- avant-hier
Au programme de ce nouveau numéro de "En direct du Sénat", la situation au Proche et au Moyen Orient au cœur d’un débat hier au Sénat. L’occasion pour le Premier ministre de plaider, à la tribune du Sénat pour «¿un accord robuste, vérifiable et durable¿» sur le nucléaire iranien. Également à la une cette semaine, le ministre des Armées auditionné¿: il a confirmé que son ministère serait bien épargné par les efforts budgétaires demandés à tous les ministères. Troisième thème cette semaine¿: et la proposition de loi Duplomb, qui entend lever les «¿contraintes au métier d’agriculteur¿» qui passe l’avant-dernière étape de son adoption définitive, après un vote hier au Sénat. Et enfin, les auditions qui continuent sur la fin de vie… Ce texte déjà adopté par les députés est attendu à l’automne au Sénat. Année de Production :
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition en direct du Sénat,
00:00:16votre programme qui revient tous les jeudis sur les temps forts de l'actualité de la Chambre haute du Parlement.
00:00:20Voici les titres cette semaine.
00:00:22À la une, il y a cette situation au Proche et au Moyen-Orient au cœur d'un débat hier au Sénat.
00:00:27L'occasion pour le Premier ministre de plaider à la tribune du Sénat pour un accord robuste, vérifiable et durable sur le nucléaire iranien.
00:00:34Également à la une cette semaine, le ministre des Armées auditionné.
00:00:37Il a confirmé que son ministère serait bien épargné par les efforts budgétaires demandés à tous les ministères.
00:00:43Troisième titre cette semaine est la proposition de loi Duplon qui entend lever les contraintes du métier d'agriculteur
00:00:48qui passe l'avant-dernière étape de son adoption définitive avec un vote hier au Sénat.
00:00:53Et enfin, les auditions qui continuent sur la fin de vie.
00:00:57Ce texte déjà adopté par les dupités qui est attendu à l'automne au Sénat.
00:01:06Mais d'abord donc la guerre des 12 jours comme l'appelle Donald Trump au cœur d'un débat hier en séance au Sénat.
00:01:12François Bayrou qui a réaffirmé l'importance du droit international et la nécessité du dialogue.
00:01:18L'occasion également de parler de l'Ukraine ou encore de Gaza.
00:01:22Voyez les moments forts de ce débat préparé pour Public Sénat par Mathilde Noutarelli et Emile Boisset-Lombreval.
00:01:27Et puis une détonation supplémentaire est venue ébranler le monde.
00:01:35Le 7 octobre 2023, à Nisraël, à Aréim, Kfaraza, Nir, Os et Béhéry,
00:01:48où s'est perpétré le plus grand pogrom depuis la Shoah.
00:01:531 200 victimes et parmi ces victimes 49 de nos compatriotes, 14 autres blessés et 8 enlevés.
00:02:07Un de ceux-là, comme nous le savons, est mort peu après dans les conditions abominables de sa détention.
00:02:15Les coupables de ces actes sauvages, il faut les nommer, c'est évidemment le Hamas.
00:02:20Cette sauvagerie était un acte terroriste, délibérément choisi, nous le croyons,
00:02:30pour atteindre un but politique qui était de rendre la haine inexpiable,
00:02:38de rendre à jamais impossible toute réconciliation entre Israël et ses voisins,
00:02:42entre Israël et la Palestine, entre Israël et Gaza.
00:02:45Le 7 octobre a détruit l'espoir qu'avaient fait naître les accords d'Abraham,
00:02:52qui liaient déjà Israël à des puissances du monde musulman,
00:02:57les Émirats arabes unis, le Maroc, le Soudan et Baraigne,
00:03:03et dont on pouvait espérer qu'à force de dialogue et de travail,
00:03:08ils incluraient même le pays qui garde les lieux les plus sains de l'islam,
00:03:12l'Arabie saoudite.
00:03:16Cette tentative de paix, ouverte, patiente et réaliste,
00:03:23voilà quelle était la cible réelle des attaques du 7 octobre.
00:03:30Et qui a immédiatement profité de ce crime pour semer plus de guerre et de haine encore ?
00:03:36Dès le 8 octobre, les affidés de la République islamique d'Iran,
00:03:45désignés par les termes d'axe de la résistance,
00:03:48ont décidé, sur instigation de leurs parrains,
00:03:51de se saisir de cette situation soudaine de faiblesse d'Israël
00:03:55pour se lancer à l'assaut de celui qui est pour elle l'ennemi désigné.
00:04:02Après le Hamas en Palestine, le Hezbollah au Liban,
00:04:07les ministres armés chiites en Syrie et en Irak,
00:04:11les Houthis au Yémen et dans le Golfe Persique.
00:04:16Et oui, nous avons dit dès la première minute
00:04:18qu'il était légitime qu'Israël se défende contre ces attaques.
00:04:22Puis la succession des événements a suivi le cours que vous savez.
00:04:30Ayant sans jamais faiblir défendu la sécurité d'Israël,
00:04:34nous sommes d'autant plus fondés à dire notre désarroi
00:04:38face à ce à quoi nous assistons depuis plusieurs mois à Gaza,
00:04:44à dire que la situation humanitaire heurte nos consciences,
00:04:48que des femmes et des enfants Gazaouis allant chercher
00:04:52de quoi se nourrir soit pris pour cible,
00:04:54c'est insupportable,
00:04:57c'est insupportable pour tous les citoyens
00:05:00et c'est insupportable pour la République française.
00:05:04Cette situation est intolérable
00:05:06et nous affirmons et réaffirmons
00:05:09que l'aide humanitaire doit pouvoir être distribuée sans entrave.
00:05:14Ces derniers jours, le séisme qui a débuté le 7 octobre
00:05:17a connu de violentes répliques
00:05:19avec la campagne intensive de frappes menées par Israël
00:05:22contre le programme nucléaire et balistique iranien.
00:05:27Et ça a débuté le 13 juin dernier.
00:05:31La République islamique d'Iran,
00:05:33qui n'a jamais cessé de clamer son intention de,
00:05:36je cite entre guillemets exactement,
00:05:39de rayer de la carte l'État d'Israël,
00:05:42cette République islamique
00:05:43qui a affiché son soutien au massacre du 7 octobre,
00:05:47était pour l'État hébreu une menace existentielle.
00:05:52Qu'un pays aussi voisin et aussi hostile
00:05:56soit presque parvenu à disposer du matériel nécessaire
00:05:59pour fabriquer dix bombes atomiques
00:06:02et soit doté de missiles balistiques
00:06:06nécessaires pour les transporter et atteindre leurs cibles,
00:06:09c'est évidemment un danger mortel
00:06:12pour toute la population israélienne
00:06:14mais aussi pour les grands pays sunnites de la région
00:06:18et aussi pour une partie de nos territoires européens
00:06:22étant donné la portée des missiles balistiques
00:06:24qui ont été ainsi produits.
00:06:28Il suffit de rappeler que l'Iran disposait
00:06:30avant les frappes américaines
00:06:31de 409 kg d'uranium enrichi à 60 %,
00:06:35un taux que ne peut en aucune manière justifier
00:06:39une simple production pacifique d'électricité.
00:06:43Il faut rappeler que l'uranium utilisé comme combustible
00:06:46dans une centrale électronucléaire
00:06:48nécessite un enrichissement
00:06:50à hauteur de seulement 5 à 7 %.
00:06:53Notre première préoccupation
00:06:57pendant les 12 jours qu'a duré le conflit
00:06:59a été le sort de nos ressortissants.
00:07:02Immédiatement, nous avons déployé
00:07:04des moyens civils et militaires
00:07:05pour rapatrier ces ressortissants.
00:07:09Ceux qui ont formulé la demande
00:07:10et ces moyens mobilisés
00:07:13ont permis à plus d'un millier de Français
00:07:14de quitter l'Iran et Israël.
00:07:18Nous avions aussi, faut-il le rappeler,
00:07:20de grandes inquiétudes
00:07:22pour nos deux ressortissants détenus en Iran
00:07:24de manière arbitraire
00:07:25depuis plus de trois ans
00:07:27dans des conditions indignes,
00:07:30Cécile Collaire et Jean-Jacques Paris,
00:07:33dont nous n'avions plus de nouvelles
00:07:34depuis les frappes sur la prison d'Evine.
00:07:39Et nous pouvons,
00:07:40M. le ministre des Affaires étrangères,
00:07:43si je ne vous dérange pas
00:07:45dans votre communication,
00:07:48nous n'avions plus de nouvelles
00:07:50depuis les frappes
00:07:51sur la prison d'Evine.
00:07:53Et nous pouvons vous rassurer ce soir
00:07:55en vous disant qu'hier,
00:07:57ils ont reçu une visite consulaire
00:07:58et qu'ils sont sains et saufs.
00:08:02Qu'ils sachent,
00:08:03que leur famille sache,
00:08:05et tous ceux qui les soutiennent,
00:08:07que nous mobilisons
00:08:09tous les moyens disponibles
00:08:10avec un seul but,
00:08:11obtenir leur libération immédiate.
00:08:15Alors, Cessez-le-feu a été établi
00:08:16il y a maintenant huit jours
00:08:17et la France appelle
00:08:20la République islamique d'Iran
00:08:22à revenir à la table des négociations,
00:08:24car la seule réponse valable
00:08:26au danger que représente
00:08:27le programme nucléaire iranien
00:08:28sera et ne peut être
00:08:31qu'un règlement négocié.
00:08:33Les frappes américaines
00:08:35ont sans doute eu
00:08:36une réelle efficacité,
00:08:38mais comme le souligne
00:08:39le directeur de l'Agence internationale
00:08:41pour l'énergie atomique,
00:08:42Raphaël Grossi,
00:08:44l'Iran a toujours
00:08:45des capacités résiduelles.
00:08:49Nous exhortons
00:08:50la République islamique d'Iran
00:08:51à respecter l'accord de Vienne
00:08:53de 2015.
00:08:55Il est essentiel
00:08:56que Téhéran permette
00:08:58aux agents de l'Agence internationale
00:08:59pour l'énergie atomique
00:09:00de reprendre leurs inspections
00:09:03sans délai.
00:09:06Vous voyez bien
00:09:07ce qui se joue.
00:09:09C'est que face
00:09:10au retour des empires
00:09:11qui déchirent le paysage mondial,
00:09:13face au retour
00:09:14des volontés dominatrices,
00:09:16de la violence désinhibée,
00:09:18nous avons, nous,
00:09:19à définir,
00:09:20par notre politique étrangère,
00:09:23une attitude
00:09:24et une direction
00:09:26qui soient sans ambiguïté.
00:09:29Alors comment la France
00:09:30va-t-elle appliquer aujourd'hui
00:09:32les principes
00:09:33qui la guident
00:09:34depuis 1945 ?
00:09:37Je commence par le front
00:09:39le plus brûlant,
00:09:40c'est le soutien permanent
00:09:41qui doit être
00:09:42sans faiblesse
00:09:43et sans manque
00:09:44à l'Ukraine,
00:09:46soutien sans faille
00:09:47sur tous les aspects
00:09:49et aussi profondément
00:09:51que possible
00:09:51pour soutenir
00:09:52la résistance
00:09:53de ce pays héroïque
00:09:55à Vladimir Poutine.
00:09:57Dans ce soutien commun
00:09:58avec plusieurs
00:09:59de nos partenaires,
00:10:01la France a un souci particulier
00:10:04mettre en garde
00:10:05infatigablement
00:10:06contre le risque
00:10:07de lassitude
00:10:08de l'Occident,
00:10:10empêcher que s'insinuent
00:10:11parmi les peuples
00:10:12les États-majors
00:10:13et les gouvernements
00:10:14cette fatigue
00:10:16de soutenir
00:10:18nos alliés
00:10:19et ceux qui se battent
00:10:20d'une certaine manière
00:10:21au nom de notre idéal
00:10:24européen
00:10:25et de liberté.
00:10:27Nous pouvons
00:10:28d'autant moins relâcher
00:10:29nos efforts
00:10:30que la Russie
00:10:30fait preuve
00:10:31d'une détermination
00:10:32qui paraît inflexible,
00:10:36qu'elle redouble
00:10:36de violences.
00:10:39L'Ukraine a subi
00:10:40pas plus tard
00:10:40que dimanche
00:10:41une des attaques
00:10:43aériennes
00:10:43les plus massives
00:10:44qu'elle ait eu
00:10:45à connaître
00:10:45depuis le début
00:10:46de la guerre
00:10:46avec plus de 500 drones
00:10:50partis de Russie
00:10:52et comme nous savons
00:10:53une partie de ces drones
00:10:54est fabriquée
00:10:55en Iran.
00:10:57L'été qui vient
00:10:58s'annonce déterminant
00:11:00en raison de la menace
00:11:01que fait peser
00:11:01une nouvelle offensive russe
00:11:03dans les prochaines semaines.
00:11:06Plusieurs milliers
00:11:07de soldats russes
00:11:08attendent non loin
00:11:09de Soumy
00:11:09au nord-est de l'Ukraine
00:11:10le meilleur moment
00:11:12pour déstabiliser
00:11:13leurs adversaires.
00:11:15Les Ukrainiens
00:11:16se battent chaque jour
00:11:17un contre trois
00:11:19au moins
00:11:19pour éviter
00:11:21la rupture du front
00:11:22et nous devons
00:11:24nous promettre
00:11:25à nous-mêmes
00:11:25que nous ne laisserons
00:11:26jamais l'Ukraine
00:11:27qui est comme une part
00:11:29de nous-mêmes
00:11:30succomber
00:11:30à cause
00:11:31de notre découragement.
00:11:35Peut-être est-il
00:11:35important de rappeler
00:11:37que les démocraties
00:11:39contrairement
00:11:40à ce qu'on croit
00:11:41généralement
00:11:42savent se battre
00:11:44sur 31
00:11:46guerres
00:11:46les historiens
00:11:47ont fait le calcul
00:11:48sur 31 guerres
00:11:49impliquant des démocraties
00:11:52contre des autocraties
00:11:5331 guerres
00:11:55survenues
00:11:56entre le congrès
00:11:57de Vienne
00:11:57en 1815
00:11:58et l'année
00:11:592020
00:11:5984%
00:12:02ont été
00:12:03remportées
00:12:03par le camp
00:12:04des démocraties
00:12:05car nous croyons
00:12:07que les démocraties
00:12:10savent
00:12:10faire preuve
00:12:11de résilience
00:12:12comme on dit
00:12:12elles peuvent trouver
00:12:13dans leur développement
00:12:14économique et technologique
00:12:15ainsi que dans leur capacité
00:12:17d'union
00:12:17les forces indispensables
00:12:20pour l'emporter
00:12:20donc notre soutien
00:12:23à l'Ukraine
00:12:24doit rester ferme
00:12:25et résolu
00:12:25tout autant que notre volonté
00:12:27de trouver une issue
00:12:28au conflit
00:12:28et comme vous le savez
00:12:30comme le président
00:12:31de la République
00:12:32l'a rappelé
00:12:33la France appelle
00:12:33de ses voeux
00:12:34le lancement
00:12:35de négociations
00:12:36pour un règlement
00:12:37solide et durable
00:12:38du conflit
00:12:39la deuxième application
00:12:41de nos principes
00:12:42et le soutien
00:12:42en faveur
00:12:43de la stabilité
00:12:44aux proches
00:12:44et au Moyen-Orient
00:12:45ce qui signifie
00:12:47évidemment
00:12:48la solidarité
00:12:49envers Israël
00:12:49qui continue
00:12:51d'être la cible
00:12:52d'attaques
00:12:52balistiques
00:12:53menées par les Houthis
00:12:54par exemple
00:12:55au Yémen
00:12:56la France réaffirme
00:12:58que face au pogrom
00:13:00que nous avons vécu
00:13:02la première des solidarités
00:13:03est de ne pas oublier
00:13:04les victimes
00:13:05à commencer
00:13:06par les ressortissants
00:13:08français
00:13:08de ne pas oublier
00:13:10les otages
00:13:11ceux qui sont
00:13:12morts en détention
00:13:13de ne pas oublier
00:13:15ceux qui aujourd'hui
00:13:16encore sont gardés
00:13:18comme otages
00:13:18qu'ils soient israéliens
00:13:19ou d'autres nationalités
00:13:21et de ne jamais oublier
00:13:23qui a armé
00:13:24le détonateur
00:13:25qui est le premier
00:13:27responsable
00:13:27de l'horreur
00:13:28et de ses suites
00:13:29ce soutien
00:13:31constant
00:13:32au droit
00:13:33à l'existence
00:13:34et à la sécurité
00:13:35d'Israël
00:13:36n'enlève rien
00:13:38à notre liberté
00:13:39de parole
00:13:39rien
00:13:40au désaccord
00:13:41que j'évoquais
00:13:42avec la politique
00:13:42du gouvernement
00:13:43israélien
00:13:44par exemple
00:13:46en ce qui concerne
00:13:47la situation
00:13:48de la Cisjordanie
00:13:49et surtout
00:13:49le sort terrible
00:13:50que connaissent
00:13:52les civils
00:13:52à Gaza
00:13:53la France
00:13:55soutiendra
00:13:56les efforts en cours
00:13:57pour obtenir
00:13:57un cessez-le-feu
00:13:58immédiat
00:13:59à Gaza
00:13:59et la libération
00:14:00de tous les otages
00:14:02afin de rendre
00:14:03possible
00:14:04un règlement politique
00:14:05du conflit
00:14:06israélo-palestinien
00:14:07la France prône
00:14:08comme nous savons
00:14:09une solution
00:14:10à deux états
00:14:11en sachant
00:14:12les conditions
00:14:13sur lesquelles
00:14:14elle repose
00:14:15des garanties
00:14:15données aux deux peuples
00:14:16et en particulier
00:14:17des garanties
00:14:18de sécurité
00:14:18données par l'ensemble
00:14:20des acteurs
00:14:21à Israël
00:14:22et la possibilité
00:14:23donnée au peuple
00:14:23palestinien
00:14:24de disposer
00:14:25de l'état
00:14:26auquel il aspire
00:14:27légitimement
00:14:28nous ne pouvons
00:14:30pas parler
00:14:30de la stabilité
00:14:31au Proche-Orient
00:14:32sans évoquer
00:14:33la situation
00:14:33au Liban
00:14:34que le Hezbollah
00:14:36a entraîné
00:14:36dans un conflit
00:14:37dévastateur
00:14:38le mandat
00:14:40de la force
00:14:40intérimaire
00:14:41des Nations Unies
00:14:42au Liban
00:14:42la finule
00:14:43doit y être
00:14:44renouvelée
00:14:44consolidée
00:14:46afin de garantir
00:14:46la sécurité
00:14:47notamment
00:14:48dans le sud
00:14:49du Liban
00:14:50le Liban
00:14:52est aujourd'hui
00:14:53au défi
00:14:53de sa reconstruction
00:14:55politique
00:14:55et économique
00:14:56et la France
00:14:58espère
00:14:58voir ce pays
00:15:00frère
00:15:00retrouver sa pleine
00:15:02souveraineté
00:15:02de même
00:15:04pour la Syrie
00:15:05dont la souveraineté
00:15:07l'indépendance
00:15:08et l'intégrité
00:15:09territoriale
00:15:10doivent être
00:15:10respectées
00:15:11la levée
00:15:12des sanctions
00:15:13économiques
00:15:14européennes
00:15:14à l'égard
00:15:15de ce pays
00:15:15a été possible
00:15:17moyennant
00:15:18le respect
00:15:18de solides garanties
00:15:19en matière
00:15:20de transparence
00:15:21et de bonne
00:15:21utilisation
00:15:22des fonds
00:15:23internationaux
00:15:24mais aussi
00:15:25en matière
00:15:25de prise en compte
00:15:26des enjeux
00:15:27prioritaires
00:15:28comme la lutte
00:15:29contre l'Etat
00:15:30islamique
00:15:31et les groupes
00:15:31armés
00:15:32incontrôlés
00:15:33les attaques
00:15:34terroristes
00:15:34ont encore
00:15:35récemment
00:15:35fait des victimes
00:15:36sur le sol
00:15:37syrien
00:15:37parmi les
00:15:38chrétiens
00:15:39d'Orient
00:15:39visées
00:15:41horriblement
00:15:42lors d'une attaque
00:15:43contre une église
00:15:44chrétienne
00:15:44à Damas
00:15:45le 22 juin
00:15:47dernier
00:15:47nous ne pouvons
00:15:49rester impuissants
00:15:50et silencieux
00:15:51face à la persécution
00:15:53dont ils font
00:15:53l'objet
00:15:54et qui fragilise
00:15:56la transition
00:15:56politique
00:15:57à Damas
00:15:57en heurtant
00:15:58profondément
00:15:59les convictions
00:15:59qui sont les nôtres
00:16:00à quelles conditions
00:16:02notre politique étrangère
00:16:04pourra-t-elle atteindre
00:16:05ses objectifs
00:16:05et permettre
00:16:06d'ouvrir un chemin
00:16:07de paix
00:16:07et de stabilité
00:16:08en Ukraine
00:16:08aux proches
00:16:09au Moyen-Orient
00:16:10la première condition
00:16:12mesdames et messieurs
00:16:13les sénateurs
00:16:13c'est que nous
00:16:14construisions
00:16:14la puissance
00:16:15européenne
00:16:16à l'heure
00:16:17du retour
00:16:18des impérialismes
00:16:19si nous voulons
00:16:19continuer à défendre
00:16:20le droit
00:16:21et la justice
00:16:22nous devons
00:16:23aussi comprendre
00:16:24que la justice
00:16:25sans force
00:16:26est impuissante
00:16:28la France
00:16:30plaide
00:16:31pour la puissance
00:16:32sa propre puissance
00:16:34et la puissance
00:16:35de l'Europe
00:16:35construire la puissance
00:16:38européenne
00:16:38c'est non seulement
00:16:39s'intéresser aux moyens
00:16:40mais surtout
00:16:41forger la volonté
00:16:42européenne
00:16:43d'organiser
00:16:44sa propre défense
00:16:45et de bâtir
00:16:46son autonomie stratégique
00:16:47c'est aussi
00:16:49faire de l'Europe
00:16:50une puissance
00:16:51économique
00:16:52financière
00:16:53commerciale
00:16:53et industrielle
00:16:54ce qui exige
00:16:56qu'elle
00:16:57défendre
00:16:59le principe
00:17:01de règles
00:17:01équitables
00:17:02également respecté
00:17:04par les autres puissances
00:17:05ce qui exige
00:17:06également
00:17:06que nous unissions
00:17:07nos efforts
00:17:08nous croyons
00:17:09qu'ensemble
00:17:10nous pouvons aller
00:17:11plus haut
00:17:12et plus loin
00:17:13il y a par exemple
00:17:15monsieur le ministre
00:17:16des armées
00:17:16des domaines militaires
00:17:18dans lesquels
00:17:18c'est ensemble
00:17:19que nous devons
00:17:20construire
00:17:20soutenir
00:17:22l'industrie
00:17:22européenne
00:17:23de défense
00:17:23privilégie
00:17:24une préférence
00:17:25européenne
00:17:25en matière
00:17:26d'acquisition
00:17:26d'armement
00:17:27nous ne pourrons
00:17:29assurer
00:17:29notre autonomie
00:17:30stratégique
00:17:31si nous ne sommes
00:17:31pas à même
00:17:32de nous équiper
00:17:33nous-mêmes
00:17:33or l'année
00:17:35dernière
00:17:35les européens
00:17:37ont acheté
00:17:3879%
00:17:40de leur équipement
00:17:41militaire
00:17:41hors de l'Union
00:17:42européenne
00:17:43dont 63%
00:17:45aux Etats-Unis
00:17:46ces chiffres
00:17:48disent à eux
00:17:49seuls
00:17:49la dimension
00:17:51du défi
00:17:51que nous avons
00:17:52devant nous
00:17:52nous devons
00:17:54renverser
00:17:54ces logiques
00:17:55d'approvisionnement
00:17:56et de premières
00:17:59étapes
00:17:59ont été franchies
00:18:01sont sur le point
00:18:02d'être franchies
00:18:02au niveau européen
00:18:03avec l'adoption
00:18:04par le Parlement
00:18:05européen
00:18:05d'un programme
00:18:07européen
00:18:07de l'industrie
00:18:09de défense
00:18:10cette volonté
00:18:11la situation
00:18:14oblige
00:18:15à conclure
00:18:16que parmi
00:18:18les grands
00:18:18responsables
00:18:19politiques
00:18:19de notre
00:18:20continent
00:18:20il n'y a
00:18:22que le président
00:18:22de la République
00:18:23française
00:18:23qui l'est défendu
00:18:24de manière
00:18:25continue
00:18:25constante
00:18:26jamais découragée
00:18:27avec une idée
00:18:30et un idéal
00:18:31de construction
00:18:32du projet
00:18:32européen
00:18:33souvenons-nous
00:18:35que déjà
00:18:35en 2017
00:18:36dans son discours
00:18:37de la Sorbonne
00:18:38il affirmait
00:18:38la nécessité
00:18:39de bâtir
00:18:40une Europe
00:18:40forte
00:18:41dotée
00:18:42de cette autonomie
00:18:43stratégique
00:18:44en matière
00:18:44de défense
00:18:45il appelait
00:18:46alors
00:18:46tous les dirigeants
00:18:47européens
00:18:48tous les parlementaires
00:18:51à retrouver
00:18:51l'ambition
00:18:52de bâtir
00:18:53une Europe
00:18:53souveraine
00:18:54disait-il
00:18:55souveraine
00:18:56unidémocratique
00:18:57l'Europe seule
00:18:59nous le croyons
00:19:00peut en un mot
00:19:01assurer
00:19:02nous assurer
00:19:03d'une souveraineté
00:19:04réelle
00:19:05c'est-à-dire
00:19:06garantir
00:19:07notre capacité
00:19:08a existé
00:19:08dans le monde
00:19:09actuel
00:19:09pour y défendre
00:19:11nos intérêts
00:19:12matériels
00:19:13et moraux
00:19:14la seconde
00:19:16condition
00:19:17c'est que la France
00:19:18continue de jouer
00:19:19le rôle singulier
00:19:20qui est le sien
00:19:21d'affirmer
00:19:22l'importance
00:19:23de la loi
00:19:23et la nécessité
00:19:24du dialogue
00:19:25dans le cas
00:19:27du programme
00:19:28nucléaire iranien
00:19:29depuis le début
00:19:30la France a joué
00:19:30un rôle
00:19:31de premier plan
00:19:31dans les négociations
00:19:33de l'accord de Vienne
00:19:33en 2015
00:19:35qu'elle a contribué
00:19:36à renforcer
00:19:37le programme nucléaire
00:19:38a reculé
00:19:39dans le passé
00:19:40grâce à la diplomatie
00:19:41française
00:19:42et c'est Donald Trump
00:19:45il faut le rappeler
00:19:45qui a choisi
00:19:46d'en sortir
00:19:47en 2018
00:19:47la France
00:19:49l'a regretté
00:19:51elle en a été
00:19:53amèrement déçue
00:19:54et elle a déployé
00:19:56tous les efforts
00:19:56pour faire revenir
00:19:57les Etats-Unis
00:19:58et inciter l'Iran
00:19:59à se conformer
00:20:00à ses engagements
00:20:01avec ses partenaires
00:20:03allemands
00:20:04et britanniques
00:20:04dans ce cadre
00:20:05européen
00:20:06elle est restée
00:20:07à l'initiative
00:20:08pour une solution
00:20:09négociée
00:20:10pour garantir
00:20:11à long terme
00:20:12que l'Iran
00:20:12ne se dote pas
00:20:13de l'arme nucléaire
00:20:14et pour que le régime
00:20:16mondial
00:20:17de non-prolifération
00:20:18continue d'être
00:20:19au moins
00:20:21plus ou moins
00:20:21respecté
00:20:22un accord
00:20:22robuste
00:20:23vérifiable
00:20:24et durable
00:20:24est indispensable
00:20:25des engagements
00:20:27clairs
00:20:28et concrets
00:20:29doivent être pris
00:20:30dès maintenant
00:20:31par l'Iran
00:20:31pour démontrer
00:20:32à la communauté
00:20:33internationale
00:20:34que ses dirigeants
00:20:36acceptent de s'engager
00:20:37dans cette voie
00:20:38et que des résultats
00:20:40rapides
00:20:41pourront être atteints
00:20:42la France
00:20:43se tient prête
00:20:44à apporter
00:20:46ce qu'elle a
00:20:48de compétence
00:20:48ce qu'elle a
00:20:49de constance
00:20:50sur un dossier
00:20:51qu'elle suit
00:20:51depuis dix ans
00:20:52voilà pour les extraits
00:20:54de ce débat
00:20:5450-1
00:20:55de la constitution
00:20:56et qui se tenait
00:20:57hier au Sénat
00:20:58pour en parler
00:20:59j'accueille ici
00:20:59Hélène Conway-Mouret
00:21:00bonjour
00:21:00vous êtes sénatrice
00:21:02socialiste
00:21:03des français
00:21:03de l'étranger
00:21:04experte
00:21:04sur ces questions
00:21:05diplomatiques
00:21:06et internationales
00:21:07au coeur du débat d'hier
00:21:08il y avait cette guerre
00:21:09des 12 jours
00:21:10comme l'a appelé
00:21:11Donald Trump
00:21:11François Bayrouk
00:21:12a estimé
00:21:13que les frappes américaines
00:21:13conduites sur les sites
00:21:14d'enrichissement nucléaire
00:21:15du pays
00:21:15avaient je cite
00:21:16sans doute
00:21:17eu une réelle efficacité
00:21:19mais que Téhéran
00:21:20disposait encore
00:21:20de capacités résiduelles
00:21:22que sait-on
00:21:23aujourd'hui
00:21:23de ce qui s'est vraiment
00:21:25joué autour de ces frappes
00:21:25est-ce qu'elles ont
00:21:26véritablement retardé
00:21:27le programme nucléaire iranien ?
00:21:29alors certainement
00:21:30bien sûr
00:21:31de par l'intensité
00:21:32et la force
00:21:33des frappes
00:21:34mais néanmoins
00:21:36ce que l'on sait
00:21:37et c'était assez évident
00:21:38très rapidement
00:21:39c'est que le site
00:21:41n'était pas
00:21:41totalement détruit
00:21:42et il y a eu
00:21:44deux indications
00:21:45l'une
00:21:46c'est que
00:21:47en fait
00:21:47l'uranium enrichi
00:21:48avait certainement
00:21:49quitté le site
00:21:50les 400 kilos
00:21:51voilà
00:21:51et l'autre point
00:21:53c'est qu'il n'y a eu
00:21:53aucune radiation
00:21:54et donc on peut imaginer
00:21:56quand même
00:21:56qu'un site nucléaire
00:21:57qui soit frappé
00:21:58et bien qu'il y ait
00:21:59des émissions
00:22:00qui en suivent
00:22:02pour continuer
00:22:03sur ce sujet
00:22:04on a entendu
00:22:04le Premier ministre dire
00:22:06pour garantir
00:22:07à long terme
00:22:07que l'Iran
00:22:08ne se dote
00:22:08de l'arme nucléaire
00:22:09et pour que le régime
00:22:10mondial de non-prolifération
00:22:12continue d'être
00:22:13au moins plus ou moins
00:22:14respecté
00:22:15un accord robuste
00:22:16vérifiable et durable
00:22:17est indispensable
00:22:19a dit François Bayrou
00:22:20est-ce là un vœu pieux ?
00:22:22Non absolument pas
00:22:23c'est ce que nous avions
00:22:24réalisé en 2015
00:22:26il faut se souvenir
00:22:28de l'histoire
00:22:28c'est quand même
00:22:29le président américain
00:22:30dans son premier mandat
00:22:32qui a déchiré
00:22:32absolument
00:22:33qui a déchiré
00:22:34l'accord qui était en cours
00:22:35qui était respecté
00:22:37et là aussi
00:22:37nous avons une agence
00:22:38et j'en connais
00:22:40le directeur général
00:22:41et j'ai aussi auditionné
00:22:43un certain nombre
00:22:44d'ingénieurs
00:22:44a fait son travail
00:22:48très sérieusement
00:22:49les rapports
00:22:51sont disponibles
00:22:52pour montrer
00:22:53que les Iraniens
00:22:53coopéraient
00:22:54jusqu'au moment
00:22:55où l'accord
00:22:55n'existait plus
00:22:56même si on a
00:22:57ce taux d'enrichissement
00:22:58bien supérieur
00:22:59est-ce que la norme
00:23:01devait être pour les Iraniens ?
00:23:02Depuis 2015
00:23:03ils ont eu le temps
00:23:04bien évidemment
00:23:04d'enrichir l'uranium
00:23:06alors on a appris
00:23:07ces dernières heures
00:23:08que les français
00:23:09Cécile Collère
00:23:10et Jacques Paris
00:23:10otages en Iran
00:23:11depuis plus de 3 ans
00:23:13sont inculpés
00:23:14pour espionnage
00:23:15pour le Mossad
00:23:16le service de renseignement
00:23:18extérieur israélien
00:23:19également pour complot
00:23:20pour renverser le régime
00:23:21et corruption sur terre
00:23:23qu'est-ce que ces chefs
00:23:24d'inculpation
00:23:25vous évoquent ?
00:23:26Alors d'abord
00:23:27ce sont des accusations
00:23:27qui sont très graves
00:23:29au vu de la peine
00:23:31encourue
00:23:31à Téhéran
00:23:32absolument
00:23:33donc je pense que
00:23:35les Iraniens
00:23:36finalement
00:23:37imposent
00:23:38une pression maximale
00:23:40sur la France
00:23:41et la France
00:23:42est engagée
00:23:43et à souhaiter
00:23:44l'être
00:23:44dans en effet
00:23:45le renouvellement
00:23:47d'un accord
00:23:48qui pourrait
00:23:48endiguer
00:23:49la volonté
00:23:52de l'Iran
00:23:53de se doter
00:23:54d'une arme nucléaire
00:23:55et donc
00:23:56c'est faire pression
00:23:56sur la France
00:23:57et faire pression
00:23:58sur les Européens
00:24:00C'est un jeu diplomatique
00:24:01en fait
00:24:01les otages
00:24:02sont des otages diplomatiques
00:24:03C'est un jeu très grave
00:24:04enfin moi j'ai une pensée
00:24:05pour leur famille
00:24:06et puis pour ces deux individus
00:24:08qui sont détenus
00:24:08dans des conditions
00:24:09absolument abominables
00:24:11On parle de torture presque
00:24:12Absolument
00:24:12c'est ce qu'on nous a rapporté
00:24:14Autre thème
00:24:14sur lequel je voulais
00:24:15vous interroger
00:24:16c'est sur Gaza
00:24:17le Premier ministre
00:24:17qui l'a évoqué hier
00:24:18lors du débat
00:24:19la situation humanitaire
00:24:20heurte nos consciences
00:24:21que des femmes
00:24:22des enfants gazaouis
00:24:23allant chercher
00:24:23de quoi se nourrir
00:24:24soit pris
00:24:24possible
00:24:25c'est insupportable
00:24:26vous receviez aussi
00:24:27d'ailleurs
00:24:27l'ambassadrice
00:24:28des territoires palestiniens
00:24:30cette semaine
00:24:30au Sénat
00:24:31que peut faire la France
00:24:32dans ce dossier
00:24:33vous avez un rôle à jouer
00:24:34vous au Sénat
00:24:35écoutez nous le jouons
00:24:36puisque nous avons auditionné
00:24:37à la fois l'ambassadeur d'Israël
00:24:39et l'ambassadrice de la Palestine
00:24:40et ce qui nous a permis
00:24:42d'ailleurs de mesurer
00:24:43le fossé absolument immense
00:24:45alors là nous avons
00:24:46deux diplomates
00:24:47qui suivent la ligne politique
00:24:49de leur pays
00:24:50et qui représentent leur pays
00:24:51et donc nous avons pu mesurer
00:24:53ce fossé entre les deux
00:24:54et le fait de les auditionner
00:24:56tous les deux
00:24:57puisque les auditions
00:24:58sont publiques
00:24:59c'est aussi une façon
00:25:00de faire connaître
00:25:01la ligne politique
00:25:03qu'ils défendent
00:25:04mais également
00:25:04de quelque part
00:25:06instaurer un dialogue
00:25:07parce qu'on sait très bien
00:25:08qu'on ne sortira pas
00:25:09de ce qui se passe
00:25:11à Gaza
00:25:11sans un dialogue
00:25:13sans une résolution politique
00:25:15sans aussi
00:25:16et là on va reparler
00:25:18à nouveau
00:25:19du président américain
00:25:20une décision
00:25:21des américains
00:25:22de frapper
00:25:23un coup de poing
00:25:24sur la table
00:25:25et de dire aux israéliens
00:25:26ça suffit
00:25:26parce que ce sont
00:25:27les seuls aujourd'hui
00:25:28qui s'ils devaient retirer
00:25:29leur aide à Israël
00:25:30ne pourraient pas continuer
00:25:31ce qui se passe
00:25:32ce matin je lisais
00:25:34dans la presse
00:25:34des témoignages
00:25:35de soldats israéliens
00:25:37qui ont quitté l'armée
00:25:38parce qu'ils ont dit
00:25:39qu'ils avaient été
00:25:40ils s'étaient engagés
00:25:42pour défendre leur pays
00:25:43mais ils n'étaient
00:25:44certainement pas engagés
00:25:45pour tuer des civils
00:25:46et ce qui se passe
00:25:47à Gaza doit être dénoncé
00:25:48c'est une faillite morale
00:25:50terrible
00:25:50et moi ce qui m'ennuie
00:25:51vous voyez
00:25:51l'armée a pu tirer
00:25:52volontairement
00:25:52sur des civils à Gaza
00:25:53vous le croyez ?
00:25:54écoutez c'est ce que
00:25:55ces soldats disent
00:25:56ce n'est pas moi
00:25:57j'ai lu ces témoignages
00:25:59et donc aujourd'hui
00:26:00nous avons une faillite morale
00:26:01et moi ce qui me désole
00:26:04terriblement dans cette affaire
00:26:05c'est que nous avons tous
00:26:06été marqués
00:26:08par le 7 octobre
00:26:09et je pense que
00:26:10cette cicatrice là
00:26:10restera visible
00:26:12toute notre vie
00:26:13mais malheureusement
00:26:14elle peut disparaître
00:26:15sous une autre cicatrice
00:26:16béante aujourd'hui
00:26:17qui est le massacre
00:26:18de civils
00:26:19sur une bande de territoire
00:26:22dont ils ne peuvent pas
00:26:23s'échapper
00:26:23où des gens meurent de faim
00:26:25aujourd'hui
00:26:25donc je pense qu'à un moment
00:26:27il faut aussi le dire
00:26:28et ce n'est pas pour accuser
00:26:30les israéliens
00:26:30c'est pour accuser
00:26:31le gouvernement
00:26:32aujourd'hui de Netanyahou
00:26:33qui pour des raisons
00:26:35politiques internes
00:26:36veut bien évidemment
00:26:37rester au pouvoir
00:26:38pour éviter
00:26:38les problèmes judiciaires
00:26:40qu'il va encourir
00:26:41dès qu'il ne le sera plus
00:26:42mais également
00:26:43qu'il s'est entouré
00:26:44d'ultra orthodoxes
00:26:45de gens qui sont
00:26:47extrémistes
00:26:48voilà
00:26:48et moi je crains
00:26:50que le peuple israélien
00:26:52et bien à long terme
00:26:53souffre de ce qui se passe
00:26:56aujourd'hui
00:26:56et en paye le prix
00:26:58voilà
00:26:59très longtemps
00:27:00bien merci
00:27:01merci pour ces mots
00:27:02très fort à notre micro
00:27:03Hélène Colomouret
00:27:04merci pour votre réaction
00:27:05merci
00:27:06allez on en vient
00:27:11au deuxième thème
00:27:13dans cette émission
00:27:13et la politique française
00:27:15en matière d'investissement
00:27:16de défense
00:27:17le ministre des armées
00:27:18était auditionné
00:27:19cette semaine
00:27:20et on a vu
00:27:20cette accusation
00:27:21du président de la commission
00:27:23tout en répétant
00:27:24vouloir accélérer
00:27:25le réarmement
00:27:25le gouvernement
00:27:26appuie sur le frein
00:27:28et contredit
00:27:28ses propres objectifs
00:27:30c'est ce qu'a dit
00:27:30le président
00:27:31à l'air de Cédric Perrin
00:27:32de la commission
00:27:33voyez ces extraits
00:27:35préparés pour public sénat
00:27:36par Mathilde Noutarelli
00:27:37et Emile Boisset-Lombreval
00:27:38je pense qu'il n'y a pas
00:27:39ni polémique
00:27:40ni hystérie
00:27:42sur le sujet
00:27:44en tout cas
00:27:44je pense qu'il faut
00:27:46quand même se dire
00:27:47qu'on est face
00:27:47à une guerre à Gaza
00:27:48qui est
00:27:50face à tous les
00:27:51qui va contre
00:27:52tous les droits
00:27:52humains élémentaires
00:27:53le droit de la guerre
00:27:54et prend la forme
00:27:55d'un génocide
00:27:56donc ça me paraît
00:27:57plutôt légitime
00:27:58et essentiel
00:27:58que nous nous posions
00:28:00ces questions là
00:28:00et que nous soyons
00:28:02très vigilants
00:28:02en tout cas
00:28:03sur ce qui se passe
00:28:04notamment parce qu'il y a
00:28:05des questions
00:28:05de responsabilité
00:28:07des questions
00:28:07de complicité aussi
00:28:08et donc je pense que
00:28:09par rapport à ce qui est
00:28:10en train de se passer
00:28:11il me semble important
00:28:13et on voit encore
00:28:14des bombardements
00:28:15très récents
00:28:16sur Gaza
00:28:17et avec des civils
00:28:19impactés
00:28:19donc ça me paraît
00:28:20tout à fait normal
00:28:21et notre travail
00:28:21de parlementaire
00:28:22et sur cette question
00:28:23des ventes d'armes
00:28:24je pense que c'est
00:28:25une question essentielle
00:28:26je vous remercie
00:28:27effectivement d'avoir répondu
00:28:28à notre demande
00:28:30en tout cas
00:28:30d'avoir des éléments
00:28:32il reste encore des choses
00:28:33quand même
00:28:33sur le réexport
00:28:34et sur le contrôle
00:28:35du réexport
00:28:36mais je dirais que même
00:28:36de manière plus générale
00:28:37en fait
00:28:38vous avez dit
00:28:39que vous étiez très attaché
00:28:39à la transparence
00:28:40je pense que sur la question
00:28:41du réexport
00:28:42je pense que c'est
00:28:43un vrai sujet
00:28:44en tout cas
00:28:45et on voit
00:28:45qu'on a besoin
00:28:46en tout cas
00:28:47d'avoir ces éléments là
00:28:48et comme justement
00:28:49pour nous
00:28:50le droit international
00:28:51est particulièrement important
00:28:53et qu'on n'a pas
00:28:53de double standard
00:28:54le soutien à l'Ukraine
00:28:55je pense que c'est aussi
00:28:56quelque chose
00:28:56de particulièrement important
00:28:58et moi je voulais vous poser
00:28:59la question justement
00:29:00de où on en est
00:29:01après trois ans de guerre
00:29:03et trois ans de soutien
00:29:04de la France
00:29:05à l'Ukraine
00:29:05il y a une annonce
00:29:07de deux milliards d'euros
00:29:08au mois de mars
00:29:10il me semble
00:29:10et notamment
00:29:11je crois 195 millions
00:29:12d'avoir
00:29:14d'avoir russes
00:29:15et donc voilà
00:29:16d'avoir
00:29:17savoir un petit peu
00:29:17où est-ce qu'on en était
00:29:18à ce jour
00:29:19sur l'Ukraine
00:29:21et sur l'aide de la France
00:29:21merci
00:29:22et Claude Manduré
00:29:24merci monsieur le président
00:29:27monsieur le ministre
00:29:29chaque jour
00:29:30je voudrais poursuivre
00:29:31la question
00:29:32de Guillaume Gantard
00:29:33sur l'Ukraine
00:29:34et que chaque jour
00:29:35apporte les signaux
00:29:36de l'arrêt progressif
00:29:37de l'aide des américains
00:29:39à l'Ukraine
00:29:39ce qui est pire
00:29:41depuis quelques jours
00:29:41nous apprenons
00:29:42l'abandon
00:29:43de certaines sanctions
00:29:44vis-à-vis de banques
00:29:45russes
00:29:45qui montrent
00:29:47que les américains
00:29:48sont désormais
00:29:48prêts à reprendre
00:29:50les relations économiques
00:29:52avec la Russie
00:29:53et ils ont choisi
00:29:54visiblement
00:29:55le camp
00:29:56de la Russie
00:29:57or il se trouve
00:29:59qu'en 3 ans
00:30:00l'aide conjointe
00:30:01de l'Europe
00:30:02et des américains
00:30:03a tout juste permis
00:30:03à l'Ukraine
00:30:04de surnager
00:30:04dans des conditions
00:30:05effroyables
00:30:06et maintenant
00:30:06nous sommes seuls
00:30:07Poutine l'a compris
00:30:09et multiplie les attaques
00:30:10pour saturer
00:30:11la défense aérienne
00:30:12depuis quelques jours
00:30:13les attaques
00:30:14ne cessent de croître
00:30:15et c'est un miracle
00:30:18que les ukrainiens
00:30:19tiennent encore
00:30:19sans cette défense
00:30:20ils ne pourront pas
00:30:21tenir éternellement
00:30:22les européens
00:30:23sont seuls
00:30:24comment la France
00:30:25compte-t-elle
00:30:26contribuer au remplacement
00:30:27par les européens
00:30:28de l'aide américaine
00:30:28en matière de communication
00:30:30de renseignement
00:30:30par satellite
00:30:31et surtout
00:30:32actuellement
00:30:33de défense antiaérienne
00:30:34quelle est la traduction
00:30:36prévue
00:30:36dans le budget
00:30:37de 2026
00:30:38sur
00:30:39par le sujet
00:30:41et pour quel montant
00:30:42deuxième question
00:30:43vous avez répondu
00:30:44tout à l'heure
00:30:44à la question
00:30:45de l'engagement
00:30:45pris à l'aïe
00:30:46d'un budget
00:30:46de 3,5%
00:30:47du PIB
00:30:48c'est une dépense
00:30:51supplémentaire
00:30:51d'environ 100 milliards
00:30:52d'euros par an
00:30:53vous avez répondu
00:30:54que cela se ferait
00:30:54sur la durée
00:30:55mais vous ne nous avez
00:30:56pas donné de précision
00:30:58est-ce que vous pouvez
00:30:59préciser
00:31:00s'il y a un échéancier
00:31:02prévu
00:31:03année par année
00:31:03quel est l'échéancier
00:31:04et en quelle année
00:31:06nous parviendrons
00:31:07à ce budget
00:31:09de 3,5%
00:31:11et ma dernière question
00:31:12qui revient
00:31:13au sujet
00:31:14de l'Ukraine
00:31:14à ce sujet
00:31:15le président
00:31:16de la république
00:31:17a déclaré
00:31:17le 7 juin
00:31:182022
00:31:18nous entrons
00:31:19en économie
00:31:20de guerre
00:31:20nous sommes
00:31:223 ans plus tard
00:31:23ma question
00:31:24c'est
00:31:24est-ce que nous sommes
00:31:25en économie
00:31:26de guerre
00:31:26et par quoi
00:31:27se caractérise
00:31:28si elle existe
00:31:29cette économie
00:31:30de guerre
00:31:30merci beaucoup
00:31:34je fais une réponse
00:31:35mutualisée
00:31:35messieurs les présidents
00:31:36si vous en êtes d'accord
00:31:37parce que ça recouvre
00:31:38je reviens pas
00:31:39sur Gaza
00:31:39je me suis exprimé
00:31:40merci aussi à mon tour
00:31:42pour la tonalité
00:31:43de votre question
00:31:43parce que je le vis comme tel
00:31:45mais j'insiste
00:31:45ça n'a pas été le cas
00:31:46dans l'autre assemblée
00:31:47il y a bien eu
00:31:48instrumentalisation
00:31:49et volonté
00:31:51de créer une polémique
00:31:51sur quelque chose
00:31:52sur lequel on ne peut plus clair
00:31:54je pense que
00:31:54il y a suffisamment de raisons
00:31:56pour combattre
00:31:58la politique
00:31:58d'un gouvernement
00:31:59pour ne pas avoir besoin
00:32:00de le combattre
00:32:01sur des choses
00:32:01qu'il ne fait pas
00:32:02je pense que
00:32:03ça me semble
00:32:04le bon sens
00:32:04mais je pense que
00:32:05ça participe aussi
00:32:06à la lisibilité
00:32:07de ce que fait
00:32:07la France par ailleurs
00:32:09pour nos propres concitoyens
00:32:10mais aussi dans le monde
00:32:11messieurs les présidents
00:32:13Gontard et Malurey
00:32:14sur l'Ukraine
00:32:14déjà la position américaine
00:32:17est fluctuante
00:32:18pour être honnête
00:32:19elle est imprévisible
00:32:20peu lisible
00:32:21mais enfin
00:32:22heureusement
00:32:23pour avoir quand même
00:32:24passé beaucoup de temps
00:32:25à l'OTAN
00:32:26dans les différentes
00:32:27formes
00:32:27initiatives
00:32:29Rammstein
00:32:30il y a eu des CG
00:32:30d'un côté
00:32:31les questions liées
00:32:32à la coalition
00:32:34des volontaires
00:32:35de l'autre
00:32:35on voit bien aussi
00:32:37quand même
00:32:37qu'il y a une part
00:32:38du système américain
00:32:39qui croyait de bonne foi
00:32:40que la paix était possible
00:32:42par une négociation rapide
00:32:43et qui voit bien
00:32:44évidemment
00:32:44que ce n'est absolument
00:32:45pas la volonté
00:32:46du président russe
00:32:47ça sonne peut-être
00:32:49comme une évidence
00:32:49pour nous
00:32:50mais il fallait sans doute
00:32:51que cette expérience
00:32:52soit faite
00:32:52pour un certain nombre
00:32:53de nouveaux acteurs
00:32:54du dossier
00:32:55dans l'administration américaine
00:32:56pour que ça soit fait
00:32:57et donc beaucoup
00:32:57quand même
00:32:58d'interlocuteurs
00:33:00à notre niveau
00:33:01défense
00:33:02pentagone
00:33:02etc
00:33:02considèrent quand même
00:33:04qu'effectivement
00:33:05il y a un rapport de force
00:33:06sur la durée à mener
00:33:07je crois que
00:33:07les gens ne sont pas naïfs
00:33:09après je ne sais pas
00:33:10quelle sera la décision
00:33:10du président Trump
00:33:11en tout cas
00:33:12nos interlocuteurs
00:33:13militaires
00:33:14politiques
00:33:14diplomatiques
00:33:15à notre niveau
00:33:15ne sont pas naïfs
00:33:16je le trouve en tout cas
00:33:17et d'ailleurs
00:33:18vous le voyez bien
00:33:18la question des sanctions
00:33:20des initiatives
00:33:22qui viennent du congrès
00:33:23sont quand même
00:33:24des choses qui existent
00:33:25qui sont là
00:33:26qui prospèrent
00:33:27on verra
00:33:27je n'ai pas mis
00:33:27les affaires étrangères
00:33:28Jean-Noël Barraud
00:33:29pourrait répondre
00:33:29plus savamment que moi
00:33:30mais en tout cas
00:33:31ça existe
00:33:31non je crois que
00:33:32le vrai sujet
00:33:33c'est comment on crée
00:33:34une endurance
00:33:34dans l'aide à l'Ukraine
00:33:35ce qu'on a essayé
00:33:35de faire depuis 3 ans
00:33:37bon déjà
00:33:38la situation
00:33:38n'est pas la même
00:33:39pour l'armée ukrainienne
00:33:39et le système
00:33:40industriel ukrainien
00:33:41qui a 3 ans
00:33:41pour répondre
00:33:44à votre question
00:33:44sur les intérêts
00:33:46des avoirs
00:33:46les russes
00:33:47pour le coup
00:33:47ils produisent
00:33:47leurs effets
00:33:48y compris par
00:33:49la négociation
00:33:49ERA
00:33:50entre évidemment
00:33:51la commission européenne
00:33:52le G7 etc
00:33:53vous avez désormais
00:33:54des instruments
00:33:55de long terme
00:33:56qui permettent
00:33:57à l'Ukraine
00:33:57même de faire
00:33:58des acquisitions
00:33:58et ça
00:33:59nous évidemment
00:34:00on a beaucoup développé ça
00:34:01les fameux canons César
00:34:03vous avez vu
00:34:04les annonces
00:34:04que j'ai pu faire récemment
00:34:05sur la production
00:34:06de drones
00:34:06dans lesquelles
00:34:07on a besoin
00:34:08d'être pas loin d'eux
00:34:09parce qu'au fond
00:34:10ils seront toujours
00:34:10meilleurs que nous
00:34:11dans l'appropriation
00:34:12tactique sur le champ
00:34:13de bataille
00:34:13pratiquement tous les 4,
00:34:144, 5, 6 mois
00:34:15de toute façon
00:34:16il y a une génération
00:34:17de drones
00:34:17et voire même
00:34:18une doctrine d'utilisation
00:34:19de ces drones
00:34:19qui est nouvelle
00:34:19demander à nos industriels
00:34:21de chercher à être à jour
00:34:22dans un système
00:34:23c'est pas possible
00:34:24et d'ailleurs
00:34:25on parle de visibilité
00:34:27pardon
00:34:27mais on change de monde
00:34:28les contrats
00:34:30du ministère
00:34:30de la défense ukrainien
00:34:31sont pratiquement
00:34:32des contrats
00:34:32de 6 mois
00:34:33ou 5 mois
00:34:34et si c'est pas bon
00:34:36au bout de 5 mois
00:34:37les gens n'ont plus
00:34:37les contrats
00:34:38et d'autres peuvent
00:34:38y prétendre
00:34:39je le mets là
00:34:41ça tranche un peu
00:34:42avec notre conversation
00:34:42et nous échange
00:34:43quand même depuis tout à l'heure
00:34:44sur la visibilité
00:34:45qu'il faudrait pratiquement
00:34:46donner à 20 ans
00:34:47enfin un pays en guerre
00:34:48globalement
00:34:49c'est comme ça qu'il fait
00:34:50non mais je dis pas
00:34:52qu'il faut faire comme ça
00:34:52mais il faut se le dire
00:34:54sur certains types
00:34:54on peut pas changer d'avis
00:34:56tous les 6 mois
00:34:57sur un SNLE
00:34:57mais enfin visiblement
00:34:59sur des choses
00:35:00comme les drones
00:35:00visiblement
00:35:01la capacité à être agile
00:35:02et rapide
00:35:03ça ça compte
00:35:04et ça veut dire quoi
00:35:04pour répondre à vos questions
00:35:05c'est que notre aide à l'Ukraine
00:35:06doit aussi davantage
00:35:07s'incruster
00:35:08se brancher
00:35:09se pénétrer à ça
00:35:10sans quoi
00:35:11enfin on peut pas refaire
00:35:12ce qu'on a fait jusqu'à présent
00:35:13et pour cause
00:35:14il y a moins de choses
00:35:14à donner de nos stocks militaires
00:35:16aujourd'hui
00:35:16qu'à 3 ans
00:35:17donc la question
00:35:19des joint ventures
00:35:20des co-investissements
00:35:22industriels
00:35:23en Ukraine
00:35:24sont des sujets
00:35:25qui sont
00:35:26qui sont évidemment
00:35:27absolument clés
00:35:27deuxième sujet
00:35:28évidemment
00:35:29c'est notre capacité
00:35:30à
00:35:31vous avez parlé de renseignements
00:35:32et autres
00:35:33à les désensibiliser
00:35:36de certaines dépendances
00:35:37je veux dire ça comme ça
00:35:37je pense que la question
00:35:39de Starlink
00:35:40est une question prioritaire
00:35:43et donc
00:35:44c'est tous les efforts
00:35:45que nous faisons
00:35:45sur OneWeb
00:35:46Telsat
00:35:47en ce moment
00:35:48parce que là
00:35:49on le voit bien
00:35:49que le jour où le flux
00:35:51de connectivité
00:35:52est coupé
00:35:52là
00:35:55on change de monde
00:35:56et pour le coup
00:35:57ça c'est un point
00:35:58évidemment pour nous
00:35:58majeur
00:35:59sur lequel on souhaite
00:36:00enfin c'est pas on souhaite
00:36:01on est en train d'accompagner
00:36:02les ukrainiens
00:36:03pour le faire
00:36:05troisième sujet
00:36:06comment on est capable
00:36:07de régénérer
00:36:08l'armée ukrainienne
00:36:09parce qu'en fait
00:36:09il y a quand même
00:36:09des discussions
00:36:10qui existent
00:36:11et vous voyez bien
00:36:11des grandes demandes
00:36:15de la Russie
00:36:15dans les négociations
00:36:16c'est d'obtenir
00:36:17la démilitarisation
00:36:18de l'Ukraine
00:36:18je ne donne pas cher
00:36:20de la sécurité
00:36:20de l'Europe
00:36:21en pareilles circonstances
00:36:23et que nous
00:36:24évidemment
00:36:24nous poussons beaucoup
00:36:25la question
00:36:26de la régénération
00:36:27des armées ukrainiennes
00:36:29parce que c'est
00:36:29la plus grande
00:36:30et la plus belle
00:36:30des garanties de sécurité
00:36:31c'est vrai
00:36:32pour le court terme
00:36:32pour évidemment
00:36:33participer à la défense
00:36:35du pays
00:36:36dans les combats
00:36:37que nous connaissons
00:36:38toujours
00:36:38mais ça permet aussi
00:36:40de donner
00:36:40une perspective
00:36:41de long terme
00:36:42en fait
00:36:42à quoi ressemble
00:36:44l'armée ukrainienne
00:36:44dans 10 ou 15 ans
00:36:45et ça c'est le sujet
00:36:46qu'on est en train
00:36:47de mener
00:36:47avec la coalition
00:36:48des volontaires
00:36:48pour ce faire
00:36:49après je ne reviens pas
00:36:50sur ce que vous connaissez
00:36:51déjà
00:36:51on continue
00:36:52notre rôle
00:36:53au sein des coalitions
00:36:54sur la défense solaire
00:36:56sur l'artillerie
00:36:57sur évidemment
00:36:59la courte
00:37:00comme la haute portée
00:37:01avec des enjeux
00:37:02évidemment
00:37:03sur la lutte
00:37:03anti-drone
00:37:04sur la guerre électronique
00:37:05enfin tous les sujets
00:37:06que vous connaissez
00:37:06par ailleurs
00:37:06sur lesquels
00:37:07évidemment
00:37:07on continue
00:37:07de se déployer
00:37:08Monsieur le ministre
00:37:11si vous m'autorisez
00:37:12une minute complémentaire
00:37:13j'aimerais juste
00:37:13poser une question
00:37:14sur un sujet
00:37:15que vous connaissez bien
00:37:15pour lequel vous vous êtes engagé
00:37:17également
00:37:17celui du FLPT
00:37:18du feu dans la profondeur terrestre
00:37:20il y a eu une audition
00:37:21à l'Assemblée nationale
00:37:22récemment
00:37:23qui a donné lieu
00:37:24à un certain nombre
00:37:24d'annonces
00:37:27ou de réflexions
00:37:28en tout cas
00:37:28d'un certain nombre
00:37:29de services
00:37:30qui sont sous votre responsabilité
00:37:31notamment le fait
00:37:32qu'il n'est peut-être pas nécessaire
00:37:33de remplacer
00:37:34les LRU
00:37:35par du LRU
00:37:37mais que peut-être
00:37:37les DMTO
00:37:38ou d'autres objets
00:37:41de ce type
00:37:42pourraient
00:37:42des drones par exemple
00:37:43pourraient peut-être
00:37:44envisager
00:37:45et donc je voulais avoir
00:37:46votre avis sur cette question
00:37:47parce que je rappelle
00:37:48que dans la LPM
00:37:48nous avons inscrit
00:37:49600 millions d'euros
00:37:50c'est ça je crois
00:37:53600 millions d'euros
00:37:54de mémoire
00:37:54j'essaie de vous souvenir
00:37:55et que
00:37:56vous étiez d'ailleurs
00:37:58déplacé au premier régime
00:37:58en artillerie
00:37:59pour expliquer
00:38:00qu'une solution souveraine
00:38:01devait être privilégiée
00:38:02pour cela
00:38:03la DGA a lancé
00:38:04et je le regrette d'ailleurs
00:38:06parce que je pense
00:38:06que ce n'était pas
00:38:07la bonne idée
00:38:07mais bon
00:38:07un partenariat
00:38:08d'innovation
00:38:10qui nous a fait perdre
00:38:10et qui nous fait perdre
00:38:11encore beaucoup de temps
00:38:12donc le trou capacitaire
00:38:13me semble de plus en plus
00:38:14évident
00:38:15aujourd'hui il y a une réflexion
00:38:17entre du IMRS
00:38:18du PINACA
00:38:18éventuellement
00:38:20j'espère en tout cas
00:38:21de la continuité
00:38:22de ce partenariat
00:38:22d'innovation
00:38:23est-ce que vous pouvez
00:38:24nous en dire quelques mots
00:38:24pour essayer de nous rassurer
00:38:27merci
00:38:28sachant que
00:38:29évidemment
00:38:30les MTO
00:38:30n'ont pas du tout
00:38:31les mêmes objectifs
00:38:33que les M31
00:38:34qui sont tirés aujourd'hui
00:38:35par les LRU
00:38:35on revient d'ailleurs
00:38:36à mon propos introductif
00:38:39sur arme de saturation
00:38:41versus arme de précision
00:38:43ou de décision
00:38:44je ne dis pas stratégique
00:38:46sur stratégique
00:38:46ça sous-entend nucléaire
00:38:47dans notre jargon
00:38:48mais en tout cas
00:38:48arme de précision
00:38:50me semble
00:38:50ou de décision
00:38:51me semble être le
00:38:52et LRU
00:38:53on est aux confins
00:38:53des deux d'ailleurs
00:38:54sur un combat terrestre
00:38:55donc ça c'est pas inintéressant
00:38:57qu'est-ce que je peux vous dire
00:38:58en toute transparence
00:38:58un, l'argent
00:38:59qui est prévu dans la programmation
00:39:00militaire
00:39:00est toujours là
00:39:01pour traiter ce sujet
00:39:02donc il n'y a pas d'éviction
00:39:03ou de sujets particuliers
00:39:05d'un comité ministère
00:39:06de l'investissement
00:39:06devait avoir lieu
00:39:07au mois de juillet
00:39:07je ne sais pas s'il est confirmé
00:39:08sur ce sujet
00:39:09mais je n'ai pas encore vu le dossier
00:39:10donc je sais que j'essaie
00:39:12de le faire sans note
00:39:12mais quand je n'ai pas vu le dossier
00:39:14par définition
00:39:14c'est compliqué pour moi
00:39:15de vous donner
00:39:15les dernières réflexions
00:39:17après
00:39:18on a un sujet
00:39:19en tout cas
00:39:20l'armée de terre
00:39:21doit me présenter aussi
00:39:22les vraies conclusions
00:39:24d'Orion
00:39:24poussées jusqu'au bout
00:39:25quelle conclusion
00:39:28on tire du retour
00:39:29d'expérience ukrainien
00:39:29sur justement
00:39:30la conjugaison
00:39:31entre les frappes
00:39:32dans la grande profondeur
00:39:33et l'utilisation
00:39:34de ces munitions de saturation
00:39:35et après
00:39:36il y a les questions industrielles
00:39:37que vous connaissez bien
00:39:38sur lesquelles
00:39:39nos industriels
00:39:39doivent par définition
00:39:40répondre en étant les meilleurs
00:39:42comme ils le sont toujours
00:39:44et j'accueille sur ce plateau
00:39:45Olivier Cadic
00:39:46bonjour
00:39:47vous êtes sénateur centriste
00:39:48des français de l'étranger
00:39:49audition très importante
00:39:51cette semaine
00:39:51pour faire le point
00:39:52sur l'effort
00:39:52du réarmement français
00:39:54le président de la commission
00:39:55qui s'est interrogé
00:39:56sur le sentiment
00:39:57je cite
00:39:58d'étranglement financier
00:39:59ressenti
00:40:00par l'administration elle-même
00:40:01et par les entreprises
00:40:02qui ne voient pas
00:40:03les commandes arriver
00:40:04Sébastien Lecornu
00:40:04qui a dit
00:40:05l'ensemble des retards
00:40:06du premier semestre
00:40:07ont été largement rattrapés
00:40:09est-ce qu'il vous a rassuré
00:40:10cette semaine en audition ?
00:40:12c'est toujours
00:40:13la même chose
00:40:13effectivement
00:40:14si le ministre
00:40:15des armées
00:40:16dit qu'on suit
00:40:18on suit
00:40:19la bonne tendance
00:40:20on est bien obligé
00:40:21de le croire
00:40:21il est à la manœuvre
00:40:23et je ne pense pas
00:40:24donc vous êtes rassuré vous
00:40:24Sébastien Lecornu
00:40:26a toujours été très clair
00:40:27très précis dans ses réponses
00:40:29et je veux bien le croire
00:40:31parce qu'un autre sénateur
00:40:32Dominique Delage
00:40:32a dit
00:40:33il y a huit jours
00:40:34ce n'était pas le discours
00:40:35qu'on nous avait entendu
00:40:36au Bourget
00:40:37soit c'est nous
00:40:38qui vous racontons
00:40:39des carabistouilles
00:40:40soit c'est vous
00:40:42qui n'êtes pas
00:40:43dans la bonne vision
00:40:44de ce qui se passe
00:40:45et des choses qui remontent
00:40:46vous vous faites confiance
00:40:47plutôt au ministre
00:40:47je me dois de faire confiance
00:40:49au ministre
00:40:49d'autant que
00:40:50si jamais on conteste
00:40:51ces éléments
00:40:52sachez qu'on est regardé
00:40:53à l'étranger
00:40:54et ça aide beaucoup
00:40:55ceux qui veulent faire du mal
00:40:57à la France
00:40:57de reprendre ces éléments
00:40:58de langage
00:40:59Alors le ministre
00:40:59qui a annoncé
00:41:00que les armées
00:41:01seront épargnées
00:41:02par l'effort budgétaire
00:41:03là encore
00:41:04c'est une bonne nouvelle
00:41:05C'est nécessaire
00:41:06il faut plus 3 milliards d'euros
00:41:08chaque année
00:41:08pour pouvoir suivre la LPM
00:41:10mais malheureusement
00:41:11ça ne suffira pas
00:41:12mais malheureusement
00:41:13ça ne suffira pas
00:41:14pour atteindre l'objectif
00:41:16voulu
00:41:16et dont nous avons besoin
00:41:18pour nous confronter
00:41:19aux prochaines échéances
00:41:21Oui c'est ma question suivante
00:41:22on voit que les Etats-Unis
00:41:23qui demandent aux alliés
00:41:24de l'OTAN
00:41:24de passer à 3,5
00:41:26voire même 5%
00:41:27de budget de la défense
00:41:28dans notre PIB
00:41:30d'ici 2035
00:41:31la France est à 2
00:41:32est-ce atteignable
00:41:33est-ce souhaitable ?
00:41:34C'est nécessaire
00:41:35puisque
00:41:36en 1960
00:41:37nous étions à 5%
00:41:39en 1980
00:41:40nous étions à 3,5%
00:41:42c'était la guerre froide
00:41:43et aujourd'hui
00:41:44nous revenons
00:41:45dans cette situation là
00:41:46il y a eu une époque
00:41:47où les premiers ministres
00:41:48disaient qu'il fallait
00:41:49encaisser les dividendes
00:41:50de la paix
00:41:51prendre sur le budget
00:41:52de la défense
00:41:52pour faire du social
00:41:54et bien aujourd'hui
00:41:55il faut se rendre compte
00:41:56que si on ne se prépare pas
00:41:57à la guerre
00:41:57alors nous l'aurons
00:41:58et il faut l'éviter
00:41:59Qu'est-ce que vous répondez
00:42:00à tous les critiques
00:42:00qui ont dit
00:42:01qu'on avait une forme
00:42:02de vassalisation
00:42:02de l'Europe
00:42:04avec le dernier sommet
00:42:05de l'OTAN
00:42:06et un Donald Trump
00:42:07qui en repart
00:42:08complètement victorieux
00:42:09comme s'il avait
00:42:09pu imposer sa volonté
00:42:11aux pays européens
00:42:12c'est une mauvaise lecture
00:42:13de la situation ?
00:42:14Les Etats-Unis dépensent
00:42:153,5% en termes de défense
00:42:17au niveau budgétaire
00:42:19nous nous sommes à la moitié
00:42:20et bien nous sommes affaiblis
00:42:21l'Europe est affaiblie
00:42:22parce qu'elle ne met pas
00:42:23assez de moyens
00:42:23donc effectivement
00:42:24si elle a besoin
00:42:25de se protéger
00:42:26elle est obligée
00:42:26d'aller chercher les Etats-Unis
00:42:27il ne tient qu'à nous
00:42:28d'élever notre effort
00:42:30de défense
00:42:30pour être en capacité
00:42:31de répondre par nous-mêmes
00:42:32d'être souverains
00:42:33c'est l'autonomie stratégique
00:42:34dont parlait le président
00:42:35de la République
00:42:35dès 2017
00:42:36Même si c'est pour acheter
00:42:37des armes américaines ?
00:42:39Aujourd'hui il est nécessaire
00:42:40non pas simplement
00:42:41d'acheter des armes
00:42:42mais c'est surtout
00:42:44de les avoir disponibles
00:42:46le problème n'est pas
00:42:47de les acheter
00:42:47pour les Américains
00:42:48c'est de les livrer
00:42:49et donc je pense
00:42:50qu'aujourd'hui
00:42:51la démarche d'autonomie stratégique
00:42:53voulue par le président
00:42:53de la République
00:42:54qui est avoir
00:42:55une industrie européenne
00:42:56de la défense
00:42:56est nécessaire
00:42:57et on le voit aujourd'hui
00:42:58parce qu'il faut
00:42:59non seulement commander
00:42:59mais regardez ce qui se passe
00:43:00pour les Australiens
00:43:01ils ont commandé
00:43:02soi-disant des sous-marins
00:43:03aux Etats-Unis
00:43:04et ils ne les auront pas
00:43:05Allez j'ai deux dernières questions
00:43:07pour finir cette interview
00:43:08si vous le voulez bien
00:43:08on voit une inquiétude
00:43:09sur une possible escalade
00:43:11en mer de Chine
00:43:12dans les prochains mois
00:43:13prochaines années
00:43:14autour bien sûr
00:43:15du sort de Taïwan
00:43:15vous avez interrogé
00:43:16spécifiquement
00:43:17le gouvernement
00:43:18sur ces sujets
00:43:19cette semaine
00:43:19qu'est-ce que vous dites
00:43:21et qu'est-ce que vous avez eu
00:43:22comme réponse
00:43:22de la part de l'exécutif
00:43:23le ministre de la défense
00:43:24américain
00:43:25a dit à Singapour
00:43:26que Xi Jinping
00:43:30avait fixé 2027
00:43:32comme délai
00:43:33pour que l'armée chinoise
00:43:34soit capable
00:43:35d'envahir Taïwan
00:43:35le président de la République
00:43:38a dit que
00:43:38que se passerait-il
00:43:39si on acceptait
00:43:40l'invasion
00:43:40de l'Ukraine
00:43:41par la Russie
00:43:42que se passerait-il
00:43:43pour Taïwan
00:43:44aujourd'hui
00:43:45le ministre Lecornu
00:43:46le ministre Lecornu
00:43:48a bien dit
00:43:48que la Chine
00:43:49était un défi
00:43:49et on sait très bien
00:43:50que c'est la prochaine escalade
00:43:51hier le premier ministre
00:43:53a dit dans le débat
00:43:54que tout était lié
00:43:54Ukraine
00:43:55Moyen-Orient
00:43:57la prochaine fois
00:43:58dans deux ans
00:43:59il est possible
00:44:00que ce soit Taïwan
00:44:01et le ministre
00:44:02de défense
00:44:02des Philippines
00:44:03a bien dit
00:44:04que ce qui était
00:44:04en train de se passer
00:44:06en mer de Chine
00:44:06aujourd'hui
00:44:07était devenu
00:44:08totalement inacceptable
00:44:09Allez une dernière question
00:44:10on a appris
00:44:10ces dernières heures
00:44:11que les français
00:44:12Cécile Collère
00:44:12et Jacques Paris
00:44:13otages en Iran
00:44:14depuis plus de trois ans
00:44:15sont inculpés
00:44:16pour espionnage
00:44:17pour le Mossad
00:44:18je cite
00:44:18le service de renseignement
00:44:20extérieur israélien
00:44:20et pour complot
00:44:22pour renverser le régime
00:44:23et corruption sur terre
00:44:24qu'est-ce que ces chefs
00:44:26d'inculpation
00:44:27vous évoquent
00:44:27c'est
00:44:28voilà ils ont cours
00:44:29la peine de mort
00:44:30c'est une escalade
00:44:31de la part de l'Iran
00:44:32qui sait bien
00:44:33qu'il n'y a absolument
00:44:34rien à reprocher
00:44:36à nos deux compatriotes
00:44:37aujourd'hui
00:44:38en faisant ça
00:44:39l'Iran met un coup
00:44:39de pression supplémentaire
00:44:41sur la France
00:44:42c'est une façon
00:44:42de montrer
00:44:43qu'ils sont capables
00:44:44justement d'aller
00:44:45beaucoup plus loin encore
00:44:46il faut effectivement
00:44:47comprendre
00:44:47que c'est une torture morale
00:44:49c'est un état terroriste
00:44:51bien merci
00:44:52merci Mekalik
00:44:52pour ces mots très forts
00:44:53au micro de Public Sénat
00:44:55et à très vite
00:44:56pour continuer à évoquer
00:44:56cette situation internationale
00:44:57merci beaucoup
00:45:00allez on en vient
00:45:04au troisième thème
00:45:05dans cette émission
00:45:06et la proposition
00:45:06de loi dit du plomb
00:45:08qui franchit
00:45:09l'une des dernières étapes
00:45:10de son adoption
00:45:11ce texte
00:45:12qui contient
00:45:13trois mesures polémiques
00:45:14le retour
00:45:15d'un insecticide
00:45:16néonicotinoïde
00:45:17le développement
00:45:18des méga-bassines
00:45:19et des facilités
00:45:20pour agrandir
00:45:21les exploitations agricoles
00:45:22écoutez les moments forts
00:45:24de la lecture
00:45:24des conclusions
00:45:25de la commission
00:45:26mixte paritaire
00:45:27c'était hier en séance
00:45:29mal nommé les choses
00:45:30c'est ajouter
00:45:31au malheur du monde
00:45:32alors comment
00:45:33notre agriculture
00:45:33est-elle devenue
00:45:34un secteur malade
00:45:35asphyxié
00:45:36par la surabondance
00:45:37de normes
00:45:38une image abîmée
00:45:39par un agribashing
00:45:40sans limite
00:45:41un nombre de suicides
00:45:42inadmissibles
00:45:43de nombreux hectares
00:45:45à l'abandon
00:45:45le déclin
00:45:47de notre agriculture
00:45:48engagée
00:45:48il y a
00:45:4930 ans
00:45:50résulte
00:45:51de trois fautes
00:45:52politiques majeures
00:45:53la première faute
00:45:55la plus ancienne
00:45:56l'inclusion
00:45:57des marchés agricoles
00:45:58dans les négociations
00:45:59du GATT
00:45:59en 1986
00:46:01la combinaison
00:46:02des accords
00:46:03de Marrakech
00:46:03de 1995
00:46:04qui les concluaient
00:46:06et de la réforme
00:46:07de la PAC
00:46:07de 92
00:46:08qui anticipait
00:46:10ces accords
00:46:10a constitué
00:46:11un moment
00:46:12de bascule déterminant
00:46:13à l'origine
00:46:14de 30 ans
00:46:15de déclin
00:46:16de la ferme France
00:46:17la commission européenne
00:46:18a profité
00:46:19d'alliances opportunistes
00:46:21syndicats agricoles
00:46:22de gauche
00:46:23écologistes
00:46:24pays les plus libéraux
00:46:25pour fendeur
00:46:26des dépenses agricoles
00:46:27pour engager
00:46:28une profonde réforme
00:46:29précipitée
00:46:30de la PAC
00:46:31ce moment
00:46:32de notre histoire
00:46:33agricole
00:46:33a complètement inversé
00:46:34le sentiment
00:46:35des agriculteurs français
00:46:36vis-à-vis
00:46:37de la politique
00:46:38agricole commune
00:46:39le tour de passe-passe
00:46:40a été perçu
00:46:41par la majorité
00:46:42des agriculteurs
00:46:43comme une trahison
00:46:44le désamour
00:46:45s'est amplifié
00:46:46ensuite
00:46:47au fil du temps
00:46:48en effet
00:46:49cette réforme
00:46:50de la PAC
00:46:50de 92
00:46:51a substitué
00:46:52progressivement
00:46:53un système
00:46:53d'aide direct
00:46:54qui devait compenser
00:46:55la totalité
00:46:56des baisses
00:46:57de prix
00:46:57or
00:46:58l'Union européenne
00:46:59a progressivement
00:47:00renié ses engagements
00:47:01en passant
00:47:02d'une compensation
00:47:03totale
00:47:03à des compensations
00:47:05de plus en plus
00:47:06partielles
00:47:06après il a été décidé
00:47:08que le versement
00:47:09de ces aides
00:47:10serait lié
00:47:11au respect
00:47:11de nouvelles conditions
00:47:12environnementales
00:47:13toujours plus nombreuses
00:47:14de fait
00:47:16aujourd'hui
00:47:17après un long
00:47:18processus
00:47:19de détricotage
00:47:20la PAC
00:47:20est de moins en moins
00:47:21protectrice
00:47:22du revenu agricole
00:47:23de moins en moins
00:47:24agricole
00:47:25et de moins en moins
00:47:26commune
00:47:27et puis
00:47:27deuxième faute politique
00:47:29la promotion
00:47:29de l'agroécologie
00:47:31véritable miroir
00:47:32aux alouettes
00:47:32mauvaise graine
00:47:35semée
00:47:35lors du grenelle
00:47:36de l'environnement
00:47:37et que le gouvernement
00:47:38socialiste suivant
00:47:40a voulu établir
00:47:41comme un alpha
00:47:41et l'oméga
00:47:42de la politique agricole
00:47:43en 2014
00:47:44avec la loi
00:47:45d'avenir
00:47:46pour l'agriculture
00:47:46et dans la foulée
00:47:48en 2019
00:47:48Lyon européenne
00:47:49s'engage
00:47:50dans la même voie
00:47:51avec le pacte vert
00:47:52et la stratégie
00:47:53Farm to Fork
00:47:54l'agroécologie
00:47:55serait pour ses promoteurs
00:47:57l'avenir
00:47:58de l'agriculture française
00:47:59européenne
00:48:00voire mondiale
00:48:00sorte d'auberge espagnole
00:48:02qui ressemble
00:48:03qui rassemble
00:48:04tous les éléments
00:48:05de la paresse intellectuelle
00:48:06et des poncifs
00:48:07anticapitalistes
00:48:08ces promoteurs
00:48:10ces promoteurs
00:48:11fort de leur certitude
00:48:12agronomique
00:48:12et environnementale
00:48:13considérant l'économie
00:48:15comme une variable
00:48:15d'ajustement
00:48:16non que de mépris
00:48:17pour les minables
00:48:18réactionnaires
00:48:19productivistes
00:48:20qui osent parler
00:48:21d'économie
00:48:21aussi
00:48:23les agroécologistes
00:48:24affirment
00:48:25contre toute réalité
00:48:26que toutes les études
00:48:27montrent que l'agroécologie
00:48:28protège le revenu
00:48:29des agriculteurs
00:48:30or les experts
00:48:31du CGAER
00:48:32ont
00:48:33en 2023
00:48:34écrit un rapport
00:48:35consacré aux arbitrages
00:48:36entre biodiversité
00:48:38et souveraineté alimentaire
00:48:39qu'aucune certitude
00:48:40ne peut être établie
00:48:42ce concept
00:48:43lancé
00:48:44et développé
00:48:45avec insuffisamment
00:48:47de précautions
00:48:48a été un choix
00:48:49politique
00:48:50approximatif
00:48:51mal évalué
00:48:52dont les agriculteurs
00:48:53en payent
00:48:54le prix
00:48:55aujourd'hui
00:48:55l'écologisation
00:48:58de tous les débats
00:48:59y compris les débats
00:49:00agricoles
00:49:00conduit malheureusement
00:49:01à leur simplification
00:49:02outrancière
00:49:03empêchant tout débat
00:49:05la science
00:49:06est diverse
00:49:07de plus en plus
00:49:08compartimentée
00:49:09de plus en plus
00:49:10année économique
00:49:11portée à un agenda
00:49:12politique
00:49:13portée par un agenda
00:49:14politique
00:49:15anti-économique
00:49:16où se croisent
00:49:17anticapitalistes
00:49:18malthusianisme
00:49:19antilibéralisme
00:49:21beaucoup de promoteurs
00:49:22de l'agroécologie
00:49:23se satisferaient bien
00:49:24d'une liquidation
00:49:25de notre agriculture
00:49:26pour des raisons
00:49:27environnementales
00:49:28comme le disait
00:49:29Charles Péguy
00:49:30de la morale kantienne
00:49:31le kantisme
00:49:32a les mains pures
00:49:33mais il n'a pas de main
00:49:35ce qui pour notre agriculture
00:49:36se traduira
00:49:37si nous continuons
00:49:38dans cette voie
00:49:39par
00:49:40nous aurons une agriculture
00:49:41propre
00:49:42mais nous n'aurons
00:49:43plus d'agriculture du tout
00:49:44la troisième faute
00:49:45le dogme
00:49:46de la montée en gamme
00:49:48à partir de 2017
00:49:50qui a fait reculer
00:49:52la compétitivité
00:49:53de la ferme France
00:49:53pour l'agriculture française
00:49:55comme pour les autres
00:49:56agricultures européennes
00:49:57exporter
00:49:58c'est être en compétition
00:49:59avec d'autres agricultures
00:50:01et c'est
00:50:01sur notre marché national
00:50:03pouvoir produire
00:50:05à des coûts
00:50:05suffisamment bas
00:50:06pour éviter
00:50:07des importations
00:50:08massives
00:50:08de produits étrangers
00:50:09or notre compétitivité
00:50:12agricole
00:50:13s'est fortement dégradée
00:50:15au cours
00:50:15des dernières décennies
00:50:16le Sénat
00:50:17s'est penché
00:50:17sur cette question
00:50:18en 2022
00:50:19sa conclusion
00:50:20est sans appel
00:50:20la stratégie
00:50:22des pouvoirs publics
00:50:23pousse les agriculteurs
00:50:23dans l'impasse
00:50:24dans ce contexte
00:50:26le choix
00:50:26de la montée en gamme
00:50:27clairement affirmé
00:50:28par le président Macron
00:50:29dans son discours
00:50:30à Rungis
00:50:31en culture
00:50:32des états généraux
00:50:33de l'agriculture
00:50:33en 2017
00:50:34a été une erreur
00:50:35pensé par ceux
00:50:37qui n'ont pas
00:50:37de fin de mois
00:50:38difficile
00:50:38il faut conclure
00:50:40qui ont voué
00:50:42progressivement
00:50:43à se nourrir
00:50:44de produits importés
00:50:45plus compétitifs
00:50:46moins chers
00:50:47merci beaucoup
00:50:48chers collègues
00:50:48je vais passer
00:50:49maintenant la parole
00:50:51j'arrêtez s'il vous plaît
00:50:53en 2020
00:50:58l'ADEME avait lancé
00:51:00une enquête
00:51:00auprès des parlementaires
00:51:01et le résultat
00:51:03c'était que
00:51:0420% des parlementaires
00:51:05considèrent
00:51:06que les scientifiques
00:51:07exagèrent
00:51:08les risques
00:51:08du changement climatique
00:51:10et à droite
00:51:11c'est le tsunami
00:51:1144% des parlementaires
00:51:14un parlementaire
00:51:16sur deux
00:51:16jugent que
00:51:17la science exagère
00:51:18seulement
00:51:1928%
00:51:20des parlementaires
00:51:21de droite
00:51:22pensent que
00:51:23le réchauffement climatique
00:51:24est une certitude
00:51:25scientifique
00:51:26qu'il est d'origine humaine
00:51:28et que les désordres
00:51:29du climat
00:51:29sont causés
00:51:30par l'effet de serre
00:51:32on parle ici
00:51:33des fondements
00:51:34scientifiques
00:51:35de nos débats
00:51:36alors c'était en 2020
00:51:38en 2025
00:51:39avec 143
00:51:41parlementaires
00:51:42d'extrême droite
00:51:42à l'Assemblée
00:51:43je ne vous dis pas
00:51:44ce que serait le résultat
00:51:46avec vos partenaires
00:51:47de régression écologique
00:51:48et je suis d'avance
00:51:50terrifié
00:51:50s'il y avait
00:51:51une enquête
00:51:52qui essayait
00:51:53d'établir
00:51:54votre perception
00:51:55du lien
00:51:56entre pesticides
00:51:57et santé
00:51:58au pays
00:52:00de Descartes
00:52:00et de Pasteur
00:52:01comment accepter
00:52:03un tel recul
00:52:04de la raison
00:52:05une telle négation
00:52:07de la science
00:52:08parce que
00:52:09cette loi
00:52:10que vous apprêtez
00:52:10à voter est en vérité
00:52:12une loi trumpiste
00:52:12de dénis scientifique
00:52:14et de rupture
00:52:16démocratique
00:52:17oui
00:52:17une loi
00:52:18de dénis scientifique
00:52:20quand vous réautorisez
00:52:22des pesticides
00:52:22interdits
00:52:23en niant
00:52:24les impacts
00:52:25dramatiques
00:52:26sur la santé
00:52:26les néonicotinoïdes
00:52:29ne sont pas seulement
00:52:30des tueurs
00:52:30de pollinisateurs
00:52:31dont dépendent
00:52:3384%
00:52:34des espèces végétales
00:52:36cultivées en Europe
00:52:37leurs conséquences
00:52:38sur la santé humaine
00:52:40et d'abord
00:52:40sur celles
00:52:41des agriculteurs
00:52:41sont établies
00:52:42cancer de la prostate
00:52:43lymphome
00:52:44cancer pédiatrique
00:52:45maladies neurodégénératives
00:52:47comme la maladie
00:52:48de Parkinson
00:52:48infection pulmonaire
00:52:50et d'ailleurs
00:52:51votre réaction
00:52:51sur ces maladies
00:52:53en dit long
00:52:53quand on entend
00:52:55un ministre
00:52:55de la santé
00:52:56nous expliquer
00:52:57tout à l'heure
00:52:58qu'il n'y a pas
00:52:58de certitude
00:52:59sur les dégâts
00:53:01des pesticides
00:53:02sur la santé
00:53:02pardon
00:53:03et bien il a raison
00:53:05donc vous êtes bien
00:53:06dans cette logique
00:53:08anti-science
00:53:09des milliers
00:53:10de scientifiques
00:53:11des milliers
00:53:12d'experts
00:53:12établissent ce lien
00:53:13vous le niez
00:53:14merci de la confirmation
00:53:16déni scientifique
00:53:18déni scientifique
00:53:20quand vous attaquez
00:53:21la science
00:53:21et les institutions
00:53:22comme l'ANSES
00:53:23et l'INRAE
00:53:24vous avez échoué
00:53:26ce coup-ci
00:53:27à soumettre
00:53:28leur agenda de travail
00:53:29aux intérêts
00:53:30de l'agrochimie
00:53:31mais jusque quand
00:53:31vous avez humilié
00:53:33mais échoué
00:53:34à s'aborder
00:53:35l'office français
00:53:36de la biodiversité
00:53:37jusque quand
00:53:38madame la ministre
00:53:39chers collègues
00:53:41avec les mêmes arguments
00:53:42que vous n'avez cessé
00:53:45de brandir
00:53:45ici à l'Assemblée nationale
00:53:47vos prédécesseurs
00:53:49ont retardé
00:53:50l'interdiction
00:53:51du chlordécone
00:53:52et de la miante
00:53:53combien de morts
00:53:54depuis
00:53:55combien de malades
00:53:56combien de vies brisées
00:53:58ne soyez pas
00:54:00trop vite rassurés
00:54:01parce qu'aucun responsable
00:54:03n'a jamais été condamné
00:54:04sur les décisions politiques
00:54:06prises à l'époque
00:54:07les malades
00:54:08ne vous pardonneront pas
00:54:09et vous devrez
00:54:10rendre des comptes
00:54:11et je ne parle pas
00:54:12des méga-bassines
00:54:13en pleine canicule
00:54:14en pleine sécheresse
00:54:15il n'y a pas d'eau magique
00:54:17il n'y a pas une eau
00:54:18qui existe comme ça
00:54:19et qu'on va ponctionner
00:54:21parce qu'elle ne sert
00:54:22ni aux écosystèmes
00:54:23ni à l'eau potable
00:54:24ni à l'ensemble
00:54:25des systèmes
00:54:26ça n'existe pas
00:54:27les méga-bassines
00:54:28pour quelques dizaines
00:54:30d'irrigants
00:54:30je ne parle pas
00:54:32des fermes-usines
00:54:33sans évaluation
00:54:34sanitaire
00:54:35environnementale
00:54:35pour à peine
00:54:363% des éleveurs
00:54:38à chaque fois
00:54:39vos mesures
00:54:40servent
00:54:41une petite minorité
00:54:42de la profession
00:54:43mais servent d'abord
00:54:44l'agro-industrie
00:54:46l'agro-chimie
00:54:46l'agro-alimentaire
00:54:47au détriment
00:54:48de tous les autres
00:54:49et quel mépris
00:54:51pardon
00:54:51pour les paysans
00:54:53qui souffrent
00:54:53de revenus indignes
00:54:55au nom desquels
00:54:55vous prétendez parler
00:54:57mais qu'aucune
00:54:58des mesures
00:54:59dans cette loi
00:55:00ne vient aider
00:55:01ou soulager
00:55:02pensez-vous sérieusement
00:55:04que le déni
00:55:05climatique
00:55:06et sanitaire
00:55:06va les aider
00:55:08eux qui sont
00:55:09les premières victimes
00:55:10quelle sera
00:55:12la prochaine étape
00:55:13comme Trump
00:55:14interdire
00:55:14dans les documents
00:55:15officiels
00:55:16de l'agriculture
00:55:16les mots
00:55:17cancer
00:55:18l'infome
00:55:19Parkinson
00:55:19suicide
00:55:20pollution
00:55:21souffrance animale
00:55:22agroécologie
00:55:23chers collègues
00:55:24cette loi est une loi
00:55:25de rupture démocratique
00:55:27les français veulent
00:55:28une agriculture
00:55:29nourricière
00:55:30et de qualité
00:55:31avec de nombreux paysans
00:55:33une agriculture
00:55:34avec la nature
00:55:35vous leur proposez
00:55:37concentration
00:55:39agrandissement
00:55:39chimie
00:55:40obscurantisme
00:55:41scientifique
00:55:42une agriculture
00:55:43contre la nature
00:55:44combien de temps
00:55:46croyez-vous
00:55:46pouvoir encore bénéficier
00:55:48de leur soutien
00:55:49indéfectible
00:55:50vous avez choisi
00:55:51cette loi
00:55:52vous avez choisi
00:55:54de courir
00:55:54après l'extrême droite
00:55:55et après la coordination
00:55:56rurale
00:55:57vous avez choisi
00:55:59de renforcer
00:56:00un modèle
00:56:01qui élimine
00:56:02100 000 fermes
00:56:03par décennie
00:56:04c'est votre modèle
00:56:05100 000 fermes
00:56:06par décennie
00:56:06qui laisse les agriculteurs
00:56:08sur le carreau
00:56:09un modèle
00:56:10qui empoisonne
00:56:11les sols
00:56:12l'eau
00:56:12et les organismes
00:56:13alors pour une minorité
00:56:16pour l'agro-industrie
00:56:17pour l'agro-chimie
00:56:19et pour l'agro-alimentaire
00:56:20vous boirez le champagne
00:56:22ce soir
00:56:23tous les autres
00:56:23ont la gueule de bois
00:56:24merci
00:56:25allez
00:56:26la parole est maintenant
00:56:28à monsieur Jean-Claude Tissot
00:56:29pour le groupe socialiste
00:56:30écologiste
00:56:31et républicain
00:56:32pour 5 minutes
00:56:345 minutes
00:56:37toi tu ne me fais pas
00:56:375
00:56:38madame la présidente
00:56:42madame la ministre
00:56:43madame la présidente
00:56:44de la commission
00:56:45des affaires économiques
00:56:46messieurs les rapporteurs
00:56:46mes chers collègues
00:56:47sans surprise
00:56:49et conformément
00:56:50aux positions tenues
00:56:51tout au long du débat
00:56:52le groupe socialiste
00:56:53écologiste et républicain
00:56:54ne votera pas
00:56:54la proposition de loi
00:56:55à lever les contraintes
00:56:57du métier d'agriculteur
00:56:58nous ne voterons pas
00:57:00ce texte
00:57:01dans la mesure
00:57:02où il n'est qu'un leur
00:57:03une illusion de réponse
00:57:04à un problème réel
00:57:05personne ne peut nier
00:57:07chers collègues du plomb
00:57:08la crise structurelle
00:57:09que traverse
00:57:10l'agriculture française
00:57:11de nombreux paysans
00:57:12ne parviennent pas
00:57:13à vivre de leur travail
00:57:14la mondialisation déloyale
00:57:15met en mal
00:57:16plusieurs des filières
00:57:17le changement climatique
00:57:19bouleverse
00:57:19les méthodes de production
00:57:20mais
00:57:20et je le déplore
00:57:22le texte ne viendra
00:57:23en aucun cas
00:57:23améliorer
00:57:24les conditions de vie
00:57:25des agriculteurs
00:57:25il n'y a rien
00:57:26dans ce texte
00:57:26qui garantira
00:57:27un revenu digne
00:57:29alors qu'il conviendrait
00:57:30de revoir
00:57:31les aides de la PAC
00:57:32et ses modalités
00:57:32d'attribution
00:57:33alors qu'il conviendrait
00:57:34de mettre en place
00:57:35des clauses miroirs
00:57:35alors qu'il conviendrait
00:57:36de réformer le foncier
00:57:37il n'en est rien
00:57:38le monde paysan
00:57:39ne mérite pas
00:57:40que l'on se serve
00:57:41de lui
00:57:41et de sa colère
00:57:42pour satisfaire
00:57:43les souhaits
00:57:43de l'ultra-productivisme
00:57:44chimique
00:57:45entre le mythe
00:57:49du bon sens paysan
00:57:50l'argument
00:57:51selon lequel
00:57:51les agriculteurs
00:57:52seraient les seuls
00:57:53à savoir
00:57:53ce qui est bon
00:57:53ou non
00:57:54ne tient pas
00:57:54les slogans
00:57:55du type
00:57:56fichez nous la paix
00:57:56sont des quarts
00:57:57d'immunité faciles
00:57:58simplistes
00:57:59qui noient le débat
00:57:59ne nous faites pas passer
00:58:01pour ceux
00:58:01qui stigmatiseraient
00:58:02les agriculteurs
00:58:03j'en ai été un
00:58:03vous le savez
00:58:04je connais la réalité
00:58:04du métier
00:58:05ses difficultés
00:58:06les satisfactions
00:58:08qu'il procure
00:58:09les contraintes
00:58:09qu'il engendre
00:58:10c'est un beau métier
00:58:11avec des professionnels
00:58:12dévoués
00:58:13mais le bon sens paysan
00:58:14n'existe pas
00:58:15et dès lors
00:58:15il faut élargir le débat
00:58:16enfin
00:58:18et c'est lié
00:58:19l'idée selon laquelle
00:58:20ce texte ne concernerait
00:58:21que les agriculteurs
00:58:22le débat agricole
00:58:23doit être un débat citoyen
00:58:24le monde paysan
00:58:25ne représente que 5%
00:58:26des français
00:58:26et en ce sens
00:58:27je ne peux me résoudre
00:58:29à ce qu'un seul syndicat
00:58:30et ses relais
00:58:30dicte une vision
00:58:31à la société
00:58:32parce que l'agriculture
00:58:34est la clé de notre alimentation
00:58:35de notre santé
00:58:36de nos paysages
00:58:37de notre biodiversité
00:58:38de notre eau
00:58:38pour toutes ces raisons
00:58:40tout le monde
00:58:40doit y prendre sa part
00:58:41le plus dramatique
00:58:43dans cette initiative législative
00:58:44tient au danger majeur
00:58:45pour l'environnement
00:58:46et la santé publique
00:58:47ces derniers jours
00:58:48des rassemblements d'opposition
00:58:49ont eu lieu
00:58:49dans toute la France
00:58:50peut-être ont-ils eu
00:58:51moins de résonances médiatiques
00:58:52aucune permanence parlementaire
00:58:54n'a été cassée
00:58:55ils sont tout du moins
00:58:56des exemples criants
00:58:57de l'opposition de société
00:58:58personne ne veut
00:58:59le retour des pesticides
00:59:00pire que de ne pas fournir
00:59:03les bonnes réponses
00:59:04ce texte participera
00:59:05encore à enfoncer
00:59:06un peu plus l'agriculture
00:59:07dans un modèle dépassé
00:59:08incapable d'assurer
00:59:09sa viabilité à long terme
00:59:11les dispositions actées
00:59:13consacrent une agriculture
00:59:14du passé
00:59:14ultra productiviste
00:59:15chimique
00:59:16et tournée vers le gigantisme
00:59:17sur le fond
00:59:18il y a peu de choses
00:59:19sur lesquelles nous pouvons
00:59:20collectivement nous satisfaire
00:59:21pour ne pas dire aucune
00:59:22l'ANSES échappe
00:59:25pour l'heure
00:59:25à une réforme
00:59:26qui l'aurait obligé
00:59:27à prioriser
00:59:28des homologations
00:59:28de produits phyto
00:59:30sur la base
00:59:30de critères économiques
00:59:31mais la simple tentative
00:59:33d'affaiblir l'indépendance
00:59:34de l'ANSES
00:59:34témoigne de l'esprit
00:59:35global de ce texte
00:59:37le reste n'est qu'une
00:59:37succession de dispositifs
00:59:39de dispositions toxiques
00:59:41et rétrogrades
00:59:42réautorisation
00:59:43des néonicotinoïdes
00:59:44assouplissement des règles
00:59:45encadrant l'usage
00:59:45des pesticides
00:59:46simplification du régime
00:59:47d'autorisation environnementale
00:59:49pour les élevages
00:59:50industriels
00:59:50déclaration d'intérêt général
00:59:52majeur pour les méga-massines
00:59:53à ce stade avancé
00:59:55des débats
00:59:57je tiens à démontrer
00:59:58trois croyances
00:59:59qui ont largement
01:00:00été mises en avant
01:00:02tout au long de ces échanges
01:00:03d'abord
01:00:03le mythe de l'unité
01:00:04du monde agricole
01:00:05plusieurs fois
01:00:06il était insinué
01:00:06que l'ensemble
01:00:07des agriculteurs
01:00:07souhaitaient ce texte
01:00:08souhaiteraient
01:00:09le retour des pesticides
01:00:10et des néonicotines
01:00:11c'est faux
01:00:12et archi faux
01:00:13ayez le courage
01:00:15de reconnaître
01:00:16que ce texte
01:00:16ne sert les intérêts
01:00:17que d'une minorité
01:00:18un pas entier
01:00:19de la profession
01:00:19s'insurge
01:00:20mais celui-ci
01:00:21n'est ni considéré
01:00:22ni écouté
01:00:23on ne fait que le répéter
01:00:25j'ai encore fait
01:00:26cet après-midi
01:00:27en séance des QAG
01:00:28mais l'exposition
01:00:29aux pesticides
01:00:30est associée
01:00:30à la survenue
01:00:31de cancer
01:00:31chez les adultes
01:00:32comme chez les enfants
01:00:33de maladies pulmonaires
01:00:34de maladies
01:00:34neurodégénératives
01:00:36l'exposition
01:00:37des femmes enceintes
01:00:38est associée
01:00:38à une baisse
01:00:38de quotient intellectuel
01:00:39des nouveaux-nés
01:00:40et nous savons désormais
01:00:41que ces produits
01:00:42peuvent même
01:00:43être retrouvés
01:00:43dans l'eau de pluie
01:00:44c'est éprouvé
01:00:45aujourd'hui au Japon
01:00:46alors oui
01:00:48chacun est libre
01:00:48de l'interprétation
01:00:49des données scientifiques
01:00:50c'est vrai
01:00:50mais l'interprétation
01:00:51que certains d'entre vous
01:00:52font aujourd'hui
01:00:53de ces faits scientifiques
01:00:54vous responsabilise
01:00:56pour l'avenir
01:00:56personne ne pourra dire
01:00:59qu'il ne savait pas
01:01:00personne ne pourra dire
01:01:01que nous n'avions pas
01:01:02le recul nécessaire
01:01:03dans 10 ans
01:01:0420 ans
01:01:0430 ans
01:01:05quand des générations
01:01:06entières subiront
01:01:06cancer et infertilité
01:01:08vous serez les responsables
01:01:09vous devrez regarder
01:01:11dans les yeux
01:01:11vos enfants et petits-enfants
01:01:12et vous expliquer
01:01:13ce n'est qu'une mère consolation
01:01:15mais de notre côté
01:01:16nous aurons notre conscience
01:01:17tranquille et fait le travail
01:01:18encore une fois
01:01:19un autre chemin
01:01:20est possible
01:01:21pour l'agriculture
01:01:21soyez-en convaincus
01:01:24donnons-nous les moyens
01:01:25de changer de modèle
01:01:26et d'acter la transition
01:01:27agroécologique
01:01:27évidemment
01:01:28comme j'ai dit au départ
01:01:29mon groupe
01:01:29le groupe socialiste
01:01:30votera résolument contre
01:01:32et pour en parler
01:01:34j'accueille ici
01:01:35Vincent Louau
01:01:36bonjour
01:01:36bonjour
01:01:37vous êtes sénateur
01:01:38les indépendants
01:01:38d'Indre-et-Loire
01:01:39vous êtes agriculteur
01:01:40vous-même
01:01:40le Sénat
01:01:41a donc adopté hier
01:01:42les conclusions
01:01:43de la commission
01:01:43mixte paritaire
01:01:44il ne reste plus
01:01:44qu'une dernière étape
01:01:45à l'assemblée
01:01:46pour adopter le texte
01:01:48ce texte est-il un symbole
01:01:49ou va-t-il véritablement
01:01:50changer la situation
01:01:52de nos agriculteurs
01:01:52en France ?
01:01:53écoutez
01:01:54ce texte n'est pas
01:01:55un symbole
01:01:56pas qu'un symbole
01:01:57il est symbolique
01:01:57pour les agriculteurs
01:01:58parce qu'après le PLOA
01:01:59qui changeait
01:02:02certaines choses
01:02:02qui étaient éloignées
01:02:03des agriculteurs
01:02:04mais qui étaient nécessaires
01:02:05là on tombe
01:02:06dans le gras du problème
01:02:07de la surtransposition
01:02:08d'une volonté politique
01:02:09qui n'était pas
01:02:10du tout adaptée
01:02:11pour les agriculteurs
01:02:12et donc avec
01:02:12un pragmatisme
01:02:14qui est très fort
01:02:15pour les agriculteurs
01:02:16donc ce n'est pas
01:02:17que juste un symbole
01:02:18oui parmi les actes
01:02:19les plus symboliques
01:02:20les détracteurs du texte
01:02:21parlent d'une proposition
01:02:22de loi écrite
01:02:22par la FNSEA
01:02:23et directement reprise
01:02:25par Laurent Duplomb
01:02:25ce texte répond-il
01:02:27à la demande venue
01:02:27d'un syndicat agricole
01:02:29en particulier ?
01:02:30Non pas du tout
01:02:31ce que je veux dire
01:02:33c'est que pour nous
01:02:33on trouve assez méprisant
01:02:35l'utilisation de ces arguments
01:02:36en fait
01:02:36déjà un
01:02:37ceux qui nous attaquent
01:02:39en tant qu'agriculteurs
01:02:40comme quoi on n'aurait pas
01:02:40le droit de participer
01:02:41au débat en tant qu'agriculteurs
01:02:42il y en a quand même
01:02:43qui Mediapart a fait
01:02:44un article là-dessus
01:02:45sur le fait
01:02:46qu'on n'aurait pas le droit
01:02:47de citer parce qu'on est
01:02:48agriculteurs
01:02:48comme si les médecins
01:02:49ne pouvaient pas parler
01:02:49de la fin de vie
01:02:50ou les avocats
01:02:51ne pouvaient pas parler
01:02:52en commission des lois
01:02:52premier point
01:02:53donc on est quand même
01:02:54un peu légitime
01:02:55deuxième point
01:02:59je suis pro-FNSEA
01:03:01je suis proche
01:03:03de tous les syndicats
01:03:04quels qu'ils soient
01:03:04et j'ai beaucoup de respect
01:03:06pour tout le syndicalisme
01:03:08agricole
01:03:08qui mérite mieux
01:03:09que ceux qui auraient
01:03:10leurs entrées
01:03:11chez les ministres
01:03:11et chez les sénateurs
01:03:13oui c'est pas une insulte
01:03:14en soi en fait
01:03:14que le texte même
01:03:15soit de la FNSEA
01:03:15non sauf qu'il n'y est pas
01:03:17d'accord
01:03:17je pense que
01:03:18Laurent Duplomb
01:03:18quand il écrit son texte
01:03:20si vous vous prometz
01:03:21la première copie
01:03:22c'est un texte
01:03:23qui est quand même
01:03:23un texte
01:03:24qu'on peut qualifier
01:03:25d'appel
01:03:26d'appel au secours
01:03:27sur des choses
01:03:28qui sont emblématiques
01:03:29qui sont des irritants
01:03:31pour la profession agricole
01:03:32et on a énormément
01:03:34travaillé ce texte
01:03:35qui était quand même
01:03:35très trash
01:03:36on l'a beaucoup amélioré
01:03:38avec l'aide du gouvernement
01:03:39le premier texte
01:03:39de Laurent Duplomb
01:03:40était trash ?
01:03:40bien sûr
01:03:41bien sûr
01:03:42parce que
01:03:42quand on fait
01:03:44une proposition de loi
01:03:45c'est un peu difficile
01:03:46à comprendre
01:03:46pour tout le monde
01:03:47non non
01:03:48c'est une initiative parlementaire
01:03:49c'est une initiative parlementaire
01:03:50qui a un appel
01:03:51souvent au secours
01:03:51qui est une proposition
01:03:52de loi d'appel
01:03:53comme celle
01:03:56sur l'énergie de Grémiers
01:03:57qui voulait
01:03:57une proposition de loi
01:03:59et qui en fait
01:04:00on veut dire au gouvernement
01:04:01faites nous une vraie loi
01:04:02nous en avez besoin
01:04:03c'est un appel au secours
01:04:04le gouvernement a décidé
01:04:05comme il était faible
01:04:06de s'emparer
01:04:08de la proposition de loi
01:04:10on la reprend
01:04:11on l'a réécrite massivement
01:04:13on l'a travaillé
01:04:14dans du bon travail parlementaire
01:04:16même si l'Assemblée Nationale
01:04:17n'a pas souhaité
01:04:18avec la motion de rejet
01:04:20mais tout le travail
01:04:21qui a été fait
01:04:21en concertation
01:04:22avec des groupes
01:04:23de l'Assemblée Nationale
01:04:24avec Julien Dive
01:04:25on a amélioré le texte
01:04:27on arrive avec un texte
01:04:28très pragmatique
01:04:29qui touche
01:04:29à des choses
01:04:30qui ont été idéologiquement
01:04:32mis en place
01:04:33pour porter atteinte
01:04:34à la ferme France
01:04:34alors allons-y
01:04:35allons sur le fond du texte
01:04:36parlons par exemple
01:04:37des personnes inquiètes
01:04:38du retour
01:04:39d'un néonicotinoïde
01:04:40l'acétamipride
01:04:41une substance
01:04:42qui tue les abeilles
01:04:43mais qui est nécessaire
01:04:44pour les noisetiers
01:04:45en France
01:04:46comment est-ce qu'on peut
01:04:47rassurer ces personnes
01:04:48inquiètes d'un retour
01:04:49d'un néonicotinoïde ?
01:04:51Premier point
01:04:51les néonicotinoïdes
01:04:53les quatre familles
01:04:54sont interdites
01:04:55par l'Europe
01:04:55c'est-à-dire
01:04:56l'Europe a interdit
01:04:57tous les néonicotinoïdes
01:04:58sauf un
01:04:59qui n'en est pas un
01:05:00réellement
01:05:00l'acétamipride
01:05:01qui n'est pas un pur
01:05:02tueur d'abeilles
01:05:04comme l'imidaclopire
01:05:05par exemple
01:05:05que vous retrouvez
01:05:06sur toutes les colliers
01:05:07de chins et chats
01:05:08l'imidaclopire
01:05:09qui est le tueur d'abeilles
01:05:10qui avait clairement
01:05:11été identifié
01:05:11par la Commission européenne
01:05:12et par l'EFSA
01:05:13au niveau européen
01:05:14premier point
01:05:15donc l'acétamipride
01:05:16c'est pas du tout
01:05:17un néonicotinoïde
01:05:18comme les autres
01:05:18c'est un néonicotinoïde
01:05:19qui disparaît
01:05:20très rapidement
01:05:20au contact du soleil
01:05:22et de l'oxygène
01:05:23par contre
01:05:24il ne se perd pas
01:05:26quand il est mis
01:05:26en situation
01:05:27d'anaérobie
01:05:28où il se dégrade
01:05:30très peu
01:05:30mais on ne le met jamais
01:05:31en situation
01:05:32d'anaérobie
01:05:33et il a une particularité
01:05:35c'est qu'en 2019
01:05:36il a eu
01:05:37un label abeilles
01:05:38donné
01:05:38délivré par l'ANSES
01:05:39alors si on considère
01:05:41que l'ANSES
01:05:41les chercheurs de l'ANSES
01:05:42seraient aussi
01:05:44à la solde
01:05:44de la FNSEA
01:05:45pour mettre
01:05:46un label abeilles
01:05:46qui est le label
01:05:47le plus dur
01:05:48à avoir au monde
01:05:49pour la protection
01:05:50des abeilles
01:05:50les canadiens
01:05:51l'ont donné
01:05:51les français
01:05:53l'ont donné
01:05:54ce label abeilles
01:05:55c'est quoi
01:05:56c'est dire
01:05:56en pulvérisation
01:05:57en pulvérisation
01:05:58il ne porte pas
01:06:00atteinte au pollinisateur
01:06:01d'accord
01:06:02donc le noisetier
01:06:03c'est encore plus facile
01:06:04comme la betterave
01:06:05comme l'arboriculture
01:06:07les pommes et poires
01:06:09au moment où vous allez traiter
01:06:11il n'y a pas
01:06:11la présence d'abeilles
01:06:12donc ok
01:06:13on entend pour vous
01:06:13il y a vraiment
01:06:14des arguments
01:06:16de fonds
01:06:17qui rassurent
01:06:18qui doivent rassurer
01:06:19nos concitoyens
01:06:20inquiets du retour
01:06:21de ces pesticides
01:06:21ce qui n'est pas rassurant
01:06:23c'est que quand
01:06:23une ministre
01:06:24à une époque
01:06:25se sert de la loi
01:06:26contre l'avis de l'ANSES
01:06:27qui n'a jamais demandé
01:06:28le retrait de la cétamépride
01:06:29et l'inscrit dans une loi
01:06:30ça c'est de l'abus
01:06:31c'est de l'excès
01:06:32c'est de l'idéologie
01:06:33politique
01:06:34au service
01:06:35du fait
01:06:36de détruire l'agriculture
01:06:37j'ai encore deux questions
01:06:38le texte de la CMP
01:06:39qui prévoit le relèvement
01:06:40des seuils d'autorisation
01:06:41environnementale
01:06:41pour les élevages intensifs
01:06:43ou encore la facilitation
01:06:44du stockage de l'eau
01:06:45pour l'irrigation des cultures
01:06:46là encore
01:06:47est-ce que c'est des mesures
01:06:48attendues
01:06:49ou des mesures symboliques
01:06:50c'est des mesures
01:06:50attendues
01:06:51aujourd'hui
01:06:52on a des règles françaises
01:06:53qui sont de la surtransposition
01:06:54on considère
01:06:56qu'au-dessus
01:06:56de 10 000 poules
01:06:57vous êtes sur de l'élevage
01:06:58intensif industriel
01:06:59même les gens
01:07:00qui veulent bien faire
01:07:01sur de l'élevage de porcs
01:07:02avec une certaine taille
01:07:04parce qu'aujourd'hui
01:07:05on veut travailler aussi
01:07:06à plusieurs agriculteurs
01:07:07parce que comme les vétérinaires
01:07:08comme les médecins
01:07:08on se regroupe
01:07:09pour ne pas faire 90 heures
01:07:10par semaine
01:07:11laissez-nous aussi
01:07:12le fait de faire
01:07:14de façon moderne
01:07:15des bâtiments
01:07:15à taille moderne
01:07:16qui ne sont pas
01:07:17de l'élevage intensif
01:07:18ou de l'élevage
01:07:19qu'on peut retrouver en Chine
01:07:21sur 10 étages
01:07:22d'élevage de cochons
01:07:23Merci pour tous ces arguments
01:07:24sur le fond
01:07:24merci d'avoir
01:07:25comme ça aussi
01:07:26donné votre avis
01:07:26sur ces arguments
01:07:27très précis
01:07:28répondus à des questions précises
01:07:29un dernier mot
01:07:29sur ce qui va se passer
01:07:30la semaine prochaine
01:07:31les députés qui vont s'emparer
01:07:32du texte le 8 juillet
01:07:34on avait vu
01:07:34vous l'avez mentionné rapidement
01:07:35il y a eu une motion de rejet
01:07:36la semaine dernière
01:07:37pour ne même pas aller
01:07:38sur le fond des arguments
01:07:39qu'est-ce qui va se passer
01:07:40au final un texte
01:07:41qui n'aura pas été
01:07:41du tout examiné
01:07:42sur le fond par les députés
01:07:43je pense que les députés
01:07:45on a pris en compte
01:07:46les 17 heures de travail
01:07:47en commission affaires économiques
01:07:48de l'Assemblée nationale
01:07:50on a un texte équilibré
01:07:51j'appelle à la responsabilité
01:07:52des députés
01:07:53qui doivent aujourd'hui
01:07:54aussi respecter
01:07:57le travail de fond
01:07:58qui a été fait
01:07:58et arrêter d'avoir peur
01:07:59et d'écouter les marchands de peur
01:08:01qui racontent beaucoup de bêtises
01:08:02et qui ne rendent pas service
01:08:04aux enjeux
01:08:05dont on parle
01:08:06et bien merci
01:08:07merci Vincent Lugo
01:08:08pour tous ces arguments
01:08:08à notre micro
01:08:09merci à vous
01:08:10allez dernier thème
01:08:15dans cette émission
01:08:16est le cycle d'audition
01:08:17qui s'accélère au Sénat
01:08:19sur le texte fin de vie
01:08:20cette semaine
01:08:21les sénateurs
01:08:22qui recevaient notamment
01:08:22l'académie de médecine
01:08:24depuis deux ans
01:08:25cette institution
01:08:25accepte l'idée
01:08:27d'une évolution législative
01:08:29pour aller vers un droit
01:08:30à l'aide à mourir
01:08:31mais l'institution
01:08:32qui s'oppose totalement
01:08:34à l'idée d'euthanasie
01:08:35écoutez cette nuance importante
01:08:37nous avons travaillé
01:08:39donc
01:08:39et nous avons fini
01:08:40de travailler
01:08:40en juin 2023
01:08:42donc avant qu'un projet de loi
01:08:44soit effectivement
01:08:45mis en discussion
01:08:46et nous sommes
01:08:47nous sommes conscients
01:08:48de l'évolution
01:08:49que les textes
01:08:51actuels
01:08:52qui nous sont soumis
01:08:53en termes de projet
01:08:53peuvent constituer
01:08:54par rapport aux réflexions
01:08:55que nous avons eues
01:08:56de façon collégiale
01:08:57alors quelques points
01:08:58pour resituer
01:09:01de mon point de vue
01:09:02la position
01:09:03de l'académie
01:09:03il était clair
01:09:05qu'au vu de nos auditions
01:09:06nous avions considéré
01:09:08que
01:09:08en l'état actuel
01:09:10dans le cas
01:09:11de
01:09:12problèmes
01:09:13de pronostics vitaux
01:09:14engagés
01:09:15à court terme
01:09:16en raison d'une pathologie
01:09:17grave et incurable
01:09:18le cadre juridique actuel
01:09:20était tout à fait
01:09:21satisfaisant
01:09:22notamment
01:09:22la loi
01:09:23dite
01:09:24Claes et Leonetti
01:09:26du 2 février 2016
01:09:27donc
01:09:28ça a été rappelé
01:09:29par Madame Esper
01:09:30l'écriture des directives
01:09:31anticipées
01:09:32s'imposant au corps médical
01:09:33l'obstination
01:09:34déraisonnable
01:09:35interdite
01:09:35le droit à refuser
01:09:37un traitement
01:09:37qui s'impose
01:09:38la sédation profonde
01:09:39et continue
01:09:40jusqu'au décès possible
01:09:41donc l'équilibre
01:09:42figurant dans la législation
01:09:44pour la situation
01:09:44de court terme
01:09:45ne peut qu'être approuvé
01:09:46il n'a pas à être modifié
01:09:48ça a été rappelé
01:09:50par Madame Esper
01:09:50le problème
01:09:51est la connaissance
01:09:52et l'application
01:09:52de cette loi
01:09:53donc notre constat
01:09:54et c'est ça
01:09:55le pivot
01:09:56en fait de notre travail
01:09:57a été de ne pas effacer
01:09:59les textes fondateurs
01:10:00en particulier
01:10:01donc cette loi
01:10:01Claes-Leonetti
01:10:03par une loi nouvelle
01:10:04mais reconnaître
01:10:05les situations
01:10:06de souffrance
01:10:07insoutenables
01:10:08et inhumaines
01:10:09qui n'entrent pas
01:10:10dans le champ
01:10:11de ces textes
01:10:11en particulier
01:10:12ceux dont le pronostic vital
01:10:14n'est pas engagé
01:10:15à court terme
01:10:16avec évidemment
01:10:18ça a été évoqué
01:10:19d'ailleurs
01:10:19dans les auditions
01:10:20précédentes
01:10:21auxquelles je rends hommage
01:10:22à titre personnel
01:10:24à Jean-Leonetti
01:10:25et Alain Claes
01:10:26pour les auditions
01:10:27que j'ai trouvées
01:10:27particulièrement humaines
01:10:29précises
01:10:30nuancées
01:10:31et qui ont souligné
01:10:34le fait que
01:10:34laisser mourir
01:10:35et faire mourir
01:10:36était séparé
01:10:38d'une frontière
01:10:39extrêmement ténue
01:10:40et qui peut-être
01:10:40est celle
01:10:41qui oppose
01:10:42certains aux autres
01:10:43donc
01:10:45nous avons donc rappelé
01:10:49avec Claudine Espert
01:10:50que
01:10:50en ce qui concerne
01:10:51l'aide active à mourir
01:10:52la première partie
01:10:54concerne
01:10:54la position
01:10:55que certains pays
01:10:56ont adoptée
01:10:57concernant l'euthanasie
01:10:58il a été rappelé
01:10:59de façon très ferme
01:11:00que l'euthanasie
01:11:01ne rentrait pas
01:11:02dans les champs
01:11:03du possible
01:11:04pour l'Académie nationale
01:11:05de médecine
01:11:06et qu'elle transgressait
01:11:07donc notre serment
01:11:08d'Hippocrate
01:11:09ceci a été
01:11:10largement soutenu
01:11:12ensuite comme l'a dit
01:11:13Claudine Espert
01:11:15nous avons travaillé
01:11:16sur ce que nous appelions
01:11:17à l'époque
01:11:17le suicide assisté
01:11:19et elle a tout à fait
01:11:19eu raison d'insister
01:11:20sur le fait que
01:11:21ce terme est ambigu
01:11:22que nous avons eu
01:11:23des auditions
01:11:24bien sûr
01:11:24de psychiatres
01:11:25en particulier
01:11:26de psychiatres adultes
01:11:27spécialistes
01:11:28des problèmes
01:11:29de suicide à répétition
01:11:30qui de par leur position
01:11:32et leur expérience
01:11:33professionnelle
01:11:34étaient relativement
01:11:35heurtés
01:11:35par un certain nombre
01:11:36de dispositions
01:11:37qui pouvaient être prises
01:11:38et donc le terme
01:11:39de suicide assisté
01:11:40pouvait être
01:11:41effectivement
01:11:41améliorable
01:11:43et je pense
01:11:43qu'effectivement
01:11:44ce que vous avez
01:11:44dans le projet
01:11:46de texte de loi
01:11:47est tout à fait
01:11:47conforme à nos souhaits
01:11:50dans l'expression
01:11:51aide à mourir
01:11:52alors en ce qui concerne
01:11:53les conditions
01:11:54d'accès introduites
01:11:58dans le projet
01:11:58de loi
01:11:59elles recoupent
01:12:00de façon
01:12:01assez proche
01:12:02les conditions
01:12:04que nous avions proposées
01:12:05à l'époque
01:12:05dans notre texte
01:12:08la personne doit être atteinte
01:12:10d'une affection grave
01:12:10et incurable
01:12:11quelle qu'en soit la cause
01:12:12qui engage le pronostic vital
01:12:14en phase avancée
01:12:15caractérisée par l'entrée
01:12:17dans un processus
01:12:18irréversible
01:12:18marqué par l'aggravation
01:12:19de l'état de santé
01:12:20de la personne malade
01:12:21qui affecte sa qualité
01:12:23de vie
01:12:23ou en phase terminale
01:12:25donc nous sommes
01:12:26tout à fait en phase
01:12:27avec cette définition
01:12:29et rajouter
01:12:30dans l'article 4
01:12:32de ce projet de loi
01:12:33présenter une souffrance
01:12:34physique ou psychologique
01:12:35constante
01:12:36liée à cette affection
01:12:37qui doit être réfractaire
01:12:38au traitement
01:12:39soit insupportable
01:12:40selon la personne
01:12:41lorsque celle-ci a choisi
01:12:42de ne pas recevoir
01:12:43ou d'arrêter
01:12:44de recevoir un traitement
01:12:46une souffrance psychologique
01:12:47seule ne peut
01:12:48en aucun cas
01:12:49permettre de bénéficier
01:12:50de l'aide à mourir
01:12:50ça a été rappelé
01:12:52par Claudine Esper
01:12:53il est tout à fait évident
01:12:55que nous sommes
01:12:56très sensibles
01:12:57à la distinction
01:12:58entre les patients
01:12:59qui vont mourir
01:13:01il est vrai
01:13:02que nous allons tous mourir
01:13:03bien évidemment
01:13:04nous ne sommes pas là
01:13:05pour plaisanter
01:13:07sur ce sujet
01:13:07mais nous avons fait
01:13:10une distinction
01:13:10très claire
01:13:11entre les patients
01:13:12dont nous savons
01:13:13qu'ils vont mourir
01:13:14et dans un avenir
01:13:15très proche
01:13:16en tant que soignant
01:13:17et les patients
01:13:19qui veulent mourir
01:13:20ce qui est bien différent
01:13:20et donc le champ
01:13:22des penchants suicidaires
01:13:26à répétition
01:13:27ou des pathologies
01:13:28psychiatriques complexes
01:13:30nous ont semblé être
01:13:31hors du propos
01:13:32de notre proposition
01:13:34dans la mesure
01:13:36où entre autres
01:13:37les progrès thérapeutiques
01:13:38extrêmement récents
01:13:39et qui vont se poursuivre
01:13:43dans le champ
01:13:43de la psychiatrie adulte
01:13:45nous laissent
01:13:45l'espoir
01:13:47d'essayer
01:13:48d'apaiser
01:13:49le désespoir
01:13:49et la souffrance psychique
01:13:50de ces patients
01:13:51je voudrais rappeler
01:13:55que dans notre esprit
01:13:56le suicide assisté
01:13:57ou l'aide à mourir
01:13:58tel que défini
01:14:00dans notre rapport
01:14:01et dans le projet de loi
01:14:03répond à une démarche
01:14:04d'exception
01:14:05et j'insiste énormément
01:14:07sur l'expression
01:14:09exception
01:14:09c'est à dire que
01:14:11dans les pays actuellement
01:14:13que nous avons pu analyser
01:14:15dont nous avons pu analyser
01:14:16les résultats
01:14:171 à 5%
01:14:19des décès
01:14:19au maximum
01:14:20dans ces pays
01:14:21surviennent
01:14:22dans un contexte
01:14:23de demande
01:14:25d'aide à mourir
01:14:26dont un tiers des patients
01:14:28lorsqu'ils disposent
01:14:30d'une autorisation
01:14:31par les commissions
01:14:32compétentes
01:14:33ne vont pas
01:14:34jusqu'au bout
01:14:35du processus
01:14:36et en particulier
01:14:37d'ailleurs en psychiatrie
01:14:38où semble-t-il
01:14:40le fait de savoir
01:14:41que cette option
01:14:42est ouverte
01:14:43à certains patients
01:14:44suicidaires
01:14:44leur font renoncer
01:14:46à utiliser
01:14:47ce processus
01:14:48il s'agit donc
01:14:49de répondre
01:14:50à des situations
01:14:51tragiques
01:14:51mais exceptionnelles
01:14:53la quasi-totalité
01:14:55des fins de vie
01:14:55ne relevant pas
01:14:56d'une aide active
01:14:57à mourir
01:14:57qui reste ainsi
01:14:59dans le domaine
01:14:59très réservé
01:15:00de quelques individus
01:15:02par rapport à tous ceux
01:15:03qui vont décéder en France
01:15:04ce qui s'élève
01:15:05environ à 780 000
01:15:07alors je voudrais insister
01:15:10puisque bien sûr
01:15:11nous avons écouté
01:15:12avec attention
01:15:12et intérêt
01:15:13les auditions précédentes
01:15:15de messieurs
01:15:15Jean Léonetti
01:15:16et de monsieur Alain Clès
01:15:18quelques questions
01:15:20ont été soulevées
01:15:20à l'occasion
01:15:21de ces auditions
01:15:22et c'est la raison
01:15:23pour laquelle
01:15:23je me permets
01:15:24de revenir
01:15:24sur certains points
01:15:25le premier point
01:15:26qui n'a pas été abordé
01:15:27par les réflexions
01:15:28du comité d'éthique
01:15:29de l'académie de médecine
01:15:31sont le problème
01:15:33de l'enfant
01:15:35et c'est un problème
01:15:37qui mérite
01:15:37en tant que tel
01:15:38et qui nous préoccupe
01:15:40beaucoup
01:15:40moi j'ai exercé
01:15:41presque toute ma carrière
01:15:42dans un hôpital d'enfants
01:15:43l'hôpital Trousseau
01:15:44à Paris
01:15:44très proche
01:15:46de l'onco-hématologie
01:15:47et donc
01:15:49je suis tout à fait
01:15:50consciente
01:15:50de la problématique
01:15:52que représente
01:15:53l'application
01:15:55d'un tel projet
01:15:56de loi
01:15:56au champ
01:15:57de la pédiatrie
01:15:58ceci doit
01:16:00à mon avis
01:16:00tout à fait
01:16:01être
01:16:01non pas abandonné
01:16:02bien évidemment
01:16:03mais réfléchi
01:16:04dans un cadre
01:16:05bien spécifique
01:16:06et qui
01:16:07met en jeu
01:16:09un certain nombre
01:16:09d'intervenants
01:16:10que nous
01:16:11nous avons pas eu
01:16:12dans le cadre
01:16:13de nos éditions
01:16:14l'occasion encore
01:16:16de solliciter
01:16:17mais il me semble
01:16:18que ça n'est absolument
01:16:19pas un projet
01:16:19à abandonner
01:16:20vous savez que
01:16:21certains pays
01:16:21ont déjà légiféré
01:16:23sur la question
01:16:24avec un contexte
01:16:26juridique
01:16:26très précis
01:16:27et je pense
01:16:28que c'est un problème
01:16:29dont la porte
01:16:30ne doit pas être fermée
01:16:31absolument pas
01:16:32je voudrais aussi
01:16:35aborder ici
01:16:37le problème
01:16:37des dérapages
01:16:39j'ai effectivement
01:16:40j'ai effectivement
01:16:46été sensible
01:16:47à certains arguments
01:16:48j'essaie de vous appeler
01:16:50j'ai plus de souci
01:16:51c'est difficile
01:16:52je crois
01:16:52mais bon
01:16:53nous avons été
01:16:55sensibles
01:16:55à des arguments
01:16:57présentés
01:16:58par certains
01:16:58d'entre vous
01:16:59concernant
01:17:00les possibles dérapages
01:17:01de cette
01:17:03de cette
01:17:04disposition
01:17:05nouvelle
01:17:07et je dois
01:17:09je dois tout de même
01:17:11vous dire que nous avons
01:17:12bien sûr été très attentifs
01:17:13à l'analyse
01:17:14des expériences
01:17:16qui ont pu être
01:17:17relatées dans les pays
01:17:18où ces lois
01:17:20sont déjà appliquées
01:17:21euthanasie plus ou moins
01:17:23suicide assisté
01:17:25puisque dans certains pays
01:17:26les deux sont applicables
01:17:27et dans la littérature
01:17:30que nous avons étudiée
01:17:32et qui est en fait
01:17:33le seul point
01:17:34pour nous
01:17:35de réflexion
01:17:36fiable
01:17:37et rigoureuse
01:17:38c'est la littérature
01:17:39scientifique
01:17:40nous avons pu
01:17:41effectivement constater
01:17:42qu'il peut y avoir
01:17:44des controverses
01:17:45concernant essentiellement
01:17:46des patients
01:17:47qui ont demandé
01:17:48une aide active
01:17:50à mourir
01:17:50dans le cadre
01:17:51de pathologies psychiatriques
01:17:52dans la raison
01:17:54où l'évaluation
01:17:55à postériori
01:17:56de la décision
01:17:58qui avait été prise
01:17:59par les médecins
01:18:00qui avaient accepté
01:18:01le geste
01:18:03d'aide active
01:18:03à mourir
01:18:04était contestée
01:18:05à postériori
01:18:06par des collègues
01:18:07de même spécialité
01:18:09ceci nous amène
01:18:11à considérer
01:18:12que nous n'allons pas
01:18:14aborder le champ
01:18:14de la psychiatrie
01:18:15donc ça sera
01:18:16vraisemblablement
01:18:17un peu plus facile
01:18:18d'écarter
01:18:19ces dissensions
01:18:20d'appréciation
01:18:21entre différents médecins
01:18:23sur la situation
01:18:24réelle
01:18:25au tenté
01:18:26d'un patient
01:18:26qui demande
01:18:27une aide active
01:18:28à mourir
01:18:28j'insiste aussi
01:18:30sur le fait
01:18:31que si dérapage
01:18:32il y a
01:18:33il est tout à fait
01:18:34indispensable
01:18:34dans toutes
01:18:35les organisations
01:18:36de soins
01:18:37que nous pourrons
01:18:38éventuellement envisager
01:18:39que un suivi
01:18:40non seulement
01:18:42après une évaluation
01:18:44a priori
01:18:45des dossiers
01:18:45avec un collège
01:18:47qui décidera
01:18:48de l'acceptation
01:18:49ou non
01:18:50de la demande
01:18:51du patient
01:18:51un suivi
01:18:52à postériori
01:18:53de l'évolution
01:18:54des caractéristiques
01:18:56des demandes
01:18:57qui ont été faites
01:18:57des contextes
01:18:59pathologiques
01:18:59des patients
01:19:00qui ont demandé
01:19:01cette aide active
01:19:02à mourir
01:19:02les conditions
01:19:03d'accès
01:19:04à cette demande
01:19:05etc
01:19:05et le suivi
01:19:06et le retour
01:19:07des proches
01:19:07est extrêmement important
01:19:09à nos yeux
01:19:09donc ça c'est pour
01:19:11répondre
01:19:11au problème
01:19:12du dérapage
01:19:13et aussi pour rappeler
01:19:14que à notre connaissance
01:19:16dans le champ
01:19:17de ce qui va être appliqué
01:19:18si ce projet
01:19:19de loi est voté
01:19:20c'est à dire
01:19:21les conditions
01:19:22d'accès
01:19:22que nous avons
01:19:23énoncées tout à l'heure
01:19:24nous n'avons pas eu
01:19:25le retour
01:19:25de pays étrangers
01:19:27d'un dérapage
01:19:28dans ce contexte là
01:19:29je voudrais
01:19:31recirconscrire
01:19:32le dérapage
01:19:33au problème
01:19:33de la psychiatrie
01:19:34enfin il me semble
01:19:36opportun
01:19:36de rappeler ici
01:19:37le grand respect
01:19:38des médecins français
01:19:38au regard
01:19:39de leurs obligations
01:19:40légales et réglementaires
01:19:41qui je n'en doute pas
01:19:44accompagneront
01:19:45éventuellement
01:19:46ce projet de loi
01:19:46puisqu'il sera
01:19:48évidemment extrêmement
01:19:49important que le cadrage
01:19:50soit rigoureux
01:19:51et j'en veux pour preuve
01:19:53l'expérience de l'IVG
01:19:54et de la PMA
01:19:56l'assistance médicale
01:19:57à la procréation
01:19:58l'évocation de l'IVG
01:20:00qui est un problème
01:20:01qui m'a concerné
01:20:02très régulièrement
01:20:03dans mon exercice professionnel
01:20:05ainsi que l'interruption
01:20:06médicale de process
01:20:07nous semble être
01:20:10un exemple
01:20:11du fait que
01:20:12les médecins
01:20:15dans leur grande majorité
01:20:16quelle qu'a été
01:20:17leur position
01:20:18par rapport
01:20:18à ces décisions
01:20:20qui étaient extrêmement
01:20:20clivantes également
01:20:22au moment où
01:20:23les premières lois
01:20:23ont été votées
01:20:24les médecins français
01:20:26ont été rigoureusement
01:20:28respectueux
01:20:29des directives
01:20:30qui leur avaient été données
01:20:31et de la loi
01:20:32donc je pense que
01:20:33ça n'est pas le corps médical
01:20:35j'en suis convaincue
01:20:36qui sera à l'origine
01:20:38de dérapages
01:20:39incontrôlés
01:20:40ou incontrôlables
01:20:41dans le cadre
01:20:42de cet exercice
01:20:43qui je le rappelle
01:20:44reste exceptionnel
01:20:45et qui engage bien sûr
01:20:47non seulement
01:20:48la responsabilité
01:20:49de chaque médecin
01:20:50mais aussi
01:20:51sa conscience professionnelle
01:20:52l'évocation de l'IVG
01:20:56me conduit enfin
01:20:57à conforter ici
01:20:58bien que nous n'ayons pas
01:20:59débattu de façon formelle
01:21:01au moment où
01:21:02le texte de l'académie
01:21:03a été proposé
01:21:04mais ceci a posteriori
01:21:06nous conduit
01:21:07à conforter
01:21:08le principe
01:21:09du délit d'entrave
01:21:09qui est envisagé
01:21:10dans le projet de loi
01:21:12en effet
01:21:13sans remettre en question
01:21:15bien sûr
01:21:16la clause de conscience
01:21:17qui est prévue
01:21:17et dans le respect
01:21:19des positions
01:21:19de chaque médecin
01:21:20l'expérience de l'IVG
01:21:21où un temps très long
01:21:22s'est passé
01:21:23entre le vote
01:21:24de la loi en 75
01:21:25et le vote
01:21:26du délit d'entrave
01:21:26en 2017
01:21:27nous a conduit
01:21:28à observer
01:21:28des complications
01:21:29très douloureuses
01:21:30pour un nombre
01:21:31important de femmes
01:21:31afin d'éviter
01:21:33de réitérer
01:21:33cette expérience malheureuse
01:21:34il nous semble opportun
01:21:35d'envisager conjointement
01:21:37un cadre défini
01:21:38par ce projet de loi
01:21:39au cadre défini
01:21:40par ce projet de loi
01:21:41un délit d'entrave
01:21:42qui lui soit affecté
01:21:43dans le même temps
01:21:44sans attendre
01:21:45ensuite
01:21:46et pour finir
01:21:47j'ai évoqué avec vous
01:21:49le problème
01:21:50du suivi
01:21:51de ces dossiers
01:21:52nous l'avons évoqué
01:21:53à multiples reprises
01:21:54je crois que
01:21:55dans le projet de loi
01:21:56il y a des éléments
01:21:57qui sont satisfaisants
01:21:58à cet égard
01:21:59et donc
01:22:00nous aurons peut-être
01:22:02à l'occasion
01:22:03de la discussion
01:22:04monsieur le Président
01:22:05l'occasion de revenir
01:22:05sur quelques recommandations
01:22:07de l'Académie de médecine
01:22:08qui n'ont pas été citées
01:22:09par Claudine Esper
01:22:10je vous remercie
01:22:11de votre attention
01:22:11voilà pour cette audition
01:22:13qui se tenait cette semaine
01:22:14pour en parler
01:22:15j'ai qu'il y a ici
01:22:15Josine Guilez
01:22:16bonjour
01:22:16bonjour
01:22:17vous êtes sénatrice
01:22:18centriste de l'Essonne
01:22:19et vous êtes l'une
01:22:20des quatre co-rapporteurs
01:22:21au Sénat
01:22:22sur les deux textes
01:22:23fin de vie
01:22:23puisqu'il y a le volet
01:22:24aide à mourir
01:22:26et aussi le volet
01:22:27soins palliatifs
01:22:27et vous êtes en charge
01:22:28du volet soins palliatifs
01:22:31on a vu donc cette audition
01:22:32de l'Académie de médecine
01:22:33et ses propos
01:22:34de Claudine Esper
01:22:36vice-présidente
01:22:37du comité d'éthique
01:22:38de l'Académie de médecine
01:22:39elle a dit
01:22:39il faut améliorer grandement
01:22:40l'accompagnement
01:22:41et les soins palliatifs
01:22:43c'est tout à fait majeur
01:22:44et essentiel
01:22:45dans ce débat
01:22:46vous êtes d'accord
01:22:47pour dire que c'est ça
01:22:47la priorité
01:22:48le développement
01:22:49des soins palliatifs
01:22:50alors bien évidemment
01:22:51alors déjà
01:22:52j'aimerais dire
01:22:53que c'est un sujet
01:22:53qui n'est pas facile
01:22:55parce que chacun
01:22:56a son histoire
01:22:57et que bien évidemment
01:23:00on peut avoir
01:23:01des positions différentes
01:23:02par rapport
01:23:03à ce que l'on a vécu
01:23:04et d'ailleurs
01:23:05il n'y a pas de consigne
01:23:06de vote dans les groupes
01:23:07chaque parlementaire
01:23:08va voter
01:23:08en son âme et conscience
01:23:10en fonction de son vécu
01:23:11de ses croyances
01:23:12ou non
01:23:13et c'est tout le débat
01:23:14maintenant qui s'ouvre au Sénat
01:23:15alors c'est vrai que
01:23:16si on veut faire évoluer
01:23:17un peu les choses
01:23:19peut-être qu'il faut
01:23:19aller au-delà
01:23:21de ce que l'on a vécu
01:23:22je pense que c'est aussi
01:23:23important
01:23:24faire abstraction
01:23:25et ça c'est pas facile
01:23:26voilà
01:23:28mais je pense qu'il faut
01:23:29en tous les cas
01:23:29aller au-delà
01:23:31certainement
01:23:31de ce qu'on en a vécu
01:23:32et sur quels arguments
01:23:33est-ce que vous allez
01:23:34baser votre réflexion
01:23:35maintenant que le débat
01:23:35s'ouvre au Sénat
01:23:36quels sont vous
01:23:37les arguments
01:23:37qui vous touchent le plus
01:23:39est-ce que c'est
01:23:39les histoires
01:23:40vécues par les gens
01:23:41est-ce que c'est
01:23:41les arguments
01:23:42des médecins
01:23:43est-ce que c'est
01:23:43les arguments
01:23:44philosophiques
01:23:45voire même
01:23:45théologiques
01:23:46qu'est-ce qui pèse
01:23:47le plus
01:23:47dans ce débat
01:23:48je crois que c'est
01:23:50une question
01:23:50qui est difficile
01:23:51parce que je crois
01:23:52que toutes les positions
01:23:54des uns et des autres
01:23:55sont importantes
01:23:56à écouter
01:23:58et puis après
01:23:59il faut que nous-mêmes
01:24:00on en fasse
01:24:01un bilan
01:24:02et que
01:24:03psychologiquement
01:24:04on avance
01:24:06voilà
01:24:06et je pense que
01:24:07certainement
01:24:08que le plus important
01:24:09elle est déjà
01:24:10dans votre première question
01:24:11qu'est-ce qui ne va pas
01:24:13aujourd'hui
01:24:14dans les soins palliatifs
01:24:16est-ce que
01:24:17nous avons avancé
01:24:19alors qu'on est
01:24:20quand même en 2025
01:24:22assez loin
01:24:23dans les soins palliatifs
01:24:24il y a encore des départements
01:24:25où il n'y a aucune unité
01:24:25de soins palliatifs
01:24:2619 départements
01:24:27n'ont pas
01:24:28de soins palliatifs
01:24:29et quand ils en ont
01:24:31et bien ces soins palliatifs
01:24:32en tous les cas
01:24:33ne sont pas
01:24:34toujours satisfaisants
01:24:35vous receviez donc
01:24:37l'académie de médecine
01:24:38on retient que cette institution
01:24:39est désormais ouverte
01:24:41à l'idée
01:24:41d'une aide active
01:24:42à mourir
01:24:42mais elle refuse
01:24:43totalement
01:24:44l'utilisation du terme
01:24:45d'euthanasie
01:24:46aussi l'idée
01:24:47d'une euthanasie
01:24:48elle demande aussi
01:24:49de ne pas parler
01:24:50de suicide assisté
01:24:51elle dit
01:24:51pour éviter toute ambiguïté
01:24:52dans les termes
01:24:53il est beaucoup plus sage
01:24:54de ne pas utiliser
01:24:55le mot de suicide
01:24:55mais d'utiliser l'expression
01:24:57aide à mourir
01:24:57pourquoi est-ce que c'est si important
01:24:59ce débat sémantique
01:25:00alors
01:25:01là par contre
01:25:02je trouve qu'on rentre
01:25:03peut-être un peu
01:25:04dans la philosophie
01:25:05c'est-à-dire que
01:25:05que veut dire le mot suicide
01:25:07c'est-à-dire
01:25:08je me jette par la fenêtre
01:25:08je me suicide
01:25:09je trouve une autre solution
01:25:11je demande
01:25:12l'euthanasie
01:25:14parce que
01:25:14j'en peux plus de la vie
01:25:15voilà
01:25:17jusqu'où on peut aller
01:25:18dans l'euthanasie
01:25:19derrière tout ça
01:25:21vous avez aussi
01:25:21les personnes handicapées
01:25:22vous avez
01:25:23je ne me supporte plus
01:25:25dans quel état je suis
01:25:26et je demande
01:25:27l'euthanasie
01:25:28donc
01:25:29tout ça
01:25:31n'est pas si simple
01:25:32en tous les cas
01:25:34même à débattre
01:25:35même au fond
01:25:35de soi-même
01:25:36voilà
01:25:37peut-être qu'aujourd'hui
01:25:38je pourrais dire
01:25:39oui je pourrais aller
01:25:40jusqu'à l'euthanasie
01:25:41et puis demain
01:25:42en disant
01:25:43non mais compte fait
01:25:44il me reste
01:25:45des mois à vivre
01:25:46pourquoi ne pas
01:25:46profiter de ces mois à vivre
01:25:47c'est pas si évident
01:25:49que ça
01:25:50de répondre à une telle question
01:25:51parce que pour l'heure
01:25:51dans la définition
01:25:53telle que votée
01:25:53par les députés
01:25:54et c'est bien
01:25:55l'auto-administration
01:25:56de la substance létale
01:25:57qui est la règle
01:25:58avec une série
01:25:59très très bien définie
01:26:01de critères
01:26:01mais si le patient
01:26:03n'est pas en mesure
01:26:03physiquement d'y procéder
01:26:05c'est alors un médecin
01:26:05ou l'infirmier
01:26:06qui administre la substance
01:26:08avec une clause de conscience
01:26:10de la part de ces soignants
01:26:11qu'est-ce que vous pouvez penser
01:26:13de tous ces critères
01:26:14retenus par les députés
01:26:15pour l'heure
01:26:16alors moi déjà
01:26:17je suis assez sceptique
01:26:19sur la clause de conscience
01:26:20au niveau des médecins
01:26:22et des infirmières
01:26:22voilà je ne sais pas
01:26:24pour l'instant
01:26:25on ne les a pas eus
01:26:26on ne les a pas auditionnés
01:26:28donc je préfère attendre
01:26:30avant d'avoir
01:26:30une réponse vraiment
01:26:31très précise
01:26:33sur la question
01:26:34voilà je
01:26:35aujourd'hui je ne suis pas capable
01:26:37de vous répondre
01:26:38d'ailleurs
01:26:39quand nous avons auditionné
01:26:41la personne d'hier
01:26:42elle a bien dit
01:26:44qu'elle-même était sceptique
01:26:45parce que les médecins
01:26:46étaient là pour donner la vie
01:26:47et pas pour la prendre
01:26:49donc je pense que pour eux
01:26:50ça risque d'être très compliqué
01:26:51en tous les cas
01:26:52d'administrer
01:26:54ce genre de produit
01:26:56voilà
01:26:57alors qu'on sait qu'aujourd'hui
01:26:59dans les soins palliatifs
01:27:00il y a des moyens
01:27:01qui existent
01:27:02de vous faire partir
01:27:03tranquillement
01:27:05voilà
01:27:06sans douleur
01:27:07je pense qu'aujourd'hui
01:27:08ce qu'on cherche surtout
01:27:10c'est de mourir
01:27:11sans souffrance
01:27:12et bien merci
01:27:13on suivra ce débat
01:27:15aussi tout ce qui se joue
01:27:16en commission
01:27:17puis en séance
01:27:18à l'automne
01:27:19et on le rappelle
01:27:19sur ce texte
01:27:21il y aura deux lectures
01:27:22dans chacune des deux chambres
01:27:23donc un débat
01:27:24qui va se poursuivre
01:27:25en 2026
01:27:25peut-être même en 2027
01:27:26merci d'être venu
01:27:27à ce micro
01:27:28on suivra ce débat
01:27:29merci à vous
01:27:29voilà c'est la fin
01:27:35de cette émission
01:27:36merci à vous
01:27:36de l'avoir suivi
01:27:37n'hésitez pas
01:27:38à voir les replays
01:27:39à lire le décryptage
01:27:40c'est sur publicsena.fr
01:27:41prochain rendez-vous
01:27:42avec l'info
01:27:42dans quelques minutes
01:27:43ne bougez pas
01:27:44c'est à 18h
01:27:45pour sens public
01:27:46présenté par Thomas Hugues
01:27:47très belle suite
01:27:48des programmes
01:27:48sur Public Sénat
Recommandations
52:32
1:27:54
1:39:39
1:36:01
1:31:38
55:44
0:27
0:19
0:37