- 07/07/2025
Le 1er juillet, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat recevait Sébastien Lecornu, ministre des Armées. Ce dernier a été interrogé sur le budget des armées dans le cadre de la loi de programmation militaire 2024-2030 et du projet de loi de finances pour 2026. Plus largement, les sénateurs et sénatrices sont revenus sur les enjeux actuels de la défense et des affaires étrangères avec la remise en cause de l’engagement américain dans l’OTAN, le sommet de l’alliance à la Haye ou encore la situation en Ukraine et à Gaza. À ce sujet, le ministre a assuré aux parlementaires que “la France ne vend pas d’armes à Israël”. Il a par ailleurs rappelé qu’Israël “est un grand concurrent des industries françaises” en matière d’armement. Sur l’équipement militaire français, Sébastien Lecornu a jugé qu’il fallait “hâter la reconstitution de nos stocks de munitions”. Revivez ces échanges. Année de Production :
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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 100% Sénat, l'émission qui vous fait vivre le cœur du travail parlementaire.
00:00:16Une question, les objectifs de la loi de programmation militaire seront-ils tenus ?
00:00:20Les entreprises du secteur de la défense sont inquiètes, le ministre des armées Sébastien Lecornu a tenté de les rassurer.
00:00:27Il a été auditionné par les sénateurs de la commission des affaires étrangères et de la défense. On regarde.
00:00:33Un mot, la RNS, puisque je remercie les membres de la commission, puisque les commissaires ont largement contribué et participé à un document qui, je crois, sera assez différent de celui que nous avons connu il y a deux ans.
00:00:45Et j'ai d'ailleurs demandé à ce qu'un certain nombre d'éléments de ce document, qui aujourd'hui est classifié, soient déclassifiés, puisque je pense qu'un certain nombre de faits, d'analyses sur le contexte, les menaces,
00:00:58la manière dont l'architecture de défense européenne ou otanienne fonctionne, mérite d'être assumée, parce que de toute façon, les analystes, les think tankers, que sache, ici même dans cette commission,
00:01:07ce sont des sujets qui sont connus. Et je pense qu'il faut qu'on ait un document de référence qui s'installe dans la durée.
00:01:12Et je regarde le rapporteur de la LPM. Je sais que la dernière RNS avait laissé un goût un peu juste, un peu court, en bouche pour les parlementaires.
00:01:21Et donc, je forme le vœu que, pour le coup, le document qui arrive soit un peu différent en la matière.
00:01:26Il sera peut-être à ce point différent que, par définition, si l'essentiel des menaces qui pèsent sur le pays sont hybrides,
00:01:33il faut aussi que davantage on fasse des allers-retours entre le civil et le militaire.
00:01:36Parce qu'on le voit bien, la tentation, c'est de revenir à l'exécution et aux questions militaires pures.
00:01:42Or, la plupart des cas pratiques de sécurité qui pourraient peser sur la nation française dans les temps à venir
00:01:46sont des sujets qui empruntent à beaucoup d'hybridité énergie, agroalimentaire, cyber, informationnelle.
00:01:54On est quand même à quelques mois et années des deux grandes élections qui structurent la vie politique française,
00:02:00élection municipale, élection présidentielle, au milieu des sénatoriales, d'ailleurs du reste, et des élections législatives.
00:02:06Vous m'aviez auditionné dans un autre format sur les ingérences étrangères, il y a un an d'ailleurs, pratiquement jour pour jour.
00:02:13Et, objectivement, les choses ne sont pas améliorées pendant 12 mois sur cet aspect des choses,
00:02:19sans compter les questions liées à nos Outre-mer, Jean-Pas, c'était meilleur.
00:02:21Donc, il est clair qu'il va falloir qu'on regarde quand même la question de notre défense,
00:02:26comme l'entendait le général de Gaulle, c'est-à-dire pas uniquement sous la question et le prisme de la seule question militaire,
00:02:32mais évidemment sur une question beaucoup plus large, puisque la défense nationale est l'affaire de l'ensemble des ministères
00:02:36et de l'ensemble du gouvernement, et donc en miroir peut-être de l'ensemble des commissions de la Haute Assemblée.
00:02:41Pour les sujets militaires, purement dit, au fond, je crois que des nombreuses auditions que vous avez menées
00:02:50tout au long de ce premier semestre de l'année 2025, je ne pense pas que les grandes orientations militaires,
00:02:57politico-militaires, stratégiques de la LPM soient remises en cause ou en question par les différents grands conflits que nous connaissons,
00:03:04ou alternances politiques, notamment de l'administration américaine, qui évidemment a un impact sur l'espace euro-atlantique.
00:03:12Il est clair qu'il y a deux ans, lorsque nous discutions de cette LPM, la question de l'Inde et du Pakistan s'étaient moins invitées dans les débats.
00:03:19Enfin, elle était déjà bel et bien présente et intégrée.
00:03:21La question du défi de sécurité que pose la Chine en Indo-Pacifique également.
00:03:25Évidemment, les questions liées aux évolutions des mauvaises dynamiques, malheureusement, terroristes au Sahel.
00:03:32Ce qui s'est passé récemment en Syrie.
00:03:34Enfin, on le voit bien, on a une accélération, et je ne parle même pas évidemment de l'Iran et de ce qui s'est passé avec Israël.
00:03:38Ce que je veux dire par là, c'est que si on regarde bien sur les grandes orientations de la programmation militaire,
00:03:44c'est-à-dire l'épaulement du nucléaire par le conventionnel, garder des capacités, les conserver, les démultiplier sur l'expéditionnaire,
00:03:52être capable d'avoir une industrie de défense qui est capable de se brancher sur différents cas pratiques de sécurité,
00:03:57donc sur des contrats opérationnels.
00:03:58Je pourrais revenir sur ces éléments de question, mais il est important parce qu'au fond, il ne montre pas de contresens.
00:04:03Après, ça ne veut pas dire que vous n'avez pas une programmation qui est vivante parce que les technologies ont évolué.
00:04:09Et pratiquement, le mot quantique en matière militaire a été peu évoqué pendant les discussions de la LPM il y a deux ans.
00:04:16Aujourd'hui, c'est une évidence en plein milieu de la pièce.
00:04:19L'intelligence artificielle, c'est un peu moins vrai, on l'avait quand même largement couvert la dernière fois,
00:04:22mais enfin, vous voyez bien qu'il y a des bons bourrages, si j'ose dire, sur le terrain budgétaire,
00:04:26parce qu'il faudrait être fou pour ne pas prendre les décisions qui s'imposent en matière d'intelligence artificielle dès maintenant.
00:04:31De cela, évidemment, on pourra aussi y revenir.
00:04:34Si je devais résumer la situation, les menaces sont de plus en plus précises, de plus en plus grandes,
00:04:38de plus en plus ingénieuses, de plus en plus civiles des tournées à des fins militaires,
00:04:43et l'architecture de sécurité telle qu'on la connaissait, c'est-à-dire l'OTAN avec la contribution américaine,
00:04:48et évidemment dans une forme de remise en question, en tout cas de doute, dans différentes capitales européennes.
00:04:53Est-ce que ça a un impact pour nous ?
00:04:55Au fond, peu, parce que notre modèle de défense a été imaginé par l'égoliste comme étant souverain,
00:05:01autonome, et pas que par la dissuasion pour tout ce que vous connaissez par ailleurs.
00:05:05Est-ce que ça nous impacte quand même ?
00:05:06Oui, et pour cause, parce que nos voisins sont impactés.
00:05:09Dans des places à certains, nous ne sommes pas sur une île,
00:05:12et par définition, la contribution que les États-Unis apportent à la défense du continent européen,
00:05:15dans les airs notamment, en mer singulièrement,
00:05:18si demain il y a moins de bateaux ou moins d'avions de chasse américains en Europe,
00:05:22il faudra bien que les plans de défense tels qu'ils existent soient exécutés.
00:05:25Ça veut donc dire que s'il y a moins d'avions américains, il faudra sans doute plus d'avions français.
00:05:28En tout cas, c'est un des premiers éléments de pivot qu'il faut commencer à nourrir,
00:05:31et vous me voyez arriver. Jusqu'à présent, on a travaillé collégialement, je crois,
00:05:35entre cette commission et le gouvernement, sur réparation, renforcement,
00:05:41puis des éléments de transformation de notre modèle d'armée.
00:05:44Pour la première fois, on va se poser la question telle qu'elle ne s'était pas posée jusqu'à présent,
00:05:48depuis la fin de la guerre froide.
00:05:49Est-ce qu'il faut, exactement, est-ce qu'il faut augmenter le format de nos armées ?
00:05:53Vraiment, je regarde l'ensemble des commissaires qui ont participé à l'autre programmation militaire,
00:05:57on ne s'est jamais dit à aucun moment qu'on se dit « tiens, il faut augmenter le format de l'armée française ».
00:06:02Ce n'est pas quelque chose qui a dominé nos débats.
00:06:05Il y a deux ans, le sujet était que tout ce qu'on avait fonctionne bien.
00:06:10Du reste, quelque chose qui était quand même clé.
00:06:13L'augmentation de format, on l'a, au fond, envisagé pour l'armée de terre,
00:06:18sur la capacité à bel et bien être capable de déployer deux brigades,
00:06:22une division en 27, et être capable de passer par corps d'armée.
00:06:26Mais si je prends, par exemple, la trame-chasse de notre armée de l'air et de l'espace,
00:06:31on était sur une bascule dite « tout rafale » où on sort petit à petit nos mirages
00:06:35et on intègre les nouvelles capacités telles qu'on les connaît avec le standard 4 du rafale plus standard 5.
00:06:41Donc là, il y a un moment dans lequel on va avoir ce tuilage à traiter
00:06:45entre capacité de protection pour nous-mêmes,
00:06:49capacité à protéger les autres dans différentes missions telles qu'elles peuvent exister,
00:06:55telles qu'elles peuvent nous être confiées par nos engagements internationaux.
00:06:59Et c'est important parce que votre commission n'est pas que la commission des forces armées,
00:07:02mais aussi des affaires étrangères.
00:07:04Et vous voyez bien que là, il y a un sujet de cohérence entre diplomatie et capacité militaire,
00:07:07y compris sur un certain nombre de théâtres.
00:07:10Je pense aussi notamment aux missions que l'on peut mener en Indo-Pacifique.
00:07:15Ceci étant dit, nous travaillons actuellement à des scénarios pour améliorer cette programmation militaire.
00:07:25Quand je dis l'améliorer, c'est au-delà même des éléments de mise à jour que les circonstances peuvent nous donner.
00:07:31Les circonstances liées à la vie des programmes, à l'adaptation de ce qu'on appelle la 2PM et autres.
00:07:35Il est clair qu'au fond, on a deux, trois séries de questions devant nous.
00:07:39Un, il y a une réparation, si j'ose dire, qu'il faut hâter, c'est la reconstitution de nos stocks de munitions.
00:07:47Et ça, on le sait.
00:07:48On avait étalé l'effort pour des raisons budgétaires, aussi pour des raisons de capacité à produire des entreprises en question.
00:07:54Je pense notamment à MBDA.
00:07:56Désormais, on voit bien qu'on a des effets de seuil à trouver.
00:07:59Et ça, je vais vous dire une chose.
00:08:01Il faut que les entreprises en prennent conscience très vite, parce que ce n'est pas qu'un problème de commande.
00:08:04C'est vraiment un problème de construction, d'organisation de la supply chain, des stocks et des sous-traitants,
00:08:10puisque vous avez désormais beaucoup de clients à l'export qui seront de plus en plus exigeants sur les délais de livraison.
00:08:17Et plus vous vendez des rafales, plus vous vendez des frégates, plus Naval Group et Dassault vendent des plateformes, pour dire les choses,
00:08:23plus les clients à l'export, Golf, Indo-Pacifique, Indonésie, Inde, Singapour,
00:08:29plus ces pays, qui en plus subissent évidemment la distance par rapport à l'hexagone,
00:08:35plus ils sont soucieux d'avoir soit des stocks importants pour eux-mêmes,
00:08:39soit des délais de livraison lorsqu'ils commanderont ces munitions qui seront de plus en plus courts.
00:08:43Et je pense que beaucoup de choses idiotes ont été racontées ici ou là sur le rafale dans les opérations militaires
00:08:49qui ont affronté l'Inde et le Pakistan.
00:08:52Le vrai retour d'expérience, et je sais qu'un certain nombre de sénateurs se sont déplacés il y a peut-être 12 ou 18 mois en Inde,
00:08:57le principal retour que nous avons d'État à État, d'armée de l'air à armée de l'air sur cette affaire,
00:09:08c'est bel et bien la capacité à reconstituer très vite des stocks de munitions, et notamment de missiles complexes.
00:09:15Et ça, c'est un enjeu très fort pour un certain nombre d'industriels.
00:09:20Deuxième des choses, certaines capacités de projection arrivant trop tard au regard des circonstances.
00:09:26En clair, beaucoup de cibles arrêtées pour 2035 ou 2030 méritent d'être réinterrogées, c'est-à-dire est-ce que c'est caduque ? Non.
00:09:33Est-ce que c'est un contresens ? Non. Est-ce que ça arrive à l'heure ? Non plus.
00:09:37Et donc se poser la question de, au fond, les cibles de 2035 tentaient de les ramener plus tôt avant, les cibles de 2030 tentaient de les ramener avant 2030,
00:09:47et ça c'est un sujet d'exécution. Parfois c'est une affaire budgétaire, parfois c'est une affaire d'organisation, parfois c'est une affaire aussi de saut technologique.
00:09:54Parce que derrière tout cela, on le voit bien que les deux grands théâtres, j'y viens maintenant, je ne repousse pas plus tard le propos,
00:10:01les deux grandes zones de théâtre, à savoir le Moyen-Orient et l'Ukraine, nous ont quand même appris des choses fondamentalement contradictoires.
00:10:07Il y a deux ans, sur les plateaux de télévision, on avait des gens qui disaient « il n'y a plus besoin de missiles complexes, il ne faut que des drones, du bas-coût, de la masse, etc. »
00:10:17Bon, deux ans plus tard, on voit bien déjà que ce sont plutôt les missiles de précision qui font la différence, et les drones,
00:10:23puisqu'on voit émerger des munitions de saturation, pas chères, qui sont là pour évidemment dépasser les défenses adverses,
00:10:30et au milieu de tout ça, vous avez bel et bien besoin d'armes de décision qui sont des capacités de frappe qui sont très précises, très complexes.
00:10:38Alors évidemment, Israël et l'Iran ont démontré aussi cela, tant dans le volet offensif que dans le volet défensif,
00:10:45avec non seulement le dôme de fer, mais en fait, il ne s'agit ici plus tellement du dôme de fer, mais plutôt des missiles TAD américains.
00:10:51Et donc on voit bien que la question de la défense solaire, la question des frappes longue portée, dans différents types de longue portée,
00:10:56est quelque chose qui va nécessiter une réflexion beaucoup plus fine et sur laquelle les États-majors travaillent actuellement,
00:11:02parce que désormais, vous avez aussi un sujet de doctrine. Est-ce que les drones remplacent les missiles ? Je ne le pense pas.
00:11:09En revanche, est-ce que dans la manière de combattre, l'emploi de ceux-ci sont combinés de manière différente ?
00:11:14En tout cas, ça semble être une évidence que les deux grands théâtres nous ont appris ça.
00:11:17Et vous voyez que là, ce ne sont pas des choses qui sont caduques dans la programmation militaire,
00:11:21mais ce sont des éléments, pas de pivot, mais d'adaptation qui nécessitent évidemment d'être actés.
00:11:30Trois, nous sommes sur une audition retransmise, mais je l'assume ici pour l'avoir dit déjà quelques fois publiquement,
00:11:36nous avons des fragilités sur lesquelles il faut très vite qu'on les corrige.
00:11:39Je pense évidemment à la guerre électronique. L'Ukraine est l'endroit le plus brouillé au monde.
00:11:43Vous voyez bien que les fameux drones shahids iraniens, aujourd'hui, 9 sur 10 globalement tombent avant de toucher leur cible.
00:11:54Donc un seul touche à cible sur 10, parce que précisément, ces drones ne restent plus au brouillage.
00:11:59Et là, on le voit bien, la guerre électronique, c'est un des points sur lesquels nous avons beaucoup de programmes en cours,
00:12:03mais sur lesquels il faut accélérer soit la quantité d'éléments protégés, soit même nos capacités offensives.
00:12:10Je ne rentre pas dans les détails. Ce ne sont pas forcément, d'ailleurs, des sommes qui sont colossales,
00:12:14mais elles sont absolument clés, tant pour certaines munitions que pour certaines plateformes.
00:12:19C'est un des éléments, je crois, qui est important et qui est saillant.
00:12:23Dernier élément, je parlais du format des armées.
00:12:26Certains sujets, ce n'est pas un problème de format, parce que malheureusement, les coupes budgétaires ont tellement été brutales,
00:12:30c'est de l'amputation dans les années 2000, que là, ce n'est pas une évolution du format,
00:12:36mais parfois, il y a un nombre de critiques d'éléments qui font quand même que ça change la donne.
00:12:40C'est particulièrement vrai de la défense solaire.
00:12:42Je le disais à l'instant, les santé de nouvelle génération, on attend beaucoup de ce programme,
00:12:46meilleur que le Patriot, capacité de faire des interceptions hypersoniques comme supersoniques,
00:12:52enfin bref, pour y revenir, vous voyez bien que le nombre que vous en commandez
00:12:56est très organisateur aussi de votre capacité à protéger,
00:12:59à protéger aussi des opérations extérieures et à le vendre à l'export.
00:13:02Donc là, on voit bien que sur certains éléments, je proposerais quand même des évolutions dans ce sens.
00:13:06Dernier point, attention à des éléments, je commence à vous donner des éléments d'ingrédients
00:13:12qui laissent à entrevoir un peu ce qui pourrait être dit au mois de juillet dans les temps à venir.
00:13:17Il y a évidemment des segments sur lesquels, en deux ans, les coûts d'accélération,
00:13:22non seulement de nos compétiteurs, mais aussi de nos alliés,
00:13:24peuvent nous conduire à décrocher si on n'y prend pas garde.
00:13:26C'est évidemment la question du spatial.
00:13:29Et ça, le spatial militaire, pour le coup, est un sujet sur lequel,
00:13:34alors que nous étions pionniers, pour tout un tas de raisons qui tiennent d'ailleurs aussi aux civils,
00:13:40les choses ne vont plus comme nous le souhaitons.
00:13:43Et donc vous voyez bien les différentes initiatives qui ont été prises sur E-Telsat, sur le New Space.
00:13:48Là aussi, on pourra y revenir.
00:13:48Voici les grands éléments qui permettent de nourrir une réflexion autour de la nouvelle,
00:13:54non pas la nouvelle programmation militaire, mais une mise à jour de la programmation militaire actuelle
00:13:59qui pourrait, par exemple, passer, en tout cas, ça fait partie des objets de travail que nous avons,
00:14:04par des surmarches, c'est-à-dire par remettre en cause tout ce que vous avez déjà débattu et voté,
00:14:08ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas redébattre de ce qui est déjà voté,
00:14:10mais je pense que, j'en dis un mot parce que je ne l'ai pas dit publiquement, je crois que c'est important.
00:14:15Les programmations sont là, par définition, pour faire du pluriannuel.
00:14:19Le pluriannuel est là pour protéger les grands programmes.
00:14:21Et d'ailleurs, les premières programmations militaires dans les années 60-70, comme vous le savez,
00:14:24il n'y avait que les grands programmes, souvent, d'ailleurs, que les grands programmes nucléaires,
00:14:27et ensuite, quelques grands programmes conventionnels.
00:14:30Avec l'OTAN, nos programmations militaires sont devenues furieusement bavardes.
00:14:34On y met tout un tas de cibles diverses et variées, pourquoi pas.
00:14:38Il faut néanmoins que le caractère pluriannuel soit respecté,
00:14:42sinon on va créer un doute, justement, dans les différents écosystèmes.
00:14:46En 2022-2023, une nouvelle programmation a été décidée, puis débattue.
00:14:52Elle l'abrogée, d'ailleurs, la précédente, telle que le président de la République et Florence Parly l'avaient imaginée,
00:14:58et vous-même, vous l'aviez votée.
00:15:00Là, je suggère qu'on aille plutôt vers des mises à jour,
00:15:02parce qu'il faut quand même garder la profondeur de champ sur le temps long.
00:15:06Je sais que dans nos systèmes médiatico-politiques, le temps long n'est plus très à la mode.
00:15:09Mais enfin, la réalité, c'est qu'en matière de défense, il n'y a que le temps long qui permet véritablement
00:15:14de réussir un certain nombre de succès technologiques, industriels, etc.
00:15:18Ensuite, 3,5% du PIB, les sujets d'étranglement, ou en tout cas comment la gestion se passe.
00:15:26Avec beaucoup de liberté de ton, puisqu'après tout, je n'ai rien à vous cacher par définition,
00:15:31structurellement, démocratiquement, et aussi dans la manière dont on travaille tous ensemble.
00:15:34On a eu une succession de fragilités qui se sont fait ressentir pendant les premiers mois
00:15:41et les premières semaines de l'année 2025.
00:15:43La première, c'est évidemment la censure.
00:15:46Pour être précis, ce n'est pas tellement la censure.
00:15:49C'est le fait qu'un système qui est rodé à engager dès le 2 janvier,
00:15:54comme une horlogerie suisse qu'est le ministère des Armées par définition,
00:15:59dès lors qu'on commence à engager le 2 mars plutôt que le 2 janvier,
00:16:02dans un système qui est très habitué et très coutumier de cet état de fonctionnement,
00:16:07il est évident que ça a perturbé les choses.
00:16:09Et comme vous le savez, les ministères qui ont été les grands perdants de la censure
00:16:12sont les ministères dont les budgets augmentaient,
00:16:14puisque nous reprenions les douzièmes, comme vous le savez,
00:16:17et donc les douzièmes de janvier et de février ne pouvaient pas comprendre,
00:16:21évidemment, l'augmentation.
00:16:22Et pour des raisons évidentes, donc les nouvelles commandes ont été engagées,
00:16:26les commandes déjà passées, mais les nouvelles commandes ne pouvaient pas l'être.
00:16:29Et donc on a une année budgétaire qui a démarré le 2 mars et non pas le 2 janvier.
00:16:33Ça, c'est le premier point.
00:16:34Le deuxième point, et en étant solidaires des camarades de Bercy,
00:16:40évidemment, la réserve de précaution, plus communément appelée,
00:16:44je regarde le sénateur de l'Age comme gel,
00:16:47a été appliquée de manière assez massive sur le ministère des Armées
00:16:50au mois de mars et au mois d'avril.
00:16:52Et donc évidemment, avec un dialogue de qualité avec la ministre de Montchalin
00:16:56et le ministre Lombard, j'ai demandé, pour des raisons évidentes,
00:17:01qu'en plus d'un démarrage tardif de l'année budgétaire,
00:17:04si en plus nous faisions de l'infra-annuel dans la manière d'engager les nouvelles commandes,
00:17:08il était certain que pour le coup, là, l'onde de choc de retard allait s'amplifier.
00:17:13Et donc un premier dégel de plus de 600 millions d'euros a été opéré il y a maintenant 2 mois,
00:17:17et un nouveau dégel devrait intervenir dans les tout prochains instants.
00:17:21En tout cas, c'est ce qu'on m'a redit récemment.
00:17:24Ce qui nous amène, 3, à comment la programmation fonctionne sur ces sujets.
00:17:30Le sénateur de l'Age a eu raison de pointer dans son rapport que, par définition,
00:17:35la décision qui a été prise par le gouvernement démissionnaire Barnier
00:17:38de gérer la fin de gestion en ponctionnant un programme capacitaire pour être grand public,
00:17:47pour aller alimenter les surcoûts OPEX, posait une difficulté.
00:17:52Et moi, j'ai accepté, non pas de bon cœur,
00:17:58mais j'ai accepté cette décision à une seule condition,
00:18:01c'est qu'on ne touche pas au physique de la LPM, c'est-à-dire les commandes réelles.
00:18:04Parce qu'on peut discuter de tout, mais à la fin des fins,
00:18:07ce qui compte dans un régiment, dans une base aérienne, dans un bateau,
00:18:10c'est que ce qui avait été programmé soit vraiment livré.
00:18:13Après, il y a nos affaires budgétaires, etc.
00:18:14Mais à la fin des fins, la programmation, c'est quand même du physique.
00:18:17En tout cas, moi, je ne me détache jamais de ça,
00:18:20parce que seuls les effets militaires réels comptent.
00:18:23Et c'est ce qui explique, effectivement, une dégradation du report de charge.
00:18:26Puisque, comme ma ligne rouge, la ligne rouge de mon ministère,
00:18:29a été de ne pas déprogrammer des commandes,
00:18:30par définition, ça a donné lieu à cette dégradation nouvelle du report de charge,
00:18:35mais sur lequel je reviendrai peut-être tout à l'heure.
00:18:39En tout cas, au moment où nous parlons,
00:18:41parce que c'est ce que je veux vous annoncer, pour le coup,
00:18:43l'ensemble des retards du premier semestre ont été largement rattrapés,
00:18:48puisqu'à la fin du mois de juin, donc de cela quelques jours, quelques heures,
00:18:51la DGA a engagé pratiquement pour 4 milliards d'euros de prise de commandes nouvelles.
00:18:56Ce qui fait quand même un rythme important, puisqu'à date,
00:18:59les commandes passées en LPM ont déjà donné lieu à près de 12 milliards d'euros de paiement en 2025,
00:19:04contre 10,3 milliards d'euros en 2024 à la même date.
00:19:08C'est-à-dire qu'à la même date, à la même période,
00:19:10vous avez 2 milliards d'euros de CP de plus vers nos industries de défense.
00:19:14Donc, tous vos retours terrain, normalement, dans les temps à venir,
00:19:17évidemment, vont s'inverser.
00:19:19D'ailleurs, on a tous été élus locaux, donc on connaît ces sujets.
00:19:22C'est un peu quand on décale au Conseil municipal le tableau des subventions pour les associations,
00:19:27toutes choses égales par ailleurs.
00:19:29Quand on a habitué tout le monde à le faire à date fixe,
00:19:31il suffit de changer une fois d'un trimestre le tableau de subvention des associations
00:19:36pour que toutes les associations se disent « mais tiens, la mairie ne nous subventionne plus,
00:19:39on n'a pas vu le virement arriver ».
00:19:40C'est exactement la même chose.
00:19:41Donc là, vous allez avoir, par exemple cette image des lieux locales,
00:19:43mais je crois qu'elle est très illustrative dans cette maison,
00:19:45elle permet d'être compris.
00:19:47Donc là, on a quelque chose qui va être droit.
00:19:48Je mets un gros bémol quand même.
00:19:50Et ça, pour le coup, je vous demande de m'aider,
00:19:52parce que c'est un combat collectif, me semble-t-il,
00:19:54on a une BITD qui a fait ce qu'elle a pu pour organiser et s'organiser
00:20:00pendant la baisse des crédits budgétaires des années 2000.
00:20:03Néanmoins, on s'aperçoit qu'en mauvais français, la supply chain,
00:20:07donc les sous-traitants, en bon français, sont largement désorganisés.
00:20:11C'est-à-dire qu'on n'a pas des filières aussi bien organisées qu'on le voudrait.
00:20:13C'est à ceci près que l'aéronautique échappe un peu au constat que je vous formalise là.
00:20:19Mais il y a une réalité, c'est que quand on donne de la visibilité à une grosse boîte de la BITD,
00:20:24cette visibilité ne rejaillit pas en cascade sur l'ensemble des sous-traitants.
00:20:29Et ça, c'est un travail que j'ai commencé à amener avec les neuf patrons des neuf grandes boîtes de la BITD,
00:20:34parce que, par définition, soit la DGA donne de la visibilité à tout le monde,
00:20:39mais c'est une drôle d'organisation quand même,
00:20:41ou alors c'est un autre modèle d'organisation politique et économique,
00:20:46une forme de gros col-cause militaire dans lequel la DGA elle-même parle aux sous-traitants à la place des grandes boîtes.
00:20:51Pas tellement mes opinions.
00:20:53En tout cas, je pense que là, il y a quand même quelque chose sur lequel il faut qu'on soit capable,
00:20:57avec les très grandes boîtes, de donner de la clarification,
00:21:00parce qu'on va finir par avoir moins de clarté avec des crédits budgétaires
00:21:03qui augmentent massivement chaque année que lorsque les crédits budgétaires diminuaient.
00:21:07Donc ça, c'est quelque chose sur lequel il faut qu'on travaille.
00:21:09Vous avez vu, par ailleurs, un rapport mené par la CET et quelques organismes arrivés
00:21:15sur les fragilités de notre BITD, qui sont vraiment les structurations pures industrielles,
00:21:19c'est-à-dire la main-d'oeuvre, la formation, les sous-traitants, les stocks,
00:21:23que des questions purement industrielles.
00:21:26Et ça, évidemment, c'est aussi un des gros sous-jacents de la réflexion que l'on doit avoir pour les temps à venir.
00:21:31Sommet de l'OTAN. Pardon, je suis très long, mais j'essaie de répondre à toutes vos questions.
00:21:33Bon, vous connaissez mes options très gaulliennes en la matière.
00:21:40Je considère que tout ça ne sont que des indicateurs,
00:21:42et qu'en fait, notre modèle de défense nationale, il faut qu'il soit national.
00:21:47Donc en fait, c'est en repartant de nos propres faiblesses ou ambitions,
00:21:54ou cas pratiques de traitement de menaces,
00:21:57ou capacité à tenir notre autonomie stratégique, notre souveraineté en matière industrielle.
00:22:01On accepte d'acheter quelque chose plus cher parce qu'il est français, parce qu'on veut dépendre de personne.
00:22:07C'est un choix politique, au sens noble du terme.
00:22:09C'est ça qui doit former la manière de construire notre agrégat de dépenses publiques militaires.
00:22:14Je pense que prendre une injonction, quelle qu'elle soit, n'a pas de sens.
00:22:18Déjà parce que vous savez que les pensions sont dedans,
00:22:20que beaucoup de pays sont en train de réfléchir à faire évoluer l'agrégat.
00:22:23Donc ça, il va falloir être très vigilant là-dessus, je le dis pour les parlementaires qui siègent ou qui ont l'habitude de siéger dans les organisations otaniennes.
00:22:29C'est sûr que certains pays proposent, au titre de la mobilité militaire, de mettre pratiquement les ponts et les autoroutes.
00:22:35Alors je veux bien mettre tous les ronds-points du Conseil départemental le leur dans la dépense publique militaire communiquée à l'OTAN,
00:22:42mais ça ne me semble pas complètement souhaitable pour la crédibilité de l'ensemble.
00:22:45Donc vous voyez que là, on a un point quand même de réflexion à avoir,
00:22:49et je pense qu'il faut qu'on reparte véritablement de nos besoins.
00:22:51Après, est-ce qu'il faut continuer d'augmenter ? La réponse est oui.
00:22:54Et aussi parce que tout simplement, les sauts technologiques coûteront de plus en plus cher.
00:22:58Défendre une autonomie stratégique sur le quantique va demander autant d'efforts que ce que les gueulistes ont dû faire dans les années 60 pour l'atome.
00:23:05Donc après, c'est une vraie question politique.
00:23:07Est-ce qu'on est dépendant ? Est-ce qu'on décroche ?
00:23:09Ou est-ce qu'on s'accroche ?
00:23:10On essaie de faire des choses soit par nous-mêmes, soit plusieurs avec des pays européens.
00:23:13Parce que certains sujets sont mutualisables, d'autres non.
00:23:15Certains sujets, il ne faut pas avoir peur de la mutualiser.
00:23:18C'est l'aventure ariane, le spatial.
00:23:19D'autres sujets, au contraire, il ne faut surtout pas les mutualiser parce que c'est une question de souveraineté.
00:23:23En tout cas, c'est une question que j'ouvre ici, M. le Président, parce qu'elle me semble clé dans la manière aussi de chercher chez nos concitoyennes et nos concitoyens l'acceptabilité de la dépense publique.
00:23:32Parce que je pense que de toutes les sensibilités politiques représentées au Sénat, pour maintenant bien vous connaître,
00:23:36je pense que tout le monde défend l'autonomie stratégique, défend la souveraineté.
00:23:39Personne n'a envie de dépendre de Pékin, de Moscou ou de Washington sur notre défense nationale.
00:23:44Et ça, globalement, ça doit permettre de nous organiser quelques grandes décisions, me semble-t-il, sur notre armement.
00:23:49Comment peut-on expliquer qu'en l'absence de concertation, les crédits du programme 146 aient été ainsi amputés à ce niveau inédit ?
00:23:58Et quel est le sens du vote du budget si les crédits peuvent être diminués dans de telles proportions sans débat parlementaire ?
00:24:05J'avais une deuxième question sur la LPM, mais vous l'avez aussi évoquée largement, mais j'ai dû soit mal écouter, soit je n'ai pas très bien compris.
00:24:13Je n'ai pas compris si vous envisagiez réellement qu'il y ait une nouvelle de réviser la LPM avant 2027.
00:24:24Et si oui, selon quelle modalité et quel calendrier ?
00:24:27Enfin, j'avais une question qui concerne le porte-avions de nouvelle génération.
00:24:33Des députés expérimentés, certains d'entre eux ont eu des responsabilités importantes au sein de l'Assemblée nationale,
00:24:39ont publié un rapport proposant de mettre entre parenthèses voire d'abandonner le programme PANG.
00:24:45Quelle est votre opinion sur ce sujet ?
00:24:49Et puis, enfin, le rapport du groupe 7 publié récemment, en juin dernier,
00:24:53relève que les sites de la BITD français se tournent déjà à 91% de leur capacité.
00:24:59Dans le même temps, un nouvel objectif, donc vous l'avez évoqué de 3,5%,
00:25:03il a été évoqué de 3,5% du PIB pour les seules dépenses militaires directes,
00:25:08annonce un flot de commandes supplémentaires.
00:25:10Comment comptez-vous dégager d'ici 2028 les marges industrielles,
00:25:15avec des problèmes de foncier, de machines outils, de main-d'oeuvre,
00:25:18nécessaires pour passer d'une logique d'optimisation à une véritable économie de guerre ?
00:25:23Et puis, selon ce même rapport, 31% des entreprises de défense françaises
00:25:27ont état de rupture d'approvisionnement, soit le double de la moyenne industrielle,
00:25:32ce qui est considérable.
00:25:33Les tensions portent surtout sur les poudres, les métaux critiques et les composants électroniques,
00:25:37alors que les volumes de munitions exigées par l'Ukraine et le temps s'envolent.
00:25:41Quelles mesures immédiates ?
00:25:43Stock stratégique, contrat plurianel, divertification hors UE,
00:25:47entendez-vous, mettre en place pour sécuriser ces flux,
00:25:51tout en respectant les nouvelles exigences ESG imposées en matière de marché public.
00:26:01Je vous remercie.
00:26:02Dans la foulée, donc, sur le P146, le binôme de Duc, Hélène Conner-Mauré.
00:26:07Oui, merci, Président.
00:26:09Monsieur le ministre, alors, le sujet budgétaire français qui nous intéresse a été très largement abordé.
00:26:15Vous avez déjà apporté un grand nombre de questions.
00:26:17Donc, moi, je vais vous emmener au niveau européen.
00:26:21D'abord, sur le plan budgétaire, toujours.
00:26:25Bon, nous avons un budget, enfin, en tout cas, les finances publiques font que nous avons un certain problème de contraintes.
00:26:33Et donc, est-ce que vous pensez, et est-ce que vous pouvez nous expliquer, en tout cas,
00:26:38quand et si la France entend s'appuyer sur les mécanismes mis en place par la Commission européenne
00:26:43afin d'aider les pays membres à accroître leur défense militaire ?
00:26:49Et à quelle hauteur pouvons-nous bénéficier de l'enveloppe des 150 milliards,
00:26:54le programme SAFE qui est mis à disposition des pays européens ?
00:27:01Vous avez abordé le sujet en disant que nous avons besoin de réfléchir ensemble et que vous réfléchissiez aussi.
00:27:08Mais j'aimerais, sur le plan européen, quand même vous demander quelles priorités capacitaires et organisationnelles
00:27:15allez-vous ou avez-vous déjà défini en lien et en complémentarité avec nos alliés ?
00:27:23Je pense notamment à l'artillerie, le balistique, maritime, aérien, spatial,
00:27:28puisque les Allemands et les Polonais se concentrent sur le conventionnel terrestre, par exemple.
00:27:33Et est-ce que nous pouvons envisager que les priorités qui sont définies par nos alliés
00:27:41peuvent avoir une incidence et faire évoluer notre propre modèle d'armée
00:27:46pour qu'il soit complémentaire aux choix qu'il peut faire
00:27:49ou au contraire nous coller sur leurs priorités de défense
00:27:55pour ensemble assurer la défense du continent européen ?
00:28:00Quelle gouvernance aussi pour harmoniser les efforts sur les enjeux de défense ou de résilience ?
00:28:06Alors là, je reviens au niveau français,
00:28:09qui relève principalement du ministère des Armées, mais également du ministère de l'Intérieur.
00:28:14Et comme en Suède, est-ce que nous prévoyons de faire évoluer finalement notre approche
00:28:19vers un concept de défense totale
00:28:22avec une plus grande association du peuple français à la défense nationale ?
00:28:28Bien sûr, tout cela est en lien avec les réserves notamment.
00:28:36Et donc, cela pourrait également nous aider collectivement,
00:28:40je pense sur le plan politique,
00:28:42quand il s'agit de faire comprendre à l'opinion publique
00:28:47que nous avons en effet un vrai effort de défense
00:28:49et donc des priorités budgétaires
00:28:51qui ne sont peut-être pas au niveau du quotidien des Français
00:28:55celles qu'ils attendent.
00:28:57Merci.
00:28:58Merci beaucoup.
00:29:01Plusieurs choses.
00:29:03Sur le rapport, d'abord, du contrôle général,
00:29:07il peut évidemment être communiqué au Sénat sans aucune forme de difficulté.
00:29:10Effectivement, je n'y reviens pas, parce que je ne vais pas être trop long,
00:29:12mais c'est un enjeu pour moi important de bien clarifier
00:29:16et de réaligner le régime juridique des OPEX,
00:29:19leur imputation budgétaire
00:29:21et la base constitutionnelle sur laquelle vous pouvez s'appuyer ou non,
00:29:24pour faire très vite, y compris derrière, parce que les sujets de protection des forces,
00:29:30de réparation, de décoration, bref, il y avait pas mal de sujets.
00:29:34Et je pense que c'est très clairement les sujets otaniens, d'ailleurs,
00:29:37qu'on a redécouvert récemment avec la réassurance en Roumanie,
00:29:41enfin récemment, maintenant, trois ans,
00:29:42mais qui est au fond quelque chose dans lequel, plus à Spides,
00:29:46vous voyez bien que vous avez quand même des natures d'opérations
00:29:48qui sont plutôt des objets nouveaux.
00:29:50D'ailleurs, si je vais plus loin, vous voyez bien aussi que la notion même
00:29:53d'état de paix, état de guerre,
00:29:55il faudra aussi mener une réflexion sur ce que ça veut dire en droit.
00:29:58Mais ça, c'est un autre débat.
00:30:01Deux, sur les bascules telles qu'elles ont été faites,
00:30:04de programme à programme.
00:30:05Alors, il y a bien eu débat parlementaire,
00:30:07c'est pas votre serviteur au banc,
00:30:08mais par définition, ça ne peut pas se faire sans le Parlement.
00:30:11C'est tous les projets de loi de gestion, d'une part,
00:30:15et loi de finances initiales pour 2025, d'autre part.
00:30:19Donc ça, c'est sûr que le problème, c'est que c'est mené par ailleurs.
00:30:23Mais il y a bien eu un débat parlementaire, pour le coup, sur le...
00:30:26Pardon ?
00:30:28Ah ben, par définition, quand vous avez une bascule de programme
00:30:30l'olfien de l'un à l'autre,
00:30:33ça ne peut pas se faire sans le Parlement.
00:30:35Je ne dis pas que c'est bien.
00:30:35Vous avez compris la manière dont j'ai abordé le sujet tout à l'heure.
00:30:39Je le défends par loyauté.
00:30:45Et puis, de fait, ça n'a pas eu d'effet physique
00:30:46sur ce que je disais tout à l'heure sur les programmes.
00:30:50En tout cas, rassurez-vous, si j'ose dire,
00:30:53ou inquiétez-vous autrement.
00:30:54Mais il y a bien eu, évidemment, une discussion parlementaire.
00:30:57Après, c'est de l'articulation entre ce qui est fait
00:31:00dans les discussions budgétaires financières,
00:31:02quand les mini-sectoriels, évidemment, ne sont pas forcément au banc.
00:31:08Vous avez posé une question sur la modalité.
00:31:11C'était sur...
00:31:12Oui, les modalités de mise à jour.
00:31:15Pardonnez-moi, M. le secrétaire.
00:31:17Excusez-moi, avec le chaleur.
00:31:18Modalité, ce n'est pas arrêté.
00:31:20En fait, je pense qu'il y a deux séries de choses qu'il faut regarder.
00:31:23Un, la nature même du nouvel effort budgétaire.
00:31:25Trois choses.
00:31:26Un, la nature même de l'effort budgétaire.
00:31:27Deux, la mise à jour du rapport annexé, est-ce que c'est significatif ou non ?
00:31:32On ne dérange pas non plus le Parlement pour quelques ajustements.
00:31:35Inversement, il est bien normal démocratiquement que ça puisse se faire par le Parlement
00:31:40si c'est quelque chose de significatif.
00:31:41Je pense que ce degré-là d'appréciation existe.
00:31:45Puis trois, s'il y a besoin, évidemment, de toucher à des sujets normatifs,
00:31:48parce qu'une programmation militaire, ça peut être aussi, évidemment, des éléments normatifs.
00:31:51Ça, pour le coup, je n'en suis pas là, parce que le travail de réflexion interne à l'État
00:31:56et, en tout cas, à l'exécutif, est encore en cours.
00:32:00PANG.
00:32:02Bon, moi, j'ai...
00:32:04Tous les débats sont possibles.
00:32:06J'ai néanmoins deux certitudes.
00:32:08Deux certitudes sincères et réelles.
00:32:10La première, c'est que je ne vois pas bien comment il n'y a pas de conflit de main
00:32:17dans lequel, en mer, il ne faut pas être dans une protection aérienne.
00:32:22C'est vrai pour la défense mer-air.
00:32:26Et c'est vrai aussi pour l'air-air en mer.
00:32:31Ça, je...
00:32:32Ceux qui parlent beaucoup du porte-avions, en général,
00:32:34ils occultent quand même souvent ce premier élément qui s'impose à nous.
00:32:38C'est que je ne vois pas très, très bien comment on ne maîtrise pas les airs en mer.
00:32:41Ça, je...
00:32:42En tout cas, je demande à ce qu'on m'en fasse la démonstration,
00:32:44mais elle n'a pas été faite.
00:32:46Alors après, nous vous dirons, oui, non, mais ça peut poser d'autres questions.
00:32:49Est-ce que le futur porte-avions...
00:32:51Quelle sera la nature même de ces avions ?
00:32:54C'est déjà une autre conversation.
00:32:55Qu'est-ce que porte un porte-avions en 2070 ?
00:32:59Vous voyez que ce n'est pas toujours...
00:33:00Mais ce n'est pas la même conversation que d'avoir ou pas
00:33:02quelque chose de lourd, de gros, qui va loin
00:33:05et qui permet de protéger le ciel.
00:33:07Si on est précis.
00:33:08Premier élément de réponse, ça, j'en suis certain.
00:33:11Deuxième élément de réponse, pour m'y être largement intéressé.
00:33:15À force de faire des choses admirables dans un pays qui n'est pas si grand,
00:33:19on finit par trouver ça normal.
00:33:21Maîtriser de A à Z la propulsion nucléaire,
00:33:23ce n'est pas un sport de masse.
00:33:25On a beaucoup parlé de la perte de savoir dans la ligne,
00:33:29je le dis devant un sénateur de Belfort par ailleurs,
00:33:31mais dans le nucléaire civil,
00:33:32on n'a jamais perdu de savoir-faire dans le nucléaire militaire.
00:33:37Tant sur la dissuasion pure que sur la propulsion.
00:33:42Déjà, il y a de l'adhérence entre les deux,
00:33:44mais après, il ne faut pas qu'on se raconte d'histoire.
00:33:46Comme ce n'est pas un sport de masse,
00:33:484 réacteurs pour 4 SNLE, 6 réacteurs pour 6 SNA,
00:33:52c'est très juste.
00:33:53Et les deux chaufferées nucléaires,
00:33:55leur entretien comme le développement des futurs pour le PANG,
00:34:00en fait, c'est tout juste ce qu'il faut
00:34:02pour garder cette compétence-là.
00:34:04Et par ailleurs, je n'ai pas de doute aussi
00:34:05que la propulsion doit être nucléaire,
00:34:07parce que c'est ce qui permet des capacités d'élongation.
00:34:09Une fois que je vous ai donné mes deux certitudes,
00:34:11ça veut dire déjà qu'après, tout le reste
00:34:12peut faire l'objet de plein de réflexions.
00:34:15Mais quelque chose de lourd, qui va loin,
00:34:16qui est la propulsion nucléaire,
00:34:17qui permet de traiter le ciel,
00:34:19ça, ça me semble, objectivement,
00:34:20en tout cas dans les États-majors,
00:34:22ça me semble plutôt consensuel.
00:34:23Après, il y a d'autres débats,
00:34:26mais je ne vais pas les traiter ici.
00:34:27Mais en tout cas, ils sont là.
00:34:29Mais en tout cas, je pense que c'est comme ça
00:34:30qu'il faut le dire.
00:34:31Et je rajoute, pardon, un dernier point,
00:34:32je suis en bavard, j'en suis désolé.
00:34:34Celles et ceux qui préconisent,
00:34:36M. le Sénateur, le décalage,
00:34:38il y a aussi une anomalie RH.
00:34:41Vous ne pouvez pas laisser tomber un équipage entier,
00:34:44l'aéronaval tout entière,
00:34:46en disant, vous allez rire,
00:34:47ça va se terminer pendant 4-5 ans,
00:34:49mais 4-5 ans plus tard, il va falloir redémarrer.
00:34:51Ça, ça n'existe pas.
00:34:53Quiconque ayant fait les visites de l'école navale et autres,
00:34:56ce savoir-faire-là,
00:34:58quelque part dans la marine aujourd'hui,
00:35:00vous avez déjà des gens
00:35:00qui sont en train de préparer l'équipage
00:35:03dans 10 ou 15 ans.
00:35:04Donc le truc où on arrête,
00:35:06le scénario dans lequel on arrêterait
00:35:08pendant 4-5 ans la fonction porte-avions,
00:35:12il faut dire la vérité.
00:35:13Si ça s'arrête, ça s'arrêtera complètement.
00:35:16Vous ne tenez pas virtuellement
00:35:17à ne pas garder 1 400 marins à rien faire
00:35:19pendant 4 ans, ça n'a pas de sens.
00:35:21Donc, voilà, pour objectiver un peu le débat sur PNG,
00:35:23après, moi, je ne suis pas têtu.
00:35:26Et où est-ce que je disais à l'instant ?
00:35:27Et les pilotes qui vont avec.
00:35:29Donc, moi, je ne suis pas têtu sur ce sujet.
00:35:31Ceux qui refusent le débat sur le porte-avions ont tort.
00:35:35Ceux qui l'expédient trop rapidement ont tort aussi.
00:35:37Voilà, pour dire les choses comme je le crois.
00:35:41La chaîne industrielle,
00:35:42bon, c'est un sujet d'audition en tant que tel,
00:35:44monsieur le sénateur,
00:35:46la réalité...
00:35:47Je dis le ministre énormément.
00:35:50Ils ont tort d'un côté, tort de l'autre.
00:35:52C'est pour ça que je...
00:35:53Moquez-vous.
00:35:56Non, la chaîne industrielle,
00:35:57bon, là, c'est un énorme enjeu.
00:35:59On voit bien que ce n'est plus du tout
00:36:00le sujet des simples commandes.
00:36:02Et d'ailleurs, je le redis,
00:36:03le sujet à l'export,
00:36:04la pression à l'export va monter.
00:36:07Fortement.
00:36:08Pas pour tous nos armes, bien sûr.
00:36:09Mais pour beaucoup d'équipements.
00:36:11Moi, je le sens dans mes bilatérales,
00:36:12avec mes homologues.
00:36:13Mais le sujet est là.
00:36:15La question de camp,
00:36:16la question des offsets,
00:36:18la question de faire de la production sous licence
00:36:20dans des pays dans lesquels
00:36:21on a déjà vendu beaucoup d'armes.
00:36:23Tous ces sujets vont beaucoup émerger.
00:36:26Je les renvoie à plus tard.
00:36:27On n'a pas tout traité cet après-midi.
00:36:29Mais pour moi, c'est un beau sujet.
00:36:31D'ailleurs, il est hybride et dual, en tout cas,
00:36:33parce qu'il est autant civil que militaire.
00:36:35Madame la ministre,
00:36:36au tir européen, safe.
00:36:37Alors, safe, c'est de l'endettement.
00:36:38Enfin, vous avez raison.
00:36:40Vu les taux,
00:36:40les choses sont intéressantes.
00:36:42C'est Bercy qui a la main, évidemment.
00:36:45Nous, on apporte à Bercy
00:36:46ce qui peut être fléché
00:36:49au titre de l'éligibilité du dispositif.
00:36:52Et ensuite, c'est évidemment Bercy
00:36:54qui négocie avec la Commission européenne.
00:36:56Donc, le travail est en cours
00:36:57de regarder ce qui peut être éligible à safe,
00:36:59soit dans ce qui est déjà validé,
00:37:01la programmation actuelle,
00:37:02soit dans ce qui pourrait advenir
00:37:03d'une nouvelle mise à jour de la programmation.
00:37:06Donc, le travail bel et bien en cours,
00:37:08mais ce n'est pas de la subvention pour le redire.
00:37:10Vous, vous le savez,
00:37:11mais c'est pour le redire pour ceux qui nous écoutent.
00:37:13Ça reste de la dette plus facile,
00:37:17mais de la dette quand même.
00:37:18Néanmoins, les choses avancent avec BEI.
00:37:21Ce ne sont pas forcément des subventions.
00:37:23Là aussi, c'est plutôt des prêts,
00:37:24des prêts qui peuvent être bonifiés.
00:37:25Enfin, c'est intéressant.
00:37:26Et donc, là aussi,
00:37:27on a quelque chose qui avance bien
00:37:28avec la Banque européenne d'investissement.
00:37:31Puis, vous avez tous les rondes de discussion
00:37:33sur EDIP qui continuent.
00:37:35Vous connaissez bien ces sujets.
00:37:36Je ne veux pas être déjà trop long,
00:37:37mais qu'il faut évidemment largement regarder.
00:37:40Priorité des autres...
00:37:41Pardon ?
00:37:42Pour l'instant, il n'y a pas de...
00:37:43Voilà.
00:37:46D'argent communautaire, non.
00:37:48Ensuite, de mutualisation européenne.
00:37:50C'est la deuxième question que vous posiez.
00:37:52Quels étaient les effets des autres
00:37:53qui pouvaient avoir un effet de bord chez nous ?
00:37:55On va dire comme ça.
00:37:57Non, il y a des choses qui sont évidemment à mutualiser.
00:37:59La question du spatial, de nouveau.
00:38:01Sur des satellites de renseignement ou d'observation,
00:38:03ne pas mutualiser certains flux,
00:38:05me semble complètement contre-productif.
00:38:07Enfin, je pense que ça, c'est un axe d'effort
00:38:09absolument majeur.
00:38:11La défense solaire,
00:38:12le santé de nouvelle génération,
00:38:14c'est déjà un programme franco-italien.
00:38:16Moi, je marque de la disponibilité
00:38:17pour peut-être aller un peu au-delà
00:38:18et voir comment ce santé de nouvelle génération
00:38:21peut devenir un outil de défense solaire
00:38:23pour la plupart des pays européens,
00:38:24y compris des pays limitrophes.
00:38:26Donc ça, je pense que pour le coup,
00:38:27on y reviendra.
00:38:28Mais c'est un sujet qui va prendre du temps.
00:38:29La difficulté, si vous voulez,
00:38:30sur toutes ces affaires,
00:38:32c'est le décalage entre nos propres calendriers,
00:38:34nos annualités budgétaires,
00:38:35notre programmation, etc.,
00:38:37puis la manière dont les autres pays fonctionnent.
00:38:39C'est là où il faut garder de la souplesse
00:38:41dans notre manière de faire
00:38:42parce que si on veut évidemment avoir des coopérations,
00:38:44les coopérations, ça se fait à deux.
00:38:45Donc à deux minimum.
00:38:47Donc évidemment, il faut être capable
00:38:48de pouvoir l'ouvrir.
00:38:50Il faudra aussi accélérer ce qui existe déjà
00:38:52sur de bonnes coopérations.
00:38:53Je pense très fort à Guerre des Mines,
00:38:55par exemple, avec Belgique, Pays-Bas,
00:38:56où là, c'est à mon avis un sujet de préoccupation
00:38:58aussi majeure.
00:39:00Alors ça, j'aurai l'occasion d'y revenir
00:39:01parce qu'on a des revoyours en fin d'année,
00:39:03pour le coup, sur SCAF et MGCS.
00:39:05Mais là, ça mérite une audition
00:39:07en tant que telle à part entière.
00:39:09Résilience, défense totale.
00:39:11Alors, on n'est pas la Suède,
00:39:12on est encore moins la Finlande.
00:39:15Après, est-ce qu'il faut davantage mobiliser
00:39:17le corps civil français ?
00:39:19La réponse est oui.
00:39:21Mais déjà, y compris sur le terrain industriel.
00:39:23Vous voyez bien comment l'industrie civile
00:39:25peut nous apporter quelques bons réflexes ?
00:39:27On n'échappera pas au débat
00:39:29sur l'organisation du système de production.
00:39:31Enfin, la défense a plutôt été organisée
00:39:34pour faire des petites séries de haute qualité.
00:39:37Bon, on voit bien quand même
00:39:38que l'industrie automobile nous a appris
00:39:40qu'on pouvait faire des grandes séries
00:39:42de haute qualité aussi.
00:39:43Donc ça, pour le coup,
00:39:44c'est un sujet de mobilisation, typiquement.
00:39:47Les sujets de mobilisation de la jeunesse,
00:39:49notamment en Outre-mer,
00:39:50où on a des crises qui sont quand même climatiques,
00:39:53qui sont de plus en plus violentes.
00:39:54Bon, là, on pourra y revenir,
00:39:55mais je pense que sur ces sujets,
00:39:57je regarde votre voisin par ailleurs,
00:39:58le sénateur Folio,
00:39:59ce sont des sujets sur lesquels
00:40:01la concomitance de certaines crises,
00:40:04des crises très militaires,
00:40:05qui nécessitent une armée professionnalisée,
00:40:07si elles se chevauchent
00:40:08avec d'autres crises plus hybrides,
00:40:11naturelles, climatiques,
00:40:13attentats, que sais-je,
00:40:14feux de forêt et autres,
00:40:15peut conduire à un moment donné
00:40:16à avoir une congestion
00:40:17et des services intérieurs
00:40:19et des services armés,
00:40:20enfin, forces armées.
00:40:21Et là, ce n'est pas inutile, effectivement,
00:40:22de réfléchir à d'autres scénarios.
00:40:23Mais là aussi, on pourra y revenir.
00:40:25Pardon, je survole un peu les réponses,
00:40:26parce qu'il y a beaucoup,
00:40:27beaucoup de questions,
00:40:27donc je ne peux pas tout traiter dans le détail.
00:40:29Merci, M. le ministre.
00:40:30Avant de céder la parole à Olivier Sigolotti,
00:40:32je voudrais juste rappeler
00:40:32que sur le porte-avions de Nouvelle Génération,
00:40:34un rapport a été effectué ici au Sénat
00:40:36par Olivier Sigolotti, justement,
00:40:37et Gilbert Roger en juin 2020.
00:40:38et que je pense que pouvoir parler
00:40:42au nom de la quasi-totalité
00:40:43de nos collègues
00:40:44qui considèrent effectivement
00:40:45que l'abandon du porte-avions
00:40:46soit évidemment une absurdité.
00:40:48Et nous avions à l'époque
00:40:49largement rappelé
00:40:50que la question qui se posait
00:40:52à ce moment-là,
00:40:52c'était entre le choix
00:40:53de la propulsion nucléaire
00:40:54ou la propulsion conventionnelle.
00:40:56Notre réflexion,
00:40:57si je me souviens bien du rapport,
00:40:59consistait à dire
00:41:00que la propulsion nucléaire
00:41:02a aussi un avantage considérable
00:41:03en termes de maintien des compétences
00:41:04en matière industrielle
00:41:05et notamment en matière industrielle civile.
00:41:08Et effectivement,
00:41:09on l'a rappelé,
00:41:09je viens de Belfort
00:41:10et General Electric
00:41:11n'était pas forcément
00:41:11une grande réussite,
00:41:12mais il y avait Alstom,
00:41:13Alstom Power.
00:41:14Et sur ces questions,
00:41:15évidemment,
00:41:16le maintien des compétences
00:41:18et le suivi continu
00:41:21des salariés
00:41:23qui travaillent sur les deux sujets,
00:41:25nucléaire civil
00:41:26et nucléaire militaire,
00:41:27sont évidemment
00:41:27une chose très importante.
00:41:29Donc nous avons eu
00:41:30effectivement quelques frayeurs
00:41:31en lisant un certain nombre
00:41:32de rapports sortis récemment
00:41:33à l'Assemblée nationale
00:41:34de gens qui pourtant
00:41:34nous semblent particulièrement
00:41:36informés sur ces sujets.
00:41:37Donc nous sommes un peu
00:41:38rassurés aujourd'hui.
00:41:39Merci beaucoup.
00:41:40Je laisse la parole
00:41:40à Olivier Sigolotti
00:41:41pour le P178.
00:41:44Merci, M. le Président.
00:41:46M. le Ministre,
00:41:47deux questions synthétiques.
00:41:50La première concerne
00:41:51les déclarations
00:41:52du chef d'état-major
00:41:53de l'armée de l'air
00:41:54et de l'espace
00:41:54qui, dans un document stratégique
00:41:57publié en début d'année,
00:41:59indique ce à quoi
00:42:00je souscris
00:42:01et nous sommes un certain nombre
00:42:02à souscrire,
00:42:03qu'il est nécessaire
00:42:04de sortir
00:42:05d'une logique
00:42:07de contrat
00:42:08en parlant du MCO
00:42:09pour tendre
00:42:10vers une logique
00:42:11de combat
00:42:13et ce, bien sûr,
00:42:15pour faire face
00:42:16à un conflit
00:42:17de haute intensité.
00:42:19Ma question est simple,
00:42:20M. le Ministre.
00:42:20Comment est-ce que l'on fait
00:42:21pour sortir
00:42:22d'une logique normative
00:42:24qui encadre aujourd'hui
00:42:25les contrats
00:42:26que nous avons,
00:42:27notamment dans le domaine
00:42:28de l'aéronautique,
00:42:29pour accéder
00:42:30et tendre
00:42:30vers une logique
00:42:31d'efficacité
00:42:32et surtout,
00:42:33comment est-ce que l'on fait
00:42:33pour définir
00:42:34une nouvelle gouvernance
00:42:35qui associe
00:42:36à la fois la DGA,
00:42:37la DMAE
00:42:38et surtout les industriels
00:42:40auxquels nous allons demander
00:42:41de prendre une part
00:42:42de risque complémentaire ?
00:42:44Ça, c'est ma première question.
00:42:46Deuxième question,
00:42:47toujours sur le MCO,
00:42:48M. le Ministre.
00:42:49En début d'année,
00:42:50a été signé un contrat
00:42:51entre la CIMT et Thalès,
00:42:53un contrat qui a pris
00:42:55pour appellation absolue.
00:42:58Ça ressemble plus
00:42:58à un parfum
00:42:59qu'à un contrat
00:42:59de maintien
00:43:00en condition opérationnelle.
00:43:02Un contrat qui remplace
00:43:0430 contrats antérieurs
00:43:05qui concernent
00:43:07l'ensemble
00:43:07des matériels terrestres.
00:43:09Est-ce que,
00:43:10dans ce type de contrat,
00:43:10il n'y a pas un risque
00:43:11de dépendance
00:43:12face à un seul industriel,
00:43:15même si on en connaît
00:43:16les capacités,
00:43:17et dans le même temps
00:43:18et dans le prolongement,
00:43:19est-ce qu'il n'y a pas
00:43:19un risque de défaillance
00:43:20si cet industriel
00:43:22effectivement ne remplit pas
00:43:23les conditions
00:43:25auxquelles on peut s'attendre ?
00:43:27Merci.
00:43:28Et Michel Gréaume
00:43:30pour le P1718 ensuite.
00:43:33M. le ministre,
00:43:34près de 170 élèves médecins,
00:43:36pharmaciens et infirmiers,
00:43:38dont 11 stagiaires étrangers,
00:43:39ont participé
00:43:40à l'exercice opérationnel
00:43:42santé sur le camp
00:43:44de Valbom
00:43:44entre le 16 et le 20 juin dernier.
00:43:48Cet exercice représente
00:43:49une mobilisation massive
00:43:50pour le SSA
00:43:51avec deux fois plus
00:43:53de stagiaires
00:43:53que les années précédentes
00:43:55et avec un scénario
00:43:56de guerre,
00:43:57de tranchées
00:43:58comportant des blessés
00:43:59instabilisés
00:44:00sans possibilité
00:44:01d'évacuation,
00:44:03de la chirurgie
00:44:04en urgence
00:44:05et des exercices
00:44:06de prise en charge
00:44:07en combat urbain,
00:44:09le tout dans une recherche
00:44:10de réalisme
00:44:11par rapport
00:44:11à la haute intensité.
00:44:13Ainsi,
00:44:13le SSA indique
00:44:15s'être inspiré
00:44:16d'éléments issus
00:44:17du conflit en Ukraine.
00:44:19Lors de l'exercice
00:44:19de grande ampleur
00:44:20au rayon 23,
00:44:21le chef de la division
00:44:22emploie des forces
00:44:23à l'état-major des armées
00:44:25avec déploré
00:44:26à propos du SSA
00:44:27des tensions majeures
00:44:29en matière
00:44:29de ressources humaines,
00:44:31indiquant avoir été
00:44:32en mesure
00:44:33de déployer
00:44:33un dispositif
00:44:34de santé
00:44:35d'une capacité
00:44:36d'accueil
00:44:36de seulement 12 blessés
00:44:38en urgence absolue
00:44:39par jour.
00:44:40Or,
00:44:40en haute intensité,
00:44:42il faut s'attendre
00:44:42à des chiffres
00:44:43sans commune mesure,
00:44:44sans doute
00:44:45de plusieurs dizaines
00:44:46voire centaines
00:44:47par jour.
00:44:48Ma question est donc double.
00:44:50D'abord,
00:44:50comme cela avait été
00:44:51le cas pour Orion,
00:44:53pourriez-vous chiffrer
00:44:53le nombre de blessés
00:44:54que le SSA
00:44:55a démontré
00:44:56être en mesure
00:44:57de prendre en charge
00:44:58pendant cet exercice
00:44:59exaucant ?
00:45:01Ensuite,
00:45:01ce genre d'exercice
00:45:02n'est-il pas
00:45:02de toute façon
00:45:03d'une portée limitée
00:45:05compte tenu
00:45:06du format actuel
00:45:07du SSA
00:45:08où l'on sait
00:45:08qu'il manque
00:45:09plusieurs dizaines
00:45:09de médecins
00:45:10et de soignants
00:45:11de sorte que le service
00:45:13devrait avant tout
00:45:14se concentrer
00:45:14sur sa remontée
00:45:16en puissance ?
00:45:17À cet égard,
00:45:18pourriez-vous mentionner
00:45:19les éventuelles améliorations
00:45:20déjà permises
00:45:21par la mise en œuvre
00:45:22de la dernière loi
00:45:23de finances
00:45:24à mi-exercice ?
00:45:26Et permettez-moi,
00:45:27Monsieur le ministre,
00:45:29à titre personnel,
00:45:30vu qu'on pouvait poser
00:45:31d'autres questions,
00:45:32mais comme je suis tout seul,
00:45:33je voudrais vous poser
00:45:34une question complémentaire
00:45:35au regard
00:45:36de la situation
00:45:37de Gaza.
00:45:38En dépit
00:45:39de la déclassification
00:45:40récente
00:45:40des documents
00:45:41que nous saluons,
00:45:42des interrogations
00:45:43persistent
00:45:44dans l'opinion.
00:45:45Selon plusieurs ONG
00:45:47dont Amnesty International,
00:45:50des composants
00:45:51provenant
00:45:52des États-Unis
00:45:53en transit
00:45:53via l'aéroport
00:45:54Charles de Gaulle
00:45:55sont transférés
00:45:57à destination
00:45:57d'Israël
00:45:58et seraient utilisés
00:46:00dans des frappes
00:46:00aériennes à Gaza.
00:46:01De plus,
00:46:03selon les dockers
00:46:04de force sur mer,
00:46:04ce sont des composants
00:46:05pour fusils mitrailleurs
00:46:07provenant d'une usine
00:46:08marseillaise
00:46:09qui exporte
00:46:10vers le port d'Aïfa
00:46:11en Israël.
00:46:12Monsieur le ministre,
00:46:14je ne cherche
00:46:14aucunement la polémique,
00:46:16mais j'exerce
00:46:17mes prérogatives
00:46:18de contrôle parlementaire.
00:46:20Pour rappel,
00:46:21le traité
00:46:21sur le commerce
00:46:22des armes
00:46:22interdit les transits
00:46:23dès lors
00:46:24que le matériel
00:46:25peut servir
00:46:25à être utilisé
00:46:26contre des civils.
00:46:28Il en va
00:46:28de notre responsabilité
00:46:29collective
00:46:30de nous en assurer.
00:46:32Pourriez-vous nous dire
00:46:33quelles mesures
00:46:34douanières
00:46:35et diplomatiques
00:46:36ont été mises en place
00:46:37pour éviter
00:46:38que la France
00:46:39soit complice
00:46:39d'une violation
00:46:40du droit international
00:46:41ni la possible génocide ?
00:46:43Merci.
00:46:43Merci beaucoup.
00:46:48Sur le MCO,
00:46:53ça aussi,
00:46:53ça va être un sujet
00:46:54à l'export,
00:46:55pas que pour nous.
00:46:57De plus en plus,
00:46:58je vais vous dire ça
00:46:58parce qu'en fait,
00:46:59on arrive à un moment
00:47:00asymptomatique
00:47:00dans lequel on a
00:47:01énormément eu
00:47:02de succès
00:47:02à l'export
00:47:03par définition
00:47:04et on commence
00:47:05à avoir des armées
00:47:06partenaires
00:47:07qui ont bien utilisé
00:47:08les matériels
00:47:09et donc rentrent
00:47:10dans le concret
00:47:11du renouvellement
00:47:12de stock de munitions
00:47:13d'une part,
00:47:13ce qu'on disait précédemment
00:47:14et donc les sujets
00:47:15aussi doivent être
00:47:16toujours documentés
00:47:17à l'aune de ça.
00:47:18C'est pour ça que,
00:47:19bon,
00:47:19il n'y a pas d'un côté
00:47:20la ligne de prod export
00:47:21puis la ligne de prod
00:47:21pour l'armée française.
00:47:22Il y a quand même
00:47:23une réalité de disponibilité
00:47:24qu'il va falloir quand même
00:47:25qu'on regarde de plus près
00:47:25et avec une pression
00:47:27des partenaires,
00:47:28vous allez voir
00:47:28qui va aller en s'accenturant
00:47:30qui d'ailleurs,
00:47:31si vous surveillez
00:47:32et suivez
00:47:32ce qui se passe
00:47:33dans les discussions
00:47:34aux Etats-Unis,
00:47:35est un énorme sujet
00:47:36de pression
00:47:36sur l'habilité des Américaines,
00:47:38sur sa capacité
00:47:39justement à assumer
00:47:40le SAV en quelque sorte,
00:47:42le droit de suite,
00:47:43munitions d'une part,
00:47:45MCO d'autre part,
00:47:47sur ce qui a été vendu.
00:47:48Je voulais juste
00:47:48le redire en chapeau.
00:47:51Gouvernance,
00:47:51c'est mieux,
00:47:53c'est mieux
00:47:53et les effets
00:47:56de responsabilité
00:47:57ne doivent pas être dilués
00:47:58et ça,
00:47:59il faut y veiller
00:47:59à chaque instant.
00:48:01Je pense que
00:48:01la verticalisation
00:48:03des contrats
00:48:04que Florence parlait
00:48:05avait souhaité
00:48:05sur le MCO
00:48:06a permis quand même
00:48:07de modifier les choses
00:48:08sur certains équipements,
00:48:10c'est même spectaculaire.
00:48:11La disponibilité
00:48:11du Rafale aujourd'hui,
00:48:12j'en parlais tout à l'heure,
00:48:13elle est objectivement
00:48:14très bonne.
00:48:15Et sur un MCO
00:48:17qui a été négocié,
00:48:18je pense que ça,
00:48:19ça rentre évidemment
00:48:19en ligne de compte.
00:48:21Point virgule,
00:48:21l'export.
00:48:22De plus en plus,
00:48:25les pays
00:48:26comparent
00:48:26non pas tant
00:48:27le prix d'acquisition
00:48:28d'un Rafale
00:48:29par rapport
00:48:30à un F-16
00:48:31ou un F-35
00:48:31mais aussi
00:48:33par rapport
00:48:33au coût de l'entretien
00:48:34qui suit.
00:48:34Et de plus en plus,
00:48:35les parlements
00:48:36des pays acheteurs
00:48:37chez nous,
00:48:39parce que nous,
00:48:39on achète chez nous,
00:48:40par définition,
00:48:40le degré de pression
00:48:41n'est pas le même,
00:48:42mais quand on achète
00:48:42chez les autres,
00:48:43par définition,
00:48:43le degré de pression
00:48:44est le plus fort.
00:48:44D'accord,
00:48:45mais à quel moment,
00:48:46au bout de combien d'années,
00:48:47on a payé plusieurs fois
00:48:48le prix de l'avion
00:48:48en coût initial ?
00:48:49Et ça,
00:48:50Dassault
00:48:50fait beaucoup d'efforts,
00:48:52beaucoup de transparence
00:48:53sur la manière
00:48:54d'aborder les clients
00:48:55à l'export
00:48:55et c'est une bonne chose.
00:48:56Il faut que l'ensemble,
00:48:57évidemment,
00:48:58de nos offres à l'étranger
00:48:59soit suivi,
00:49:00évidemment,
00:49:00de cet effet.
00:49:02Trois,
00:49:02le MCO au combat
00:49:03est un sujet,
00:49:04on le voit bien
00:49:05avec l'Ukraine.
00:49:07Il y a plutôt quand même
00:49:07des armes
00:49:08du MCO
00:49:09une organisation
00:49:10qui a plutôt été imaginée
00:49:11en temps de paix.
00:49:11Bon,
00:49:14donc ça pose des questions
00:49:15sur faire de grandes annonces,
00:49:16peut-être d'hybrider un peu
00:49:17les contrats à l'avenir
00:49:19ou la méthodologie,
00:49:20que toutes les armes
00:49:21ne se valent pas,
00:49:23que du MCO au contact combat
00:49:25n'est pas complètement
00:49:26la même chose
00:49:26que du MCO
00:49:27un peu en ligne arrière,
00:49:31que dans les faits,
00:49:32de toute façon,
00:49:33on sait très bien
00:49:33qu'il n'y a pas de schéma
00:49:34dans lequel nos militaires
00:49:35ne feraient pas le MCO
00:49:36eux-mêmes
00:49:37dans une situation très dégradée.
00:49:39Bon,
00:49:39ça,
00:49:39c'est un chantier,
00:49:40c'est un énorme chantier.
00:49:41Pour le coup.
00:49:42Mais enfin,
00:49:43j'y suis prêt
00:49:43et je pense qu'il est clé
00:49:45parce qu'il est partie intégrante
00:49:46de ce que j'appelle
00:49:47la cohérence.
00:49:48On parlait de la masse
00:49:49tout à l'heure,
00:49:49là,
00:49:50on rentre vraiment
00:49:51les deux pieds
00:49:52dans ce qu'est la cohérence.
00:49:54Parce que d'ailleurs,
00:49:55c'est le sujet
00:49:55de disponibilité,
00:49:56d'entraînement,
00:49:56etc.
00:49:58Dépendance visée
00:49:58à l'industrielle.
00:49:59S'il est français,
00:50:00ça ne me choque pas.
00:50:01On revient après
00:50:02à la capacité
00:50:02à avoir
00:50:03des solutions dégradées.
00:50:05Mais en fait,
00:50:06on ne peut pas...
00:50:07Enfin,
00:50:08il faut bien accepter
00:50:09de toute façon,
00:50:09dès lors que vous êtes
00:50:10dans une relation commerciale,
00:50:12quelle qu'elle soit,
00:50:13une confiance
00:50:16par rapport
00:50:16à celui
00:50:17avec lequel vous contractez.
00:50:21Après tout,
00:50:22le dernier arsenal
00:50:22qui nous reste,
00:50:23c'est la dame
00:50:24pour nos têtes nucléaires.
00:50:25Enfin,
00:50:26les missiles
00:50:26qui emportent
00:50:27les têtes
00:50:28sont des missiles
00:50:29produits
00:50:30par des entreprises
00:50:30privées
00:50:31et dans lesquelles,
00:50:33d'ailleurs,
00:50:33l'État n'est pas spécialement
00:50:34très présent
00:50:35à l'actionnariat.
00:50:36mais les mécanismes
00:50:38sont là.
00:50:39MBDA
00:50:39pour
00:50:40la SMPA
00:50:42d'un côté,
00:50:43Ariane Group
00:50:43pour la M51
00:50:44de l'autre.
00:50:45Je prends l'exemple ultime,
00:50:46mais il permet après
00:50:46de relativiser,
00:50:47enfin,
00:50:47pas de relativiser,
00:50:48mais de regarder
00:50:49la question du MCO,
00:50:50etc.
00:50:50Et puis,
00:50:51vous avez Naval Group
00:50:51aujourd'hui
00:50:52qui fait du MCO
00:50:53à l'île longue.
00:50:55Héritage du passé,
00:50:56ça fonctionne.
00:50:57Bon,
00:50:58vous voyez,
00:50:58je pense que
00:50:59tout ne se vaut pas.
00:51:00Je pense que c'est ça aussi
00:51:01qu'il faut qu'on arrive
00:51:01à regarder.
00:51:03Madame la Sénatrice Gaza,
00:51:07merci pour la tonalité
00:51:09de votre question
00:51:09qui tranche
00:51:10avec les députés
00:51:11de la France insoumise
00:51:12à l'Assemblée nationale
00:51:13qui ont beaucoup
00:51:13mystérisé ce sujet.
00:51:15Et si vous pensez,
00:51:17vous estimez
00:51:18qu'il y a des doutes
00:51:19dans l'opinion publique,
00:51:20c'est sûr qu'une année
00:51:21de contre-vérité
00:51:22par la France insoumise,
00:51:23ce n'est pas facile
00:51:24à remettre droit.
00:51:26La France ne vend pas
00:51:27d'armes à Israël.
00:51:29Je le dis,
00:51:30je le répète,
00:51:30d'autant plus
00:51:32qu'Israël par ailleurs
00:51:34est un grand concurrent
00:51:35des industries françaises,
00:51:38mais qu'effectivement,
00:51:39il y a quelques exportations
00:51:41de pièces détachées
00:51:42pour deux raisons,
00:51:44soit pour le système
00:51:45du dôme de fer
00:51:46et nous assumons
00:51:47de participer
00:51:48à la vente
00:51:51de composants
00:51:52qui font partie intégrante
00:51:54de la défense sol-air
00:51:55qui protègent
00:51:56les civils israéliens.
00:51:58Bon,
00:51:58je vais poser la question
00:51:59à des députés insoumis
00:52:00à l'Assemblée nationale.
00:52:01Est-ce que ça les choquait ?
00:52:01Ils m'ont répondu oui.
00:52:03Bon,
00:52:03je considère
00:52:04qu'un civil,
00:52:05c'est un civil.
00:52:07On ne peut pas défendre
00:52:07les civils à Gaza
00:52:08et ne pas défendre
00:52:09les civils à Tel Aviv.
00:52:10Ça,
00:52:11pour moi,
00:52:11ça n'existe pas.
00:52:12Ou alors,
00:52:13c'est qu'on est sur
00:52:13un autre débat.
00:52:15Alors qu'on est sur des civils,
00:52:16on est sur des civils.
00:52:18Et la deuxième des choses,
00:52:19je ne m'en réjouis pas,
00:52:20mais il y a quelques dépendances
00:52:21à la réexportation.
00:52:23C'est-à-dire
00:52:23que des pièces partent
00:52:24en Israël,
00:52:25que certains,
00:52:26c'est exactement
00:52:27l'entreprise
00:52:27que vous avez citée
00:52:28proche de Marseille,
00:52:29dans laquelle ils font
00:52:30des maillons
00:52:31pour des bandes de munitions
00:52:32et dans lequel
00:52:33ils ne savent pas faire
00:52:35justement un certain nombre
00:52:36d'actes d'assemblage
00:52:37de ces maillons
00:52:37en France.
00:52:39Alors vous allez me dire
00:52:39mais pourquoi ?
00:52:40On y revient.
00:52:41C'est sûr que dans les années 2000,
00:52:42on a abandonné
00:52:43la filière petit calibre
00:52:44et qu'on s'est mis
00:52:45dans les mains
00:52:45de à peu près tout le monde
00:52:46en massacrant
00:52:48nos propres capacités
00:52:48industrielles françaises.
00:52:50C'est certain
00:52:50qu'on a encore
00:52:51quelques traces
00:52:51de dépendance étrangère.
00:52:52Et d'ailleurs,
00:52:55j'ai encore vu
00:52:56que d'autres polémiques
00:52:57continuent en disant
00:52:57oui mais qu'est-ce
00:52:58qui nous prouve
00:52:59qu'au fond
00:53:01ces maillons-là
00:53:01ne sont pas utilisés
00:53:02par Tzahal ?
00:53:02Déjà parce que Tzahal
00:53:03n'a pas besoin
00:53:04de cette entreprise
00:53:04pour avoir
00:53:05ses approvisionnements
00:53:06et puis surtout
00:53:07parce que c'est
00:53:08du ré-export.
00:53:09C'est-à-dire que derrière
00:53:09on voit
00:53:10ce qui part
00:53:11en Israël,
00:53:12on le voit ressortir
00:53:13d'Israël
00:53:14pour aller dans
00:53:14les pays
00:53:15de ré-export finaux.
00:53:17Et parfois
00:53:17le pays de ré-export final
00:53:18c'est la France.
00:53:20Donc on arrive
00:53:20à compter
00:53:22ce qu'on voit revenir.
00:53:25Donc j'ai déclassifié
00:53:26ce qui n'est d'ailleurs
00:53:27pas une bonne chose.
00:53:28Vous en félicitez
00:53:29mais je ne suis pas sûr
00:53:31que ce soit une bonne chose
00:53:31pour la sécurité
00:53:32de notre exportation
00:53:33de manière globale
00:53:33entre nous
00:53:34parce que ça veut dire
00:53:35que demain
00:53:35sans cesse
00:53:36on ira.
00:53:38Et en fait
00:53:38les mensonges
00:53:40désormais ont la même valeur
00:53:41que la parole publique
00:53:43d'un ministre
00:53:43dans un contrôle parlementaire.
00:53:45Bon donc
00:53:46j'aurais dit
00:53:47probablement 60 fois
00:53:48que la France
00:53:48ne vendait pas d'armes
00:53:49à Israël.
00:53:50Je leur dis une fois
00:53:50mais une fois plus
00:53:51merci la tonalité
00:53:52la manière élégante
00:53:54précise
00:53:54avec laquelle
00:53:55vous me posez la question
00:53:56parce que c'est légitime
00:53:57enfin je vous prie de croire
00:53:58que dans l'autre assemblée
00:53:59ça se fait dans une ambiance
00:54:00qui est un peu différente
00:54:01et qui est préjudiciable.
00:54:04Qui préjudiciable ?
00:54:04Oui je ne me suis pas trompé
00:54:05d'élection
00:54:06vous savez
00:54:06quand il y en a
00:54:08la bonne assemblée.
00:54:09Non ce que je veux dire par là
00:54:10c'est que
00:54:10à force de répéter
00:54:11une contre-vérité
00:54:12y compris avec la puissance
00:54:13de frappe des réseaux sociaux
00:54:14désormais vous avez
00:54:15plein de français
00:54:15qui considèrent que
00:54:17la France vend des armes
00:54:18à Israël
00:54:18alors que ce n'est pas vrai.
00:54:19c'est pas bien
00:54:21pas bien
00:54:21on n'en vend pas
00:54:22de toute façon
00:54:23on ne peut pas
00:54:23le dire mieux.
00:54:25Saviée de santé des armées
00:54:26il faut qu'il continue
00:54:27ça à remonter en puissance
00:54:28vous le suivez de prêt
00:54:29je vous en remercie
00:54:30en 2024
00:54:31c'est la première fois
00:54:32que les effectifs
00:54:34ont augmenté
00:54:35il faut continuer
00:54:36évidemment sur cette trajectoire
00:54:38il y a un enjeu
00:54:38d'attractivité
00:54:39c'est pas que d'embaucher
00:54:40c'est de garder les gens
00:54:41objectivement
00:54:41ça va beaucoup mieux
00:54:42il y a des systèmes
00:54:44de primes et autres
00:54:46qui sont à venir
00:54:46sur lesquels
00:54:47des discussions
00:54:48sont encore en cours
00:54:49justement
00:54:49avec Bercy
00:54:51mais je pense
00:54:53que la fidélisation
00:54:54des filières
00:54:55et des carrières
00:54:56du service de santé
00:54:57mérite de faire
00:54:58du sur-mesure
00:54:58donc ça moi
00:54:59je vais continuer
00:54:59cet effort là
00:55:00il est clé
00:55:01par ailleurs
00:55:02il faut qu'on continue
00:55:03à résorber
00:55:05les sujets immobiliers
00:55:06c'est l'accueil
00:55:08à Percy
00:55:08c'est Saint-Anne
00:55:09évidemment
00:55:10en province
00:55:11bref
00:55:11je ne veux pas recommencer
00:55:12on en a déjà beaucoup parlé
00:55:13mais il est clair
00:55:14que le service de santé
00:55:15c'est pour moi
00:55:16j'en parlais tout à l'heure
00:55:17c'est pour moi
00:55:18un sujet clé
00:55:19parce que pour le coup
00:55:20il n'y a pas d'augmentation
00:55:20du format des armées
00:55:22il n'y a pas de capacité
00:55:23véritablement
00:55:23à assumer plusieurs crises
00:55:25en même temps
00:55:25si on n'a pas un service
00:55:26de soutien sanitaire
00:55:27et pas que pour les blessés
00:55:28de manière plus globale
00:55:29pour la prévention
00:55:30pour parfois le suivi
00:55:32des familles
00:55:32donc ça c'est un sujet
00:55:33qui est clé
00:55:34après je pense qu'il y a
00:55:35un sujet sur les réserves
00:55:36au service de santé
00:55:37pour répondre à votre question
00:55:37sur Orion
00:55:38la capacité à affronter
00:55:40effectivement
00:55:41potentiellement
00:55:42des sujets de masse
00:55:43pour le coup
00:55:43on doit être capable
00:55:44justement de continuer
00:55:45et poursuivre
00:55:46la montée en puissance
00:55:47des réservices
00:55:47dans le cadre
00:55:48du service de santé
00:55:49et je pense qu'on pourrait
00:55:53pour en rencontrer
00:55:55quelques-uns en ce moment
00:55:56davantage recruter
00:55:58de réservices
00:55:59dans la fonction publique
00:56:02hospitalière
00:56:02si on améliorait peut-être
00:56:04je me permets de le dire
00:56:05l'information
00:56:06en direction des soignants
00:56:08en tout cas
00:56:08il y a un vrai déficit
00:56:10d'informations
00:56:10je continue
00:56:11le programme 212
00:56:13soutient à la politique
00:56:14de défense
00:56:14et c'est Jean-Pierre Grand
00:56:15qui commence
00:56:16merci
00:56:19là ça va mieux
00:56:41oui donc
00:56:42donc depuis le
00:56:45le 1er janvier 2023
00:56:47la gestion des logements
00:56:48domaniaux
00:56:49du ministère
00:56:50a été confié
00:56:50à la société
00:56:51Nové
00:56:51dans le cadre
00:56:52d'un contrat
00:56:53qui s'appelle
00:56:54Ambition Logement
00:56:55lors de l'examen
00:56:56du budget 2025
00:56:58nous avions constaté
00:56:59que la remise
00:57:00à niveau du parc
00:57:01se poursuivait lentement
00:57:02et que des mesures nouvelles
00:57:04étaient déployées
00:57:05je me souviens
00:57:05d'en avoir parfaitement parlé
00:57:06or sur un parc
00:57:08utile
00:57:09d'environ 34 000 logements
00:57:10le taux de réalisation
00:57:12des demandes
00:57:12pour les personnels militaires
00:57:13est passé de 58,1%
00:57:15en 2022
00:57:16à 52,9%
00:57:19en 2023
00:57:19est-ce que le nouveau
00:57:21contrat Ambition Logement
00:57:22a pu redresser
00:57:24le niveau de réalisation
00:57:25des demandes de logement
00:57:26pour 2024
00:57:27et quels sont les objectifs
00:57:28d'amélioration
00:57:29de ce dispositif
00:57:30pour l'avenir
00:57:30merci
00:57:31et ensuite
00:57:33pardon
00:57:33Maria Carlotti
00:57:34oui merci
00:57:35monsieur le président
00:57:35monsieur le ministre
00:57:36vous le savez
00:57:37nous avions salué
00:57:38la poursuite
00:57:38pour le budget 2027
00:57:40des efforts en matière
00:57:41de rémunération
00:57:41qui devaient permettre
00:57:43de consolider
00:57:43un redressement
00:57:45des chiffres
00:57:45tant sur le recrutement
00:57:48que sur la fidélisation
00:57:49alors est-ce que vous pouvez
00:57:50nous confirmer
00:57:51que cette procédure
00:57:52va être continuée
00:57:53que vous allez continuer
00:57:54dans le même sens
00:57:54en revanche
00:57:55en ce qui concerne la réserve
00:57:57il semblerait que l'objectif
00:57:58que vous vous êtes fixé
00:57:59c'est-à-dire de doubler
00:58:00les effectifs de la réserve
00:58:02pour atteindre 80 000 réservistes
00:58:04en 2030
00:58:06rencontre des difficultés
00:58:07à la fois de financement
00:58:09d'organisation
00:58:09et d'équipement
00:58:10et par exemple
00:58:11fin mars 2025
00:58:13plus de 12 000 candidatures
00:58:15auraient été enregistrées
00:58:17et elles n'ont pas pu
00:58:18être satisfaites
00:58:19alors est-ce que vous
00:58:19faites le même constat
00:58:22et quelle est la place
00:58:23que vous accorderez
00:58:24à la réserve
00:58:24et cette année
00:58:25et dans le prochain budget
00:58:26merci monsieur le ministre
00:58:29merci beaucoup
00:58:32sur le contrat
00:58:35ambition logement
00:58:36bon c'est le début
00:58:38de l'aventure
00:58:38on tire les leçons
00:58:42de ce qui n'a pas fonctionné
00:58:43avant
00:58:43on arrête d'être
00:58:45dans une logique
00:58:46dans laquelle on pense
00:58:47que le ministère
00:58:48des armées
00:58:48doit tout faire
00:58:49surtout en se déconnectant
00:58:51parfois
00:58:52de l'intelligence
00:58:53locale
00:58:54territoriale
00:58:55pour avoir été
00:58:56maire
00:58:57d'une ville militaire
00:58:58présente d'un département
00:58:59très militaire
00:59:00je dois bien avouer
00:59:01que c'était toujours
00:59:02un peu curieux
00:59:02de voir le ministère
00:59:03avoir une stratégie
00:59:05en matière de logement
00:59:06qui n'était absolument
00:59:07pas connectée
00:59:07à la stratégie
00:59:08territoriale
00:59:09aux bailleurs sociaux
00:59:10à ce qui pouvait être fait
00:59:12avec le ministère
00:59:12de l'intérieur
00:59:13parce qu'on avait
00:59:13les mêmes sujets
00:59:14portés par le préfet
00:59:15pour les policiers
00:59:17bon
00:59:18donc là j'essaye
00:59:18d'amener ma culture
00:59:19des lieux locales
00:59:20pour le coup
00:59:20dans la manière de faire
00:59:21ce qui explique
00:59:21cette nouvelle manière
00:59:22de faire
00:59:23qui est de se dire
00:59:24qu'à un moment donné
00:59:25dans les territoires militaires
00:59:27quand même plutôt
00:59:27une bonne nouvelle
00:59:28d'avoir un régiment
00:59:29une base aérienne
00:59:30une base navale
00:59:30chez soi
00:59:31en tout cas ceux
00:59:31qui ne l'ont plus
00:59:32n'en finissent pas
00:59:33de pleurer
00:59:34et de gérer
00:59:35les queues de comètes
00:59:36de CRSD
00:59:37quand il y en a encore un
00:59:38ce qui est plus en plus rare
00:59:38là je souhaite vraiment
00:59:41qu'on ait une approche
00:59:42qui soit très différenciée
00:59:44donc normalement
00:59:45les résultats
00:59:46d'Ambition de logement
00:59:46c'est en 2025
00:59:47qu'on va les voir
00:59:48ça a démarré en 2024
00:59:50l'effort est réel
00:59:51je mesure pleinement
00:59:53que ça ne va pas aussi vite
00:59:54que l'urgence
00:59:56que cela nécessite
00:59:57je pense que ça pose aussi
00:59:59des questions
00:59:59à l'avenir
01:00:01sur la répartition aussi
01:00:03des effectifs du ministère
01:00:05sur le territoire
01:00:05on voit bien quand même
01:00:07qu'il y a une aspiration
01:00:08de plus en plus forte
01:00:08en tout cas les demandes
01:00:09de mutation pour quitter Paris
01:00:11et aller en province
01:00:11sont de plus en plus nombreuses
01:00:13donc ça c'est un élément
01:00:14de réflexion
01:00:15qu'il va falloir
01:00:15effectivement intégrer
01:00:16en tout cas on pourra
01:00:17y revenir sur le logement
01:00:18parce que c'est un sujet clé
01:00:19on ne peut pas traiter
01:00:21la suggestion militaire
01:00:23sans traiter des sujets
01:00:24aussi essentiels
01:00:25que les mobilités
01:00:26parce que par définition
01:00:29beaucoup de déménagement
01:00:30et la question du logement
01:00:31parce que soit casernement
01:00:33soit obligation de logement
01:00:35à proximité
01:00:35des emprises militaires
01:00:36on est dans le coeur même
01:00:37de la suggestion militaire
01:00:39et ça pour le coup
01:00:40c'est clair
01:00:40après s'il y a des sujets
01:00:41ou des dynamiques locales
01:00:42monsieur le sénateur
01:00:43évidemment je suis prêt
01:00:43à les regarder
01:00:44sous votre contrôle
01:00:46en bon porte-parole
01:00:47de votre territoire
01:00:48que vous êtes par ailleurs
01:00:49Madame la Ministre
01:00:50sur les sujets salariaux
01:00:53oui
01:00:54si je devais résumer les choses
01:00:57il y a une trajectoire
01:00:58d'ETP dans la LPM
01:00:59mais à chaque fois
01:01:01qu'il faut faire un choix
01:01:02entre le nombre
01:01:05et la fidélisation
01:01:07il faut toujours fidéliser
01:01:08et c'est très consensuel
01:01:09parmi les organisations syndicales
01:01:12des civils de la défense
01:01:13que j'ai pu recevoir
01:01:13et encore les membres
01:01:14du CSFM
01:01:15que j'ai reçu
01:01:15hier
01:01:16ça je crois que c'est clé
01:01:18et vous l'avez vu
01:01:19en 18-24 mois
01:01:21on a quand même réussi
01:01:22à avoir de vrais résultats
01:01:24en matière de fidélisation
01:01:25je ne suis pas en train
01:01:26de vous dire
01:01:26qu'il faut abandonner
01:01:27la courbe d'ETP
01:01:28on en a besoin
01:01:28y compris pour le service
01:01:29de santé etc
01:01:29je dis juste que
01:01:31mettre le paquet
01:01:32sur la fidélisation
01:01:33ça a du prix
01:01:35traduction
01:01:36il y a encore des choses
01:01:37à venir
01:01:37la fin de la grille officier
01:01:38pour le volet indiciaire
01:01:40ça pour le coup
01:01:41c'est dans la programmation
01:01:42militaire et j'y suis
01:01:43très attaché
01:01:43et après vous avez
01:01:46des sujets
01:01:46par filière professionnelle
01:01:48je parle du service
01:01:49de santé encore
01:01:50à quelques instants
01:01:50qui nécessitent
01:01:51effectivement des travaux
01:01:52mon équipe est en train
01:01:54de travailler
01:01:54sur des sujets nouveaux
01:01:56notamment les articulations
01:01:58de prime pension
01:01:59ce genre de choses
01:02:00qui font l'objet
01:02:01d'un travail
01:02:01en tout cas pour répondre
01:02:02à votre question précise
01:02:03madame la ministre
01:02:03oui ça continue
01:02:04pas de fausses nouvelles
01:02:06parce que
01:02:06je ne mets pas de catégoriel
01:02:08nouveau sur la table
01:02:09par rapport aux tensions
01:02:10globales qu'on connaît
01:02:11sur les finances publiques
01:02:12mais tout ce qui a été dit
01:02:14dans le cadre
01:02:15de la programmation militaire
01:02:16doit trouver évidemment
01:02:17son exécution
01:02:18réserve
01:02:19alors les crédits augmentent
01:02:22il faut être clair
01:02:23et direct avec vous
01:02:24je crois que
01:02:25c'est plus un problème
01:02:26de gouvernance
01:02:27vous avez parlé
01:02:27des 12 000 candidats
01:02:29là on a un problème
01:02:30d'organisation
01:02:31très clairement
01:02:31deux choses
01:02:34un les chiffres
01:02:35sont au rendez-vous
01:02:35en matière
01:02:36d'entrée
01:02:37d'entrée nouvelle
01:02:39dans les réserves
01:02:40le sujet
01:02:41c'est
01:02:42c'est encore
01:02:44trop compliqué
01:02:44beaucoup trop compliqué
01:02:46sans mauvais jeu de mots
01:02:48parcours du combattant
01:02:48pour devenir réserviste
01:02:49y compris d'ailleurs
01:02:50sur les sujets
01:02:50visite médicale
01:02:51etc
01:02:51que de
01:02:53beaucoup de réservistes
01:02:54ne sont pas suffisamment
01:02:55employés
01:02:55avec encore
01:02:57une approche
01:02:58trop prudentielle
01:02:59de la question budgétaire
01:03:01en clair
01:03:01tout le monde
01:03:02fait
01:03:02la fourmi
01:03:03pendant
01:03:04les 6, 7, 8
01:03:05premiers mois de l'année
01:03:06et puis vous allez voir
01:03:07au mois de décembre
01:03:08tout le monde va se retrouver
01:03:09convoqué à peu près
01:03:10au même moment
01:03:10sur le dernier
01:03:11mois budgétaire
01:03:13j'ai connu ça moi-même
01:03:13comme réserviste
01:03:14dans la gendarmerie
01:03:15et là on a un comportement
01:03:17gestionnaire
01:03:19qui est très inégal
01:03:20en fonction des territoires
01:03:21et pour cause
01:03:22c'est quelque chose
01:03:22qui est très déconcentré
01:03:23mais sur lequel
01:03:24moi j'attends beaucoup
01:03:25des outils numériques
01:03:25qui sont actuellement développés
01:03:27le majeur général des armées
01:03:28a été missionné précisément
01:03:30sur ce sujet
01:03:31des réserves
01:03:32et les choses sont là
01:03:33après en objectif
01:03:35par an
01:03:36on est bon
01:03:363 800 de plus
01:03:39l'année dernière
01:03:393 800 cette année
01:03:40on va les faire
01:03:41mais j'ai envie de vous dire
01:03:42et j'ai jamais été fétichiste
01:03:43de ce chiffre là
01:03:44comme vous le savez
01:03:45peu importe
01:03:46ce qui compte derrière
01:03:47c'est que les gens
01:03:48soient employés
01:03:49bien formés
01:03:50bien équipés
01:03:51et là pour le coup
01:03:52on a encore évidemment
01:03:53du mieux à faire
01:03:54et à trouver
01:03:55notamment sur l'entraînement
01:03:56sur lequel il faut quand même
01:03:58aussi là
01:03:58qu'on ait une réserve
01:03:59qui soit bien professionnalisée
01:04:00bien durcie
01:04:03merci beaucoup
01:04:04merci monsieur le ministre
01:04:05compte tenu des contraintes horaires
01:04:08je propose
01:04:09comme il reste 5 questions
01:04:10de faire des groupes de 2
01:04:12une question
01:04:12une minute
01:04:13je le rappelle
01:04:14et je commence par
01:04:15Philippe Foliot
01:04:16si tu veux bien
01:04:17merci
01:04:18merci monsieur le président
01:04:21monsieur le ministre
01:04:23la défense
01:04:24ce n'est pas
01:04:25qu'un alignement
01:04:26de moyens
01:04:27c'est aussi
01:04:28une volonté
01:04:29de se battre
01:04:30et c'est aussi
01:04:31des éléments
01:04:32de doctrine
01:04:33et de stratégie
01:04:34moi je voulais
01:04:36vous interroger
01:04:36plus particulièrement
01:04:37sur le dernier sommet
01:04:39de l'OTAN
01:04:39et sur une petite musique
01:04:41qui a été enclenchée
01:04:42par le président
01:04:43américain
01:04:44et qu'on voit reprendre
01:04:46par un certain nombre
01:04:47y compris par des collègues
01:04:48parlementaires
01:04:49sur l'interprétation
01:04:50par rapport à l'article 5
01:04:51de l'OTAN
01:04:52ou par l'article 42.7
01:04:55de l'Union européenne
01:04:57qui est une transposition
01:04:58de l'article 5
01:05:00en fait
01:05:01au regard
01:05:03de ce qui s'engage
01:05:04en la matière
01:05:05et du doute
01:05:06qui est installé
01:05:07ou instillé
01:05:08sur la solidarité
01:05:10entre les membres
01:05:11ceci affaiblit
01:05:13singulièrement
01:05:14l'alliance
01:05:14et donc
01:05:15je voulais savoir
01:05:16sommes toutes
01:05:18est-ce que vous pouvez
01:05:18nous rappeler
01:05:19la position française
01:05:21et celle qui est la vôtre
01:05:22par rapport
01:05:23à cela
01:05:24parce que
01:05:25les conséquences
01:05:27ce sont des conséquences
01:05:27qui risquent d'être
01:05:28durables
01:05:29notamment par rapport
01:05:30aux pays de l'Est
01:05:31européen
01:05:32je pense au Balte
01:05:32ou à la Pologne
01:05:33et autres
01:05:34qui sont première ligne
01:05:35face à la Russie
01:05:38et donc
01:05:40est-ce que vous pouvez
01:05:40nous rassurer
01:05:42par rapport
01:05:43à ces éléments
01:05:44et ces cinq jeux
01:05:45merci Philippe
01:05:46je rappelle
01:05:47il nous reste 15 minutes
01:05:48pour six questions
01:05:49et les réponses
01:05:49merci Olivier Cadic
01:05:50merci monsieur le président
01:05:52monsieur le ministre
01:05:53lors du sommet de sécurité
01:05:55de Shangri-La
01:05:56il y a un mois
01:05:56le président de la république
01:05:58a mis en garde
01:05:58contre les répercussions
01:05:59potentielles
01:06:00de l'agression russe
01:06:01en Ukraine
01:06:01sur la situation
01:06:02à Taïwan
01:06:03je le cite
01:06:04si nous considérons
01:06:05que la Russie
01:06:05peut s'emparer
01:06:06d'une partie du territoire
01:06:07ukrainien
01:06:08sans restrictions
01:06:09sans contraintes
01:06:10sans réaction
01:06:10de l'ordre mondial
01:06:11que pourrait-il se passer
01:06:13à Taïwan
01:06:13votre collègue australien
01:06:15de la défense
01:06:16a affirmé
01:06:16ce que nous voyons
01:06:17de la Chine
01:06:17est la plus grande
01:06:18augmentation
01:06:19de la capacité militaire
01:06:20par n'importe quel pays
01:06:21depuis la fin
01:06:22de la seconde guerre mondiale
01:06:23votre collègue
01:06:24philippin
01:06:25a qualifié la Chine
01:06:26d'absolument irresponsable
01:06:28et téméraire
01:06:28dans ses actions
01:06:29en mer de Chine
01:06:30méridionale
01:06:31enfin le secrétaire
01:06:32américain
01:06:32la défense
01:06:33a déclaré que Pékin
01:06:34a fait référence
01:06:35à une date limite
01:06:35de 2027
01:06:36que le président
01:06:37Xi Jinping
01:06:38aurait donné
01:06:39pour que l'armée chinoise
01:06:40soit capable d'envahir Taïwan
01:06:41après votre passage
01:06:43dans l'Indo-Pacifique
01:06:43partagez-vous
01:06:44les déclarations
01:06:45de vos collègues
01:06:46comment qualifiez-vous
01:06:47la menace
01:06:47est-ce que le dialogue
01:06:49de Shangri-La
01:06:49a fait émerger
01:06:50la piste
01:06:51d'une action internationale
01:06:52susceptible
01:06:53de dissuader
01:06:54le parti communiste chinois
01:06:55de rompre le statu quo
01:06:56afin de ne pas nous retrouver
01:06:58dans la même situation
01:06:59à Taïwan
01:07:00comme nous l'observons
01:07:01en Ukraine
01:07:01et comme le président
01:07:02de la République
01:07:03avons-nous actuellement
01:07:04les moyens
01:07:05de contribuer
01:07:05à garantir
01:07:06la liberté de circulation
01:07:07maritime
01:07:08comme dans le détroit
01:07:09de Taïwan
01:07:09comme le prévoit
01:07:10la loi de programmation
01:07:11militaire
01:07:12si nécessaire
01:07:13merci
01:07:13merci monsieur le ministre
01:07:15merci beaucoup
01:07:17pour répondre très clairement
01:07:18à votre question
01:07:19monsieur le sénateur
01:07:20oui je pense que pour le coup
01:07:22aucun pays
01:07:23de l'Europe de l'Est
01:07:24ne peut être inquiet
01:07:25de l'engagement
01:07:25militaire français
01:07:26y compris dans nos efforts
01:07:27de défense
01:07:28parce qu'en fait
01:07:28déjà nous sommes déployés
01:07:31parce qu'en fait
01:07:31les pays en question
01:07:33regardent surtout
01:07:34le militaire réel
01:07:35voyez bien ce qu'on fait
01:07:37en Roumanie
01:07:37voyez bien ce qu'on fait
01:07:38en Pologne
01:07:38voyez bien ce qu'on fait
01:07:39en Estonie
01:07:40tout ça c'est
01:07:40la fête nationale
01:07:42estonienne
01:07:42de voir des canons
01:07:43César français
01:07:44avec des troupes
01:07:46françaises
01:07:46défiler
01:07:47un peu
01:07:48sur l'équivalent
01:07:49de ce que seraient
01:07:50nos Champs-Elysées
01:07:50le 14 juillet
01:07:51tout ça est très concret
01:07:52deux sur le volet budgétaire
01:07:54moi je dis pas
01:07:56qu'on fera pas
01:07:563,5%
01:07:57je dis pas ça
01:07:58je dis juste
01:07:59que le sommet
01:08:00du pays de Galles
01:08:00a dit qu'il fallait
01:08:01faire 2%
01:08:03et qu'on a fait
01:08:032%
01:08:04au début de cette année
01:08:05et que le principe
01:08:08même des programmations
01:08:08militaires
01:08:09ce sont des marches
01:08:10après c'est ce que je disais
01:08:11tout à l'heure
01:08:12ce qui compte
01:08:12c'est qu'on soit
01:08:13vraiment pourvoyeur
01:08:13de sécurité
01:08:14et c'est avoir
01:08:15aussi l'efficacité
01:08:16militaire réelle
01:08:17qu'est-ce que je peux
01:08:18reprocher moi
01:08:19à la rigueur
01:08:19à la manière
01:08:20dont l'agrégat otanien
01:08:21fonctionne
01:08:22c'est qu'en fait
01:08:23vous pouvez avoir
01:08:243,5%
01:08:25de dépenses militaires
01:08:27pour remplir des hangars
01:08:28et n'avoir rien à déployer
01:08:29le jour venu
01:08:30s'il y avait un coup dur
01:08:30et c'est pour ça
01:08:33que les forces morales
01:08:35d'un côté
01:08:35le contrat social
01:08:37que l'on a
01:08:37avec les militaires
01:08:38c'est la question
01:08:39de la ministre Carlotti
01:08:39sur les ressources humaines
01:08:41qu'est-ce qui fait
01:08:42vraiment que
01:08:42dans le pacte social
01:08:44que le soldat
01:08:45entretient avec la nation
01:08:46il y va vraiment
01:08:47pas une affaire
01:08:48de courbe de PIB
01:08:49dans un sommet
01:08:50c'est autre chose
01:08:51c'est beaucoup plus séculaire
01:08:52puis la deuxième des choses
01:08:54c'est la contribution militaire
01:08:55réelle
01:08:56plein de pays
01:08:57promettent beaucoup de bateaux
01:08:58beaucoup d'avions
01:08:59beaucoup de troupes à l'OTAN
01:09:00la réalité est un peu
01:09:02tout autre dans le réalisé
01:09:03moi je peux vous dire ici
01:09:05que ce qui est promis
01:09:06par la France
01:09:07à l'OTAN chaque année
01:09:08pour mettre à disposition
01:09:11on garde le contrôle national
01:09:12je vous le rappelle
01:09:12mais pour exécuter
01:09:14les plans de défense
01:09:14que Sacker prépare
01:09:15on a évidemment
01:09:17nos propres contributions militaires
01:09:19mais vous les connaissez
01:09:19bien comme parlementaire
01:09:21si les gens
01:09:21à l'Assemblée parlementaire
01:09:22de l'OTAN
01:09:23ce qui est promis
01:09:24est respecté
01:09:25et d'ailleurs
01:09:26si on devait faire évoluer
01:09:27je rappelle que Pays de Galles
01:09:28c'est pas que 2% du PIB
01:09:29c'est aussi 20% d'investissement
01:09:31ce chiffre là
01:09:32il est toujours oublié
01:09:33mais c'est un double engagement
01:09:35et moi je pense
01:09:36et je sais que
01:09:37l'administration américaine
01:09:38regarde cette affaire
01:09:39c'est aussi
01:09:40d'honorer des cibles
01:09:41réelles
01:09:42de nombre de jours de mer
01:09:44de nombre d'heures
01:09:45de pilotes avions
01:09:46des choses très concrètes
01:09:47pour exécuter
01:09:48les plans de défense
01:09:49et la seule question budgétaire
01:09:51ne doit pas occulter
01:09:52aussi les effets militaires
01:09:53à réellement
01:09:54à réellement produire
01:09:56Monsieur le Sénateur
01:09:57sur la Chine
01:09:59le ministre de la Défense
01:09:59chinois
01:10:00est venu à Paris
01:10:02il y a de cela
01:10:03quelques ans
01:10:04c'est pratiquement plus de 20 ans
01:10:05qu'un ministre de la Défense
01:10:06de la République populaire de Chine
01:10:07n'était pas venu
01:10:08il a évidemment été question
01:10:09de liberté de circulation maritime
01:10:10il a été question aussi
01:10:12d'ailleurs
01:10:13de l'avenir
01:10:14des missions de maintien
01:10:15de la paix
01:10:16au NU
01:10:17de militarisation
01:10:18de l'espace
01:10:19de prolifération nucléaire
01:10:22parce que
01:10:22on ne peut pas ne pas voir
01:10:23que dans ce qui se passe
01:10:24avec l'Iran
01:10:25ou la Corée du Nord
01:10:26la Chine a un rôle à jouer
01:10:27il me semble complètement évident
01:10:29la question de la circulation
01:10:31votre question était précise
01:10:33d'ailleurs sur Shangri-La
01:10:34alors le ministre chinois
01:10:35n'était pas là
01:10:36mais il est clair
01:10:37qu'entendre le ministre
01:10:38philippin par exemple
01:10:39de la Défense
01:10:41au hasard
01:10:41parler effectivement
01:10:44des tensions
01:10:44sur un certain nombre
01:10:46de zones contestées
01:10:48en tout cas
01:10:48dans lesquelles
01:10:49il y a un durcissement
01:10:49entre des flottis
01:10:51les Philippines
01:10:54et l'armée
01:10:55ou les gardes de côte
01:10:57en tout cas
01:10:57chinois
01:10:58c'est évidemment un sujet
01:10:59qui est préoccupant
01:11:01on le sait tous
01:11:01voilà
01:11:02je ne m'attendrai pas
01:11:03évidemment longuement
01:11:04sur le sujet
01:11:04je pense que notre diplomatie
01:11:06est la bonne
01:11:06Chine tient des filles
01:11:07il faut continuer
01:11:08de leur parler
01:11:09je pense que
01:11:10il faut se parler
01:11:11franchement
01:11:13ensuite
01:11:18Catherine Dumas
01:11:19et Aclimé Loulou
01:11:20qui se préparent
01:11:21monsieur le ministre
01:11:23dans le début
01:11:24de vos propos
01:11:25vous avez dit
01:11:26il ne faut pas
01:11:26regarder la défense
01:11:28que sur le prisme
01:11:29militaire
01:11:29vous avez même parlé
01:11:30d'aller-retour
01:11:31entre le civil
01:11:33et le militaire
01:11:33vous avez fait
01:11:35un appel pressant
01:11:35récemment
01:11:36à accélérer
01:11:37l'adoption
01:11:37des technologies
01:11:38quantiques
01:11:39en France
01:11:40vous avez rappelé
01:11:41les ruptures
01:11:41technologiques
01:11:42à venir
01:11:43et notamment
01:11:44dans le domaine
01:11:45du quantique
01:11:46militaire
01:11:47et également
01:11:47numérique
01:11:48alors des puissances
01:11:49hostiles à nos intérêts
01:11:50comme la Corée du Nord
01:11:52l'Iran
01:11:52la Russie
01:11:53développent
01:11:53en silence
01:11:54ces programmes
01:11:55quantiques
01:11:55certains de ces pays
01:11:57d'ailleurs
01:11:57ont arrêté
01:11:58la publication
01:11:59des brevets technologiques
01:12:01ce constat doit nous alerter
01:12:02et nous amener
01:12:03à renforcer
01:12:03notre innovation
01:12:04dans ces technologies
01:12:05alors pouvez-vous
01:12:06nous préciser
01:12:07comment votre ministère
01:12:09va accélérer
01:12:10l'adoption
01:12:11des technologies
01:12:12quantiques en France
01:12:13est-ce qu'il y a
01:12:13des mesures concrètes
01:12:14est-ce qu'il y a
01:12:15un calendrier
01:12:16la LPM consacre
01:12:1810 milliards
01:12:18pour l'innovation
01:12:19est-ce que c'est suffisant
01:12:20et aussi
01:12:21dans quelle mesure
01:12:22la société civile
01:12:23y sera associée
01:12:24merci
01:12:25Aklim Elouli
01:12:27je vais essayer
01:12:29de faire
01:12:29parce que
01:12:30ça me aurait intéressé
01:12:31d'aller plus loin
01:12:32sur la question
01:12:33du point d'équilibre
01:12:33que vous avez soulevé
01:12:34monsieur le ministre
01:12:35notamment
01:12:35sur la vision politique
01:12:36et sur le modèle de défense
01:12:37avant les écoles
01:12:38c'est-à-dire
01:12:38est-ce qu'on est
01:12:39encore sur une vision
01:12:40qu'on a bâtie depuis 48
01:12:42sur le droit international
01:12:43comme boussole
01:12:44et la paix comme finalité
01:12:45ou alors
01:12:46est-ce qu'on a changé
01:12:46de paradigme
01:12:47ça aurait été assez intéressant
01:12:48et ma question réelle
01:12:50c'est effectivement
01:12:51c'est d'être multiplié
01:12:52les rencontres
01:12:53que ce soit en Argentine
01:12:54j'ai vu effectivement
01:12:56donc bilatéral
01:12:57en Inde
01:12:57avec l'OTAN
01:12:58sur la défense européenne
01:12:59et sur les questions
01:13:00liées à l'espace
01:13:02en matière de défense
01:13:02en Ukraine
01:13:03quels sont les intérêts
01:13:05d'après vous
01:13:05pour la France
01:13:06et quels sont
01:13:06d'après vous
01:13:07le bénéfice potentiel
01:13:09que nous pouvons en tirer
01:13:10l'Argentine
01:13:13l'Argentine
01:13:14vous avez fait l'Inde
01:13:14l'OTAN
01:13:15au niveau de l'Europe
01:13:16je pense que la défense européenne
01:13:17ça vous l'avez parlé
01:13:17et puis le dernier
01:13:18c'est effectivement
01:13:20sur l'Ukraine
01:13:20et les enjeux liés à l'espace
01:13:22en matière de défense
01:13:23Merci beaucoup
01:13:27quantique c'est un sujet majeur
01:13:29je suis frappé
01:13:30merci de la question
01:13:31d'ailleurs madame sénatrice
01:13:32parce que
01:13:32je suis frappé au fond
01:13:34que ce sujet émerge peu
01:13:35dans le débat public
01:13:35et pour tous ceux
01:13:37qui s'enthousiasment
01:13:38ou qui s'inquiètent
01:13:40de ce qu'est
01:13:40l'intelligence artificielle
01:13:41la révolution quantique
01:13:44promet d'être
01:13:45autrement plus brutale
01:13:46et va rabattre
01:13:48beaucoup beaucoup de cartes
01:13:49deuxième commentaire
01:13:50pour répondre à votre question
01:13:51au fond
01:13:53le civil
01:13:53s'intéresse beaucoup
01:13:55à l'ordinateur quantique
01:13:58là où
01:13:59l'urgence militaire
01:14:01conduit quand même
01:14:03beaucoup à la crypto
01:14:04et au capteur
01:14:04et donc là pour le coup
01:14:06on est bien sur un élément
01:14:07où s'il n'y a pas
01:14:08un investissement
01:14:09militaire
01:14:10en tout cas du ministère
01:14:12des armées
01:14:12ou dual à tout le moins
01:14:13sur capteurs
01:14:15et crypto
01:14:16pour le coup
01:14:17le civil ne le fera pas
01:14:18à notre place
01:14:18parce que la priorité
01:14:19des chercheurs civils
01:14:21publics comme privés
01:14:22c'est évidemment
01:14:23l'ordinateur
01:14:24donc ça
01:14:24je crois que c'est un sujet
01:14:25évidemment qui est clé
01:14:26important
01:14:26trois
01:14:27je constate
01:14:28qu'un certain nombre
01:14:29de pays que vous avez cités
01:14:30ne publie même plus
01:14:32les brevets
01:14:32bon
01:14:34c'est pas parce qu'ils ont
01:14:35arrêté
01:14:35c'est évidemment
01:14:37parce qu'ils sont passés
01:14:38à une vitesse supérieure
01:14:39dans une militarisation
01:14:40complète
01:14:41évidemment du sujet
01:14:42donc ça
01:14:43c'est évidemment clé
01:14:44pour le coup
01:14:45c'était pas dans la
01:14:45programmation militaire
01:14:46initiale
01:14:47mais j'ai pris
01:14:47effectivement sur
01:14:47l'agrégat innovation
01:14:48pour développer
01:14:50un certain nombre
01:14:50de programmes particuliers
01:14:51Thales mène des choses
01:14:52sur fonds propres
01:14:54pour le coup
01:14:56il faut rendre ça
01:14:56aux outils européens
01:14:58le FED
01:14:58permet de financer
01:15:00des briques techno
01:15:01sur un certain nombre
01:15:02de sujets
01:15:02ça c'est heureux
01:15:03et nous au sein de la DGA
01:15:05et le DGA d'ailleurs
01:15:06lui-même
01:15:06commençons à développer
01:15:08une communauté
01:15:08avec un campus
01:15:09d'un quantique de défense
01:15:11un peu comme on l'a fait
01:15:11pour l'AMIA
01:15:12dans l'AMIA
01:15:13c'est plus qu'une communauté
01:15:14c'est une agence
01:15:14mais sur l'agence artificielle
01:15:16connectée à Polytechnique
01:15:17parce qu'à un moment donné
01:15:17vous ne pouvez pas déconnecter
01:15:18ces sujets
01:15:19de la capacité
01:15:20évidemment intellectuelle
01:15:21à investir
01:15:22et à fixer la compétence
01:15:24sur le territoire national
01:15:25et donc là
01:15:26sur sa clé
01:15:26on va avoir
01:15:27un laboratoire quantique
01:15:28qui est justement
01:15:29adossé à l'école Polytechnique
01:15:30va nous permettre
01:15:31d'avancer sur ces sujets
01:15:32avec quelques applications
01:15:35potentiellement critiques
01:15:36assez rapides
01:15:37crypto
01:15:38capteurs
01:15:40pour dire les choses
01:15:41Amérique du Sud
01:15:42monsieur le sénateur
01:15:43bon déjà
01:15:44moi c'est un
01:15:45je pense qu'avec la Guyane
01:15:47on a tort
01:15:48de ne pas davantage
01:15:49investir
01:15:50dans les pays
01:15:51immédiatement limitrophes
01:15:52c'est le bon sens
01:15:53mais je commence par là
01:15:54mais c'est clé
01:15:55deux on a fini par l'oublier
01:15:57mais ce sont des pays
01:15:57qui historiquement
01:15:58ont été des grands clients
01:15:59de la France
01:16:00de grands clients
01:16:01Argentine
01:16:03Brésil
01:16:04etc
01:16:04et vous avez
01:16:06pour le coup
01:16:06des pays
01:16:07qui en général
01:16:07ont pas mal de matériel
01:16:09d'une génération d'avant
01:16:10en fait
01:16:11Alpha Jet
01:16:12la génération d'avant
01:16:14sur les hélicos
01:16:16bon
01:16:16là vous avez quand même
01:16:18une attente
01:16:18qui est assez forte
01:16:19vous avez vu la visite
01:16:20d'Etat effectivement
01:16:20du président Lula
01:16:21ce qui a pu être
01:16:23enclenché avec
01:16:23avec Naval Group
01:16:25c'est assez paradoxal
01:16:27mais au fond
01:16:28c'est un continent
01:16:29qui aussi
01:16:30ne veut diversifier
01:16:31ses approvisionnements
01:16:32il ne veut pas
01:16:33être dans une dépendance
01:16:34totale
01:16:35soit pour les pays
01:16:36communistes
01:16:37ou anciennement
01:16:37communiste
01:16:38des approvisionnements
01:16:39chinois ou russes
01:16:40soit évidemment
01:16:41de la seule politique
01:16:43menée par Washington
01:16:43et c'est là
01:16:45où comme pour le Golfe
01:16:46ou comme pour
01:16:47certains pays
01:16:48de l'Indo-Pacifique
01:16:48je regarde
01:16:49le ministre Lemoyne
01:16:50parce qu'il a géré ça
01:16:51dans ses anciennes fonctions
01:16:51en ministère
01:16:52les pays d'Amérique du Sud
01:16:53répondent aussi
01:16:54aux mêmes exigences
01:16:56le bémol peut-être
01:16:59c'est qu'ils n'ont pas
01:17:00les mêmes pressions
01:17:00géopolitiques
01:17:01ils ont des sujets
01:17:03de sécurité
01:17:04qui sont souvent
01:17:04du haut
01:17:05narcotrafique
01:17:07il peut y avoir
01:17:08des tensions
01:17:08entre ces pays
01:17:09mais voyez bien
01:17:10qu'il n'y a pas
01:17:11de tentative
01:17:12d'invasion
01:17:13de ces pays
01:17:14ou de contestation
01:17:16territoriale
01:17:17ou maritime
01:17:18de la même manière
01:17:18bémol quand même
01:17:19donc on revient
01:17:20à d'autres choses
01:17:21encore bémol dans le bémol
01:17:22la piraterie maritime
01:17:23la capacité
01:17:24à assumer
01:17:25la souveraineté
01:17:26sur leurs eaux territoriales
01:17:28et dans la zone économique
01:17:29exclusive
01:17:30autant de sujets
01:17:31si vous voulez
01:17:32sur lesquels
01:17:33il y a une attente
01:17:33et c'est souvent
01:17:34segment R et mer
01:17:35pour dire les choses
01:17:37précisément
01:17:38merci beaucoup
01:17:41ensuite Guillaume Gontard
01:17:43oui merci
01:17:44merci monsieur le président
01:17:45monsieur le ministre
01:17:46donc ma question
01:17:47a été posée
01:17:48par
01:17:48Michel Gréaume
01:17:50donc je ne vais pas
01:17:50je ne vais pas revenir
01:17:51mais juste peut-être
01:17:52quelques remarques
01:17:53sur
01:17:54ce que vous avez pu dire
01:17:55monsieur le ministre
01:17:56moi je pense
01:17:56qu'il n'y a pas
01:17:57ni polémique
01:17:57ni hystérie
01:17:59sur le sujet
01:18:01en tout cas
01:18:02je pense qu'il faut
01:18:03quand même se dire
01:18:04qu'on est face à une guerre
01:18:05à Gaza
01:18:05qui va contre
01:18:09tous les droits
01:18:10humains élémentaires
01:18:11le droit de la guerre
01:18:12et prend la forme
01:18:13d'un génocide
01:18:13donc ça me paraît
01:18:14plutôt légitime
01:18:15et essentiel
01:18:16que nous nous posions
01:18:17ces questions là
01:18:18et que nous soyons
01:18:19très vigilants
01:18:20en tout cas
01:18:20sur ce qui se passe
01:18:21notamment parce qu'il y a
01:18:22des questions
01:18:22de responsabilité
01:18:24des questions
01:18:24de complicité aussi
01:18:25et donc je pense que
01:18:27par rapport à ce qui est
01:18:28en train de se passer
01:18:28il me semble important
01:18:30et on voit encore
01:18:31des bombardements
01:18:32très récents
01:18:33sur Gaza
01:18:35et avec des civils
01:18:36impactés
01:18:37donc ça me paraît
01:18:37tout à fait normal
01:18:38et notre travail
01:18:38de parlementaire
01:18:39et sur cette question
01:18:40des ventes d'armes
01:18:41je pense que c'est
01:18:42une question essentielle
01:18:43je vous remercie
01:18:44effectivement d'avoir répondu
01:18:45à notre demande
01:18:47en tout cas
01:18:47d'avoir des éléments
01:18:49il reste encore des choses
01:18:50quand même
01:18:51sur le réexport
01:18:52et sur le contrôle
01:18:53du réexport
01:18:53mais je dirais que même
01:18:53de manière plus générale
01:18:55en fait
01:18:55vous avez dit que vous étiez
01:18:56très attaché à la transparence
01:18:57je pense que sur la question
01:18:58du réexport
01:19:00je pense que c'est
01:19:00un vrai sujet
01:19:02en tout cas
01:19:02et on voit qu'on a besoin
01:19:03en tout cas
01:19:04d'avoir ces éléments-là
01:19:05et comme justement
01:19:07pour nous
01:19:08le droit international
01:19:09est particulièrement important
01:19:10et qu'on n'a pas
01:19:10de double standard
01:19:11le soutien à l'Ukraine
01:19:12je pense que c'est aussi
01:19:13quelque chose
01:19:13de particulièrement important
01:19:16et moi je voulais vous poser
01:19:16la question justement
01:19:17de où on en est
01:19:18après trois ans
01:19:19de guerre
01:19:20et trois ans de soutien
01:19:21de la France
01:19:22à l'Ukraine
01:19:23il y a une annonce
01:19:24de 2 milliards d'euros
01:19:25au mois de mars
01:19:27il me semble
01:19:27et notamment
01:19:28je crois 195 millions
01:19:30d'avoir
01:19:31d'avoir russes
01:19:33et donc voilà
01:19:33d'avoir
01:19:34savoir un petit peu
01:19:35où est-ce qu'on en était
01:19:36à ce jour
01:19:37sur l'Ukraine
01:19:38et sur l'aide de la France
01:19:39merci
01:19:39et Claude Madureux
01:19:42merci monsieur le président
01:19:44monsieur le ministre
01:19:46chaque jour
01:19:47je voudrais
01:19:48poursuivre
01:19:49la question
01:19:49de Guillaume
01:19:50Gantard
01:19:50sur l'Ukraine
01:19:51et que chaque jour
01:19:52apporte
01:19:52les signaux
01:19:53de l'arrêt
01:19:54progressif
01:19:55de l'aide
01:19:55des américains
01:19:56à l'Ukraine
01:19:57ce qui est pire
01:19:58depuis quelques jours
01:19:59nous apprenons
01:19:59l'abandon
01:20:00de certaines sanctions
01:20:01vis-à-vis de banques
01:20:02russes
01:20:03qui montrent
01:20:04que les américains
01:20:05sont désormais
01:20:06prêts à reprendre
01:20:07les relations économiques
01:20:09avec la Russie
01:20:10et ils ont choisi
01:20:11visiblement
01:20:12le camp
01:20:13de la Russie
01:20:14or il se trouve
01:20:16qu'en 3 ans
01:20:17l'aide conjointe
01:20:19de l'Europe
01:20:19et des américains
01:20:20a tout juste permis
01:20:21à l'Ukraine
01:20:21de surnager
01:20:22dans des conditions
01:20:22effroyables
01:20:23et maintenant
01:20:23nous sommes seuls
01:20:24Poutine l'a compris
01:20:26et multiplie
01:20:27les attaques
01:20:27pour saturer
01:20:29la défense aérienne
01:20:30depuis quelques jours
01:20:30les attaques
01:20:31ne cessent
01:20:32de croître
01:20:32et c'est un miracle
01:20:35que les ukrainiens
01:20:36tiennent encore
01:20:37sans cette défense
01:20:38ils ne pourront pas
01:20:38tenir éternellement
01:20:39les européens
01:20:41sont seuls
01:20:41comment la France
01:20:42quand elle
01:20:43contribue au remplacement
01:20:44par les européens
01:20:45de l'aide américaine
01:20:46en matière de communication
01:20:47de renseignement
01:20:47par satellite
01:20:48et de surtout
01:20:50surtout actuellement
01:20:50de défense
01:20:51anti-aérienne
01:20:52quelle est la traduction
01:20:53prévue
01:20:54dans le budget
01:20:54de 2026
01:20:55sur
01:20:56par le sujet
01:20:58et pour quel montant
01:20:59deuxième question
01:21:00vous avez répondu
01:21:01tout à l'heure
01:21:01à la question
01:21:02de l'engagement
01:21:02pris à l'AE
01:21:03d'un budget
01:21:03de 3,5%
01:21:04du PIB
01:21:05c'est une dépense
01:21:08supplémentaire
01:21:08d'environ 100 milliards
01:21:09d'euros par an
01:21:10vous avez répondu
01:21:11que cela se ferait
01:21:12sur la durée
01:21:12mais vous ne nous avez
01:21:14pas donné
01:21:14de précision
01:21:15est-ce que vous pouvez
01:21:16préciser
01:21:17s'il y a
01:21:18un échéancier
01:21:19prévu
01:21:20année par année
01:21:21quel est l'échéancier
01:21:22et en quelle année
01:21:24nous parviendrons
01:21:25à ce budget
01:21:26de 3,5%
01:21:28et ma dernière question
01:21:30qui revient
01:21:30au sujet
01:21:31de l'Ukraine
01:21:31à ce sujet
01:21:33le président
01:21:33de la République
01:21:34a déclaré
01:21:34le 7 juin 2022
01:21:36nous entrons
01:21:36en économie
01:21:37de guerre
01:21:37nous sommes
01:21:39trois ans plus tard
01:21:40ma question
01:21:41c'est
01:21:42est-ce que nous sommes
01:21:42en économie
01:21:43de guerre
01:21:44et par quoi
01:21:45se caractérise
01:21:46si elle existe
01:21:46cette économie
01:21:47de guerre
01:21:47merci beaucoup
01:21:51je fais une réponse
01:21:52mutualisée
01:21:53messieurs les présidents
01:21:53si vous en êtes d'accord
01:21:54parce que ça recouvre
01:21:55je ne reviens pas
01:21:56sur Gaza
01:21:57je me suis exprimé
01:21:57merci aussi à mon tour
01:21:59pour la tonalité
01:22:00de votre question
01:22:01parce que je le vis
01:22:02comme tel
01:22:02mais j'insiste
01:22:03ça n'a pas été le cas
01:22:03dans l'autre assemblée
01:22:05il y a bien eu
01:22:06instrumentalisation
01:22:07et volonté
01:22:08de créer une polémique
01:22:09sur quelque chose
01:22:09sur lequel on ne peut
01:22:10plus clair
01:22:11je pense que
01:22:12il y a suffisamment
01:22:13de raisons
01:22:14pour combattre
01:22:15la politique
01:22:15d'un gouvernement
01:22:16pour ne pas avoir besoin
01:22:17de le combattre
01:22:18sur des choses
01:22:19qu'il ne fait pas
01:22:19je pense que
01:22:20ça me semble
01:22:21le bon sens
01:22:22mais je pense
01:22:23que ça participe
01:22:23aussi à la lisibilité
01:22:24de ce que fait
01:22:25la France
01:22:26par ailleurs
01:22:26pour nos propres
01:22:27concitoyens
01:22:27mais aussi dans le monde
01:22:28messieurs les présidents
01:22:30Gontard et Malurey
01:22:31sur l'Ukraine
01:22:32bon déjà
01:22:33la position américaine
01:22:35est fluctuante
01:22:35pour être honnête
01:22:37elle est imprévisible
01:22:38peu lisible
01:22:38mais enfin
01:22:40heureusement
01:22:41pour avoir quand même
01:22:41passé beaucoup de temps
01:22:42à l'OTAN
01:22:43dans les différentes
01:22:44formes
01:22:44initiatives
01:22:46Rammstein
01:22:47il a eu des CG
01:22:47d'un côté
01:22:48les questions liées
01:22:50à la coalition
01:22:51des volontaires
01:22:52de l'autre
01:22:52on voit bien aussi
01:22:54quand même
01:22:55qu'il y a une part
01:22:55du système américain
01:22:56qui croyait de bonne foi
01:22:58que la paix était possible
01:22:59par une négociation rapide
01:23:00et qui voit bien
01:23:01évidemment
01:23:02que ce n'est absolument
01:23:02pas la volonté
01:23:03du président russe
01:23:04ça sonne peut-être
01:23:06comme une évidence
01:23:07pour nous
01:23:07mais il fallait sans doute
01:23:08que cette expérience
01:23:09soit faite
01:23:09pour un certain nombre
01:23:11de nouveaux acteurs
01:23:11du dossier
01:23:12dans l'administration américaine
01:23:13pour que ça soit fait
01:23:14donc beaucoup
01:23:15quand même
01:23:15d'interlocuteurs
01:23:17à notre niveau
01:23:18défense
01:23:19pentagone
01:23:20etc
01:23:20considèrent quand même
01:23:21qu'effectivement
01:23:22il y a un rapport de force
01:23:23sur la durée à mener
01:23:24je crois que
01:23:25les gens ne sont pas naïfs
01:23:26après je ne sais pas
01:23:27quelle sera la décision
01:23:28du président Trump
01:23:28en tout cas
01:23:29nos interlocuteurs
01:23:30militaires
01:23:31politiques
01:23:32diplomatiques
01:23:32à notre niveau
01:23:33ne sont pas naïfs
01:23:33je le trouve en tout cas
01:23:34et d'ailleurs
01:23:35vous le voyez bien
01:23:36la question des sanctions
01:23:38des initiatives
01:23:39qui viennent du congrès
01:23:40sont quand même
01:23:41des choses qui existent
01:23:42qui sont là
01:23:43qui prospèrent
01:23:44on verra
01:23:44je ne suis pas mis
01:23:45d'affaires étrangères
01:23:45Jean-Noël Barraud
01:23:46pourrait répondre
01:23:47plus savamment que moi
01:23:47mais en tout cas
01:23:48ça existe
01:23:49non je crois que
01:23:49le vrai sujet
01:23:50c'est comment on crée
01:23:51une endurance
01:23:51dans l'aide à l'Ukraine
01:23:52ce qu'on a essayé
01:23:53de faire depuis 3 ans
01:23:53bon déjà
01:23:55la situation
01:23:55n'est pas la même
01:23:56pour l'armée ukrainienne
01:23:57et le système industriel
01:23:58ukrainien
01:23:58qui a 3 ans
01:23:59pour répondre
01:24:01à votre question
01:24:01sur les intérêts
01:24:03des avoirs gelés
01:24:03russes
01:24:04pour le coup
01:24:04ils produisent leurs effets
01:24:05y compris par la négociation
01:24:07ERA
01:24:07entre évidemment
01:24:09la commission européenne
01:24:10le G7 etc
01:24:10vous avez désormais
01:24:12des instruments
01:24:13de long terme
01:24:13qui permettent à l'Ukraine
01:24:14même de faire des acquisitions
01:24:16et ça
01:24:17nous évidemment
01:24:18on a beaucoup développé ça
01:24:19les fameux canons César
01:24:20vous avez vu les annonces
01:24:21que j'ai pu faire récemment
01:24:22sur la production de drones
01:24:24dans lesquelles
01:24:24on a besoin d'être
01:24:25pas loin d'eux
01:24:26parce qu'au fond
01:24:27ils seront toujours meilleurs que nous
01:24:28dans l'appropriation tactique
01:24:29sur le champ de bataille
01:24:30pratiquement tous les 4, 4, 5, 6 mois
01:24:33de toute façon
01:24:33il y a une génération de drones
01:24:35et voire même
01:24:35une doctrine d'utilisation
01:24:36de ces drones
01:24:36qui est nouvelle
01:24:37demandez à nos industriels
01:24:39de chercher à être à jour
01:24:40dans un système
01:24:41c'est pas possible
01:24:41et d'ailleurs
01:24:42on parle de visibilité
01:24:44pardon
01:24:44mais on change de monde
01:24:45les contrats
01:24:47du ministère de la Défense ukrainien
01:24:49sont pratiquement
01:24:49des contrats
01:24:50de 6 mois
01:24:50ou 5 mois
01:24:52et si c'est pas bon
01:24:53au bout de 5 mois
01:24:54les gens n'ont plus les contrats
01:24:55et d'autres peuvent y prétendre
01:24:56je le mets là
01:24:58ça tranche un peu
01:24:59avec notre conversation
01:25:00et nos échanges
01:25:00quand même depuis tout à l'heure
01:25:01sur la visibilité
01:25:03qu'il faudrait pratiquement
01:25:03donner à 20 ans
01:25:04enfin un pays en guerre
01:25:05globalement
01:25:06c'est comme ça qu'il fait
01:25:07non mais je dis pas
01:25:09qu'il faut faire comme ça
01:25:10mais il faut se le dire
01:25:11sur certains types
01:25:12on peut pas changer d'avis
01:25:13tous les 6 mois
01:25:14sur un SNLE
01:25:15mais enfin visiblement
01:25:16sur des choses comme les drones
01:25:18visiblement
01:25:18la capacité à être agile
01:25:19et rapide
01:25:20ça ça compte
01:25:21et ça veut dire quoi
01:25:21pour répondre à vos questions
01:25:22c'est que notre aide à l'Ukraine
01:25:23doit aussi davantage
01:25:24s'incruster
01:25:25se brancher
01:25:26se pénétrer à ça
01:25:27sans quoi
01:25:28enfin on peut pas refaire
01:25:29ce qu'on a fait jusqu'à présent
01:25:31et pour cause
01:25:31il y a moins de choses à donner
01:25:32de nos stocks militaires
01:25:33aujourd'hui
01:25:34qu'à 3 ans
01:25:34la question des John Venture
01:25:38des co-investissements
01:25:39industriels
01:25:40en Ukraine
01:25:41sont des sujets
01:25:43qui sont évidemment
01:25:44absolument clés
01:25:45deuxième sujet
01:25:46évidemment
01:25:46c'est notre capacité
01:25:47à
01:25:48vous avez parlé
01:25:49de renseignements
01:25:50et autres
01:25:50à les désensibiliser
01:25:53de certaines dépendances
01:25:54je veux dire ça comme ça
01:25:55je pense que la question
01:25:56de Starlink
01:25:57est une question prioritaire
01:26:00et donc
01:26:01c'est tous les efforts
01:26:02que nous faisons
01:26:03sur OneWeb
01:26:03Telsat
01:26:04en ce moment
01:26:05parce que là
01:26:06on le voit bien
01:26:07que le jour où le flux
01:26:08de connectivité
01:26:09est coupé
01:26:10là
01:26:12on change de monde
01:26:13et pour le coup
01:26:14ça c'est un point
01:26:15évidemment pour nous
01:26:16majeur
01:26:16sur lequel on souhaite
01:26:18enfin c'est pas on souhaite
01:26:18on est en train
01:26:19d'accompagner les Ukrainiens
01:26:20pour le faire
01:26:22troisième sujet
01:26:23comment on est capable
01:26:24de régénérer
01:26:25l'armée ukrainienne
01:26:26parce qu'en fait
01:26:26il y a quand même
01:26:27des discussions
01:26:27qui existent
01:26:28et vous voyez bien
01:26:29des grandes demandes
01:26:32de la Russie
01:26:32dans les négociations
01:26:33c'est d'obtenir
01:26:34la démilitarisation
01:26:35de l'Ukraine
01:26:35je ne donne pas cher
01:26:37de la sécurité
01:26:38de l'Europe
01:26:38en pareilles circonstances
01:26:40et que nous
01:26:41évidemment
01:26:42nous poussons beaucoup
01:26:42la question
01:26:43de la régénération
01:26:44des armées ukrainiennes
01:26:46parce que c'est
01:26:46la plus grande
01:26:47et la plus belle
01:26:48des garanties de sécurité
01:26:48c'est vrai pour le court terme
01:26:49pour évidemment
01:26:50participer à la défense
01:26:52du pays
01:26:53dans les combats
01:26:54que nous connaissons toujours
01:26:56mais ça permet aussi
01:26:57de donner
01:26:57une perspective
01:26:59de long terme
01:26:59en fait
01:27:00à quoi ressemble
01:27:01l'armée ukrainienne
01:27:02dans 10 ou 15 ans
01:27:03et ça c'est le sujet
01:27:04qu'on est en train de mener
01:27:04avec la coalition
01:27:05des volontaires
01:27:06pour ce faire
01:27:06après je ne reviens pas
01:27:07sur ce que vous connaissez déjà
01:27:08on continue
01:27:09notre rôle
01:27:11au sein des coalitions
01:27:11sur la défense solaire
01:27:13sur l'artillerie
01:27:15sur évidemment
01:27:16la courte
01:27:17comme la haute portée
01:27:18avec des enjeux
01:27:19évidemment
01:27:20sur la lutte anti-drone
01:27:21sur la guerre électronique
01:27:22enfin tous les sujets
01:27:23que vous connaissez par ailleurs
01:27:24sur lesquels évidemment
01:27:24on continue de se déployer
01:27:25c'est ainsi que s'achève
01:27:28cette audition
01:27:28du ministre des armées
01:27:30Sébastien Lecornu
01:27:31il assure que les objectifs
01:27:32de la loi de programmation
01:27:34militaire
01:27:34seront tenus
01:27:35et que son ministère
01:27:36ne subira pas
01:27:37de nouvelles coupes budgétaires
01:27:38au mois de juin
01:27:39si cette audition
01:27:40vous a plu
01:27:41vous pouvez la retrouver
01:27:42sur notre site internet
01:27:43merci de votre fidélité
01:27:45très bonne journée
01:27:46sur les chaînes parlementaires
01:27:47mieux
01:27:48merci de m'avoir regardé cette vidéo
01:27:52Sous-titrage Société Radio-Canada
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