- 14/03/2023
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00:00 *Musique*
00:06 Bienvenue dans les Informés du matin, on est ensemble jusqu'à 9h30 avec aujourd'hui Roselye Lucas, bonjour.
00:11 Bonjour.
00:11 Journaliste parisien aujourd'hui en France, Jean-Jérôme Berthelus, bonjour.
00:14 Bonjour Laurent.
00:15 Éditorialiste politique et Nathalie Iannetta, bonjour.
00:18 Bonjour Laurent.
00:19 Directrice des Sports de Radio France, Renaud Delis, on va commencer par le premier débat de ces Informés,
00:23 justement puisque Nathalie Iannetta est là, c'est qu'on va parler de sport et pas que.
00:26 Les Jeux Olympiques, on est à 500 jours de la cérémonie d'ouverture.
00:29 Eh oui, tic tac, tic tac, je sais que vous avez coché la date sur votre calendrier.
00:33 Cerclez de rouge.
00:34 Laurent, effectivement c'est dans 500 jours pile que s'ouvriront les JO Paris 2024, le 26 juillet 2024.
00:40 Les défis sont innombrables, évidemment le défi des infrastructures, des chantiers, 64 chantiers en cours au total,
00:47 enfin 5 sont déjà terminés, mais il en reste donc de nombreux en cours.
00:52 Et puis évidemment le défi aussi de la sécurité, notamment la sécurité lors de la cérémonie d'ouverture sur la Seine,
00:58 le défi écologique, ces Jeux seront-ils écologiques, le défi aussi du budget d'ailleurs, seront-ils rentables ?
01:03 Bref, est-ce qu'à 500 jours de l'échéance...
01:05 Alors ça, déjà la réponse est non en fait, ça n'existe pas des événements sportifs.
01:09 Ne commencez pas à spoiler le débat Nathalie.
01:11 À 500 jours en tout cas de l'événement, est-ce que nous sommes dans les temps, est-ce que nous serons prêts ?
01:16 Eh bien voici la réponse ce matin du président du comité d'organisation des Jeux Olympiques,
01:19 Tony Estanguet, qui était l'invité de France Info.
01:21 Les athlètes se préparent, les majestueux sites de Paris 2024 sont en construction et dans les temps.
01:27 Et puis toutes les innovations de Paris 2024, une cérémonie sur la Seine, un marathon pour tous,
01:33 ce seront des Jeux différents, uniques, spectaculaires, populaires.
01:37 Et ça c'est vrai qu'à 500 jours des Jeux, on est dans les temps de passage et pour nous tous les ingrédients sont réunis.
01:43 Alors tous les ingrédients du succès sont réunis, dit Tony Estanguet,
01:46 est-ce que ce sera vraiment le cas ? J'oublie aussi un autre défi qui inquiète parfois les franciliens pour les pratiquer quotidiennement,
01:52 c'est celui des transports évidemment.
01:54 Je crois que c'est à peu près de l'ordre de 700 000 voyages quotidiens, c'est le chiffre qu'évoquait Tony Estanguet ce matin,
01:59 qui devront être gérés à l'occasion des Jeux.
02:02 Nathalie Iannetta, pour l'instant, il n'y a pas de retard majeur, il n'y a pas forcément d'explosion du budget ?
02:09 Alors sur les retards de chantier, la réponse est non.
02:12 Tout est pour le moment dans les temps.
02:14 Il y a l'Aréna de la Chapelle qui a trois mois de retard, mais grosso modo tout ça sera livré dans les temps.
02:20 En revanche, oui, là les questions qui vont se poser maintenant, c'est les questions budgétaires,
02:25 rapport à la sécurité dont on sait que c'est un budget qui va être exponentiel,
02:29 qui va exploser notamment, alors certains disent à cause, d'autres grâce, à une cérémonie en plein air,
02:36 comme ça ne s'est évidemment jamais fait avec des jauges incroyables.
02:39 600 000 personnes à ce stade ?
02:41 Normalement c'est dans un stade, c'est 80 000 au max, 100 000, donc le tout dans un endroit géré.
02:46 Donc là évidemment sur une distance très très longue, personne n'a jamais fait ça.
02:50 Donc là il y a ces enjeux-là de sécurité et notamment de sécurité privée.
02:54 Et puis il y a les transports, Renaud l'a dit, ça c'est vraiment le point de crispation majeur pour une réussite des Jeux à l'instant T.
03:02 Jean-Jérôme Berthollus, il y a quelque chose de très politique dans l'organisation de ces Jeux Olympiques.
03:07 Forcément ils sont scrutés dès maintenant, à 500 jours, on est déjà en train de faire les comptes et de savoir...
03:12 L'impact va être majeur à la fois pour la scène politique intérieure française, mais seulement pour la France.
03:17 La France où les Français se demandent tous les jours si la France n'est pas un petit peu déclassée.
03:22 Mais sans jouer les cassandres, parce que franchement il faut être expert pour savoir si ça va bien se passer ou pas, ce qui n'est pas mon cas.
03:28 Mais on peut déjà voir que dans ce qui a été déposé initialement par la France pour obtenir les JO,
03:34 il y avait par exemple deux lignes de transport, le Charles de Gaulle Express et la ligne 17,
03:39 qui doit relier les différents sites en Seine-Saint-Denis, dont le village des médias, dont le village des athlètes,
03:44 qui ne seront pas sortis terres en 2024.
03:47 Et vous l'avez très justement dit à Tony Estanguet ce matin, le RER B, il y a un point d'interrogation,
03:52 la ligne 14, il y a un autre point d'interrogation, et même effectivement Clément Beaune, le ministre des Transports, a dit "il n'y a plus de marge de manœuvre".
03:59 Donc sans du tout jouer les cassandres, et moi je suis sûr, je croise les doigts, qu'on y parviendra,
04:04 c'est vrai qu'il y a des grosses interrogations, et la sécurité c'est pas seulement l'inauguration,
04:09 c'est aussi tous les sites dans des départements ultra sensibles.
04:13 Rosalie Lucas, on ne vous a pas encore entendu, vous aurez la parole dans une toute petite minute.
04:17 Voilà, comme ça vous avez le temps de vous préparer en même temps, c'est juste après le Philinphone Everdeen avec Maureen Swiniard.
04:22 Ils veulent maintenir la pression, les leaders syndicaux seront devant l'Assemblée nationale jeudi pour montrer leur opposition à la réforme des retraites.
04:30 C'est après-demain que les parlementaires devront se prononcer sur la nouvelle version du texte,
04:35 la voter ou non si l'exécutif ne dégaine pas le 49-3.
04:39 Pendant ce temps, la grève des éboueurs se poursuit.
04:42 A Paris, c'est Anne Hidalgo qui fait grève elle-même, elle ne fait rien, lance le ministre chargé des Transports contre la maire de la capitale.
04:49 Il lui demande de réquisitionner du personnel gréviste.
04:52 Washington, Londres et Canberra s'engagent dans une voie dangereuse, fustige ce matin Pékin.
04:58 Réaction au lancement d'un vaste programme entre les trois pays pour la construction de sous-marins nucléaires.
05:04 L'un des objectifs est de concurrencer Pékin dans le Pacifique.
05:08 Et puis, Vivendi annonce entrée en négociation exclusive avec l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky pour la vente d'Editis.
05:16 C'est le numéro 2 français de l'édition qui regroupe notamment les éditions Robert, Lafon ou encore Nathan.
05:22 (Générique)
05:32 Toujours avec Nathalie Haneta, directrice d'Esports de Radio France, Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique et Rosely Lucas du Parisien aujourd'hui en France.
05:39 Comme promis, vous avez la parole. On était en train de parler du défi des transports pour ces Jeux Olympiques.
05:43 Je précise, ça sera 50 Stades de France par jour en gros.
05:47 Et on a tous en tête le fiasco de la finale de Ligue des Champions l'an dernier.
05:51 Oui, ça s'était très mal passé. Il y avait eu en plus une grève.
05:54 Et en plus, il y avait eu une grève ce jour-là. Donc, il y a tout ça à anticiper.
05:58 Sur les transports, il y a même certains conseillers qui, actuellement, là en off, sont en train de se dire
06:04 en fait, ce qui serait bien, c'est qu'il y ait beaucoup de franciliens qui s'en aillent à cette période pour éviter qu'il y ait beaucoup de monde aux heures de pointe.
06:10 On imagine aussi de mettre des salariés en télétravail forcés pour éviter qu'ils prennent les transports quand ils sont sur les lignes qui amènent à certains sites.
06:20 C'est ce que vous disent les conseillers des ministres ?
06:22 Certains, oui, commencent à y réfléchir en se disant peut-être qu'on sera obligé d'en arriver là.
06:26 Pour l'instant, effectivement, officiellement, tout va être mis en oeuvre pour que tout le monde puisse en profiter, que tout le monde ait accès aux transports.
06:33 Mais il va peut-être falloir, à un moment donné, réfléchir à des plans. Mais oui.
06:36 Renaud Delis.
06:37 Oui, j'ai même entendu des conseillers ministres annonçant par avance qu'eux-mêmes partiront d'ailleurs à ce moment-là.
06:41 Ce sera entre le 26 juillet et le 11 août. Et disons qu'évidemment, leur principal souci, c'était de ne pas être à Paris à ce moment-là.
06:47 L'hypothèse d'aménager des voies spéciales, des voies anti-bouchons qui seraient réservées justement à la circulation lieu Jeux olympiques.
06:52 Évidemment, de démultiplier un peu plus aussi les pistes cyclables.
06:56 Bref, le transport, c'est un casse-tête. Il y a évidemment le souvenir de la finale de la Ligue des champions, vous le rappelez à l'instant, le fin mai dernier au Stade de France.
07:04 Et puis depuis, à l'automne, on a vu aussi une baisse du trafic, notamment liée à un manque de conducteurs, un manque de vocation.
07:10 Et tout l'automne, et en gros, ça ne sera pas résolu avant la fin de ce printemps, on a vu une dégradation du service à la RATP.
07:17 Ce qui n'a pas empêché quand même Tony Estanguet ce matin sur France Info, il faut le souligner, de rendre hommage à l'investissement de Valérie Pécresse en tant que présidente d'Ile-de-France Mobilité.
07:24 Et c'est vrai que ces derniers mois, on n'a pas toujours entendu des louanges, des compliments à l'endroit de Valérie Pécresse.
07:29 Tony Estanguet était beau joueur, si j'ose dire, mais c'est un défi majeur.
07:33 Et puis juste un autre point, on voit bien aussi que par rapport à, vous évoquiez aussi les deux projets, Jean-Jérôme, qui avaient été abandonnés sur le plan des transports, qui ne sortiront pas de terre.
07:41 Globalement, on le voit, c'était aussi le message de Tony Estanguet ce matin, les organisateurs des JO se veulent pragmatiques, c'est-à-dire à la fois ambitieux et pragmatiques.
07:48 Par exemple, la jauge des spectateurs lors de la cérémonie d'ouverture a été revue un petit peu à la baisse. Un petit peu, ça reste gigantesque, mais un petit peu à la baisse.
07:56 Il y a encore des discussions sur la taille.
07:58 On parle d'ailleurs à la suite aussi de la polémique sur les premiers billets qui ont été mis en vente et beaucoup se sont plaint des tarifs extrêmement élevés.
08:06 La suite logique du processus, et il l'a évoqué ce matin Tony Estanguet, c'est l'ouverture d'une deuxième salve de vente de billets, un tirage au sort à partir du 20 avril.
08:16 À partir du 11 mai, les billets individuels.
08:20 Ce qui a aussi causé une espèce de trouble lors de la première commercialisation, c'est ces fameux packs.
08:27 On n'avait pas l'habitude d'acheter un billet pour aller voir une épreuve.
08:30 Là, il fallait en acheter 10 pour aller voir potentiellement 3 épreuves, mais qu'on ne choisissait pas toutes.
08:35 On en choisissait une qui était accompagnée de deux consoeurs, deux copines.
08:39 Ça se passe toujours comme ça, Nathalie ?
08:41 Là, c'est une première.
08:42 Vraiment, c'est assez innovant comme mode de fonctionnement.
08:46 On l'avait fait pour la Coupe du Monde de rugby, sauf que le rugby, on va avoir des matchs de rugby.
08:50 Donc, il n'y avait pas de surprise dans l'idée.
08:53 Mais on pouvait coupler avec plusieurs rencontres.
08:56 Nathalie, quand il restait des disciplines.
08:59 Moi, j'ai été tiré au sort début mars.
09:03 Il ne me restait que le basket, bien, et l'haltérophilie.
09:07 C'est bien, c'est bien.
09:08 L'haltérophilie, c'est bien aussi.
09:10 Ils ne veulent pas se cacher l'haltérophilie.
09:12 Moi, je ne veux pas être porte-parole du Cojo sur ces sujets-là, mais la consommation.
09:17 Et la manière de vivre des Jeux Olympiques, c'est aussi ça, en fait.
09:21 C'est d'aller voir des sports qu'on n'a pas l'habitude de voir.
09:24 C'est de découvrir aussi des environnements, des salles, des règles du jeu,
09:28 qui ne sont pas dans notre quotidien.
09:31 C'est aussi ça, de vivre les Jeux.
09:33 Et c'est le pari qu'ils ont fait.
09:34 Et puis, il y avait aussi un enjeu majeur, la cote de commercialisation.
09:37 C'était la trouille des stades vides.
09:39 Donc là, au moins, sur la première partie, 3,5 millions de billets mis en vente.
09:44 Les deux tiers, c'est des Français qui ont acheté ces billets-là.
09:47 Donc ça, c'est une bonne nouvelle.
09:48 Après, il y a le problème des prix, il y a le problème de c'est pas.
09:52 Ça sera peut-être, on va voir plus clair dans la deuxième phase.
09:54 Il y a l'enjeu également sécuritaire, Jean-Jérôme Berthollus.
09:57 On parlait tout à l'heure des difficultés de recrutement de conducteurs de métro ou de bus.
10:00 C'est difficile aussi de recruter des agents de sécurité.
10:03 Il faut recruter 22 000 agents de sécurité.
10:06 Pour vous donner une idée, c'est tellement compliqué que la formation sera de 4 semaines,
10:12 dont une semaine à distance.
10:14 Alors, Gérard Lamanna a raison.
10:16 Là aussi, il est pragmatique.
10:17 Il dit, ben oui, mais il y en a qui vont surveiller le Waterpolo.
10:20 C'est pas exactement comme, effectivement, surveiller une grande finale de la Coupe de la Ligue.
10:26 Mais en même temps, on voit bien qu'aujourd'hui, avec tous les métiers en tension,
10:31 en fait, c'est pratiquement tous les métiers qui sont en tension,
10:34 dont, effectivement, la sécurité.
10:36 Et pour vous donner une petite idée de ce que ça va représenter sur le plan de la sécurité,
10:43 le ministre de l'Intérieur compte mobiliser, lors des JO, 50 000 gendarmes et policiers,
10:49 en abolissant les zones gendarmes et policiers, et 50 000 agents privés.
10:56 Donc, ça veut dire qu'il va y avoir 100 000 personnes chargées de surveiller
11:01 les risques d'attentats, les risques d'agressions,
11:04 tous les risques qu'il peut y avoir à combien ? 7 millions de personnes.
11:08 7 millions par jour et 3 millions pour les jeux paralympiques ensuite.
11:11 Et juste un point, on est à 500 jours d'échéance.
11:13 Il y a déjà, dès maintenant, de nombreuses réunions hebdomadaires.
11:17 Gérald Darmanin, ses plus proches collaborateurs, ont 3, 4 réunions hebdomadaires sur ce dispositif-là.
11:22 Et la préparation, et je peux vous dire, parce qu'on m'en a raconté une,
11:25 donc des réunions qui sont souvent d'ailleurs interministérielles,
11:27 c'est qu'ils s'arrachent les cheveux, justement, et qu'il y a à la fois un vrai professionnisme,
11:32 mais une vraie inquiétude quand même, en particulier à la cérémonie d'ouverture,
11:35 qui reste quand même le principal enjeu.
11:37 Sur 6 km de berge, en fait, à sécuriser, un nombre, comme on le disait,
11:41 de spectateurs jamais vu pour une cérémonie d'ouverture.
11:45 Donc, effectivement, il y a une grosse tension dessus.
11:47 Et sachant que, comme on le rappelait, il y a eu le Stade de France avant,
11:51 donc Gérald Darmanin se met une pression supplémentaire,
11:53 parce que désormais, il doit prouver que la France, effectivement,
11:56 est capable d'organiser ce type d'événement.
11:59 – Et lui, si je peux me permettre…
12:00 – Oui, lui, en première ligne, il va le prouver tout à l'heure.
12:03 – Il n'est pas exclu qu'il ait aussi des ambitions politiques ultralies, effectivement.
12:05 – C'est possible.
12:06 – Et puis, il y a la question diplomatique, Nathalie Haneta, on vient d'apprendre,
12:10 hier, que la Fédération internationale d'escrime réintégrait les escrimeurs russes et biélorusses,
12:16 dans le contexte de la guerre en Ukraine, réintégrés, ils seront sous bannière neutre,
12:20 mais ils pourront participer aux Jeux olympiques, ce sont les premiers à prendre cette décision.
12:22 – Alors, ça, on ne sait pas s'ils pourront participer, c'est bien ça le sujet.
12:25 En fait, ils sont obligés d'être réintégrés pour participer aux qualifications pour Paris 2024,
12:31 mais in fine, est-ce qu'ils pourront ou non y participer,
12:34 il n'y a que le CIO qui va donner sa…
12:36 – Le comité international olympique.
12:37 – Exactement, donner sa décision, alors il y a une grosse pression politique
12:41 pour que ce ne soit pas le cas, ou que si c'est le cas,
12:44 ce soit vraiment sous bannière neutre, sans aucun hymne,
12:48 notamment au cas de médailles olympiques d'un de ces athlètes,
12:52 on n'entendra pas l'hymne russe,
12:54 on va essayer de bordurer au maximum la participation des athlètes russes et biélorusses,
13:00 mais si le CIO dit "on y va avec eux", il faudra se soumettre à ça,
13:05 et donc prendre un risque que d'autres nations disent "dans ces conditions-là,
13:09 nous ne participons pas aux Jeux de Paris 2024".
13:11 – Et là, on parle de l'escrime, mais d'autres décisions pourraient suivre ?
13:14 – Bien sûr, puisque là, il va bien falloir qu'on organise ces fameuses compétitions
13:19 de qualifications pour obtenir le billet pour Paris 2024,
13:23 donc c'était la première, il y en aura d'autres.
13:25 – Donc chaque fédération va devoir décider,
13:27 est-ce que les Russes, les Biélorusses peuvent au moins participer aux qualifications ?
13:30 Renaud Delis ?
13:31 – Risque que d'autres nations, comme le disait l'État, n'y participent pas,
13:33 et imaginez que les Ukrainiens décident de boycotter,
13:35 que l'Ukraine décide de boycotter dans ce groupe des Jeux ?
13:37 – Il a déjà pris ce symbole olympique,
13:40 Zelensky a déjà emparé de ce symbole, très fort.
13:43 – La présence d'athlètes russes et biélorusses, si j'ose dire,
13:45 ça l'afficherait mal quand même d'un point de vue politique et diplomatique,
13:48 si jamais les Russes sont là et les Ukrainiens boycottent,
13:50 je pense que les conséquences seraient assez lourdes.
13:52 Juste un dernier point sur la symbolique aussi politique de ces Jeux,
13:55 évidemment on avait commencé par là notre échange tout à l'heure,
13:57 il y a un autre équipement qu'on n'a pas évoqué, c'est Notre-Dame,
14:01 c'est la rénovation de Notre-Dame, là aussi d'ailleurs,
14:03 il semblerait que les délais soient à peu près tenus,
14:05 on se rappelle qu'au moment de l'incendie de Notre-Dame,
14:07 le fait de fixer comme ça…
14:08 – Pas vraiment un équipement, si je puis dire.
14:10 – On ne parle pas d'escrime à Notre-Dame.
14:12 – Ça ne m'a pas échappé.
14:14 – Au Grand Palais c'est déjà pas mal.
14:16 – On sait très bien que l'exécutif a fixé cet agenda-là,
14:18 justement pour coller à la réouverture des Jeux,
14:20 il semblerait que là aussi ce soit envisageable.
14:23 – Renaud Delis, Nathalie Yannet, on va vous remercier,
14:25 directrice des Sports de Radio France.
14:27 Jean-Gérard Berthelus, vous restez avec nous,
14:29 Rosalie Lucas, le Parisien aujourd'hui en France également.
14:31 9h20, Maureen Suiniard pour le Fil Info.
14:33 [Musique]
14:34 On vient tout juste de l'apprendre, la Cour d'appel de Paris
14:37 confirme le placement sous contrôle judiciaire de Pierre Palmade.
14:40 Le comédien doit rester à l'hôpital où il est pris en charge,
14:43 lui qui a été impliqué dans un grave accident de la route
14:46 alors qu'il avait consommé de la cocaïne.
14:48 Vu l'opposition et la colère qui montent,
14:50 le 49-3 est un vice démocratique, dit ce matin Laurent Berger,
14:54 le patron de la CFDT, l'exécutif.
14:57 Écarte cette hypothèse pour le moment,
14:59 hier soir Emmanuel Macron s'est invité à une réunion
15:02 des cadres de la majorité.
15:04 Le président venu vanter la nécessité de sa réforme des retraites.
15:08 Il en appelle à la responsabilité des oppositions
15:10 qui pourraient voter la réforme.
15:12 Emmanuel Macron qui convie ce midi la ministre des Sports à l'Elysée
15:16 et le comité d'organisation des JO pour un déjeuner.
15:19 À 500 jours du début des Jeux Olympiques de Paris,
15:22 invité de France Info ce matin, le président,
15:24 l'ancien président François Hollande,
15:26 estime qu'il n'y a pas d'autre solution que d'exclure
15:29 les athlètes russes dans un contexte de guerre en Ukraine.
15:32 Après un automne très compliqué dans les transports en commun parisiens,
15:35 vous pouvez à partir d'aujourd'hui demander à être indemnisé 37 euros
15:39 pour ceux qui ont un pass Navigo.
15:41 On parlait des JO, il y a un instant dans les informés de France Info,
15:53 on va parler d'un autre bras de fer qui a lieu en ce moment,
15:56 un autre match qui se déroule, celui de la réforme des retraites,
15:58 avec cette nouvelle journée d'action demain,
16:01 ce spectre du 49.3 qui plane sur le texte.
16:04 Demain, nouvelle journée d'action des syndicats, effectivement.
16:06 Demain, ce sera aussi le jour de la réunion de la commission mixte paritaire,
16:09 7 députés et 7 sénateurs qui doivent accoucher d'une version commune et finale du texte,
16:12 lequel texte sera soumis après-demain, jeudi, le matin, au vote du Sénat
16:17 et l'après-midi au vote de l'Assemblée nationale.
16:20 Évidemment, l'exécutif est toujours en quête d'une majorité absolue,
16:23 donc on sait que ce vote à l'Assemblée nationale
16:25 est soumis à l'éventualité de l'utilisation de l'article 49.3 par le gouvernement
16:30 qui permettrait au gouvernement d'essayer de faire adopter cette réforme sans vote.
16:34 Doit-il ou pas y avoir un vote à l'Assemblée nationale ?
16:38 Est-ce que le gouvernement doit continuer d'essayer de construire cette majorité
16:43 avec le renfort incertain de LR ?
16:45 Voici ce qu'en disait ce matin l'ancien président de la République,
16:48 François Hollande, qui était votre invité il y a quelques minutes.
16:50 – Ce que demandent les entreprises de ce syndical, c'est qu'il y ait un vote clair,
16:54 puisque le choix qui a été fait par le gouvernement et par le président de la République,
17:00 c'est de privilégier un accord politique plutôt qu'un accord social,
17:04 c'est-à-dire de discuter avec un groupe d'opposition, les LR,
17:08 plutôt que de faire une négociation avec les partenaires sociaux.
17:12 Donc à partir de là, puisque c'est l'accord politique qui a été privilégié,
17:16 il faut que cet accord politique se retrouve au moment du vote à l'Assemblée nationale.
17:20 – En clair, écoutez, François Hollande, Emmanuel Macron s'est piégé lui-même
17:23 en traitant avec LR, qui est un allié indocile et peu fiable,
17:26 au risque de ne pas disposer de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
17:29 Et puis au-delà de ces blocages récurrents, dans la rue d'abord,
17:33 le mouvement social, massif maintenant depuis de longues semaines, avec des grèves aussi,
17:38 et puis blocage politique aussi, institutionnel, l'absence de majorité absolue,
17:43 comment renouer le dialogue, comment revivifier en quelque sorte la démocratie,
17:46 qu'elle soit politique ou sociale, renouer le dialogue entre les parlementaires d'une part,
17:51 et puis renouer le dialogue aussi entre l'exécutif et les partenaires sociaux,
17:55 et en particulier les syndicats de salariés évidemment, d'autre part.
17:57 – Ce mouvement laissera des traces, disait ce week-end sur France Info,
18:00 la numéro 2 de la CFDT, Jean-Jérôme Berthollus.
18:03 – Il laissera des traces, surtout, effectivement, comme le disait Laurent Berger dans le JDD,
18:08 surtout si le gouvernement a recours au 49.3, parce qu'on a quand même une équation,
18:17 qu'on le veuille ou non, qui s'impose, c'est-à-dire un texte qui a été élaboré de façon très rapide,
18:24 dans une concertation et pas dans un dialogue, et pas dans une négociation avec les syndicats,
18:32 là aussi d'une manière assez précipitée, avec 8 syndicats de salariés qui sont contre,
18:38 avec le recours à un article de la Constitution qui permet de boucler le tout
18:44 au plan parlementaire en 50 jours, donc on va dire un petit peu à U et à DIA.
18:49 Et si maintenant le gouvernement veut faire passer ce projet de loi sans vote,
18:54 ça posera quand même un gros point d'interrogation et ça laissera des traces dans un pays,
18:59 excusez-moi cette tarte à la crème, qui est fracturée, on le sait depuis les Gilets jaunes,
19:04 et qui s'avance vers la présidentielle de 2027 avec un gros point d'interrogation,
19:08 qui est celui de Marine Le Pen.
19:10 – Rosalie Lucas, Parisien Aujourd'hui en France.
19:12 – Oui, ça laissera des traces, notamment sur la position de la CFDT,
19:15 Laurent Berger on le voit, il n'y a plus de dialogue entre la CFDT et le gouvernement,
19:21 donc ça Emmanuel Macron l'a bien en tête dans sa réponse qu'il fait aux syndicats
19:26 qui avaient demandé à le recevoir en urgence, donc évidemment il a botté en touche
19:30 pour les recevoir sur la question des retraites, mais quand on en parle autour de lui,
19:35 ils n'excluent pas que le président rencontre les syndicats, mais après, et sur un autre sujet.
19:40 Et quand il leur répond, là il dit "oui il faudra tenir compte de cette colère,
19:44 il faudra tenir compte du nombre de manifestants qu'il y a eu dans la rue,
19:47 ça ils ne peuvent pas nier ça", et donc effectivement pour la suite,
19:50 il va falloir, si d'autres réformes il doit y avoir, il va falloir qu'Emmanuel Macron
19:55 montre une volonté de dialogue très forte, et c'est une des choses qu'il voudra sans doute
20:00 enclencher s'il arrive à passer le mur des retraites,
20:03 on parle d'une prise de parole dans la foulée, fin mars, je pense que très rapidement
20:09 il parlera de nouvelles concertations peut-être sur la loi travail ou sur d'autres.
20:14 - Mais parce qu'on est vraiment dans la dernière ligne droite, le vote il peut avoir lieu après demain.
20:18 - Vous avez raison bien sûr Roselyne Buquin, mais le problème du chef de l'État en la matière,
20:20 c'est que le passé peut-être pas forcément pour lui, et c'est-à-dire que quand vous voulez rouvrir le dialogue,
20:24 d'abord il faut le montrer, effectivement il faut pas, c'est comme en amour,
20:26 il n'y a que les preuves d'amour qui comptent Laura.
20:28 - On attend toujours vos preuves Renaud.
20:30 - On en parlera en rentaine, mais pour revenir plus sérieusement,
20:34 effectivement le problème c'est que le passé, les expériences passées,
20:38 peut-être pas forcément en sa faveur, d'ailleurs Laurent Berger répète à plusieurs reprises ces derniers temps
20:42 qu'il a davantage cédé aux gilets jaunes sous le coup de la violence
20:45 que sous des mouvements sociaux massifs et pacifiques
20:49 comme ceux auxquels on a pu assister pendant de longues semaines.
20:53 Et puis la situation est extrêmement complexe aussi pour Laurent Berger,
20:57 et pour la CFDT qui est le premier syndicat, parce que faute de porte de sortie,
21:00 faute d'interlocuteur, c'est vrai que Laurent Berger a été peu à peu lui aussi acculé
21:04 à une forme de maximalisme, et c'est vrai que par rapport à l'identité de la CFDT,
21:10 l'après-conflit va être compliqué aussi.
21:12 Et juste un dernier point, en fait on s'aperçoit,
21:15 et c'est d'ailleurs ce que disait un peu François Hollande il y a quelques minutes sur ce plateau,
21:18 qu'on a parfois dit que la réforme avait été bricolée,
21:22 pas forcément le cas sur le fond, mais ce qui semble avoir été bricolé,
21:25 c'est la négociation politique effectivement, c'est-à-dire de s'engager
21:28 et de mettre en scène d'ailleurs dès le début du mois de janvier, vous vous souvenez,
21:31 un deal, un accord avec LR, et de s'apercevoir quelques jours après
21:35 que cet accord finalement était extrêmement fragile
21:39 au vu du manque de fiabilité de cet allié potentiel.
21:42 Merci Renaud Delis, merci aux informés de France Info, Rosalie Lucas,
21:45 à la Une du Parisien aujourd'hui en France ce matin ?
21:47 Eh bien les 500 jours avant l'IGO, et avec une longue interview d'Étienne Thaubois,
21:51 directeur général des IGO.
21:53 Et Jean-Jérôme Bertholus, merci beaucoup, les informés de France Info reviennent ce soir.
21:56 Je vais refiler Jean-Jérôme.
21:58 Reviennent ce soir à 20h, bonne journée à tous.
22:00 [Musique]
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