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  • 20/11/2023
Le commissaire européen au Marché intérieur était l'invité de franceinfo ce lundi 20 novembre 2023

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News
Transcription
00:00 Bonjour Thierry Breton.
00:05 Bonjour.
00:06 Ravier Millei, 53 ans, complotiste, climato-sceptique, arnaquo-capitaliste,
00:11 comme il se décrit, il vient d'être élu cette nuit à la présidence de l'Argentine.
00:15 Quelle est votre réaction ?
00:16 Je ne vais pas faire de commentaire sur un nouveau président élu en Argentine.
00:21 On va voir ce que ça va donner.
00:22 Mais malgré tout, ça doit nous rappeler que l'année prochaine,
00:28 il va y avoir des élections très importantes dans beaucoup de pays de la planète.
00:33 Bien sûr, chez nous, en Europe, il y aura les élections européennes.
00:35 Il y aura également les élections en Ukraine, on va voir normalement.
00:38 Et puis, il y aura les élections aux Etats-Unis.
00:40 Et on sait, on a vécu la période de Donald Trump.
00:47 On voit que depuis, les discours se sont encore plus radicalisés.
00:50 Le populisme encore de beau jour devant lui ?
00:52 Ça veut dire, ça veut dire, vous savez, le populisme, on voit que ça va, ça vient,
00:56 parce que ça ne dure pas très longtemps.
00:57 On l'a vu du reste encore dernièrement avec les élections qui sont déroulées en Europe.
01:04 Mais je pense que ça doit nous alerter, nous, Européens,
01:10 sur le fait que plus que jamais, on doit dépendre que de nous-mêmes
01:13 par rapport aux enjeux du monde.
01:15 Et je pense en particulier également à la défense et à notre soutien à l'Ukraine,
01:20 parce qu'on entend ce que disent les populistes.
01:23 Et donc, ça doit être un élément encore plus important
01:28 pour bien faire prendre conscience à tous que ces élections,
01:31 l'année prochaine en Europe, vont être absolument clés
01:34 pour notre protection et pour notre sécurité.
01:37 - Sur un tout autre sujet, Thierry Breton, la semaine dernière,
01:39 un utilisateur de X, anciennement Twitter,
01:41 a écrit sur le réseau social que les Juifs, je cite,
01:44 "encouragaient la haine des Blancs".
01:46 Elon Musk, propriétaire de X, donc, a relayé ce poste.
01:51 Et il a écrit, vous avez dit, "l'exacte vérité".
01:53 Est-ce qu'Elon Musk est antisémite, selon vous ?
01:57 - Ce n'est pas à moi de juger.
01:58 La loi est là, elle qualifie ses actes en toute et à toute cause.
02:01 Moi, je fais maintenant longtemps que je ne qualifie pas les tweets d'Elon Musk.
02:06 En revanche, je qualifie ce qui se passe sur le réseau Twitter.
02:10 C'est mon rôle, et notamment mon rôle de régulateur.
02:12 Les actes et les propos antisémites sont évidemment
02:16 condamnables et sont condamnés.
02:19 Les plateformes qui les portent sont-elles obligées de les effacer immédiatement,
02:25 faute de quoi elles ont cours des sanctions graves ?
02:27 Voilà. Alors derrière, évidemment...
02:29 - Mais quand c'est l'actionnaire, l'actionnaire lui-même de X,
02:32 en personne, qui ne se conforme pas aux règles édictées par l'Europe,
02:34 comment est-ce qu'on peut attendre qu'il les fasse respecter sur son réseau ?
02:37 - Parce qu'il y a une différence, évidemment, entre un actionnaire
02:40 et le management dans toute entreprise du monde.
02:43 C'est vrai qu'aujourd'hui, Elon Musk a évidemment la notoriété qui est la sienne.
02:47 C'est une évidence, je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt.
02:49 Il ne demeure pas moins que nous, en tant que régulateur et avec mes équipes,
02:53 on n'interagit pas avec Elon Musk, l'actionnaire,
02:56 on interagit avec la directrice générale et avec les équipes en charge,
02:59 notamment de la modération.
03:00 Et c'est comme ça que ça se passe.
03:01 Voilà, je ne suis pas non plus naïf, je vois ce qui se passe,
03:05 mais j'ai l'obligation, je dirais, S-qualité, de faire la part des choses.
03:09 - On a l'impression que, justement, vous vous maîtrisez,
03:11 vous vous contrôlez pour ne pas contrarier Elon Musk.
03:14 Est-ce que derrière...
03:15 Parce que la Maison-Blanche, dans la foulée du tweet d'Elon Musk,
03:19 a condamné les termes d'Elon Musk,
03:22 dans la foulée aussi de nombreuses entreprises et institutions,
03:24 dont la Commission européenne elle-même,
03:26 ont décidé de suspendre leur publicité sur le réseau.
03:29 Il y a quoi derrière ça ?
03:31 Est-ce qu'il y a la crainte, malgré tout, que si vous le sanctionnez,
03:34 il renonce à investir, notamment en Europe ?
03:36 - Absolument pas.
03:37 Ce sont des choses qui sont totalement coisonnées.
03:39 Je ne suis en retenue de rien du tout.
03:43 Je suis uniquement le régulateur.
03:44 Et donc, je dois faire le travail que les co-législateurs m'ont confié,
03:48 c'est-à-dire réguler les plateformes et veiller à ce qu'elles mettent les moyens
03:51 pour se conformer à leurs obligations.
03:53 Et c'est exactement ce que nous faisons.
03:55 Et c'est ce que nous faisons.
03:56 On a du reste lancé deux enquêtes successives, notamment sur X,
04:00 précisément pour des propos de cette nature.
04:03 - Elles vont aboutir quand ?
04:04 - Elles vont aboutir dans les semaines qui viennent.
04:06 - Il y aura des sanctions ?
04:07 - Et je le rappelle, les sanctions, puisque c'est, encore une fois,
04:10 la loi qui a été votée désormais, qui est notre loi européenne,
04:12 les sanctions commenceront à être applicables dès la mi-février.
04:15 - C'est-à-dire qu'en l'occurrence, il n'y aura pas de sanctions ?
04:17 - Non, non, ça ne veut pas dire ça.
04:18 On instruit, les obligations sont dues depuis le 25 août
04:22 et les sanctions seront appliquées, si elles doivent l'être,
04:24 à partir de mi-février.
04:26 Et donc, on instruit les cas.
04:27 - Donc, il y aura des sanctions contre X pour les...
04:30 - Je vous dis qu'on instruit les cas.
04:32 Et donc, je n'anticipe pas.
04:33 Mais évidemment, si jamais nous avons décidé de rouvrir une seconde enquête,
04:37 c'est bien que les informations qui nous ont été fournies n'étaient pas satisfaisantes.
04:41 - Mais ça peut aller jusqu'où ?
04:42 Parce que le secrétaire d'État au numérique, Jean-Noël Barraud,
04:44 disait sur France Info il y a quelques mois
04:46 que ça pourrait aller jusqu'à l'interdiction de Twitter.
04:49 - Alors, il dit effectivement ce qu'il y a dans la loi,
04:52 dans le DSA, qui a voté évidemment...
04:55 - Le Digital Service Act.
04:56 - Qui a voté la France, évidemment que j'ai porté moi-même,
04:59 qui a voté aussi le Parlement.
05:01 Effectivement, cette loi, donc désormais, qui régule les réseaux sociaux,
05:05 c'est la première loi au monde, je le rappelle qu'il le fait,
05:09 peut sanctionner les plateformes jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondiales.
05:12 Et si jamais il y a répétition ou atteinte grave,
05:16 je dirais, à l'ordre public et aux obligations qui ne sont pas respectées des plateformes,
05:20 un juge peut être saisi et il peut aller effectivement
05:23 jusqu'à l'interdiction temporaire de services sur toute ou partie du territoire européen.
05:27 - Thierry Breton sur le conflit au Proche-Orient,
05:31 on a l'impression que dans l'Union européenne,
05:32 il n'y a pas de ligne claire sur la question du cessez-le-feu, par exemple.
05:35 La France, par la voix d'Emmanuel Macron, l'a redemandé hier.
05:38 Une trêve humanitaire conduisant à un cessez-le-feu.
05:41 Ce que ne dit pas l'Allemagne, qui ne parle pas de cessez-le-feu,
05:43 elle, c'est quoi la vraie ligne en Europe ? On ne comprend pas.
05:45 - Alors, d'abord, il faut savoir qui parle au nom de l'Europe.
05:49 Et puis, les États, évidemment, parlent, je dirais, à ce qualité.
05:52 Ils sont parfaitement libres et autonomes, et c'est bien ainsi,
05:56 de l'expression de leur politique étrangère, ainsi que leur politique de défense.
06:01 Du reste, il n'en demeure pas moins que nous avons, nous, européens,
06:06 une expression unique. Alors, elle se construit comment, cette expression unique ?
06:10 Elle se construit dans ce qu'on appelle le Conseil européen des ministres des Affaires étrangères.
06:15 Il s'est réuni il y a quelques jours, sous la présidence du haut représentant
06:18 de l'Union européenne, c'est Joseph Borrell. C'est notre diplomate en chef.
06:21 C'est lui qui est habilité à parler au nom de l'Europe,
06:24 après avoir travaillé avec l'ensemble des pays européens et mandaté par ceux-ci.
06:29 - Mais on voit qu'il y a des divergences.
06:30 - Non, non, non, il n'y a aucune divergence. Je vais vous le redire.
06:32 Je sais qu'on a pu penser cela, mais il n'y a aucune divergence.
06:36 La voie de l'Europe, c'est trois choses.
06:38 D'abord, évidemment, faire en sorte qu'il y ait le plus de pauses possibles.
06:44 Et le S est important pour pouvoir permettre d'ouvrir des corridors humanitaires
06:49 afin que le croissant rouge, la Croix-Rouge puissent faire leur travail.
06:52 C'est une urgence absolue.
06:53 Le deuxième élément, c'est évidemment faire en sorte que si le droit d'Israël
06:58 à se défendre est bien entendu reconnu, Israël doit veiller à respecter
07:02 strictement le droit international et le droit humanitaire.
07:05 Et puis, le troisième élément, c'est de commencer à réfléchir,
07:09 à travailler à l'après et notamment avec, en ligne de mire,
07:13 ce que portent les Européens depuis toujours, la solution à deux États.
07:16 Ça, c'est vraiment la ligne.
07:17 - Vous avez l'impression que le gouvernement israélien l'entend ?
07:20 - En tout cas, il l'entend.
07:21 Ce qui est intéressant, c'est que désormais, la position européenne
07:24 est désormais soutenue par les États-Unis d'Amérique.
07:26 Et c'est important parce que jusqu'à présent, ce n'était pas aussi clair.
07:29 Vous avez peut-être pu voir que le président Joe Biden s'est exprimé
07:33 de façon très claire à travers une tribune du reste,
07:35 pas plus tard que samedi, dans le Wall Street Journal et dans laquelle
07:39 il indique précisément, le Washington Post pardon,
07:41 et il indique précisément que c'est la ligne qu'il va falloir mener.
07:45 Voilà. Alors pour ce faire, nous avons une activité diplomatique
07:49 extrêmement intense.
07:49 Notre haut représentant, Joseph Borrell, est actuellement au Moyen-Orient.
07:53 Il voit l'ensemble des pays concernés.
07:56 Bien entendu, il était en Israël.
07:58 Bien entendu, il est aujourd'hui, du reste, en Jordanie, à Amman.
08:02 Il était hier au Qatar.
08:05 Et donc, il discute, il négocie, donc au nom des 27,
08:10 sur la ligne que je viens de vous indiquer, avec évidemment,
08:13 et je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais c'était une évidence,
08:16 avec en priorité absolue la libération inconditionnelle des otages.
08:19 Bien évidemment.
08:21 Et ça, c'est, si vous voulez, les deux priorités, je dirais,
08:23 de l'Union européenne.
08:25 Libérer l'intégralité des otages immédiatement et sans condition.
08:29 Et deuxièmement, ouvrir des corridors humanitaires le plus rapidement possible
08:33 pour, par rapport, je dirais, à la tragédie.
08:36 Les Nations unies ont qualifié ça, le secrétaire général de Carnage.
08:42 Il faut donc maintenant vraiment ouvrir ces corridors le plus rapidement possible.
08:46 C'est ce que dit aujourd'hui, évidemment, Joseph Borrell, en notre nom à tous.
08:50 Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur.
08:52 Vous êtes notre invité jusqu'à 9h.
08:53 On vous retrouve juste après le Fil info 8h42.
08:56 Maureen Swiniard.
08:58 Après plus d'un mois de guerre au Proche-Orient,
09:01 Emmanuel Macron interpelle le Premier ministre israélien
09:03 sur les trop nombreuses pertes civiles à Gaza.
09:05 Le président affirme que la France est prête à accueillir
09:08 des enfants blessés dans ses hôpitaux.
09:10 Alors qu'un Français sur trois aura plus de 60 ans en 2030,
09:14 la majorité présente aujourd'hui une proposition de loi sur le bien vieillir.
09:17 Un texte qui comprend des mesures de lutte contre l'isolement,
09:20 un dispositif pour signaler des cas de maltraitance,
09:23 une carte professionnelle aussi pour les aides à domicile doit être créée.
09:27 Un polémiste climato-sceptique qui se définit comme
09:31 "arnaqueau capitaliste" à la tête de l'Argentine.
09:34 Javier Milei, élu président selon les résultats partiels,
09:37 avec beaucoup d'avance, près de 56% des voix.
09:40 Le nouveau président, comparé à Donald Trump,
09:43 a battu l'actuel ministre de l'économie dans un contexte de forte inflation.
09:47 La crise de l'eau, la sécheresse n'est pas réglée à Mayotte.
09:50 À partir d'aujourd'hui, toute la population du département français
09:53 va recevoir des bouteilles d'eau.
09:55 Cela représente 330 000 litres d'eau distribuées chaque jour.
09:59 France Info.
10:02 Le 8.30, France Info, Jérôme Chapuis, Salia Braklia.
10:08 Toujours avec Thierry Breton, le commissaire européen en charge du marché intérieur
10:12 et notamment de ces dossiers très importants dans le quotidien
10:14 des Européens, des Français, le numérique.
10:17 Est-ce qu'il est vrai que vous êtes en désaccord avec la France
10:21 au niveau européen, avec ces nouvelles lois qui ont été votées
10:24 en France cette année, qui instaurent une majorité numérique à 15 ans ?
10:29 Non, d'abord, je ne vais pas être en désaccord.
10:31 Nous avons une loi européenne.
10:33 Cette loi européenne, et on en parlait tout à l'heure, c'est le DSA.
10:35 Elle s'applique à tous les États membres.
10:37 C'est un règlement. Elle s'applique donc de facto à tous les États membres.
10:40 Alors maintenant, dans le cas, c'est une loi horizontale.
10:42 C'est une loi qui doit veiller à ce que les moyens
10:45 qui sont à mettre en place par les plateformes
10:49 sont bien mis en place pour faire respecter le droit
10:52 et le droit dans l'espace informatique.
10:53 Mais alors, qu'est ce que vous avez contre cette loi française ?
10:55 Maintenant, dans les États, on peut évidemment faire des lois
10:59 pour peu qu'elles soient évidemment totalement compatibles
11:02 avec la loi européenne.
11:05 Et en particulier, cette loi, elle est transversale.
11:08 Elle doit s'appliquer partout dans le marché intérieur
11:11 pour pas qu'il y ait de différence.
11:12 Donc, la seule discussion, et c'est normal, c'est mon rôle.
11:16 Vous savez, je le fais avec la quasi totalité des pays
11:18 lorsqu'il y a des lois un peu spécifiques et que je dois veiller,
11:22 je dirais, par rapport à ce que les co-législateurs,
11:25 c'est à dire, encore une fois, notre démocratie m'a demandé de faire.
11:28 Donc, que ces lois soient bien conformes avec la loi transversale.
11:31 C'est exactement ce qu'on a fait sur le DSA.
11:33 Je vais être très précis sur la loi française.
11:36 Mes équipes ont donc eu des discussions
11:39 avec les équipes du ministre du Numérique français
11:42 pour bien rappeler qu'il était important, effectivement,
11:45 pour l'instant, il n'y a pas de, je dirais, de protocoles standardisés
11:50 sur l'âge, le contrôle de l'âge sur les plateformes
11:54 et en particulier les plateformes pornographiques.
11:56 On y travaille au niveau européen.
11:57 Que des pays, que des pays commencent à le faire.
12:00 C'est très bien.
12:01 Et donc, fasse cette expérimentation.
12:03 Mais il faut juste...
12:03 - Mais on a du mal à comprendre, parce que un chiffre est important.
12:06 Deux tiers des enfants de moins de 13 ans,
12:08 aujourd'hui, ont un compte sur au moins un réseau social,
12:12 alors que c'est interdit.
12:13 Alors, quoi est-ce que la réglementation européenne permet de lutter contre ça ?
12:16 - Je vais juste terminer.
12:17 Donc, sur les grandes plateformes, il est juste indiqué,
12:20 et on va aboutir, évidemment, à ce que lorsqu'il y aura une loi européenne,
12:23 et ce sera le cas dans quelques mois, peut-être semestre,
12:27 à ce moment-là, la loi française, évidemment...
12:29 - Quelques semestres, c'est long ?
12:30 - Vous savez, c'est...
12:32 Oui, c'est assez...
12:32 - Est-ce qu'en attendant, ces pires enfants, ils sont exposés ?
12:35 - Non, parce qu'encore une fois...
12:36 - Vous êtes en train de reprocher à la France de l'éthique d'Europe ?
12:38 - Non, pas du tout, au contraire.
12:39 Je dis que c'est parfaitement légitime
12:41 qu'il y ait des expérimentations qui puissent se faire
12:43 dans certains pays dont la France est pionnière,
12:45 mais que, et c'est ce qui sera demandé,
12:46 à partir du moment où il y aura une loi européenne,
12:48 celle-ci, évidemment, devra se fondre, la loi française, dans la loi européenne.
12:51 C'est tout, et on trouvera la solution.
12:53 - Il y a beaucoup de parents qui nous écoutent,
12:55 et qui disent "c'est maintenant que mon enfant est exposé,
12:57 c'est maintenant, pas dans quelques mois, ou un semestre."
12:59 - Alors ensuite, sur les grandes plateformes, c'est autre chose.
13:00 Il y a des obligations, évidemment, de contrôle d'âge,
13:02 il y a des obligations, évidemment, pour que les enfants
13:05 n'aient pas désormais accès à des publicités
13:08 qui soient des publicités ciblées par rapport
13:11 au profiling que l'on peut faire des enfants, ça c'est interdit.
13:14 Donc il y a évidemment toutes ces obligations.
13:16 Ces contrôles, ils existent.
13:18 La vraie discussion, et qui est une discussion légitime,
13:22 très importante, portée évidemment sur les plateformes pornographiques,
13:25 je le redis, nous avons dit ce que nous devions dire pour la loi...
13:29 - Mais il n'y a pas que la pornographie, il y a aussi les contenus très addictifs.
13:31 - Alors ça, vous permettez-moi de ne pas tout mélanger,
13:36 ça c'est autre chose, sur les contenus addictifs, effectivement,
13:39 c'est autre chose que la loi française.
13:42 C'est effectivement le fait qu'il y a des obligations dans le DSA
13:45 pour que ces contrôles addictifs soient désormais contrôlés, voire interdits.
13:49 Et donc on est en train de les vérifier.
13:52 Nous avons aujourd'hui ouvert des enquêtes sur la quasi-totalité des plateformes
13:56 sur cet aspect des choses.
13:57 Quatre d'entre elles ont une deuxième enquête,
13:59 donc on est en train encore une fois de le faire dans la logique
14:02 que je rappelais tout à l'heure, avec sanction à partir du 15 février.
14:05 - Thierry Breton, il n'est pas question d'abroger la loi française pour...
14:07 - Mais non, je viens de le dire.
14:09 Mais il est important que la loi française intègre
14:12 dans son expression la dimension que je viens de rappeler,
14:15 et ce sera fait, voilà, chacun dans son rôle.
14:18 - On vous pose la question parce qu'aux États-Unis, par exemple,
14:20 il y a 40 États américains qui attaquent META,
14:23 la maison mère de Facebook et Instagram,
14:25 parce qu'ils l'accusent de nuire à la santé mentale des ados,
14:29 et ce, en toute connaissance de cause.
14:30 On ne parle pas que de la pornographie, encore une fois,
14:32 on parle de l'addiction aux réseaux sociaux.
14:35 Est-ce que l'Europe pourrait faire de même ?
14:36 - Alors l'Europe, elle a sa loi.
14:38 Et donc, encore une fois, je le redis, je le redis,
14:40 dans le DSA, il y a aujourd'hui tous les éléments
14:43 pour pouvoir contrôler ceci.
14:44 Les États-Unis n'ont pas de loi.
14:46 Alors on verra si du reste, cette, je dirais,
14:50 cette mobilisation des 40 ou 43 États américains
14:53 qui a été décrétée, lancée le 23 octobre dernier, aboutira.
14:57 Il faut qu'il y ait une loi qui permette effectivement de sanctionner.
15:00 Nous, nous l'avons, et c'est la raison pour laquelle,
15:02 je le redis, on l'applique.
15:04 - Mais vous, est-ce que, par exemple, d'un titre personnel,
15:06 vous êtes inquiet pour la santé mentale des jeunes européens ?
15:08 - Alors ça, c'est une excellente question.
15:09 Enfin, toutes sont excellentes, mais celle-ci est encore plus importante
15:12 parce qu'effectivement, derrière, nos jeunes passent
15:15 beaucoup trop de temps, derrière les écrans.
15:17 Aujourd'hui, en moyenne, en moyenne, on passe près de 6 heures par jour,
15:21 6 heures, 5 heures, 53 par jour derrière les écrans.
15:25 Tous sur la planète, ce qui est absolument énorme.
15:27 C'est 50 minutes de plus qu'il y a une dizaine d'années.
15:30 Donc, évidemment, et les jeunes, il y a des jeunes qui peuvent passer
15:33 jusqu'à 10, 12, 14 heures par jour.
15:35 C'est absolument intolérable.
15:37 Donc, il y a des obligations là encore.
15:38 Et je vais vous dire, certaines plateformes,
15:40 je ne suis pas là pour faire la publicité des unes ou des autres,
15:41 mais certaines plateformes, dont certaines qui sont très populaires
15:43 chez les jeunes, je ne vais pas les citer, mais elles se reconnaîtront.
15:45 - On va en parler tout de suite, c'est Tic Tac.
15:47 - On mit maintenant des éléments de contrôle pour que les parents
15:50 puissent le faire et de façon, et de façon, et de façon,
15:54 et de façon extrêmement accessible.
15:56 Voilà, donc tout ça est en train de se mettre en place.
15:58 Bien sûr, il faut aussi éduquer.
16:02 Et je voudrais dire un mot là-dessus parce que, évidemment,
16:04 cette régulation, maintenant, il faut qu'on se l'approprie
16:07 et que tous les acteurs se l'approprient, y compris dans le monde éducatif.
16:10 - Est-ce qu'il n'y a pas une forme de naïveté, pardon,
16:12 quand vous parlez de Tic Tac, mais est-ce que ça ne vous questionne pas
16:15 qu'une entreprise qui est contrôlée par la Chine,
16:18 puissant se qualifier de rival systémique par l'Union européenne,
16:21 déverse massivement des contenus qui s'adressent aux jeunes ici, chez nous ?
16:25 - Alors, Tic Tac, le siège de Tic Tac est à Singapour.
16:30 - On sait bien que c'est une entreprise chinoise.
16:32 - Le siège de Tic Tac est à Singapour.
16:34 Maintenant, effectivement, nous contrôlons systématiquement
16:37 que Tic Tac réponde à ses obligations, y compris en matière de protection
16:41 des données, parce que c'est un peu ça dont il s'agit,
16:43 notamment sur le transfert des données.
16:44 Donc, c'est extrêmement strict.
16:46 J'étais du reste moi-même à Singapour la semaine dernière
16:48 et je me suis entretenu de façon très approfondie avec la ministre du Numérique,
16:53 parce qu'évidemment, c'est chez elle que Tic Tac a son siège.
16:57 Donc, voilà, on est en train, je voudrais juste redire un mot sur l'éducation
17:00 parce que vraiment, cette régulation, maintenant, elle est là.
17:03 Il faut que chacun se l'approprie.
17:05 Il faut que chacun puisse faire comprendre, et notamment aux enfants et aux parents,
17:09 que désormais, y compris dans les écoles,
17:11 on a beaucoup parlé à juste titre du harcèlement,
17:14 lorsqu'il y a des événements qui sont des événements qui vont contre l'intérêt des enfants,
17:20 contre la santé et qui portent des risques, il faut, et notamment le harcèlement,
17:24 il faut que les enfants et les adolescents, voire les parents,
17:28 et une personne à qui en référer.
17:29 Donc, on a proposé, et je le proposerai pas plus tard que jeudi prochain,
17:32 nous avons une réunion avec ma collègue, commissaire en charge de la jeunesse,
17:38 donc, et qui réunira l'ensemble des ministres de l'éducation,
17:42 d'avoir par établissement un référent DSA que nous allons pouvoir appuyer,
17:48 aider pour précisément répondre aux questions,
17:52 mais aussi nous signaler, parce que nous avons besoin de ces signalements
17:55 pour pouvoir agir plus vite et condamner ceux qui doivent l'être.
17:58 Je le dis aussi à tous ceux qui nous écoutent, c'est plus une zone de non-droit.
18:01 Si jamais on commet vraiment une incivilité grave ou même pas,
18:06 on peut toujours, à partir du moment où le juge est saisi, le retrouver.
18:10 Attention, il n'y a plus, encore une fois, de capacité à ne pas respecter le droit.
18:16 La loi est la loi, la liberté d'expression est absolument cardinale,
18:19 mais on respecte la loi dans la Cour de récréation,
18:22 on doit la respecter aussi dans la rue et sur les réseaux.
18:26 Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur,
18:28 avec nous jusqu'à 9h sur France Info,
18:29 on vous retrouve juste après le Fil info, 8h51.
18:31 Maureen Sueniar.
18:33 Une nouvelle plainte contre Sanofi.
18:35 La mère de deux enfants autistes attaque le géant pharmaceutique.
18:38 Elle n'a jamais pris de dépakine,
18:40 mais travaille à côté de l'usine de Mourinx dans les Pyrénées-Orientales
18:43 qui en produit la dépakine.
18:45 Médicaments contre l'épilepsie augmentent le risque de malformation des enfants
18:49 quand il est pris par les parents.
18:51 Il n'y a pas d'accord entre le Hamas et Israël
18:53 pour libérer des otages mis au point ce matin du Hamas.
18:56 Alors qu'hier, le Qatar, pays médiateur, affirmait
18:59 qu'il restait des obstacles seulement très mineurs en vue d'un accord.
19:03 Par ailleurs, le Hamas affirme ce matin qu'une frappe israélienne
19:06 contre un hôpital de Gaza a fait 12 morts.
19:09 Le secrétaire américain de la Défense est en ce moment en Ukraine,
19:12 visite surprise dans le pays en guerre.
19:15 Kiev qui peine à mener sa contre-offensive face à l'armée russe.
19:18 Une de plus à son palmarès.
19:20 Une victoire pour le joueur de tennis serbe Novak Djokovic.
19:23 Il remporte le Masters à Turin.
19:25 Cette compétition qui oppose en fin d'année les 8 meilleurs joueurs du monde.
19:29 Djokovic qui dépasse désormais Roger Federer
19:31 pour détenir seul le record du nombre de titres remportés au Masters.
19:36 Avec le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton,
19:47 l'intelligence artificielle est en train de bouleverser nos vies.
19:50 Des pans entiers de notre économie vont s'effondrer, se transformer.
19:54 Deux milliardaires français, Rodolphe Saadet et Xavier Niel
19:57 et avec l'ex-PDG de Google, Eric Schmidt,
20:00 annoncent lancer un laboratoire qui sera basé à Paris.
20:02 Est ce que vous saluez leur initiative pour attraper notre retard sur la Chine ou sur les Etats-Unis?
20:09 Oui, vraiment, je trouve que c'est une excellente initiative,
20:12 que l'initiative de Xavier Niel et de Rodolphe Saadet,
20:16 parce que nous avons en Europe plusieurs atouts absolument indispensables
20:22 et uniques en matière d'intelligence artificielle.
20:24 Le premier, c'est que nous avons, vous savez, l'intelligence artificielle,
20:27 c'est trois choses très rapidement, ce sont des données,
20:29 c'est de la puissance de calcul et c'est des algorithmes et donc du savoir-faire.
20:32 Eh bien, sur les données, on est maintenant vraiment le continent qui a bien organisé,
20:37 le mieux organisé la gestion de ces données.
20:39 Il faut des données spécifiques pour la santé.
20:41 On ne peut pas faire n'importe quoi.
20:42 Il faut des données spécifiques pour les voitures connectées.
20:44 Donc tout ce qui va générer des applications spécifiques,
20:47 il faut le faire avec des données qui soient sécurisées
20:49 et dont on ait connaissance d'où elles viennent.
20:52 Ça, c'est la régulation de l'AI Act que nous sommes en train de finaliser.
20:56 On a le prochain et le dernier trilogue, donc le 6 décembre.
20:59 - Rodolphe Saadet, d'ailleurs, il a des craintes.
21:00 Il dit "j'espère que la réglementation qui est en cours ne va pas nous empêcher d'avancer".
21:04 - Oui, alors là, vraiment, on peut le rassurer.
21:06 C'est une régulation, ça fait quatre ans qu'on travaille dessus,
21:09 qui est une régulation qui limite, qui indique les domaines qui sont des domaines à risque.
21:13 Par exemple, ce qu'on appelle le social scoring, vous faisiez référence à la Chine.
21:16 Social scoring, c'est le fait qu'on trace tout ce que vous faites
21:19 et puis en fonction de vos comportements, on vous interdit l'accès à tel ou tel lieu
21:23 ou l'accès à telle ou telle profession.
21:24 Ça, c'est strictement interdit.
21:25 Donc, on a fait une régulation basée sur les risques.
21:29 Et puis, la deuxième, c'est la puissance de calcul.
21:30 L'Europe est le continent qui a le plus gros réseau d'ordinateurs
21:34 et de supercalculateurs installés à travers notre réseau Euro HPC
21:39 et qui va être mis à disposition, précisément, de toutes ces start-up qui veulent innover,
21:42 y compris du reste à celles qui vont naître de l'initiative de Xavier Niel et de Rodolphe Saadet.
21:50 Et puis, le troisième point, c'est évidemment qu'on a un système universitaire académique de premier plan
21:54 avec des très grandes écoles, avec des ingénieurs de très grande qualité.
21:57 Donc, oui, je suis convaincu qu'avec tout ça, l'Europe va devenir le lieu où il va falloir,
22:04 on va vouloir venir investir en matière d'intelligence artificielle.
22:07 Thierry Breton, vous parlez des entreprises.
22:08 Il y a une entreprise en pointe que vous connaissez bien, qui était en pointe, en tout cas, à Thos.
22:12 Vous en étiez le patron juste avant d'arriver à la commission.
22:15 Elle est en très grande difficulté aujourd'hui.
22:16 Elle va être scindée en deux. Il y a des activités stratégiques.
22:18 Est-ce que vous surveillez ce dossier, vous, à la commission ?
22:20 Non, moi, j'ai pris l'engagement, lorsque j'ai été auditionné par le Parlement,
22:25 de ne plus intervenir, ni de près, ni de loin, sur les entreprises dont j'avais eu la charge.
22:30 Ce que je peux dire, c'est que lorsque je l'ai quitté, cette entreprise n'avait pas de dette
22:33 et était surtout le leader en cybersécurité et en supercalculateurs et en intelligence artificielle
22:39 et en quantique, parce que c'est ce que j'avais voulu pour l'Europe et pour la France.
22:42 Et ça demeure. Et c'est très bien.
22:43 Est-ce que vous êtes attentif au fait que certaines activités d'Atos ne quittent pas l'Europe ?
22:47 Encore une fois, je ne m'exprime pas plus que ce que je viens de faire à l'instant.
22:52 Il y a un autre domaine où tout va très vite.
22:53 On parlait de l'intelligence artificielle. Il y a le spatial également.
22:56 Il n'y a pas si longtemps que ça, l'Europe était leader de loin avec Ariane.
23:00 Elle détenait la moitié du marché des lanceurs.
23:02 On est complètement dépassé désormais, notamment par SpaceX, Elon Musk toujours,
23:07 et d'autres acteurs privés.
23:08 On a à l'heure actuelle, on n'a plus d'accès, nous, Européens, à l'espace.
23:12 Il n'y a pas de fusée opérationnelle.
23:14 Comment est-ce qu'on va faire pour rattraper ce retard ?
23:17 Il y a eu une décision qui a été prise il y a quelques années, notamment par l'ESA,
23:21 d'abandonner les lancements d'Ariane 5,
23:25 et d'abandonner, qui était une fusée qui fonctionnait formidablement bien
23:27 et qui nous a permis de mettre toutes nos constellations,
23:29 y compris stratégiques.
23:30 C'était une mauvaise décision ?
23:31 Écoutez, je ne vais pas la commenter.
23:32 En tout cas, à l'époque, qu'est-ce qui s'est passé ?
23:35 Les ingénieurs, et notamment l'Ariane Group,
23:39 devaient travailler à une nouvelle fusée, Ariane 6,
23:41 dont je dis, et je le redis, qu'elle sera une excellente fusée.
23:44 Donc on l'attend à l'écart de la science.
23:46 Mais pour l'instant, elle a pris du retard.
23:47 Elle a pris même beaucoup de retard.
23:48 Et donc, entre-temps, l'ESA avait proposé de faire appel à la fusée Soyuz russe
23:55 pour effectuer, et c'était avant, évidemment, le conflit en Ukraine, nos lancements.
24:00 Il y a eu le conflit en Ukraine,
24:01 donc l'ESA a arrêté, évidemment, cette coopération, et on le comprend.
24:05 Et donc, on s'est retrouvés sans lanceurs,
24:08 puisque les retards d'Ariane-Espace n'ont fait que s'accumuler.
24:11 Alors maintenant, heureusement, et c'est une bonne chose,
24:14 il y a la visibilité, notamment en matière de financement.
24:17 On a l'impression qu'on arrive au bout de cette période.
24:21 Mais entre-temps, moi, vous voyez, je suis responsable,
24:24 en tant que commissaire en charge de l'espace.
24:26 Je ne suis pas responsable des lanceurs, peut-être malheureusement,
24:28 parce que c'est un sujet qui est un sujet sur lequel il faut beaucoup de leadership.
24:33 Mais maintenant, encore une fois, après la décision qui a été prise,
24:36 et notamment au Conseil des ministres, qui est le Conseil des ministres de l'ESA,
24:40 il y a de la visibilité financière, et ça va dans le bon sens.
24:44 Il faut que je lance, en tant que je lance,
24:47 que nos équipes, en charge notamment du fonctionnement de la constellation Galiléo,
24:51 pour nos téléspectateurs et nos auditeurs.
24:53 - C'est l'équivalent du GPS.
24:54 - C'est la constellation, effectivement, qui fait le fonctionnement par satellite.
24:56 Il y a trois satellites à lancer.
24:58 Il faut les lancer...
24:59 - On se rappelle à qui, alors ?
25:00 - Il y en a quatre, en fait.
25:01 Il y en a quatre, donc c'est deux lancements de deux satellites.
25:04 Donc on a demandé à l'ESA de nous proposer une solution alternative.
25:07 Elle nous a proposé pour ces deux lancements, donc SpaceX.
25:11 C'est, encore une fois, une proposition commerciale.
25:13 Et donc, si avant, Ariane 6 fonctionnera tant mieux,
25:18 sans ça, il faut que moi, j'assure la sécurité de notre constellation,
25:23 parce que le positionnement par satellite, c'est absolument clé dans nos vies quotidiennes.
25:26 - Merci beaucoup, Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur.
25:30 Vous étiez l'invité de France Info ce matin.
25:33 Je vous laisse en compagnie de Salia Braklia.
25:34 Salia, dans cinq minutes, les informer.
25:36 Quel est le programme ?
25:37 - Deux sujets au menu.
25:37 La grande fatigue des maires, ils sont de plus en plus nombreux,
25:40 a démissionné en cours de mandat.
25:42 Et pour cause, les violences à la rencontre ne cessent de progresser.
25:44 Alors, comment y mettre fin ?
25:46 C'est la question qu'on se pose ce matin.
25:47 Et puis, les économies à tout prix.
25:50 Du côté de Bercy, Bruno Le Maire cherche à renflouer les caisses.
25:53 Alors, c'est l'immobilier de l'État qui est dans le collimateur du ministère de l'Économie.
25:58 On parle de tout ça dans un instant avec Renaud Delis et ses informés.
26:01 A tout de suite sur France Info.
26:02 ...

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