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  • 04/07/2025
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Benjamin Fontaine et Renaud Dély.

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News
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00:00Générique
00:00...
00:01Bienvenue dans Les Informés de France Info jusqu'à 9h30, une demi-heure pour décrypter l'actualité du jour en votre compagnie.
00:13Renaud Delis, bonjour.
00:13Bonjour Benjamin.
00:14Et bonjour à vous Roselyne Fèvre.
00:16Bonjour.
00:16Chef du service politique de France 24.
00:18Eric Scholl, directeur de la rédaction de l'Express, nous accompagne également.
00:21Bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Nos auditeurs et télé-spectateurs ont peut-être déjà le nez dans les valises ce matin.
00:27C'est le premier grand week-end de départ en vacances, Renaud, mais pour ceux qui ont choisi l'avion, il est plombé par une grève des contrôleurs aériens.
00:34Et ce matin, on se demande de façon un peu provocatrice, c'est vrai, si ces grèves, les jours de départ en vacances, ne sont pas entrés dans une sorte de tradition française.
00:41En tout cas, il y a comme un air de déjà-vu en effet, Benjamin, avec cette grève qui a commencé hier, plus d'un millier de vols, environ un millier de vols annulés hier en France, 1500 en Europe.
00:50Un mouvement qui continue aujourd'hui et qui a une ampleur certaine, quelques centaines de milliers de voyageurs qui sont affectés sur le continent européen par ce mouvement.
01:01Ce mouvement qui est dénoncé par le ministre des Transports, Philippe Tabarro, qui dénonce selon lui un mouvement de grève injustifié des contrôleurs aériens,
01:07qui tombe donc au moment des premiers départs en vacances pour cet été.
01:13Et c'est aussi la position du Premier ministre François Bayrou qui était hier soir l'invité de nos confrères de BFM TV.
01:18– Cette grève est choquante.
01:24Comme toute grève d'un groupe social qui est indispensable au fonctionnement de la nation,
01:33qui est réduit en nombre et qui prend en otage les Français.
01:39C'est prendre en otage les Français que de choisir le jour où tout le monde part en vacances pour faire une grève du contrôle aérien.
01:47– Alors le Premier ministre exagère un tout petit peu puisque tout le monde ne part pas en vacances aujourd'hui
01:52et tout le monde ne part pas aujourd'hui en vacances en avion d'une part.
01:55Et puis ce n'est pas tout à fait une prise d'otage.
01:57Mais ce vocabulaire évidemment est assez classique aussi.
02:00D'un côté donc une grève qui tombe au moment des premiers départs en vacances.
02:04De l'autre côté le gouvernement qui prend à témoin l'opinion contre les grévistes en évoquant une prise d'otage des usagers.
02:10Est-ce qu'on n'est pas là justement dans un phénomène assez classique qui illustre peut-être assez bien aussi l'état du dialogue social en France ?
02:17– Roselyne Fèvre, c'est vraiment une habitude dans l'aérien ce genre de grève ?
02:20– Dans l'aérien oui, je crois que l'année dernière il y avait déjà eu une grève.
02:24C'est la mode de la grève on va dire qu'elle est d'abord, c'est un droit fondamental, il faut le rappeler.
02:30– La tradition française je dirais ce qui peut avoir changé c'est que la tradition française comme disait Pompidou c'est d'emmerder les français
02:38pour que l'opinion se retourne contre le gouvernement et qu'il baisse en popularité.
02:44Le problème c'est que là où ça ne marche plus c'est que la popularité du gouvernement est déjà au fond de la mer
02:49et qu'en fait ça ne fait aucunement pression sur le gouvernement.
02:54on a l'impression que François Bayrou, ça lui glisse dessus et il lance effectivement des banalités comme prise en otage etc.
03:04– Des mots forts malgré tout, des mots forts malgré tout.
03:06– Oui, des mots forts mais qu'on a l'habitude d'entendre.
03:09Moi je dirais plus que c'est à l'image d'une société qui est violente, qui est désorganisée et surtout égoïste.
03:16Moi c'est ça qui me frappe aujourd'hui, c'est l'égoïsme de cette corporation
03:20qui choisit le départ en vacances des français tant attendus,
03:24il y a des gens qui économisent toute l'année pour pouvoir partir en vacances,
03:29effectivement rageant et à la fois le droit de grève est un droit fondamental en France.
03:35– Comment on concilie les deux alors Éric Scholl ?
03:37– On ne concilie pas, c'est effectivement une prise d'otage clairement
03:41et si on trouve que le mot est fort, il suffit d'aller voir ce matin dans la plupart des aéroports français
03:45pour comprendre l'état d'esprit des passagers et ensuite c'est un groupuscule,
03:49c'est absolument scandaleux.
03:52Et en fait le problème n'est pas nouveau, ça fait des années et des années
03:54qu'on sait que ce groupuscule des aiguilleurs du ciel représenté par quelques syndicats
03:59font pression et ils savent qu'ils peuvent peser,
04:03mais quand je dis groupuscule, il y a ces 270 grévistes.
04:05– C'est ça, sur 1400.
04:06– Sur 1400, on voit à quel point ils peuvent immobiliser une partie des français,
04:10c'est proprement scandaleux, d'autant plus que quand on regarde les raisons de leur grève…
04:17– On peut les rappeler d'ailleurs peut-être ?
04:19– Mais bien sûr, c'est parce qu'on est en train de changer quand même des systèmes,
04:22notamment des systèmes d'organisation du travail,
04:25et si vous voulez, on n'a pas juste décidé ça depuis hier,
04:27il suffit de prendre quand même la littérature de la Cour des comptes sur le sujet,
04:31ça remonte jusqu'à 2002, ça fait 25 ans ce qu'on sait
04:33que les contrôleurs du ciel, les aiguilleurs du ciel ne travaillent pas suffisamment,
04:38qu'ils font… si les français connaissaient exactement les conditions de travail,
04:43ils seraient effrayés.
04:44Donc, il y a eu un rapport en 2010 qui a repointé ça,
04:47il a fallu attendre une catastrophe qu'on a frôlée en 2022 à Bordeaux-Mérignac
04:52pour qu'enfin on décide à changer les choses,
04:55c'est-à-dire juste demander à ces contrôleurs du ciel de faire leur boulot.
04:59– Votre discours c'est un peu celui qu'on entend sur les cheminots quand il y a une grève ?
05:02– Oui, vous en priez.
05:04– Non mais on leur a demandé d'être à peu près à leur poste,
05:07on s'est rendu compte à l'occasion en décembre 2022,
05:09il y a eu deux avions qui ont failli rentrer en collision,
05:11on s'est rendu compte qu'en fait 6 contrôleurs d'avions devaient être présents,
05:15il n'y en avait que 3.
05:16Et en fait ça c'est une pratique, la pratique de clairance
05:18qui s'était généralisée dans ce milieu.
05:22La DGAC, donc la Direction Générale de la Sérieure d'Aviation Civile
05:25a décidé de mettre fin à ce système,
05:26et c'est ça qu'on est en train de… en ce moment qui se vit en ce moment,
05:29c'est-à-dire qu'en fait on va demander aux contrôleurs de pointer,
05:34voilà, on va leur demander pointer parce qu'ils ne le faisaient pas jusqu'à présent,
05:36et c'est pour ça qu'ils font grave aujourd'hui.
05:38Il faut pointer pour être sûr qu'ils soient à leur poste,
05:40parce qu'ils étaient là, ils pouvaient pointer ce qu'ils ne faisaient pas,
05:44mais ils n'étaient pas à leur poste, mais ils étaient là.
05:46C'est en effet une des parties des revendications,
05:50enfin une des sources du conflit,
05:51c'est cette réforme, cette demande de pointage,
05:54notamment liée à cet incident qui est survenu fin 2022 à Bordeaux.
05:59Il y a d'autres revendications qui ont trait aux conditions de travail,
06:02aux effectifs, des revendications salariales aussi.
06:05Ce qui est assez désolant, je trouve,
06:07c'est qu'il y a d'une part le fait qu'un syndicat choisit ce moment,
06:12c'est du déjà vu, on se souvient notamment d'une autre grève
06:14qui, elle, concernait les personnels navigants,
06:17les pilotes et les personnels navigants qui étaient tombés,
06:20qui étaient devenus historiques quasiment juste avant le déclenchement,
06:23le début de la Coupe du Monde de football 1998,
06:25qui fait qu'évidemment à l'époque,
06:27ils avaient eu satisfaction très rapidement
06:29pour leurs revendications au regard de l'événement.
06:31Donc, il y a cette dimension-là qui est calculée en l'occurrence
06:35par ces syndicats-là, mais de l'autre côté,
06:36il y a des postures qui, à mes yeux, sont tout aussi désolantes.
06:39Moi, je n'emploierai pas le terme de prise d'otage.
06:41Alors, que des gens puissent le faire, bien sûr,
06:43mais que des responsables politiques,
06:45à commencer par le Premier ministre, le fassent,
06:47ce n'est pas seulement des mots forts, c'est assez indécent.
06:49Ça tombe d'ailleurs accessoirement le jour
06:51où la France, par la voix du chef de l'État,
06:53du Premier ministre,
06:54s'émeut du sort de deux vrais otages,
06:57qui sont deux otages français détenus aujourd'hui
06:58par le régime iranien.
07:00C'est d'un autre ordre.
07:01On peut aussi évoquer la situation de ce journaliste de Sofoud,
07:04qui est quasiment pris en otage, de fait,
07:06par le régime algérien,
07:07ayant été condamné à une peine de prison
07:10absolument farfelue au regard des faits.
07:13Donc, il y a des mots dans la bouche
07:14du responsable politique, je le précise bien.
07:16Là aussi, qu'on entend trop souvent,
07:20et ça fait partie de ces postures
07:21qui sont assez indécentes,
07:22et qui illustrent assez bien, je trouve,
07:23à la fois le débat politique,
07:26qui est quand même d'un niveau assez affligeant,
07:28et puis c'est vrai, l'état du dialogue social,
07:30où d'un côté, il y a la grève
07:31qui est décidée de façon quasi-pavlovienne
07:33en fonction d'un agenda bien précis
07:35qui tient notamment à ses départs en vacances,
07:39et de l'autre côté,
07:39une réaction de type populiste,
07:42en tout cas dans le vocabulaire,
07:43des gouvernants qui, tout de suite,
07:45désignent à la vindicte
07:46avec des mots qui n'ont pas lieu d'être,
07:48parce qu'ils essayent de jouer l'opinion
07:49contre les contrôleurs aériens.
07:53Et ça résume assez bien la situation
07:55avec elle-même.
07:56Et on a vu ce dialogue social échouer
07:57sur plein d'autres sujets,
07:58on peut penser à un sujet
07:58qui n'a rien à voir,
08:00mais l'échec du fameux conclave
08:01sur la retraite,
08:02il tient aussi,
08:03non pas aux postures
08:04de ceux qui ont participé,
08:05mais à l'arrivée,
08:06à cette incapacité, justement,
08:07à construire un vrai dialogue constructif
08:09pour sortir de ces postures.
08:11Et on entend,
08:11Roselyne Fèvre, régulièrement,
08:13ces élus de droite
08:14qui veulent limiter le droit de grève,
08:15justement,
08:16pendant ces grandes périodes de l'année,
08:18ces départs en vacances.
08:19On en est où
08:20de cette proposition de loi
08:21qui devait être déposée,
08:23qui avait été déposée ?
08:24Je ne sais pas si Eric Scholl
08:27a suivi en une.
08:27J'avoue que je n'ai pas...
08:29Je crois que ça en est nulle part.
08:30Alors, il y a une proposition de loi
08:31qui a été adoptée
08:32au printemps 2024.
08:33Non, au printemps 2024,
08:34il y a une proposition de loi
08:35qui avait été déposée au Sénat,
08:36défendue notamment par Hervé Marseille,
08:38qui a été adoptée au Sénat,
08:39qui vise à interdire,
08:41c'est effectivement
08:42une proposition récurrente
08:43d'un certain nombre
08:43d'élus de droite,
08:43vous le disiez,
08:44l'exercice du droit de grève
08:46dans les transports,
08:47aux heures de pointe
08:48ou pendant une trentaine de jours
08:51dans l'année,
08:51qui, évidemment, viserait
08:52les vacances, justement.
08:54Mais cette proposition de loi
08:55n'a jamais été transmise
08:57à l'Assemblée nationale
08:58pour l'instant.
08:58Juste à noter qu'à l'époque,
09:00Philippe Tabarro,
09:01qui était sénateur,
09:02avait voté cette proposition de loi
09:03et qu'aujourd'hui,
09:04le même Philippe Tabarro
09:05est ministre des transports.
09:06Pour l'instant, c'est en place.
09:07Voilà un qui travaille,
09:08Eric Scholl.
09:08Roselyne Febvre.
09:10Vous restez avec nous,
09:11Roselyne et Eric Scholl,
09:12également.
09:13Dans un instant,
09:13la suite des informés.
09:14On va revenir sur
09:15ce recadrage en règle
09:17d'Emmanuel Macron.
09:18Le président rappelle à l'ordre
09:19François Bayrou et son gouvernement.
09:21Analyse après le fil d'info
09:22de 9h15 avec Jeanne Mézias.
09:25Donald Trump reconnaît
09:26n'avoir fait aucun progrès
09:28pour mettre fin à la guerre
09:29en Ukraine
09:30après un appel hier
09:30avec Vladimir Poutine,
09:32le sixième entre les chefs
09:33d'État américains et russes
09:34depuis janvier.
09:35Un aveu d'impuissance
09:36dans ce conflit
09:37qui dure depuis plus de trois ans.
09:38Cette nuit,
09:39l'armée russe dit avoir lancé
09:40550 drones et missiles
09:42en Ukraine,
09:43l'attaque la plus massive
09:45enregistrée par l'armée ukrainienne.
09:47Les émissions de CO2
09:48sont restées stables en France
09:49au premier trimestre
09:50de cette année,
09:51malgré une hausse
09:52des émissions liées
09:53au chauffage.
09:53Par rapport à l'an passé,
09:55c'est le résultat
09:55d'un baromètre commandé
09:56par le ministère
09:57de la Transition écologique.
09:58Le secteur des transports
10:00enregistre la plus forte baisse.
10:01Déjà 12 millions
10:02de billets de trains
10:03vendus par la SNCF
10:04pour juillet et août
10:05alors que débutent aujourd'hui
10:06les vacances scolaires.
10:08C'est un peu plus
10:09que l'année dernière.
10:09À la même période,
10:10tout au long de l'été,
10:11près de 800 trains
10:12circuleront chaque jour.
10:14Si vous prenez
10:14la direction du sud,
10:15d'attention à la canicule,
10:17encore 14 départements
10:18sont en vigilance orange,
10:20en Corse,
10:21sur le pourtour méditerranéen
10:22et en Rhône-Alpes
10:23où des températures
10:24très élevées
10:25sont attendues.
10:26France Info
10:29Les informés
10:32Renaud Delis
10:34Benjamin Fontaine
10:36La suite des informés
10:39sur France Info
10:40avec Roselyne Fèvre,
10:41chef du service politique
10:42de France 24
10:42et Éric Scholl,
10:43directeur de la rédaction
10:44de l'Express.
10:45On en vient maintenant,
10:46Renaud,
10:46à ce rappel à l'ordre
10:47d'Emmanuel Macron.
10:48Eh oui,
10:48on évoquait l'aviation
10:49à l'époque,
10:51à l'instant pardon,
10:52on évoquait le trafic aérien.
10:54Justement,
10:54la question se pose,
10:55y a-t-il encore un pilote
10:56dans l'avion gouvernemental
10:57puisqu'on a assisté
10:58encore ces derniers jours
10:59à une nouvelle polémique interne
11:01au cœur même du gouvernement.
11:02Le ministre de l'Intérieur
11:03Bruno Rotaillot
11:04d'un côté
11:06souhaite la fin
11:07de leur financement public.
11:09Sa collègue chargée
11:09de la Transition écologique
11:10Agnès Pagny-Runaché
11:11qui s'insurge
11:13contre cette position
11:14populiste,
11:15démagogique
11:16et irresponsable
11:17selon elle.
11:19Et puis,
11:19le Premier ministre
11:20François Bayrou
11:20qui peine,
11:22c'est le moins qu'on puisse dire,
11:23à restaurer la discipline.
11:24L'occasion donc
11:25pour Emmanuel Macron
11:26de rappeler
11:27tout ce beau monde
11:28à l'ordre
11:30en exigeant justement
11:31de la discipline
11:33gouvernementale
11:34et de recadrer
11:35Pellemel
11:36son Premier ministre,
11:37son ministre de l'Intérieur
11:38et tous les autres,
11:39le chef de l'État
11:40hier.
11:40Il y aura le temps
11:42des débats,
11:42des programmes.
11:43Là, il y a le temps
11:44du gouvernement de la France.
11:46Et donc,
11:46je pense que chaque ministre
11:47doit s'occuper des affaires
11:48pour lesquelles il est nommé.
11:49Parce que les gens
11:50veulent faire autre chose,
11:50ils font autre chose.
11:51Mais moi,
11:51je suis garant de ça.
11:52Le renouvelable
11:53doit faire partie
11:54du mix électrique français.
11:55On est en train
11:56de développer
11:56de l'éolien en mer.
11:58Ça fait du revenu.
11:58On a même des filières,
11:59on crée des emplois avec ça.
12:01On a de l'hydro.
12:02Donc,
12:02il ne faut pas de caricatures.
12:04Du bon sens,
12:05c'est de regarder la science,
12:06les pratiques,
12:07la réalité du territoire français.
12:09Et il faut de la stabilité
12:10et de la constance.
12:12Silence dans les rangs
12:13et que chaque ministre
12:14s'occupe de ses dossiers.
12:16Mais est-ce que ce rappel
12:16de la Lorde
12:17peut fonctionner
12:17au regard de,
12:18peut-être efficace,
12:19au regard de la situation politique
12:20aujourd'hui d'Emmanuel Macron ?
12:21Est-ce qu'il tient
12:22en quelque sorte ses troupes ?
12:24D'ailleurs,
12:24a-t-il encore vraiment des troupes ?
12:26Et puis,
12:26comment rappeler à l'ordre
12:28des ministres,
12:29les exhorter à s'occuper
12:30uniquement de leurs dossiers
12:31quand,
12:32notamment,
12:32l'un d'entre eux
12:33est à la fois ministre de l'Intérieur,
12:34certes,
12:34Bruno Taillot,
12:35mais aussi chef de parti
12:37et chef d'un parti LR
12:38qui n'a de cesse
12:40de s'éloigner
12:41et de critiquer
12:43Emmanuel Macron
12:44et la politique
12:45du bloc central ?
12:46Trois une fèvre,
12:47est-ce que ce n'est pas
12:48un aveu d'impuissance
12:49pour Emmanuel Macron lui-même ?
12:51Alors,
12:53les quoi,
12:53les dissonances
12:55dans un gouvernement,
12:55je dirais que c'est aussi vieux,
12:56on parlait de tradition française
12:58tout à l'heure
12:58avec les grèves,
13:00c'en est-tu une tradition française
13:02ou tradition tout court ?
13:03C'est-à-dire que
13:04mais là,
13:04ce qui est frappant,
13:05c'est le fossé
13:06qui sépare
13:07dans un même gouvernement
13:08à la fois Agnès Pannier-Runacher
13:10qui traite quand même
13:11son ministre,
13:12l'AE ministre de l'Intérieur
13:14de populiste basique,
13:17elle pourrait dire
13:18peut-être populiste à court terme
13:21parce qu'il y a quand même
13:21plusieurs curiosités
13:23dans la déclaration de Retailleau,
13:25c'est un le timing,
13:25on peut se dire
13:26qu'en pleine chaleur
13:27alors que les étés
13:29sont étouffants
13:29et qu'il va falloir
13:30trouver des solutions
13:31petit à petit
13:32pour sortir des énergies fossiles,
13:34c'est vrai qu'on peut se demander
13:35l'intérêt
13:36et l'intelligence
13:37du timing,
13:38deux,
13:39c'est à nouveau
13:39Bruno Retailleau
13:40qui va être,
13:42on va dire,
13:43va prêter le flanc
13:44à l'accusation
13:45de se RNiser
13:46une fois de plus
13:47et de suivre
13:47le Rassemblement National
13:50et puis trois,
13:51s'il veut gagner des points,
13:52il va plutôt peut-être
13:53en perdre
13:54avec les jeunes
13:55qui sont eux
13:56très impliqués
13:57dans le climat.
13:58Donc tout ça
13:58quand même donne
13:59un drôle de timing,
14:01vous parlez
14:01de l'impuissance
14:02d'Emmanuel Macron
14:03mais c'est aussi
14:03peut-être une forme
14:04d'impuissance
14:05de Bruno Retailleau
14:06qui n'a pas le résultat
14:07sur la sécurité
14:07et qui se mêle
14:09d'autres choses
14:10pour justement
14:11cliver
14:11et faire parler
14:13de lui aussi.
14:13Oui Eric Scholl,
14:14on parle d'affaiblissement
14:15mais est-ce que finalement
14:15tout le monde est affaibli
14:16dans ce drama ?
14:18On est vraiment
14:20sur un gouvernement
14:20qui est en fin de course
14:23donc c'est assez normal
14:24de voir de plus en plus
14:25de quoi
14:26d'autant plus que
14:26très clairement
14:27à la rentrée
14:28on va commencer
14:31vraiment la course
14:32vers 2027
14:32et c'est ça
14:33qui est en train
14:34de se jouer là.
14:35Donc une fois
14:36qu'on a dit ça
14:37on regarde chacun
14:37des acteurs
14:38et Retailleau
14:39il doit à la fois
14:40il est à la tête
14:42de l'air
14:42mais on se voit bien
14:43qu'il y a Wauquiez
14:43qui n'est pas très loin
14:44et Wauquiez continue
14:45de mettre des bâtons
14:46dans les rues
14:46en particulier
14:48sur ces questions
14:48d'énergie
14:49on l'a dit
14:50il y a RN
14:51qui n'est pas très loin
14:52donc il faut qu'il arrive
14:53à avoir un discours
14:55là-dessus
14:56au moment
14:57où il y a quand même
14:57de l'actualité
14:58parce qu'en dehors
14:59de cette vague de chaleur
15:01qu'on a connue
15:01il y a aussi
15:02plusieurs projets
15:03très importants
15:04un sur
15:05les prochains EPR
15:07et un autre
15:08donc le nucléaire
15:09EPR2
15:09qu'il va falloir
15:10à un moment
15:11ou un autre
15:12financer
15:12ça va être
15:13l'état
15:13de le faire
15:14ça devait arriver
15:15au premier trimestre
15:16de cette année
15:16on n'y est pas encore
15:17et la deuxième chose
15:18c'est la programmation
15:20pluriannuelle
15:20d'électricité
15:22et ça
15:22ça devait arriver aussi
15:24au début d'année
15:24et c'est pas encore le cas
15:26ça sera sans doute
15:27cet été
15:28avant la fin de l'été
15:29à promis le gouvernement
15:30donc sur ces sujets
15:31c'est une bataille
15:32de lobby
15:33clairement
15:33d'un côté
15:34le renouvelable
15:35de l'autre
15:36le nucléaire
15:37mais jusqu'où est-il prêt
15:39à aller selon vous
15:39dans le rejet
15:40de ces mesures
15:41environnementales
15:41on sait très bien
15:42on sait très bien
15:43que de toute façon
15:43il faut
15:44là-dessus
15:45Emmanuel Macron a raison
15:46il faut les deux
15:47mais c'est clair et net
15:48c'est très très simple
15:49et Bruno Retailleau
15:50défendait l'éolien
15:51à Vendée en 2011
15:52par ailleurs
15:52mais regardez
15:53ce qu'on appelle
15:55la PPE
15:55ça va permettre
15:56de planifier
15:57nos besoins
15:58d'énergie
15:59jusqu'en 2035
16:002025
16:012035
16:01si on arrêtait
16:02complètement
16:03l'énergie renouvelable
16:04ce n'est pas possible
16:05puisqu'on va avoir
16:07de plus en plus
16:07besoin d'électricité
16:08alors on se dit
16:09ok on mise sur le nucléaire
16:10mais les prochaines
16:11centrales nucléaires
16:11dont on parle
16:12celles qui vont être construites
16:13elles ne verront pas le jour
16:14elles ne rentreront pas
16:15en activité
16:15avant au moins 2038
16:16donc de toute façon
16:17il va falloir compter
16:18sur tout ce qui est renouvelable
16:20c'est-à-dire
16:20en particulier
16:21l'hydroélectricité
16:23d'ailleurs là-dessus
16:24ce n'est pas un sujet
16:24tout le monde est d'accord
16:25là-dessus
16:26et c'est une grosse source
16:27de production
16:28mais aussi effectivement
16:29sur l'éolien
16:30et sur
16:31et sur le solaire
16:34sur le fond
16:35Retailleau
16:36il n'a pas complètement tort
16:38il y a un sujet
16:39aujourd'hui
16:39de réflexion
16:40sur les renouvelables
16:41c'est-à-dire
16:42sur le solaire
16:43et sur l'éolien
16:44pourquoi ?
16:44parce qu'on s'aperçoit
16:45que ça crée de l'instabilité
16:46dans le réseau national
16:47donc oui
16:48il y a une réflexion à avoir
16:49on ne peut pas juste dire
16:50c'est politique
16:51il n'y a pas un sujet
16:51non il y a un vrai sujet
16:52on l'a vu en espagne récemment
16:53de quelle instabilité vous parlez ?
16:54comment ?
16:55de quelle instabilité vous parlez ?
16:56de l'instabilité liée à l'intermittence
16:58ou d'un coup
16:58si vous voulez
16:59vous avez des énergies
17:00qui produisent à des moments
17:01très fortement
17:01et qui à un moment
17:02vont s'arrêter
17:02ça oblige le nucléaire
17:04à moduler
17:05c'est-à-dire à un moment
17:06à s'arrêter
17:07et à repartir
17:08c'est le mix énergétique
17:08c'est pas le mix énergétique
17:09mais aujourd'hui
17:10on n'a jamais fait ça
17:11jusqu'à présent à ce niveau-là
17:12et ça crée effectivement
17:13une sorte d'instabilité
17:14qu'on a du mal
17:15enfin on va pousser
17:16on va devoir pousser
17:17notre système nucléaire
17:18à s'adapter à ça
17:19ça pose des questions techniques
17:21et donc là-dessus
17:22il a raison de poser le débat
17:23le débat sur le fond
17:25sur les moyens
17:28l'investissement
17:29les proportions
17:30pour mettre en oeuvre
17:31un mix énergétique efficace
17:32il est totalement légitime
17:34mais le problème
17:35c'est que Bruno Retailleau
17:35est ministre de l'Intérieur
17:36donc déjà le tout premier problème
17:37c'est la double casquette
17:38imaginez Agnès Pagnon-Henacher
17:40ou une autre ministre
17:42ou un autre ministre
17:43signant une tribune
17:44dans Libération par exemple
17:46et pas dans le Figaro
17:46pour dénoncer la politique
17:47répressive du ministre
17:48de l'Intérieur
17:49etc.
17:51le tollé serait immense
17:52Bruno Retailleau
17:53serait sans doute
17:53le premier
17:54à réclamer la démission
17:55de là ou des ministres
17:57qui s'attaqueraient
17:58à sa politique
17:58place Beauvau
17:59donc on voit bien
18:00que là il y a déjà
18:00un premier problème
18:01chef de parti
18:02ministre de l'Intérieur
18:02et plus on se rapproche
18:03de 2027
18:04moins il va être ministre
18:05et plus il va être
18:06chef de parti
18:06pour préparer sa campagne
18:07deuxième problème
18:08mais ça rose une faible évoquée
18:10c'est qu'on voit que
18:10en tout cas lui
18:12essaye d'aligner
18:12les positions de la droite
18:13sur l'espèce de trumpisme
18:15anti-écolo
18:16cette mode anti-écolo
18:17est reprise déjà
18:18par le Rassemblement National
18:19donc après avoir
18:20assumé maintenant
18:22une forme de gémélité
18:23entre la droite
18:23et le RN
18:24sur les questions
18:25régaliennes et identitaires
18:26c'était assumé de fait
18:27par Laurent Wauquiez
18:28et Bruno Retailleau
18:29lors de leur campagne interne
18:30pour la présidence de LR
18:31on voit aussi
18:32là maintenant
18:33un troisième point
18:33de convergence
18:34et juste un tout dernier point
18:35on ne peut pas m'imaginer
18:37certes
18:37il y a des questions légitimes
18:38qui se posent
18:39sur le coût de l'énergie
18:40bien sûr
18:40mais que c'est même
18:41d'un point de vue électoral
18:41une stratégie
18:42qui n'est pas forcément
18:42gagnante pour Bruno Retailleau
18:43pourquoi ?
18:44parce qu'on a l'impression
18:44que le LR et le RN
18:45se disputent absolument
18:47l'électorat
18:48on va dire
18:48l'électorat rural
18:49l'électorat justement
18:50des classes populaires
18:51de cette France
18:52dite parfois des oubliés
18:53qui peut avoir du mal
18:55à joindre les deux bouts
18:56pour payer sa facture d'énergie
18:57mais oublie au passage
18:59les grandes agglomérations
19:01qui sont
19:01en tout cas
19:02on va dire
19:02l'électorat des grandes agglomérations
19:03qui sont beaucoup plus sensibles
19:05à la question environnementale
19:06et on le voit d'ailleurs
19:07quand on regarde
19:08la carte électorale aujourd'hui
19:09certes
19:11LR existe encore
19:12et a des positions
19:14des élus
19:15dans la France rurale
19:16mais a quasiment
19:17totalement disparu
19:18des grandes agglomérations
19:18et gagner l'élection présidentielle
19:20ça nécessitera
19:20d'une façon ou d'une autre
19:21d'unir ces deux France
19:22d'unir ces deux électorats
19:23mais ce qui est clair aussi
19:25c'est qu'Emmanuel Macron
19:25n'a plus la main
19:26pour toutes les raisons
19:27qu'on évoquait
19:27et on est de fait déjà
19:29dans l'après Macron
19:30parce que
19:30la campagne présidentielle
19:322027
19:32a déjà commencé
19:33avec Bruno Retailleau
19:34Edouard Philippe
19:35Gabriel Attal
19:35Gérald Darmanin
19:36et bien d'autres
19:37ça veut dire Roselyne Fèvre
19:38qu'on va vivre ce genre
19:39de situation
19:39pendant deux ans encore ?
19:41Oui
19:42si Bruno Retailleau
19:44ne quitte pas Beauvau
19:46ça risque bien sûr
19:47de plein gré
19:49ou pousser vers la sortie ?
19:51Pousser par la sortie
19:52ça va être difficile
19:53pour l'opinion
19:54et pour Emmanuel Macron
19:56de pousser
19:56Bruno Retailleau
19:59mais là où
20:00je pense que
20:01Bruno Retailleau
20:02s'époumone peut-être
20:03pour rien
20:04c'est qu'on va reprendre
20:05la phrase classique
20:06qu'il aimait à dire
20:07Jean-Marie Le Pen
20:08il préfère toujours
20:09l'original
20:11à la copie
20:12et de vouloir
20:13s'aligner en permanence
20:14sur les thèses
20:15du Rassemblement National
20:16c'est pas toujours gagnant
20:17et d'ailleurs
20:18on le verra
20:19ce sera peut-être
20:20le sujet
20:20des autres informés
20:21à un autre moment
20:22c'est la rencontre
20:23Bardella-Sarkozy
20:25qui montre
20:26cette semaine
20:26ce rapprochement
20:27et cette union
20:28des droites
20:29est peut-être
20:30déjà dans les esprits
20:31Nicolas Sarkozy
20:32qui a donc reçu
20:32Jordan Bardella
20:33qui s'était ému
20:34il y a quelques jours
20:35du fait qu'on lui retire
20:36la Légion d'honneur
20:37Eric Scholl
20:37je vous voyais
20:37plutôt acquiescé
20:39quand je posais la question
20:40à Roselyne Fèvre
20:40sur allons-nous vivre
20:41ce genre de situation
20:42dans les prochains mois
20:43les prochaines années
20:44ça sera évident
20:44déjà il y aura un moment
20:46très fort
20:47c'est évidemment
20:47le vote du budget
20:48à la rentrée
20:49où là
20:49il est une hypothèse
20:52c'est celle que
20:53le gouvernement tombe
20:54à ce moment-là
20:55et si le gouvernement tombe
20:56est-ce que Bruno Retailleau
20:57reviendra
20:58dans le gouvernement suivant
20:59ou pas
21:00on a déjà vu
21:01des ministres de l'intérieur
21:02avec des préoccupations
21:04présidentielles
21:05quitter des gouvernements
21:06quelques mois
21:07avant l'échéance
21:08pour s'y préparer
21:10donc on peut imaginer
21:11qu'on est peut-être
21:12en train de vivre
21:12les derniers mois
21:13de ce qu'on appelle
21:14le socle commun
21:15qui n'a d'ailleurs
21:15plus grand chose de commun
21:16pas vraiment
21:17chose de commun
21:17plus grand chose
21:18de socle non plus
21:19fragilisé
21:20en tout cas
21:21on va devoir s'arrêter là
21:22merci beaucoup
21:23Eric Scholl
21:24directeur de la rédaction
21:25de l'Express
21:25l'Express qui met
21:26justement Emmanuel Macron
21:27en une cette semaine
21:28oui
21:29avec ce titre
21:30vous l'avez
21:30pourquoi ça va mal finir
21:32pourquoi ça va mal finir
21:33c'est la question que vous posez
21:34voilà
21:34et on pose la question
21:35de l'exécutif aujourd'hui
21:36d'ailleurs
21:37Emmanuel Macron
21:37mais comme du gouvernement
21:38et c'est deux années
21:40où on est déjà
21:41dans une sorte de paralysie
21:42on l'a vu sur les deux sujets
21:43qu'on a traités aujourd'hui
21:44merci Roselyne Fèvre
21:45chef du service politique
21:46de France 24
21:47et merci Renaud
21:47merci à vous Benjamin
21:48les informés du matin
21:49prennent une pause
21:50on se retrouve à la rentrée
21:52l'info continue
21:53sur France Info

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