Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
Vendin-le-Vieil : «Le président avait promis 15.000 places de prison, il n'y en a que 5.000», rappelle Franck Allisio
Europe 1
Suivre
aujourd’hui
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
8h14 sur Europe 1, la grande interview. Nous recevons ce matin Franck Alizio, bonjour.
00:05
Bonjour.
00:05
Député Rassemblement National des Bouches-du-Rhône, merci d'être avec nous en studio ce matin.
00:10
Les premiers narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil viennent de passer leur première nuit
00:15
derrière les barreaux de cet établissement hors normes dédié à la détention de ces trafiquants de drogue.
00:21
Est-ce que selon vous le risque de voir la France sombrer dans le narcotrafic s'éloigne à la faveur de ces nouvelles prisons ?
00:28
Non, l'initiative du ministre de l'Intérieur, j'allais dire, du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, va dans le bon sens, évidemment.
00:36
Mais il ne faut pas être dupe, comment dire, de la petite séquence médiatique.
00:41
On est au cœur du mois de juillet, donc automatiquement ça fait beaucoup de bruit, c'est suivi, c'est voulu par le ministre de la Justice.
00:51
Il faut se rappeler des chiffres.
00:53
Les chiffres, ils sont têtus, ils sont bêtes, ils sont méchants, ils sont là.
00:58
C'est que le président de la République avait promis 15 000 places de prison, parce que c'est ça le vrai sujet.
01:04
C'est le nombre de places de prison dans notre pays.
01:06
C'est bien d'avoir fait ce qu'on vient de faire sur les narcotrafiquants,
01:10
mais il manque 15 000 places, enfin, il manque 20 000 places en réalité.
01:14
Puisque le véritable chiffre, c'est celui dans le programme de Marine Le Pen, c'est 20 000 places de prison qui manquent.
01:19
Le président de la République en avait promis 15 000, il y en a moins de 5 000.
01:24
Donc, tant que vous aurez ce déficit de places de prison, vous n'aurez pas une justice efficace,
01:31
et donc vous aurez une police bafouée, et donc vous aurez l'insécurité, l'explosion du narcotrafic.
01:37
Évidemment, je suis bien placé à Marseille pour le subir au quotidien.
01:43
Rendez-vous compte que l'an dernier, il y a eu une baisse de ce qu'on appelle les narcomicides,
01:48
les crimes, les morts liées au narcotrafic, uniquement parce qu'il y a eu la victoire de la DZ Mafia,
01:57
d'un cartel, sur un autre cartel.
02:00
C'est uniquement pour ça.
02:00
Donc, évidemment, comme maintenant il y a un seul cartel qui règne sur Marseille,
02:04
il y a moins de narcomicides.
02:06
Mais c'est en aucun cas, malheureusement, dû à l'efficacité de l'action publique
02:11
en matière de lutte contre le trafic de drogue.
02:13
Bon, il y a eu moins de narcomicides peut-être à Marseille,
02:16
mais tout de même, on a vu ce week-end des violences inédites dans les villes moyennes.
02:20
Nîmes, Limoges, Charleville-Mézières, sur fond de trafic de drogue,
02:24
qui concernent et qui rassemblent justement toutes ces violences-là.
02:27
Beaucoup de maires ont recours au couvre-feu des mineurs.
02:31
Est-ce qu'il faudrait étendre ce dispositif ?
02:34
Vous êtes candidat à la mairie de Marseille.
02:36
C'est un dispositif utile, c'est un dispositif nécessaire,
02:40
c'est un dispositif qui fait partie de bien d'autres dispositifs
02:43
que l'on retrouve dans un dispositif général qui est prévu par la Constitution,
02:50
qui est l'état d'urgence.
02:51
Et moi, je demande depuis plus d'un an au gouvernement,
02:56
puisque c'est au gouvernement de le faire.
02:58
Et demain, je serai maire de Marseille
03:02
et je le demanderai au gouvernement,
03:06
c'est la compétence du Premier ministre,
03:08
l'état d'urgence à Marseille.
03:09
L'état d'urgence, ça permet de donner des moyens
03:11
exorbitants du droit commun,
03:13
c'est-à-dire moins de procédure,
03:16
moins de lenteur dans l'action,
03:18
à la police et à la justice,
03:19
pour tout simplement qu'elle puisse se battre
03:21
à armes égales face aux trafiquants de drogue,
03:25
face aux criminels, face aux délinquants.
03:27
Et donc, ça a été déjà pratiqué en 2005 en France
03:30
au lendemain des émettures urbaines,
03:32
ça a duré pendant 5 ans,
03:33
ça a été efficace,
03:34
il faudrait que par exemple,
03:36
une ville comme Marseille soit,
03:38
en grande partie, en tout cas tous les quartiers
03:40
qui sont gangrénés par le trafic de drogue
03:42
et par la criminalité,
03:44
un véritable état d'urgence installé
03:46
jusqu'à ce que la police et la justice reprennent la main.
03:49
Ça, ça fait partie du panel des mesures
03:50
qui est possible pour les élus locaux.
03:53
Il y a aussi la police municipale,
03:54
il y a 700 agents à peu près à Marseille aujourd'hui.
03:58
Un projet de loi va étendre leur pouvoir,
04:00
projet de loi qui doit arriver à la rentrée.
04:02
C'est eux qui remettront de l'ordre,
04:04
les policiers municipaux à Marseille ?
04:05
En réalité, moins que 700.
04:08
Malheureusement, c'est les chiffres de la mairie
04:10
qui sont optimistes, un petit peu mensongers.
04:13
Mais pour vous donner une idée,
04:15
ça permet de voir la différence de gestion
04:17
entre une mairie de gauche,
04:19
comme l'est aujourd'hui Marseille,
04:21
et une mairie du Rassemblement National.
04:23
Il y a, à l'heure où je vous parle,
04:24
trois fois moins, en proportion à la population évidemment,
04:27
trois fois moins de policiers à Marseille
04:30
qu'à Perpignan.
04:31
Trois fois moins de policiers municipaux, je parle.
04:33
Trois fois moins de caméras de vidéosurveillance
04:36
à Marseille qu'à Perpignan.
04:39
Pour comparer, Marseille, c'est 2 millions d'habitants,
04:41
Perpignan, c'est 200 000.
04:42
Marseille, c'est presque 900 000
04:44
et Perpignan, c'est 120 000.
04:47
Mais si on le fait en proportion de la population,
04:50
on a trois fois moins de caméras
04:52
et de policiers municipaux.
04:53
Cerise sur le gâteau,
04:55
de 2017 à 2020,
04:57
le pouvoir macroniste,
04:58
alors qu'on était en pleine explosion
04:59
de la criminalité et du trafic de drogue,
05:02
a baissé le nombre de policiers nationaux
05:05
à Marseille.
05:06
C'est vous dire combien l'action publique aujourd'hui
05:11
ne met pas, le gouvernement,
05:13
les pouvoirs publics ne mettent pas la priorité
05:17
sur la lutte contre l'insécurité en général dans ce pays.
05:21
Et le plan Marseille en grand promis par Emmanuel Macron,
05:24
d'ailleurs le président devait venir cette semaine
05:25
normalement à Marseille,
05:27
faute d'agenda, nous dit l'Elysée,
05:29
il ne s'y rendra pas, vous le regrettez ?
05:31
La Cour des comptes en parle mieux que moi
05:33
du plan Marseille en grand.
05:34
Le plan Marseille en grand,
05:35
on a eu 2% des sommes promises
05:39
réellement dépensées,
05:41
réellement engagées.
05:42
Je ne sais même pas si elles sont dépensées,
05:43
en tout cas réellement engagées.
05:45
Une fois de plus,
05:46
Marseille est un peu considérée par Paris
05:48
presque comme une colonie,
05:51
comme une espèce de territoire
05:52
où on va, où on promet,
05:54
où on agite des sommes.
05:56
Alors il y a 10 ans,
05:57
ça a été le plan héros,
05:59
c'était également plus d'un milliard.
06:01
Cette fois-ci, c'était le plan Macron.
06:03
De Marseille en grand,
06:04
les Marseillais n'ont vu que Marseille
06:05
en grand banditisme.
06:07
Et moi, ce que je veux,
06:08
c'est un plan Marseille en ordre.
06:09
Parce que l'ordre,
06:11
c'est le préalable à tout.
06:12
C'est le préalable au développement économique,
06:14
c'est le préalable à une vie tranquille,
06:16
à un cadre de vie agréable.
06:18
C'est le préalable à tout.
06:20
Aujourd'hui,
06:21
Marseille est en désordre,
06:22
mais même dans ses finances publiques,
06:23
même dans sa manière de gérer.
06:25
Regardez,
06:26
une taxe foncière qui augmente de 33%
06:28
sur les 5 dernières années,
06:29
une des plus grosses augmentations
06:31
dans les grandes villes.
06:31
Et en face de ça,
06:33
vous avez une augmentation
06:34
des subventions aux associations,
06:36
la plupart du temps,
06:37
amies de la mairie centrale,
06:39
de plus de 50%.
06:40
Voilà comment est dépensé
06:41
l'argent des Marseillais,
06:42
alors qu'ils devraient être fléchés
06:43
sur leur sécurité.
06:45
Vous êtes candidat à Marseille,
06:46
sans craindre l'enquête ouverte
06:47
pour détournement de fonds publics,
06:48
de biens publics au Conseil régional ?
06:50
Oui, cette enquête a été déclenchée opportunément
06:55
pile au moment où je me déclarais
06:57
candidat à la mairie de Marseille,
07:01
où je suis à la disposition des juges,
07:03
naturellement,
07:04
pour éclaircir...
07:04
Vous n'avez pas entendu ?
07:05
Non, pour éclaircir ce qu'il y a à éclaircir
07:08
sur ce sujet.
07:09
La deuxième ville de France,
07:10
son art de vivre,
07:12
son rôle millénaire de carrefour
07:13
des cultures jumelées,
07:14
avec de très nombreuses villes,
07:16
Abidjan, Dakar, Marrakech,
07:18
Hambourg, Glasgow, Shanghai,
07:19
et surtout Haïfa,
07:21
en Israël,
07:22
et Benoît Payan,
07:23
l'actuel maire de gauche,
07:24
voudrait jumeler Marseille
07:25
avec des villes palestiniennes.
07:27
Vous, à la mairie de Marseille,
07:28
vous romprez ces jumelages ?
07:31
Alors, il y a un double problème.
07:33
Dans la majorité de M. Payan,
07:35
dans sa majorité,
07:36
ce n'est pas l'extrême gauche,
07:37
c'est dans sa propre majorité,
07:39
les écolos voulaient déjumeler
07:40
Marseille et Haïfa.
07:42
Quand on sait que ce jumelage
07:43
existe depuis 1958,
07:46
quand on sait,
07:47
ce que ça symbolise,
07:49
la ville d'Haïfa est vraiment
07:50
la ville jumelle de Marseille.
07:53
Donc, pour céder un petit peu
07:55
à sa gauche,
07:57
à sa majorité,
07:58
pour faire la course un petit peu
07:59
aussi avec LFI,
08:00
il a évité le déjumelage
08:02
parce qu'il savait que ce serait
08:03
un véritable scandale,
08:04
et il a proposé un jumelage.
08:06
Dans les deux cas,
08:07
on monte les Marseillais
08:09
les uns contre les autres,
08:10
il ne faut pas oublier
08:10
qu'à Marseille comme ailleurs,
08:11
il y a une explosion
08:12
de l'antisémitisme,
08:13
des actes antisémites,
08:14
on monte les Marseillais
08:15
les uns contre les autres,
08:17
et on instrumentalise
08:19
les musulmans marseillais
08:20
et on instrumentalise
08:22
le conflit israélo-arabe.
08:25
Donc, bien évidemment
08:26
que je ne ferai pas
08:28
de jumelage politicien,
08:30
médiatico-politique,
08:32
qui encore une fois
08:33
monte les Marseillais
08:34
les uns contre les autres
08:35
et je ne cesserai jamais
08:38
le jumelage
08:39
entre Marseille et Haïfa.
08:41
Au contraire,
08:42
j'enverrai des signaux clairs
08:43
à nos compatriotes
08:46
juifs marseillais
08:47
en leur disant
08:47
nous sommes à vos côtés,
08:49
nous vous protégerons.
08:49
Merci Franck Alizio.
08:51
Merci à vous.
08:51
Député Rassemblement National
08:52
des Bouches-du-Rhône
08:53
et donc candidat
08:54
à la mairie de Marseille.
08:55
Merci d'être venu
08:55
sur Europe 1.
08:56
Merci.
Recommandations
25:25
|
À suivre
«Bruno Retailleau doit absolument marquer sa différence avec Emmanuel Macron», selon Gabrielle Cluzel
Europe 1
aujourd’hui
1:35
INFO EUROPE 1 - Le ministère de l’Intérieur envisage de ne plus reconnaître les nouveaux passeports algériens
Europe 1
aujourd’hui
1:36
PORTRAIT - Qui est Fabien Mandon, nouveau Chef d'état-major des armées françaises ?
Europe 1
aujourd’hui
1:05
Salaires de la fonction publique : quels métiers sont les mieux rémunérés ?
Europe 1
aujourd’hui
6:31
Punchline - Antisémitisme : ces français qui préfèrent partir
Europe 1
aujourd’hui
1:16
Prisons de haute sécurité: le coût des travaux est estimé "entre 4 et 5 millions d'euros pour la prison de Vendin et sans doute le même montant pour la prison de Condé", explique Gérald Darmanin
BFMTV
07/03/2025
0:32
Rudy Manna : «Il y avait 15 000 places de prison promises par Emmanuel Macron en 2017»
CNEWS
12/11/2024
1:50
Bernard Cohen-Hadad : «Je ne comprends pas cette soumission permanente.»
CNEWS
aujourd’hui
1:43
Rachel Khan : «C'est une trahison ce qu'il se passe en France.»
CNEWS
aujourd’hui
1:15
Louis de Raguenel : «Emmanuel Macron, à chaque fois, se défausse.»
CNEWS
aujourd’hui
1:36
Loi Duplomb: "beaucoup ignorent la réalité de ce qu'il y a dans ce texte" déclare Annie Genevard, ministre de l'Agriculture
BFMTV
aujourd’hui
1:38
Tensions au sein du gouvernement: "Je suis gaulliste, ça ne fait pas de moi un macroniste", lance Bruno Retailleau
BFMTV
aujourd’hui
1:38
La météo pour ce jeudi 24 juillet 2025
BFMTV
aujourd’hui
50:44
L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 23 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
15:11
Le journal RTL de 12h30 du 23 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
12:26
Le journal RTL de 9h du 23 juillet 2025
rtl.fr
aujourd’hui
6:06
Punchline - Algérie : un rapport de force définitivement perdu?
Europe 1
aujourd’hui
10:31
Punchline - Sécurité : l'échec des quinquennats d'Emmanuel Macron?
Europe 1
aujourd’hui
11:14
Punchline - Emmanuel Macron-Bruno Retailleau : un combat de chefs?
Europe 1
aujourd’hui
11:08
Punchline - Ecologiste : viande, clim et avion : «Laissez-nous vivre»
Europe 1
aujourd’hui
1:16
Moselle : mort d'un bébé de 4 mois à Sarrebourg, les parents placés en garde à vue pour «homicide volontaire»
Europe 1
aujourd’hui
1:31
Après la sortie de Bruno Retailleau, le gouvernement tente de calmer le jeu
Europe 1
aujourd’hui
1:38
Bruno Retailleau dénonce «l’impuissance du macronisme» et impose un rapport de force à Emmanuel Macron
Europe 1
aujourd’hui
5:45
Pourparlers à Istanbul : «J'ai du mal à croire qu'on puisse espérer quelque chose à cela» estime Victor Eyraud
Europe 1
aujourd’hui
7:10
Sommet France-Allemagne : L’Allemagne a-t-elle raison de ne penser qu'à ses propres intérêts ?
Europe 1
aujourd’hui