transparence en fait cette option 3 c'est un inconvénient pour la transparence il
00:48:14faut celui là il faut l'améliorer et un tout dernier point pour comment améliorer les choses
00:48:19je sais bon vous ne serez pas d'accord et je suis un peu minoritaire là dessus moi je plaide pour un
00:48:27moment et peut-être qu'un jour on y viendra je suis pas forcément pour tout arrêter au 28 février
00:48:33au soir pourquoi ne pas imaginer un peu de souplesse avec la en laissant la pause bien sûr
00:48:40en obligeant une fin de contractualisation contrôlable par la dgccrf qu'est ce qu'elle
00:48:46vient faire la dgccrf quand elle vient nous voir elle n'est pas encore elle n'est pas encore passé
00:48:51chez eux cette année elle nous demande les contrats et elle vérifie que la date butoir a été respectée
00:48:55qui a un contrat etc mais pourquoi on pourrait pas faire ça de manière flottante c'est à dire
00:49:00que permettre à certains acteurs et j'ai entendu des industriels me dire ben moi ça pourrait
00:49:06m'intéresser ma culture de légumes je la récupère à l'automne moi de négocier tout de suite après
00:49:12ça m'intéresserait donc des dates un peu flottant pour desserrer l'étau de ces trois mois qui
00:49:18engorgent notre discussion ça fait pas ça fait débat je sais mais c'est quelque chose que moi
00:49:25j'évoque depuis longtemps et auquel je crois dur comme fer malgré tout même si c'est sans doute
00:49:30pas la priorité voilà merci monsieur le président nous allons passer donc un certain nombre de
00:49:37questions si vous le voulez bien on va les prendre trois par trois et vous répondrez à l'issue des
00:49:42trois prises de parole donc on commence avec bernard buis merci madame la présidente ma
00:49:49question est souffrée par mes collègues ultramarins quelle solution la coopérative u
00:49:54envisage telle pour répondre aux difficultés d'approvisionnement et aux coûts élevés en
00:49:58outre-mer existe-t-il des mesures particulières mises en place pour soutenir les producteurs
00:50:03ultramarins et favoriser les circuits courts dans ces territoires merci bernard jean-claude tissot
00:50:08merci madame la présidente monsieur le président directeur général j'avais deux questions qui ont
00:50:14été abordées vous avez répondu partiellement évidemment sur sur les négociations et puis sur
00:50:21un serpé mais je vais continuer quand même j'ai bien entendu les réponses que vous aviez apporté
00:50:25à propos de les centrales d'achat européennes vous nous avez expliqué clairement pourquoi vous
00:50:29les avez quitté mais finalement moi j'ai transformé ma question je veux dire pourquoi
00:50:32vous les aviez rejoint parce que c'est en 2022 que vous avez rejoint une centrale d'achat aux
00:50:37Pays-Bas Everest une autre en suisse épique et donc en 2022 la loi Egalim était déjà là et
00:50:42en vigueur donc quels étaient les raisons pour lesquelles vous avez quelles sont les raisons
00:50:45pour lesquelles vous avez rejoint ces deux structures et venez nous renaud garabédian
00:50:51merci ma présidente comme j'avais une question comme notre collègue bernard buis peut-être que
00:50:56vous pourriez répondre qu'en une seule fois j'ai été un rapporteur de la ppl qui porte sur la vie
00:51:03chère en outre-mer à cette occasion j'ai auditionné un certain nombre d'interlocuteurs pendant les
00:51:09périodes d'audition qui sont préalables à la présentation de la ppl et il m'a été expliqué
00:51:15que si les prix en outre-mer excédaient d'environ de 40% les prix en hexagone cela provenait de
00:51:24l'accumulation des marges par les différents intermédiaires dans la chaîne de distribution
00:51:30et de transport pendant toute la période entre le départ du producteur en hexagone jusqu'à
00:51:36l'arrivée du produit en outre-mer. J'ai un milliard de questions à vous poser parce que
00:51:43j'ai pas pu poser toutes les questions à un distributeur j'ai rencontré une société
00:51:51spécialisée en logistique en matière de distribution de denrées alimentaires sous
00:51:58température dirigée qui m'a indiqué qu'ils assuraient toute la mission de départ producteur
00:52:05hexagone jusqu'à l'arrivée au port en outre-mer et il m'a dit qu'ils donnaient des tarifs
00:52:14individuels avec un prix et il y avait un acharnement de négociations par les grands
00:52:20groupes qui sont installés en outre-mer sur le prix de la prestation. Je voulais savoir
00:52:28parce que comme j'ai trop de questions et je peux demander à mon ami Alain Kadek de se pousser un
00:52:32peu pour que je puisse voir mon interlocuteur. Donc comme je vous le disais j'ai beaucoup de
00:52:49questions est-ce qu'il serait possible que je puisse rencontrer quelqu'un de chez vous qui
00:52:54puisse me faire une fiche normative parce qu'on parle beaucoup de choses et la difficulté elle
00:53:00est là parce que j'ai l'impression quand on applique des TVA qui sont refacturés et ensuite
00:53:05les accumulations qu'il y a on arrive même à avoir des marges sur des montants qui constituent
00:53:11également des montants avec des TVA. Donc est-ce qu'on peut m'établir et auquel je souhaite
00:53:16participer une fiche normative des différentes étapes de la logistique de la distribution entre
00:53:24le point de départ et le point d'arrivée chez le distributeur en tête de grande gondole pour que
00:53:31je puisse me rendre compte où est le problème. Merci. Alors on fait encore de nouveau une entorse
00:53:36puisqu'il y a encore une question sur l'outre-mer et après on vous laissera répondre monsieur le
00:53:40président parce que ça fait beaucoup de questions avec Viviane Artigalas. Oui Viviane Artigalas donc
00:53:46je suis membre de la délégation aux outre-mer et en nous menant actuellement une émission ici sur
00:53:50la vie chère à l'outre-mer et nous avons auditionné le président et le directeur
00:53:57d'exploitation des magasins U en Guyane et donc moi j'ai une question sur votre présence
00:54:03effective dans les outre-mer dans les autres départements ou territoires d'outre-mer et
00:54:08puis y compris sur les centrales d'achat local parce qu'il nous a dit effectivement que lui
00:54:14s'approvisionner essentiellement dans sa centrale d'achat local en Guyane donc et ensuite il nous a
00:54:21parlé aussi de l'importance dans les négociations de prendre en compte est-ce que vous prenez
00:54:27réellement en compte les spécificités de l'outre-mer dans vos négociations entre les
00:54:32industriels et les distributeurs est-ce que ce sujet là est réellement abordé et puis vous
00:54:38nous avez parlé de 20% de produits locaux globalement dans vos approvisionnements est-ce
00:54:44que c'est aussi le cas en outre-mer? Voilà monsieur le président pour répondre à ces questions. Alors
00:54:52sur le sujet de l'ultramarin comment nous travaillons? Nous sommes présents historiquement
00:55:00dans les dromes com avec des commerçants indépendants pas avec des groupes donc avec
00:55:07des commerçants voilà des propriétaires de leur site alors parfois ils ont deux trois magasins en
00:55:12Guyane il en a un peu plus parce que c'est historique il a développé ça mais on fait pas
00:55:18partie de grands groupes c'est eu avec des commerçants indépendants qui est présent sur
00:55:21place on n'a pas des grandes structures comme celles que vous avez dû étudier j'imagine et
00:55:27qui ont accès à des enseignes comme d'autres grandes enseignes et qui le positionnent sur
00:55:32place mais sont des grands groupes intégrés nous on est à présent avec des indépendants
00:55:37ensuite je dirais que les situations sont très différentes d'un territoire à l'autre moi j'ai
00:55:43beaucoup en tête l'exemple par exemple de la réunion je vais citer cet exemple pourquoi parce
00:55:48que à la réunion il y a une très forte production locale de produits locaux régionaux qui permettent
00:55:57beaucoup d'alimenter les magasins en se passant des frais de transport etc et ça aide par exemple
00:56:05beaucoup plus qu'en Martinique ou en Guadeloupe où il n'y a très peu de production locale où
00:56:12donc il faut faire venir de métropole enfin de France donc chez nous du Havre les marchandises
00:56:19et en fait les marchandises sont plus chères parce qu'elles partent en avion quand c'est
00:56:27du produit frais et que ça a besoin d'être urgent ou dans des conteneurs ça coûte se rajoute à ça
00:56:33l'octroi de mer localement les taxes locales qu'on ne peut pas changer c'est déjà deux points et
00:56:39effectivement les acteurs du transport du déchargement chacun doit vivre et prend un peu
00:56:45sa marge donc ce qu'il faut faire il faut que chacun réduise ses marges au plus juste ça
00:56:52c'est évident s'il ya une production locale c'est mieux parce qu'il ya moins besoin d'importer donc
00:56:57promouvoir tout ce qui peut être production locale c'est une piste importante et encore
00:57:02une fois la réunion en est un très quand même un très bel exemple et après on peut mettre en
00:57:07place des dispositifs comme ce qui a aussi encore une fois été fait à la réunion c'est à dire sur
00:57:14un panier de produits du quotidien des produits de première nécessité un engagement collectif des
00:57:22distributeurs à limiter les prix ce qui a été fait ce qui a été fait finalement également en
00:57:28martinique etc c'est une petite piste alors après sur les réalités des négo puisque vous avez parlé
00:57:36je pense à qui anne du qui est voilà notre commerçant sur place à la guyane il ya un point
00:57:42que vous pouvez avoir en tête et qui est intéressant en fait les grands industriels quand on négocie
00:57:48arrangissent à notre siège et qu'on leur parle des drômes comme ils nous disent oui mais attendez
00:57:53moi la négociation que je fais avec vous ici je peux pas forcément l'appliquer dans ces territoires
00:57:59là parce que j'ai des revendeurs sur place avec qui j'ai des contrats et mes propres négociations
00:58:05et ça c'est une difficulté et ça c'est sûr que ça rajoute un niveau qui est complexe l'idéal
00:58:12serait absolument que les négociations que nous menons ici puisse s'appliquer jusque dans ces
00:58:19territoires sans la contrainte du niveau du revendeur local ça ce serait l'idéal c'est une
00:58:24complexité supplémentaire voilà et donc dernier point nos commerçants pour répondre encore une
00:58:34fois sont pas des groupes mais ont apporté leur pierre maximale à la discussion qui à chaque fois
00:58:40eu lieu sous l'égide des préfets locaux et en limitant au maximum leur marge en fait c'est ça
00:58:47il faut que ça mais il y a une accumulation de marge et madame on va vous fournir effectivement
00:58:52une fiche normative avec une décomposition de prix du point de départ sur nos territoires ici à la
00:58:59livraison dans ces territoires à la question de pourquoi nous avions rejoint une coopérative une
00:59:08centrale européenne précédemment nous l'avons nous l'avons rejoint après c'est alors tout d'abord
00:59:14je voudrais rappeler c'est important dans le fonctionnement redire qu'il ya deux types de
00:59:19fonctionnement au niveau européen il ya un type d'organisation qui existe de longue date et qui
00:59:25faisait finalement pas très débat c'est les centrales de service les centrales de service c'est
00:59:31quoi c'est des distributeurs qui se regroupent au niveau européen pour vendre quoi des données
00:59:36aux industriels des données sur l'étiquette caisse le comportement des clients qui permettent de
00:59:42mieux comprendre la consommation en france de mieux comprendre le comportement des clients
00:59:47donc d'adapter l'innovation etc et ça vendre les données c'est quelque chose qui existe partout
00:59:54amazon vit sur ces données les grands gaffes américains vivent sur leurs données donc l'idée
01:00:00pour nous c'était de nous mettre ensemble à un niveau suffisamment intéressant pour vendre ces
01:00:04données et ça ça faisait pas tellement débat ça existait depuis de longues années ça faisait en
01:00:10tout cas moins débat que le reste ce qui s'est rajouté ces dernières années c'est un deuxième
01:00:15niveau d'organisation européen sont les vraies centrales d'achat européenne où là on essaye
01:00:21de mettre des quantités ensemble pour acheter au niveau européen nous on a pensé qu'on pouvait
01:00:26rejoindre une telle organisation pour améliorer les conditions tout en disant on va respecter la
01:00:32date butoir on va respecter la part de matière première agricole force a été de constater que
01:00:37en tout cas là où nous on était c'était difficile et que pour rester encore une fois fidèle à nos
01:00:42engagements on a préféré en sortir on a pensé que c'était possible de concilier les deux pour nous
01:00:48ça n'a pas été possible dans cette organisation là je veux pas dire pour les autres voilà donc
01:00:53distinction sur les deux types d'organisation un qui existe depuis longtemps et l'autre qui est
01:00:57récent et qui et qui effectivement pose le point de la loi française et nous on a préféré en
01:01:04sortir le srp plus dix n'a pas d'impact sur le revenu agricole moi je le dirais pas comme ça moi
01:01:11je pense que ce srp plus dix consubstantiel à au fondement de la loi a quand même permis de
01:01:19bien sanctuariser la part de matière première agricole c'est de ne pas la discuter et a
01:01:26contribué à l'équilibre global a permis encore une fois chez nous de continuer à acheter des
01:01:33produits frais notamment au juste prix sans le discuter en ne prenant plus de marge pour le
01:01:39vendre de manière accessible aux consommateurs il a contribué à ça donc oui je et le juge de
01:01:46paix pour moi il est lequel c'est que entre avant et aujourd'hui notre résultat au final il est il
01:01:54n'a pas changé sur 100 euros dépensés par le consommateur il reste chez nous il reste 2 euros
01:02:00et c'était vrai avant la crise avant la loi et c'est encore vrai aujourd'hui donc ça veut dire
01:02:05que ça ne ça n'a pas enrichi notre maillon ça ne l'a pas enrichi et ça c'est comptable nos comptes
01:02:11sont publics on les dépose tous vous y avez accès ça ne nous a pas enrichi parce qu'entre temps on
01:02:19a accompagné le consommateur on a respecté la loi ça n'a pas changé ça n'a pas changé et donc
01:02:27peut-être par rapport aux questions de départ aussi quand un syndicat d'industriel dit oui mais
01:02:33nous on leur vend à ce prix et ils prennent 35 j'ai même entendu 40 % de marge notre marge notre
01:02:41marge avant impact des charges c'est 24 à 25 % c'est 24 à 25 % et là dessus on paye nos frais
01:02:50de personnel qui sont allés 11 12 % toutes les autres charges à environ 7 % les impôts et taxes
01:02:57etc et donc 25 % moins l'ensemble de nos charges il reste 2 % c'est ça la réalité de notre métier et
01:03:05je peux vous dire mesdames et messieurs que à moins de 2 % avec les obligations d'investissement
01:03:11qui sont les nôtres de modernisation on investit un milliard d'euros par an chez 600 millions dans
01:03:17les magasins 400 millions dans la logistique et l'informatique à moins de 2 % on n'y arrive pas
01:03:22c'est on n'y arrivera pas moins de 2 % ça permet de réinvestir pour tenir ce qu'il faut qu'on
01:03:29fasse donc ça n'a pas enrichi le maillon de la distribution sur le bio sur le bio qu'est-ce
01:03:40qu'il s'est passé il s'est passé que quand la crise inflationniste a explosé les gens parce
01:03:45que ce sont des produits sensiblement plus chers parce qu'ils sont achetés plus cher parce qu'ils
01:03:51coûtent plus cher à produire immédiatement les ventes se sont effondrées elles se sont effondrées
01:03:55dans les circuits spécialisés elles se sont effondrées chez nous la difficulté évidemment
01:04:00de ça et on s'est mobilisés tout de suite c'est que beaucoup d'agriculteurs s'étaient convertis
01:04:05pour assurer la production qui montait en puissance et donc il ya eu un choc il ya eu un
01:04:10choc là dessus donc nous on a décidé de pas désinvestir sur les rayons bio et donc on a dit
01:04:17à nos troupes vous gardez vos rayons il ya une passe difficile mais faut pas désinvestir et donc
01:04:22on n'a pas démonté nos rayons bio on a maintenu l'offre on a même continué à développer le nombre
01:04:26de produits et derrière ça le message et on a on a beaucoup discuté avec les producteurs de nos
01:04:32ports bio de notre lait bio pour trouver des solutions et on a tenu le choc aujourd'hui ça
01:04:37redémarre dans les circuits spécialisés ça a déjà redémarré chez nous ça a reprogressé de
01:04:43mémoire de près de 2% l'année dernière et on a tenu le choc et j'étais chez les producteurs bio au
01:04:50salon de l'agriculture qui ont souligné effectivement qu'on avait fait partie des gens qu'avait qu'avait
01:04:56tenu le choc donc voilà c'est pas dans les coups durs qu'il faut tirer son soutien il faut le
01:05:02maintenir c'est ce qu'on a fait et ça redémarre et je pense que que ça va être positif mais je
01:05:07reconnais qu'à certains moments des productions bio ont dû être revendues au prix du conventionnel
01:05:13mais on voilà on a essayé de le faire au mieux pour trouver les meilleures solutions d'accompagnement
01:05:19et je voudrais revenir sur une question de monsieur gremier qui m'a dit on s'aperçoit que
01:05:27vous êtes parmi les plus gros investisseurs publicitaires en france c'est vrai mais pas nous
01:05:32u investi moins que sa part de marché de mémoire on doit être à 7 ou 8% de ce qu'on appelle part
01:05:39de voie dans le marché de la publicité on parle de part de voie on est en dessous de notre part
01:05:46de marché parce que nous on n'a pas trop les moyens mais il y a quelques acteurs qui effectivement
01:05:50ont investi des sommes considérables notamment des hardisk hunters étrangers dont les sources
01:05:56de financement c'est l'étranger et effectivement pour nous c'est ahurissant et nous acteurs français
01:06:04coopératifs on n'a pas les moyens de suivre cette course et elle nous pose un problème elle nous
01:06:08pose un problème on a mais on j'ai pas les moyens de suivre j'adorerais pour pouvoir être plus présent
01:06:14avec un spot publicitaire de plus je n'en ai pas les moyens donc c'est vrai au global mais nous on
01:06:19n'est pas dans cette course là on n'en a pas les moyens merci donc nous passons à de nouvelles
01:06:26séries de questions jean-luc breaux ton micro jean-luc ton micro président monsieur le président
01:06:33vous avez employé des mots démocratie remise en cause seule enseigne marge légale tout ça c'est
01:06:39parfait ma question est la suivante mère pendant 30 ans de 27 ans d'une petite commune de 7000
01:06:44habitants vous êtes la seule enseigne chez nous parce qu'on s'est battu pour qu'il y ait une seule
01:06:48enseigne bodin montre richard compte d'accord aujourd'hui mon souhait enfin le souhait de
01:06:55beaucoup d'élus de département de la riche air c'est de nous aider à maintenir nos petits
01:06:59commerces dans les communes de 3 4 5000 habitants parce que vous faites tout vous faites la
01:07:04boulangerie vous faites la pâtisserie vous faites les fruits les faits légumes et on sent bien que
01:07:07nos petits commerçants aujourd'hui quitte nos centres bours et je pense qu'une enseigne comme
01:07:11vous qui avait des valeurs démocratie remise en cause seule enseigne marge légale vous pourriez
01:07:17aider les collectivités comment je sais pas mais posez vous cette question si vous pouvez aider les
01:07:22collectivités de matin à maintenir nos petits commerces dans nos entrepôts c'est important pour
01:07:26nous merci jean-luc on passe à gérard laélec gérard merci madame la présidente merci monsieur
01:07:37le président directeur général merci pour votre engagement et pour votre engagement fédérateur
01:07:46au sein quand même d'une profession qui n'est sûrement pas toujours facile de fédérer
01:07:52tout le monde n'ayant pas forcément là la même philosophie et évidemment permettez moi de me
01:07:58féliciter de celle que vous avez présenté merci aussi d'avoir pensé à la ferme france
01:08:05je pense que c'est la motivation première qui me conduit à vous interroger ce matin parce que
01:08:16l'opinion personnelle que je pense depuis 2008 c'est que nous avons nos politiques publiques
01:08:24notamment depuis la lme ont porté une intention plus grande vers l'aval que vers l'avant c'est à
01:08:34dire plutôt vers la consommation que vers la production ça me semble être le contexte qui
01:08:43s'impose encore à nous aujourd'hui alors sans remettre en cause la lme c'est pas l'objet de
01:08:50notre échange de ce matin je considère quand même que nous avons collectivement un effort
01:08:58considérable à produire je dirais pour sortir notre agriculture de la situation gravissime à
01:09:05laquelle elle est confrontée je suis tenté de dire que l'agriculteur française est confronté
01:09:11à un problème existentiel je le pense sincèrement or le constat que je fais c'est que la tension
01:09:20qui s'est exercée sur la production en l'occurrence sur la ferme de france n'a pas eu pour effet de
01:09:30régler tous les problèmes non plus côté consommation je constate que dans le secteur de la
01:09:36distribution et la consommation il y a aussi des problèmes il y a des restructurations en cours
01:09:42donc il ne suffit pas de mettre la pression sur la production pour que la compétitivité
01:09:48derrière soit complètement assurée donc à votre avis n'y a-t-il pas lieu d'imaginer ou de rechercher
01:09:57en tout cas des rapports nouveaux entre producteurs industrie et distribution je pense que c'est les
01:10:07trois piliers et qui définissent un peu les choses et puis enfin je me pose une petite question j'ai
01:10:16bien entendu votre approche du srp plus 10 mais personnellement je me demande vraiment si le srp
01:10:25plus 10 est fait pour définir un prix de vente je j'ai un petit sujet là dessus ce n'est pas
01:10:33exactement ce que vous avez dit mais il constitue quand même la référence or il me semble que le
01:10:38srp plus 10 il était fait pour plutôt éviter une forme de damping et mettre en place plutôt une
01:10:45philosophie plutôt que pour définir un prix un prix de vente donc je m'interroge sur l'usage
01:10:52qui en effet voilà merci merci gérard et daniel salomon merci madame la présidente monsieur le
01:11:01président directeur général merci pour votre exposé bon je vais reprendre une question qui a
01:11:07été abordé par mon collègue philippe revalet concernant l'avion vous l'avez dit elle redémarre
01:11:11et je m'en satisfais par contre j'aurais une question sur vos marges les marges brutes il
01:11:18y avait une étude de l'ufc que choisir qui date déjà de quelques années mais qui mettait en
01:11:23évidence qu'il y avait une surmarche par rapport sur les produits bio sur marge brute qui venait
01:11:30doubler l'impact de surcoût de la bio donc je voudrais savoir ce qu'elle marge vous pratiquez
01:11:36vous sur la bio est ce que vous avez une marge plus importante sur la bio comme on le constate
01:11:40constate encore aujourd'hui bien souvent dans de nombreuses grandes surfaces également vous
01:11:46aviez été épinglé sur le fait que la disponibilité en produits bio chez vous vous en avez parlé tout
01:11:53à l'heure vous avez dit que vous n'avez pas des garnis vos rayons mais peut-être n'était-il pas
01:11:58très garni à l'origine par exemple sur la pomme ou la tomate vous étiez dans un quart dans un quart
01:12:06de vos magasins il n'y avait pas de disponibilité de ces produits en bio où est ce que vous en êtes
01:12:11aujourd'hui peut-être que ça évolué et je l'espère et sinon vous m'avez rassuré sur le
01:12:16déréférencement parce que quand il y a eu la crise du bio on a constaté que beaucoup de grandes
01:12:21surfaces en ont rabattu très rapidement dès qu'il y avait une baisse de vente de 5% c'était
01:12:28déréférencé moi j'ai connu beaucoup d'agriculteurs qui se sont retrouvés comme ça agriculteur qui
01:12:33produisait directement des yaourts bio si j'ai un exemple en tête et qui attire référence
01:12:37déréférencé pour une petite baisse donc forcément derrière c'est la chute absolue voilà merci
01:12:42merci monsieur le président voilà pour répondre à cette nouvelle série de questions tout d'abord
01:12:48sur le maintien de l'activité commerciale dans les petites communes je peux vous dire que moi
01:12:54je le perçois vraiment de manière totalement complémentaire c'est à dire que nous on a des
01:12:58magasins à taille humaine dans les territoires que vous décrivez et très souvent les études
01:13:04économiques qui précèdent nos dossiers d'implantation et dans nos collaborations avec
01:13:10les municipalités il est souvent établi en fait que le magasin u de proximité est complémentaire
01:13:17permet de maintenir un peu de monde et de faire de d'assurer une circulation qui fait que ça a
01:13:23parfois maintenu le tissu donc on travaille souvent comme ça et c'est en tout cas l'esprit globalement
01:13:30qui le nôtre moi je vois par exemple dans dans ma commune Fessenheim au bord du Rhin petite
01:13:36commune alsacienne voilà on y a un boulanger c'est complémentaire il c'est complémentaire on n'est
01:13:45pas là on n'est pas les très grandes surfaces qui ont complètement attiré et que là etc donc nous
01:13:51nous on se voit complémentaire et vraiment le plus souvent les dossiers ont été vus comme ça et donc
01:13:56on travaille avec les municipalités de temps en temps la solution peut être de venir avec une
01:14:03petite surface chez nous ça s'appelle utile 300 400 mètres carrés pour revenir encore avec une
01:14:08offre s'il faut si vraiment il ya plus et donc des collègues qui ont un super u par exemple en
01:14:14égo en discussion avec des communautés de communes des municipalités ont rajouté un petit point là
01:14:19pour maintenir une attractivité garder à côté un boucher parce que dans ces petites surfaces on
01:14:23fait pas de boucherie on fait pas notre pain nous mêmes et des choses comme ça donc nous on se
01:14:28ressent souvent quand même comme complémentaire et on est à disposition et à discuter pour trouver
01:14:32des solutions localement et c'est ce qu'on fait dans beaucoup d'endroits évidemment dernier point
01:14:37le format de proximité est celui qui s'est le plus développé ces derniers temps parce que voilà
01:14:45les gens ont eu nouveau plaisir à acheter localement dans des territoires de proximité et n'ont plus
01:14:50envie de ces grandes surfaces où ils perdent du temps un quart d'heure jusqu'à aller dans le
01:14:54magasin etc ça ça n'a plus la côte du tout donc à votre disposition sur alors
01:15:04donc ça alors des rapports nouveaux bon c'est tout le coeur du sujet qu'on a abordé ce matin sur sur
01:15:18sur les rapports sur les rapports nouveaux donc moi j'ai fait quelques quelques propositions ce
01:15:25matin moi je crois vraiment encore une fois que il faudrait détendre cette période et s'inspirer
01:15:32de ce qui se passe dans d'autres pays du monde où il ya plus de un peu plus de liberté même si
01:15:38j'entends le besoin d'encadrement en france mais peut-être qu'on pourrait y apporter un peu plus
01:15:42de souplesse pour avoir plus de temps en tout cas nous à notre façon je le répète avec l'exemple
01:15:47de ces journées particulières avec certains producteurs on a trouvé un cadre différent on a
01:15:52pris du temps on a trouvé des accords gagnant gagnant donc c'est un exemple que en tout cas
01:15:56on a tiré une bonne leçon cette année qu'on remultipliera l'année prochaine et peut-être
01:16:01que on anticipera davantage et l'autre idée évidemment pour des rapports nouveaux c'est
01:16:10l'idée de la transparence et de remettre en cause option 3 d'ailleurs une suggestion très
01:16:15forte saviez vous que dans les dans la transparence il n'est pas dans la loi d'obliger
01:16:22l'industriel à dire si sa part de matière première est française ou étrangère et ça si
01:16:29vous retravaillez le texte il faudrait au moins demander l'obligation de la transparence est-ce
01:16:35français ou étranger et je vous donne un exemple dans la discussion chez une négociation qui a eu
01:16:41lieu récemment on a eu ce point et on dit à l'industriel monsieur on comprend pas trop votre
01:16:48part de matière première agricole vous nous demandez plus d'augmentation que vos confrères
01:16:53du même de la même activité je ne citerai pas de nom et je ne veux pas citer l'activité non
01:16:58plus on va dire c'est confidentiel et l'industriel nous répond mais c'est normal dans ma part de
01:17:04matière première agricole il y en a une partie qui vient d'italie et une partie des pays bas
01:17:09où je paye plus cher qu'en france mais c'était incroyable il faut l'obligation de dire si c'est
01:17:16français ou pas ça c'est également une piste sur le srp plus dix et le prix de vente nous respectons
01:17:22la loi il faut appliquer un plus dix donc pour nous le nouveau prix de vente il est srp plus
01:17:29dix et c'est on applique le texte quoi voilà sur le bio je suis pas d'accord avec l'étude que
01:17:41vous citez qu'on a que j'ai très bien en tête et qu'on avait travaillé en fait pourquoi les
01:17:47produits bio sont plus chers ils ne sont pas plus chers parce qu'on prend plus de marge dessus on
01:17:52prend la même marge que sur les autres fruits et légumes mais ils sont plus chers à l'achat
01:17:58forcément ils sont un peu plus chers à l'achat donc donc voilà on prend le même niveau de marge
01:18:07il n'y a pas on n'a pas une politique commerciale on dit on profite du bio pour prendre plus de
01:18:15marge c'est pas notre cas sur la disponibilité en fait la disponibilité s'est développé ces
01:18:21dernières années et notamment puisque vous citez la pomme de fruits et légumes bio frais sauf
01:18:28qu'il faut savoir que c'est de loin pas la majorité de nos ventes que les ventes sont petites et
01:18:34difficiles et donc tenir une fraîcheur du lundi au samedi là c'est le simple commerçant qui vous
01:18:41parle sur ces produits là dans certains magasins petits ben ça n'est pas simple et donc il peut
01:18:45arriver une rupture parce qu'à un moment le commerçant dit ben je vais pas en jeter tous
01:18:50les jours donc j'en achète moins et peut-être je privilégie la fin de semaine sur le bio que le
01:18:55début de semaine c'est vraiment purement un raisonnement de ce type là parce que les ventes
01:18:59restent faibles restent faibles même chez moi c'est un magasin de 3000 m² à la campagne je
01:19:05propose un rayon de fruits et légumes bio le lundi le mardi c'est difficile c'est des toutes
01:19:11petites ventes on vend deux pommes oui donc c'est c'est pas là non plus un choix de dire on ne le
01:19:18propose pas c'est plus une adaptation à l'offre et à la demande et à la vérité de ça avec une
01:19:24offre sans doute plus forte en fin de semaine qu'en début de semaine c'est purement du basique
01:19:27commerçant merci alors fabien guay fabien merci madame la présidente monsieur merci aussi pour
01:19:40vos propos introductifs bon beaucoup de questions ont été posées sur les prix et galim au moins
01:19:47j'essaye de poser deux questions qu'ont pas été posées une des premières c'est la question des
01:19:52salaires parce que pour le coup dans la politique d'inflation la question qui est posée c'est les
01:20:01consommateurs qui sont aussi des salariés et il ya des salariés qui travaillent chez vous vous
01:20:05l'avez dit vous embauchez mais on sait que dans la grande distribution les salaires sont complètes
01:20:11j'ai la grille de salaire chez vous elle est quasi semblable à ce qu'on retrouve dans le reste de la
01:20:19grande distribution on est à 2170 euros brut en moyenne c'est bien sauf qu'évidemment il ya des
01:20:25disparités à 5400 sur les hauts salaires on a des salaires je vois boulanger chef pâtissier
01:20:33etc plutôt bien rémunéré mais par contre on a une grille qui commence autour de 900 euros et donc
01:20:40là on le sait c'est évidemment les caissiers les caissières sont même des femmes à temps
01:20:46partiel donc la question qui est posée êtes vous d'accord d'avoir et en plus pour le coup je vois
01:20:54qu'il ya des primes des intéressements et des participations mais beaucoup sur les hauts salaires
01:20:58et vous êtes en général autour de 12 mois et pas à 13 mois donc ce qui fait que les petits salaires
01:21:04mais j'ai envie de dire comme vos concurrents donc c'est pas une attaque contre le groupe super
01:21:09c'est dans l'ensemble de la distribution mais même vos concurrents reconnaissent qu'on a un problème
01:21:13sur cette question là et que du coup par exemple depuis la crise covid on avait dit on va faire
01:21:19beaucoup de choses on voit que ça a peu évolué donc est ce que vous êtes d'accord d'avoir une
01:21:23réflexion large sur une augmentation des bas salaires notamment dans la grande distribution
01:21:28et on finit avec un système qui fait que pour beaucoup qui commence au plus bas échelle en
01:21:36plus ce sont des temps partiels n'ont pas voulu ce que c'est souvent le débat subi au bout
01:21:44voilà donc pour cette audition du patron des magasins hu les sénateurs souhaitaient auditionner
01:21:49celui qui est à la tête de plus de 1700 magasins en france afin de faire un bilan notamment des
01:21:56négociations commerciales qui se sont achevées début mars le prix de nos courses l'inflation
01:22:01c'est des sujets dont on reparlera bien évidemment sur notre antenne voilà c'est la fin de cette
01:22:06émission merci de l'avoir suivi restez avec nous la formation politique continue sur notre antenne