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  • 06/07/2025
Vers un accord sur les droits de douane ?

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00:00Générique
00:00...
00:01Bienvenue dans les informés de l'Europe, 20 minutes pour décrypter ensemble l'actualité européenne.
00:13Bonjour François Baudonnet.
00:14Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:15Rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévisions, le 9 juillet, c'est dans trois jours et c'est à cette date
00:21que Donald Trump doit dire s'il applique les nouveaux droits de douane décidés en avril dernier.
00:26Après trois mois de pause, l'Union européenne va-t-elle décrocher un accord avec l'administration américaine ?
00:32C'est la question qu'on se pose et pour en parler, nos deux informés de l'Europe sont Stéphane Vernet,
00:37rédacteur en chef délégué du quotidien West France à Paris et Alain Guillemolle, correspondant permanent à Bruxelles du quotidien La Croix.
00:45Et donc cet accord entre l'Union européenne et les Etats-Unis pourrait intervenir aujourd'hui ?
00:50Oui, alors c'est possible et le contraire est également tout à fait possible.
00:53Ce sont en tout cas des informations qui nous parviennent à la fois côté américain et côté européen.
00:58Hier, le ministre français de l'économie, Éric Lombard, a dit espérer un accord ce week-end.
01:03Donc maintenant, ça serait aujourd'hui, dimanche ou la nuit prochaine.
01:07Ça fait trois mois que les Européens négocient pied à pied avec les Etats-Unis
01:11pour tenter par tous les moyens d'éviter l'application de ces droits de douane punitifs,
01:16qui pourraient s'élever à 60 ou 70%.
01:19Au moment où nous parlons, les discussions se poursuivent.
01:21Une délégation de la Commission européenne s'est rendue en fin de semaine une nouvelle fois à Washington
01:25parce qu'il y a en effet, vous l'avez rappelé, une date butoir fixée par Donald Trump lui-même,
01:30c'est ce mercredi, le 9 juillet.
01:32Et pour faire monter encore un peu plus la pression, juste avant de partir, de prendre son avion,
01:38le président américain a dit qu'il enverrait demain, lundi, 12 lettres.
01:42Et évidemment, l'Union européenne aimerait ne pas faire partie des destinataires.
01:48Avez-vous signé des lettres destinées à vos partenaires commerciaux ?
01:52J'en ai signé. J'ai signé quelques lettres. Elles partiront lundi, probablement 12.
01:5712 différentes, avec des montants différents, des droits de douane différents
02:02et des formulations un peu différentes.
02:06Quel pays recevront ces lettres lundi ?
02:09Ce sera annoncé. Je dois l'annoncer lundi.
02:12Voilà, alors donc il garde le mystère Donald Trump.
02:14Il a précisé par ailleurs que les droits de douane punitifs
02:17commenceraient à s'appliquer à partir du 1er août prochain.
02:20Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, Benjamin,
02:21parce que ça veut dire qu'il se laisse en fait trois semaines supplémentaires
02:25pour un accord, alors avec l'Union européenne, le Japon ou encore la Corée du Sud.
02:29Car si pour l'Europe, les feux sont plutôt au vert,
02:32si on s'achemine donc plutôt vers un accord,
02:33tout peut encore capoter au dernier moment.
02:36Et les États-Unis et l'Union européenne pourraient alors repartir
02:39en guerre commerciale.
02:40Alain Guillemolle, vous qui êtes correspondant à Bruxelles,
02:43vous avez les dernières informations.
02:45Est-ce qu'on est plutôt en train de se diriger vers un accord
02:47ou vers un nouveau clash ?
02:49Écoutez, un bien malin qui pourrait le prédire
02:51comment cette négociation va se terminer.
02:53En fait, plus on approche de l'échéance finale
02:55et plus les enchères montent,
02:57plus les enjeux sont importants.
03:00Alors en fait, cette négociation, c'est comme une sorte de grande partie
03:04de poker géante.
03:06Ça apparaît comme quelque chose d'un peu abstrait
03:08peut-être pour les gens qui nous écoutent.
03:11Mais en fait, il faut se rendre compte qu'il y a quand même un enjeu très fort
03:13parce que ce qui se joue à travers ça,
03:15c'est les tarifs, c'est l'activité des millions d'emplois,
03:20l'activité des entreprises et puis les prix dans les supermarchés.
03:23Donc c'est quand même très important,
03:25même si ça apparaît un peu lointain.
03:27Et alors bon, si vous me demandez un pronostic,
03:30moi je dirais qu'on s'approche vraiment d'un accord.
03:33C'est vrai qu'il y a de bonnes chances maintenant que ça se conclue.
03:36Mais enfin, en même temps,
03:39c'est tout peu capoté au dernier moment.
03:42Et je pense que c'est dans la nuit du 8 au 9 finalement
03:46que les choses vont se dénouer.
03:48Qu'est-ce qui nous laisse penser qu'on est proche d'un accord ?
03:50En fait, le négociateur européen était à Washington cette semaine,
03:55encore une fois.
03:56Et il est revenu en disant que les choses se passaient plutôt bien.
04:01Donc voilà, ça nous laisse penser quand même que les choses avancent.
04:04Stéphane Vernet, si l'Union européenne et Washington
04:07trouvent un point d'entente aujourd'hui ou dans la nuit,
04:09ce seraient quoi les grandes lignes ?
04:11Alors, ce qu'il faut rappeler, c'est que la situation actuelle,
04:13aujourd'hui, c'est 50% de droits de douane sur l'acier et l'aluminium
04:16qui vient d'Europe, 25% sur les voitures et 10% sur tout le reste.
04:19Au moment du Libération Day au mois d'avril,
04:22Donald Trump avait dit que l'Europe, ce sera 20%.
04:25Donc aujourd'hui, on est à 10% sur l'ensemble des produits.
04:28Et l'enjeu, c'est d'arriver à réduire ça.
04:31La Commission européenne, dans les trois mois de négociations en cours,
04:34était partie dans l'idée de réussir à obtenir zéro,
04:37c'est-à-dire pas de tarifs sur les produits industriels
04:40et avec la promesse d'acheter massivement du gaz naturel liquéfié américain
04:45pour rétablir la balance commerciale en donnant-donnant.
04:48En fait, aujourd'hui, au moment où on se parle,
04:51apparemment, ce n'est pas le scénario qui se dégage.
04:55Ce qui se dégage, c'est plutôt un accord de principe,
04:57une entente politique bien plus qu'un accord commercial global.
05:01L'idée, ce serait d'accepter le maintien
05:04ou d'en rester à 10% de droits de douane américains
05:07dans une espèce d'accord asymétrique en disant « Ok, on accepte les 10%,
05:12il n'y aura pas de mesure de rétorsion ».
05:14Mais on partirait sur un texte très court en disant « Partons là-dessus ».
05:17Et puis ensuite, dans le temps, on fera en sorte de négocier tout ce qu'on peut
05:22pour réduire dans certains domaines spécifiques, par exemple l'aéronautique,
05:26pour obtenir des baisses de droits ou pas de droits du tout.
05:29En réalité, c'est ce que les Américains viennent de signer avec les Britanniques.
05:34L'idée, c'est d'essayer de trouver un accord du même type.
05:37Il soit assez ressemblant, effectivement.
05:38Vous parliez du secteur aéronautique.
05:40François, il y a un autre secteur qui est inquiet en Europe, c'est le secteur automobile.
05:44Oui, le secteur automobile est effectivement très inquiet.
05:47Le secteur automobile allemand en particulier, évidemment,
05:50puisque les Allemands sont très forts dans ce secteur.
05:53Et d'ailleurs, BMW et Daimler n'ont pas attendu que des négociations se passent
05:58entre la Commission européenne et l'administration Trump.
06:01Ils se sont rendus directement à Washington et ils ont discuté en bilatéral avec l'administration américaine.
06:09Alors, en effet, il semblerait que les Américains et les Européens se soient mis d'accord
06:14sur des exemptions ciblées sur certains secteurs, donc le secteur automobile,
06:20des exemptions de droits de douane.
06:22Ce serait en fait l'accord suivant, pour chaque véhicule produit aux Etats-Unis par un constructeur européen,
06:28un véhicule, je ne sais pas si je vais être clair, mais un véhicule du même constructeur
06:32construit en Europe et exporté vers les Etats-Unis serait alors exonéré de droits de douane.
06:37En fait, c'est une espèce de mécanisme de réciprocité qui va favoriser la production locale aux Etats-Unis,
06:43mais aussi qui permettrait, en particulier aux constructeurs allemands, d'exporter vers les Etats-Unis
06:49ces voitures produites en Allemagne, en bénéficiant d'une exemption de droits de douane.
06:57Bon, en affaire, on aime bien appeler ça un accord gagnant-gagnant.
07:01Alain Guillemolle, vous parliez de conséquences très concrètes finalement pour les Français au quotidien dans les supermarchés.
07:07Alors, il y a un point qui fait débat avant même la conclusion d'un accord.
07:10Alors, j'aimerais qu'on parle de poulet chloré. De quoi on parle ?
07:13Alors oui, ça c'est un point de détail des négociations,
07:17mais en fait, ce genre de négociation est faite comme ça de milliers de points de détail.
07:22En fait, on a coutume de dire que tant qu'il n'y a pas un accord sur tout, il y a un accord sur rien.
07:28C'est-à-dire que voilà, c'est tout ou rien.
07:29Et dans les milliers de choses qui rentrent en jeu dans cette discussion,
07:36il faut expliquer qu'il y a des barrières tarifaires et puis des barrières non tarifaires.
07:42C'est-à-dire qu'on négocie à la fois sur des tarifs, des droits de douane,
07:45le montant des droits de douane qui seront payés pour les importations de produits aux États-Unis,
07:50mais les Américains veulent aussi ouvrir des discussions sur ce qu'ils appellent des barrières non tarifaires,
07:55c'est-à-dire des règles phytosanitaires, les règlements européens sur le numérique,
08:01tous ces règlements européens qu'ils considèrent comme des barrières et des entraves au commerce.
08:05Et pour cette question du poulet ?
08:07Et sur le poulet, les Américains demandent à pouvoir importer de la viande librement,
08:13enfin de la viande américaine sur le marché européen.
08:16L'Europe, elle, refuse pour des raisons phytosanitaires, en particulier les poulets chlorés.
08:21Il s'agit de poulets lavés au chlore.
08:23L'Europe ne veut pas de ça.
08:24Les consommateurs français, je pense, ne seraient pas très ravis de manger des poulets au chlore.
08:29Et les Américains insistent pour pouvoir les importer.
08:32Et donc, il y a un désaccord sur ce point-là.
08:34Et ça, ça peut faire achoper les négociations, par exemple.
08:38C'est un des points, effectivement, qui peut crisper.
08:40Alain Guimolle, Stéphane Vernet, vous restez avec nous pour la suite de ces informés.
08:43On continue de parler de cet éventuel accord sur les droits de douane
08:45entre l'Union européenne et les Américains.
08:47Dans un instant, après le fil info à 9h50, avec Julien Raymond.
08:52Nouvelle échéance aujourd'hui au Qatar,
08:54en vue d'un éventuel cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
08:56Israël envoie une délégation de négociateurs.
08:59Même si hier, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
09:02a jugé inacceptables les dernières demandes du Hamas en vue d'un cessez-le-feu.
09:07Les équipes de recherche, toujours mobilisées dans le centre du Texas.
09:11Une trentaine d'enfants sont portés disparus.
09:13Après d'importantes inondations, 50 personnes sont mortes au moins.
09:17Ces inondations, provoquées par des pluies diluviennes,
09:20ont notamment touché un camp d'été chrétien.
09:22Début rêvé pour l'équipe de France de foot féminine à l'Euro.
09:26Les Bleus ont battu les Anglaises,
09:28tenant du titre 2 buts à 1 à Zurich, en Suisse,
09:31où se tient la compétition.
09:32Prochain rendez-vous, ce sera mercredi face au Pays de Galles.
09:36Et puis en cyclisme, le peloton prend la direction de la Côte d'Opale.
09:39Tout à l'heure, deuxième étape entre l'Auvin-Planck et Boulogne-sur-Mer.
09:43Hier, c'est le Belge Jasper Philipsen qui a emporté la première étape à Lille.
09:46Le sprinter portera le maillot jaune de leader aujourd'hui.
09:52Deuxième partie des informés de l'Europe sur France Info
10:04avec Alain Guimol, correspondant permanent à Bruxelles au quotidien La Croix.
10:08Et Stéphane Vernet, rédacteur en chef délégué au quotidien Ouest France à Paris.
10:11On parle de cet accord à venir ou pas entre l'Union Européenne
10:15et les Etats-Unis sur les droits de douane.
10:18François Baudonnet, est-ce que d'abord, il y a des pays qui poussent en faveur d'un accord
10:22et d'autres qui sont plus réticents en Europe ?
10:24Oui, en fait, c'est assez simple.
10:25Pour connaître la position d'un pays par rapport à cet éventuel accord,
10:28il faut voir le montant de ses exportations vers les Etats-Unis.
10:32Et vous avez deux pays qui exportent beaucoup vers les Etats-Unis.
10:35D'abord, évidemment, en tête, c'est l'Allemagne.
10:37Et puis ensuite, vous avez l'Italie.
10:39Alors l'Allemagne, elle, elle est plutôt sur une ligne de grande prudence.
10:43Parce qu'on vient d'en parler, ces constructeurs automobiles sont très inquiets.
10:46Ils ne veulent pas qu'il y ait des barrières tarifaires,
10:49enfin des barrières douanières trop élevées.
10:51Donc l'Allemagne et l'Italie poussent plutôt pour un accord
10:53qui serait même, on va dire, assez défavorable à l'Union Européenne,
10:58à condition que ce soit favorable pour leurs constructeurs automobiles.
11:02Et puis après, vous avez d'autres pays, comme la France.
11:04La France est moins dépendante de son commerce avec les Etats-Unis que l'Allemagne, par exemple.
11:08Et elle, elle est plus dure. Elle est même prête à aller au clash si nécessaire.
11:13Elle avait dit qu'elle était prête à activer l'instrument anti-coercition,
11:17qui est une espèce d'arme nucléaire contre les Etats-Unis.
11:21Et donc on voit bien, voilà, il y a deux groupes comme ça dans l'ensemble des 27.
11:26Armes nucléaires au sens figuré, on le précise, évidemment.
11:29Stéphane Vernet, justement, peut-être qu'on peut rappeler les enjeux économiques d'un tel accord,
11:33notamment pour les Etats-Unis, dont l'UE est l'un des tout premiers partenaires.
11:37Alors, il faut savoir que le déficit commercial américain vis-à-vis de l'Union européenne
11:41était de 157 milliards d'euros en 2023.
11:43C'était une promesse de Donald Trump quand il a été élu pour la première fois président des Etats-Unis.
11:48En 2016, il s'était promis de réduire ce déficit.
11:50Et il a lamentablement échoué, en fait, il faut le rappeler.
11:52C'est-à-dire que le déficit américain était de 114 milliards en 2016 quand il est entré à la Maison-Blanche.
11:57Et il était de 152 milliards en 2020 quand il est sorti.
12:00Plus 33%.
12:01Le gros du déficit commercial américain vis-à-vis de l'Europe, il se fait essentiellement sur les voitures et les médicaments
12:08et d'autres produits.
12:09Après, ça a été très bien dit par François, les Européens sont divisés quant à l'attitude à adopter par rapport à un accord asymétrique.
12:17Si les Français, en fait, par la voix du président Macron, disent que non, ce n'est pas possible, il faut qu'il y ait des mesures de rétorsion,
12:23c'est aussi parce que, par exemple, pour les Français, il faut savoir que la France a exporté pour 7,9 milliards d'euros de produits aéronautiques
12:31vers les États-Unis en 2023, 4,1 milliards de produits pharmaceutiques, 3,9 milliards de vins et spiritueux.
12:37Donc, on n'est pas le premier exportateur vis-à-vis des États-Unis.
12:40Mais pour nous, dans le contexte économique actuel, ça compte, c'est important.
12:44Et donc, il y a cette idée qu'effectivement, on a deux listes de contre-mesures qui sont prêtes aujourd'hui.
12:50Une première qui pesait pour 22 milliards d'euros et qui était prête à être appliquée, qui a été reportée.
12:57Et une seconde qui, en cours d'élaboration, qui est prête aussi et qui coûterait 95 milliards,
13:02qui cible pour l'équivalent de 95 milliards d'euros de produits américains.
13:06Si on appliquait les deux aujourd'hui, il y aurait quasiment 120 milliards d'euros qui seraient perdus
13:14ou qui seraient ponctionnés sur les Américains dans les échanges.
13:19Donc, effectivement, pour les États-Unis, l'enjeu, il est aussi très fort.
13:22Il est important, effectivement.
13:22François, à la lumière de ce que vient de nous dire Stéphane,
13:25est-ce que s'il n'y a pas d'accord aujourd'hui ou avant mercredi,
13:28ce serait une catastrophe pour l'Union européenne ?
13:30Ce ne sera pas une catastrophe parce que les négociations vont se poursuivre.
13:34Et on a vu que Donald Trump donne une nouvelle date au 1er août prochain.
13:39Donc, ça veut dire que ça laisserait encore trois semaines pour négocier.
13:42Mais, effectivement, ça ne serait pas bon.
13:44Et toute la question, c'est de savoir si l'Union européenne fait partie des destinataires de ces douze lettres.
13:49Ce sont des lettres de « take it or leave it », c'est-à-dire tout simplement à prendre ou à laisser.
13:54Parce que c'est ça.
13:55Et si l'Union européenne est là-dedans, ça veut dire que toutes les négociations qui ont eu lieu depuis trois mois,
13:59puisque c'était 90 jours, seront à reprendre de zéro.
14:02Et en trois semaines, on n'est pas sûr d'y arriver.
14:03Petit point de coulisses à l'inguit molle.
14:05Ça se passe comment, d'ailleurs, les négociations ?
14:07C'est par téléphone, par mail, par SMS, je ne sais pas ?
14:10Alors non, c'est plutôt des allers-retours à Washington.
14:13En fait, le négociateur, la négociation est entre les mains de la Commission européenne.
14:19Et au sein de la Commission européenne, du commissaire au commerce, qui est Marost Sevkovic,
14:23qui est un Slovaque, un diplomate Slovaque, quelqu'un de très expérimenté,
14:28parce qu'il est au sein de la Commission européenne depuis 2009.
14:31Un technicien, quelqu'un qui n'a pas beaucoup de charisme, mais qui est quelqu'un de compétent, on va dire.
14:39Un bon technicien, quelqu'un qui a une présence physique d'ailleurs assez massive.
14:44Enfin, il est grand, assez massif, une carrure de rugbyman.
14:48Et donc, il se rend à Washington quasiment toutes les semaines maintenant, depuis des mois.
14:54Il discute avec ses homologues, qui sont Jameson Greer et Howard Lutnik,
14:58donc le représentant de la Maison Blanche pour le commerce et le secrétaire au commerce.
15:03Donc, une direction bicéphale, ce qui complique encore un peu plus les négociations.
15:08Et donc, c'est des discussions qui se font à huis clos.
15:10Il faut bien le dire, ce n'est pas très transparent, mais c'est normal.
15:13Je le disais tout à l'heure, c'est un peu une partie de poker.
15:16Alors, en même temps...
15:17Chacun doit garder ses cartes et doit tenir un peu secrète ses positions de négociation.
15:24Mais en même temps, il y a besoin que les opinions publiques soient informées.
15:28Et donc, pour nous, journalistes, c'est vrai qu'on suit cette négociation
15:31à travers des signes un peu discrets, des bribes,
15:35des choses que peut dire Sefcovitch quand il rentre.
15:39Il nous dit, bon voilà, ça s'est bien passé.
15:41Donc, après, on est obligé un peu d'interpréter ces signes.
15:45Voilà pour les coulisses. Très rapidement, Stéphane Vernier, il nous reste 15 secondes
15:48pendant que l'Union Européenne tente de négocier.
15:50Elle ne reste pas les bras croisés, évidemment. Il y a d'autres partenaires.
15:53Il y a d'autres partenaires. Il y en a des dizaines et des dizaines.
15:55Il y a des accords commerciaux avec la Nouvelle-Zélande et le Kenya
15:57qui sont entrés en vigueur l'année dernière.
16:00Au début d'année, il y a eu la modernisation des accords commerciaux avec le Chili.
16:03Et puis surtout, il y a plein de choses qui sont en cours de discussion
16:05avec le Mexique, l'Indonésie, les Philippines, la Tunisie, la Thaïlande.
16:09Voilà, l'Inde, les négociations sont suspendues,
16:13mais un accord avec l'Inde, en fait, on n'est pas du tout à la même échelle
16:17qu'un accord avec les États-Unis. Il faut aussi réaliser ça.
16:20Un accord commercial entre l'Union Européenne et l'Inde, ce serait juste énorme.
16:23Et donc ça, c'est sur la table. Les négociations sont suspendues,
16:26mais ça fait partie de l'agenda et des négociations en cours.
16:29En tout cas, le suspense devrait prendre fin assez rapidement
16:31sur cette question des droits de douane.
16:33Je rappelle qu'on nous annonce donc un possible accord avec les États-Unis
16:37d'ici la fin du week-end. Merci Alain Guimol, merci Stéphane Vernet, François.
16:41On se retrouve à la rentrée. Les informés de l'Europe prennent une petite pause
16:44pendant les vacances. L'info, elle continue sur France Info.
16:47Très bonne journée.

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