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00:00En tout cas on parlait du dossier algérien puisque c'est de ça qu'il devait s'agir entre Emmanuel Macron et Bruno Rotaillot, ça sera certainement au menu ce soir de l'entrevue avec François Bayrou, le dossier algérien on le sait qui divide, vous l'avez dit Sarah Salman au sein du gouvernement, Bruno Rotaillot qui veut hausser le ton contre le régime algérien ça on le sait mais vous avez vu cette histoire récente des passeports.
00:25Il y a beaucoup de consuls algériens qui s'amusent à donner des passeports aux clandestins, c'est une dernière convocation.
00:32Quand vous avez rendez-vous avec M. Bayrou vous êtes sûr que les choses vont avancer, alors là moi je vais vous dire que c'est réactif, on peut dormir sur nos deux oreilles, alors je vous assure que demain matin on aura réglé la question de l'Algérie et je me demande même si demain matin Boilem Sansal ne va pas sortir des geôles algériens.
00:52Je vous rappelle qu'il avait fait un ultimatum, ça ne nous a pas échappé, on ne sait toujours pas ce qu'est devenu cet ultimatum, parce qu'il n'est pas revenu dessus.
01:00On n'en parle plus trop de cet ultimatum.
01:01À moins que demain matin il nous propose un conclave sur l'Algérie.
01:05C'est vrai que c'est extrêmement moqueur ce matin.
01:08Pour Boilem Sansal ça fait depuis novembre, ils nous ont dit là on négocie de façon diplomatique, c'est pour ça qu'on ne dit rien, vraiment on a vu le résultat.
01:14Oui mais c'est vrai que plus personne n'en parle alors qu'il y a en effet Boilem Sansal et Christophe Glez qui sont dans les geôles, alors peut-être qu'ils oeuvrent en coulisses.
01:23Ah oui c'est vraiment efficace.
01:25Ce qui est tout à fait humiliant, ce qui est tout à fait humiliant pour nous, me semble-t-il, c'est lorsqu'on voit M. Tebboune apporter des fleurs à Mme Mélanie.
01:32Ah bah j'allais venir, d'ailleurs, le printemps ils sont en négociation, ils font des coopérations dans tous les sens, sur la sécurité, l'économie, le gaz.
01:41C'est la lune de miel, on va en parler d'ailleurs dans quelques instants de ce sommet italien, il y a eu plein de contrats signés, ça n'a jamais été aussi chaleureux entre l'Algérie et l'Italie.
01:52Et des cornes de gazelle, et nous, rien.
01:54Ah bah non, restez avec nous, on y revient.
01:57Vous écoutez Europe 1 13h avec Stéphanie Demuru jusqu'à 14h sur Euro.
02:0113h, 14h, Europe 1 13h.
02:03Il est 2h moins le quart sur Europe 1, c'est la suite de votre débat Stéphanie Demuru avec l'avocate Sarah Salman et le journaliste et écrivain Vincent Roy.
02:11Et on parlait de ce dossier algérien pendant que la France et l'Algérie s'échappent, et bien c'est la lune de miel entre l'Italie et l'Algérie.
02:19J'ai plein de contrats.
02:20Oui, cinquième sommet intergouvernemental hier dans la capitale italienne.
02:24Alors, c'est quoi ? Il y a eu sur les hydrocarbures, un contrat de 1,3 milliard de dollars sur un contrat pour l'exploration et le développement de l'hydrocarbure.
02:35Un accord pour un câble sous-marin reliant les deux pays.
02:37On ne va pas tous les énumérer, mais l'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie, avec des échanges qui représentent 14 milliards.
02:47C'est vrai que ça tranche, c'est deux salles, deux ambiances Vincent Roy.
02:52Pour être raisonnable, il faut quand même admettre que l'histoire que l'Italie a avec l'Algérie n'a rien à voir avec l'histoire que nous avons.
02:59Il n'y a pas eu de reconnaissance de marocanité, effectivement, du Sahara ?
03:03Et puis, l'Italie n'a pas de passé colonial avec l'Algérie, ce qui n'est pas notre cas.
03:09Donc, ce qui complexifie terriblement nos rapports.
03:12Et puis, le gouvernement...
03:12Non, mais c'est surtout le Maroc.
03:13L'Italie ne s'est pas prononcée sur le Sahara occidental.
03:16Et puis, le gouvernement algérien, pour autant qu'on puisse parler de gouvernement, enfin, le gouvernement autocratique algérien ne s'est pas construit, ne tient pas sur une haine anti-italienne, il tient sur une haine anti-française.
03:29Donc, tout ça, ce sont deux cas très différents.
03:32Mais enfin, à partir du moment où nous sommes l'Italie et la France, nous sommes européens, lorsqu'on voit M. Tebboune se comporter, ça nous fait plutôt du mal.
03:41Alors, moi, ce qui m'interroge, c'est que, tout de même, vous l'avez dit, on est européens, on est voisins, on est amis, avec l'Italie, bien évidemment.
03:48Et pourtant, on ne peut pas trop coopérer, demander de l'aide à Jean-Jean Méloni, notamment sur les paris de la libération et des otages aussi sur Boalem Sansal.
03:58Votre confrère, je pense que là, il devrait y avoir un socle des pays voisins qui ne viennent nous aider.
04:04Et en réalité, il ne se passe rien.
04:05Apparemment, la Commission européenne n'était même pas au courant de l'existence il y a encore quelques semaines.
04:10Vous avez entendu ça ?
04:11Oui, j'ai entendu.
04:11Ça, c'est quand même, c'est interrogeux.
04:13Il fallait même appeler le nom de Boalem Sansal.
04:16Donc, ça, ça dit quoi ? Ça dit que, vraiment, la France veut faire des choses dans son coin ?
04:21Ça dit que l'Europe, sur le fond, ça ne fonctionne pas bien. Voilà ce que ça dit.
04:26Ça dit que l'Europe, ce n'est pas très exactement ce qu'on veut nous vendre.
04:32À longueur de discours.
04:33Alors, c'est sûr qu'en tout cas, il y en a un qui, peut-être, devrait être inspiré d'aller en Italie.
04:38C'est François Bayrou avec son budget.
04:40Il y a eu les mille premiers jours, vous avez vu, de Georgia Meloni.
04:44Alors, je ne vais pas, là aussi, vous faire un inventaire.
04:47Je me suis amusée à aller regarder son bilan.
04:48C'est vrai qu'on peut ne pas aimer Georgia Meloni, mais enfin, les chiffres parlent pour elle.
04:53La croissance, voilà, plus 1,2% en 2024.
04:57Le taux de chômage réduit, clairement, à 7,2% au lieu de 8,1%.
05:03Le déficit aussi.
05:04L'immigration, moins 60% en 2024 par rapport à 2023.
05:09C'est vrai qu'elle a un bilan qui ferait pâlir tout français.
05:14En même temps, on a tellement un mauvais bilan qu'on part de tellement loin que, voilà, la comparaison joue d'autres défaveurs aussi.
05:22Le problème, c'est qu'on a un mauvais bilan.
05:26Je crois que là-dessus, tout le monde peut s'accorder.
05:27Et on n'a pas un président de la République qui dit, bon, ben, voilà, j'ai compris, il faut renverser la table.
05:33Il faut tout remettre à plat.
05:38Bon, et c'est ça qui est très inquiétant.
05:40C'est-à-dire qu'on va encore subir pendant deux ans les mêmes discours.
05:44et c'est en même temps, et c'est impuissant, et la faillite ne fait que s'accélérer.
05:50C'est pourquoi, d'ailleurs, à ce propos, moi, je trouverais assez raisonnable pour éviter encore plus de casse
05:58que le budget de M. Bayrou, qui, effectivement, est mauvais,
06:05mais dans les conditions actuelles de température et de pression, il est difficile de faire mieux.
06:08À la limite, il faudrait que ce budget soit voté pour qu'on limite quand même la casse.
06:12On pourrait faire mieux, il y a plein d'agences qu'on pourrait supprimer.
06:14Il y a plein de...
06:15Franchement, si on veut trouver de l'argent, on peut en trouver.
06:18Bien entendu.
06:19Et sur le millefeuille administratif...
06:21Mais est-ce qu'on ne le cherche pas au mauvais endroit, cet argent ?
06:24On le cherche dans la poche des Français ?
06:25Oui, mais vous avez entendu, par exemple, il s'en prend notamment aux ruptures conventionnelles.
06:29Ça, c'est le dernier cheval, le bataille des syndicats.
06:35C'est vrai que c'est ça.
06:36Vous l'avez dit, ça marche.
06:37Les entreprises sont contre, les salariés sont contre.
06:40Mais enfin, vous avez entendu Agnès Pannier-Runacher, ce matin,
06:43elle aimerait bien réformer ça parce que ça coûte trop cher à l'assurance chômage, manifestement.
06:48C'est extraordinaire.
06:49Il y a tellement...
06:50Enfin, moi, je veux dire, je ne fais pas de politique, mais il pourrait faire des économies.
06:53Je vous dis, les agences d'État, vous les listez toutes, vous pouvez en supprimer 50%.
06:57C'est évident qu'on économise, mais ça tient du symbole.
07:04Ça ne va pas vous combler le déficit, mais il faudrait commencer par là, peut-être, pour envoyer des salariés aux Français.
07:09Parce que vous ne pouvez pas demander aux Français de faire attention et vous d'avoir des agences d'État qui servent à recaser vos copains.
07:14Et puis surtout, vous ne pouvez pas dire aux Français maintenant que vous allez payer alors que vous êtes responsable en partie d'une mauvaise gestion.
07:22C'est ça que les Français n'entendent pas.
07:24On est le pays déjà le plus taxé.
07:26Et on leur dit, de toute façon, l'année prochaine, année blanche, on ne va plus indexer vos retraites et on ne va plus indexer les prestations sociales.
07:34Ce qui est une manière de les appauvrir encore un peu davantage.
07:39Mais en réalité, on leur dit, voilà, écoutez, oui, effectivement, pour la gestion, on n'est pas champion du monde ou je ne suis pas le Mozart de l'économie.
07:48Mais il va falloir attraper tout ça et par conséquent, vous allez payer ce qui est inacceptable pour les Français.
07:51Vous avez raison, Salmane, vous parlez de symbole. Je crois que les Français ont besoin de ça.
07:54Bien sûr, bien sûr.
07:55Regardez aussi cette même Agnès Pannier-Runacher qui propose de racheter éventuellement la cinquième semaine de congés payés.
08:04Bon, les députés, ils ont combien de semaines de vacances ? Je ne veux pas faire de la démagogie.
08:08Non, mais moi je le fais, moi ça ne me gêne pas de le faire.
08:10Non, moi non plus, vous voyez, je prends peu de vacances, je suis ravie d'être avec vous.
08:13Ils ont environ deux mois et moi je l'écris sur Twitter, ils me disent, oui, mais on travaille en circo, enfin les Français, il y en a qui travaillent comme pas possible.
08:19Non, mais très bien, mais ça ne veut rien dire.
08:21Vous voyez, les symboles sont importants.
08:22J'en suis d'accord avec vous, surtout en ce moment.
08:24Oui, bien entendu.
08:26Ils sont capitaux. Il faut arriver à retrouver le moral et pour cela, il faut donner des gages.
08:34Or, le gouvernement, les députés, les représentants, il y a une défiance, il faut par conséquent donner des gages et les députés, enfin les députés, les responsables n'en donnent pas.
08:47Quand vous voyez qu'ils augmentent leur propre train de vie, ça ajoute des 300 euros, des 700 euros côté sénateur, mais vous vous dites, mais ils se croient où ?
08:54Ils pensent que ça va passer.
08:56Et ça passe.
08:57En réalité, ça passe et les Français, vous voyez, pour certains qui gagnent le SMIC, ils se disent, mais comment c'est possible ?
09:02On nous dit de faire des efforts, mais de l'autre côté, ils se croient parce qu'il y a une inflation.
09:05L'inflation, elle est pour tout le monde.
09:06Oui, parce qu'on s'interrogeait de savoir est-ce que la France est gouvernable ?
09:10C'est vrai que les économies, c'est toujours pour les autres, mais je pense sincèrement que si les Français trouvaient juste ces économies,
09:17je pense qu'ils seraient prêts à faire chacun des efforts.
09:20Mais on a toujours le sentiment que finalement, ça ne sert pas à grand-chose et on se demande où va en effet l'argent.
09:27Oui, s'ils le trouvaient juste, sans doute, qu'ils pourraient l'accepter.
09:31Mais vous savez, là maintenant, le consentement à l'impôt, même le consentement à l'impôt,
09:36qui est dans la Constitution, ne va pas de soi aujourd'hui, puisque les gens se disent, mais on paie beaucoup d'impôts.
09:43Et pour un service public tellement médiocre ?
09:47D'ailleurs, l'avocat de Salmane, c'est dans la Constitution, le consentement à l'impôt, c'était une des revendications de la Révolution.
09:54Il n'y a plus de consentement à l'impôt, c'est pour ça qu'on a coupé la tête des rois.
09:57Mais il n'y a plus de consentement à l'impôt, pardonnez-moi, mais les gens payent tellement.
10:01Ils ont le sentiment pour rien, et quand on regarde l'état des hôpitaux, de la justice, je ne peux pas leur donner d'or.
10:05De l'école.
10:06De l'école, il n'y a pas un secteur qui va.
10:09On a le sentiment quand même de payer pour rien.

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