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00:00Allez, on se parle politique un petit peu, Julien Dray ?
00:02On fait de la politique !
00:02On fait de la politique, évidemment !
00:04André Valigny ?
00:05Il n'aime pas ça, Julien !
00:06Il n'aime pas ça, Julien !
00:06Il n'aime pas ça, la politique !
00:07On va prendre la direction de Matignon.
00:09Pourquoi Matignon ?
00:10Parce qu'on va parler de Bruno Rotaillot.
00:11L'information du jour, c'est qu'en fait, Bruno Rotaillot,
00:14le ministre de l'Intérieur, devait être reçu par Emmanuel Macron.
00:17On a appris ce matin que cette réunion était reportée.
00:21On n'en a pas vraiment les raisons, ni l'explication précise.
00:24Et c'est François Birou qui va recevoir Bruno Rotaillot.
00:30Et sur place, à Matignon, on retrouve Dunia Tengour et Timothée Forgé.
00:34Bonsoir, Dunia Tengour.
00:35Cette réunion est prévue à quelle heure ?
00:38Aux autour de 20h ?
00:39Les choses n'ont pas changé, puisque les choses ont beaucoup changé aujourd'hui.
00:42Je préfère vous poser des questions et être prudent.
00:48Alors, pour l'instant, Thierry, c'est toujours 20h.
00:50Et pour être tout à fait transparente avec vous,
00:52peu de choses filtrent depuis hier soir.
00:55C'est ce qu'on pourrait appeler néanmoins un rendez-vous manqué pour Bruno Rotaillot.
00:59Vous l'avez dit, il avait un entretien avec le président de la République à l'Elysée
01:05ce jeudi à 17h, pour discuter de nombreux sujets,
01:09dont le dossier épineux des relations avec le régime algérien.
01:13Alors, le rendez-vous a tout bonnement été reporté, sans motif précis.
01:17Et pour l'instant, aucune nouvelle date n'a été fixée.
01:20Alors, d'après nos informations, le rendez-vous prévu là, à 20h,
01:25avec François Bayrou, a été organisé un peu dans l'urgence hier.
01:29Les dernières sorties du ministre de l'Intérieur seront, vous en doutez,
01:33au cœur des échanges et sorties sur le macronisme.
01:37Mais Bruno Rotaillot sera-t-il contraint de museler sa parole ?
01:41En tout cas, pour François Bayrou, pas de place pour les divergences dans son gouvernement.
01:45Le locataire de la place Beauvau, lui, est sûr.
01:48Il l'a dit, plutôt, cet après-midi, il ne voit pas de raison de quitter ce gouvernement.
01:54Il est donc déterminé à maintenir son cap, malgré ses désaccords avec le camp présidentiel.
01:58Merci, Dunia Tangour, avec Timothée Forger depuis Matignon.
02:03Donc, l'horaire est toujours prévu à 20h.
02:06Pas de changement de programme.
02:08Une petite réaction, Julien Drey, un petit tour de table,
02:10parce que Bruno Rotaillot a continué sa mission.
02:13Il occupe le terrain.
02:15On l'écoutera dans quelques instants,
02:16parce que ce matin, il était dans le 20e arrondissement
02:18pour parler du dossier au combien important des tirs de mortier.
02:22Et vous l'imaginez bien, la première, la toute première question
02:25qui m'a été posée par mes confrères, c'était sur ce report de La Réunion.
02:29On va l'écouter dans quelques instants.
02:30Mais d'abord, Julien Drey, que vous inspire tout cela ?
02:32Moi, j'aime les ministres de l'Intérieur qui parlent peu et qui agissent.
02:36Mais Bruno Rotaillot, moi, je l'ai dit déjà à cette antenne,
02:39quand il est arrivé.
02:41Les ministres de l'Intérieur qui passent plus de temps dans les matinales
02:44que dans les commissariats, je sais ce que c'est.
02:47J'en ai connu un comme ça.
02:48Il était très brillant au départ.
02:50On a vu ce que ça a donné.
02:51Donc, pour l'instant, Bruno Rotaillot, il n'y a aucun résultat.
02:53Sur les questions qu'on s'est posées, il n'y a aucun résultat.
02:56Et là, il ne fait que de la com.
02:57Et il fait de la com pour une simple raison.
02:59C'est comme il est au gouvernement et qu'il est candidat à l'élection présidentielle dans sa tête,
03:02il faut qu'il trouve son espace.
03:04Il est en train de tâtonner parce qu'il sait que
03:06s'il n'est plus ministre de l'Intérieur, quand il va arriver,
03:08il y en a d'autres qui l'attendent et qui seront au même niveau que lui.
03:10Donc, il essaye de se trouver son espace.
03:12Il essaye de voir comment il peut exister simplement par la parole.
03:15Moi, qu'il mette en place et qu'il aide la police,
03:18je s'en prendra des aides mafias.
03:20Et là, je lui dirais bravo.
03:21Pour l'instant, je n'ai rien vu.
03:22La jovialité.
03:24Moi, je dis que l'attitude du ministre de l'Intérieur est difficilement tenable.
03:29Parce que moi, ça me rappelle un mauvais souvenir.
03:31quand François Hollande était président de la République,
03:34c'est les frondeurs.
03:35C'est-à-dire que vous avez des ministres,
03:39donc je rappelle quand même l'époque des frondeurs,
03:41vous avez des ministres qui critiquaient régulièrement
03:45la politique et les positions du président de la République
03:48sur telle ou telle thématique sociale, économique.
03:54Mais je vais aussi citer une autre phrase.
03:57Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ?
04:01Excusez-moi d'être aussi direct.
04:02Oui, mais ce n'est pas vos propos.
04:04Oui, voilà.
04:05Ce ne sont pas mes propos, mais je les partage.
04:09Parce que, vous voyez, là, le ministre est allé en déplacement.
04:13La première question, ce n'est pas sur la sécurité
04:15ou sur ce sur quoi il est allé en déplacement.
04:19Mais c'est, voilà, est-ce que le rendez-vous avec le Premier ministre
04:24aura bien lieu à la suite de l'annulation
04:27avec le rendez-vous avec le président de la République ?
04:29Moi, j'ai envie qu'un ministre de l'Intérieur,
04:31il s'occupe de la sécurité des Français.
04:34Mais pourquoi je dis que ça va être difficilement tel là ?
04:36Parce qu'il est président, il fait de la politique,
04:39il est président des LR.
04:41Et en même temps, il essaye de se positionner
04:44par rapport aux macronistes,
04:49mais je trouve même de manière extrêmement maladroite.
04:52Et moi, vu que j'ai un côté assez loyaliste,
04:54vous voyez, je suis très dans la loyauté, etc.
04:56À partir du moment où vous êtes nommé ministre,
04:59si ça ne vous plaît pas, la politique qui est menée,
05:02vous quittez le gouvernement, tout simplement.
05:04Alors justement, la question...
05:05Et vous faites de la politique à l'intérieur et vous positionnez.
05:07Je poursuis le débat, Mathieu et André Valigny.
05:09Évidemment, la question, vous l'imaginez bien,
05:11a été posée ce matin par l'un de mes confrères
05:14ou l'un de mes consorts, je ne sais plus.
05:16Mais peu importe, on lui a posé la question.
05:17Est-ce qu'il quitte ou pas le gouvernement ?
05:19Réponse de Bruno Retailleau.
05:20C'est vrai qu'il y a des gens qui voudraient que je parte.
05:24Il y a M. Tebboune, il l'adorerait.
05:26Il y a le Rassemblement national, il y en a d'autres aussi.
05:29Mais cette décision, elle m'appartient à moi.
05:32Et encore une fois, la démarche que j'ai faite,
05:34que nous avons faite collectivement,
05:36avec les six autres ministres LR d'entrée au gouvernement,
05:40qui a été encore une fois une décision non pas individuelle,
05:43ça n'a pas été du débauchage, pas du tout.
05:45C'était collégial, collectif et réfléchi.
05:49Eh bien, cette décision, tant que cette mission que nous nous sommes donnée
05:51de stabilisation, de décisions qui sont conformes à l'intérêt national,
05:57conformes à des convictions,
05:58eh bien, tant que ces décisions iront dans ce sens-là,
06:00il n'y a pas de raison que je quitte le gouvernement.
06:03Si un jour, il y avait un obstacle, pour une raison ou pour une autre,
06:06j'en tirerais, bien entendu, les conséquences.
06:09Voilà, la réponse est claire et limpide.
06:11C'était cet après-midi.
06:12Je suppose qu'il le redira peut-être à François Iberoux ce soir,
06:17il n'a pas l'intention de quitter le gouvernement Bruno Retailleau.
06:20En fait, par rapport à ce que vous venez de dire,
06:22il y a une différence qui est majeure par rapport aux autres situations.
06:26Là, on est dans le cadre d'un accord de socle commun,
06:28avec des gens qui ne pensent pas la même chose sur beaucoup de sujets.
06:31Mais il l'a dit d'ailleurs, il l'a toujours dit d'ailleurs.
06:33Et en fait, l'équation, elle est vraiment relativement simple,
06:37elle ne se joue pas au gouvernement, contrairement à ce qu'on peut penser.
06:39Elle se joue à l'Assemblée nationale.
06:40Si Bruno Retailleau et les cinq autres ministres, les Républicains,
06:45quittent le gouvernement, ça veut dire que LR ne soutient plus le socle commun.
06:49Or, l'argument qu'avait annoncé Emmanuel Macron pour ne pas nommer la gauche à Matignon
06:54lors de l'été passé, c'était que les députés, la somme des députés
06:59de ce qu'on appelle maintenant le socle commun,
07:00c'est-à-dire l'ancien bloc présidentiel, enfin le bloc présidentiel, pardon,
07:04l'ancienne majorité présidentielle, plus les Républicains,
07:07faisaient plus de députés, à peu près 220, je crois, de mémoire,
07:10que le nouveau Fonds populaire.
07:12Or, si le bloc central perd la participation des Républicains,
07:17et donc de Bruno Retailleau,
07:18le bloc central devient derrière le nouveau Fonds populaire,
07:21et donc la logique institutionnelle voudrait que ce soit du coup le NFP
07:24qui propose un candidat, notamment Lucie Castet.
07:27Donc c'est ça aujourd'hui le problème.
07:28Et il y a un autre sujet ensuite, c'est que François Bayrou et Emmanuel Macron,
07:31moi je veux bien qu'ils aient recadré Bruno Retailleau
07:34par rapport à la question de la solidarité gouvernementale,
07:36mais pardonnez-moi de le dire, ils ne sont plus en incapacité
07:38de pouvoir imposer quoi que ce soit à leur ministre de l'Intérieur
07:42pour une simple bonne raison, c'est que pour Emmanuel Macron,
07:45il a perdu deux fois les élections depuis les législatives de 2022,
07:50déjà, enfin même trois fois les élections, les législatives de 2022,
07:52il ne les a pas gagnées en tout cas, les Européens de 2024,
07:55il a pris une claque électorale comme sans précédent,
07:58et les législatives Paris 2024, nouvelle claque électorale,
08:00donc lui il est en difficulté sur ce plan-là,
08:02et puis François Bayrou, c'est le ministre le plus impopulaire
08:04de la Ve République, à l'exception d'Edith Cresson.
08:08Donc aujourd'hui, ces deux personnes-là,
08:10le chef de l'État et le Premier ministre,
08:11ne sont plus en mesure d'imposer quoi que ce soit à Bruno Retailleau,
08:14c'est ça la donne politique qui est majeure,
08:17compte tenu de la situation à l'Assemblée Nationale.
08:19Alors, on se souvient des réactions du bord d'Emmanuel Macron,
08:23à commencer par Elisabeth Borne, évidemment,
08:26tout le monde est monté au créneau,
08:28et certains membres du gouvernement,
08:30regardez ce que leur a répondu ce matin,
08:33Bruno Retailleau, je vous donne la parole juste après André Valéry.
08:36Ce que j'ai pu dire, je le dis depuis des mois,
08:38je l'ai toujours dit, encore une fois,
08:40il n'y a aucun changement de pied de ma part,
08:43et je respecte les uns et les autres,
08:45je respecte les uns et les autres,
08:46j'entends aussi qu'on me respecte,
08:48il y a des ministres qui m'ont critiqué
08:49sur telle ou telle mesure depuis des mois,
08:51m'avez-vous entendu leur faire le moindre reproche ?
08:54M'avez-vous déjà entendu rebondir sur telle ou telle polémique ?
08:57Voilà, donc j'accepte qu'on puisse me critiquer,
09:00et j'essaie d'être respectueux des uns et des autres.
09:04Voilà, j'accepte d'être critiqué,
09:06mais il ne faut pas qu'il y ait manque de respect, en gros.
09:08André Valéry.
09:09Deux ou trois choses d'abord,
09:10j'ai entendu hier, je crois, Bruno Retailleau
09:12dire qu'il n'était pas macroniste, mais gaulliste.
09:14Tout le monde sait que Retailleau n'est pas gaulliste,
09:16il vient de l'UDF, de la branche villiériste de l'UDF,
09:20s'il y a une branche qui n'est pas gaulliste à l'UDF,
09:22qui n'a jamais été gaulliste d'ailleurs,
09:23l'UDF, c'est bien celle-là,
09:24donc il n'est pas gaulliste.
09:26Et on assiste au contraire à une espèce de déliquescence
09:28de la Ve République,
09:30puisqu'on parle du général de Gaulle,
09:32jamais sous le général de Gaulle,
09:33ou sous Georges Pompidou,
09:35ou même sous Giscard ou Mitterrand,
09:36jamais un ministre n'aurait fait ce genre d'incartade.
09:39Ça, c'est le premier élément.
09:40Deuxième élément,
09:41il est dans une situation très difficile,
09:44les résultats ne sont pas au rendez-vous,
09:45il a du mal,
09:46ça fait bientôt un an,
09:47en septembre je crois qu'il a été nommé ministre,
09:50les résultats se font attendre,
09:51ça n'est pas simple,
09:52la délinquance, la sécurité,
09:53il fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de discours,
09:55il fait beaucoup de déplacements,
09:57mais Julien Drey a raison,
09:58les résultats ne sont pas là.
09:58Pendant ce temps-là,
09:59Darmanin,
10:00qui est quand même aussi sur les rangs pour 2027,
10:02Darmanin avance,
10:03il prend des mesures concrètes,
10:04on l'a vu tout à l'heure,
10:05donc il est dans une situation difficile,
10:08a fortiori parce qu'il est sous la surveillance
10:10de Laurent Wauquiez,
10:11passé il y a un mois,
10:12n'est pas oublié,
10:13Laurent Wauquiez est toujours là,
10:14et ils sont nombreux autour de Laurent Wauquiez
10:16à dire à Retailleau,
10:18où sont tes résultats ?
10:19C'est bien beau de se positionner
10:21comme candidat pour 2027,
10:22mais enfin,
10:23les choses ne sont pas du tout évidentes
10:24pour Retailleau.
10:25Enfin, dernier élément,
10:27il y a une crise gouvernementale là,
10:28actuellement,
10:29une vraie crise gouvernementale,
10:30on va vers une crise politique à la rentrée,
10:32avec sans doute une censure
10:33du gouvernement Bérou,
10:35crise gouvernementale,
10:36crise politique,
10:37crise institutionnelle,
10:38s'il y a une dissolution,
10:39parce que moi je ne pense pas
10:41qu'une dissolution soit exclue,
10:43la première personne n'y croyait,
10:45la deuxième personne n'y croit non plus,
10:46et vous verrez qu'elle est
10:47tout à fait envisageable,
10:48et après c'est une crise institutionnelle,
10:50une crise de régime.
10:51Allez, on va terminer avec André,
10:53et je vote sa motion.
10:53Je vote sa motion.

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