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00:00Et nous accueillons nos débatteurs de la première heure, Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire.
00:07Bonsoir Gabrielle.
00:08Bonsoir Stéphanie.
00:09Georges Fédech, ancien magistrat et député honoraire du Rhône.
00:12Bonsoir Georges Fédech.
00:14Soyez les bienvenus et nous sommes aussi avec Martin Caragnon, porte-parole du parti Renaissance.
00:19On a plein de questions à vous poser évidemment.
00:21Bonsoir.
00:22Puisqu'apparemment ce conseil des ministres ce matin à l'Elysée a été glacial.
00:26Alors on a entendu Bruno Rotaillot faire un démenti.
00:32Tout est bien madame la marquise, ça s'est bien passé, le chef d'état idem.
00:37Vous en savez plus ?
00:38Alors je n'y étais pas par définition.
00:40Ce que je sais c'est qu'effectivement le président de la République a demandé un certain nombre de détails sur la situation sécuritaire en France au ministre de l'Intérieur.
00:47Ce qui est parfaitement son droit.
00:48Je sais comme tous les français qu'il se voit demain mais ce n'est pas un tête-à-tête exceptionnel puisque ça a déjà eu lieu.
00:53Et évidemment cet entretien accordé à Valeurs Actuelles qui d'ailleurs est très riche par ailleurs.
01:01On en retient essentiellement cette phrase sur la mort du macronisme mais à lire l'entretien il y a beaucoup de sujets.
01:06Il y a plus de points de convergence et des points fédérateurs que de points de divergence.
01:12Il est dommage qu'effectivement cette phrase-là ait été mise en exergue.
01:14Évidemment que c'est quelque chose qui a été commenté.
01:17Évidemment c'est normal.
01:18Et ça n'a pas pu échapper à Bruno Retailleau non plus qui est quand même un politique de haut vol.
01:23Moi j'ai vécu dans ma vie des marques d'affection et de courtoisie plus élégantes que de m'annoncer ma mort.
01:30Donc c'était un minima déplacé.
01:32Un peu péremptoire aussi parce qu'en politique les seuls qui sont habilités à décréter la mort d'un parti ou d'un mouvement ou d'un courant de pensée c'est les électeurs.
01:41On a laissé les LR il y a quelque temps comme moribond presque mort.
01:45C'était le cas aussi au PS.
01:46On se souvient tous des scores à la présidentielle de ces partis dits de gouvernement.
01:50Et on voit qu'ils ont repris aussi des couleurs parce qu'ils ont su se régénérer etc.
01:53Donc attention à ceux qui annonceraient un peu trop vite la mort du macronisme qui est un courant que les Français ont porté au pouvoir depuis 2017.
02:00Il faut quand même le rappeler Emmanuel Macron il n'est pas là par hasard.
02:02On va en parler de ce courant.
02:03On en parle comme d'un président qu'on subit.
02:05Mais il a été élu par deux fois.
02:07C'est un fait assez exceptionnel.
02:08C'est vrai qu'au parti Renaissance on n'a pas apprécié c'est le moins qu'on puisse dire cette interview de Bruno Retailleau.
02:15Vous vous êtes fendu le parti en tout cas d'un tweet en parlant de propos inacceptables,
02:19de provocations, de petits calculs politiques.
02:23Et je vais vous faire écouter Priska Thévenot aussi, député Renaissance des Hauts-de-Seine, votre collègue.
02:30Ce texte-là va nous donner de nouvelles prérogatives précisément pour combattre celles et ceux...
02:36Il y a quand même une incohérence profonde dans ce qui est dit par M. Retailleau.
02:40Si vraiment la Macronie est en train de vivre ces dernières heures,
02:44alors pourquoi passe-t-il autant de temps et d'énergie matin, midi et soir ?
02:49à taper dessus.
02:51Ça n'a absolument pas de sens.
02:53Et je dois le dire assez simplement, il en devient l'incarnation même du « en même temps ».
02:57Ça fait plus de 18 ans que les LR n'ont pas gagné une élection au niveau national.
03:03Et en même temps, ils se retrouvent aujourd'hui aux responsabilités.
03:07Donc je pense qu'au lieu de taper toute la journée sur celui à qui ils sont en responsabilité malgré leur score dans les urnes,
03:14ils devraient se concentrer sur leur ministère et sur leur fonction et leur mission.
03:17Vous l'aurez compris, c'était Bruno Retailleau préalable et Prisca Tevno dans un second temps.
03:25Bon, c'est vrai que ça a été plutôt mal pris par l'entourage d'Emmanuel Macron, ce qu'on peut comprendre d'ailleurs.
03:30Mais c'est surtout assez insultant pour les millions de Français qui ont accordé leur confiance au président de la République.
03:35Mais simplement, j'aimerais rebondir parce que moi, j'ai pas forcément envie de nourrir une polémique qui, à mon sens, est quand même très largement artificielle.
03:40Parce qu'il n'a jamais été question de demander à M. Retailleau de devenir un macroniste.
03:45Il faut rappeler aussi la genèse de ce gouvernement.
03:47Il s'est passé quoi ? Il y a eu la dissolution, élection législative, une assemblée tripartite sans aucune majorité possible.
03:53Et je rappelle la position des LR précédemment, avant la dissolution, qui dénonçait les actions du macronisme sans pour autant voter les motions de censure.
04:01Donc ils étaient déjà sur une ligne de crête ou dans une espèce d'entre-deux.
04:04Mais Bruno Retailleau l'a rappelé, pourquoi les LR ont rejoint le gouvernement ?
04:08Par esprit de responsabilité.
04:10Et moi, je pense que c'est ce même esprit de responsabilité qui devrait guider la réserve dans les propos des uns et des autres.
04:16Et effectivement, on est là au service des Français pour essayer de trouver des solutions à des problèmes très concrets.
04:20Pas pour faire la course des petits chevaux de 2027 avant l'heure.
04:22On va justement écouter Bruno Retailleau qui précisément explique ce que vous êtes en train de nous dire, Martin Cariot.
04:28Ce texte-là va nous donner de nouvelles prérogatives, précisément pour combattre celles et ceux
04:34qui considèrent qu'ils peuvent s'installer n'importe comment et n'importe quand sur le territoire public, sur la propriété publique ou sur la propriété privée.
04:42Nous voulons dire à nos agriculteurs que bien souvent, ils sont des victimes.
04:46Il est hors de question de les laisser seuls.
04:48Nous sommes à leur côté et nous allons mettre à leur disposition un certain nombre de moyens.
04:52Nous discutons d'ailleurs avec la ministre de l'Agriculture, avec les constructeurs de GPS,
04:56parce qu'on pourrait équiper les GPS, je n'en dirai pas plus, d'un certain nombre précisément de dispositifs
05:05qui nous permettront d'avoir une très belle efficacité si jamais ils venaient être volés.
05:12Voilà, donc c'était un son sur les agriculteurs.
05:14C'est important aussi, c'est même plus important de parler de ça, du problème des paysans en France,
05:18que de qui est macroniste, qui égoliste et qui ne l'est pas.
05:21On le sait que M. Retailleau, ce n'est pas un macroniste.
05:23On le sait, il n'y a pas besoin nécessairement de le rappeler.
05:25On connaît son identité, c'est quelqu'un qui a un parcours politique,
05:28qui a fait preuve de constance et de cohérence depuis des décennies.
05:30Donc, je ne vois pas l'utilité de rappeler quelle est son identité politique.
05:33On sait que c'est un gaulliste, il en est fier, il a le droit de l'être, il a raison de l'être.
05:36Pas besoin de repréciser qu'il n'est pas macroniste,
05:39et encore moins de taper sur le courant d'Emmanuel Macron,
05:41qui une fois de plus a recueilli quand même des suffrages des Français depuis 2017.
05:44Gabriel Cluzel, comment vous l'avez reçu cette interview ?
05:47Vous trouvez qu'elle était appropriée, pertinente à ce moment-là ?
05:51Non, mais Bruno Retailleau n'a pas d'autre choix de toute façon,
05:54parce qu'il doit absolument marquer sa différence avec Emmanuel Macron,
05:59et la macronie selon l'expression consacrée,
06:03sinon ça lui collera à la peau pour le restant de sa carrière politique.
06:09Vous savez, Chirac avait tué Giscard, alors ce n'est pas tout à fait le même type de relation,
06:13mais néanmoins Macron avait tué Hollande.
06:16Il faut tuer le père, c'est tant que Macron soit le père de Bruno Retailleau,
06:19mais en tout cas, quand on est ministre de l'Intérieur,
06:21il faut se détacher de ce président quand on ne partage pas ses visées.
06:25Maintenant, ce n'est pas non plus un scoop.
06:26Qui ? Est-ce qu'il y a une seule personne dans ce pays
06:28qui peut dire que la macronie, c'est florissante en ce moment ?
06:30Pardon, mais il faut quand même se mettre à faire la politique de l'autruche
06:33pour pouvoir prétendre le contraire.
06:36Finalement, que disent ceux qui défendent Emmanuel Macron et sa macronie ?
06:39Ils trouvent que c'est un délicat.
06:41Quand la grand-mère est en train de mourir,
06:42on ne commande pas le cercueil tout de suite, on attend un peu.
06:44Ce n'est pas Emmanuel Macron dont je parle, c'est de la macronie, je précise.
06:51On trouve que c'est malséant,
06:53mais fondamentalement, tout le monde sait très bien qu'il dit vrai.
06:57Pour une raison simple, c'est que c'est la grande différence.
06:59Finalement, il y a un seul homme, si je puis dire.
07:02Peut-être qu'on a pu parler un peu de la shiraki, je ne sais pas.
07:04À part le gaullisme, est-ce qu'on a parlé d'un autre homme
07:07pour parler de son mouvement ? Je ne sais pas.
07:10Mais le gaullisme avait une vraie vision.
07:12La macronie, c'est plutôt du gaudillage, on va dire.
07:14C'est vrai, Georges Fenech, il fait un diagnostic qui lui appartient.
07:19Sans Macron, il n'y a pas de macronisme.
07:21Ce sera la fin du macronisme après Macron.
07:24Est-ce que vous partagez, vous, ce diagnostic ?
07:25Totalement, vous savez, il n'y a pas besoin d'être Nostradamus
07:28pour prophétiser qu'après Macron,
07:31le macronisme va partir, s'évaporer.
07:36Pourquoi je dis ça ?
07:37Parce que le macronisme n'est pas...
07:40Il n'y a pas d'idéologie, il n'y a pas un corpus dans ce parti.
07:43Comme le parti de droite ou les partis de gauche, il y a un corpus,
07:47il y a effectivement des programmes, il y a des idées, des idéologies.
07:50Là, il y a un en même temps.
07:52Un en même temps, c'est comme si vous aviez un capitaine sur son navire
07:57qui tire des bords, à bas bord, à tribord, à bas bord, à tribord.
08:02Au bout du compte, il fait du surpasse.
08:04Ça reflète finalement le pays.
08:07Il n'y a plus de cap, il n'y a plus de direction.
08:09On ne sait plus où on va.
08:11Quand on va à bas bord et à tribord, on ne sait plus où on va.
08:14Donc, je crois qu'effectivement, cette politique,
08:16et M. Rotaillot a eu raison de le dire,
08:20il n'y croit pas, personne ne peut y croire.
08:23Ça a tenu un certain moment, notamment au moment du premier mandat,
08:26parce que le président avait une majorité,
08:28mais dès lors qu'il n'avait plus de majorité, c'était fini.
08:32Donc, ça n'est pas faire injure au président de la République.
08:36Il n'a pas injurié la personne.
08:38Il a simplement dit, M. Rotaillot,
08:40qu'il y a quand même de très fortes chances, je dirais,
08:43que cette idée de faire tout en même temps et rien, finalement,
08:48ça ne survivra pas.
08:49Martin Caragnon, là, vous allez répondre.
08:52J'écoute avec toujours beaucoup d'intérêt M. Fenech.
08:55Je rappellerai juste, pour faire un parallèle que M. Fenech maîtrise bien,
08:59Jacques Chirac, en 86-88, était Premier ministre.
09:01C'était le Premier ministre du libéralisme tachérien,
09:04des privatisations à outrance.
09:05Quelques années après, il se présente à la présidentielle,
09:07c'est le président de la fracture sociale.
09:09Donc, moi, je veux bien qu'on nous reproche
09:10de ne pas avoir de corpus idéologique,
09:12mais à l'époque, M. Chirac était le grand patron
09:14de la droite en France, de la droite de gouvernement.
09:17C'est un gaullisme, mais avec des politiques,
09:19je veux dire, le libéralisme tachérien,
09:21je ne suis pas sûr que ce soit très très gaulliste.
09:23Donc, moi, je veux bien qu'on nous dise
09:24que le macronisme n'a pas de corpus idéologique.
09:26Mais, Martin Carignan, comment vous la résumeriez,
09:28cette idéologie, tout simplement ?
09:32Là, je vous pose un peu une question peut-être difficile,
09:35mais comment vous la résumeriez,
09:36l'idéologie d'Emmanuel Macron ?
09:38C'est un sujet, j'espère qu'on aura l'occasion
09:39d'en débattre à de prochaines occasions
09:40sur ce qu'est le macronisme.
09:42Et quel est le bilan aussi des deux quinquennats d'Emmanuel Macron ?
09:47Mais le macronisme, c'est avant tout un progressisme patriotique.
09:50C'est-à-dire, c'est libérer et protéger,
09:52libérer les énergies, les initiatives, l'accompagnement économique.
09:55Emmanuel Macron avait déjà posé les graines quand il était à Bercy.
09:59La libéralisation du marché du travail, c'était quand même déjà Emmanuel Macron,
10:02donc il avait ça déjà en germe.
10:04Mais est-ce qu'il ne s'est pas perdu en route, justement,
10:06parce qu'il a déçu beaucoup de chefs d'entreprise,
10:08qui étaient plutôt contents au départ,
10:09et qui aujourd'hui feront un petit peu la tête, quand même ?
10:11Vous savez, il y a un sujet à l'heure actuelle dont on ne parle plus,
10:13et c'est tant mieux, c'est par exemple le chômage de masse.
10:15Moi, j'ai grandi d'une génération de chômage de masse
10:17où on me disait, de toute façon, le chômage de masse,
10:18ce sera un fait irréversible en France.
10:20On n'en parle plus, parce que le problème a été en grande partie traité,
10:23et c'est une très bonne chose.
10:25La France a été, et toujours, pendant cinq années consécutives,
10:28le pays en Europe qui attire le plus les investissements directs étrangers.
10:32Ce n'est pas un chiffre, c'est concret.
10:34Ça veut dire qu'il y a des investisseurs qui en Europe
10:35choisissent la France avant d'autres pays comme l'Allemagne
10:38pour mettre des billes dans notre pays,
10:40créer des emplois, payer des taxes et des charges, etc.
10:42Non mais pardon, je pense que les Français qui vous écoutent,
10:44au vu du montant de la dette,
10:46des déclarations de France à verrou, etc.,
10:48et là, ils se disent, non mais il vit dans un village potémique, là, le monsieur.
10:52On me demande juste de dire ce qui a pu bien marcher dans le macronisme.
10:55Je ne suis pas en train de dire que tout est parfait,
10:57et de faire la politique de l'autruche,
10:58je veux dire que tout va bien, mais...
11:00Mais est-ce que ce bilan,
11:02M. Caragnon, Martin Caragnon,
11:05est-ce que ce bilan n'a pas été un petit peu effacé,
11:07justement, depuis cette dissolution
11:09qui entraîne vraiment une paralysie,
11:11notamment de l'économie,
11:13qui était plutôt, en effet,
11:14je vous l'accorde, le point fort d'Emmanuel Macron ?
11:18On était...
11:18Alors, les critiques contre Emmanuel Macron,
11:20elles ne datent pas de la dissolution.
11:21Elles ont fleuri déjà bien, bien avant,
11:23depuis qu'il a été élu,
11:24mais c'est le propre de toute personne qui accède au pouvoir.
11:27Il est comptable de tout ce qui va,
11:28et surtout de tout ce qui ne va pas, c'est normal.
11:30Je veux dire, il n'y a pas à se plaindre de ça,
11:31sinon vous ne faites pas de politique.
11:32En revanche, je rappelle juste la dissolution,
11:35c'est un choix du président de la République.
11:37On sait très très bien que,
11:38si ça ne l'avait pas été à ce moment-là,
11:40le budget en septembre allait faire tomber le gouvernement...
11:43Ce n'était pas une erreur pour vous.
11:44Et une fois de plus, on est...
11:46Enfin, il faut quand même le rappeler,
11:47Emmanuel Macron, il a exprimé une voix dans les urnes.
11:50C'est les Français qui ont décidé
11:51de cette composition de l'Assemblée nationale.
11:53Et c'est aux Français, je pense,
11:54d'en tirer des conclusions.
11:55Au vu de ce qui se passe...
11:56Enfin, écoutez, M. Fenech, c'est un fait.
11:59Vous ne reconnaissez pas que la dissolution
12:00était à contre-temps,
12:02que personne ne l'a comprise,
12:03sauf, évidemment, M. Macron, encore que...
12:06Non, mais franchement, vous soutenez,
12:08vous continuez à soutenir,
12:10la dissolution était une bonne chose ?
12:11Je soutiens les prérogatives,
12:13et là, pour le coup, ça fait quelqu'un
12:14de moi de très gaulliste,
12:16les prérogatives du présent de la République.
12:18Et je rappelle juste que, pendant ses voeux,
12:19au 31 décembre, Emmanuel Macron
12:20a exprimé un certain nombre de réserves sur ce choix.
12:23Donc, vous voyez bien qu'on est aussi capable
12:24de remettre en question des décisions
12:26qui n'ont pas forcément été très partagées.
12:28Ah, au moins, c'est plus clair.
12:29Votre voyauté vous honneur.
12:30Oui, non, mais...
12:31Orange, pluie, inondation par Météo France,
12:34vigilance qui entrera en vigueur à 22h.
12:36De fortes pluies sont attendues,
12:38notamment en Ile-de-France.
12:39Merci, Adrien Spiteri.
12:42Et nous sommes toujours...
12:43Heureusement soir.
12:4419h, 21h.
12:45Stéphanie Demuru.
12:46Et nous sommes toujours avec
12:47nos débatteurs de la première heure,
12:50Gabriel Cluzel et Georges Fenech.
12:52Notre invité, Martin Caragnon.
12:53Martin Caragnon, porte-parole du Parti Renaissance.
12:56On parlait de ses tensions
12:57après l'interview accordée à Valeurs Actuelles
12:59de Bruno Retailleau.
13:01Et Gabriel Cluzel, pardon,
13:03vous vouliez vous adresser à Martin Caragnon.
13:05Non, parce que vous avez dit plusieurs fois,
13:08il a été élu par deux fois.
13:12Finalement, c'est le choix des Français.
13:13Est-ce que vous ne croyez pas, en réalité,
13:14que c'est un choix par défaut,
13:16au moins pour le deuxième quinquennat ?
13:17Je ne parle pas du premier.
13:18Parce qu'on leur a dit,
13:20vous avez le choix entre Emmanuel Macron
13:23et le diable, on l'a répété,
13:24ou rubis et torbis.
13:25Et ça a été un peu pareil
13:26avec le front républicain des législatives.
13:28Donc finalement, ça arrive à une situation impossible
13:30où les gens ne sont pas satisfaits.
13:32En réalité, ils n'ont pas vraiment choisi.
13:34Il n'y a pas eu de campagne, en plus.
13:36Martin Caragnon.
13:37C'est votre analyse et je la respecte.
13:39En même temps, je ne vois pas vraiment
13:40de différence entre les deux élections présidentielles
13:42parce que c'était le même casting au deuxième tour.
13:44Donc ce que vous imaginez...
13:46Non, mais on peut imaginer
13:47qu'il y avait une adhésion pour le premier quinquennat.
13:50Il n'y en avait pas pour le second.
13:51Les gilets jaunes étaient passés, etc.
13:53Donc ça a été vraiment le cordon sanitaire
13:55de Mitterrand qui a fait son office.
13:57Voilà, qui est bien utile encore.
13:59Les vieilles ficelles sont pratiques.
14:00Il n'y a pas eu d'adhésion pour les projets adverses
14:04qui étaient sur la table.
14:05On n'a jamais eu d'élection avec autant de candidats
14:08que la dernière présidentielle.
14:09Tous les partis étaient représentés.
14:11Pour certains, pour la première fois.
14:13Il s'est quand même passé des choses dans cette campagne.
14:15L'émergence d'Éric Zemmour, etc.
14:17Donc le choix pour les Français
14:18était quand même extrêmement large.
14:20L'adhésion s'est portée très majoritairement
14:23d'ailleurs sur le projet d'Emmanuel Macron.
14:24Moi, je ne remets absolument pas en cause,
14:27même si j'entends ce que dit Gabriel,
14:29mais pas en cause la légitimité
14:30de ces deux élections.
14:32Par contre, là où il y a une difficulté,
14:35c'est qu'il a été désavoué
14:37à plusieurs reprises consécutivement
14:39par le corps électoral.
14:41Je rappelle qu'en 2022,
14:43il perd sa majorité.
14:44Déjà, premier désaveu.
14:46Ensuite, il y a les Européennes.
14:48Les Européennes,
14:49c'est une catastrophe pour le parti.
14:51Ensuite, il y a la dissolution.
14:54Et que donne la dissolution ?
14:55C'est encore pire.
14:56Donc, à chaque fois,
14:57le président de la République,
14:58le peuple, France,
14:59lui dit non,
15:00on ne veut plus de cette politique-là.
15:01Il y a un certain général de Gaulle,
15:03quand on l'a désavoué une fois,
15:05il est parti.
15:06Là, on en est à la quatrième
15:07ou quatrième désaveu,
15:08il se maintient.
15:09Là, vous allez au-delà
15:10de Bruno Retailleau et du débat.
15:12Vous voulez qu'il parte ?
15:13Je n'en attendais pas moins.
15:14Mais je dis que c'est l'intérêt
15:15de la France
15:16qu'effectivement,
15:16on retrouve une majorité stable
15:18avec un nouveau chef d'État
15:20qui est une nouvelle légitimité.
15:22C'est pour moi l'esprit
15:23des institutions
15:24de la Vème République.
15:25Martin Carnion,
15:26est-ce qu'Emmanuel Macron,
15:28comme l'appelle de ses voeux
15:29Georges Fenech,
15:30aurait intérêt,
15:31en tout cas pour le pays,
15:33est-ce que le pays
15:33plutôt aurait intérêt
15:35au départ d'Emmanuel Macron
15:36avant l'heure ?
15:37Que M. Fenech se rassure,
15:38il n'a plus beaucoup à attendre
15:39pour éventuellement
15:40proposer un autre vote.
15:41C'est long, deux ans.
15:42C'est moins de deux ans.
15:43C'est très long pour l'économie,
15:44notamment.
15:44Sur le fond,
15:45j'aimerais répondre quand même
15:46parce qu'effectivement,
15:47vous avez raison,
15:48il y a eu un seul cas,
15:48c'est le cas du général de Gaulle
15:49qui avait,
15:50avant le référendum
15:51qu'il a soumis au vote
15:52des Français,
15:53très clairement dit,
15:54si je ne suis pas suivi
15:55par les Français,
15:56je partirai.
15:57La règle était claire,
15:58il a tenu sa parole
15:59et c'est tout à son honneur.
16:00En revanche,
16:01sur le conseil que vous faites,
16:01on ne va pas faire
16:02d'histoire politique,
16:03mais sur le conseil que vous faites
16:03sur les échecs électoraux
16:05en dehors des présidentielles.
16:08Depuis l'élection,
16:08vous parliez des européennes,
16:10depuis l'élection
16:10au suffrage universel
16:11du Parlement européen,
16:12il n'y a pas un gouvernement
16:13en place qui a vu
16:14sa majorité
16:15être en tête
16:16lors des élections européennes.
16:17Pas un.
16:17Vous pouvez reprendre
16:18les archives depuis 79.
16:20Non, mais l'Emmanuel Macron
16:20est à 18%,
16:21François Bayrou,
16:2219% de taux de satisfaction.
16:24Donc moi, je veux bien
16:24qu'on ne gouverne pas un sondage,
16:25mais à ce moment-là,
16:26on rétablit l'appel des morts,
16:27on passe la retraite à 60 ans.
16:29Martin Caragnon,
16:30non, mais encore une fois,
16:31la loyauté,
16:32l'endroit du chef de l'État
16:33vous honore,
16:33mais quand même,
16:34on voit qu'il y a quand même
16:35une colère.
16:36J'allais y venir aussi
16:37sur François Bayrou,
16:38chef du gouvernement,
16:39qui risque d'avoir
16:40une rentrée chahutée
16:41avec le budget.
16:43Vous voyez ici ou là
16:43les mobilisations
16:44qui commencent à poindre.
16:46La mobilisation,
16:46par exemple,
16:47du 10 septembre
16:47sur les réseaux sociaux.
16:49Alors, vous allez me dire
16:49les réseaux sociaux,
16:50oui, mais enfin,
16:51les mouvements naissent aussi
16:52des réseaux sociaux,
16:53le mouvement des gueules,
16:54Nicolas qui paye.
16:55Bon, bref,
16:56vous n'avez pas peur,
16:57justement,
16:57d'une explosion
16:58de la colère sociale
17:00à la rentrée ?
17:01Mais, enfin,
17:02sur les réseaux sociaux,
17:03vous savez,
17:04moi, dès que je sors
17:04d'un plateau,
17:05je suis condamné à mort
17:06dix fois quand je lis
17:07les réseaux sociaux,
17:08donc je ne me fie pas
17:09à ça spécialement.
17:10Non, non,
17:10mais il y a des mouvements
17:10qui naissent.
17:12Honnêtement,
17:13on voit qu'on a quand même
17:14aussi, heureusement,
17:15d'ailleurs,
17:15des partenaires sociaux
17:16qui sont responsables
17:17et qui discutent.
17:19C'est notamment le cas
17:19sur la question
17:20des jours fériés.
17:21Enfin, je veux dire,
17:21il y a eu des annonces
17:22de François Bayrou
17:23sur lesquelles
17:24les partenaires sociaux
17:25vont s'emparer,
17:26vont débattre,
17:27comme ça a été le cas
17:27sur la retraite, etc.
17:28Mais, simplement,
17:29je reviens
17:30à la dernière échéance sectorale
17:31puisque vous nous avez dit
17:31qu'on a perdu
17:32toutes les élections intermédiaires.
17:34Ce qui a été le cas,
17:35je veux dire,
17:35il y a eu des cohabitations
17:36sous François Mitterrand,
17:37sous Jacques Chirac.
17:38Enfin, c'est des situations
17:38qui ne sont pas exceptionnelles
17:40et qui ne concernent pas
17:40que Emmanuel Macron.
17:41C'est comme ça
17:42le fait Macron.
17:43Vous n'avez pas pris
17:44dans le pays,
17:45pardon de vous interrompre,
17:46vous n'avez pas pris
17:46dans le pays.
17:47Combien de régions
17:48le Macronisme ?
17:50Combien de départements ?
17:51Combien de mairies ?
17:52Rien.
17:53Rien.
17:54Dans le pays réel,
17:55vous n'existez pas.
17:56Ce que vous faites
17:57est un constat
17:57parfaitement objectif
17:59et factuel.
18:00Je rappelle juste
18:00que le Macronisme,
18:01il y a dix ans,
18:02c'est quelque chose
18:02qui n'existait absolument pas.
18:04Personne n'a envisagé
18:05qu'Emmanuel Macron
18:05se présente à une élection
18:06présidentielle.
18:07Il n'était même pas
18:07dans le paysage
18:08politique français.
18:10C'est un mouvement
18:10qui est extrêmement jeune.
18:11Vous me parlez de mouvements
18:12le socialisme,
18:13le gaullisme, etc.
18:14Ce sont des mouvements
18:15qui ont des décennies
18:16d'existence.
18:17Avant, le PS,
18:17c'était la SFIO.
18:19Vous croyez que dans le 20 ans,
18:20il y aura encore
18:21ce mouvement
18:22qu'on appelle le macronisme ?
18:23Si je ne le croyais pas,
18:24je ne serais pas avec vous ce soir
18:25parce que moi,
18:26je suis un bénévole de la politique
18:27donc je le fais par adhésion
18:29et conviction.
18:30Je ne dis pas une fois de plus
18:30que tout est rouge.
18:31Je ne suis même pas sûre
18:32qu'Emmanuel Macron ait envie
18:33que son mouvement lui survive.
18:34Vous avez vu
18:34quand Gabriel Attal
18:35a essayé de parler de 2027,
18:37il s'est fait vite retoquer
18:38par le chef de l'État.
18:39Je voulais simplement
18:40revenir sur ce que vous avez dit
18:42tout à l'heure.
18:42Vous avez dit
18:43oui, il y a des partenaires sociaux
18:44responsables.
18:45Mais c'est bizarre,
18:46on a l'impression
18:47que les Gilets jaunes
18:47n'ont pas servi de leçon.
18:49On sait bien
18:49que les Gilets jaunes
18:50ont explosé
18:51en dehors
18:52de tout partenaire social
18:55si j'ose dire.
18:56Ils n'ont pas été contenus
18:57par les partenaires sociaux
18:57parce que précisément
18:58les partenaires sociaux
18:59n'avaient pas su
19:00entendre la révolte.
19:01C'est vrai que
19:02s'il y a une convergence
19:03des luttes
19:04pour reprendre
19:04la dialectique
19:05de gauche
19:06entre
19:08les gueux
19:09d'Alexandre Jardin,
19:12Nicolas Kippé,
19:14ceux qui luttent
19:15contre ceux
19:16qui ne veulent pas
19:16des éoliennes,
19:17les paysans
19:18qui en aura le bol.
19:19Il y a une mobilisation
19:20qui est en train de monter.
19:20Une mobilisation
19:22de 10 septembre.
19:23Je ne sais pas
19:24ce que ça donnera
19:24dans les faits
19:25mais est-ce que
19:26en l'ayant
19:26vécu une première fois
19:28on ne peut pas se dire
19:29tiens on ne va pas
19:29quand même se faire
19:30reprendre une deuxième fois
19:31il faudrait les écouter.
19:33Les écouter.
19:34Est-ce qu'il y a cette peur ?
19:34Et on ne les écoute pas tellement
19:36quand j'entends Agnès Pannier-Runacher
19:37etc.
19:38On a l'impression que
19:39Macronie
19:41suit sa feuille de route.
19:42Gabrielle Cusel
19:43vous me donnez l'occasion
19:43justement elle parle
19:44du choix de l'action
19:45Agnès Pannier-Runacher
19:46face au populisme
19:48du rassemblement
19:49face à la division
19:50ça veut dire quoi ?
19:51Il faut entendre
19:52que Bruno Retailleau
19:53est populiste ?
19:54Non non
19:54je ne porte pas
19:55de jugement négatif
19:56sur Bruno Retailleau
19:57à ce niveau-là
19:58je déplore juste
19:58la petite phrase
19:59qu'on a commentée
20:00en début d'émission
20:00mais pour le reste
20:02c'est quelqu'un
20:02qui fait preuve
20:03de volonté politique
20:04qui a fait preuve
20:05de cohérence
20:05et de conscience
20:05je ne partage pas
20:06toutes les options
20:07et notamment
20:08sur le sociétal
20:08de Bruno Retailleau
20:10mais en tout cas
20:10sur l'aspect sécuritaire
20:12à l'instar
20:12de Gérald Darmanin
20:13ou d'autres
20:14c'est quelque chose
20:15qu'on partage aussi
20:16en Macronie
20:17et heureusement
20:17très fortement d'ailleurs
20:18mais simplement
20:19vous me parliez
20:20un parallèle
20:21sur les gilets jaunes
20:21pour moi
20:22la situation
20:22est totalement différente
20:23très rapidement
20:25mon analyse
20:26qui est pour le coup
20:27très personnel
20:27des gilets jaunes
20:28c'est que
20:29c'est un phénomène
20:30qui a explosé
20:31très peu de temps
20:32après l'élection
20:32d'Emmanuel Macron
20:33et qui ne concernait pas
20:36en fait
20:36l'action du président
20:37de la république
20:37qui pour moi
20:38était le symptôme
20:39d'une volonté
20:40de changer radicalement
20:42les choses
20:43dans notre pays
20:43qui était passée
20:44par une adhésion
20:45très massive
20:46à Emmanuel Macron
20:47en 2007
20:47les gens se sont dit
20:48ben voilà
20:48on a si la gauche
20:49on a si la droite
20:50on n'est pas plus
20:51satisfait que ça
20:51on a essayé
20:52quelqu'un qui incarne
20:53un dynamisme
20:54un renouveau
20:55et en fait
20:56ils ont trouvé
20:56à mon sens
20:57que ça n'allait pas
20:58assez vite
20:58et c'est pour ça
20:59qu'il y a eu
20:59cette espèce d'éruption
21:00mais c'est une éruption
21:01qui correspond à 40 ans
21:02de jugement très sévère
21:03des Français
21:04qui n'étaient des gens
21:05de rien
21:05c'était très personnel
21:08c'était très personnel
21:09on a eu des études
21:10quand on leur a imposé
21:11les 80 km heure
21:12la taxe carbone
21:13ils ont dit
21:14mais enfin on n'existe pas
21:15et des milices qui disaient
21:16ceux qui boivent de la bière
21:17etc
21:18il y a eu une forme
21:19d'arrogance
21:19et de comportement personnel
21:21du président Macron
21:22dès le début
21:23qui a immédiatement
21:25fait partir son crédit
21:27Martin Carnion
21:28pour vous
21:29cette colère
21:29elle est terminée
21:31elle n'existe plus
21:33dans le pays
21:33elle existe
21:34il y a
21:35et il y aura
21:35toujours des sujets
21:37de mécontentement
21:38et c'est bien normal
21:38le job du politique
21:41c'est d'y apporter
21:41des réponses
21:42et des solutions pérennes
21:43c'est pas de naître
21:43des bouts de ce paradrap
21:44dès qu'on peut
21:45et encore moins
21:45avec l'argent public
21:46et dégrader les comptes publics
21:47par la même occasion
21:48donc qu'il y ait des sujets
21:50de colère
21:50on le voit bien
21:51dès qu'on commence
21:52et on a essayé de le faire
21:53et on va continuer
21:54d'essayer de le faire
21:54et parfois avec succès
21:55dès qu'on commence
21:56à essayer de bouger
21:57le micado institutionnel
21:58notamment pour les dépenses publiques
22:00on voit que ça grogne
22:00vous commencez à
22:02vous intéresser au chiffre
22:03du coût du transport
22:05mais sanitaire
22:05vous avez des taxis
22:06qui vont bloquer
22:07parce que attention
22:07oui je suis d'accord
22:08pour qu'il y ait des économies
22:09mais pas chez moi
22:10il faut d'abord aller prendre
22:11dans la poche du voisin
22:11donc c'est un vrai problème aussi
22:13vous nous dites en gros
22:14que la France n'est pas réformable
22:16si elle est réformable
22:17avec de la volonté politique
22:19avec un discours
22:20de sérieux
22:20et de responsabilité
22:21c'est sûr que
22:22quand vous avez des oppositions
22:23qui passent leur temps
22:24à raconter tout et n'importe quoi
22:25il n'y a pas que les oppositions
22:26les syndicats
22:27rejettent le budget
22:28de François Bayrou
22:29ils sont aussi dans une démarche
22:30un peu corporatiste
22:31et c'est normal
22:32c'est leur job
22:32ils défendent des intérêts
22:33des salariés
22:34le seul qui est censé défendre
22:35l'intérêt des français
22:36de toutes les catégories
22:39de français
22:40c'est a priori le président
22:41pour lequel d'ailleurs
22:43les français votent
22:43et l'Assemblée
22:44le Parlement
22:44c'est eux qui sont censés
22:45être l'incarnation
22:46du bien commun
22:47je pense que s'il n'y avait pas
22:48cette défiance
22:49vis-à-vis des politiques
22:50et si les français
22:52savaient que c'était
22:52pour la bonne cause
22:53et pour un résultat concret
22:55vraiment
22:56ils seraient prêts
22:57à faire des sacrifices
22:57mais on a le sentiment
22:59qu'on est toujours
23:00dans la même fuite en avant
23:01le problème c'est que
23:02les sacrifices
23:02on les demande trop souvent
23:03toujours eux-mêmes
23:04oui mais précisément
23:05et c'est là qu'il a
23:06précisé
23:06il y a quand même
23:07deux sujets
23:08qui ont été
23:09complètement évacués
23:10des deux quinquennats
23:11et j'allais dire
23:13sciemment
23:13parce qu'il l'a assumé
23:15Emmanuel Macron
23:15c'est de la sécurité
23:16parce que dire
23:17ah oui vos faits divers
23:19n'en faites pas
23:19des faits de société
23:20arrêtez de vous faire
23:21de vous faire brainwacher
23:22c'est quand même fort quoi
23:24c'est costaud
23:24c'est de dire
23:25vous voyez là
23:26l'enfant qui a été tué
23:27c'est un fait divers
23:27bon ok
23:28le synonyme de fait divers
23:30c'est chien écrasé
23:31c'était quand même costaud
23:32comme expression
23:33et puis l'immigration
23:35enfin quand on voit
23:36que le budget
23:37de François Béroud
23:38qui a été bien accueilli
23:39je crois par Emmanuel Macron
23:40à aucun moment
23:41n'a évoqué
23:42le sujet de l'immigration
23:43alors qu'on sait
23:43que c'est l'éléphant
23:44au milieu du salon
23:44qui préoccupe les français
23:46donc on se dit
23:47mais il est complètement
23:47passé à côté du sujet
23:49en réalité
23:50ça paraît fou
23:51non ?
23:52comment vous expliquez
23:53ce déni
23:54sur ces deux sujets ?
23:55Martin Carnot
23:56je vais reprendre
23:57un passage
23:58qui a été assez peu
23:59commenté depuis
24:00mais lorsque
24:01exemple assez intéressant
24:03dans la campagne
24:04des législatives
24:04suite à la dissolution
24:05vous avez quand même
24:05un président de la république
24:07qui a dénoncé
24:09le programme
24:10immigrationniste
24:11de l'extrême gauche
24:12donc c'est à la fois
24:14un terme extrêmement fort
24:15puisque d'ailleurs
24:15ça lui a été très
24:16violemment reproché
24:18puisqu'on lui a dit
24:18oui vous marchez
24:19sur les planements du RN
24:20etc
24:20le problème en France
24:21c'est qu'on a tellement
24:22laissé le champ libre
24:23au RN
24:24sur des sujets
24:24sur les sujets
24:25d'immigration
24:26de sécurité
24:27même de patriotisme
24:28quand vous voyez
24:28que maintenant
24:29vous ne pouvez plus
24:29aller dehors
24:30ils ont changé
24:31parce que les ailes
24:31n'ont pas saisi
24:32non non mais
24:33avec un peu de blanc rouge
24:35sans vous faire traiter
24:35des fachos
24:36moi je suis fier
24:36de chanter la marseillaise
24:37je suis fier
24:37de mon drapeau
24:38pour réinvestir
24:40ces symboles là
24:40et les questions
24:41de sécurité
24:42et d'immigration
24:42ce n'est pas des sujets
24:43qui appartiennent
24:44uniquement à un clan
24:45donc il faut pouvoir
24:46aussi les réinvestir
24:47et Emmanuel Macron
24:48s'y est intéressé
24:48puisqu'il a dénoncé
24:49je pourrais parler aussi
24:50du discours des muraux
24:51sur la laissité
24:52et le séparatisme républicain
24:53il y a quand même
24:54beaucoup de jalons
24:54qui ont été posés
24:55qui ont porté aussi leurs fruits
24:56ce n'est pas assez
24:57je suis d'accord
24:58oui les résultats
24:58ne sont pas toujours rendus
24:59il a aussi été dans le
25:00en même temps
25:01un jour il dit que le voile
25:02ça ne fait pas partie
25:02de nos civilités
25:03puis le lendemain
25:04il dit à une jeune femme voilée
25:05que c'est très bien
25:05donc c'est un peu compliqué
25:07ça dépend du voile
25:08où vous le portez
25:09une fois de toute façon
25:09merci Martin Caragnon
25:10on porte parole
25:11du parti Renaissance
25:12d'avoir été avec nous
25:13on reste avec Gabriel Cluzel
25:15et Georges Fenech
25:15on va parler
25:16il y a des choses bien
25:18parfois
25:18d'une nouvelle procédure
25:19plus rapide
25:20et plus simple
25:21pour les propriétaires
25:22on va vous parler de tout ça
25:23restez avec nous
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