Alexis Corbière est l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 19 mai 2023

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Alexis Corbière est l'invité du "8h30 franceinfo" du vendredi 19 mai 2023

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00:00 Bonjour Alexis Corbière. Bonjour. Le service national universel,
00:06 information de nos confrères de politiques confirmée par France Info, il est question
00:10 que le gouvernement en fasse dès la rentrée prochaine un stage de 12 jours pour les élèves
00:15 de 2 secondes dès le mois de septembre donc. Cette piste de travail, est-ce qu'elle est de
00:19 nature à lever vos doutes sur le service national universel ? Ça lève mes doutes,
00:24 si j'en avais, sur le caractère totalement confus, pardon de la trivialité mais quel pétaudière,
00:30 depuis le début cette histoire, ils ne savent pas quoi en faire, après les effets d'annonce
00:34 du président, là on en vient à une idée extrêmement mauvaise, si je comprends bien.
00:38 Pourquoi mauvaise ? Si j'en crois politiste, je vais te dire, qui paraît être un excellent
00:42 journal et qui doit être lu, c'est qu'on va supprimer 12 jours de classe à nos élèves.
00:47 Mais pas pour rien. Pourquoi ? Pour apprendre les valeurs de la République qui, je le rappelle,
00:52 sont une mission de l'école publique. C'est-à-dire qu'on pense qu'en faisant 12 jours de moins à
00:57 l'école où on doit apprendre, expérimenter, transmettre les valeurs de la République,
01:03 c'est dans une espèce de posture mal définie, telle que c'est le cas, pour justifier l'existence
01:10 d'un secrétariat d'État et d'un projet présidentiel qui ne sait plus où il a né.
01:14 Bon, je reprends les mots, j'écoutais juste avant que notre entretien commence,
01:18 la responsable, je crois, du SNES et de la FSU qui indiquaient que la même secrétaire d'État
01:23 qui disait "ce qu'il y a de formidable dans ce projet, c'est que les jeunes vont se brasser
01:26 entre différentes origines de toute la France, etc." Et là, la proposition qui est faite,
01:30 selon politiste, mais j'ai tendance à les croire, c'est que c'est un épitice entre proximités
01:34 où en fait c'est les mêmes personnes, des mêmes quartiers qui vont s'enfuir.
01:36 – Information confirmée par France Info, pas de mixité géographique en effet,
01:40 mais notamment la base du volontariat, ce seront aux établissements et aux enseignants
01:44 de proposer cela, les enseignants volontaires, c'est quelque chose qui vous était cher,
01:49 le volontariat de ce genre d'initiative ?
01:52 – Non mais attendez, on va parler après, parce que vous me l'avez indiqué,
01:54 de sujets sérieux, c'est-à-dire la mixité sociale au sein des établissements scolaires,
01:58 le séparatisme scolaire qui s'installe, ça c'est la priorité,
02:01 on peut arrêter de perdre du temps sur des gadgets absurdes.
02:03 – Mais alors vous vous défendiez plutôt l'idée d'un service civique ?
02:06 – Mais c'est autre chose qui se situe à un autre moment de la vie,
02:08 rémunérés avec des projets écologiques, etc.
02:11 C'est pas ce gadget idiot dans lequel nous sommes en train de rentrer,
02:15 qui vise en quelque sorte à dire, j'ai vu tout un discours paternaliste
02:18 et souvent un peu à caractère un petit peu assez discriminant,
02:21 il y a des jeunes, il faut leur mettre un uniforme sur le dos
02:23 et leur apprendre les valeurs de la République, avec un côté un peu militaire,
02:26 parce qu'il n'y a rien de tel que l'armée, n'est-ce pas, pour former des bons français,
02:29 enfin tout ça est absurde et ne m'aide à rien.
02:31 Il est hors de question, je le répète, qu'on supprime 12 jours de classe à nos élèves,
02:35 qu'il faut au contraire en rajouter, il faut plus d'enseignants,
02:38 et malheur à ceux qui voudraient engager une telle politique, nous nous y opposerons.
02:41 – Je rappelle, pour l'anecdote, que vous-même étiez professeur,
02:45 vous faites partie…
02:46 – Professeur, je suis professeur, qui est attaqué actuellement gravement
02:48 par le même gouvernement qui veut supprimer aussi une autre option chez eux.
02:52 – Rapidement sur le SNU Alexis Corbière, l'autre argument du gouvernement,
02:53 c'est de dire que les parcours d'engagement sont souvent valorisés,
02:55 quand vous allez ensuite à la fac en école pour des stages,
02:57 on vous dit "ah bon, vous avez fait de l'associatif, c'est très bien",
03:00 sauf qu'en fait aujourd'hui c'est réservé aux classes les plus aisées,
03:02 les personnes qui vont chez les scouts, les personnes qui font de l'associatif,
03:05 ils disent "ben là, tout le monde aura un parcours d'engagement,
03:07 tout le monde aura la possibilité de le faire".
03:08 – Il n'y a aucun parcours associatif, et je répète, pour réduire à un argument,
03:12 et excusez-moi d'être redondant, il est hors de question
03:15 de supprimer 12 heures de classe à nos enfants,
03:17 ils ont besoin au contraire d'être mieux formés, d'avoir plus d'enseignants,
03:20 d'être davantage dans l'état d'éducation scolaire,
03:22 et tous ces gadgets, ces obsessions présidentielles absurdes,
03:25 idéologiques, sans moyens, sont une perte de temps et dévoient une idée
03:29 qui aurait pu être intéressante, celle d'un engagement dans la société,
03:33 en monde de la vie, en sortant notamment de sa première formation
03:36 après le bac, dans des projets…
03:38 – Donc un service civique ?
03:39 – Oui, ça peut être intéressant.
03:40 – Vous proposiez 9 mois par exemple, après les études en fait ?
03:42 – Voilà, ou qui pouvait être au moment où on a déjà passé le post-bac,
03:47 sur des projets qui eux sont intéressants, d'aide à la personne,
03:51 d'engagement écologique, ça moi je suis pour que notre jeunesse
03:54 soit engagée dans des grands projets qui sont utiles.
03:56 – Mais pas sur du temps lycéen, l'argument est très clair.
03:58 – Et là comme ça on a des bricolages systématiques qui font honte en vérité.
04:01 – Sur la mixité, Alex Corbière, Papendia a présenté son plan cette semaine,
04:07 qualifié de peu ambitieux, il y a relativement consensus sur le constat,
04:11 est-ce que dans le même temps il pouvait en faire autrement,
04:14 dans la mesure où politiquement il n'y a pas de consensus non plus sur la question ?
04:17 – Alors le ministre Papendia vient de subir une déroute, sur quoi ?
04:21 – Une déroute ?
04:21 – Oui une déroute, parce que son projet n'était évidemment certainement pas
04:24 cette déclaration du 17 mai qui est sans effet, sans obligation, sans rien,
04:29 le sujet qui est fondamental.
04:30 – Il n'y a que des engagements, je précise, cette déclaration,
04:32 c'est des engagements non contraignants.
04:33 – Il n'y a rien qui est obligatoire, il n'y a rien,
04:35 et je rappelle en plus que le secrétariat général à l'enseignement catholique
04:39 à lequel il a signé, de toute manière n'a aucun pouvoir sur les établissements privés
04:44 qui eux sont des établissements indépendants en vérité,
04:45 donc tout ça est un gigantesque effet de coup d'épée dans l'eau.
04:49 Mais revenons au fond du sujet, quel est-il ?
04:51 Il est qu'aujourd'hui notre école est en danger,
04:54 l'arrêt public ça commence à l'école, l'école publique,
04:57 il n'y a rien de plus précieux, c'est la base de tout.
04:59 Et il s'est mis en place aujourd'hui, quelque chose qui est acté scientifiquement
05:04 si je puis dire, il y a encore notamment dernièrement des études du CNRS
05:07 qui ont mis en place ce qu'on appelle l'indice de positionnement social
05:10 qui nous dit quoi ?
05:10 Que ce qu'on sent dans les établissements privés,
05:13 les enfants des catégories les plus favorisées
05:15 et qu'on retrouve dans les établissements publics,
05:17 en particulier même au sein même de la carte d'établissement public,
05:20 une concentration d'élèves en difficulté dans certains endroits.
05:23 Donc progressivement se met en place, ce que je disais tout à l'heure,
05:25 c'est pour ça que la discussion sur le SNU est agaçante,
05:27 en forme de, j'avais utilisé le mot il y a deux ans,
05:29 j'avais fait une tribune lors du débat, de séparatisme scolaire.
05:33 C'est-à-dire nos enfants ne vont plus dans les mêmes écoles.
05:34 Selon votre origine sociale, vous n'allez pas dans les mêmes établissements
05:38 évidemment que les plus favorisés.
05:39 Alors c'est souvent l'effet aussi d'une ségrégation spatiale dans les quartiers
05:43 mais l'école l'augmente.
05:44 Et en plus le plus fou, c'est que, attendez je termine,
05:47 c'est que comme depuis 1959 la loi Debré, il y a un financement public,
05:50 les établissements privés sont financés à 73% par de l'argent public.
05:54 – Pour les salaires des professeurs notamment et pour les charges sociales.
05:56 – D'accord mais qui avait quand même créé un émoi en 1959,
05:59 il y a eu 11 millions de personnes qui avaient pétitionné,
06:01 plus de la moitié du corps électoral contre cette loi
06:03 qui remettait en cause quand même l'idée de la séparation de la laïcité.
06:09 Donc je rappelle que 95% des établissements privés sont confessionnels
06:12 et 93% sont confessionnels catholiques.
06:14 – C'est 20% du budget pour à peu près 20% des élèves.
06:16 – 20% du budget, attendez je vais vous dire une chose,
06:18 est-ce que vous savez que 20% de la recette de l'impôt sur le revenu
06:21 sert à financer des écoles privées qui sont en vérité quelque chose qui amène à ce que…
06:24 – On trouve 20% des élèves français.
06:26 – Oui 20% mais…
06:27 – C'est relativement proportionnel.
06:29 – Oui mais attendez, c'est scandaleux.
06:31 Attendez, je vais vous dire une chose, il y a la police qui existe,
06:34 si vous décidez de vous payer en garde du corps, vous le payez vous-même,
06:37 c'est pas de l'argent public qui va décider
06:39 que vous, vous avez votre propre garde du corps.
06:41 C'est le même sujet si je paye l'école publique,
06:43 si vous faites le choix, et je suis pour garder la liberté de choix des parents,
06:47 mais pourquoi de l'argent public doit aider à cela et a fortiori,
06:50 pourquoi en plus ça doit encore plus disloquer nos écoles publiques qui font que…
06:54 Alors quel est le fond du sujet, je ne veux pas culpabiliser les parents.
06:56 – Le fond du sujet c'est que l'État vous dit "le public ne peut pas tout"
06:59 et que les parents pensent qu'en mettant leurs enfants dans le public,
07:01 il y a une perte de chance.
07:02 – Pourquoi ils le pensent ?
07:03 Parce que dans nos établissements scolaires,
07:05 et c'est un huileux Saint-Sanic qui vous le dit,
07:06 le taux de remplacement des professeurs quand ils sont absents,
07:09 il est particulièrement faible dans certains établissements.
07:11 Il y a des établissements de la Seine-Saint-Denis qui sont sous-dotés,
07:14 d'ores et déjà, selon un établissement parisien, je parle du public,
07:16 un établissement de la Seine-Saint-Denis, ce ne sont pas les mêmes moyens.
07:20 Mais si en plus vous donnez encore plus de moyens au privé,
07:23 parce que c'est le cas, le ratio par élève,
07:26 aujourd'hui que ce soit l'argent public qui est donné ou l'argent privé,
07:28 est plus important pour un élève du privé.
07:30 Il y a un sujet, nous finançons avec de l'argent public,
07:33 l'affaiblissement de notre école…
07:35 – Pour vous il ne faut que du privé hors contrat,
07:36 c'est-à-dire qu'il n'y ait plus du tout de financement public
07:38 pour les écoles privées.
07:39 – Je pense qu'il y a un sujet déjà qui est posé,
07:41 ce n'est pas le programme qui a été porté par Jean-Luc Mélenchon,
07:43 mais c'est la vieille revendication laïque de dire
07:45 "à école publique, fonds public, à école privée, fonds privé".
07:48 Quand je dis ça, je suis conscient du caractère, tout le monde va lever les mains,
07:50 mais est-ce qu'au moins on peut conditionner le financement public
07:54 que nous donnons à des établissements avec le fait qu'ils accueillent,
07:58 comment dirais-je, davantage d'enfants de milieux défavorisés,
08:02 qu'il y ait du conditionnement à ce qui est fait.
08:04 Mais on a là quelque chose qui est grave, je vous le répète,
08:07 parce que nos enfants ne sont plus dans les mêmes écoles.
08:10 Et à partir de là, se met en place quelque chose qui est terrible,
08:12 et il y a une perte de confiance pour les parents,
08:14 j'en connais moi des parents de Saint-Denis,
08:16 qui fait qu'ils ne veulent plus aller dans l'école publique
08:18 parce qu'elle est délabrée.
08:19 – Et donc d'un mot Alexis Corbière, 50% d'élèves boursiers par exemple en plus,
08:23 atteint de ce niveau-là d'ici 5 ans, c'est l'engagement,
08:27 en tout cas l'objectif fixé par le gouvernement aux établissements privés,
08:29 vous vous pensez que ces annonces de Pape et Nyaing
08:31 ne seront pas suivies d'effet ?
08:32 – Bien sûr, elles ne seront pas suivies d'effet, c'est un citatif,
08:34 ça n'aura pas lieu, et même l'enseignement privé de toute manière
08:37 tient sa valeur sur le fait que la promesse qu'il fait aux parents,
08:40 c'est que dans l'établissement on est entre jambes bien,
08:42 et qu'il n'y a pas d'enfants de milieu défavorisé,
08:45 parce que c'est ça le message subliminal qui est envoyé,
08:47 donc ça n'aura strictement aucun effet.
08:49 – C'est aussi le rôle des établissements privés,
08:51 vous pensez qu'ils ne suivront pas ça 50% d'élèves boursiers en plus ?
08:55 – Pour quelle raison ils le feraient ?
08:56 Ce que j'ai entendu de pire, on n'a pas le temps de détailler peut-être,
08:58 c'est que dans le protocole, si ils accueillent des enfants défavorisés,
09:01 il faut encore plus d'argent public de la part des collectivités locales
09:04 pour qu'ils le fassent, mais est-ce que vous savez qu'il y a un effet domaine…
09:06 – Ils disent d'accord pour plus de boursiers,
09:08 si les collectivités locales prennent en charge les cantines
09:11 et le transport scolaire.
09:12 – C'est une blague, encore plus que de notre poche,
09:13 on paye la scolarisation des enfants dans le privé.
09:15 – Mettre un élève boursier loin de chez lui et lui dire
09:17 "débrouille-toi pour manger le midi, débrouille-toi pour y aller".
09:19 – Arrêtez, loin de chez lui, vous savez que bien souvent,
09:21 tout ça n'est pas vrai, ça n'a rien à voir avec la proximité de toute manière,
09:24 de toute manière le choix, on va se parler cash,
09:26 le choix aujourd'hui d'aller dans le privé n'est plus un choix confessionnel
09:28 comme c'était dans les années 50,
09:30 je regardais une statistique pour préparer votre émission,
09:32 en 1947 66% des français croyant en Dieu,
09:34 aujourd'hui ne sont plus que 48% je crois,
09:37 donc de toute manière, le débat, les gens ne vont plus pour des raisons
09:42 une fois de plus spirituelles et confessionnelles
09:43 qui pourraient être respectables, ils y vont parce que c'est des boîtes privées
09:45 pour mettre entre enfants des milieux qu'ils jugent favorisés
09:50 et pas ce qu'ils jugent, surtout, ce qui est terrible,
09:52 c'est qu'ils n'ont plus confiance dans l'école publique,
09:54 donc moi je suis pour des politiques de reconquête,
09:56 de confiance dans l'école républicaine qui passe par des moyens supplémentaires,
09:59 quand M. Papendia a été élu,
10:01 il a accepté de nous recevoir les 12 élus NUPES de Saint-Denis,
10:04 nous lui avons dit il y a un problème dans notre département,
10:07 il a dit oui j'en suis conscient etc.
10:08 et rien de significatif n'est fait, donc on en est là,
10:11 non mais c'est grave parce que tout le baratin que j'entends après,
10:14 quand on laisse faire ça, quand en plus un ministre qui arrive,
10:17 qui dit ce sera essentiellement là-dessus que je veux porter le fer,
10:20 se retrouve ridiculisé, comme vient de l'être M. Papendia,
10:23 parce qu'il a été ridiculisé, vous le savez très bien,
10:25 il devait faire des déclarations le 11, qui n'ont pas eu lieu,
10:27 et le 17 c'est un simple communiqué sans effet sur quelque chose d'aussi grave,
10:31 je dis danger, et j'observe en plus,
10:33 c'était M. Blanquer qui l'a mis en place,
10:34 que depuis quelques temps il est de bon ton,
10:35 qu'Antoine de Ministre de l'Éducation Nationale,
10:37 de mettre ses enfants dans le privé,
10:38 ce qui démontre que même ceux qui dirigent l'Éducation Nationale,
10:41 dans les gouvernements successifs,
10:42 n'ont plus confiance dans notre école publique.
10:43 Pourtant nous, les milieux populaires, les gens, la grande majorité,
10:47 doivent défendre et doivent se battre pour une défense de l'école publique,
10:50 qui est notre bien commun.
10:51 Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis,
10:54 on se retrouve dans une minute, le temps de dérouler
10:56 le Fil info avec Sophie Echenne.
10:58 En Nouvelle-Calédonie, les habitants reprennent normalement
11:02 le cours de leur journée, après que l'alerte tsunami,
11:04 déclenchée un peu plus tôt, a été levée.
11:06 Une alerte intervenue suite à un puissant séisme de magnitude 7,7
11:10 au large de l'archipel, c'était aux alentours de 5h, heure de Paris.
11:14 La décision est très attendue par les près de 2000 victimes de l'amiante,
11:17 qui se battent depuis des dizaines d'années.
11:19 Le tribunal correctionnel de Paris dira tout à l'heure s'il valide ou non,
11:23 une procédure lancée par ses plaignants pour faire juger 14 personnes
11:27 accusées d'avoir volontairement retardé l'interdiction de l'amiante.
11:31 Les diamants russes ne sont pas éternels.
11:33 L'ironie du président du Conseil européen, Charles Michel,
11:36 avant l'ouverture du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon,
11:39 alors que l'Union européenne a déjà pris de nouvelles sanctions contre la Russie,
11:43 et va notamment limiter le commerce des diamants russes.
11:45 Leur exportation rapporte environ 5 milliards d'euros à Moscou chaque année.
11:50 À 80 ans, Harrison Ford a reçu une palme d'or d'honneur hier soir au Festival de Cannes.
11:55 Récompense surprise pour la projection en avant-première d'Indiana Jones
11:59 et le cadran de la destinée.
12:10 Alexis Corbière, député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis.
12:13 L'inflation, les 75 principaux industriels de l'agroalimentaire
12:17 acceptent de revenir à la table des négociations avec la grande distribution notamment.
12:20 L'idée est bien sûr de faire baisser les prix en rayon,
12:24 de suivre la baisse des matières premières, notamment de l'énergie, mais pas seulement.
12:29 Est-ce que finalement le gouvernement a eu raison d'avoir ce dialogue,
12:32 de ne pas obliger mais d'inciter avec cette nouvelle réunion qui arrive,
12:35 et peut-être des baisses de prix en rayon ?
12:37 - Non, il a eu tort, vous le dites vous-même dans la phrase.
12:39 C'est-à-dire qu'on est au mois de mai, on vient de traverser plusieurs mois d'inflation.
12:44 Je regarde mes chiffres, 6,2% d'inflation en un an, c'est la plus grande hausse depuis 1985.
12:50 - Avec une réalité économique derrière, du coup des matières premières.
12:53 - Oui, c'est-à-dire que vous savez très bien qu'aujourd'hui,
12:55 les profits de l'agroalimentaire expliquent 36% de la hausse des prix de production,
13:00 qu'il y a eu que les différents groupes de grande distribution ont refait leurs marges.
13:04 Il y a une boucle prix-profit qui a été établie par nombre d'économistes
13:07 qui montre que ça n'est certainement pas parce que la guerre en Ukraine ou je ne sais trop quoi,
13:10 mais il y a eu aussi un effet d'aubaine face auquel le gouvernement s'est retrouvé impuissant.
13:14 Qu'est-ce que nous avons demandé à l'Assemblée nationale avec les enjeux ?
13:16 - L'inflation est moins élevée, en tout cas pas plus élevée en France
13:19 que dans les pays européens, notamment sur les prix de l'alimentaire.
13:21 - Oui, mais il y a des marges qui sont faites.
13:24 Est-ce que vous acceptez l'idée qu'en même temps que vous payez plus cher
13:26 toute une série de produits, +20%, +12% sur des produits de consommation courante,
13:31 je pense notamment à l'huile, etc., qu'il y a des grands groupes qui se refont la paillasse ?
13:35 - Donc pour qu'il n'y ait pas trop de marge, c'est quoi ? C'est des prix bloqués ?
13:37 - Pourquoi pas définir un panier, ce qu'on nous a proposé plusieurs fois de base,
13:42 de produits dans lequel il y a un blocage des prix.
13:45 - Là, il est défini par les distributeurs, ce panier anti-inflation du gouvernement,
13:49 des produits à prix de prix.
13:50 - Il est inefficace, ce ne sont pas des produits de première nécessité,
13:53 il y a souvent des effets de communication.
13:55 Les Français le savent, vous savez que quand vous allez au supermarché,
13:58 j'imagine que c'est votre cas aussi, les prix ont augmenté
14:00 et vous n'avez pas du tout l'impression d'être protégés.
14:02 Maintenant, je le répète, il y a de la grande distribution à en approfiter
14:07 pour se refaire des marges de manœuvre et des marges financières importantes.
14:10 - Beaucoup trop de marge, vous dites ?
14:11 - Bien entendu, sur un moment où tout augmente,
14:14 ce qu'on nous dit l'observatoire de la conjoncture économique,
14:16 c'est qu'il y a une baisse du pouvoir d'achat.
14:18 Contrairement d'ailleurs à ce qu'a dit le président de la République
14:20 dans une interview récemment.
14:23 - En faisant valoir toutes les baisses d'un peu.
14:24 - De 1,2 à 2% de baisse du pouvoir d'achat, c'est sans doute ce qui va avoir lieu.
14:26 - Ils sont en transition.
14:27 - 16% des Français aujourd'hui ne mangent pas à leur faim.
14:30 Une étude récente selon Elabe nous dit que 43% des Français
14:33 n'ont pas acheté certains produits dernièrement
14:36 en raison justement de cette augmentation de prix.
14:39 Et le gouvernement est resté inactif.
14:41 C'est un gouvernement déclaratif.
14:43 - Le gouvernement dit "s'il y a trop de profits, on surtaxera".
14:45 Voilà, vous vous mettez d'accord ou alors on taxera vos profits.
14:47 - Il a dit "attendez, c'est plus un exécutif, c'est un déclaratif".
14:50 Il parle sur plein de choses.
14:51 Vous savez, moi, il y a deux ans, j'avais proposé une PPL,
14:54 une proposition de loi sur la question des frais bancaires qui ne cessent d'augmenter.
14:57 Vous savez, les frais bancaires, c'est toutes ces petites choses
14:59 qu'on fait payer aux Français parce qu'un chèque est en retard, etc.
15:02 7 milliards, les banques se font là-dessus.
15:04 Bruno Le Maire, à l'Assemblée nationale, il avait dit
15:06 "Monsieur Corbière, vous avez raison, mais on ne va pas légiférer,
15:08 on va demander, on va leur demander de faire des choses, les inciter".
15:11 Et les banques continuent à se goinfrer sur les frais bancaires.
15:13 Là, c'est pareil vis-à-vis de la grande distribution.
15:16 On vient de laisser passer toute cette période d'inflation significative
15:19 qui a coûté cher aux Français.
15:20 On est au mois de mai, on est à point de dire que Monsieur Le Maire,
15:22 évidemment, il faut qu'il s'agite, il faut qu'il fasse la communication,
15:25 nous dit qu'on est en train de réunir la grande distribution pour voir
15:28 éventuellement est-ce que dans certaines conditions, on ne peut pas l'inciter à,
15:30 bref, marquer une action.
15:32 - Il n'y a pas que la menace de la surtaxation des surprofits
15:36 des industriels, de l'agroalimentaire ou d'éventuels distributeurs,
15:39 il y a aussi la question du partage de la valeur.
15:41 Le gouvernement dit le pouvoir d'achat, c'est partager aussi la valeur
15:44 qui est créée en entreprise avec un texte qui doit arriver à l'Assemblée,
15:47 il me semble, dans les prochaines semaines,
15:49 être présenté en tout cas en Conseil des ministres.
15:51 Vous, Insoumis, vous proposez votre propre texte de partage de la valeur,
15:56 le gouvernement dit, le nôtre est issu du dialogue social,
16:00 des partenaires sociaux qui se sont mis d'accord,
16:01 pourquoi est-ce que vous proposez un nouveau texte,
16:03 pas la transcription de l'accord des syndicats ?
16:05 - Il n'y a aucun texte significatif qu'aujourd'hui qui a eu l'accord
16:08 véritablement des partenaires sociaux, comme vous le dites, mais...
16:12 - Pas de tous les syndicats, mais...
16:13 - La CGT n'est pas syndicat.
16:14 - Oui, voilà, non mais donc nous avons des propositions là-dessus,
16:17 mais comment dirais-je, vous voyez comment on est dans un moment
16:20 où les dossiers s'enchaînent sans cohérence les unes des autres.
16:23 Moi j'aimerais, vous m'engagez sur un autre sujet,
16:25 mais je reviens à ce qui vient d'être dit,
16:27 parce que ça c'est le quotidien des Français.
16:30 Inflation et inaction du gouvernement.
16:32 Pour quelle raison il n'y a pas eu une légifération sur le blocage des prix ?
16:36 Qu'est-ce que c'est qu'il empêchait ?
16:37 Cela se pratique même dans certains départements...
16:38 - Parce que le gouvernement dit "ça ne marche pas",
16:40 il dit "la Hongrie l'a fait, ça ne marche pas".
16:42 - Pourquoi cela ne marche pas à l'occasion de la crise du Covid,
16:43 concernant notamment le prix des masques, il l'a fait, qu'est-ce que c'est, pourquoi ?
16:47 D'où vient cette idée, cet impératif catégorique verbal qui dit "ça ne marche pas".
16:51 Pourquoi ça ne marche pas ?
16:52 Ce qui ne marche pas c'est la situation actuelle,
16:55 ce qui n'a pas marché c'est la stratégie du gouvernement,
16:57 qui a consisté à dire "rassurez-vous on va discuter avec les grands autres".
17:01 C'est pour ça que vous m'embarquez sur un autre sujet, mais je reviens à celui-là.
17:03 Est-ce qu'on peut acter ?
17:04 Est-ce que tous les Français voient bien et constatent
17:07 que nous venons de traverser la plus grave inflation
17:10 que notre pays a connue depuis 1985,
17:13 et que les prix ont continué à flamber,
17:14 qu'en vérité il n'y avait pas un effet vraiment conjoncturel,
17:17 il existe de certaines manières,
17:19 mais au moins une augmentation significative, 36% de ce qui a eu lieu,
17:22 est dû au fait que les groupes en ont profité pour se refaire des marges de bénéfices,
17:26 et que le gouvernement est resté les bras ballants.
17:28 Mais c'est le même sujet Alexis Corbière,
17:29 puisque le gouvernement dit soit effectivement vous bloquez les prix
17:31 et vous agissez sur le panier de course,
17:33 soit vous agissez sur les salaires et vous augmentez le pouvoir d'achat des salariés,
17:37 et donc vous les obligez ces groupes qui font des bénéfices
17:40 à repartager les bénéfices qu'ils font.
17:42 On est d'accord qu'il n'est absolument pas prévu d'augmenter les salaires, nulle part.
17:45 Quand nous l'avons proposé, quand j'ai proposé l'augmentation du SMIC à l'Assemblée nationale...
17:49 – Non mais vous, vous le proposez, il limite les écarts de salaire.
17:51 – Oui, bien sûr, mais commençons par là,
17:53 augmentation de salaire, commençons par agir comme puissance publique
17:57 sur ce sur quoi nous pouvons agir, augmenter le SMIC,
18:00 créer les conditions éventuellement qu'il y ait dans certains secteurs,
18:05 avec des grands groupes qui peuvent utiliser de la sous-traitance
18:10 dans lequel il y a une concentration de rémunération au SMIC,
18:13 est-ce qu'éventuellement ces grands groupes, on pourrait le faire par la loi,
18:16 participent au financement pour aider les TPE, PME
18:18 qui utilisent beaucoup de salariés payés au SMIC pour qu'elles puissent le faire ?
18:22 Il y a des tas d'idées qui peuvent avoir lieu.
18:23 Je rappelle qu'en plus quand vous augmentez le SMIC,
18:26 il y a un effet cascade où tous les salaires augmentent.
18:28 Ça c'est la puissance publique qui peut le faire,
18:29 elle peut convoquer une conférence salariale,
18:31 plutôt que des incitations multiples qui nous font perdre du temps sur ce sujet.
18:34 C'est la première préoccupation des Français, pouvoir d'achat, augmentation de salaire.
18:39 Le travail doit payer dans ce pays, il ne paye plus assez.
18:41 Et par ailleurs quand le gouvernement et M. Macron se félicitent
18:44 sur le fait qu'il y a des chiffres du chômage qui sont un peu moins mauvais,
18:49 ils oublient de voir la qualité du travail,
18:51 où il y a une ubérisation du travail, une précarisation du travail.
18:54 Contrats courts, contrats extrêmement précaires,
18:57 qui amènent à ce qu'on a une situation et un marché du travail
19:00 extrêmement précarisé et mal payé.
19:01 Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis.
19:03 On se retrouve dans un instant.
19:04 Le temps de dérouler Le Fil Info à 8h52, Sophie Echene.
19:09 Il ira jusqu'au bout de son combat.
19:11 Nicolas Sarkozy sort de son silence dans le Figaro après sa condamnation,
19:15 en appel à un an de prison ferme dans l'affaire dite des écoutes.
19:19 L'ancien président qui s'est pourvu en cassation
19:21 dénonce des balivernes et des montages construits contre lui.
19:25 15 à 20 000 personnes déjà rassemblées à Villegonji,
19:28 petit village de l'Inde, au nord-ouest de Châteauroux,
19:31 pour le traditionnel Technival, la grand messe de la musique techno
19:34 qui célèbre ses 30 ans cette année.
19:36 Un rassemblement illégal, il doit durer jusqu'à dimanche soir,
19:39 200 gendarmes sont mobilisés.
19:41 Bachar Al-Assad va faire son grand retour sur la scène diplomatique arabe
19:44 aujourd'hui lors d'un sommet en Arabie Saoudite.
19:47 Première participation du président syrien à une réunion de la Ligue arabe
19:50 depuis plus de 10 ans.
19:52 Le conflit au Soudan sera notamment abordé lors de ce sommet.
19:55 Et puis pas de Raphaël Nadal à Roland-Garros cette année,
19:58 une première depuis 18 ans.
20:00 L'Espagnol, 14 fois tenant du titre, a annoncé son forfait hier
20:03 pour cause de blessure.
20:07 France Info.
20:08 Le 8/30 France Info, Néil Halatrous, Jules Detys.
20:13 Alexis Corbière, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
20:17 Le 8 juin, à l'Assemblée nationale, arrive ce texte du groupe Liott
20:21 pour abroger, en quelque sorte, la réforme des retraites.
20:25 Est-ce qu'il y aura un vote déjà ?
20:26 Vous allez permettre, avec le temps des débats, qu'il y ait un vote ?
20:28 Vous allez voter ce texte ?
20:30 Il le faut, évidemment.
20:31 Juste un détail, ce n'est pas un texte du groupe Liott,
20:33 c'est un texte que nous soutenons tous,
20:36 qui sera débattu dans le cadre de la niche du groupe Liott,
20:38 que je remercie.
20:39 C'est un texte que nous soutenons les groupes Nupes aussi.
20:41 Et effectivement…
20:42 Sauf que ce n'est pas constitutionnel,
20:44 vous rétorquez le gouvernement, ça reviendrait à beaucoup trop de dépenses,
20:48 ce qui n'est pas constitutionnel, l'article 40.
20:50 Alors tout ça est totalement faux, d'ailleurs.
20:52 La présidente de l'Assemblée nationale doit déjà valider ce texte,
20:55 qui fait son chemin.
20:56 Le président de la Commission des Finances va donner son avis,
20:58 et à mon avis, il autorisera à ce qu'il puisse être débattu.
21:02 C'est des arguments…
21:03 Allons, sortons des débats hypertechniques.
21:05 Alors il est constitutionnel de rajouter deux ans aux Français de travail,
21:10 par contre il serait anticonstitutionnel que de dire quelques semaines après,
21:13 non, nous voulons revenir là-dessus.
21:15 D'où tient cet argument ?
21:16 Si c'est le cas, c'est la Constitution qui n'est pas bonne.
21:18 Je pense qu'elle n'est pas bonne d'ailleurs,
21:19 et qu'il faut engager un processus démocratique
21:21 pour aller vers une nouvelle Constitution,
21:23 sixième République, abroger le 49-3,
21:25 donner des possibilités de référendum,
21:27 arrêter le présidentialisme.
21:28 Là, c'est honteux ce qui est en train d'avoir lieu.
21:30 C'est ridicule.
21:31 Ils sont mauvais joueurs, ils ont peur de peur.
21:33 Au fond de l'affaire, c'est de dire que c'est de l'agitation,
21:35 soit ce sera retoqué par le Conseil constitutionnel,
21:37 soit de toute façon ça ira nul part parce que le Sénat ne le votera pas.
21:41 C'est pas vrai ?
21:42 Pourquoi il ne le voterait pas le Sénat ?
21:43 Quand on dit que c'est inconstitutionnel, ça laisse entendre que tu as un discours aussi.
21:45 Je vais répondre à cet argument parce que je l'ai entendu.
21:47 Au Sénat, pourquoi il ne le voterait pas ?
21:48 Parce que le Sénat a voté la réforme du gouvernement.
21:50 Mais attendez, le texte de loi fera son chemin,
21:53 il sera présenté au Sénat qui peut-être votera contre,
21:55 et il reviendra, et dans la Constitution,
21:57 c'est l'Assemblée qui a le dernier mot.
21:59 Quel est le sujet ?
22:00 Tournons pas autour du pont.
22:01 Le gouvernement a peur parce qu'il sait qu'il est minoritaire à l'Assemblée nationale.
22:04 Et donc il triche, il est mauvais joueur,
22:06 il essaie d'utiliser tout ce qu'il y a de moins démocratique dans la Constitution
22:11 pour empêcher ça.
22:11 Honte à eux, et les Français devraient, d'ailleurs ils le sont,
22:14 sont indignés par cette attitude.
22:16 Ce texte doit être débattu.
22:18 Malheur à quelqu'un qui veut interdire les députés de débattre
22:20 de quelque chose qui est un sujet d'intérêt général.
22:23 Une majorité de Français ne veut pas ce texte.
22:24 Nous allons débattre le 8 et nous allons gagner.
22:27 Et Mme Borne se ridiculise.
22:29 Juste, je termine là-dessus.
22:30 Peut-être que socialement, M. Macron et Mme Borne
22:33 ont pu, pour l'instant, nous imposer un texte que nous ne voulons pas.
22:35 Mais politiquement, ils ont perdu.
22:36 Parce que pour le faire, ils ont utilisé ce qu'il y a de plus
22:39 rejeté par la population dans la Constitution.
22:42 Ils sont affaiblis politiquement.
22:43 Ils n'ont plus aucune légitimité.
22:45 C'est un sujet de fond parce que ça participe aux Anglais
22:48 à une crise profonde du pays.
22:49 Les révélations autour de Carlos Martins Bilongo.
22:51 Député, la France insoumise soupçonnait de deux choses.
22:55 La première, d'avoir dissimulé au fisc pendant quatre ans des revenus.
22:59 Il le réfute. Il a publié un communiqué.
23:01 La seconde, d'avoir continué à occuper un logement social
23:04 pendant quatre ans après avoir acheté deux appartements.
23:06 Sa petite sœur qui aurait occupé ce logement.
23:09 Réaction des Insoumis hier, aujourd'hui.
23:13 Quel est votre message ?
23:14 Vous le soutenez aujourd'hui, Mordicus ?
23:16 Mettez-vous à ma place.
23:17 Vous aurez un collègue qui...
23:19 La presse, vous dites révélation.
23:21 Il y a déjà un sujet qui est que la justice ne l'a pas contacté.
23:24 C'est BFM, c'est machin qui pose le sujet.
23:27 Il y a une enquête préliminaire qui est ouverte.
23:29 Non mais je veux dire, son avocat, il n'y a pas de...
23:31 C'est un peu bizarre comme manière de faire...
23:32 Non mais il a publié un communiqué où il nous explique...
23:33 Non mais très bien, très bien.
23:34 Mais avouez quand même que ce n'est pas simple pour lui.
23:35 Moi, Carlos, je l'appelle Carlos parce que c'est un ami.
23:39 Je l'ai découvert surtout au mois de juin.
23:40 C'est un homme honnête que j'apprécie.
23:42 Il fait des communiqués.
23:43 J'ai tendance, évidemment, je les crois et j'ai confiance en lui.
23:46 Donc vous le croyez, mais si jamais il y a faute, c'est inacceptable, etc.
23:48 On n'entend pas ce message de fermeté en fait.
23:50 Comme tout le monde, mais c'est une plaisanterie.
23:52 Nous sommes les premiers à dénoncer la fraude et l'évasion fiscale.
23:54 Ce n'est pas le sujet.
23:55 Maintenant, le problème, c'est qu'on a un collègue qui nous dit
23:58 ce n'est pas exact, etc.
24:00 On en est à ce stade.
24:01 Il dit ce n'est pas illégal.
24:03 Il dit oui, effectivement, de son logement social.
24:05 De la partie qu'il ne réfute pas.
24:07 Il y a deux sujets.
24:07 Il y a un sujet qui est sérieux.
24:10 Et moi, j'attends que Carlos et j'ai confiance en lui.
24:12 Ce sont des sujets de traque-foin qui ne sont pas des gens qui travaillent à des amateurs.
24:17 Donc là, il y a un sujet.
24:18 Il va apporter clarification et je veux avoir confiance en lui
24:21 parce que c'est un frère, c'est quelqu'un que j'aime bien
24:23 et que je trouverais…
24:25 Mais je veux dire, j'ai confiance en lui.
24:27 – Ça c'est le volet enquête.
24:28 Il y a le volet politique et moral.
24:29 – Après, moi sur l'histoire de l'appartement, j'ai vu ça de loin,
24:31 mais comment dirais-je ?
24:33 Son histoire, c'est quand même un garçon d'une famille nombreuse, populaire.
24:36 Leur mère décède en 2013.
24:38 Il occupe un appartement.
24:40 Puis lui, parce que c'est un gars travailleur,
24:41 c'est un élève de lycée professionnel, c'est un gars qui bosse.
24:44 Manifestant, il a quatre sous et notamment,
24:46 il achète quelque chose dans lequel il fait des travaux.
24:48 Il occupe encore le logement pendant quelques temps.
24:50 Et quand il s'en va, il garde sa sœur qui vivait avec lui.
24:53 Il lui dit qu'il reste…
24:54 Enfin bon, on peut discuter de plein de choses.
24:55 – Il y a ces deux questions, Alethi.
24:56 – Il le signale à son bailleur.
24:59 – Quand on a suffisamment d'argent pour acheter deux appartements,
25:02 est-ce qu'on peut continuer à occuper un logement social ?
25:04 C'est la question de fond.
25:05 C'est une question qui est morale et éthique.
25:07 Dans la mesure où on a les moyens…
25:08 – Mais il a quitté son logement.
25:09 – Quatre ans après avoir acheté deux appartements.
25:11 – Mais parce qu'il dit qu'il y a eu des travaux et qu'il fallait…
25:13 Notamment le logement qu'il a acheté, il ne pouvait pas y habiter.
25:16 Et par ailleurs, attendez, quatre ans, ce n'est pas tout à fait vrai.
25:18 Si je m'en compte l'histoire… – 2018-2022.
25:19 – Oui mais 2022, c'est le moment où même sa sœur est partie ici.
25:22 Je comprends bien, mais lui n'habitait plus là, bien avant.
25:25 Et il avait signalé, dit-il, par courrier au bailleur la situation.
25:28 Mais enfin, vous habitez avec votre frère ou votre sœur,
25:31 vous êtes orphelin de mère, quand vous partez…
25:34 Moi, je ne connais pas…
25:36 Là, vous me faites parler sur un sujet où honnêtement,
25:38 je ne connais pas la situation sociale de sa sœur, etc.
25:40 Mais je me projette dans le sujet.
25:43 Si quelqu'un dit à son bailleur, voilà ma sœur qui est étudiante,
25:45 ma sœur qui est en situation de précarité,
25:47 elle va continuer à habiter le logement
25:49 et que le bailleur ne voit rien à redire,
25:53 ça ne mérite pas de se voir étaler dans la presse.
25:55 – Donc vous lui rappelez votre confiance,
25:56 il s'expliquera peut-être devant la justice, il s'explique par communiqué.
25:59 Est-ce que vous lui demandez de s'expliquer devant vous,
26:01 devant le groupe des insoumis à l'Assemblée ?
26:02 – Mais tout ira de pair.
26:03 Mais enfin, je dirais les communiqués qu'ils font sont une forme d'explication.
26:06 Non, après, il y a un autre sujet, vous avez compris, c'est que…
26:08 – Une seconde.
26:08 – C'est quand même singulier, quand on est député insoumis,
26:11 que la justice ne s'adresse pas à vous pour vous dire ce qu'elle vous reproche,
26:14 mais que ça se passe par voix de presse.
26:16 Ce n'est pas une manière de faire de la bonne justice.
26:19 Et je pense que quand on demande des clarifications,
26:21 et il est normal que nous les députés, on soit transparents,
26:25 ça ne peut pas être des opérations politiques pour nous flétrir collectivement.
26:28 – Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis,
26:30 vice-président du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale.
26:33 de la France.

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