- 08/07/2025
Le 3 juillet, le Sénat examinait la proposition de loi visant à permettre aux salariés de certains établissements et services de travailler le 1er mai. Déposé par le groupe Union Centriste et soutenu par le gouvernement, le texte a fait l’objet de vifs débats entre la gauche et la droite de l’hémicycle. Le groupe communiste s’est particulièrement ému de cette proposition de loi qui touche la fête des travailleurs, notamment par la voix de la sénatrice Cathy Apourceau-Poly : “L'idée qu'on puisse être payé sans travailler est insupportable pour la majorité sénatoriale et le Gouvernement, qui épargnent les fêtes religieuses et les commémorations de guerres capitalistes”. Elle a alerté sur le fait que “notre pacte social est mis à mal”. La sénatrice écologiste Ghislaine Senée a également utilisé des mots forts estimant que “c’est la pire régression sociale”. Le rapporteur centriste Olivier Henno s’est exclamé : “Les TPE qui emploient des salariés ne sont pas des esclavagistes. Le travail n'est pas un enfer, et le lien de subordination n'a pas forcément une dimension maléfique”. Face à la gauche, la majorité sénatoriale et le gouvernement ont défendu que le travail le 1er mai se fera sur la base du volontariat. Les débats se sont largement cristallisés sur cette notion de volontariat, la gauche estimant que les salariés n’avaient pas les moyens d’exprimer librement leur volonté au vu du lien de subordination avec leur employeur. Le sénateur communiste Pascal Savoldelli juge que “le lien de subordination conduit à un chantage à l'embauche ou au maintien” et sa collègue Silvana Silvani considère que “le volontariat n'a pas de sens dans une relation salariale”. Malgré ces arguments, le Sénat a finalement adopté le texte. Revivez ces échanges. Année de Production :
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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans cette nouvelle édition 100% Sénat
00:00:14pour revivre les débats autour d'une proposition de loi centriste adoptée la semaine dernière.
00:00:20Elle vise à permettre aux boulangeries fleuristes, mais aussi au cinéma et au théâtre d'ouvrir les premiers mai.
00:00:26Traditionnellement, vous le savez, la fête du travail est chômée en France,
00:00:29mais on a vu plusieurs commerçants demander à pouvoir travailler, ou plutôt faire travailler leurs salariés.
00:00:34Ces salariés qui devront être volontaires et payer double, comme c'est déjà le cas pour les secteurs déjà autorisés à faire travailler leurs salariés un 1er mai.
00:00:42Direction l'hémicycle pour suivre l'examen de cette proposition de loi.
00:00:46Permettez-moi de commencer par une devinette.
00:00:49Parmi les trois actions suivantes, laquelle est la plus sévèrement punie ?
00:00:54Réponse A, insulter une femme dans la rue.
00:00:56Réponse B, conduire sans permis.
00:01:00Réponse C, vendre du pain 1er mai.
00:01:03La question peut peut-être prêter à sourire, et pourtant sa réponse a de quoi surprendre.
00:01:09L'acte le plus sanctionné est réponse C, vendre du pain 1er mai.
00:01:15Un boulanger qui fait travailler ses salariés ce jour-là risque 750 euros d'amende par salarié.
00:01:231500 euros s'il s'agit d'un apprenti.
00:01:26Deux exemples concrets.
00:01:27Le 1er mai 2021, un boulanger parisien a reçu une amende de près de 80 000 euros pour avoir fait travailler 21 salariés, tous volontaires et payés double.
00:01:38Le 1er mai 2024, cinq boulangers vendéens ont été inquiétés pour les mêmes raisons.
00:01:43Ils ont été contrôlés, verbalisés puis convoqués.
00:01:46Certains encouraient plusieurs milliers d'euros d'amende.
00:01:51Alors que la conduite sans permis causerait plus de 200 morts par an, rentrer dans une boulangerie n'a, à ma connaissance, jamais tué personne.
00:01:59C'est incompréhensible.
00:02:00C'est pour mettre fin à ces incohérences qu'avec le président du groupe Union centriste Hervé Marseille, que je remercie pour sa réactivité et son engagement, nous avons déposé cette proposition de loi.
00:02:12160 sénatrices et sénateurs ont apporté leur soutien en co-signant ce texte, dont trois présidents de groupe.
00:02:19Cette mobilisation illustre l'urgence et la légitimité de ce texte.
00:02:23Je précise que nous sommes profondément attachés à la journée du 1er mai, chômés depuis 1946.
00:02:31Elle incarne près de 80 ans d'histoire sociale.
00:02:34Il ne s'agit en aucun cas de remettre en cause ce totem, mais simplement de donner une base légale à des pratiques professionnelles en vigueur depuis plus de 40 ans.
00:02:45L'engagement du gouvernement aura été également déterminant pour que nous puissions débattre aujourd'hui.
00:02:51Madame la ministre, mesdames les ministres, vous avez engagé la procédure accélérée et vous avez affirmé souhaiter une inscription rapide à l'Assemblée nationale.
00:03:00Je vous en suis reconnaissante.
00:03:02Alors, mes chers collègues, qui peut faire travailler ces salariés le 1er mai ?
00:03:07Si la question est simple, la réponse l'est beaucoup moins.
00:03:11Le Code du travail mentionne les établissements qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre leur travail.
00:03:19Mais la liste précise n'a jamais été fixée par décret.
00:03:23Pour un hôpital, c'est évident.
00:03:25Mais pour une boulangerie, c'est plus compliqué.
00:03:27Prenons un exemple.
00:03:29Une boulangerie qui livre un hôpital, une prison, un EHPAD, c'est autorisé.
00:03:34Pour les autres clients, c'est porte-close.
00:03:37Pour ouvrir une boulangerie, il doit prouver 1. l'activité ne peut être interrompue.
00:03:422. les salariés présents sont absolument nécessaires.
00:03:46Autrement dit, même le petit-déjeuner du 1er mai devient une affaire d'État.
00:03:52Pourtant, selon une position ministérielle ancienne, les employeurs autorisés à ouvrir le dimanche peuvent également bénéficier d'une dérogation le 1er mai.
00:04:01En 1986, un courrier de Mme Martine Aubry, alors directrice des Relations du Travail, confirmait cette autorisation.
00:04:10Depuis, la question ne faisait pas débat.
00:04:13L'ouverture était tolérée.
00:04:15En 2006, un arrêté de la Cour de cassation a changé la donne.
00:04:19En cas de contrôle, chaque situation doit être analysée désormais au cas par cas.
00:04:25C'est donc à l'artisan de prendre le risque, puis au juge de trancher.
00:04:30Dans la pratique, les professionnels, forts d'une tradition de plusieurs décennies, n'ont pas changé leurs habitudes.
00:04:37L'artisan ouvre sa boutique, les employés sont payés double, le client repart avec sa baquette sous le bras, tout le monde est content.
00:04:45Mais ce statu quo a été remis en cause par une vague de contrôles et de verbalisations en 2023, 2024, 2025.
00:04:54Les boulangers ne sont pas les seuls concernés.
00:04:57Les fleuristes vivent le même casse-tête.
00:05:00Imaginez la scène.
00:05:01Le fleuriste, respectueux de la loi, ferme boutique.
00:05:05Dans le même temps, un vendeur de muguets à la sauvette s'installe.
00:05:09Le client, lui, n'y voit que du vert, mais le fleuriste, lui, voit rouge.
00:05:16Les vendeurs de muguets sont censés être soumis à des règles strictes également.
00:05:21Vendre en brun, sans autre fleur, ni feuillage ou emballage, pas de tréteau, ni de table, et surtout pas d'installation à proximité d'un fleuriste.
00:05:31Vous en conviendrez, ces règles ne sont pas respectées.
00:05:35Les fleuristes subissent donc une concurrence totalement déloyale.
00:05:38La journée du 1er mai est essentielle pour tous ces artisans.
00:05:43C'est le quatrième jour de l'année pour les fleuristes en volume de vente.
00:05:47Pour certains, elle représente jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires annuel.
00:05:52Pour les 35 000 boulangeries qui ferment, cela représente entre 70 et 80 millions d'euros de manque à gagner.
00:06:01En Vendée, cette journée génère 25% de chiffre d'affaires de plus qu'un jour férié classique.
00:06:09Pour les salariés aussi, les conséquences financières sont concrètes.
00:06:13Trois jours fériés en mai, ce sont entre 300 et 400 euros de plus sur une fiche de paie.
00:06:19En 2025, 22 boulangeries ont été verbalisées pour avoir vendu du pain à des clients venus nombreux.
00:06:28Elles ont été sanctionnées pour avoir fait leur travail.
00:06:31Ce flou juridique est devenu un non-sens.
00:06:34Alors aujourd'hui, ces professions ont besoin de clarté.
00:06:38Elles aspirent à travailler sans risquer une verbalisation, une amende.
00:06:42Nous avons déposé ce texte le 25 avril 2025 dans l'urgence avec le président Marseille
00:06:48pour envoyer un signal fort aux professionnels à la veille du 1er mai 2025.
00:06:55Notre rapporteur Olivier Henault a retravaillé ce texte avec précision et application.
00:07:01Merci.
00:07:02La version initiale du texte s'appuyait sur le décret relatif aux dérogations au repos dominical.
00:07:08Plus de 40 catégories d'établissements étaient visées, ce qui ne permettait pas de sécuriser suffisamment le dispositif.
00:07:17La réécriture proposée par le rapporteur permet de cibler uniquement les professions visées.
00:07:22Cette nouvelle rédaction précise aussi le volontariat.
00:07:26Pas d'obligation, pas de contraintes, pas d'automatisme.
00:07:30Tout salarié devra donner son accord préalable.
00:07:33Avec le président Marseille, nous vous présenterons un amendement qui permet de renforcer cette garantie.
00:07:40Ce texte doit prospérer avant le 1er mai 2026, Madame la Ministre,
00:07:46et ainsi clarifier, sécuriser, encadrer l'autorisation d'ouverture de certains établissements, évidemment.
00:07:54Il est tendre de mettre fin à cette incertitude qui fragilise les professionnels.
00:07:59Mes chers collègues, entre le pain interdit et le muguet clandestin, remettons un peu de bon sens dans la loi.
00:08:06Et je remercie le président de Valor qui est en tribune et qui, forcément, représente tous les fleuristes de France.
00:08:13Merci à vous.
00:08:14Le 1er mai est la fête des travailleurs et non pas la fête du travail, comme certains à l'extrême droite le prétendent.
00:08:20Depuis 1890, la classe ouvrière a défini le 1er mai comme journée d'autoreconnaissance, comme classe sociale.
00:08:27Cette journée est l'occasion de rendre visible sur la scène locale et même internationale la présence massive de ceux qui travaillent et de leur famille.
00:08:37Le 1er mai est une fête ouvrière et populaire qui sert de catalyseur, mais aussi de baromètre des mouvements sociaux, comme de la conjoncture politique.
00:08:46En France, le 1er mai ne se résume pas à des défilés de cortège dans les villes.
00:08:51Le 1er mai, c'est également des rassemblements, des meetings et des moments populaires où on chante le temps des cerises, où l'on danse dans les balles de village.
00:08:59Dans le sillage des ouvriers de Chicago qui avaient manifesté le 1er mai 1867, en faveur de la journée de 8h et du 1er mai 1891 à Fourmy,
00:09:11où la répression de la manifestation avait entraîné 9 morts, dont 2 enfants et 30 blessés,
00:09:18le 1er mai est inscrit dans l'histoire du mouvement social.
00:09:21C'est pourtant cette histoire que le groupe centriste veut rayer d'un trait avec cette proposition de loi.
00:09:27Le 13 novembre 2024, le président du groupe LR du Sénat avait déclaré aux journalistes de public Sénat
00:09:33que la suppression d'un jour férié, c'est quelque chose qui pourrait être voté.
00:09:38Si le choix du jour férié s'est fait sur le 1er mai, c'est parce que c'est le seul jour férié qui est obligatoirement chômé selon la loi.
00:09:46L'idée que des salariés puissent percevoir une rémunération sans travailler est insupportable pour la majorité sénatoriale et la majorité gouvernementale.
00:09:56Si au moins c'était une journée sacrée ou une journée pour commémorer une guerre capitaliste,
00:10:02au prétexte que 5 boulangeries ont été verbalisées, nous devrions changer le droit qui organise les usages depuis 1947.
00:10:11Au prétexte que ces 5 boulangeries ont été toutes relaxées, le gouvernement a estimé nécessaire de déclencher l'urgence sur ce texte
00:10:19qui étant les dérogations au travail chômés le 1er mai.
00:10:22Car il faut le dire, il existe déjà des dérogations au 1er mai,
00:10:26puisque les employeurs qui ne peuvent pas interrompre le travail sont autorisés à travailler.
00:10:31Selon la Direction générale du travail, les transports publics, les hôpitaux, les hôtels, les services de gardiennage
00:10:39remplissent naturellement cette condition, comme d'ailleurs certaines industries.
00:10:44Certains ont voulu s'insérer dans la brèche en justifiant qu'un restaurant ne pouvait s'arrêter de fonctionner,
00:10:50tout comme les cafés, ce qui est déjà contestable.
00:10:53Et depuis des années, bénéficiant de cette dérogation, les employeurs qui ne pouvaient arrêter de fonctionner
00:10:59et par conséquent ouvraient leur établissement le dimanche.
00:11:03Lorsque le juge de la Cour de cassation a exigé des boulangers de démontrer l'impossibilité pour eux d'arrêter de travailler,
00:11:11les premières plaintes lors de la campagne présidentielle de 2007,
00:11:15La tolérance ministérielle a été contredite par la plus haute juridiction de droits civils
00:11:23et aujourd'hui les entreprises exigent de légaliser leurs pratiques illégales.
00:11:28Cette manière de faire est d'autant plus insupportable que ce texte fait partie d'un ensemble de remises en cause
00:11:34du droit social mené depuis plusieurs années par le Sénat.
00:11:40La guerre idéologique consiste à affaiblir toutes les victoires syndicales de notre pays
00:11:44qui constituent notre pacte social.
00:11:48Depuis un an, c'est un festival de la part du groupe centriste,
00:11:51remise en cause du droit de grève dans les transports,
00:11:54création d'une journée de travail gratuite et aujourd'hui dérogée au seul jour fermier et chômé de l'année.
00:12:00Au nom d'une soi-disant insécurité juridique,
00:12:02cette proposition de loi devait permettre aux boulangers et aux fleuristes d'ouvrir le 1er mai.
00:12:07Pourtant, la rédaction initiale prévoyait un périmètre
00:12:10qui dépassait largement ce cadre puisque toutes les entreprises autorisées à ouvrir le dimanche,
00:12:16comme les magasins d'ameublement, les supermarchés ou les casinos,
00:12:20devaient être autorisées à faire travailler les salariés le 1er mai.
00:12:23En réalité, derrière le débat sur l'autorisation à faire travailler les salariés le 1er mai,
00:12:29nous avons un désaccord sur la vision de notre société et du droit au repos.
00:12:33Les modernes seraient ceux qui souhaitent travailler 365 jours par an
00:12:37pour consommer en tout temps et en tout lieu.
00:12:40Pour notre part, nous considérons que les moments sans consommation sont devenus déjà trop rares
00:12:45et qu'il faut protéger des temps démarchandisés.
00:12:50Alors que certains répètent à l'envie que notre société se délite
00:12:53avec un repli sur les individus au détriment de la société.
00:12:58En autorisant des dérogations au chômage du 1er mai,
00:13:01vous remettez en cause une journée de repos et de partage en famille et entre amis.
00:13:06Le rapporteur a modifié en commission le texte
00:13:09en limitant les dérogations supplémentaires aux commerces de bouches de proximité,
00:13:14aux fleuristes et jardineries, au cinéma et au théâtre.
00:13:17Le rapporteur ne nous a pas fourni d'évaluation du nombre de salariés potentiellement concernés,
00:13:23mais si l'on cumule les secteurs de l'agroalimentaire,
00:13:26des commerces de détail alimentaire,
00:13:28les boulangers, les fleuristes et les activités culturelles,
00:13:31nous arrivons à près de 1,5 million de salariés impactés par ce texte.
00:13:36Vous avez beau jeu de nous défendre que les salariés devront être volontaires
00:13:40pour travailler le 1er mai.
00:13:42Vous avez eu l'air surpris de découvrir en commission le principe du lien de subordination.
00:13:49C'est ce rapport particulier qui fait que lorsque un patron demande à un salarié
00:13:54s'il veut venir travailler le 1er mai, il acceptera par crainte de répercussions négatives.
00:14:01Le volontariat n'existe pas pour les salariés.
00:14:05Le volontariat, c'était la même condition pour sécuriser, soi-disant, l'instauration du travail du dimanche.
00:14:11Dix ans après le vote de la loi Macron,
00:14:14le volontariat des salariés qui travaillent le dimanche n'existe pas.
00:14:18Plus, il n'existe pas les taxis payés par les employeurs pour ramener les salariés chez eux.
00:14:26Même la majoration de salaire de 50% le dimanche est descendue à 30% voire 20% selon les conventions collectives.
00:14:35Le travail le dimanche était censé permettre aux étudiants
00:14:38de payer leurs études et les entreprises de gagner plus d'argent.
00:14:42Selon une étude de l'INSEE de 2023 intitulée
00:14:46qui travaillera le dimanche, les gagnants et les perdants de la déréglementation du travail dominical,
00:14:51le résultat est sans appel.
00:14:54Selon cette étude, l'ouverture dominicale ne s'est accompagnée d'aucune hausse des effectifs et du chiffre d'affaires.
00:15:02Aujourd'hui, vous reprenez le même argument de la rémunération doublée
00:15:05pour justifier l'ouverture du travail le 1er mai.
00:15:09Pourtant, nous avons la démonstration qu'il n'existe pas d'argent magique le dimanche ni le 1er mai.
00:15:15Nos concitoyens ne consomment pas davantage le dimanche ou le 1er mai
00:15:19parce que les magasins ouvrent leurs portes,
00:15:22puisque les entreprises refusent d'augmenter les salaires.
00:15:26Voilà un sujet qui aurait dû mériter un projet de loi
00:15:29de la part du gouvernement et le déclenchement de la procédure accélérée.
00:15:33L'augmentation du SMIC et l'indexation des salaires sur l'inflation,
00:15:38comme nous l'avions proposé en février,
00:15:43permettraient d'augmenter le pouvoir d'achat et de dynamiser l'économie.
00:15:48Au lieu de cela, vous préférez vous attaquer à une journée hautement symbolique dans notre pays.
00:15:53Le 1er mai est une conquête des luttes sociales depuis 1947 dans notre pays.
00:15:58Après les dérogations au repos dominical,
00:16:01après l'âge de départ à la retraite,
00:16:04après la journée de solidarité,
00:16:07les 35 heures et le 1er mai sont les nouveaux objectifs
00:16:10remis en cause des groupes centristes, indépendants,
00:16:13RDPI et des Républicains du Sénat.
00:16:15Les mêmes qui ont vanté depuis des mois le dialogue social
00:16:19avec l'organisation du conclave sur les retraites
00:16:22s'attaquent aujourd'hui ouvertement aux organisations syndicales.
00:16:27Avec l'extension des dérogations,
00:16:29vous détricotez le principe petit à petit,
00:16:32le principe du 1er mai chômé,
00:16:34de manière à justifier demain sa remise en cause totale.
00:16:39Votre objectif final, non revendiqué évidemment,
00:16:42est de voler un jour de congé aux salariés,
00:16:44car vous trouvez qu'ils ne travaillent pas suffisamment.
00:16:47Cette vieille rengaine du patronat
00:16:49semble trouver beaucoup d'écho de ce côté de l'hémicycle.
00:16:53Pourtant, je voudrais rappeler les données de l'OCDE de 2022
00:16:57selon lesquelles la France se classe sixième
00:16:59en termes de productivité en Europe.
00:17:03Pour nous, le départ n'est pas de travailler plus,
00:17:05mais de travailler tous et dans de bonnes conditions
00:17:08pour ne pas finir cassés à la retraite.
00:17:12Cette proposition de loi,
00:17:13inscrite dans la session extraordinaire de juillet
00:17:16par le gouvernement,
00:17:17est une bombe à fragmentation de la société.
00:17:21La prudence de la proportionnalité,
00:17:23si chère aux rapporteurs,
00:17:25aurait dû inciter à l'abstinence,
00:17:27mais vous semblez prêts à affronter
00:17:29une nouvelle colère sociale.
00:17:32Vous pouvez compter sur notre groupe
00:17:33pour ne pas céder un pouce
00:17:35aux acquis sociaux obtenus dans le sang et les larmes.
00:17:39Clara Zetkin disait à propos du 1er mai
00:17:41que c'est l'unique vrai jour de fête du prolétariat
00:17:44exploité et militant.
00:17:46C'est un jour de fête librement voulu et résolu
00:17:50en antagonisme avec les jours de fête religieux ou laïques
00:17:53octroyés aux esclaves de l'usine,
00:17:55de la mise et des champs par la volonté des gouvernants
00:17:58et des exploiteurs.
00:18:00Le 1er mai est une fête de l'avenir,
00:18:02une fête révolutionnaire.
00:18:04Nous sommes profondément attachés
00:18:06à cette dimension du 1er mai
00:18:08et nous refusons ce texte
00:18:10comme l'ensemble des organisations syndicales.
00:18:14En conclusion, pour l'ensemble de ces raisons,
00:18:16le groupe communiste Kanaki vous appelle solennellement
00:18:19à voter notre motion et à rejeter ce texte.
00:18:23Merci, chers collègues.
00:18:27Je vais demander l'avis du gouvernement sur cette motion.
00:18:34Merci, madame la présidente.
00:18:37Mesdames et messieurs les sénateurs,
00:18:38comme vous l'imaginez,
00:18:39le gouvernement est particulièrement défavorable à cette motion.
00:18:43Très bien.
00:18:44L'avis de la commission, monsieur le rapporteur.
00:18:47Oui, alors défavorable.
00:18:50Également, ajouter que notre volonté
00:18:53n'est pas d'empêcher quiconque
00:18:57de chanter le temps des cerises
00:19:00ou d'écouter Jean Ferrat.
00:19:02Et donc, on veut ce débat
00:19:03pour démontrer que cette PPL
00:19:06de Annick Billon et d'Aviens-Marseille
00:19:09est connectée à la vie réelle,
00:19:10qu'elle sécurise, comme ça a été dit,
00:19:12les employeurs et les salariés,
00:19:15qu'elle veut simplement revenir
00:19:17à la situation hantée
00:19:18et puis dire quand même que les TPE,
00:19:22vous savez, qui emploient des salariés,
00:19:26ne sont pas des esclavagistes.
00:19:29Et donc, il faut qu'on ait ce débat aussi.
00:19:30Et le travail, ça n'est pas l'enfer.
00:19:34Et le lien de subordination
00:19:35n'a pas forcément une dimension maléfique.
00:19:37Donc, c'est intéressant,
00:19:39sur ces bases-là, d'avoir le débat.
00:19:40Je vous remercie.
00:19:42Merci, monsieur le rapporteur.
00:19:44Je vais demander s'il y a des explications de vote.
00:19:47Madame Ponce et Mange,
00:19:48pour explication de vote.
00:19:49Merci, madame la présidente.
00:19:53Alors, faire travailler le 1er mai,
00:19:56si porte atteinte à la spécificité
00:19:58d'un jour symbolique,
00:19:59façonné par une histoire longue
00:20:01et internationale,
00:20:03dont la portée émancipatrice
00:20:04a traversé les 19e et 20e siècles.
00:20:07Le législateur n'a pas pour mission
00:20:09de satisfaire des intérêts économiques particuliers,
00:20:13mais de protéger un temps commun
00:20:15qui, depuis les grèves
00:20:16pour la journée de 8 heures de loisirs,
00:20:19jusqu'à sa consécration légale en 1948,
00:20:23rappelle que l'aspiration à un temps libre
00:20:25de toute subordination
00:20:27pour les travailleurs et travailleuses
00:20:29est, de fait, un temps d'émancipation.
00:20:32Faire travailler le 1er mai
00:20:33hors les activités qui ne peuvent être arrêtées,
00:20:36c'est nier l'aspiration à son origine,
00:20:38celle de la réduction du temps de travail,
00:20:40de la libération d'un temps
00:20:42pour son épanouissement personnel, familial,
00:20:44et faire ensemble société,
00:20:46faire ensemble classe
00:20:48dans la majorité des pays.
00:20:50Alors que le 1er mai a fourmis,
00:20:53l'armée ouvra le feu sur les manifestants,
00:20:55la veille, le patronat, déjà,
00:20:57avait placardé une affiche
00:20:58affirmant « On travaillera le 1er mai,
00:21:01comme tous les autres jours ».
00:21:02Ainsi, la volonté patronale
00:21:04de faire travailler le 1er mai
00:21:05n'est pas nouvelle.
00:21:06Le texte présente aujourd'hui
00:21:08le danger d'ouvrir une brèche.
00:21:10En cédant à certains établissements
00:21:11dont la population sait très bien
00:21:13se passer des services
00:21:14les jours de leur fermeture,
00:21:16on s'expose à une stratégie
00:21:17de pied dans la porte.
00:21:19Le champ de dérogation
00:21:20sera demain élargi.
00:21:22Faire travailler le 1er mai
00:21:23crée aussi une inégalité
00:21:25entre celles et celles
00:21:26qui seront à terme
00:21:27contraintes de travailler,
00:21:29le volontariat étant à terme
00:21:31un leurre,
00:21:32alors que la plupart des services
00:21:33sont fermés,
00:21:35et celles et ceux
00:21:35qui auront la possibilité
00:21:36de se reposer
00:21:37et de participer
00:21:38aux temps sociaux
00:21:40dont les temps
00:21:41de manifestation.
00:21:42Nous voterons donc
00:21:43cette motion.
00:21:44Merci, chère collègue.
00:21:45Madame Lubin,
00:21:46pour explication de vote.
00:21:48Merci, Madame la Présidente.
00:21:51Voici venu le temps
00:21:52des propositions
00:21:53de loi réactionnelles,
00:21:55pour ne pas dire réactionnaires.
00:21:58Réactionnelles
00:21:59parce qu'il suffit
00:22:00que quelques boulangers,
00:22:03cinq en France,
00:22:04qui n'ont pas respecté
00:22:05la loi, je précise
00:22:07qu'ils n'ont pas respecté
00:22:09la loi,
00:22:10se voient opposer
00:22:12justement l'obligation
00:22:14de respecter la loi
00:22:15pour qu'on décide
00:22:16tout d'un coup
00:22:16que décidément
00:22:17cette loi,
00:22:18ça ne va pas
00:22:19et on va la changer.
00:22:21Et pour la changer,
00:22:22il suffit de quoi ?
00:22:23Il suffit de permettre
00:22:24à un certain nombre
00:22:25de gens de travailler
00:22:26le 1er mai,
00:22:28à un certain nombre
00:22:29d'artisans,
00:22:30disons-nous,
00:22:31de travailler le 1er mai,
00:22:33qui eux demanderont
00:22:34bien évidemment
00:22:34à leurs salariés
00:22:36de travailler
00:22:37le 1er mai.
00:22:38Alors déjà,
00:22:38il va falloir nous expliquer,
00:22:40mais vous allez nous en faire
00:22:41à la démonstration,
00:22:42je n'en doute pas,
00:22:43il va falloir nous expliquer
00:22:44en quoi,
00:22:46en quoi,
00:22:47le 1er mai,
00:22:48on ne peut pas se passer
00:22:49d'aller dans une charcuterie,
00:22:52acheter du pâté
00:22:53qui a été fraîchement fabriqué
00:22:55le matin,
00:22:56ou dans une boulangerie
00:22:58où il n'y a pas
00:23:00que l'artisan boulanger
00:23:01qui travaille,
00:23:02mais où il a mobilisé
00:23:03sa horde de salariés,
00:23:05puisque j'ai entendu
00:23:05pour un de ceux
00:23:07qui a été condamné
00:23:08et relaxé après,
00:23:1021,
00:23:11parce qu'il aura fabriqué
00:23:12les tartes qui vont bien,
00:23:14les viennoiseries,
00:23:15les salades,
00:23:16tout ce qui va bien aujourd'hui
00:23:17dans les grandes boulangeries,
00:23:18tout ça,
00:23:19on ne peut absolument pas
00:23:20s'en passer.
00:23:22Et vous osez,
00:23:23et la socialiste
00:23:26que je suis
00:23:26a bien compris
00:23:27la manip.
00:23:28Vous osez nous sortir
00:23:29Martine Aubry.
00:23:31Ah,
00:23:32ah,
00:23:33c'est votre caution,
00:23:35mais Martine Aubry,
00:23:36à l'époque,
00:23:37directrice du travail,
00:23:38elle a voulu juste,
00:23:40avec l'accord de son ministre,
00:23:41j'imagine quand même
00:23:42un petit peu,
00:23:43elle a juste voulu
00:23:44faire en sorte
00:23:45que les services
00:23:46qui ne peuvent pas
00:23:47faire autrement,
00:23:48qui ne doivent pas
00:23:49s'arrêter,
00:23:50notamment les services
00:23:51de soins,
00:23:51puissent continuer
00:23:52à travailler.
00:23:53Bref,
00:23:54mon temps imparti
00:23:55est passé.
00:23:56J'aurai l'occasion
00:23:57de m'exprimer
00:23:58encore un peu plus
00:24:00tout à l'heure.
00:24:00Nous voterons,
00:24:01bien évidemment,
00:24:02pour la proposition
00:24:04de nos collègues.
00:24:04Merci,
00:24:05chers collègues.
00:24:05Monsieur Chassin,
00:24:06pour explication de vote.
00:24:12Madame la Présidente,
00:24:13Madame la Ministre,
00:24:14mes chers collègues,
00:24:15donc il est tout à fait
00:24:16nécessaire de clarifier
00:24:18la possibilité
00:24:19de travailler
00:24:19le 1er mai
00:24:20pour des travailleurs
00:24:22volontaires
00:24:22de certaines professions.
00:24:24Et donc,
00:24:25bien sûr,
00:24:27il y a un amendement
00:24:27qui clarifiera
00:24:29le volontariat,
00:24:31que ce sera encadré,
00:24:32je pense que ça,
00:24:33c'est bien.
00:24:34Donc,
00:24:34dans certaines professions,
00:24:35les fleuristes,
00:24:36les boulangers,
00:24:37et je pense qu'effectivement,
00:24:39ce sera à déterminer,
00:24:42à préciser.
00:24:42Cette PPL
00:24:43ne remet pas en cause
00:24:44le 1er mai,
00:24:46qui est une journée
00:24:47chômée,
00:24:49fériée,
00:24:50la fête des travailleurs
00:24:51et du mouvement social,
00:24:52mais il est quand même
00:24:53difficile d'expliquer
00:24:54aux travailleurs volontaires,
00:24:57le volontariat doit être
00:24:58bien encadré,
00:24:59qu'ils soient sanctionnés
00:25:00pour travailler.
00:25:01Il y avait une tolérance,
00:25:03dans ce sens,
00:25:04il y avait une tolérance,
00:25:06mais les contrôles
00:25:07et les sanctions,
00:25:08devant les contrôles
00:25:09et les sanctions,
00:25:10il faut clarifier,
00:25:11dans le droit,
00:25:12la nature du commerce
00:25:14et des établissements
00:25:15exemptés,
00:25:16exemptés,
00:25:17donc légiférés.
00:25:19Je suis favorable
00:25:19à la proposition de loi
00:25:21de madame la sénatrice
00:25:22Annick Billon,
00:25:23que j'ai co-signée,
00:25:25et qui clarifie
00:25:25et protège
00:25:26les professionnels
00:25:27et les salariés.
00:25:29Je ne voterai donc pas
00:25:30cette motion.
00:25:31Merci.
00:25:32Merci, madame Billon,
00:25:34pour explication de vote.
00:25:36Merci, madame la présidente.
00:25:37Le groupe Union centriste
00:25:38va évidemment voter
00:25:40contre cette motion
00:25:42qui présente,
00:25:43je dois le dire,
00:25:43de manière assez caricaturale,
00:25:46avec des arguments
00:25:47assez erronés également,
00:25:49ou complètement erronés,
00:25:50cette proposition de loi
00:25:51que je porte
00:25:51avec le président Hervé Marseille.
00:25:53Nous sommes attachés,
00:25:54je le répète,
00:25:55au 1er mai,
00:25:56chauvet et férié.
00:25:58Je le rappelle,
00:25:58car ça a été dit
00:25:59de manière un petit peu
00:26:01incisive sur ce sujet,
00:26:04nous n'ouvrons pas une brèche,
00:26:06nous sécurisons une situation.
00:26:08Chers collègues,
00:26:09chers collègues,
00:26:10pendant 40 ans,
00:26:12selon votre âge,
00:26:12vous avez acheté du pain
00:26:15le 1er mai,
00:26:16vous avez acheté du muguet
00:26:18le 1er mai,
00:26:19sans que ça ne vous pose
00:26:20aucun problème.
00:26:22Alors,
00:26:22oui, madame,
00:26:23oui,
00:26:24madame la sénatrice,
00:26:26oui,
00:26:27Martine Aubry
00:26:27a sécurisé la situation
00:26:29en 1986,
00:26:31et depuis 1986,
00:26:33pas un seul sénateur député
00:26:35de la droite de l'hémicycle,
00:26:38et donc de la gauche,
00:26:39n'est revenu,
00:26:40n'est venu remettre en question cela.
00:26:41Donc, oui,
00:26:43la loi,
00:26:44cette proposition de loi
00:26:45vise à préciser,
00:26:46à sécuriser,
00:26:47nous ne partageons évidemment pas
00:26:49votre vision germinale
00:26:51du travail,
00:26:53et donc,
00:26:54nous vous rencontrons
00:26:54cette proposition de loi.
00:26:56Nous vous rencontrons
00:26:57cette notion.
00:26:57Vous avez tous le temps
00:26:58de vous exprimer,
00:26:59respectez l'expression
00:27:01de chacun,
00:27:02s'il vous plaît.
00:27:02M. Savoldelli,
00:27:06pour explication de vote,
00:27:08et on va bien l'écouter.
00:27:09Merci, Mme la Présidente,
00:27:14Mme la Ministre,
00:27:15mes chers collègues.
00:27:16Bon,
00:27:17on voit qu'il y a beaucoup
00:27:17de commentateurs
00:27:18qui s'essayent à expliquer
00:27:19qu'il n'y aurait plus de gauche
00:27:20et qu'il n'y a pas un compte
00:27:22de fonds de représentation
00:27:22gauche-droite.
00:27:23Franchement,
00:27:24on en a l'illustration ce matin.
00:27:25Merci, Mme la Ministre.
00:27:26Vous me donnez l'occasion.
00:27:29Oui, parce qu'il faut
00:27:30clarifier le débat.
00:27:31Je vous lis,
00:27:3320 janvier 2025,
00:27:34les 7 heures de travail
00:27:35supplémentaires non urinées
00:27:36pour les salariés,
00:27:37vous le mettez en débat.
00:27:39Ça, c'est vrai, ça.
00:27:41Mais bien d'accord.
00:27:42Le 19 janvier de la même année,
00:27:44cette année,
00:27:44vous dites que c'est une piste
00:27:45qui est sur la table.
00:27:47Donc voilà,
00:27:48on a la vérité
00:27:49de ce qu'est cette PPL.
00:27:51Deuxième élément
00:27:52qui fait le débat ici
00:27:54et pourquoi on a déposé
00:27:55cette motion préalable,
00:27:57il y a eu déjà ce débat,
00:27:58il a déjà existé,
00:27:59mes chers collègues.
00:28:00J'ai regardé
00:28:0020 novembre 2024,
00:28:02groupe républicain
00:28:03et union centriste,
00:28:04amendement au projet
00:28:05de loi de finances
00:28:05de la sécurité sociale,
00:28:07s'inspirant
00:28:07de la journée de solidarité.
00:28:09Le même amendement
00:28:09se retrouve dans cette PPL.
00:28:11Donc ça n'a rien à voir
00:28:12avec les boulangeries,
00:28:14le traiteur
00:28:14de qu'est-ce qu'on va acheter
00:28:15le 1er mai, etc.
00:28:17C'est autre chose
00:28:18qui est débattue.
00:28:20Voilà.
00:28:20Et ça a été assumé
00:28:21par madame la ministre,
00:28:22je trouve,
00:28:22dans son intervention.
00:28:24Cohérence politique.
00:28:25Je ne lui reproche pas.
00:28:26Je ne lui reproche pas.
00:28:26Elle l'a dit en janvier,
00:28:28ça a été mis en débat.
00:28:29Et j'appelle mes collègues
00:28:30de droite à deux réflexions
00:28:31et je finis là-dessus.
00:28:33C'est le même Premier ministre
00:28:34Barnier à l'époque,
00:28:35rappelez-vous,
00:28:35madame la ministre
00:28:36et mes chers collègues,
00:28:37qui a dit,
00:28:37attention,
00:28:39on ne peut pas prendre
00:28:39une décision
00:28:40sans l'accord
00:28:41des organisations salariales.
00:28:43Vous rappelez,
00:28:44vous pouvez regarder,
00:28:45c'est vérifiable,
00:28:45le Premier ministre Barnier,
00:28:46qui n'est pas de gauche,
00:28:47et là,
00:28:49on vous dit,
00:28:49toutes les organisations
00:28:50syndicales salariales
00:28:51sont contre.
00:28:52Toutes.
00:28:53Et c'est pour ça
00:28:54qu'on fait cette boson
00:28:55de rejet.
00:28:57Et la dernière chose,
00:28:58c'est que,
00:28:58sur le budget
00:28:59de la sécurité sociale,
00:29:00et j'en ai la mémoire
00:29:01et mes collègues ici
00:29:01qui siègent
00:29:02pour notre groupe
00:29:03à la Commission sociale,
00:29:05la procédure accélérée
00:29:06sur les amendements
00:29:07qu'il y avait
00:29:07sur la question du travail
00:29:09pour financer,
00:29:10soi-disant,
00:29:10l'autonomie,
00:29:11cette procédure accélérée
00:29:12a été soutenue
00:29:13par les députés
00:29:14du Front National.
00:29:15Oui,
00:29:15vous pouvez vérifier aussi ça.
00:29:17Merci.
00:29:18Madame la Ministre.
00:29:23Merci,
00:29:24Madame la Présidente.
00:29:25Mesdames et Messieurs
00:29:25les sénateurs,
00:29:26je voudrais revenir
00:29:27sur plusieurs points.
00:29:28Tout à l'heure,
00:29:29la présentation
00:29:30de la motion
00:29:31par Madame la Sénatrice,
00:29:33vous nous avez parlé
00:29:34du temps des cerises
00:29:35et des balles populaires.
00:29:37Vous avez oublié le pain.
00:29:38Parce que s'il y a bien
00:29:39une tradition française
00:29:41qui est toujours mise en avant,
00:29:42c'est bien celle du pain.
00:29:43Et qu'il y a toujours eu,
00:29:44parmi nos concitoyens,
00:29:46des gens qui allaient acheter du pain
00:29:47tous les jours.
00:29:48Et la question qui se pose aujourd'hui,
00:29:50c'est que pendant des années,
00:29:52ça s'est posé
00:29:53sans qu'il n'y ait
00:29:54la moindre difficulté.
00:29:56Sauf que le système,
00:29:57aujourd'hui,
00:29:58est insécure.
00:29:59La loi n'est pas claire.
00:30:00Et c'est la raison pour laquelle
00:30:02cette proposition de loi
00:30:03a été présentée.
00:30:05Maintenant,
00:30:06pour répondre,
00:30:07monsieur le sénateur
00:30:08Salvaudeli,
00:30:08à votre interpellation,
00:30:10vous essayez de nous amener
00:30:11sur un tout autre terrain
00:30:12qui est celui
00:30:13de la journée de solidarité
00:30:15qui était fixée
00:30:17après la canicule de 2003
00:30:19à un moment
00:30:20où il s'agissait
00:30:21d'équiper notre pays
00:30:22pour faire face
00:30:23au phénomène du vieillissement.
00:30:25Chacun le sait.
00:30:26Cette journée de solidarité
00:30:28a été mise en place.
00:30:30La question
00:30:31qui s'est effectivement posée
00:30:33dans le cadre
00:30:34de la proposition
00:30:35de loi de finances
00:30:36de la sécurité sociale
00:30:37pour 2025,
00:30:39c'était une éventuelle
00:30:40deuxième journée
00:30:40de solidarité
00:30:41dont l'idée
00:30:43qui, d'ailleurs,
00:30:43n'a pas prospéré
00:30:44sur le PLFSS 25.
00:30:47Ce n'est pas du tout,
00:30:48mais pas du tout,
00:30:50la question
00:30:50qui est proposée aujourd'hui.
00:30:52La meilleure preuve,
00:30:53c'est que cette proposition
00:30:55de loi
00:30:55est extrêmement précise
00:30:57sur les conditions
00:31:00des professions
00:31:01qui pourraient effectivement
00:31:03bénéficier de cette dérogation.
00:31:05Nous sommes bien
00:31:06dans un contexte
00:31:07d'exception
00:31:08avec un paiement double
00:31:10alors que ce que vous convoquez,
00:31:12c'est de demander aux gens
00:31:13de travailler
00:31:14une journée de plus
00:31:15sans être rémunérés.
00:31:16On n'est pas du tout,
00:31:17mais pas du tout,
00:31:18sur la même logique.
00:31:19Et donc,
00:31:20vous introduisez là
00:31:21une confusion
00:31:22qui n'a rien à voir
00:31:23avec la proposition
00:31:24de loi
00:31:24portée par Mme Billon
00:31:27et que le rapporteur
00:31:28nous a présentée
00:31:29tout à l'heure.
00:31:30Merci,
00:31:31Mme la ministre.
00:31:32Donc,
00:31:33je vais consulter
00:31:34le Sénat
00:31:34sur la motion
00:31:35tendant à opposer
00:31:36la question préalable.
00:31:38J'ai été saisie
00:31:39d'une demande
00:31:39de scrutin public
00:31:40par le groupe
00:31:41unioncentriste
00:31:42et par le groupe
00:31:43communiste républicain,
00:31:44citoyen écologiste
00:31:45et kanakie.
00:31:47Je rappelle
00:31:48que l'adoption
00:31:48de cette motion
00:31:49entraînerait
00:31:50le rejet
00:31:51du texte
00:31:52en discussion.
00:31:53L'avis de la commission
00:31:54est contre
00:31:55et l'avis du gouvernement
00:31:57est contre
00:31:58la motion.
00:31:59donc,
00:32:00je déclare
00:32:01le scrutin public
00:32:02ouvert.
00:32:03Le scrutin
00:32:04est clos.
00:32:11Votant 341,
00:32:13exprimé 326
00:32:15pour 101,
00:32:17contre 225,
00:32:19la motion
00:32:19n'est pas adoptée.
00:32:20dans cet amendement,
00:32:23nous proposons
00:32:24la suppression
00:32:24de l'article unique
00:32:25parce que nous sommes
00:32:26effectivement
00:32:27très défavorables
00:32:28à cette proposition
00:32:30de loi.
00:32:32Nous avons déjà
00:32:32eu l'occasion
00:32:33de donner
00:32:34un petit peu
00:32:35notre avis,
00:32:36mais moi,
00:32:37je voudrais quand même
00:32:38vous dire certaines choses.
00:32:39D'abord,
00:32:39je voudrais rectifier
00:32:40des petites choses
00:32:40que j'ai entendues.
00:32:41J'ai entendu
00:32:41que les salariés
00:32:42seraient pénalisés.
00:32:46Ce ne sont pas
00:32:47les salariés
00:32:47qui ont été pénalisés
00:32:49dans le cadre
00:32:50des contrôles
00:32:51qui ont eu lieu.
00:32:52Ce sont les employeurs
00:32:53parce que les employeurs
00:32:53ne respectaient pas la loi.
00:32:55Ce ne sont pas
00:32:56les salariés.
00:32:56Je tiens à le préciser.
00:32:58Deuxième chose,
00:32:59j'ai entendu
00:33:00faire référence
00:33:01au général De Gaulle
00:33:01qui avait dit
00:33:03qu'il faut arrêter
00:33:04d'emmerder les Français.
00:33:05Moi,
00:33:06j'ai aussi appris
00:33:07qu'il y avait...
00:33:09Ah, pardon,
00:33:10j'avais entendu De Gaulle
00:33:11parce que je voulais
00:33:12vous dire que
00:33:13je trouvais que
00:33:13le gaullisme social
00:33:15auquel beaucoup
00:33:16se référaient
00:33:16il y a quelque temps
00:33:18et peut-être certains
00:33:18se réfèrent encore.
00:33:20Je ne sais pas
00:33:21où il est
00:33:22le gaullisme social.
00:33:25Voilà,
00:33:25je termine
00:33:27cette parenthèse.
00:33:28Nous sommes foncièrement
00:33:30opposés
00:33:30et je trouve
00:33:31que d'ailleurs
00:33:32un certain nombre
00:33:33d'entre vous
00:33:34me semblent
00:33:35un peu gênés
00:33:36aux entournures.
00:33:37Quand vous répétez
00:33:38sans cesse
00:33:39que le volontariat
00:33:41sera respecté,
00:33:42mais franchement,
00:33:43franchement,
00:33:44le volontariat,
00:33:45ça a déjà été démontré
00:33:46dans le cadre
00:33:47des ouvertures
00:33:48le dimanche,
00:33:49le volontariat,
00:33:50il est respecté
00:33:51au début.
00:33:52Et puis,
00:33:52quand les salariés
00:33:53changent,
00:33:54eh bien,
00:33:55et que l'employeur
00:33:56est amené
00:33:57à recruter
00:33:58pour les remplacer,
00:33:59le travail le dimanche,
00:34:01le travail le 1er mai,
00:34:03ça fera partie
00:34:04du contrat verbal.
00:34:07Certainement pas
00:34:08du contrat écrit,
00:34:09du contrat verbal.
00:34:10et ceux qui,
00:34:11de toute façon,
00:34:12oseront dire
00:34:13qu'ils ne souhaitent
00:34:14pas travailler
00:34:15le dimanche
00:34:16ou le 1er mai,
00:34:17même en étant
00:34:18payés double,
00:34:19eh bien,
00:34:19ils ne seront pas
00:34:19recrutés,
00:34:20tout simplement.
00:34:21Et encore là,
00:34:22je suis généreuse,
00:34:23mais je pense que
00:34:24pour un certain nombre,
00:34:25le volontariat,
00:34:26de toute façon,
00:34:27ça ne dure pas.
00:34:29Merci.
00:34:30Amendement identique
00:34:31de suppression
00:34:32numéro 4.
00:34:34Madame Margaté.
00:34:35Oui, merci Madame la Présidente,
00:34:37Madame la Ministre,
00:34:38mes chers collègues,
00:34:39nous l'avons dit,
00:34:40le 1er mai constitue
00:34:41dans l'histoire
00:34:42de notre pays
00:34:42et dans l'histoire
00:34:43du mouvement ouvrier
00:34:44international
00:34:45une symbolique particulière.
00:34:47Le 1er mai appartient
00:34:48aux travailleurs
00:34:49et c'est bien ça
00:34:50qui vous est insupportable.
00:34:53Nos collègues rapporteurs
00:34:55avaient parlé
00:34:55en commission
00:34:56des affaires sociales
00:34:56de prudence
00:34:57et d'équilibre
00:34:58car il n'y a pas
00:34:59beaucoup de domaines
00:35:00au sein du Code du travail
00:35:01qui soient aussi symboliques
00:35:02que le 1er mai,
00:35:03donc je l'ai cité.
00:35:05Pourtant, prudence et équilibre,
00:35:06on ne peut pas dire
00:35:06que ce soit la caractéristique
00:35:08de votre texte,
00:35:08déjà sur le fond,
00:35:10parce qu'au-delà
00:35:11des questions
00:35:11d'artisans,
00:35:12boulangers et fleuristes,
00:35:14vous ajoutez
00:35:15les commerces de bourges,
00:35:16de proximité,
00:35:17les épiceries,
00:35:17les supérettes,
00:35:18les théâtres,
00:35:19les cinémas.
00:35:20C'est donc une remise
00:35:20en cause profonde
00:35:22du principe du 1er mai
00:35:23dont nous l'avons dit
00:35:25l'opposition
00:35:26de l'ensemble
00:35:26des organisations
00:35:27syndicales
00:35:28s'est largement exprimée.
00:35:29C'est un passage en force
00:35:30sous couvert
00:35:31d'une urgence
00:35:32qui n'existe pas.
00:35:33Et je voulais également
00:35:35réagir à ces propos
00:35:37de bon sens
00:35:37qu'on a beaucoup entendu
00:35:38dans votre bouche.
00:35:39Enfin, le bon sens,
00:35:41c'est la négation
00:35:42du débat politique.
00:35:43C'est un argument
00:35:43d'autorité
00:35:44qui ne signifie rien.
00:35:46Et j'invite
00:35:47à réfléchir quand même
00:35:49puisque ce n'est pas
00:35:49le bon sens ici
00:35:50qui doit présider,
00:35:51mais c'est bien
00:35:51des arguments politiques.
00:35:54Et le bon sens
00:35:54est souvent,
00:35:55dans le discours politique
00:35:56contemporain,
00:35:57de totalement rhétorique.
00:35:59il revient
00:36:00à conférer
00:36:00à des propos
00:36:02le statut
00:36:02d'évidence
00:36:03indubitable
00:36:04ou à faire passer
00:36:04des préjugés
00:36:05pour des vérités.
00:36:07Et donc,
00:36:07je pense qu'il faut
00:36:08relever le niveau
00:36:08du débat politique
00:36:09sur ces questions.
00:36:10Merci.
00:36:11Merci.
00:36:12Amendement identique
00:36:13de suppression
00:36:14numéro 15.
00:36:15Madame Ponce-et-Mange.
00:36:17Merci,
00:36:18Madame la Présidente.
00:36:18Je voudrais revenir
00:36:20très rapidement
00:36:21sur les assertions
00:36:23sur Martine Aubry.
00:36:25Quand on dit
00:36:26qu'en 1986,
00:36:27Martine Aubry
00:36:28a fait cette circulaire,
00:36:31je rappelle
00:36:31qu'à l'époque,
00:36:33elle parle
00:36:34de ce qui est fait
00:36:35pour effectivement
00:36:36en dérogation
00:36:38pour le travail
00:36:38du dimanche,
00:36:39mais la dérogation
00:36:40du travail du dimanche
00:36:41à l'époque
00:36:42est proche
00:36:43et même
00:36:43totalement compatible
00:36:45avec ce qu'on dit
00:36:46sur le 1er mai.
00:36:48Parce qu'en fait,
00:36:48la dérogation
00:36:50du dimanche
00:36:51c'est aussi
00:36:51les activités
00:36:53qui ne peuvent
00:36:54être interrompues.
00:36:55Donc,
00:36:56on part de ça.
00:36:57Elle rappelle ça,
00:36:58elle peut coller
00:36:59les deux définitions
00:37:00de ce fait.
00:37:02Après,
00:37:03à cette définition,
00:37:04peu à peu,
00:37:04elle a eu
00:37:05une telle extension,
00:37:06c'est-à-dire
00:37:06d'impossibilité
00:37:08d'arrêter le travail.
00:37:09On est arrivé
00:37:10à ce qu'on vote aujourd'hui,
00:37:12c'est-à-dire répondre
00:37:13à des prétendus besoins
00:37:14du public.
00:37:17Et c'est pourquoi
00:37:17la Cour de cassation
00:37:18a dû rappeler
00:37:20et recentrer
00:37:21et revenir
00:37:22sur la définition
00:37:24du 1er mai.
00:37:25Donc,
00:37:26voilà.
00:37:27Et c'est tellement vrai
00:37:28qu'aujourd'hui,
00:37:29vous dites,
00:37:29le tribunal de police
00:37:31les a levés
00:37:32de toute contravention.
00:37:34Mais pourquoi ?
00:37:35Parce qu'ils ont pu prouver
00:37:36qu'ils ne pouvaient pas
00:37:37interrompre le travail
00:37:38le 1er mai.
00:37:38Je ne sais pas comment
00:37:39ils ont fait,
00:37:40mais toujours est-il
00:37:41qu'ils ont été relaxés
00:37:43parce qu'ils se sont pliés
00:37:45à la définition
00:37:46du 1er mai
00:37:47et non parce qu'ils disent
00:37:49que c'est important
00:37:50d'aller chez son bouger
00:37:52boucher le 1er mai.
00:37:55Et je termine
00:37:55sur la majoration.
00:37:56La majoration du 1er mai,
00:37:59son sens,
00:38:00c'est de dire
00:38:00que la personne
00:38:01ne devrait pas travailler,
00:38:03mais qu'on lui donne
00:38:04une majoration
00:38:05pour ne pas pouvoir
00:38:06justement chômer,
00:38:08qui est la règle.
00:38:09Donc, ce n'est pas
00:38:09un doublement
00:38:10du salaire en soi,
00:38:12c'est une majoration
00:38:13qui vient dire
00:38:14que ceux
00:38:15qui ne peuvent pas
00:38:15ne pas travailler,
00:38:23de fait,
00:38:24doivent avoir
00:38:24une majoration,
00:38:26une compensation
00:38:28en quelque sorte,
00:38:30qui s'ajoute
00:38:31à son maintien
00:38:32du salaire
00:38:33que tout le monde
00:38:33n'ont eux
00:38:35que la majoration.
00:38:37Je vais demander
00:38:38l'avis de la Commission
00:38:38sur ces trois amendements
00:38:39identiques de suppression.
00:38:41Oui, merci,
00:38:42Madame la Présidente.
00:38:44C'est donc
00:38:44un avis défavorable.
00:38:46J'ai eu l'occasion
00:38:46de m'exprimer
00:38:48sur la notion
00:38:48de volontariat.
00:38:49Et la notion
00:38:50de volontariat,
00:38:51elle existe
00:38:51même quand il y a
00:38:53un lien de subordination,
00:38:54parce que ce n'est pas
00:38:55le lien de subordination
00:38:56qui éteint
00:38:57la notion de volontariat.
00:38:59Parce que lorsqu'on vous écoute,
00:39:00on pourrait croire
00:39:01que cette notion
00:39:03de volontariat
00:39:04est éteinte
00:39:04par le lien
00:39:07de subordination.
00:39:08Pas du tout.
00:39:08Et puis,
00:39:10la deuxième chose
00:39:11que je voulais dire,
00:39:12c'est à Mme Lubin,
00:39:13je respecte totalement
00:39:15vos arguments,
00:39:16ce sont vos convictions
00:39:17et c'est respectable.
00:39:19Et naturellement,
00:39:19on est dans le champ
00:39:20de la démocratie
00:39:22et de la République.
00:39:24Mais je ne peux pas
00:39:24vous laisser dire
00:39:25que nous sommes gênés
00:39:27aux entournures.
00:39:28Vous voyez,
00:39:29moi,
00:39:29je m'exerce toujours
00:39:30à ne pas m'exprimer
00:39:32sur les aspirations,
00:39:34les ressentis
00:39:35des autres.
00:39:36c'est l'étude de Bergson
00:39:37qui m'a appris ça.
00:39:39Et donc,
00:39:39on n'est en rien gêné
00:39:40parce qu'on a travaillé
00:39:43pour avoir un texte équilibré,
00:39:45pour faire en sorte
00:39:46qu'on respecte
00:39:49cette fête du 1er mai,
00:39:51mais qu'on fasse en sorte
00:39:53que ce n'est pas
00:39:54parce qu'il y a le 1er mai
00:39:55que ça doit être ville morte
00:39:56et qu'on revienne
00:39:57à la situation hantée
00:39:59qui n'est que le résultat
00:40:02d'un abus
00:40:04de certains inspecteurs
00:40:05du travail
00:40:05dont on respecte
00:40:06encore l'autonomie.
00:40:07Mais s'il n'y avait pas eu
00:40:08ces amendes,
00:40:09on ne serait même pas
00:40:10là sur ce banc.
00:40:11Et donc,
00:40:12on fait en sorte
00:40:13d'empêcher
00:40:14que quelques décisions
00:40:16abusives
00:40:16puissent impacter
00:40:18un nombre considérable
00:40:19de commerces
00:40:21et puissent impacter
00:40:22la vie réelle.
00:40:23C'est tout simplement
00:40:23ce qu'on fait.
00:40:24Alors,
00:40:24on n'est en rien gêné,
00:40:25Madame Lubin,
00:40:26parce que nous sommes
00:40:27de bonne foi,
00:40:28figurez-vous.
00:40:28Je vous remercie.
00:40:30Merci,
00:40:31Monsieur le rapporteur.
00:40:32Madame la ministre,
00:40:33quel est l'avis du gouvernement ?
00:40:34Oui,
00:40:34merci,
00:40:35Madame la Présidente.
00:40:36Même avis
00:40:37que celui
00:40:38de Monsieur le rapporteur
00:40:39de la Commission
00:40:39des Affaires sociales
00:40:40et Catherine Vautrin
00:40:42l'a rappelé
00:40:43expressément
00:40:44tout à l'heure.
00:40:45Le gouvernement
00:40:45soutient pleinement
00:40:46cette proposition
00:40:47de loi
00:40:48et donc
00:40:49avis défavorable
00:40:50sur cet amendement
00:40:51de suppression.
00:40:53Merci.
00:40:54Madame Ponce et Manche
00:40:56pour explication de vote.
00:40:57Merci,
00:40:59Madame la Présidente.
00:41:00Alors,
00:41:00sur le volontariat,
00:41:01quand même,
00:41:03Monsieur le rapporteur,
00:41:04c'est quand même
00:41:04ne pas regarder,
00:41:06ne pas analyser
00:41:08la réalité
00:41:09depuis
00:41:09le fameux
00:41:11volontariat
00:41:11pour la dérogation
00:41:13au repos
00:41:13dominical,
00:41:15comment il a été
00:41:16appliqué.
00:41:17Et le lien
00:41:18de subordination,
00:41:19si vous voulez,
00:41:20c'est une dissymétrie.
00:41:22Et effectivement,
00:41:23il est à la main
00:41:24de l'employeur
00:41:25d'avoir
00:41:26en quelque sorte
00:41:27des mesures
00:41:28de rétorsion
00:41:29si le salarié
00:41:30ne veut pas
00:41:31travailler
00:41:32le jour
00:41:33où il veut,
00:41:34lui,
00:41:35ouvrir,
00:41:36mais là,
00:41:36il le peut,
00:41:37mais en même temps,
00:41:39faire travailler
00:41:39ses salariés.
00:41:41De fait,
00:41:43vous voyez,
00:41:44c'est aussi simple
00:41:45que ça.
00:41:46Un employeur,
00:41:47c'est lui qui,
00:41:48en dernière instance,
00:41:48détermine les dates
00:41:50de congé annuel.
00:41:51C'est très facile
00:41:52pour un employeur
00:41:53de pénaliser,
00:41:54c'est bien évident,
00:41:55celui qui ne se plie pas
00:41:57à l'ouverture
00:41:58de travailler le dimanche
00:42:00et demain du 1er mai.
00:42:01C'est la réalité.
00:42:03Le rapport
00:42:03de subordination
00:42:04est un rapport
00:42:06dissymétrique.
00:42:08C'est un contrat
00:42:09où les deux parties
00:42:10signent le contrat,
00:42:12mais quand même,
00:42:13où une partie
00:42:14est à le pouvoir
00:42:16d'organisation
00:42:17et de subordination.
00:42:18Bien entendu,
00:42:20dans la réalité,
00:42:20monsieur le rapporteur,
00:42:22il est tout à fait possible
00:42:23d'imposer à un salarié
00:42:25de travailler,
00:42:27même si,
00:42:29dans la loi,
00:42:30le caractère volontaire
00:42:32a été acté.
00:42:34Merci.
00:42:34Monsieur Savoldelli
00:42:35pour explication de vote.
00:42:40Merci,
00:42:44madame la présidente,
00:42:45madame la ministre,
00:42:46mes chers collègues.
00:42:48Il y a eu beaucoup
00:42:48de références historiques
00:42:50citant des personnalités
00:42:54politiques importantes.
00:42:55a été évoqué
00:42:56l'imaginaire,
00:42:58la pratique,
00:42:58notre patrimoine,
00:42:59le pain,
00:43:00etc.
00:43:01Moi, j'ai un repère.
00:43:04Ça s'appelle
00:43:04le pain,
00:43:05la paix
00:43:06et la liberté.
00:43:08Et ça,
00:43:08c'est pas faire
00:43:08un passif
00:43:10pour faire de la nostalgie.
00:43:11C'est que c'est
00:43:11complètement d'actualité.
00:43:14Complètement d'actualité.
00:43:16Et rappelez-vous,
00:43:17cette référence historique,
00:43:19c'est au moment
00:43:20où il a fallu faire
00:43:21barrage à l'extrême droite
00:43:23que ce mot d'ordre,
00:43:25ce slogan,
00:43:26avec un programme politique
00:43:27a été évoqué.
00:43:28Le pain,
00:43:29la paix
00:43:29et la liberté.
00:43:31Ça a été pour combattre
00:43:31la misère,
00:43:32c'est pour ça que ça a commencé
00:43:33par le pain.
00:43:34Et ça a été,
00:43:35madame la ministre,
00:43:36vous en rappelez,
00:43:36vous avez cette mémoire,
00:43:38ça a été pour combattre
00:43:39la misère
00:43:39et pour mettre en place
00:43:40un régime de sécurité sociale,
00:43:42d'assurance,
00:43:42et de vieillesse
00:43:43et de maladie.
00:43:44Donc ça,
00:43:44c'est une très belle référence
00:43:45sur le pain.
00:43:47La deuxième chose
00:43:48que je veux vous dire,
00:43:49c'est que j'entends
00:43:49les explications
00:43:50de mes collègues.
00:43:51qu'est-ce que vous faites
00:43:53les uns et les autres
00:43:55à droite,
00:43:56vous êtes dans une définition
00:43:57extensive
00:43:58et je vous le dis
00:44:00un peu morale
00:44:01du volontariat.
00:44:04Les faits,
00:44:04ils sont têtus.
00:44:06Repos d'eau médicale,
00:44:08il n'y a eu aucune création
00:44:09d'emploi,
00:44:10aucune création d'emploi,
00:44:11c'est les chiffres de l'INSEE,
00:44:12vérifiables.
00:44:14Et deux,
00:44:14il y a un chantage
00:44:15à l'embauche
00:44:15ou alors au maintien aussi.
00:44:17Ça aussi,
00:44:18il faut en parler.
00:44:18Parce que celui ou celle
00:44:20qui va refuser
00:44:20son soi-disant volontariat,
00:44:22il n'est pas mécanique
00:44:24et automatique
00:44:24qu'il soit après
00:44:25menacé de perdre son travail.
00:44:27C'est vrai,
00:44:27il n'y a pas une mécanique
00:44:28automatique,
00:44:29mais il y a un risque réel.
00:44:31Donc,
00:44:31il y a un rapport
00:44:32de subordination
00:44:33sur ce sujet.
00:44:35Et j'ai en mémoire,
00:44:36je regarde ma collègue
00:44:37depuis ça,
00:44:38je me rappelle le débat
00:44:39qu'on a eu
00:44:39sur l'ubérisation du travail.
00:44:41Quand il a fallu
00:44:42qu'on pose la question
00:44:43d'avoir un réel contrat
00:44:44de travail,
00:44:45pour ceux qui, là,
00:44:45ont livré sous la canicule
00:44:47dans des conditions inadmissibles
00:44:49qui n'ont pas
00:44:50de contrat de travail,
00:44:51pas de protection sociale.
00:44:52Ça me rappelle ce débat-là.
00:44:54Merci.
00:44:55Merci.
00:44:56Madame Lubin,
00:44:57pour explication de vote.
00:45:03Déjà, rappeler
00:45:03un certain nombre de choses,
00:45:04je veux juste rajouter,
00:45:06poser une question,
00:45:07peut-être,
00:45:09à mes collègues
00:45:10de ce côté-là
00:45:11de l'hémicycle.
00:45:13au final,
00:45:15si cette proposition
00:45:16de loi est adoptée,
00:45:19il n'y aura pas
00:45:19que les boulangers
00:45:20et les fleuristes.
00:45:22Il y aura tous
00:45:23les commerces de bouche
00:45:24dans les centres-bourgs,
00:45:25dans les villes
00:45:26qui ouvriront.
00:45:27Et vous dites
00:45:28que ce n'est pas
00:45:29une brèche
00:45:29dans le droit du travail,
00:45:30mais ça va concerner
00:45:32combien de centaines
00:45:34ou de milliers
00:45:34de salariés
00:45:35dans toute la France,
00:45:36dites-moi.
00:45:38Et je répète,
00:45:39est-ce que c'est
00:45:40vraiment indispensable ?
00:45:43Vous faisiez référence
00:45:44à Martine Aubry,
00:45:45ma collègue,
00:45:46rappelait certaines choses
00:45:47tout à l'heure,
00:45:47mais il s'agissait
00:45:49de confirmer
00:45:50ce dont l'activité
00:45:52ne peut pas s'arrêter.
00:45:54Alors, on pense,
00:45:56bien évidemment,
00:45:56aux hôpitaux,
00:45:57on pense aux services
00:45:59pour les personnes âgées,
00:46:01on pense aux transports,
00:46:02on pense à tout un tas
00:46:03de salariés,
00:46:04mais là,
00:46:05il s'agit
00:46:06des commerces
00:46:07de bouche
00:46:08dans toutes les villes.
00:46:10Mais, enfin,
00:46:11franchement,
00:46:11c'est tout d'un coup,
00:46:13on ne peut plus
00:46:13s'en passer,
00:46:14tout d'un coup,
00:46:16et donc,
00:46:16je le dis,
00:46:17ça concerne,
00:46:18ça va concerner
00:46:19des centaines
00:46:20et des milliers
00:46:21de salariés
00:46:21et arrêtez
00:46:23avec le volontariat,
00:46:24s'il vous plaît,
00:46:25arrêtez avec le volontariat
00:46:27parce que tout le monde
00:46:28sait que ça marche
00:46:30au début
00:46:30et qu'après,
00:46:31excusez-moi,
00:46:32c'est du pipeau.
00:46:33Voilà.
00:46:34Et je voudrais dire aussi
00:46:35que vous vous défendez,
00:46:37bien sûr,
00:46:38de mettre une brèche
00:46:40ou de mettre un pied
00:46:40dans la porte
00:46:41et pourtant,
00:46:42en commission
00:46:43des affaires sociales,
00:46:44quand ma collègue
00:46:45a utilisé l'expression
00:46:47pied dans la porte,
00:46:49ça a été repris
00:46:50par un de vos collègues
00:46:51qui n'est pas là aujourd'hui
00:46:52et qui a dit
00:46:52mais oui,
00:46:53bien sûr,
00:46:54nous allons mettre
00:46:55un pied dans la porte
00:46:56et nous allons
00:46:57ouvrir la porte.
00:46:58Alors,
00:46:59tout de suite,
00:46:59on n'a pas compris pourquoi,
00:47:00mais on a vite entendu
00:47:02retraite à 65 ans,
00:47:0436 ou 37 heures
00:47:05par semaine,
00:47:06c'est reparti,
00:47:07c'est reparti.
00:47:08Merci, chers collègues.
00:47:10Madame Billon,
00:47:11pour explication de vote.
00:47:13Oui, merci,
00:47:13Madame la Présidente.
00:47:14Bien entendu,
00:47:16je ne vais pas voter
00:47:17avec le groupe
00:47:17ces amendements
00:47:18de suppression.
00:47:20Je voudrais aussi
00:47:21peut-être dire
00:47:22à mes collègues
00:47:23que moi aussi,
00:47:23j'ai été salariée
00:47:25pendant 10 ans
00:47:26et je ne me reconnais
00:47:28absolument pas
00:47:29dans cette vision
00:47:30que vous faites
00:47:30des rapports
00:47:31du travail.
00:47:33Cette vision
00:47:34me semble
00:47:34assez désuète
00:47:36et datée
00:47:37et en réalité,
00:47:38il y a des lois,
00:47:39elles doivent être respectées,
00:47:40des lois sur le volontariat.
00:47:41Nous y sommes attachés
00:47:42et le rapporteur l'a dit.
00:47:43Moi,
00:47:44je suis vraiment fière
00:47:44d'avoir déposé
00:47:45cette proposition de loi
00:47:47avec le président Hervé Marseille
00:47:48parce qu'au-delà
00:47:50de ces artisans
00:47:51boulangers
00:47:52et fleuristes,
00:47:53eh bien,
00:47:53c'est aussi
00:47:54toute la vitalité
00:47:56de nos centres-villes
00:47:56et centres-bourgs
00:47:57et quand je rappelle
00:47:58ce que pèse
00:47:59pour aussi
00:48:01ces commerces
00:48:02qu'on tente
00:48:03depuis de nombreuses années
00:48:05de préserver
00:48:05dans nos centres-villes
00:48:06et nos centres-bourgs
00:48:08le chiffre d'affaires
00:48:08pour cette journée,
00:48:10en réalité,
00:48:11ça représente
00:48:1225%
00:48:13de chiffre d'affaires
00:48:14de plus
00:48:14qu'un jour férié classique,
00:48:17c'est 70 à 80 millions
00:48:19d'euros
00:48:19au niveau national,
00:48:20c'est le quatrième jour
00:48:22de l'année
00:48:22en volume de vente
00:48:23pour les fleuristes
00:48:24et pour les salariés
00:48:26aussi,
00:48:26je le rappelle,
00:48:27c'est environ 400 euros
00:48:29sur une feuille de paix
00:48:30pendant le mois
00:48:31de mai.
00:48:33Donc,
00:48:33véritablement,
00:48:34oui au 1er mai,
00:48:35chômé et férié,
00:48:37oui pour défendre
00:48:38le 1er mai,
00:48:39mais oui pour laisser
00:48:40la possibilité
00:48:41à tous ces artisans
00:48:43qui veulent travailler
00:48:44et à leurs salariés
00:48:45qui veulent parfois
00:48:46travailler aussi
00:48:48pour gagner plus
00:48:49l'ouverture,
00:48:51donc sécurisons
00:48:52cette ouverture.
00:48:52Je vous remercie.
00:48:54Merci.
00:48:54M. Chassin
00:48:55pour explication de vote.
00:48:58Madame Sonnet.
00:49:00Madame la Présidente,
00:49:01Madame la Ministre,
00:49:04mes chers collègues,
00:49:05c'est vrai que je prends
00:49:07la parole
00:49:07parce que je ne me reconnais
00:49:09pas du tout
00:49:09dans la description
00:49:10qui est faite
00:49:11par nos amis
00:49:13de gauche
00:49:14dans le rapport
00:49:15du travail
00:49:16qui est fait
00:49:16entre les employeurs
00:49:17et les ouvriers,
00:49:21les salariés.
00:49:21franchement,
00:49:23les employeurs
00:49:25respectent leurs salariés.
00:49:27Ils ne viennent pas
00:49:28par des mesures
00:49:29détournées,
00:49:31sanctionnées
00:49:32des gens
00:49:32qui ont dit
00:49:34qu'ils ne pouvaient pas
00:49:35travailler par exemple
00:49:36le dimanche
00:49:36ou un jour férié.
00:49:38Ça peut arriver.
00:49:38Il peut y avoir
00:49:39des enfants à garder,
00:49:40des choses,
00:49:40mais les employeurs
00:49:42que je connais,
00:49:43en tout cas,
00:49:44écoutez,
00:49:46c'est des employeurs
00:49:47que je connais
00:49:47et je connais
00:49:49des salariés aussi.
00:49:51Eh bien,
00:49:51il n'y a pas
00:49:52ce rapport
00:49:53du tout
00:49:53de sanctions,
00:49:55de conflits
00:49:56entre les employés
00:49:59et puis les employeurs
00:50:01et les employeurs
00:50:03respectent
00:50:04le volontariat
00:50:06ou le non-volontariat
00:50:07de leurs employés.
00:50:09Voilà.
00:50:09En ce qui me concerne,
00:50:10c'est en tout cas
00:50:11ce que je ressens.
00:50:12Merci.
00:50:12Merci.
00:50:13Madame Senet
00:50:13pour l'explication de vote.
00:50:16Mais enfin,
00:50:16je ne sais pas
00:50:17dans quel monde
00:50:19on vit.
00:50:20Quand vous êtes chômeur,
00:50:22quand vous répondez
00:50:24à une annonce,
00:50:25quand vous allez voir
00:50:25votre employeur potentiel,
00:50:28quand il vous dit
00:50:29« Ah oui,
00:50:29mais alors nous,
00:50:30il va falloir travailler
00:50:31le dimanche »,
00:50:32quand vous avez
00:50:32des enfants à nourrir,
00:50:33quand vous avez
00:50:34besoin d'argent,
00:50:35est-ce que vous prenez
00:50:36le risque de dire
00:50:36« Ah oui,
00:50:37mais moi,
00:50:37le dimanche,
00:50:38en fait,
00:50:38je dois m'occuper
00:50:39de mes enfants ».
00:50:39En fait,
00:50:40la réalité,
00:50:41ce n'est pas ça.
00:50:42Évidemment,
00:50:43vous acceptez.
00:50:44Évidemment,
00:50:44vous avez un loyer
00:50:45à payer.
00:50:46Et donc,
00:50:47c'est pour ça
00:50:47qu'il y a bien
00:50:48moins de subordination.
00:50:49Alors,
00:50:49je ne sais pas
00:50:50dans quelle activité
00:50:51vous travaillez.
00:50:52Effectivement,
00:50:52il y a peut-être
00:50:53des gens
00:50:53qui ne savent pas
00:50:54quoi faire le dimanche
00:50:55et qui se disent
00:50:56« Tiens,
00:50:57j'accepte d'aller travailler
00:50:59parce que je suis seule,
00:51:01parce que je n'ai pas
00:51:02d'obligation
00:51:02et que ça me fait plaisir
00:51:04d'aller travailler le dimanche ».
00:51:05Mais dans la vraie vie,
00:51:07en fait,
00:51:07il y a des personnes
00:51:09qui ont des familles
00:51:11à s'occuper le dimanche
00:51:13et qui doivent trouver
00:51:14des solutions
00:51:15pour faire en sorte
00:51:17de les faire garder
00:51:18pour pouvoir aller travailler
00:51:20et faire en sorte
00:51:21que ces mêmes enfants
00:51:22puissent manger
00:51:23et puis sérieusement
00:51:24revitaliser nos centres-bourgs
00:51:27en travaillant le 1er mai.
00:51:28Je ne pense pas
00:51:30que rajouter
00:51:31une journée supplémentaire
00:51:34permette de revitaliser
00:51:35les centres-bourgs.
00:51:36Alors oui,
00:51:37il y a un problème structurel.
00:51:38Oui,
00:51:39nos commerces de proximité
00:51:40et des centres-bourgs
00:51:41sont en train
00:51:41de se dévitaliser.
00:51:42Mais est-ce que c'est ça
00:51:43la solution ?
00:51:44C'est de donner
00:51:44à travailler le 1er mai ?
00:51:47Je ne le pense pas.
00:51:48Peut-être regarder
00:51:49ce que l'on a
00:51:50autour du e-commerce.
00:51:52Peut-être toutes les mesures
00:51:53qui aujourd'hui
00:51:54entravent la réalité
00:51:56et à ce que les artistes
00:51:58ne soient pas en capacité
00:51:59de pouvoir valoriser
00:52:00leur travail,
00:52:01ça, oui,
00:52:02ça élèverait le débat
00:52:04et ça permettrait
00:52:04de pouvoir trouver
00:52:05vraiment des solutions
00:52:06pour nos commerçants
00:52:07et nos artisans.
00:52:09Merci.
00:52:09Monsieur le Président Cannaire
00:52:11pour explication de vote.
00:52:13Oui, merci Madame la Présidente.
00:52:14Madame la Ministre,
00:52:15j'ai demandé
00:52:17au nom de mon groupe,
00:52:18mais je crois
00:52:18que je ne serai pas le seul,
00:52:19à se coûter un public
00:52:20sur ces amendements
00:52:22de suppression
00:52:22parce que je pense
00:52:24que c'est un moment important
00:52:25que nous vivons
00:52:26sur un plan politique.
00:52:27Voilà,
00:52:27c'est un débat droite-gauche,
00:52:29un bon, vrai débat
00:52:30droite-gauche
00:52:31et ça fait du bien
00:52:32de temps en temps
00:52:34de voir qu'il y a
00:52:35d'un côté des progressistes
00:52:36et de l'autre côté
00:52:36une tendance
00:52:38plus que réactionnaire.
00:52:43N'ayez pas peur
00:52:44du mot réactionnaire.
00:52:45Réactionnaire,
00:52:46littéralement,
00:52:46ça veut dire revenir en arrière.
00:52:47Et donc,
00:52:50vous revenez en arrière.
00:52:52Tout simplement,
00:52:53c'est votre droit
00:52:53le plus strict
00:52:54et c'est votre droit
00:52:55de l'imposer,
00:52:56mais vous allez pouvoir
00:52:57vous déclarer
00:52:58officiellement réactionnaire
00:52:59au travers du scrutin public
00:53:00que vous aimez tant
00:53:01et que j'ai demandé.
00:53:03Donc,
00:53:04et vous pourrez ainsi
00:53:04justifier auprès
00:53:05de vos territoires
00:53:06votre position politique.
00:53:08Je pense que cette PPL
00:53:09aurait dû s'appeler autrement.
00:53:11Ces propositions de loi
00:53:12permettant aux employeurs
00:53:13d'obliger les salariés
00:53:14de certains secteurs
00:53:15de travailler le 1er mai.
00:53:17C'est cela.
00:53:18C'est cela.
00:53:18Donc,
00:53:19je n'ai pas encore assez
00:53:20à regarder le texte,
00:53:20ma chère Raymond.
00:53:22Mais,
00:53:23voilà,
00:53:24je ne suis pas mécontent
00:53:24d'être descendu en hémicycle
00:53:26pour nous permettre
00:53:27de clarifier
00:53:27notre position politique
00:53:28sur ce qui est un droit acquis
00:53:30depuis des dizaines
00:53:32et des dizaines d'années
00:53:32et qui,
00:53:33pour les salariés de ce pays,
00:53:34est un symbole manifeste.
00:53:37Merci,
00:53:37M. le Président.
00:53:38Donc,
00:53:39je vais mettre au voile
00:53:40les trois amendements
00:53:413,
00:53:424 et 15
00:53:43identiques
00:53:44de suppression.
00:53:45J'ai été saisie
00:53:46d'une demande
00:53:47de scrutin public
00:53:47par le groupe socialiste,
00:53:49écologiste et républicain
00:53:50et par le groupe CRCE-K.
00:53:53L'avis de la commission
00:53:54est défavorable,
00:53:55l'avis du gouvernement
00:53:56est défavorable.
00:53:58Je déclare
00:53:58le scrutin ouvert.
00:54:01Personne ne demande
00:54:02à voter ?
00:54:03Le scrutin est clos.
00:54:06votant 341 exprimé
00:54:13331 pour 106
00:54:16contre 225.
00:54:19Les trois amendements
00:54:19ne sont pas adoptés.
00:54:22Nous passons
00:54:23à l'amendement numéro 8
00:54:25défendu par Mme Sylvani.
00:54:28Merci Mme la Présidente.
00:54:35Vous l'aurez compris,
00:54:36nous ne vous suivons pas
00:54:38sur cette question
00:54:39du volontariat.
00:54:41Je voulais juste revenir
00:54:41sur la question
00:54:43du lien de subordination
00:54:45pour information.
00:54:48Le lien de subordination,
00:54:50c'est ni une insulte
00:54:50ni une critique négative.
00:54:52c'est juste
00:54:53très clairement
00:54:55ce qui définit
00:54:56la relation
00:54:57entre un employeur
00:54:58et un salarié,
00:54:59tout simplement.
00:55:00Et, entre autres,
00:55:02c'est un peu pour ça
00:55:03qu'il y a un code du travail
00:55:04pour réguler
00:55:05ce lien de subordination.
00:55:09Donc, c'est dans ce sens-là
00:55:10où nous nous opposons
00:55:13à cette question
00:55:14du volontariat
00:55:14qui n'a pas de sens
00:55:16dans une relation salariale.
00:55:19Et on ne voit pas
00:55:20ce que ça vient justifier,
00:55:21on va le dire comme ça.
00:55:22Alors, cet amendement
00:55:23vise à protéger
00:55:24à minima
00:55:26les salariés
00:55:26qui ne pourront pas
00:55:27refuser
00:55:29de travailler
00:55:30le 1er mai.
00:55:31Donc, notre proposition
00:55:32vise à doubler
00:55:33l'indemnité,
00:55:34la majoration
00:55:35de travail
00:55:36du 1er mai.
00:55:38Merci.
00:55:39Quel est l'avis
00:55:39de la Commission,
00:55:40M. le rapporteur ?
00:55:43Oui, merci,
00:55:43Mme la Présidente.
00:55:44Donc, les salariés
00:55:45qui travaillent
00:55:45le 1er mai
00:55:46ont droit
00:55:46à une indemnité
00:55:47égale
00:55:47au montant du salaire
00:55:49s'ajoutant
00:55:49à la rémunération
00:55:50de la journée.
00:55:51Il s'agit
00:55:52d'une majoration
00:55:52de 100 %,
00:55:53ce qui explique
00:55:56selon les fédérations
00:55:58que les salariés
00:55:58sont très souvent
00:55:59volontaires
00:56:00pour retravailler ce jour.
00:56:02Et puis,
00:56:02c'est une bonne chose
00:56:03pour nous.
00:56:04Mais cette contrepartie
00:56:06est suffisante
00:56:07et il n'est pas souhaitable
00:56:09d'aller au-delà,
00:56:10sauf s'il s'agissait
00:56:11d'une négociation collective.
00:56:14Et donc,
00:56:14c'est un avis défavorable.
00:56:16Je reviens quand même
00:56:18sur la notion
00:56:19de volontariat
00:56:20et de réactionnaire
00:56:22progressiste.
00:56:23J'ai bien entendu.
00:56:25Mais enfin,
00:56:26tout de même,
00:56:26vous voyez,
00:56:27je vous écoute
00:56:27depuis le début.
00:56:28Mais il y a une forme
00:56:30dans vos propos
00:56:32de peur du travail,
00:56:34de détestation
00:56:35du travail,
00:56:36de diabolisation
00:56:37du travail.
00:56:37Et vous voyez,
00:56:38je m'inquiète quand même
00:56:39parce qu'un pays
00:56:40qui viendrait
00:56:42à détester
00:56:44à ce point
00:56:45à le travail
00:56:45ou à craindre le travail
00:56:47ou à le diaboliser,
00:56:49à le considérer
00:56:49comme maléfique,
00:56:51eh bien,
00:56:51je pense que
00:56:52c'est un pays
00:56:53qui, pour le coup,
00:56:54n'aurait pas beaucoup
00:56:55d'avenir
00:56:56et de prospérité
00:56:57et pourrait s'enfoncer
00:56:58dans la pauvreté.
00:56:59Et donc,
00:57:00voilà ce que je ressens
00:57:00en vous écoutant.
00:57:01Je vous remercie.
00:57:02Merci,
00:57:03monsieur le rapporteur.
00:57:04Madame la ministre,
00:57:04quel est l'avis du gouvernement ?
00:57:05Même avis.
00:57:06Même avis défavorable.
00:57:08Madame Lubin,
00:57:09pour explication de vote.
00:57:12Monsieur le rapporteur,
00:57:13vous m'avez dit
00:57:14tout à l'heure
00:57:14que vous ne
00:57:15vous ne tolériez pas
00:57:18en quelque sorte
00:57:19que
00:57:20que j'ai tenu,
00:57:22que je puisse tenir
00:57:23les propos que j'avais tenus
00:57:24sur le fait
00:57:25que les uns et les autres
00:57:26semblaient gênés
00:57:26aux entournures.
00:57:28Eh bien,
00:57:28je vous renvoie la balle,
00:57:30monsieur le rapporteur,
00:57:31en vous disant
00:57:31que moi,
00:57:32je ne tolère pas
00:57:33que vous interprétiez
00:57:35mes propos.
00:57:36Parce que personne
00:57:37n'a dit ici
00:57:38que nous étions défavorables
00:57:39au travail.
00:57:40Personne.
00:57:41Simplement,
00:57:42ce que nous disons,
00:57:43c'est que vous êtes en train
00:57:45de défigurer le 1er mai.
00:57:48Et si,
00:57:49par malheur,
00:57:49cette loi
00:57:50était adoptée un jour
00:57:51à l'Assemblée nationale
00:57:53et donc globalement,
00:57:55effectivement,
00:57:56le 1er mai
00:57:57ne serait plus
00:57:57qu'une caricature
00:57:58de lui-même.
00:57:59Or,
00:57:59nous tenons au 1er mai
00:58:00pour tout un tas
00:58:01de raisons
00:58:01que nous avons expliquées.
00:58:04Mais de grâce,
00:58:04ne caricaturez pas
00:58:06nos propos,
00:58:07s'il vous plaît.
00:58:09Merci.
00:58:09Madame Ponce-et-Mange
00:58:10pour l'explication de vote.
00:58:13Merci,
00:58:13Madame la Présidente.
00:58:15Monsieur le rapporteur,
00:58:16ceux qui détestent
00:58:17le travail en France,
00:58:18ce sont les rentiers.
00:58:20Et les rentiers,
00:58:21vous les favorisez,
00:58:22donc vous feriez mieux
00:58:23d'aller voir
00:58:24les travailleurs.
00:58:25C'est le monde du travail,
00:58:27donc ils ne détestent pas
00:58:28le travail
00:58:28puisqu'ils le représentent.
00:58:30Moi,
00:58:30je voudrais revenir quand même
00:58:31justement sur un de vos propos.
00:58:33Les inspecteurs du travail
00:58:34abusent
00:58:35quand ils font appliquer
00:58:36le droit du travail.
00:58:37C'est quand même génial
00:58:38de dire ça.
00:58:40Et effectivement,
00:58:41je reviens sur ce qui a été pointé.
00:58:43Il y a un tel déséquilibre
00:58:45dans le rapport
00:58:45de subordination
00:58:46et le pouvoir d'organisation
00:58:49de l'entrepreneur
00:58:51que depuis le début
00:58:54du 20e siècle,
00:58:55c'est rééquilibré,
00:58:56c'est une tentative
00:58:57de rééquilibrage.
00:58:59Cet espace-là
00:58:59de tentative de rééquilibrage,
00:59:01c'est le code du travail,
00:59:03effectivement.
00:59:03Et donc,
00:59:04le code du travail,
00:59:06c'est la preuve
00:59:07justement
00:59:08qu'il faut rééquilibrer
00:59:10ce qui est au cœur
00:59:12du contrat de travail,
00:59:13qui est le lien
00:59:14de subordination
00:59:15et le pouvoir
00:59:17d'organisation.
00:59:18Sur la majoration,
00:59:19je serais tenté
00:59:20de dire
00:59:20qu'il faut comprendre
00:59:22ce que c'est.
00:59:23La majoration,
00:59:24c'est justement
00:59:25ce qu'on donne
00:59:28aux salariés
00:59:29qui ne peuvent pas
00:59:30exercer le droit collectif
00:59:32d'obligatoirement chômer.
00:59:35Et c'était une majoration
00:59:36pour ceux qui,
00:59:37effectivement,
00:59:37dans les activités
00:59:38qui ne peuvent pas
00:59:39être arrêtées,
00:59:40doivent être majorés
00:59:42comme prix
00:59:42de ne pouvoir exercer
00:59:44un droit individuellement
00:59:47pour des bonnes raisons,
00:59:48quand c'est sur la définition
00:59:50du 1er mai,
00:59:52à savoir que
00:59:53pour des raisons productives
00:59:54ou de réponses
00:59:55à des besoins essentiels,
00:59:56ils doivent travailler.
00:59:57C'est tout à fait
00:59:59la signification
01:00:00de la majoration.
01:00:02Ce n'est pas
01:00:02une heure payée double
01:00:04puisqu'il aurait eu
01:00:04le maintien du salaire.
01:00:06C'est la compensation
01:00:07de la possibilité
01:00:10d'exercer un droit.
01:00:12Et donc,
01:00:13de ce point de vue,
01:00:14je veux dire,
01:00:15il faut bien comprendre
01:00:16ce que c'est
01:00:16et arrêter de dire
01:00:17que c'est l'occasion
01:00:19d'être payé double.
01:00:20En fait,
01:00:21il est payé,
01:00:21effectivement,
01:00:22pour son travail
01:00:24ce jour-là.
01:00:25Merci.
01:00:26Je mets au voie
01:00:27l'amendement numéro 8
01:00:28qui reçoit
01:00:29un double avis
01:00:30défavorable
01:00:30commission et gouvernement
01:00:31qui est pour.
01:00:34Qui est contre.
01:00:37Qui s'abstient.
01:00:38Il n'est pas adopté.
01:00:40Nous passons
01:00:40à 2 amendements
01:00:41en discussion commune.
01:00:43Le 17,
01:00:44rectifié bis.
01:00:45Madame Billon.
01:00:46Merci,
01:00:47Madame la Présidente.
01:00:48Madame la Ministre,
01:00:49mes chers collègues.
01:00:50Depuis 40 ans,
01:00:51les boulangeries
01:00:52et les fleuristes
01:00:53ouvrent le 1er mai.
01:00:54Depuis 40 ans,
01:00:55les travails
01:00:55sur la base
01:00:57du volontariat
01:00:57travaillent ce jour-là.
01:00:59Et depuis 40 ans,
01:01:00nous nous rendons
01:01:02chez les boulangers
01:01:03et les fleuristes
01:01:04sans que ça n'ait
01:01:05posé problème
01:01:06à personne
01:01:07jusque-là.
01:01:08Monsieur le Président
01:01:09Cannaire
01:01:10nous a traités
01:01:11de réactionnaires
01:01:12avec un retour
01:01:13en arrière.
01:01:14Donc,
01:01:14pour ma part,
01:01:15c'est plutôt
01:01:16la volonté,
01:01:17avec ce texte,
01:01:18de sécuriser
01:01:18et de donner
01:01:19un cadre précis
01:01:21à l'ouverture
01:01:22du 1er mai
01:01:22qui n'a pas fait débat
01:01:24depuis plus de 40 ans.
01:01:26Donc,
01:01:26en réalité,
01:01:28cet amendement
01:01:28vise à préciser
01:01:30le volontariat
01:01:31et donc vise
01:01:32à sécuriser,
01:01:33une fois de plus,
01:01:34ce texte.
01:01:35Je vous remercie.
01:01:36Merci.
01:01:38Puis,
01:01:38nous examinons
01:01:38l'amendement numéro 5.
01:01:41Madame Abourso-Poli.
01:01:42Merci Madame la Présidente.
01:01:45Alors,
01:01:46oui,
01:01:47cet amendement,
01:01:48nous proposons
01:01:49de préciser
01:01:49que le volontariat
01:01:50est exprimé
01:01:51par écrit
01:01:52et dans un délai
01:01:54d'un mois.
01:01:55Il s'agit évidemment
01:01:56d'une protection
01:01:57à l'égard
01:01:57des entreprises
01:01:58qui ne peuvent
01:01:59prendre en considération
01:02:01le refus
01:02:02d'une personne
01:02:03de travailler
01:02:03le 1er mai
01:02:04pour refuser
01:02:05de l'embaucher.
01:02:06Mais moi,
01:02:06j'aimerais quand même
01:02:07revenir sur les propos
01:02:08du rapporteur
01:02:10ce n'est pas possible
01:02:13que l'on puisse dire
01:02:15que nous n'aimons
01:02:16pas le travail.
01:02:17Mais qu'est-ce que c'est
01:02:18de cette affaire, quoi ?
01:02:19Non, mais les salariés,
01:02:20je vous rappelle
01:02:21qu'ils ont 364 jours
01:02:22en France
01:02:23pour travailler.
01:02:24Non, mais le seul jour
01:02:27chômé,
01:02:27c'est le 1er mai.
01:02:29Le seul jour chômé
01:02:30payé,
01:02:31c'est le 1er mai.
01:02:32Et donc,
01:02:33vous ne pouvez pas dire
01:02:34que nous n'aimons
01:02:36pas le travail.
01:02:37Enfin,
01:02:38moi,
01:02:38j'aimerais quand même
01:02:39revenir sur le volontariat.
01:02:40Vous savez,
01:02:41je suis comme vous,
01:02:42je tiens des permanences,
01:02:43je vois des gens.
01:02:45Je peux vous dire
01:02:45que les gens
01:02:46n'ont vraiment pas le choix.
01:02:48Enfin,
01:02:49quand on est jeune,
01:02:50quand on est une femme,
01:02:52qu'on est précaire,
01:02:53que l'on travaille
01:02:54dans un supermarché
01:02:55parce que c'est souvent
01:02:56ceux et celles
01:02:58qui sont confrontés
01:02:59à l'obligation
01:03:00de ce que l'on appelle
01:03:02le volontariat,
01:03:04en fin de compte,
01:03:05ce n'est pas du volontariat,
01:03:06c'est une obligation
01:03:06de travailler.
01:03:07Parce que quand vous êtes
01:03:08en CDD
01:03:09depuis des mois
01:03:09et des mois,
01:03:11quand vous êtes
01:03:12une femme
01:03:12qui vit seule
01:03:13avec des enfants
01:03:14et que vous êtes précaire
01:03:15dans un supermarché
01:03:16et que l'on vous laisse
01:03:18penser,
01:03:19qu'on vous laisse penser
01:03:20que si effectivement,
01:03:23eh bien,
01:03:24vous êtes volontaire
01:03:25pour travailler
01:03:26tous les dimanches matins,
01:03:28vous pourrez signer
01:03:28un CDI
01:03:29et on le rencontre
01:03:31régulièrement
01:03:32et les uns
01:03:32et les autres
01:03:33dans nos permanences,
01:03:35eh bien,
01:03:35qu'est-ce que font ces gens ?
01:03:37Eh bien,
01:03:37ils viennent travailler.
01:03:39Y compris aujourd'hui,
01:03:40ils sont culpabilisés
01:03:41parce qu'on leur dit
01:03:42si vous ne venez pas,
01:03:44on fera travailler
01:03:44vos collègues
01:03:45tous les dimanches.
01:03:46Donc,
01:03:46c'est ça qu'on appelle
01:03:47le volontariat.
01:03:49Enfin,
01:03:49franchement,
01:03:50soyez de bonne foi.
01:03:51Merci.
01:03:53Quel est l'avis de la Commission,
01:03:54monsieur le rapporteur,
01:03:55sur ces deux amendements ?
01:03:56Oui,
01:03:57donc,
01:03:57ces deux amendements,
01:03:58merci,
01:03:59madame la présidente,
01:04:00visent à renforcer
01:04:01les précautions
01:04:04par rapport
01:04:05au volontariat
01:04:06et c'est donc
01:04:06un avis favorable
01:04:08sur l'amendement 17,
01:04:10mais un avis défavorable
01:04:12sur l'amendement 5
01:04:13ou une demande de retrait
01:04:15parce que
01:04:16le délai d'un mois
01:04:17nous semble abusif,
01:04:20notamment par rapport
01:04:21à ces TPE
01:04:22et ça introduit
01:04:25une forme
01:04:25de complexité.
01:04:27Alors,
01:04:27revenir sur cette question
01:04:29du volontariat,
01:04:30vous voyez,
01:04:31pourquoi on fait
01:04:32cette PPL ?
01:04:35Mais d'ailleurs,
01:04:35on est d'accord,
01:04:36il ne s'agit pas du tout
01:04:37d'ouvrir les hypermarchés
01:04:40ou supermarchés.
01:04:41C'est quoi notre vision
01:04:43au travers de cette PPL ?
01:04:45Moi,
01:04:46je me projette
01:04:46dans la commune
01:04:48où j'habite
01:04:49et où j'étais maire,
01:04:50c'est-à-dire le fleuriste
01:04:51du quartier
01:04:52qui vend son 1er mai
01:04:54avec ses un ou deux salariés
01:04:57qui travaillent ce jour-là
01:04:59et qui sont contents
01:05:01parce que,
01:05:02figurez-vous
01:05:03qu'ils aiment
01:05:04leur métier de fleuriste.
01:05:05Ah,
01:05:05ça vous paraît bizarre,
01:05:06mais ils aiment
01:05:07leur métier de fleuriste
01:05:08et ce jour-là,
01:05:09on permet à cette TPE
01:05:11de gens qui se sont mis
01:05:13à leur compte
01:05:14mais qui ne sont pas
01:05:14des capitalistes
01:05:16qui ont des profits
01:05:19considérables,
01:05:20bien de pouvoir travailler
01:05:22et faire vivre un peu mieux
01:05:23et un peu honorablement
01:05:24leur famille
01:05:25ce jour du 1er mai,
01:05:27mais qui est un gros jour
01:05:29de chiffre d'affaires
01:05:30où on est content
01:05:32les uns et les autres
01:05:32de pouvoir acheter,
01:05:34comme ça a été défini
01:05:35par Jocelyne Guidez,
01:05:36le brin de Muguet
01:05:37qui fait plaisir
01:05:38à toute la famille.
01:05:39Je trouve que tout ça
01:05:42est un peu triste.
01:05:44Ouais.
01:05:46Je trouve que tout ça
01:05:47est un peu triste
01:05:47parce que sous couvert
01:05:49de vouloir rendre service
01:05:51à deux professions
01:05:52qui, soi-disant,
01:05:55ont impérativement besoin
01:05:58d'ouvrir les 1er mai,
01:05:59mais ouvrir,
01:05:59nous ne le contestons pas,
01:06:01mais surtout de faire travailler
01:06:02leurs salariés le 1er mai,
01:06:05eh bien vous ouvrez la porte
01:06:06à d'autres professions
01:06:08et essentiellement,
01:06:11d'ailleurs, je dirais,
01:06:13au commerce.
01:06:14Donc ça veut dire
01:06:15que ce qui régit aujourd'hui
01:06:17notre vie de citoyen,
01:06:19finalement,
01:06:19ce sont les commerces.
01:06:21Je trouve ça quand même
01:06:23un petit peu triste.
01:06:25Vous allez créer,
01:06:27continuer à créer
01:06:28différentes catégories
01:06:30de salariés.
01:06:31Je l'ai dit tout à l'heure.
01:06:32Il y aura ceux
01:06:33qui pourront continuer
01:06:35à ne pas travailler
01:06:37le 1er mai,
01:06:38à pouvoir profiter
01:06:39de loisirs,
01:06:40à poser des jours
01:06:41de congés supplémentaires
01:06:43pour partir en vacances,
01:06:44à bénéficier
01:06:45de tout ce que
01:06:47le droit du travail
01:06:48leur aura donné,
01:06:49de tout ce que
01:06:50les luttes sanglantes
01:06:51souvent des ouvriers
01:06:53au début du XXe siècle
01:06:55leur auront donné.
01:06:57Et puis il y aura
01:06:57les autres,
01:06:58qui sont souvent d'ailleurs
01:06:59les héritiers
01:07:00de ceux qui auront lutté,
01:07:02qui, eux,
01:07:03continueront
01:07:05à être, comment dire,
01:07:07fixés
01:07:07à leur triste sort
01:07:09qui est celui,
01:07:10finalement,
01:07:11de toujours travailler
01:07:11pour que les autres
01:07:12puissent profiter
01:07:13de la vie.
01:07:14Et tout cela
01:07:15sous couvert.
01:07:16J'ai même entendu
01:07:17tout à l'heure
01:07:18un argument
01:07:19dans la bouche
01:07:19d'un d'entre vous.
01:07:21La France va mal.
01:07:22Il faut travailler
01:07:23pour que les caisses
01:07:25de l'État
01:07:25se remplissent.
01:07:26Je caricature.
01:07:28Ces mots-là
01:07:28n'ont pas été employés,
01:07:29mais c'est ce que ça
01:07:30voulait dire.
01:07:31Et donc, si je comprends bien,
01:07:32c'est toujours au même
01:07:33de faire les efforts
01:07:34pour qu'on comble
01:07:37les déficits.
01:07:38Mais ça, je pense
01:07:38que nous allons l'entendre
01:07:40encore dans les mois à venir.
01:07:42C'est un jour triste
01:07:43et nous voterons
01:07:44bien évidemment
01:07:44contre cette proposition
01:07:45de loi.
01:07:46Merci, Mme Lubin.
01:07:47M. Chassin.
01:07:49Cette loi permet
01:07:50de clarifier le travail
01:07:52des employeurs
01:07:53et salariés
01:07:54au 1er mai.
01:07:54Les employeurs
01:07:55avaient depuis des années
01:07:57une tolérance,
01:07:58bienveillance
01:07:59pour ouvrir
01:08:00leur commerce
01:08:00avec des salariés
01:08:01volontaires.
01:08:02A priori,
01:08:03il n'y avait pas
01:08:04de problème
01:08:05avant les contrôles
01:08:06et les sanctions.
01:08:06Le 1er mai,
01:08:07jour férié,
01:08:08chômé,
01:08:08c'est la fête
01:08:09du travail
01:08:09et du mouvement
01:08:11social
01:08:11qui a pendant
01:08:13le XXe siècle
01:08:14effectivement
01:08:14permis progressivement
01:08:16d'arriver
01:08:17à un équilibre
01:08:17des droits
01:08:18entre les employés
01:08:19et les employeurs.
01:08:20Il fallait clarifier
01:08:20le fait
01:08:21de travailler
01:08:22le 1er mai
01:08:23avec des travailleurs
01:08:24volontaires
01:08:24dans des entreprises
01:08:25bien définies
01:08:26avec le périmètre
01:08:28des activités
01:08:28autorisées.
01:08:30Cela a été fait
01:08:30par l'amendement
01:08:31du rapporteur.
01:08:32En ce qui concerne
01:08:32le volontariat,
01:08:34cela est garanti
01:08:35et précisé
01:08:36pour les salariés
01:08:37par l'amendement
01:08:38de l'auteur du texte,
01:08:42Mme Annick Millon.
01:08:44Il s'agit donc
01:08:45pour moi
01:08:46d'une clarification
01:08:47responsable,
01:08:49pas du tout
01:08:49une loi
01:08:50contre le mode
01:08:51du travail,
01:08:52pas d'ouverture
01:08:52de boîte
01:08:53de pendant,
01:08:53mais une loi
01:08:55nécessaire
01:08:56qui permet
01:08:57de continuer
01:08:58ce qui existe
01:08:59pour les fleurisses
01:09:00et les boulangers,
01:09:02notamment pour
01:09:02les petites entreprises.
01:09:04Les supermarchés
01:09:05sont exclus,
01:09:05cela a été dit.
01:09:07Et les artisans
01:09:08et les commerçants
01:09:09travaillent aussi
01:09:11avec leurs salariés
01:09:12qui veulent souvent
01:09:14que leur entreprise
01:09:16continue,
01:09:17les salariés.
01:09:18Et c'est vrai
01:09:19que je ne me suis pas
01:09:19du tout retrouvé.
01:09:20Je pense que
01:09:21dans beaucoup
01:09:22de petites entreprises,
01:09:23il y a une solidarité
01:09:24entre les employés
01:09:26et les employeurs
01:09:27et pas des conflits
01:09:29perpétuels.
01:09:30Donc je voterai
01:09:31pour cette proposition
01:09:32de loi.
01:09:33Nous voterons
01:09:33pour cette proposition
01:09:34de loi.
01:09:35Merci M. Chassin.
01:09:36Mme Sylvani.
01:09:38Je voulais
01:09:39attirer l'ascension
01:09:41sur quelques glissements
01:09:43sémantiques
01:09:44qui ne sont pas anodins.
01:09:46Il a été dit
01:09:46qu'il a été évoqué
01:09:49l'insécurité juridique
01:09:52d'un certain nombre
01:09:53d'artisans,
01:09:55d'un certain nombre
01:09:56de commerces.
01:09:58Pardon,
01:09:59mais quand je transgresse
01:10:00une loi,
01:10:01je ne suis pas
01:10:02en insécurité juridique.
01:10:04Je suis hors la loi,
01:10:06tout simplement.
01:10:07Donc voilà,
01:10:08il faut dénoncer
01:10:09ce glissement
01:10:10sémantique
01:10:12auquel nous n'adhérons pas.
01:10:15Autre glissement sémantique,
01:10:16tout d'un coup,
01:10:18on introduit
01:10:19à l'envie
01:10:21une notion
01:10:22de volontariat
01:10:24là où il y a
01:10:25contrat de travail,
01:10:26là où il y a
01:10:27une relation
01:10:28professionnelle,
01:10:30là où c'est encadré
01:10:32par le code du travail
01:10:33et j'espère,
01:10:34j'espère
01:10:35par des contrats
01:10:35de travail.
01:10:36Ce n'est pas en répétant
01:10:38à l'envie
01:10:38le terme de volontariat
01:10:40qu'on va réussir
01:10:42à y croire.
01:10:43je crois que
01:10:44malgré
01:10:46ces glissements
01:10:47sémantiques,
01:10:48je crois qu'ici
01:10:49personne,
01:10:50personne
01:10:50n'est réellement
01:10:51dupe
01:10:52de la manœuvre.
01:10:53Au final,
01:10:54vous vous cachez
01:10:55derrière quelques artisans
01:10:56qui ont tout
01:10:57notre respect,
01:10:58soyons clairs.
01:11:00Certains sont venus
01:11:00nous voir
01:11:01en milieu
01:11:03de séance.
01:11:04Le propos
01:11:05est beaucoup
01:11:05plus nuancé
01:11:06que celui
01:11:07que vous leur
01:11:08prêtez.
01:11:09En vous attaquant
01:11:10au 1er mai,
01:11:12vous vous attaquez
01:11:13à tous
01:11:13les salariés.
01:11:15Après,
01:11:16je note quand même
01:11:16un point positif.
01:11:18Je note
01:11:19un parfait accord
01:11:20quand même
01:11:20entre la droite
01:11:22sénatoriale
01:11:23et le gouvernement
01:11:23qui aujourd'hui
01:11:25parle,
01:11:26d'autres jours
01:11:27également,
01:11:28parle d'une seule voix,
01:11:29voire
01:11:29d'un même texte.
01:11:32Évidemment,
01:11:33nous votons
01:11:33contre
01:11:33cette proposition.
01:11:36Merci,
01:11:37cher collègue.
01:11:38Monsieur Savoldelli.
01:11:39Deux mots.
01:11:40peut-être
01:11:42que ça va vous...
01:11:44Mais franchement,
01:11:45on ne peut pas
01:11:46acheter son pain
01:11:46la veille.
01:11:48Ça dérange
01:11:48qui,
01:11:49ça ?
01:11:50Moi,
01:11:50je vais vous dire,
01:11:51dans mon enfance,
01:11:52peut-être dans la vôtre
01:11:53aussi,
01:11:54il y avait un truc,
01:11:55j'avais les yeux
01:11:56qui explosaient
01:11:57quand ma grand-mère
01:11:59me faisait du pain
01:11:59perdu.
01:12:01Et là,
01:12:01ça tombe bien
01:12:02avec le sujet
01:12:02qui nous occupe
01:12:03parce que le pain
01:12:03perdu,
01:12:04ça ne se fait pas
01:12:04que du pain frais.
01:12:05Eh ouais,
01:12:06eh ouais.
01:12:06Et dans notre patrimoine,
01:12:08dans notre patrimoine culinaire,
01:12:10il y a beaucoup de pain
01:12:11et beaucoup de recettes culinaires
01:12:14où il n'y a pas de pain frais.
01:12:15Donc franchement,
01:12:16une petite note d'insolence
01:12:17et une note d'humour.
01:12:19Mais voyez,
01:12:20arrêtez de nous vendre l'idée
01:12:22qu'il faut acheter absolument
01:12:23son pain,
01:12:24etc.,
01:12:24le jour du 1er mai.
01:12:26Voilà.
01:12:26Pas de référence patrimoniale,
01:12:28morale,
01:12:29etc.,
01:12:29ça ne marche pas, ça.
01:12:30Ça,
01:12:30c'est la première chose
01:12:31que je voulais vous dire.
01:12:32Puis après,
01:12:33dans le fruit du débat,
01:12:35moi, j'observe,
01:12:36je le redis ici,
01:12:38aucun amendement
01:12:39venant des bancs
01:12:41de la gauche
01:12:41n'a été retenu.
01:12:45Voilà.
01:12:46Donc,
01:12:47M. le rapporteur,
01:12:48Mme la ministre
01:12:48et Mme l'auteur de la loi,
01:12:51vous avez décidé
01:12:52de vos propres exceptions,
01:12:54les vôtres,
01:12:56et vous avez rejeté
01:12:57toute autre forme
01:12:57d'exception.
01:12:59Donc moi,
01:12:59je vous dispute
01:13:00une valeur
01:13:00et je finis mon propos.
01:13:03Vous réclamez
01:13:03de la liberté,
01:13:05vous réclamez
01:13:05de la liberté
01:13:06de travailler.
01:13:07Eh bien,
01:13:07je vais vous dire
01:13:08à rajouter des exceptions
01:13:09à des exceptions
01:13:10à la liberté de travailler,
01:13:11ça veut dire
01:13:12qu'on est en train
01:13:12de régler
01:13:13et de faire
01:13:13une nouvelle règle
01:13:14du travail.
01:13:15Et j'ai peur
01:13:16de le penser,
01:13:17il y a un code du travail,
01:13:17je vous l'ai dit tout à l'heure,
01:13:18il faut vraiment
01:13:19qu'on invente
01:13:19un code du capital.
01:13:20Merci.
01:13:22Merci.
01:13:22Mme Senet.
01:13:25Merci,
01:13:26Mme la présidente.
01:13:26Alors,
01:13:27ça a été rappelé,
01:13:27ça fait 40 ans
01:13:28que des fleuristes,
01:13:29des boulangers
01:13:30ouvrent le 1er mai.
01:13:3140 ans
01:13:32et ils l'ouvraient
01:13:33et ils travaillaient.
01:13:35Leurs salariés
01:13:35ne venaient pas,
01:13:36ils chômaient,
01:13:37mais eux,
01:13:38ils avaient préparé
01:13:39ce qu'il fallait
01:13:39et donc ils travaillaient.
01:13:41Et puis,
01:13:41tout d'un coup,
01:13:42on arrive en 2025
01:13:43et ça,
01:13:45c'est plus possible.
01:13:46Maintenant,
01:13:46il faut que les salariés
01:13:47viennent travailler
01:13:47parce que quoi ?
01:13:49Parce qu'on a
01:13:49des commerces de proximité
01:13:50qui ont des problèmes économiques,
01:13:53qui ont des difficultés
01:13:54et qu'effectivement,
01:13:55certains aujourd'hui disent
01:13:56mais nous,
01:13:58si on pouvait aussi
01:13:59ouvrir le 1er mai,
01:14:00eh bien,
01:14:00ça nous permettrait peut-être
01:14:02de maintenir à flot
01:14:04l'entreprise.
01:14:05Et donc,
01:14:05la réalité,
01:14:06elle est là.
01:14:06Ce n'est pas
01:14:07qu'il faut travailler
01:14:08le 1er mai,
01:14:08c'est qu'il faut trouver
01:14:09des réponses,
01:14:10apporter des réponses
01:14:11à ces artisans,
01:14:13à ces commerces de proximité
01:14:15qui ont effectivement
01:14:16des difficultés
01:14:17et ce n'est pas en disant
01:14:18eh bien,
01:14:19finalement,
01:14:19on va piétiner,
01:14:21piétiner
01:14:22un jour chômé,
01:14:24le seul jour chômé
01:14:26qui existe en France.
01:14:28moi,
01:14:28ce que je trouve terrible
01:14:30et ceux qui nous écoutent
01:14:32ici,
01:14:33je pense,
01:14:33doivent être tout aussi choqués,
01:14:35c'est que la proposition de loi
01:14:37s'appelle
01:14:37permettre aux salariés
01:14:39de certains secteurs
01:14:40de travailler le 1er mai
01:14:41comme si énormément de travailleurs
01:14:44avaient envie de travailler
01:14:45le 1er mai.
01:14:45C'est la pire régression sociale
01:14:48que nous allons voter aujourd'hui
01:14:49depuis ces dernières années.
01:14:51C'est la pire régression sociale
01:14:52et nous on dit
01:14:53eh bien écoutez,
01:14:54on vous donne la liberté
01:14:55de pouvoir travailler.
01:14:57La liberté de pouvoir travailler
01:14:58alors qu'au contraire,
01:14:59c'est un droit.
01:15:00C'est un droit
01:15:01qu'on leur retire.
01:15:02C'est le seul jour chômé
01:15:03où des millions,
01:15:04voire des milliards
01:15:05dans le monde
01:15:05puisque c'est la fête
01:15:07des travailleurs
01:15:08qui ont le droit
01:15:09de ne pas travailler
01:15:10ce jour-là
01:15:11et je trouve ça désespérant
01:15:13et ça décrédibilise encore
01:15:15la parole politique,
01:15:17c'est qu'on appelle ça
01:15:18permettre aux salariés
01:15:19de travailler
01:15:20le seul jour chômé
01:15:22qui existe.
01:15:23C'est vraiment
01:15:23d'un cynisme
01:15:25moi qui me heurte profondément.
01:15:28Merci.
01:15:29Monsieur le Président Caner.
01:15:33Merci Madame la Présidente,
01:15:36Madame la Ministre.
01:15:38Tout à l'heure,
01:15:38je suis parti de l'hémicycle
01:15:39mais mon oreille a traîné
01:15:41Madame Billon
01:15:42puisqu'il semblerait
01:15:43que vous avez été émue
01:15:44du mot,
01:15:46de la qualification
01:15:46de réactionnaire.
01:15:48Donc j'ai été chercher
01:15:50la définition.
01:15:52Donc,
01:15:52est réactionnaire
01:15:53une politique...
01:15:54Pardon, excusez-moi.
01:15:55Réactionnaire
01:15:56désigne une politique
01:15:57prônant et mettant en œuvre
01:15:59un retour
01:15:59à une situation passée,
01:16:00réelle ou fantasmée
01:16:01en révoquant
01:16:02une série de changements
01:16:03sociaux ou sociétaux.
01:16:06Ben, voilà,
01:16:07nous y sommes.
01:16:08Ce n'est pas une insulte,
01:16:10c'est que vous prenez
01:16:11une décision réactionnaire
01:16:13au travers de la PPL
01:16:15Billon-Marseille,
01:16:18on l'appellera comme cela
01:16:19pour l'histoire sociale
01:16:21de notre pays.
01:16:23À partir de là,
01:16:24vos arguments
01:16:24ont porté essentiellement
01:16:25sur la question
01:16:25du volontariat.
01:16:27C'est le volontariat
01:16:28du renard dans le poulailler.
01:16:31C'est ça.
01:16:31C'est le volontariat
01:16:32du renard dans le poulailler.
01:16:33Et c'est la loi du plus fort
01:16:35contre les salariés
01:16:37et pour des avantages économiques
01:16:40qui sont ridicules.
01:16:41On a parlé du pain perdu,
01:16:42mais il y a les congélos maintenant
01:16:43qui sont aussi très utiles
01:16:45en la matière.
01:16:47C'est peut-être moins bon,
01:16:48je vous le conseille,
01:16:48que pain frais.
01:16:49Mais si pour avoir du pain frais,
01:16:51il faut aboutir
01:16:51à cet élément de réaction,
01:16:53j'en suis vraiment désolé.
01:16:54Enfin, cette PPL
01:16:56a été inscrite
01:16:57dans la période
01:16:59gouvernementale
01:17:02qu'on appelle
01:17:03donc la session extraordinaire,
01:17:05qui d'ailleurs va se terminer
01:17:06en feu d'artifice
01:17:08jeudi et vendredi prochain
01:17:10avec la loi Dati.
01:17:13Ça va être encore
01:17:14bien meilleur qu'aujourd'hui
01:17:15sur la potentielle liquidation
01:17:19de l'audiovisuel public
01:17:20au travers d'une holding
01:17:21que nous allons combattre
01:17:22avec force et vigueur.
01:17:25Donc, vous vouliez aller vite
01:17:26puisque l'urgence
01:17:27a été déclarée
01:17:28sur ce texte
01:17:29par le gouvernement.
01:17:31Mes chers collègues,
01:17:33allez vite,
01:17:34allez très vite
01:17:35à la rentrée
01:17:36de septembre, octobre, novembre
01:17:37parce qu'au rythme
01:17:38où vous décidez
01:17:39ces positions
01:17:40extrêmement négatives
01:17:41pour le pays,
01:17:43la censure est au bout.
01:17:46Eh bien, voilà, écoutez,
01:17:47continuez comme ça
01:17:48et vous verrez
01:17:49que la censure sera
01:17:50au bout du rendez-vous politique.
01:17:51Merci beaucoup.
01:17:52Madame Billon
01:17:53pour l'explication de vote.
01:17:55Merci Madame la Présidente.
01:17:57Juste peut-être
01:17:58pour revenir
01:17:59sur les amendements
01:18:00qui n'ont pas été votés,
01:18:01forcément les amendements
01:18:02qui visaient
01:18:02à supprimer l'article ludique,
01:18:04on n'allait pas les voter
01:18:05puisqu'on tient
01:18:05à cette proposition de loi
01:18:07et on est fiers
01:18:07de la porter.
01:18:08sur la définition de réactionnaire.
01:18:10Je ne me reconnaissais pas
01:18:12tout à fait, monsieur le Président
01:18:13Cannaire,
01:18:13dans cette définition
01:18:14puisque depuis 40 ans,
01:18:17ces artisans boulangers
01:18:18et fleuristes
01:18:18sont ouverts,
01:18:20donc il ne s'agit pas
01:18:20d'un retour en arrière
01:18:21et c'était pour ça
01:18:23que je pouvais m'émouvoir
01:18:25de votre interprétation.
01:18:27Plus sérieusement,
01:18:28je voudrais à ce moment
01:18:29remercier le rapporteur
01:18:32pour le travail
01:18:33et la Commission des affaires sociales
01:18:34pour le travail
01:18:35qui a été mené
01:18:36sur ce texte
01:18:37puisqu'il a permis
01:18:38de sécuriser,
01:18:39de limiter l'ouverture
01:18:40du 1er mai
01:18:41à certains établissements
01:18:42et c'était l'objectif
01:18:44de notre texte initial.
01:18:46Donc nous sommes attachés
01:18:48à ce 1er mai,
01:18:49jour férié,
01:18:50chômé,
01:18:50je l'ai répété,
01:18:52oui, mais oui,
01:18:53les fleuristes
01:18:53et les boulangers
01:18:54doivent pouvoir ouvrir
01:18:55sans risquer
01:18:56des contrôles,
01:18:57des verbalisations.
01:18:59Alors depuis 40 ans,
01:19:00on a dit qu'on voulait savoir
01:19:01combien il y avait
01:19:02de professionnels,
01:19:03c'est quand même
01:19:0435 000 boulangeries
01:19:05artisans boulangers
01:19:06sur le territoire.
01:19:07Alors les artisans,
01:19:09ils ouvrent
01:19:09depuis 40 ans,
01:19:10les artisans,
01:19:11ils travaillent,
01:19:12les salariés
01:19:12sont payés double
01:19:13et ce statu quo
01:19:15n'a jamais
01:19:17jusqu'à ce jour
01:19:18finalement ému
01:19:19personne
01:19:20à part depuis
01:19:212022
01:19:23où il y a eu
01:19:23des verbalisations
01:19:24soudaines
01:19:25de quelques verbalisations
01:19:27dans quelques départements
01:19:28et pas tous
01:19:29et donc qui a permis,
01:19:31qui a fait que
01:19:31toute la profession
01:19:33s'est sentie en danger.
01:19:35Donc nous nous devions
01:19:36avec le président
01:19:37Hervé Marseille
01:19:38à ce moment-là,
01:19:40après avoir été sollicité
01:19:41par les professionnels
01:19:43et par toutes les filières,
01:19:45apporter des solutions,
01:19:47une sécurisation,
01:19:48un éclaircissement.
01:19:49Ça a été l'objectif
01:19:51de ce texte
01:19:52lorsqu'il a été rédigé
01:19:54et grâce au travail
01:19:55du rapporteur,
01:19:56désormais il est
01:19:57beaucoup plus précis
01:19:58et il évite
01:19:58les dérives
01:20:00qui ont été évoquées.
01:20:01Donc moi je suis
01:20:02très satisfaite
01:20:03et très fière
01:20:04de porter ce texte
01:20:05et j'espère
01:20:05qu'il va le voter
01:20:06très rapidement.
01:20:07Merci.
01:20:08Madame Apourso-Poulis.
01:20:12Merci Madame la Présidente.
01:20:14Alors moi j'aimerais dire
01:20:15quand même
01:20:15aux collègues
01:20:17que
01:20:18ce n'est pas
01:20:21la fête du travail
01:20:22le 1er mai.
01:20:24C'est la fête
01:20:24des travailleurs
01:20:25de ce pays.
01:20:26C'est la fête
01:20:26des hommes et des femmes
01:20:27qui se lèvent
01:20:28tous les matins
01:20:29pour aller bosser.
01:20:30C'est ça la fête
01:20:31du 1er mai.
01:20:32C'est pas la fête
01:20:33du travail
01:20:33mais bien celle
01:20:34des travailleurs
01:20:35de ce pays
01:20:36et c'est un conquis social.
01:20:39Voilà.
01:20:40Et moi je dois dire
01:20:41qu'il est éclairant
01:20:43finalement
01:20:44ce débat.
01:20:46Il est même
01:20:46très éclairant.
01:20:48On a eu
01:20:48deux visions.
01:20:49On a deux visions
01:20:50de la société
01:20:51qui est complètement
01:20:52différente.
01:20:53On a la vôtre
01:20:54celle qui est
01:20:55sur les bancs
01:20:55de la droite
01:20:56et puis on a
01:20:57celle qui est
01:20:58sur les bancs
01:20:58de la gauche
01:20:59et c'est pas un problème.
01:21:01Ça a été dit
01:21:02tout à l'heure.
01:21:03On a eu affaire
01:21:04et on a eu
01:21:05un débat idéologique.
01:21:07Un débat
01:21:08sur le fond
01:21:09idéologique
01:21:10et un débat
01:21:11qui oppose
01:21:12la droite
01:21:12à la gauche.
01:21:14Voilà.
01:21:15C'est un débat
01:21:16idéologique
01:21:17et nous n'avons pas
01:21:18la même vision
01:21:19de la société.
01:21:20Vous êtes sur
01:21:21une logique libérale.
01:21:23Après la réforme
01:21:23des retraites,
01:21:25après les sept heures
01:21:26où vous avez voulu
01:21:29faire travailler
01:21:31sept heures de plus
01:21:33les salariés
01:21:34de ce pays
01:21:35et que vous allez
01:21:36remettre
01:21:36de toute façon
01:21:37sur le devant
01:21:38de la scène,
01:21:39eh bien aujourd'hui
01:21:40finalement peu à peu
01:21:43vous cassez
01:21:44le code du travail
01:21:44et on voit bien
01:21:46la philosophie
01:21:47de la chose.
01:21:48Vous voulez supprimer
01:21:50cette journée
01:21:51chômée payée
01:21:52parce que
01:21:53c'est quand même
01:21:54insupportable
01:21:55pour vous
01:21:55que les salariés
01:21:57de ce pays
01:21:57puissent bénéficier
01:21:59d'une journée
01:21:59chômée payée.
01:22:01Donc vous continuez
01:22:04évidemment
01:22:05à détricoter
01:22:05le code du travail
01:22:06et puis
01:22:07à vous entendre
01:22:08on est quand même
01:22:09dans un monde
01:22:09de bisounours
01:22:10parce que le volontariat
01:22:11pour vous
01:22:13il est magnifique.
01:22:15Le patron,
01:22:16le directeur
01:22:17appelle
01:22:17et bien c'est pas ça.
01:22:19C'est pas ça
01:22:20la vraie vie.
01:22:21Et je conclue
01:22:23pour dire que
01:22:25je vous demande
01:22:26quand même
01:22:26à bien réfléchir
01:22:28parce que le volontariat
01:22:29n'est pas ce que
01:22:30vous en avez décrit.
01:22:30Merci.
01:22:32Madame Corbière Namazot.
01:22:34Ce qui se passe
01:22:34aujourd'hui
01:22:35c'est grave.
01:22:37C'est important.
01:22:39Le 1er mai
01:22:39c'est un jour chômé
01:22:40férié payé
01:22:41et aujourd'hui
01:22:43nous venons
01:22:43nous venons
01:22:44par votre vote
01:22:46l'attaquer.
01:22:48C'est un monument
01:22:49c'est un patrimoine
01:22:50c'est un héritage
01:22:51historique
01:22:52culturel
01:22:53que nous avons en commun
01:22:54et que nous venons abîmer.
01:22:55Et le prétexte
01:22:56du volontariat
01:22:57pardonnez-moi
01:22:58mais il s'agit bien là
01:22:59d'une hypocrisie langagière
01:23:00il n'y a rien
01:23:01de volontaire
01:23:02dans le fait
01:23:02de décider
01:23:03de laisser sa famille
01:23:05et de sacrifier
01:23:06un jour
01:23:07de repos
01:23:09pour aller travailler.
01:23:10Il faut être là
01:23:11contraint
01:23:12d'aller travailler
01:23:15pour y aller
01:23:15le 1er mai.
01:23:17Et en effaçant
01:23:18par ce texte
01:23:19toute la symbolique
01:23:20du 1er mai
01:23:20vous servez
01:23:22à un seul objectif
01:23:23qui est très clair.
01:23:25Et en refusant
01:23:26de changer
01:23:26l'intitulé
01:23:26de la PPL
01:23:28c'est bien
01:23:29ce qui s'exprime là
01:23:31c'est l'intention
01:23:32de convaincre
01:23:32tous les travailleurs
01:23:33qu'ils n'ont pas
01:23:34le choix
01:23:35et que leurs droits
01:23:36sont en voie
01:23:37d'extinction.
01:23:39Moi je vous invite
01:23:40maintenant
01:23:40chers collègues
01:23:41une fois que vous aurez
01:23:42commis cet acte
01:23:44de voter ce texte
01:23:45d'aller corriger
01:23:46d'aller compléter
01:23:48les manuels d'histoire
01:23:49parce qu'il faudra
01:23:50expliquer
01:23:50aux nouvelles générations
01:23:52il faudra alors
01:23:53enseigner
01:23:53qu'en 2025
01:23:54oui en 2025
01:23:56les droits des travailleurs
01:23:57ont posé problème
01:23:59au gouvernement.
01:24:01Merci Madame Ferré.
01:24:05Merci Madame la Présidente.
01:24:08Je voulais reprendre
01:24:09les propos
01:24:10de notre collègue
01:24:10qui indiquait
01:24:12qu'avec cette proposition
01:24:14de loin
01:24:14et bien c'était
01:24:15la pire
01:24:16des régressions sociales
01:24:17qui seraient
01:24:18ainsi mises en oeuvre.
01:24:21Parce qu'en effet
01:24:21après avoir
01:24:23essayé
01:24:24je dis bien
01:24:25essayé
01:24:26tenté
01:24:26de faire travailler
01:24:27les hommes et les femmes
01:24:297 heures de plus
01:24:30sans rémunération.
01:24:31Alors aujourd'hui
01:24:32on parle de volontariat
01:24:33à ce moment-là
01:24:34on parlait de bénévolat.
01:24:36Vraiment
01:24:37on a une
01:24:37je dirais
01:24:38une approche philosophique
01:24:40du travail
01:24:41qui n'est évidemment
01:24:41pas la mienne
01:24:42et que je ne partage
01:24:44pas avec vous.
01:24:45Donc après avoir essayé
01:24:46de faire travailler
01:24:47sans rémunération
01:24:48des salariés
01:24:49et bien maintenant
01:24:50vous proposez
01:24:51purement et simplement
01:24:52de remettre en question
01:24:53le principe du 1er mai
01:24:55chômé.
01:24:56Alors vous nous dites
01:24:57non, non, non, non
01:24:58on ne remet pas en principe
01:24:59etc.
01:25:00Bien sûr que oui.
01:25:01Bien sûr que oui.
01:25:02Parce que vous évoquez
01:25:03notamment le fait
01:25:05votre raison
01:25:06de proposer
01:25:07cette PPL
01:25:07c'est pour dire
01:25:08les boulangers
01:25:10et les fleuristes
01:25:10vont enfin pouvoir ouvrir.
01:25:12Mais enfin
01:25:12ils ouvrent.
01:25:13La loi
01:25:14elle les autorise
01:25:15à ouvrir.
01:25:15La loi n'a jamais
01:25:16interdit l'ouverture
01:25:18des boulangers
01:25:18et des fleuristes.
01:25:19Ils ouvrent
01:25:20sans salariés.
01:25:21C'est tout.
01:25:22Aujourd'hui
01:25:22et demain
01:25:23vous proposerez
01:25:24d'ouvrir
01:25:24avec des volontaires.
01:25:26On l'a dit déjà
01:25:27tout ce qui est
01:25:28notion
01:25:29de volontaire
01:25:32de faux volontaire.
01:25:33Moi je veux parler
01:25:35en tant que parlementaire.
01:25:36Quand nous faisons
01:25:37la loi
01:25:37nous faisons la loi
01:25:39pour protéger
01:25:40pour protéger
01:25:41celles et ceux
01:25:42qui ont besoin
01:25:42d'un cadre
01:25:43pour leur éviter
01:25:45effectivement
01:25:46d'être
01:25:46abandonnés
01:25:48ou d'être isolés
01:25:49de ne pouvoir répondre
01:25:50à des mises en cause
01:25:52dans différentes situations.
01:25:54Donc pour protéger.
01:25:55La loi aujourd'hui
01:25:55par rapport au 1er mai
01:25:56elle existe.
01:25:58Vous proposez vous
01:25:59de modifier cette loi
01:26:01parce que vous contestez
01:26:03même le fait
01:26:03qu'elle puisse être
01:26:04mise en cause
01:26:06par les contrôles
01:26:08qui interviennent
01:26:09pour s'assurer
01:26:10que la loi
01:26:11est bien appliquée.
01:26:12Donc excusez-moi
01:26:13mais alors vraiment
01:26:13vous n'avez pas compris
01:26:15le rôle d'un parlementaire
01:26:16ou alors
01:26:17le monde marche à l'envers.
01:26:19Merci beaucoup.
01:26:20Bien.
01:26:21Je crois qu'on en a fini
01:26:23avec les explications de vote.
01:26:25Je vais donc
01:26:25mettre au voie
01:26:27l'ensemble
01:26:27de la proposition de loi
01:26:29et j'ai été saisie
01:26:30d'une demande
01:26:30de scrutin public.
01:26:32Je vous demande donc
01:26:33de vous préparer.
01:26:34et je déclare
01:26:35le scrutin ouvert.
01:26:37Votant 341
01:26:39exprimé
01:26:39340
01:26:40pour 228
01:26:42contre 112
01:26:43la proposition
01:26:44de loi
01:26:44est donc adoptée.
01:26:47Voilà pour l'examen
01:26:48de cette proposition
01:26:49de loi centriste
01:26:50adoptée la semaine
01:26:51dernière au Sénat.
01:26:53N'hésitez pas
01:26:53à lire les décryptages
01:26:54à voir les replays
01:26:55et sur publicsénat.fr
01:26:56très belle suite
01:26:57des programmes
01:26:57sur Public Sénat.
01:26:58– Sous-titrage
01:27:01– Sous-titrage
01:27:06– Sous-titrage
01:27:06– Sous-titrage
01:27:09– Sous-titrage
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