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00:00 *20h21, France Info, Les Informés, Benjamin Sportouche*
00:06 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés, en direct sur France Info et France Info TV.
00:11 Ce soir au programme, la réforme des retraites.
00:13 Elle arrive donc au Sénat mardi.
00:15 On entre à nouveau dans le dur, la droite qui est majoritaire veut peser pour modifier le texte.
00:20 Le gouvernement peut-il topper avec les Républicains ?
00:23 Et puis, le réchauffement climatique était hier au cœur de la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture.
00:29 Le chef de l'État a pris à partie par un jeune activiste.
00:32 L'écologie est-ce le maillon faible de l'exécutif ? Faut-il parler d'un grand malentendu ?
00:37 Autre source de tension, cette fois entre les médecins généralistes et le gouvernement.
00:42 Les médecins veulent une augmentation substantielle de la consultation.
00:46 Le gouvernement propose un donnant-donnant et ça ne passe pas.
00:49 Et enfin, dans l'actualité, bien sûr aussi l'Ukraine et les dernières déclarations de Vladimir Poutine
00:54 qui accusent désormais l'Occident, je cite, de participer au conflit.
00:58 Une nouvelle escalade dans les mots mais pour quels objectifs ?
01:02 Pour débattre de tous ces sujets, ce soir mes comtés, quatre journalistes de talent.
01:07 J'ai nommé Corinne Laïc, journaliste politique à l'Opinion.
01:09 Bonsoir Corinne.
01:10 - Bonsoir.
01:11 - Merci d'être avec nous.
01:11 Je signale votre livre co-écrit avec Éric Mandonnet, "La nuit tombe toujours deux fois",
01:15 chez Fayard ou "Comment Emmanuel Macron traite des sujets régaliens"
01:19 qui sort en livre de poche le 22 mars prochain.
01:22 Gaëtan Morin, bonsoir.
01:23 - Bonsoir.
01:23 - Chef du service politique du Parisien Magazine ou du Parisien Weekend.
01:26 C'est au choix, merci d'être avec nous.
01:28 Bonsoir Jean-Christophe Cloquin, rédacteur en chef à La Croix.
01:32 Et puis enfin, bonsoir Jean-Baptiste Daoulas, journaliste politique à Libération.
01:36 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:38 Les informer, c'est parti.
01:39 Alors après des vacances parlementaires, nouvelle semaine décisive,
01:45 je vous le disais dans les titres, pour la réforme des retraites.
01:47 Elle arrive au Sénat à partir de mardi.
01:49 Nouvelle bataille en vue, même si ça devrait être plus calme qu'à l'Assemblée nationale
01:53 mais je préfère garder le conditionnel, nous verrons cela.
01:55 Et puis dans toutes les têtes, bien sûr, il y a la journée du 7 mars
02:00 et les syndicats qui appellent de concert à bloquer le pays.
02:03 Alors est-ce qu'il y a de quoi faire reculer le gouvernement ?
02:06 Écoutez la réponse donnée par le ministre du Travail ce midi sur BFMTV, Olivier Dussopt.
02:12 - Y a-t-il un scénario où vous abandonneriez cette réforme des retraites à cause de blocage ?
02:15 - Non.
02:16 - Voilà.
02:17 - Et ça serait injuste pour les Français qui nous succèdent,
02:20 c'est-à-dire pour les générations qui viennent,
02:21 parce que ça serait mettre en danger le système de retraite.
02:23 - Réponse claire.
02:24 - Voilà, réponse claire, Corinne Laley.
02:26 Quoi qu'il arrive, la réforme se fera à la messe sans bledite,
02:28 quoi qu'il en coûte au président.
02:30 - On est dans un choc de détermination,
02:32 celle du front syndical qui est déterminé à continuer le combat jusqu'au bout
02:38 et celle du gouvernement que Olivier Dussopt vient d'exprimer.
02:42 Mais dans ce combat-là, on voit bien que c'est plutôt le gouvernement
02:45 qui a les armes pour aller jusqu'au bout, qui sont les armes institutionnelles
02:48 parce que quel que soit le devenir parlementaire de la réforme,
02:52 elle devrait finir par être adoptée, sauf si le gouvernement reculait.
02:56 Mais reculer face à quoi ?
02:58 Et là, on se heurte à un front syndical qui est certes uni,
03:01 mais uni pour des manifestations paisibles.
03:04 Et malheureusement, si j'ose dire, en France,
03:06 des manifestations paisibles n'ont jamais rien réussi à obtenir comme victoire.
03:12 La dernière en date, c'était en 2010, contre la précédente hausse de l'âge légal.
03:17 Il y a eu beaucoup de manifestations et les manifestants n'ont rien obtenu.
03:20 Et c'est une question qui se pose aujourd'hui à l'intersyndical
03:23 et qui se pose en particulier à Laurent Berger
03:26 parce que cette stratégie de la non-violence et du nombre,
03:29 c'est lui qui en a convaincu ses camarades de l'intersyndical.
03:32 Et à partir du 7 mars, si ça ne se transforme pas en mouvement reconductible,
03:37 on ne voit pas très bien sur quel scénario, pour le coup, ça pourrait déboucher.
03:40 Justement Gaëtan Mouras, qu'est-ce qu'Olivier Dussopt,
03:43 il mit sur la lassitude de l'opinion publique ?
03:45 Est-ce que c'est un peu ça le pari d'exécutif aujourd'hui
03:47 sur le fait que l'opinion peut se retourner s'il y a blocage du pays
03:51 ou en tous les cas, ou peut-être même s'il n'y a pas de continuité dans la grève,
03:55 qu'elle ne soit pas reconductible ?
03:56 Ce qui est sûr, c'est que le gouvernement va de toute façon scruter le mouvement du 7 mars,
04:01 qui est peut-être un mouvement reconductible.
04:04 Et effectivement, il suivra les enquêtes d'opinion qui vont suivre
04:07 et qui vont être réalisées dans les heures et les jours qui suivent.
04:11 Après, je pense qu'on est dans un moment où le gouvernement ne peut pas dire autre chose.
04:15 La loi va passer au Sénat,
04:18 le front syndical appelle à une grève durcie le 7 mars.
04:23 Honnêtement, il ne peut pas dire maintenant "ok, on lâche".
04:25 Donc à la question posée, il ne pouvait que réaffirmer le jusqu'au-boutisme
04:31 et la fermeté de la position gouvernementale.
04:34 Mais Jean-Christophe Leclerc, est-ce qu'en même temps,
04:35 ça ne peut pas donner du carburant à la mobilisation
04:38 en entendant en effet que le gouvernement ne fléchira pas ?
04:41 Certainement, mais on voit que la détermination du front syndical est très grande.
04:47 La date du 7 mars, effectivement, nous l'avons tous bien noté sur nos agendas.
04:52 Les Français aussi, je pense qu'ils ont déjà commencé à prendre leur disposition.
04:55 Donc on s'attend à un mouvement, effectivement, très général et important.
05:00 Je crois que finalement, on est déjà, et les syndicats, effectivement, eux aussi,
05:04 sont déjà dans l'après.
05:06 C'est-à-dire, de fait, cette mobilisation du 7 mars devrait être forte,
05:11 avec une forte mobilisation.
05:13 Mais c'est surtout la suite de la stratégie qui devrait amener peut-être,
05:20 effectivement, à des différences entre les syndicats.
05:23 Et dès lors que le front syndical apparaîtra beaucoup moins solide,
05:27 effectivement, il y aura une certaine faiblesse de ce point de vue-là.
05:31 Et pour le gouvernement, ce sera peut-être plus facile d'avancer.
05:34 Cela dit, ça veut peut-être dire qu'il y aurait aussi, à ce moment-là,
05:38 peut-être davantage la main à des forces politiques de gauche,
05:42 et on pense à El-Effi, qui du coup voudraient peut-être à son tour
05:46 être beaucoup plus dynamiques dans la rue et avec un autre type de manifestation.
05:51 Vous m'offrez la transition parce que, bien sûr, vous le dites,
05:53 la France insoumise n'a pas l'intention de baisser la garde.
05:55 Écoutez Alexis Corbière de la France insoumise, justement.
05:58 Il était en meeting hier soir à Nantes.
06:00 Réussissons le 7 mars. Ouvrons une voie nouvelle pour le pays.
06:05 Grève le 7 mars. Faites passer le message.
06:08 Et s'il le faut, nous continuerons.
06:10 Et nous ferons plier ce gouvernement.
06:12 Et nous remporterons une victoire sociale qui entraînera une victoire politique.
06:16 Oui, la victoire est possible. Un autre pays est possible.
06:19 Ça dépend de vous. Ça dépend de nous. Cette victoire, c'est la nôtre.
06:23 Réussissons le 7 mars.
06:25 Jean-Baptiste Daboulas, certes, mais les insoumis ne sont pas au Sénat.
06:27 Donc ça va être plus compliqué.
06:28 Non, on écoute Alexis Corbière, mais ça va être la semaine du grand mutisme
06:31 pour la France insoumise, qui de fait n'est pas représentée au Sénat.
06:35 D'ailleurs, Gérard Larcher a souvent coutume de dire en privé qu'il ne le supporterait pas.
06:39 Cette ambiance, justement, de...
06:41 Comment dire ?
06:43 Ces débordements, cette façon de faire qui n'est pas du tout sénatoriale au Sénat.
06:48 Il y a comme une sorte de, comment dire, un peu de gentleman agreement
06:51 tourné entre gens bien élevés.
06:52 Ou même si on s'oppose, même si on est en désaccord sur beaucoup de choses,
06:55 on débat de manière sereine, sans faire d'obstruction.
06:59 Même si, certes, la France insoumise n'est pas représentée au Sénat,
07:03 mais il y a quand même une forme de pression qui va être exercée sur les groupes de gauche
07:08 où la rue, où les insoumis également vont leur demander de freiner
07:12 pour qu'il n'y ait pas de vote de la réforme non plus.
07:13 On continue d'en parler dans quelques instants,
07:15 mais il est 20h10 sur France Info, le Fil Info, Emmanuel Langlois.
07:18 Pierre Palmat, transféré ce soir au service neurologie de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris,
07:24 où il a été opéré. L'humoriste a été victimière d'un AVC, un accident vasculaire cérébral.
07:29 Son brasse électronique lui a été retirée.
07:32 Il est depuis sous surveillance policière.
07:34 Le comédien doit rester hospitalisé au moins une semaine.
07:38 La disparition de François Adjilazaro, figure du rock français,
07:42 le leader du groupe Pigalle et aussi des Garçons Bouchers,
07:45 avait 65 ans, sollicité aussi pour son physique atypique.
07:49 François Adjilazaro était apparu au cinéma devant la caméra de Bertrand Tavernier,
07:55 Claude Zidi ou encore Jean-Pierre Mocky.
07:58 De jeunes Israéliens tués par balles dans le nord de la Cisjordanie occupée,
08:02 s'est déroulé dans une attaque contre leur voiture.
08:05 L'État hébreu dénonce un attentat terroriste,
08:08 alors que des représentants palestiniens et israéliens ont débuté une rencontre
08:13 dans la ville d'Aqaba, en Jordanie, pour discuter d'une accalmie dans les territoires.
08:19 La victoire dans la douleur du 15 de France, deux semaines après leur revers à Dublin.
08:24 Et pour leur premier match du tournoi à destination au Stade de France,
08:27 les Bleus se sont imposés tout à l'heure après un long combat,
08:30 32 à 21 face à l'Écosse.
08:32 Les Bleus qui encaissent aussi un coup dur,
08:35 Anthony Gelonche souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur après ce match d'un genou.
08:40 Le troisième ligue tricolore devrait être absent six mois des terrains.
08:45 Enfin Perrine Laffont, la tête dans les étoiles,
08:47 la française est devenue pour la cinquième fois de sa carrière championne du monde de ski de bosses.
08:52 Au lendemain de son sacrant simple, l'astuce de l'Avelanée dans l'Ariège
08:55 décroche en Géorgie le titre en parallèle.
08:59 Alors on continue de parler bien sûr de la réforme des retraites qui arrive au Sénat,
09:12 et bien à partir de mardi en commission, puis dans l'hémicycle jeudi.
09:15 Corinne Laïc, cette fois-ci l'article 7 va être étudié ou pas ?
09:18 L'article 7, je rappelle, qui prévoit l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
09:23 Parce qu'on n'a pas eu cette discussion à l'Assemblée nationale.
09:26 Je dirais qu'il a plus de chance d'être étudié au Sénat qu'à l'Assemblée nationale,
09:30 même si rien n'est sûr.
09:31 Et c'est évidemment l'espoir de la Première ministre,
09:34 qui pense qu'elle peut trouver une majorité au Sénat pour faire bénir,
09:39 si j'ose dire, sur les fonds baptismaux parlementaires,
09:42 sa réforme qui pour le moment n'a pas reçu l'onction du suffrage universel.
09:46 Et c'est très important pour elle.
09:47 Maintenant le Sénat, a priori, il est pour la prolongation de l'âge légal,
09:53 puisque chaque année, ils votent, comme on le sait...
09:56 La droite vote ça chaque année en effet.
09:57 La droite du Sénat vote ça.
09:59 Simplement, la droite du Sénat est divisée entre un groupe LR et une Union centriste,
10:03 qui n'ont pas tout à fait les mêmes revendications.
10:07 Ils vont essayer les uns et les autres d'apporter des améliorations à la réforme,
10:12 et qui dit amélioration dit coût.
10:13 Ils ont demandé à la Première ministre de dégager des marges financières
10:18 pour financer ces améliorations.
10:20 Évidemment, il n'est pas question de dégrader l'équilibre financier de la réforme,
10:24 qui a déjà pris un petit coup d'enlèle avec les diverses mesures qui ont été consenties.
10:28 Oui, presque 7 milliards, c'est ça le coût des livres ?
10:30 6 milliards à peu près sur les 17 et quelques.
10:33 Donc, Bruno Rotaio, qui est le président du groupe LR au Sénat,
10:38 est très attentif à l'équilibre financier.
10:40 En même temps, il veut aussi apporter des améliorations,
10:43 notamment sur la question de la retraite des femmes,
10:45 dans le cadre d'une politique familialiste pour encourager les enfants.
10:49 Donc, je pense que les débats au Sénat vont être peut-être plus policés sur la forme,
10:54 mais sur le fond, ils risquent d'être assez rudes.
10:56 Alors, vous parlez de Bruno Rotaio.
10:57 C'est vrai que les Républicains, qui sont majoritaires au Sénat,
10:59 posent leurs conditions, notamment sur les régimes spéciaux.
11:03 Écoutez François-Xavier Bellamy, le député européen LR.
11:05 Il était l'invité ce midi de France Inter.
11:07 Pourquoi est-ce que ça pourrait changer pour tous les salariés,
11:10 sauf pour certaines catégories de salariés,
11:12 qui eux, pour le coup, ont le droit que la situation reste figée en l'état ?
11:15 La clause du grand-père à la SNCF, c'est 120 milliards d'euros.
11:18 Je suis désolé, je ne vois pas pourquoi je paierais pour le fait
11:22 que ceux qui ont acquis un statut, au motif qu'encore une fois,
11:25 on le sait très bien, c'est une question de prise d'otages potentielles.
11:28 Je trouve ça très injuste.
11:29 Vous affrontez des blocages, Frédéric.
11:31 Je me sens préalité contre les injustices, y compris celle-là.
11:33 Voilà, la clause du grand-père, je le rappelle pour être clair,
11:35 que ça maintient les régimes spéciaux aux salariés,
11:37 qui en bénéficient déjà.
11:39 La supprimer, ça voudrait dire que tous les salariés de la SNCF,
11:42 par exemple, d'aujourd'hui mais aussi d'hier,
11:44 rejoignent le régime général.
11:45 Et pour les syndicats, c'est un sujet expodis.
11:48 Il faut quand même apporter une précision.
11:50 C'est qu'à la SNCF, la clause du grand-père, elle existe déjà.
11:53 Elle a été votée dans le cadre de la réforme de 2018
11:56 et tous les nouveaux entrants à la SNCF sont versés au régime général.
12:00 Donc, ce que demandent Bellamy et le groupe LR est extrêmement dangereux
12:03 parce que ça voudrait dire que si on accédait à leur demande,
12:07 on mettrait tout de suite, ou disons plus rapidement,
12:09 l'ensemble des salariés des régimes spéciaux au régime général.
12:13 Mais que pour la SNCF, on maintiendrait la clause du grand-père
12:16 ou alors on changerait une loi qui date de même pas quatre ans.
12:19 Donc, c'est un vrai problème.
12:20 - Mais Jean-Baptiste, justement, c'est quoi cette surenchère de la droite ?
12:23 Est-ce que le gouvernement peut accepter d'aller dans ce chemin-là
12:26 qui est hyper inflammable ?
12:28 - Alors, c'est effectivement une vieille marotte de droite,
12:30 là-dessus on est d'accord, mais les sénateurs,
12:32 c'est l'affaire de la politique aussi.
12:34 Il y a un petit croche-pied potentiel au gouvernement
12:36 parce que quelque part, ce n'est pas eux qui auraient à payer la note
12:38 de l'opposition que ça pourrait générer,
12:41 dans les entreprises de transport public en particulier.
12:43 Si ils votent ça au Sénat,
12:46 quelque part, ça peut nourrir l'opposition du SET
12:48 et de formes de grèves reproductibles,
12:50 de blocages dans les transports publics.
12:52 Et là encore, ce n'est pas les sénateurs LR
12:54 qui en seraient tenus responsables, c'est évidemment le gouvernement.
12:56 - Gaëtan Morin.
12:57 - Oui, tout à fait.
12:58 - À quoi joue la droite, j'allais vous dire ?
12:59 À piéger le gouvernement ?
13:01 - Non, alors c'est une des difficultés pour Elisabeth Borne, la Première ministre,
13:05 c'est qu'en fait, selon qu'elle s'adresse à la droite de l'Assemblée nationale,
13:09 où elle trouve Aurélien Pradié sur son chemin,
13:11 ou à la droite du Sénat...
13:13 - Aurélien Pradié qui a été viré, pour dire les choses,
13:15 en tant que vice-président...
13:17 - Il reste membre des LR.
13:19 - Et en tous les cas, il a perdu sa fonction de vice-président
13:22 parce qu'il n'était pas d'accord avec la position de son parti sur les retraites.
13:25 - C'est vrai, mais elle lui avait cédé quand même pas mal de choses
13:26 sur les carrières longues, notamment dans la réforme des retraites.
13:29 Et quand elle s'adresse à la droite du Sénat,
13:32 on insiste sur l'équilibre financier, comme l'a très bien rappelé Corine,
13:36 et ça n'est pas du tout le même sujet.
13:38 Donc, en fait, c'est compliqué pour le gouvernement de négocier avec un parti
13:43 qui a différents interlocuteurs et différentes revendications
13:46 et qui n'est pas d'accord sur la même ligne.
13:47 Ça, c'est la première chose.
13:49 La deuxième chose, c'est que la droite,
13:50 effectivement, dans notre journal Le Parisien,
13:54 ce matin, Bruno Retailleau a fait un certain nombre de propositions
13:58 qu'il entend voir écoutées et reprises, justement,
14:03 dans le cadre de sa réforme au Sénat.
14:05 Donc, sur les retraites des femmes,
14:09 il a demandé à ce que les femmes puissent partir à 64 ans
14:13 si elles ont toute leur carrière et accomplit plus l'âge légal
14:20 de départ à la retraite auquel elles peuvent prétendre,
14:23 qu'elles aient une surcote de 5 %,
14:25 ou alors qu'elles puissent partir à 63 ans sans décote.
14:28 Ça, je crois comprendre, d'après les réactions du gouvernement,
14:32 que ça semble possible.
14:35 Ensuite, un autre point sur lequel le gouvernement est prêt aussi
14:40 à faire des compromis, c'est probablement sur l'emploi des seniors.
14:44 Surtout que l'index aujourd'hui prévu par la loi pourrait être toqué
14:49 parce qu'anticonstitutionnel.
14:51 Donc, là aussi, il y a des points d'amélioration.
14:53 En revanche, les régimes spéciaux, ça va devenir compliqué
14:56 parce que ce que demande Bruno Retailleau,
14:58 c'est quand même un alignement sur le régime général à partir de 2025.
15:02 C'est demain.
15:03 On peut imaginer que ce soit une espèce de monnaie d'échange
15:06 et qu'il fasse monter les enchères très haut pour négocier d'autres choses,
15:09 notamment sur les femmes,
15:11 qui semblent un but de guerre plus prenable que les régimes spéciaux.
15:15 Mais c'est-à-dire, in fine, Jean-Christophe Loquin,
15:17 c'est pourquoi ?
15:18 Parce que la droite veut dire "cette réforme, c'est la nôtre, c'est ça ?
15:21 Ils veulent se dire "on aura fait le travail et ça sera notre réforme,
15:25 pas celle d'Emmanuel Macron".
15:26 Les régimes spéciaux, c'est un énorme marqueur, effectivement,
15:28 politique pour la droite.
15:30 Et donc, c'est pas compliqué, effectivement, pour la droite sénatoriale
15:34 et pour François-Xavier Bellamy, qui n'est pas au Sénat, on le rappelle.
15:37 Oui, qui est député européen.
15:39 Vous avez raison de le préciser.
15:40 En tout cas, c'est pas très compliqué pour la droite, effectivement,
15:43 de mettre ce sujet sur la table en sachant qu'il n'y a
15:47 effectivement aucune chance pour que ce soit adopté,
15:51 en tout cas, et repris par le gouvernement,
15:54 parce que les enjeux financiers seraient énormes.
15:56 Mais alors, Jean-Baptiste Davos, comment ça va se jouer au final ?
15:58 Est-ce qu'il y aura un 49-3 ou est-ce que ça va passer avec une majorité ?
16:01 Olivier Dussot paraissait plutôt optimiste ce midi en disant
16:03 "on va trouver une majorité".
16:04 En tout cas, dans les pointages informels...
16:06 Quand ça reviendra à l'Assemblée, je précise.
16:08 Dans les pointages informels, ou en tout cas, ce que nous en disent
16:10 les conseillers de l'exécutif ou les ministres,
16:12 globalement, ils sont plutôt confiants sur le fait d'avoir, in fine,
16:15 une majorité sur le texte qui sortira de la commission mixte paritaire.
16:18 Ils ne sont pas trop confiants, du coup ?
16:19 Parce que quand on voit que la droite a quand même explosé,
16:21 enfin, explosé, elle s'est fracturée tout de même,
16:24 on le disait avec Aurélien Paradier.
16:25 Ça dépendra évidemment de la copie qui sortira de la commission mixte paritaire,
16:28 mais on voit mal les députés LR s'opposer à ce texte
16:31 qui aura été béni par Gérard Larcher.
16:33 Donc, in fine, il y aura sans doute...
16:36 Beaucoup de bénédictions, ce soir.
16:37 Je me laisse inspirer par Corinne dans cette veine religieuse.
16:40 La commission mixte paritaire qui se conclave en quelque sorte
16:43 de députés avec une fumée blanche.
16:46 Eh bien, on continue à en parler dans quelques instants
16:48 de la réforme des retraites.
16:49 Il est 20h20 sur France Info.
16:51 Le Fin Info avec Emmanuel Langlois.
16:53 Ce coup de froid sur le sud-est,
16:55 Météo France place les départements du Var et des Bouches-du-Rhône
16:59 en vigilance orange, à la neige et au vert glace jusqu'en première partie
17:03 de nuit prochaine avec à la clé des conditions de circulation
17:06 potentiellement difficiles sur les routes.
17:08 Par ailleurs, plusieurs milliers de foyers sont toujours privés
17:11 d'électricité ce soir dans la Drôme et dans l'Ardèche
17:14 en raison cette fois de vents violents qui balayent la région.
17:18 Au moins une soixantaine de migrants, dont un nouveau-né de quelques mois,
17:22 sont morts après le naufrage à l'aube de leur embarcation
17:25 non loin de la ville italienne de Crotone,
17:27 en Calabre, dans le sud de la péninsule.
17:29 D'après les gardes-côtes italiens, l'embarcation transportait
17:33 environ 120 personnes.
17:34 Elle s'est brisée sur les rochers à quelques mètres seulement des côtes.
17:38 Le Nigeria a commencé à proclamer les tout premiers résultats
17:41 de la présidentielle d'hier après un scrutin très disputé
17:44 dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
17:46 Les retards pris dans les opérations de décompte
17:49 suscitent déjà inquiétude et accusation de tentative de fraude.
17:54 Et puis du football, en attendant le bouillant OMPSG
17:56 à 20h45 au Vélodrome, Monaco a été balayé par Nice 3 à 0
18:01 et Rennes reprend sa place dans le top 5 de Ligue 1
18:04 en s'imposant à Nantes sur le score de 1 à 0.
18:06 Reims, de son côté, l'emporte face à Toulouse.
18:09 C'est la sensation du jour, 3 à 0.
18:12 Enfin, l'image du jour lors d'un match de football ce soir
18:15 entre Besiktas et Antalya en Turquie.
18:18 Les supporters ont jeté sur la pelouse des dizaines d'ours en peluche
18:21 destinés aux enfants victimes des séismes meurtriers
18:24 du début du mois dans le pays.
18:26 L'image est à retrouver sur notre site franceinfo.fr.
18:30 (Générique)
18:32 - France Info.
18:33 ...
18:35 - France Info, les informés.
18:37 Benjamin Sportouche.
18:39 - Alors, on continue à parler de la réforme des retraites
18:42 puisqu'elle arrive au Sénat.
18:43 C'est le gros morceau au Sénat à partir de la semaine prochaine.
18:46 Vous êtes tous d'accord sur le fait que le gouvernement
18:48 peut obtenir une majorité, Jean-Christophe Locun ?
18:50 Est-ce que c'est à sa portée avec ce compromis avec la droite ?
18:53 - Oui, c'est ça.
18:54 Je crois que le groupe LR, c'est 145 députés.
18:57 Le groupe uniocentriste, 57.
18:59 Ils ont largement, en additionnant les voix,
19:01 largement la majorité.
19:03 - Oui, mais la droite avait fait ces comptes-là avant,
19:05 encore une fois, qu'il y ait cette fracture au sein de son parti.
19:08 - Oui, la politique, ça reste de la politique.
19:10 - Donc, ça peut être à une voix près.
19:12 - Et le Sénat, je ne sais pas.
19:13 On s'attend quand même à ce que ça passe au bout du bout.
19:17 Après, sans doute, effectivement, beaucoup de discussions.
19:20 On sait que les sénateurs ont réservé deux week-ends
19:22 pour pouvoir en parler, même le dimanche.
19:24 Et donc, voilà, ça veut dire qu'il y aura beaucoup de sérieux
19:27 à porter à l'examen de cette réforme.
19:29 Et sans doute, beaucoup de batailles politiques.
19:31 - Ils ont jusqu'au 12 mars, les sénateurs.
19:33 Et puis après, c'est la CMP, la Commission mixte paritaire.
19:36 Ça, c'est sûr que c'est un mot qu'on va beaucoup utiliser.
19:38 Et puis ensuite, ça va revenir à l'Assemblée nationale.
19:40 Alors, on a l'impression, pour un peu se projeter,
19:42 que le chef d'État, puisque vous dites que, à priori,
19:45 cette réforme pourrait, devrait passer,
19:47 bien que Emmanuel Macron hâte déjà de tourner la page.
19:50 Hier, à l'issue du Salon d'agriculture,
19:51 il a eu cette petite phrase.
19:52 Écoutez.
19:54 - Je trouve que nous sommes dans une société
19:56 qui a cette inquiétude, qui a besoin d'avoir un cap.
19:59 Parce que sinon, on voit des désespoirs contradictoires.
20:01 Et ça crée du stress.
20:03 Donc, on a des gens qui sont perdus, angoissés,
20:05 qui perdent leur repère, qui comprennent pas le cap.
20:07 Et donc, il faut bâtir un cap commun.
20:09 Il doit se faire sur le respect, la concorde.
20:11 Et ça va être aussi à moi, dans les prochains mois,
20:13 de le donner, de le réaffirmer.
20:17 - Un cap. Une péninsule.
20:19 - Il aime beaucoup ce mot, le cap.
20:21 Emmanuel Macron aime beaucoup utiliser
20:24 le fil de son quinquennat et le cap de son quinquennat.
20:27 - Mais alors, c'est quoi ce cap ?
20:28 - C'est le travail. Le travail, le travail, le travail.
20:30 Il l'a déjà dit à Rungis.
20:32 Il a eu des propos comme ça, devant les micros,
20:35 extrêmement fermes, pour dire que le travail
20:38 était vraiment le cœur de sa politique.
20:40 Et c'est vrai, ça l'a été pendant son premier quinquennat.
20:42 Mais il a pris beaucoup de mesures
20:44 pour favoriser la quantité de travail,
20:46 l'apprentissage, les mesures de formation,
20:49 les mesures concernant la réforme de l'assurance-chômage.
20:52 Aujourd'hui, il a pris conscience qu'il faut
20:54 qu'il s'intéresse à la qualité du travail.
20:56 - Mais est-ce que ce n'est pas trop tard
20:57 de se rendre compte de ça, mincement ?
20:59 - C'est surtout que ça ne peut pas être le même timing
21:00 que la réforme des retraites.
21:01 - Mais oui, mais pourquoi ?
21:02 - Parce que la réforme des retraites,
21:03 elle aura des effets immédiats.
21:05 Si on commence à s'intéresser à la qualité du travail,
21:07 qui est un vrai sujet en France,
21:08 c'est un travail de longue haleine.
21:10 Donc il y a un décalage de calendrier
21:12 qui est ressenti très fortement par les syndicats,
21:15 en particulier par la CFDT,
21:17 qui ne cesse de lui reprocher
21:19 de mettre la charrue avant les bœufs.
21:20 - Exactement.
21:21 Et bien, Jean-Baptiste Daulas,
21:22 pourquoi le président de la République
21:23 n'a pas entamé ce travail-là sur la qualité du travail
21:26 avant peut-être la réforme des retraites ?
21:27 Est-ce que ça a été une erreur politique ?
21:29 Peut-être qu'en effet, les syndicats y auraient été sensibles
21:31 et auraient adapté une autre position sur les retraites.
21:33 - Alors il y a effectivement des assises du travail
21:35 qui ont été lancées dès l'automne
21:36 par le ministre du Travail Olivier Dussopt.
21:38 Globalement, c'est un problème de communication globale
21:40 autour de cette réforme qui a été...
21:42 - C'est que de la communication.
21:44 Les syndicats disent que c'est le fond, justement.
21:46 Ils auraient aimé qu'ils avançaient sur la qualité,
21:48 sur le temps de travail.
21:49 - En tout cas, ce qui est sûr,
21:50 c'est qu'il y a eu plusieurs arguments,
21:51 plusieurs stratégies de vente de la réforme
21:53 qui ont été de manière assez successive employées
21:56 et que depuis deux ou trois semaines,
21:57 on nous reparle énormément,
21:59 notamment Elisabeth Borne, Olivier Dussopt,
22:01 qui nous parle de la qualité du travail.
22:03 Donc effectivement, au début,
22:05 on a eu l'impression que la réforme,
22:06 elle était faite pour financer autre chose
22:08 que les retraites,
22:09 comme de nouvelles priorités sur la santé
22:11 ou sur l'éducation.
22:12 Ensuite, on nous a dit que c'était pour
22:14 équilibrer financièrement le système.
22:16 Et ensuite, on nous parle de qualité du travail.
22:18 Tout ça, ça a pu paraître une diversion.
22:20 On ne savait pas dire qu'il n'y avait pas un problème
22:22 de travail et de relation des Français au travail.
22:24 Mais en tout cas, c'est apparu comme une diversion
22:26 dans le débat actuel, effectivement.
22:28 La logique aurait voulu,
22:29 si la qualité du travail est une donnée,
22:31 que l'on aborde à égalité avec la durée des carrières,
22:35 ce sujet-là.
22:36 - Gaëtan Morin, est-ce qu'il va nous parler
22:38 des 32 heures, le président de la République,
22:40 dans quelques mois ?
22:42 Puisqu'il y a une expérimentation qui se fait
22:44 à l'Urssa de Poitiers.
22:45 Ça peut aller jusque-là ou pas ?
22:47 - Je ne suis pas dans le secret des dieux,
22:49 mais je ne le vois pas vanter la semaine à 32 heures.
22:53 - Vous aussi, vous pensez que le cap,
22:55 c'est sur le travail ?
22:56 Parce qu'on entend aussi "révision de la Constitution".
22:58 - Je ne suis pas sûre que ce ne soit que sur le travail.
23:01 Mais je partage, en tout cas, l'idée qu'effectivement,
23:05 il a un bilan à mettre en avant là-dessus,
23:08 qui est quand même que le chômage a régressé en France
23:10 de manière spectaculaire.
23:11 Et il veut creuser ce sillon-là.
23:13 Maintenant, on lui dit quand même,
23:14 depuis qu'il a été réélu en mai dernier,
23:16 qu'il n'a pas de cap, pas de boussole,
23:18 et qu'on ne sait pas où il va.
23:19 Et je pense quand même que ça infuse,
23:21 et qu'à un moment, ils en prennent conscience.
23:23 Il en prend conscience.
23:25 La difficulté maintenant, c'est de définir quel est ce cap.
23:28 Or, mine de rien, je pense que ça n'est pas sur le travail
23:30 qu'il est attendu prochainement.
23:32 Il y a déjà la loi sur la fin de vie qui est attendue.
23:36 Il y a donc effectivement, il parle des institutions.
23:38 Ça, ça ne va quand même pas être facile.
23:40 Et puis surtout, il y a l'écologie.
23:42 L'écologie qui reste l'impensé politique.
23:48 On va ouvrir une page là-dessus tout à l'heure,
23:50 parce que c'est important, vous avez raison.
23:51 Mais Jean-Christophe Cloquin, on dit aussi que le 8 mars,
23:54 Emmanuel Macron pourrait annoncer la convocation du Congrès,
23:56 c'est la journée des droits des femmes,
23:58 pour inscrire l'IVG dans la Constitution.
24:00 C'est une indiscrétion des échos qui est en début de semaine.
24:02 Est-ce que ça peut être aussi une manière
24:04 de dire aux Français, il y a d'autres choses
24:07 et d'autres avancées vers lesquelles je veux vous conduire,
24:09 pour un peu gommer ce qui est en train de se passer sur les retraites ?
24:12 Certainement qu'il a besoin de toute façon
24:14 de dépasser cet épisode des retraites,
24:16 qui est effectivement extrêmement conflictuel
24:18 et extrêmement tendu sur le plan politique.
24:21 Il a besoin de...
24:22 Mais alors le problème, c'est de trouver un cap.
24:24 C'est une chose, trouver une majorité, c'en est une autre.
24:26 Et donc, c'est ça toute la difficulté
24:28 du deuxième mandat d'Emmanuel Macron.
24:30 C'est que ça va être à chaque fois,
24:32 que ce soit sur la Constitution,
24:34 que ce soit sur la fin de vie ou d'autres sujets,
24:36 ça va être à chaque fois des majorités
24:38 qu'il va falloir aller chercher.
24:40 Et donc, peut-être qu'il y aura un cap,
24:42 mais il va falloir tirer sur les haubans
24:44 et souclier ferme.
24:45 Sur la Constitution, on pourra peut-être compter
24:47 sur l'aide de Gérard Larcher,
24:49 qui a changé de point de vue et de type de relation avec Macron.
24:51 Les relations entre les deux hommes se sont apaisées.
24:53 Et il est possible qu'il trouve un chemin
24:56 avec Larcher sur la réforme des institutions.
24:58 C'est ce que nous écrivons demain à la Lune de l'Opinion.
25:00 Eh bien, c'est dit.
25:02 On se retrouve dans quelques instants pour la suite des informés.
25:04 On parlera notamment des médecins libéraux
25:06 qui veulent une augmentation de la consultation.
25:08 A tout de suite.
25:11 Sous-titrage Société Radio-France
25:14 Radio-France, partenaire du Salon international de l'agriculture
25:17 à Paris-Porte de Versailles.
25:19 Jusqu'au 5 mars, rencontrez les éleveurs et leurs animaux,
25:22 dégustez le meilleur des produits de nos régions et du monde,
25:25 découvrez les métiers de l'agriculture
25:27 et participez à des animations pédagogiques.
25:29 Radio-France installe ses studios, pavillon 1,
25:32 dans l'événement agricole le plus important de France.
25:35 Plus d'informations, radio-france.com
25:37 Avec CTH Agri, fabricant français de solutions d'hygiène globale en élevage.
25:41 Plus d'infos sur cth.fr
25:43 ...
25:46 France Info Météo, avec Véca,
25:48 concepteur de fenêtres françaises 100% recyclables,
25:51 respectueuse de l'environnement et à faible empreinte carbone.
25:54 Choisissez Véca, véca.fr
25:56 - La météo, Patrice Acharbonnier.
25:58 - Le temps restera très hivernal tout au long de la semaine
26:01 avec des températures bien froides, de nombreuses gelées en matinée,
26:04 parfois assez marquées.
26:06 Pour ce soir, cette nuit et même demain matin,
26:08 le temps restera très instable sur la moitié sud du pays
26:11 avec des chutes de neige jusqu'en pleine sur les régions méditerranéennes.
26:14 Des chutes de neige qui vont faiblir en seconde partie de nuit et demain matin,
26:17 qui devraient se cantonner autour du massif central,
26:19 sur les Alpes et sur les Pyrénées.
26:21 Mais le temps restera très nuageux toute la journée sur la moitié sud,
26:24 avec de la pluie sur le pourtour méditerranéen
26:26 et des vents soutenus alors que sur la moitié nord,
26:28 demain le temps sera encore ensoleillé et bien froid,
26:31 avec le vent de secteur nord-est qui va souffler,
26:33 encore une fois qui va accentuer cette sensation de froid.
26:36 -5 à 6 degrés pour demain matin, avec des gelées assez marquées.
26:39 -1 à -1 à Lille et de 5 à 15 degrés pour demain après-midi,
26:42 avec 7 à Paris et Cherbourg, 8 à La Rochelle et jusqu'à 15 à Jaccio.
26:47 -Patricia Charbonnier, France Info, il est 20h30.
26:50 ...
26:57 -Un point sur l'actualité avec vous Marie-Marty Rossian.
27:00 -Une soixantaine de migrants sont morts dans le naufrage
27:03 de leur embarcation de fortune tôt ce matin sur les côtes du sud de l'Italie.
27:07 La chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
27:10 appelle à "redoubler d'efforts pour réformer le droit d'asile en Europe".
27:15 En Bretagne, un jeune homme de 18 ans mis en examen pour assassinat
27:19 après que le corps d'une femme de 63 ans a été retrouvé près de Lorient.
27:24 Il a été placé en détention provisoire.
27:27 Le comédien Pierre Palmat, victime d'un AVC,
27:30 hier soir il a dû être transféré dans un hôpital du Kremlin-Bicêtre,
27:34 en région parisienne, pour y être opéré.
27:36 Son bracelet électronique lui a été retiré.
27:39 Pierre Palmat est depuis sous surveillance policière.
27:42 Selon nos informations, il devra rester hospitalisé pendant au moins une semaine.
27:46 La fête est finie à Lens, dans le Pas-de-Calais.
27:49 Pendant tout le week-end, plus d'un millier de fêtards
27:52 ont participé à une grande rave party dans une usine désaffectée.
27:56 La police a évacué les lieux à la mi-journée.
27:59 14 personnes en tout ont été interpellées.
28:02 Ce soir, 3000 foyers sont encore privés d'électricité en Ardèche,
28:06 alors que des vents violents frappent le département.
28:09 L'Ardèche, mais aussi la Drôme sont en vigilance jaune pour ce phénomène.
28:13 Et ce, jusqu'à minuit.
28:15 Des rafales allant jusqu'à 100 km/h ont été enregistrées.
28:19 Réunis en Jordanie, ce dimanche,
28:21 plusieurs représentants palestiniens et israéliens se sont engagés
28:24 à prévenir, je cite, "toute forme de violence",
28:27 alors que les territoires palestiniens occupés sont le théâtre
28:30 de nombreuses violences, justement, depuis plusieurs jours.
28:33 Aujourd'hui, deux Israéliens ont été tués dans un attentat palestinien,
28:37 annonce du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
28:40 C'est une attaque qui s'est passée dans le nord de la Cisjordanie occupée.
28:44 Le groupe Thalès se porte bien.
28:46 Il prévoit de recruter plus de 12 000 salariés dans le monde pour cette année,
28:50 dont près de la moitié en France,
28:53 et ceux dans divers secteurs, aérospatial, défense et sécurité numérique.
28:58 C'est un honneur et une fierté.
29:00 Réaction aujourd'hui sur France Info du documentariste Nicolas Philibert.
29:04 Il a réalisé sur l'adamant sacré de l'ours d'or,
29:07 hier au Festival de cinéma de la Berlinale.
29:10 Un film documentaire qui évoque le domaine de la psychiatrie.
29:13 Deux autres vont suivre sur le même thème, nous a indiqué le réalisateur.
29:18 L'équipe de France masculine de basket va disputer
29:21 cinq matchs de préparation, dont quatre à domicile.
29:24 Et ce, avant son départ pour le Mondial de basket aux Philippines.
29:28 Ça sera du 25 août au 10 septembre prochain.
29:31 Les Bleus sont vice-champions olympiques en titre.
29:34 Ils connaîtront leurs adversaires lors du tirage au sort.
29:37 Ça, ça sera fin avril.
29:39 Le 15 de France dans la douleur, mais victorieux dans le tournoi destination de rugby.
29:44 Les Bleus ont battu l'Ecosse 32 à 21.
29:47 Il fallait mieux gérer ce match.
29:49 Mais on a montré de belles choses, a déclaré le capitaine des Bleus, Antoine Dupont.
29:53 Mauvaise nouvelle en revanche pour le troisième ligne.
29:56 Anthony Gelonche, il souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou.
30:00 Fortement compromis pour le Mondial qui se tiendra en septembre.
30:04 En Géorgie, la française Perrine Laffont, inarrêtable.
30:07 Elle a décroché l'or en parallèle aujourd'hui au championnat du monde de ski de bosse.
30:12 Hier, elle était également arrivée première en simple.
30:15 C'est donc le cinquième titre mondial pour la skieuse française.
30:18 Tout de suite, votre soirée continue sur France Info avec les informés.
30:22 Benjamin Sportouche.
30:24 *Générique*
30:34 Avec à mes côtés Corinne Laïc de l'Opinion, Gaëtan Morin du Parisien Magazine,
30:38 Jean-Christophe Loquin de La Croix et Jean-Baptiste Daoulas de Libération.
30:42 Alors, on en vient au climat.
30:44 Vous disiez à l'instant, Gaëtan Morin, avant la pause, que c'était un impensé.
30:47 Eh bien, on va en parler là.
30:48 La France est frappée par une sécheresse historique en plein hiver.
30:51 Et le ministre de la Transition écologique affirme que la France doit même se préparer à un scénario de +4 degrés.
30:58 C'est bien plus que ce que prévoient les experts du GIEC.
31:01 De quoi, bien sûr, alimenter les craintes, la peur des plus jeunes, notamment.
31:05 Et hier, le moment le plus commenté de la visite d'Emmanuel Macron,
31:08 c'était sans conteste la vive interpellation d'un activiste qui a refusé tout dialogue avec le chef de l'État.
31:15 Écoutez la réaction d'Emmanuel Macron.
31:17 Moi, j'invite ces jeunes, ces jeunes en particulier, celles et ceux qui sont venus m'interpeller,
31:23 à venir dialoguer à l'Elysée.
31:25 Moi, je suis pour le dialogue avec tout le monde.
31:27 Et c'est d'ailleurs par le dialogue et le respect qu'on arrive à construire des solutions.
31:33 Parce qu'on ne peut pas vivre dans une société où d'un côté, vous avez des jeunes,
31:37 à gare d'ailleurs dans leur manière de vous aborder, qui disent « on va tous mourir, on est foutus, j'ai 26 ans »,
31:42 ce qui m'a été dit tout à l'heure, et qui ne veulent pas du tout dialoguer.
31:45 Gaëtane Morat, est-ce que c'est un impensé ou est-ce que ça ne passe pas ?
31:48 Je m'explique. Le chef de l'État, il ne reste pas les bras croisés sur le sujet.
31:51 Il vient d'annoncer un plan de sobriété sur l'eau, sur le même type que celui qu'il y a eu sur l'électricité.
31:57 Il y a quelques semaines a été voté un grand plan pour le développement des énergies renouvelables.
32:01 Alors, qu'en est-il exactement ?
32:03 Est-ce que c'est un malentendu ou est-ce qu'il n'incarne pas l'écologie, il n'arrive pas à l'incarner ?
32:07 Je pense qu'il n'arrive pas à l'incarner pour deux raisons.
32:10 La première, c'est que même, il y a beaucoup de communication sur l'écologie.
32:14 Les actes ne se traduisent pas toujours.
32:16 On peut prendre l'exemple des néonicotinoïdes qui sont enfin interdits.
32:21 Mais l'année dernière, alors qu'ils devaient être interdits, il y a eu une exemption pour les agriculteurs qui élevaient les champs de betterave.
32:29 Parce qu'ils en avaient besoin.
32:31 Donc, en fait, il y a toujours un pas en avant, un pas en arrière.
32:33 Ce qui n'aide pas à la lisibilité de l'action gouvernementale.
32:36 En même temps.
32:37 Exactement.
32:38 Et la deuxième chose, c'est que je pense qu'il y a eu une vraie fracture au moment de la loi climat et résilience.
32:43 Qui a été votée juste après la Convention citoyenne.
32:48 En fait, le temps du dialogue, il a eu lieu à ce moment-là.
32:51 Emmanuel Macron, il communique beaucoup sur la méthode.
32:54 Donc, à ce moment-là, il y avait la Convention citoyenne qui a fait plus de 140 préconisations.
33:00 Au final, elles ont été soit vidées de leur substance, soit très peu reprises dans le projet de loi.
33:05 Et donc, ça a créé quand même un vrai divorce entre certains militants écologistes, y compris des associations écologistes.
33:12 Et le gouvernement ou l'État de l'autre côté.
33:15 Parce qu'il y a le sentiment qu'on ne fait pas assez fort et qu'on ne fait pas assez vite.
33:19 Jean-Baptiste Daoula, ça remonte, ce malentendu, à la Convention citoyenne.
33:22 Ou alors, il lui manque aussi un personnage qui incarne l'écologie au sein du gouvernement.
33:27 Sans faire offense au ministre de l'écologie.
33:29 Mais Christophe Béchu n'est pas le plus connu des ministres.
33:31 Ça, c'est sûr pour Christophe Béchu.
33:33 Mais le problème de la Convention citoyenne, c'est qu'au fond, Emmanuel Macron a été marqué par la crise des gilets jaunes.
33:37 Sur cette taxation carbone sur les carburants.
33:41 Et il s'est dit que, finalement, faire endosser à des citoyens cette décision dure sur cette taxe carbone aurait été un bon outil.
33:49 Le problème, c'est que les citoyens, très vite, se sont refusés d'endosser ce rôle-là.
33:53 Et on dit qu'ils ne prendraient pas parti pour une taxe carbone.
33:56 Le problème d'Emmanuel Macron sur le climat, c'est qu'il est pris dans une tenaille.
34:01 Entre, d'un côté, des mesures qui ne sont pas inexistantes.
34:05 Dès que vous lancez des macronistes sur le climat, vous vous en prenez pour vous entrer dans un tunnel.
34:08 Parce qu'ils font toute la liste de ce qu'ils ont fait depuis 2017 et ses conséquences, effectivement.
34:11 Et il y a les énergies renouvelables, j'allais vous dire. C'est vrai.
34:13 Et il y a des mesures... Sur l'éolien.
34:15 On ne peut pas dire que rien n'a été fait.
34:17 Le problème, c'est que ça ne satisfait jamais les militants écologistes qui trouvent que ce n'est jamais à la hauteur de l'urgence climatique.
34:22 Et de ce point de vue-là, on peut difficilement leur donner tort.
34:24 Et en même temps, ce qui est rarement dit, c'est que ces décisions qui sont prises, ces mesures, elles impactent des filières économiques.
34:30 Elles impactent des citoyens. C'est ce qu'on avait vu au moment de la taxe carbone.
34:34 C'est ce qu'on verra peut-être bientôt également sur les fameuses ZFE, ces zones à faible émission,
34:38 qui vont empêcher des propriétaires de véhicules polluants, habitants en périphérie, de rentrer dans les métropoles.
34:45 On voit que ces mesures, elles engendrent aussi une colère économique ou sociale extrême.
34:50 Et Emmanuel Macron, il est coincé au milieu de ces injonctions contradictoires.
34:53 Et il n'arrive jamais, je ne sais pas si on pourrait parler de la pensée, je pense que c'est...
34:56 En fait, c'est un invendu pour lui. Il n'arrive pas à vendre ce qu'il fait.
34:59 Ça ne satisfait jamais personne.
35:00 Ça traduit certainement aussi un divorce, peut-être Jean-Christophe Pocain, au sein même de la société.
35:04 Entre ceux qui ont des voitures, la génération des quinquas, et plus encore, qui n'ont peut-être pas la même considération du climat.
35:11 Juste, pardon, j'ai retrouvé cette phrase, j'ai l'impression qu'on revient un peu.
35:15 La même incompréhension qu'il y avait eue entre Jacques Chirac et les jeunes en son temps,
35:18 c'était au moment, vous vous rappelez, de l'Europe en 2005, sur la révision de la Constitution européenne.
35:23 Et il avait eu cette phrase devant les jeunes lors d'une émission de télévision.
35:27 "Je ne vous comprends pas. Je ne comprends pas votre pessimisme."
35:30 Alors, je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron soit dans la même attitude.
35:33 Parce que ce qui était très intéressant, c'est qu'il lui, il cherche le dialogue.
35:36 Quand il est comme ça au Salon d'agriculture, c'est justement...
35:39 Je crois qu'il l'a dit d'ailleurs, j'accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais à condition qu'on débatte.
35:44 Et donc ça, je pense que ça résume assez bien son attitude générale.
35:48 Moi, ce qui me frappe, c'est quand même...
35:49 Et par rapport à ces jeunes, bon, dernière rénovation, c'était visiblement un jeune de dernière rénovation.
35:55 L'objectif de ce mouvement, il est très pointu en quelque sorte.
36:00 C'est finalement la rénovation thermique de tout le parc immobilier.
36:04 Donc, c'est une mesure qui est sûrement importante, parce qu'on sait que les logements sont...
36:09 Il y a beaucoup de passe-forts thermiques, mais ce n'est qu'une partie en même temps de toute la lutte...
36:13 Et l'efficacité est très contestée, notamment par l'expert du flot, les collègues économiques.
36:17 Et donc, voilà, on voit là, effectivement, ces jeunes qui sont effectivement souvent assez angoissés,
36:22 pour qui s'engagent souvent, c'est souvent des premières actions militantes.
36:26 Ce ne sont pas des gens forcément qui sont très politisés.
36:28 Et effectivement, ils se heurtent un petit peu au temps long de la politique et à la complexité de la politique.
36:34 Parce que je ne connais pas de leader sur le climat en Europe, par exemple.
36:39 Citez-moi un premier ministre ou un président qui apparemment...
36:42 Qui imprime, personne.
36:43 Voilà, qui imprime la lutte sur le climat.
36:45 Il n'y en a pas, en fait, tellement c'est compliqué.
36:48 On se retrouve dans quelques instants, il est 20h40 et c'est l'heure du Fil-Info, Emmanuel Langlois.
36:52 La police a évacué cet après-midi la friche industrielle de Lens, dans le Pas-de-Calais,
36:58 où une rave partie sauvage était en cours depuis vendredi soir,
37:01 avec 2000 fêtards, au plus fort de l'événement.
37:04 Il en restait encore 500 au moment de l'opération policière.
37:07 13 personnes ont été arrêtées, 4 d'entre elles placées en garde à vue,
37:11 les organisateurs présumés de la rave.
37:14 Pierre Palmade a opéré ce soir à l'hôpital du Crème-Limbicêtre à Paris,
37:18 où il a été transféré après son accident vasculaire cérébral, son AVC d'hier soir.
37:23 L'humoriste doit rester hospitalisé au moins une semaine.
37:26 Les entreprises insuffisamment mobilisées face aux changements climatiques,
37:31 c'est ce que montre une enquête du CESE, le Conseil économique, social et environnemental,
37:35 selon laquelle 80% des travailleurs se sentent concernés par ce sujet,
37:40 mais seulement 35% d'entre eux affirment qu'il est à l'ordre du jour dans leur environnement de travail.
37:47 La disparition de François Adjilazaro, figure du rock français, le leader du groupe Pigalle,
37:52 et aussi des garçons bouchés avait 65 ans, sollicité au cinéma pour son physique atypique.
37:58 Il était aussi apparu devant la caméra de Bertrand Tavernier, Claude Zidi ou encore Jean-Pierre Mocky.
38:05 L'équipe de France de basket a souffert, mais elle a fini par dominer la Lituanie,
38:09 de 70 à 63, ce soir à Trelazer dans le Manet-Loire,
38:12 les Bleus qui terminent en tête de leur groupe de qualification au Mondial 2023.
38:18 Enfin, et de deux, au lendemain de sa victoire en ski de bosses simple,
38:23 la française Périne Laffont remporte l'or, cette fois en ski de bosses parallèle en Géangie.
38:28 France Info
38:32 France Info, les informés, Benjamin Sportouch
38:38 Alors on parlait à l'instant du nouveau cap que veut dresser Emmanuel Macron,
38:44 mais alors, est-ce que ça peut s'accompagner Jean-Baptiste Zavouaz d'un remaniement ?
38:48 C'est vrai que comme on dit, ça circule dans les allées du pouvoir.
38:52 Est-ce que Emmanuel Macron aurait repéré des maillons faibles au gouvernement à l'occasion de la réforme des retraites ?
38:57 Ce qui est sûr, c'est qu'il y a pas mal de vacheries qui s'échangent dans la majorité au gouvernement
39:01 sur certains ministres qui n'imprimeraient pas, ce qui est une injonction contradictoire aussi,
39:05 puisque quand vous prenez des inconnus, globalement, on peut difficilement leur demander de ne pas imprimer dans l'opinion.
39:11 Ce qui est sûr, c'est qu'on est dans une de ces périodes récurrentes où ça spécule beaucoup sur l'après-retraite,
39:16 sur le fait que le président pourra utiliser ce moment pour impulser un nouveau cap dont on parlait tout à l'heure,
39:21 et que ce nouveau cap pourrait passer par une nouvelle incarnation et donc une nouvelle équipe.
39:25 Pas forcément un changement de Premier ministre, puisque Emmanuel Macron a l'air plutôt satisfait de sa première ministre,
39:31 donc peut-être des ajustements dans l'équipe. Mais tout ça est encore très nébuleux et soumis à beaucoup de rumeurs.
39:35 Corinne Laïc, vous le voyez venir ce remaniement ou pas ?
39:38 En tout cas, je suis comme Jean-Baptiste, j'en entends parler.
39:41 Et un ministre, alors parmi les vacheries, un ministre dont je ne citerai pas le nom, disait que...
39:46 Ah si, si, on est bien informés ici !
39:48 Il y avait beaucoup de ministres qui n'imprimaient pas, dont on ne connaissait ni l'action ni le nom, sauf lui bien sûr,
39:56 mais que le banc de touche était limité. Et ça, c'est un vrai sujet.
40:01 Ça veut dire quoi ? Qu'il n'y a pas de remplaçant ?
40:03 Il faudrait trouver des remplaçants. Le vivier du macronisme est assez mince.
40:09 Il se complique au fur et à mesure que les échéances électorales se rapprochent
40:14 et qu'Emmanuel Macron, n'étant pas candidat, ça devient compliqué de devenir macroniste
40:19 et de choisir cette option à ce moment-là du mandat.
40:23 Et si on prend des personnes de la société civile, on se heurte au fait qu'effectivement,
40:28 elles ne maîtrisent pas la politique.
40:30 Est-ce que c'est ce qui se passe avec Papandiaïe, par exemple, à l'éducation nationale ?
40:33 Est-ce que son nom revient, par exemple, ou pas ?
40:35 C'est ce qui lui est reproché. Je ne sais pas si ce reproche est justifié ou pas.
40:38 Mais il fait partie de ces ministres auxquels on reproche de ne pas avoir suffisamment imprimé sa marque.
40:44 Sauf qu'il semble quand même avoir une relativement bonne relation avec les professeurs.
40:49 Ce qui est une qualité assez importante pour un ministre de l'éducation nationale.
40:53 Alors, autre ministre, c'est vrai, dont on a dit qu'il avait peut-être du mal à imprimer,
40:57 pourtant ses dossiers sont importants, c'est François Braun, le ministre de la Santé.
41:00 Et en ce moment même, il a une actualité assez chaude qui concerne le quotidien des Français.
41:05 Notre quotidien, c'est le prix de la consultation chez le médecin.
41:08 Les généralistes réclament depuis des mois une augmentation du prix de la consultation.
41:12 Eh bien, la Sécu leur a proposé un marché.
41:14 26,50 euros au lieu de 25 euros.
41:17 Et 30 euros pour ceux qui accepteraient, je cite, des engagements territoriaux.
41:22 Par exemple, ouvrir le samedi ou exercer dans des déserts médicaux.
41:26 Écoutez les réactions d'Agnès Gianotti à les présidentes de MG France,
41:30 le principal syndicat chez les généralistes. Elle était ce matin sur France Info.
41:34 On travaille 55 heures et on nous demande d'en faire encore plus.
41:38 Quelle profession accepterait qu'on remette à niveau, compte tenu de l'inflation, ses tarifs, enfin sa rémunération,
41:45 en lui disant "mais seulement si vous travaillez plus".
41:48 C'est inimaginable. Nous, on est déjà au maximum de ce qu'on peut faire.
41:52 Et on nous dit "il faut que vous vous engagez territorialement". Comme si on n'était pas engagé.
41:57 Alors, Jean-Christophe Loquin, est-ce que ce donnant-donnant, il est suffisant ou est-ce que les médecins sont trop gourmands ?
42:05 Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'en même temps, le prix de la consultation, ça correspond aussi à un remboursement par l'assurance maladie.
42:13 Donc, quelque part, les médecins sont un petit peu tenus aussi par ce donnant-donnant.
42:18 Et donc, l'assurance maladie, en quelque sorte, a quand même un petit peu la main.
42:23 Sauf si on a vu qu'en février, il y avait un mouvement de protestation d'un certain nombre de médecins hors des grandes organisations syndicales.
42:33 Donc, on sent qu'il y a quand même un malaise, un ras-le-bol.
42:36 Mais est-ce qu'on a la raison de leur demander d'aller dans les déserts médicaux ?
42:39 On a un peu tous en tête, en fait, par exemple, le médecin de famille.
42:43 Celui qui y allait dans les maisons, celui qui se déplaçait, celui qui connaissait toutes les personnes de la maison.
42:50 Donc, ça, c'est une image, effectivement, qui tente à s'effacer.
42:53 Justement, demain, on publie une enquête un peu et on a suivi un médecin de famille comme ça, dans la Croix.
42:59 Et qui dit, oui, c'est vrai que ceux qui me succèdent, il a un peu plus de 60 ans,
43:05 ceux qui me succèdent, les jeunes de 30 ans qui se lancent, ne fonctionnent pas comme ça.
43:10 Et en même temps, quelque part, ils prennent davantage en compte leur propre vie de famille, leur propre rythme de vie.
43:18 Donc, on est effectivement dans une évolution sociologique assez forte du métier de médecin.
43:24 On est surtout dans un système de pénurie. On voit bien que l'assurance maladie essaye de profiter de cette négociation tarifaire qui a lieu tous les 5 ans
43:31 pour négocier avec les médecins qu'ils travaillent davantage. Est-ce que c'est possible ? Je ne sais pas.
43:36 Parce que beaucoup d'entre eux font beaucoup d'heures. Mais on est arrivé aux limites du système de notre médecine libérale.
43:41 Liberté d'installation pour les médecins, liberté de choix pour le patient, avec un financement socialisé par nos cotisations et qui repose sur les finances publiques.
43:49 Comment on en sort ? Les idées d'obliger les médecins à s'installer dans certains endroits commencent à circuler.
43:55 Le Parlement a changé.
43:57 Ils ne le veulent pas.
43:58 Bien sûr qu'ils ne le veulent pas. Mais il y a une représentation nationale qui a évolué.
44:02 Vous avez de moins en moins de médecins au Parlement. Vous avez de plus en plus de députés LFI, NUPES qui sont plutôt favorables,
44:09 idéologiquement parlant et dans le cas d'espèces, à une contrainte.
44:13 Ça joue à la composition de l'Assemblée dans ce cas-là.
44:16 Je pense que la sociologie d'une Assemblée joue sur les décisions qu'elle prend.
44:20 Et donc il se pourrait, il y a pas mal de travaux qui sont menés en ce moment, il se pourrait qu'il y ait une évolution de ce côté-là.
44:28 Parce que c'est vrai que le système actuel marche sur deux jambes qui ne sont plus tellement compatibles.
44:35 L'hyper-socialisation d'un côté et l'hyper-libéralisation de l'autre.
44:39 Étonnement, un peu plus de 50% des Français déclarent avoir un accès compliqué, long ou partiel aux services de santé qui leur permet de bien se soigner.
44:46 Et l'une des causes principales selon vous, c'est le refus des médecins de s'implanter en ruralité.
44:50 Tout à fait. Alors après, on ne va pas se mentir, je crois qu'on le constate tous dans notre vie de tous les jours, avec nos proches, c'est effectivement de plus en plus difficile.
44:58 Et moins en Paris, en région parisienne disons-le, qu'en région.
45:01 Tout à fait.
45:02 Même si la région parisienne est aussi un grand désert médical, contrairement à ce qu'on pourrait croire aujourd'hui.
45:09 C'est-à-dire que non seulement ça touche les zones rurales, mais ça touche aussi maintenant les grandes villes.
45:14 Et par ailleurs, une des solutions qui émerge, ça a aussi été de rendre possible l'accès direct aux soins, par exemple aux kinés, aux infirmiers, aux orthophonistes, je crois.
45:29 Oui, les médecins libéraux, enfin les médecins généralistes étaient contre.
45:33 Et oui, parce qu'ils veulent sacraliser le médecin traitant.
45:35 Mais en fait, la feuille de route là devient très compliquée.
45:39 Par ailleurs, comme on l'a dit tout à l'heure, 26,50€, c'est déjà un effort substantiel pour les finances publiques.
45:45 Comment est-ce qu'on va faire ?
45:47 Mais c'est vrai que ce n'est pas beaucoup pour ceux qui les reçoivent.
45:49 C'est ça, c'est vrai.
45:50 Qui demandent au moins 30€, mais simplement aujourd'hui, on n'a plus les largesses financières qu'on avait autrefois.
45:56 C'est un dilemme qu'on ne va pas résoudre sur ce plateau, mais que le gouvernement va lui devoir résoudre.
46:00 Il est 20h49 sur France Info.
46:02 L'actualité, elle est aussi footballistique ce soir.
46:04 Dernier match de la 25ème journée de Ligue 1.
46:07 C'est une sacrée affiche qui oppose le leader à son dauphin, donc le PSG à l'OM.
46:11 Le match vient de débuter il y a quelques instants.
46:14 Xavier Monferrand, bonsoir du service des sports de Radio France.
46:17 Vous êtes en direct du stade Vélodrome.
46:19 Exactement, on joue depuis même pas cinq minutes ici.
46:22 C'est très chaud avec la première occasion à l'instant pour le Paris Saint-Germain.
46:26 Ce ballon boxé par Paulo Lopez au-dessus de sa transversale.
46:30 Énorme ambiance, très froide.
46:32 Très, très froide.
46:33 Il fait extrêmement froid à Marseille.
46:35 On attend la neige.
46:36 Il paraît même qu'il neige autour de Marseille, mais pas encore au-dessus du Vélodrome.
46:40 Mais ambiance très chaude en tribune avec un nouveau record d'affluence.
46:45 On est autour de 65 500 pour ce match.
46:50 Ce derby entre l'OM et le PSG parce que c'est un peu la Ligue 1.
46:54 Toute la saison qui se joue entre le PSG leader et son dauphin marseillais.
47:00 C'est vrai que c'est une énorme ambiance ici au Vélodrome pour ce derby.
47:06 Chaud dans le froid, donc avec effectivement à la clé soit le Paris Saint-Germain
47:11 qui s'envole en tête du classement, soit Marseille qui relancerait totalement la Ligue 1.
47:16 Même quand il fait froid, il ne fait pas vraiment froid à Marseille.
47:18 On vous entend. Il est 20h50.
47:21 Merci Xavier Montferrand. C'est l'heure du Chine Info avec Emmanuel Langlois.
47:24 Et deux jours avant l'examen du texte au Sénat, l'appel du pied du gouvernement
47:29 aux députés LR sur la réforme des retraites.
47:31 Le ministre du Travail Olivier Dussopt affirme sur BFM TV
47:34 que l'exécutif est ouvert aux propositions des Républicains sur des amendements.
47:39 En particulier sur la situation des femmes.
47:42 C'est l'une des principales revendications des LR.
47:45 Un homme de 18 ans mis en examen pour assassinat après la découverte mercredi
47:50 du corps d'une sexagénaire dans le parc d'un château à Erdéven dans le Morbihan.
47:55 D'après le procureur de Lorient, le jeune homme reconnaît les faits
47:58 durant sa garde à vue sans vraiment les expliquer.
48:00 Il affirme ne pas connaître la victime et n'avoir eu au préalable aucun incident avec elle.
48:06 A l'étranger, au Nigeria, les décomptes se poursuivent.
48:09 Les trois favoris à la présidentielle d'hier sont au coude à coude.
48:12 L'élection qui suscite un immense espoir chez la jeunesse
48:15 dont une partie a veillé toute la nuit pour protéger son vote.
48:20 Deux astronautes américains, un cosmonaute russe et un astronaute émiratis
48:24 doivent décoller la nuit prochaine depuis la Floride à bord d'une fusée de SpaceX,
48:29 à bord d'une capsule Dragon.
48:31 Elle doit s'amarrer ensuite à l'ISS, la Station Spatiale Internationale,
48:34 après un trajet d'environ une journée.
48:38 Enfin le cas de France qui relève la tête deux semaines après son revers
48:41 contre l'Irlande. Les hommes de Fabien Galtier se sont facilement défaits de l'Ecosse,
48:45 32 à 21, à 14 contre 14 lors de la troisième journée du tournoi Destination de Rugby.
48:52 On en vient bien sûr à l'Ukraine et nouvelle déclaration belliqueuse de Vladimir Poutine,
49:08 le président russe qui accuse l'OTAN d'être partie prenante au conflit en Ukraine,
49:13 donc en fournissant des armes aux forces de Kiev.
49:16 Ils envoient des dizaines de milliards de dollars d'armes à l'Ukraine,
49:19 a dit Vladimir Poutine dans un entretien à la chaîne Rossiya 1.
49:23 Rossiya 1, c'est l'une des chaînes les plus regardées en Russie, il faut le dire.
49:27 Jean-Christophe Loquin, ça veut dire quoi ? Quel est le message qu'il a ?
49:30 Est-ce qu'il est là pour galvaniser son peuple, les Russes ?
49:34 Est-ce que c'est un message occidentaux et quel est-il ?
49:37 Alors je pense que c'est d'abord, il martèle le fait que l'invasion ou l'opération spéciale,
49:44 selon la terminologie russe, a été provoquée par l'agression de l'OTAN,
49:50 c'est-à-dire le fait que l'OTAN a cessé de progresser vers la Russie au fil des années.
49:57 C'est le discours russe de légitimation, c'est la rhétorique russe, c'est le narratif.
50:03 Et donc il l'a poursuivi.
50:06 En fait, mais on peut dire que c'est faux, parce qu'en fait, l'OTAN, en tant que tel,
50:12 ne participe pas du tout au soutien à l'Ukraine.
50:18 C'est un processus, on appelle ça le processus de Rammstein.
50:22 C'est les pays qui aident l'Ukraine se réunissent sur une base américaine en Allemagne.
50:28 Et c'est là qu'ils décident, qu'ils se coordonnent sur le type d'armement qu'ils vont envoyer.
50:33 Mais par exemple, ce ne sont pas les ambassadeurs des différents pays à l'OTAN qui participent à ce processus.
50:40 En revanche, c'est vrai que la plupart de ces pays appartiennent à l'OTAN.
50:44 Et donc, il joue un petit peu sur cette ambiguïté.
50:47 Mais après, finalement, c'est vrai que ces pays, dont la France, les États-Unis et d'autres,
50:52 soutiennent l'Ukraine parce que c'est un pays agressé.
50:56 C'est un pays qui a été attaqué.
50:58 Et il se trouve que récemment à l'ONU, il y a eu plus de 140 pays qui ont dit
51:03 "Oui, l'Ukraine est bien le pays à agresser et la Russie est bien le pays agresseur".
51:08 Oui, mais justement, est-ce que Vladimir Poutine, quand il n'est pas sur cette ligne de crête de l'Occident,
51:13 qui livre des armes, mais qui dit "nous ne sommes pas co-belligérants",
51:17 qui a donc livré des chars, ce n'est pas rien, des armes lourdes des chars,
51:21 et dont certains disent qu'on pourrait aller jusqu'aux avions.
51:23 Alors, j'ai cru comprendre que le concept de co-belligérance n'était pas vraiment défini,
51:27 sauf par Vladimir Poutine.
51:29 On a plus le sentiment que le discours qu'il prononce s'adresse vraiment à son peuple,
51:34 qu'il veut aiguiser la fibre patriotique, rappeler le souvenir de la grande guerre patriotique,
51:40 qui est, je crois, la seule guerre que la Russie ait jamais gagnée,
51:43 et se présenter en victime, en agressé, en réécrivant complètement l'histoire depuis le début.
51:50 Donc on a plutôt le sentiment que c'est un discours à usage interne.
51:54 Interne. Vous diriez Gaëtane Moire ?
51:56 Moi je pense que c'est à la fois à usage interne,
51:58 et aussi vis-à-vis de ces pays qu'on dit du sud global, des pays...
52:03 En fait, aujourd'hui, ce conflit montre aussi la faiblesse des organisations internationales
52:10 pour réguler l'ordre du monde.
52:13 C'est-à-dire que l'ONU aujourd'hui est quand même battue en brèche,
52:16 et je pense que la mainmise des États-Unis sur la régulation de l'ordre du monde est elle aussi contestée.
52:22 Or, Poutine le sait, et Poutine, quand il tient ce discours, s'adresse à la fois à sa population,
52:27 mais aussi, je pense, à ces pays qui aujourd'hui...
52:30 Et on parle de l'Afrique notamment.
52:32 Exactement, exactement.
52:33 Qui se sont abstenus, ou qui ont voté contre la résolution de l'OTAN.
52:38 Ou Emmanuel Macron se rend...
52:40 Tout à fait, Emmanuel Macron se rend cette semaine en Afrique.
52:42 Corinne Laïc, vous disiez ?
52:43 Non, je veux dire, il joue effectivement sur...
52:45 Il y a beaucoup de pays qui soit se sont prononcés en soutien à la Russie,
52:48 soit qui ne se sont pas prononcés du tout.
52:50 Donc il joue sur l'isolement de l'Occident dans le concert mondial.
52:55 Jean-Baptiste Daoulas, est-ce que ça peut être aussi une manière d'intimider
52:59 ou de vouloir impressionner les Occidentaux en leur disant,
53:03 "Voilà, je vous mets dans le camp des belligérants,
53:05 donc maintenant, à vous d'assumer cette position-là."
53:07 Après, ce n'est pas la première fois qu'il y a des redondementades
53:10 ou des prises de position extrêmement belliqueuses de la part de Vladimir Poutine.
53:15 Il y a eu plusieurs fois des ambiguïtés sur l'usage de l'arme nucléaire, notamment.
53:19 Et puis, ça date même d'avant le conflit.
53:21 Je me rappelle de ce déplacement d'Emmanuel Macron à quelques jours
53:25 du début de l'invasion de l'Ukraine,
53:29 où dans la conférence de presse, après la rencontre entre les deux présidents,
53:32 un peu venu de nulle part, Vladimir Poutine avait eu une sorte d'allusion
53:35 sur le fait que s'il y avait un conflit avec l'Occident,
53:38 l'Europe de l'Ouest serait détruite avant même de s'en rendre compte.
53:41 Alors qu'à l'époque, il n'y avait toujours pas d'invasion de l'Ukraine.
53:44 On voit qu'il y a toujours cette espèce de mise sous pression de l'Europe de l'Ouest
53:50 et toujours de dire qu'il y a une ligne rouge à ne pas franchir,
53:54 même si, de fait, dans les médias, cette ligne rouge n'est franchie par personne.
53:59 – Vous parliez de l'Afrique, je trouve ça intéressant de se tourner un peu vers ce sujet,
54:02 puisque c'est l'actualité d'Emmanuel Macron de cette semaine.
54:05 Pendant qu'on parlera des retraites, lui, il sera en Afrique,
54:07 et c'est vrai que les Russes sont très présents,
54:09 notamment avec la milice Wagner, ces mercenaires qui, maintenant,
54:12 disent clairement qu'ils sont à la solde du Kremlin,
54:15 qu'ils sont en lien avec les autorités ukrainiennes,
54:17 c'est Prigojin, le désormais tristement célèbre Prigojin.
54:20 Mais quand Emmanuel Macron va là-bas, est-ce que vraiment il peut essayer
54:23 de retisser un lien très rapidement, j'allais dire,
54:27 d'être en concurrence avec les Russes ?
54:29 – Oui, la concurrence, elle est très nombreuse, il n'y a pas que la France, la Russie,
54:33 il y a aussi la Chine, il y a aussi la Turquie, il y a aussi les États-Unis,
54:37 Biden va venir aussi prochainement.
54:39 Donc l'Afrique, aujourd'hui, est un continent qui compte de plus en plus,
54:43 qui assure de plus en plus aussi une autonomie dans ses décisions,
54:47 et effectivement, la France a un peu perdu cette relation privilégiée
54:51 qui lui permettait d'avoir 20, 30 pays africains
54:55 qui allaient systématiquement voter, comme la France aux Nations Unies.
55:00 Cette période est finie.
55:01 – Merci à tous les quatre, on suivra cette actualité bien sûr.
55:04 Alors, Corinne Laïc, journaliste politique à l'Opinion,
55:06 la Une, vous l'avez dit, mais vous nous l'avez rappelé.
55:08 – C'est Macron-Larcher, le duo qui peut changer le quinquennat.
55:10 – Jean-Baptiste Edouard pour Libération.
55:12 – Le coup dur de l'inflation pour Emmanuel Macron.
55:14 – Voilà, et puis Jean-Christophe Ploquin.
55:16 – Eh bien, médecin traitant, la fin d'une époque.
55:18 – Toujours très intéressant ce sujet.
55:20 Ah, également, vous avez la Une du Parisien également.
55:22 – A priori, j'ai la Une.
55:23 Comment l'inflation plombe les courses, sauf si le match de ce soir rebat les cartes.
55:27 – Le match, bien sûr, qu'on suivra bien évidemment sur France Info.
55:29 Merci à tous, merci à tous les quatre, merci à tous de nous avoir suivis.
55:32 Restez sur France Info.
55:34 [Musique]