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  • 24/07/2025

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00:0113h-14h, Europe 1 Trésor.
00:03La suite d'Europe 1 Trésor à 13h32 sur Europe 1.
00:06Stéphanie Demureux retrouve aux deux débatteurs, l'avocat de Sarah Salman et le journaliste et écrivain Vincent Roy.
00:11On va parler de ce froid, ce froid apparemment avec Emmanuel Macron.
00:17Et Bruno Retailleau, le tête-à-tête, devait avoir lieu cet après-midi.
00:22Il a été décommandé par l'Elysée quelques heures avant.
00:25Emmanuel Macron a-t-il voulu remettre à sa place son ministre de l'Intérieur au lendemain de ses déclarations-chocs sur la fin du macronisme, inéluctable selon lui en 2027.
00:37Enfin manifestement, ce n'est pas la joie entre les deux hommes.
00:41Bruno Retailleau rencontrera le Premier ministre François Beyrou à la place à 20h sur les différents dossiers.
00:47On est au gouvernement, c'est l'exécutif ou on est à l'école maternelle ?
00:51Ah, il est deux, c'est pour ça, je m'a fouillé.
00:52Qu'est-ce qui se passe ? Alors, M. Macron ne veut plus le recevoir, il pense que c'est au Premier ministre de régler le problème, avant lui...
01:01C'est une manière de lui signifier qu'il n'a pas apprécié l'interview, je pense.
01:05Oui, bon, voilà.
01:07Alors, on peut quand même se poser la question de savoir ce que veut M. Retailleau,
01:13puisque d'un côté, quand même, il tape assez dur et pourquoi pas, il a plutôt raison.
01:19C'est son, à mon sens, son premier acte de candidature pour 2027.
01:23Là, il ouvre la piste, si j'ose dire.
01:26Assez tôt, quand même.
01:27Voilà, après, on peut s'interroger...
01:29Il n'y a peut-être pas un candidat.
01:30Oui, on peut s'interroger sur le timing, mais enfin, pourquoi pas, ça peut être son idée.
01:35Ceci étant dit, s'il se sent bloqué, tant sur le dossier algérien,
01:41et par conséquent, avec le problème des OQTF,
01:45s'il se sent bloqué sur d'autres dossiers aussi, pourquoi reste-t-il ?
01:50Est-ce que ce n'est pas le bon moment pour lui de partir ?
01:54Il le dit, il dit qu'il n'a pas envie.
01:55Je vais vous le faire écouter Bruno Retailleau,
01:57qui était en visite dans un commissariat du 20e arrondissement de la capitale.
02:00Il est revenu, justement, sur ce rendez-vous avorté avec Emmanuel Macron.
02:05Il m'arrive, chaque semaine, j'ai des réunions
02:07où je peux avoir des rencontres qui sont annulées.
02:10Et donc, cette rencontre sera sans doute remise
02:13parce qu'on a, avec le président de la République,
02:16un certain nombre de sujets dont on doit parler,
02:19et donc je serai amené à le rencontrer,
02:21peu importe la date ou l'heure à laquelle je le rencontrerai.
02:25J'ai été invité par le Premier ministre,
02:27que j'ai quitté il y a quelques instants pour une autre réunion,
02:30à avoir un certain nombre de discussions aussi ce soir,
02:32et bien entendu, moi je suis toujours prêt à discuter.
02:35toujours prêt à discuter.
02:36Depuis le départ, j'ai indiqué que moi j'ai des convictions
02:39et que pour rien au monde, je les abdiquerai.
02:42Pour rien au monde.
02:43Bon, c'est une réponse assez diplomatique,
02:46comme quoi c'est un non-événement que ce rendez-vous a été annulé.
02:48Après, ça fait quand même plusieurs mois
02:49que Bruno Retailleau est très seul dans ce gouvernement.
02:53Oh, pas si seul !
02:54Pas si seul ! Écoutez, Yannick Nader,
02:58un ministre chargé de la Santé et l'accès aux soins,
03:01il soutient Bruno Retailleau.
03:03La position de Bruno Retailleau est par ailleurs singulière,
03:07puisqu'il est également président des Républicains.
03:11Donc, il y a une parole de ministre d'un gouvernement
03:14avec la solidarité gouvernementale.
03:17Et puis, quand on préside un parti,
03:19et que c'est un parti qui veut pouvoir aussi
03:21être entendu, écouté à la présidentielle,
03:25on peut entendre que l'exercice peut être compliqué.
03:29Moi, je crois surtout que ce qu'il faut,
03:30s'est travaillé dans l'intérêt des Français.
03:32C'est bien, il y a des ministres qu'on découvre tous les jours,
03:34tellement ça change souvent.
03:35Pourtant, il a parlé de la sieste, ma chère Sarah.
03:38Vous avez raison, je ne savais pas que l'idée était de lui,
03:41mais ça paraît logique, c'est des ministres de la Santé.
03:42Donc, quand je disais qu'il était assez seul,
03:44manifestement pas tant que ça,
03:45c'était par rapport au dossier sur l'Algérie.
03:49Notamment, il est assez seul sur l'Algérie.
03:51Et il a des positions qui sont courageuses, Bruno Retailleau,
03:54mais il n'est pas soutenu pleinement
03:56par le président de la République.
03:57C'est moins qu'on puisse dire,
03:59on va en parler de l'Algérie tout à l'heure.
04:00Sur l'Algérie, sur la sécurité, sur beaucoup de choses.
04:03Oui, on voit bien qu'il est en rupture.
04:06Mais il a été depuis le début.
04:08Il l'a dit dès le début,
04:09je ne sais pas parce que je viens
04:10que je fais partie de la Macronie.
04:11Je pense toujours à une ancienne jurisprudence.
04:15Un ministre, ça se...
04:17Oui, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.
04:18Ça, ce n'est pas le ministre.
04:19Non, mais c'est comme ça que ça a été dit.
04:21Vous avez entièrement raison,
04:22mais comme ça, ça a été dit.
04:24On a François Bérou qui s'est presque autoproclamé Premier ministre.
04:27Ce gouvernement, on a changé déjà plusieurs fois.
04:29Donc là, ce n'est pas comme si on avait
04:30beaucoup de choix, finalement.
04:32Non, et puis, bon,
04:33Emmanuel Macron a quand même été désavoué par les urnes.
04:35Donc, est-ce que ce n'était pas un petit peu puéril,
04:40enfant gâté, un petit peu vexé,
04:42justement, de décommander cette réunion ?
04:45Est-ce qu'il n'aurait pas fallu...
04:47On a l'école maternelle, ce que disait,
04:49rien ne se passe, quoi.
04:49Non, mais c'est contre-productif pour lui.
04:52Ah, ben, totalement.
04:52Si tentez que son image...
04:54Oui, mais vu les baromètres d'impopularité,
04:57c'est un sondage, je crois, qui était dans le GDD,
04:5918%,
05:00je pense qu'on n'est plus à ça près.
05:02Alors, peut-être qu'il veut battre un record en popularité,
05:04auquel cas, il s'y prend extrêmement bien.
05:06Sinon, ça ne va pas changer grand-chose.
05:07Non, puis le niveau d'égo ou d'hubris d'Emmanuel Macron
05:12fait qu'on n'est pas totalement surpris.
05:14Voilà.
05:15On n'est pas totalement surpris.
05:15Après, j'ai sûr qu'il a dû être vexé.
05:18La fin du macronisme,
05:19il se fait un petit peu secouer dans cette interview.
05:23Il y a beaucoup de gens qui le pensent.
05:26Que le macronisme ne survivra pas.
05:27La fin du macronisme,
05:28à condition que le macronisme existe,
05:30il faut qu'il ait un début.
05:31C'est quoi le macronisme ?
05:32J'ai essayé de demander hier au porte-parole,
05:35vous étiez là d'ailleurs,
05:36de renaissance,
05:37de me définir le macronisme.
05:39Vous vous souvenez de sa réponse d'ailleurs ?
05:40Oui, oui, non.
05:41Il dit que c'est un...
05:42Non, mais...
05:43Moi, je lui ai posé la question,
05:44mais sur un autre plateau.
05:45Sur le cas d'autre, c'est nous.
05:46Et il m'a expliqué que c'était un progressisme.
05:49Ah oui, c'est ça.
05:50Un progressisme social, je crois.
05:51Un progressisme social.
05:53Mais le progressisme socialiste
05:53aurait pu donner la même définition.
05:55Exactement.
05:55Donc, non, mais le macronisme n'existe
05:58que parce qu'Emmanuel Macron existe.
06:00et il me semble que le Premier ministre,
06:04le ministre de l'Intérieur a raison
06:06de pointer le fait
06:08qu'en même temps,
06:09confine à l'impuissance.
06:11Oui, je pense qu'on est assez d'accord là-dessus.
06:13Mais finalement, que cette réunion
06:14ait lieu ou pas lieu,
06:16ça ne va pas changer grand-chose
06:17pour la vie des Français.
06:18Parce que quand on réfléchit...
06:19Mais j'ai trouvé, Sarah,
06:20en réalité, le macronisme,
06:22c'est l'impuissance.
06:23Ça va faire plaisir à Emmanuel Macron.
06:25En tout cas, vous l'avez dit,
06:27Vincent Roy,
06:27on est déjà dans la tête certainement
06:29de Bruno Retaillon en 2027.
06:31On a quand même encore près de deux ans
06:33à attirer.
06:33Ce serait bien qu'on soit aussi dans le présent.
06:35C'est-à-dire qu'il faudrait à toute force
06:37que nous évitions la faillite.
06:39Ah, comme ça ?
06:39Or, dans tous les domaines,
06:42quel que soit l'endroit où l'on se place,
06:45qu'il s'agisse de l'éducation,
06:47qu'il s'agisse de la sécurité,
06:49qu'il s'agisse de l'économie,
06:52de l'économie, quel drame ?
06:54Eh bien, c'est la faillite
06:56dans tous ces domaines.
06:56Quand vous dites faillite,
06:57c'est faillite économique,
06:58faillite morale,
06:59faillite sécurité.
06:59Oui, c'est une faillite généralisée.
07:01C'est une faillite généralisée.
07:02Le macronisme,
07:03c'est une faillite généralisée.
07:04Bon, il n'est pas le seul responsable
07:06de la faillite économique,
07:08on va dire.
07:09Non, il n'est pas le seul responsable.
07:10Après, c'est quand même...
07:11Enfin, on nous l'avait présenté
07:12comme étant, écoutez,
07:13pardonnez-moi...
07:13Le Mozart de la finance.
07:14Le Mozart de la finance.
07:16Donc là...
07:17Vous avez vu, là,
07:18c'est vrai que les syndicats
07:19se frondent face au budget
07:23de François Bayrou.
07:24Il y aura peu de chances
07:25que ce budget s'en va falloir.
07:27C'est peut-être d'ailleurs le calcul...
07:28Il peut le travailler encore.
07:29C'est peut-être le calcul
07:30de M. Retailleau.
07:32De M. Retailleau,
07:33qui se diront de toute façon
07:34que je peux bien dire ce que je veux
07:35puisque le gouvernement
07:36va tomber de toute façon
07:37en septembre.
07:38C'est peut-être pour calcul.
07:39Je m'interroge effectivement
07:40sur ce timing depuis hier
07:41en me disant
07:42qu'il anticipe peut-être
07:43une chute du gouvernement.
07:45Bruno Retailleau,
07:45maintenant,
07:46il a la tête des Républicains.
07:47Il incarne.
07:49à lui tout seul.
07:50Aujourd'hui,
07:51M. Retailleau
07:52incarne à lui tout seul
07:53le gouvernement.
07:53Après tout,
07:54quel risque a-t-il ?
07:54Non, il y a M. Darmanin aussi.
07:55Oui, mais quel risque prend-il ?
07:58Pas beaucoup.
07:59Aucun.
07:59Pas beaucoup.
08:00Si,
08:01s'il est remercié,
08:02au cas où il est remercié
08:02parce que le président s'agace
08:04et très agacé,
08:04bon, il dit,
08:05vous voyez,
08:05j'ai été remercié.
08:07Ça va jouer pour sa popularité,
08:08je veux dire.
08:09Exactement.
08:09Les Français jugeront sur Suez.
08:11Donc, il peut totalement
08:11ouvrir les vannes.
08:12Finalement, M. Retailleau,
08:13il a un boulevard.
08:14C'est le plus libre,
08:14en fait, M. Retailleau.
08:16Alors, en tout cas,
08:16il y en a un autre
08:17qui pense à 2027.
08:19David Lissnard.
08:21Il fait des propositions,
08:22ce matin,
08:22je ne sais pas si ça...
08:23Il n'a jamais été au gouvernement,
08:24David Lissnard.
08:24Non, c'est le maire de Cannes,
08:26président de l'Association
08:27des maires de France.
08:28Il n'aurait plus pourtant.
08:29Peut-être que ce n'est pas fini.
08:30D'ailleurs, il dit que le prochain
08:31président sera punk.
08:33Oui.
08:34Voilà ce qu'il dit.
08:34Alors, est-ce qu'on peut définir
08:35le président punk ?
08:36Je ne sais pas
08:36s'il parle de Bruno Retailleau
08:38en parlant de punk
08:38ou s'il ne croit pas lui-même.
08:40En tout cas, il appelle,
08:41David Lissnard,
08:42à des formations de droite
08:44à se mettre d'accord
08:44sur 10 mesures
08:45apportées dans la course
08:46à l'Elysée
08:47pour un changement radical.
08:48Et surtout,
08:49il est partisan
08:49de la primaire ouverte à droite
08:51pour désigner un candidat
08:52unique à la présidentielle.
08:54Ça commence.
08:54Et ça commence.
08:56On va avoir
08:56beaucoup de candidats.
08:57Il va y avoir
08:58énormément de candidats.
08:58C'est une bonne chose,
08:59ça, selon vous,
09:00Vincent Roy,
09:00les primaires ouvertes ?
09:02De toute façon,
09:04deux choses l'une.
09:05Soit la droite
09:06arrête d'être bête
09:08et elle arrive
09:09à se réunir,
09:13c'est-à-dire
09:14à faire une union
09:16des droites.
09:17C'est assez simple,
09:18assez clair.
09:19Ce qu'a réussi
09:19à faire la gauche.
09:20C'est comme ça
09:20que la gauche gagne.
09:21D'ailleurs,
09:21c'est en réunissant.
09:23Ils arrivent à se réunir.
09:25C'est dans leur ADN,
09:26si j'ose dire.
09:27Ils peuvent mettre
09:27leur mouchoir
09:28sur leur vivée.
09:29Oui, mais il y a quand même
09:30des divergences
09:31entre LL et RN.
09:32Non, mais bien entendu.
09:33Mais soit,
09:34ils arrivent à se réunir
09:35et dans ce cas-là,
09:35quelque chose est possible
09:37à droite,
09:38soit ils n'y parviennent pas
09:39et dans ce cas-là,
09:41ça peut être catastrophique.
09:43Ça peut être risqué
09:43alors que le pays
09:44penche clairement.
09:45Il me semble.
09:46Il faudrait qu'au bout d'un moment,
09:47si vous voulez,
09:48les politiques s'intéressent
09:49au fond des choses,
09:51c'est-à-dire à ce que pensent
09:52les Français,
09:53ce serait pas mal.
09:54Et commencez un petit peu
09:55à les écouter
09:56parce que je vous assure
09:57qu'ils en ont ras-le-bol.
09:59là,
09:59c'est-à-dire que le pays
10:00est un petit peu
10:00là.
10:01C'est-à-dire que le pays
10:01est un petit peu
10:02là.

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