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Punchline - Ecologiste : viande, clim et avion : «Laissez-nous vivre»
Europe 1
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News
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00:00
Et pour commencer, les amis, cette une, je le dis également aux auditeurs d'Europe,
00:05
le J.D. News avec ce gros titre, « Laissez-nous vivre ».
00:09
Mais oui, arrêtons de nous interdire de manger de la viande,
00:12
arrêtons de nous interdire de prendre l'avion,
00:15
arrêtons de nous interdire d'aimer tout simplement la France.
00:18
Voilà, le ras-le-bol contre les délires écolos, c'est la thématique.
00:22
On va en parler beaucoup ce soir avec nos invités.
00:25
Et pour commencer, nous sommes avec François-Xavier Marquès,
00:28
président du syndicat de la boucherie de la Gironde.
00:31
Bonsoir François-Xavier Marquès, rien de tel qu'une belle entrecôte,
00:35
qu'une belle côte de bœuf, qu'elle soit limousine de Salers ou autre.
00:39
La France est belle, non ?
00:41
Exactement, de la loyau, des brochettes, de la viande, en veux-tu, en voilà.
00:46
On va se faire des amis, hein ?
00:48
Oui, je pense, mais bon, on est là pour ça.
00:51
Alors, est-ce que vous êtes d'accord, il faut vivre,
00:54
il faut qu'on en ait ras-le-bol de ces interdits ?
00:58
J'ai l'impression qu'en France, on ne compte plus les interdits,
01:01
à tous les niveaux, quels qu'ils soient.
01:03
Ah non, mais c'est tout le temps, c'est tous les jours.
01:05
On veut infantiliser les Français, on veut leur interdire de vivre.
01:10
Et heureusement, il y a encore des gens qui militent et qui luttent contre ça
01:15
pour défendre notre tradition, notre ruralité.
01:19
Et ça fait bien plaisir.
01:20
Mais vous le sentez, ça, également, ce ras-le-bol des Français
01:24
quand ils viennent dans les boucheries, etc.
01:28
En disant, bah oui, on ne va pas s'interdire de manger une belle côte de bœuf,
01:30
surtout en ce moment, de faire un barbecue entre amis
01:33
et de savourer la vie, tout simplement.
01:35
Ils vous le disent, ça ? Vous le sentez ?
01:37
Alors oui, oui, tout à fait.
01:38
Ils sont très contents de venir en boucherie, de se faire plaisir.
01:41
Alors après, ils ont quand même diminué leur consommation.
01:43
Même les bons viandards ont quand même diminué fatalement,
01:48
ne serait-ce que par le coût de la viande aujourd'hui.
01:50
Oui, ça c'est vrai, il y a le coût de la viande, vous avez raison.
01:53
Donc forcément, ça a un petit peu baissé,
01:55
mais les gens sont toujours contents de venir chez leur boucher.
01:57
Quel message avez-vous envie ce soir de faire passer justement
02:00
à tous ceux qui veulent nous interdire de profiter de la vie ?
02:04
Alors à ceux qui veulent nous interdire de profiter de la vie,
02:06
laissez-nous tranquille.
02:08
Vous faites ce que vous voulez.
02:09
Si vous voulez manger des pavés de soja libres à vous,
02:12
et bizarrement, ils sont en goût barbecue.
02:15
Donc c'est rigolo quand même de vouloir avoir un goût barbecue
02:17
et de ne pas manger de viande.
02:19
Laissez-nous tranquille, laissez les Français tranquilles.
02:22
Laissez-nous profiter des bonnes côtes de bœuf l'été,
02:24
avec des frites, et on sera très très contents.
02:27
Merci beaucoup.
02:28
Merci en tous les cas pour votre témoignage,
02:30
François-Xavier Marques, président du syndicat de la boucherie de la Gironde.
02:34
Petit tour d'horizon, la parole circule sur ce plateau.
02:37
J'ai choisi ce thème volontairement parce qu'il est rassembleur
02:41
et on en a besoin, Ophélie Roque.
02:43
Oui, ça me fait rire.
02:44
On dirait un peu les bouchées de la résistance, en fait, finalement.
02:48
Non, mais je ne suis pas spécialement une viandarde.
02:51
J'ai même longtemps pas mangé de viande,
02:54
donc j'ose le dire face à ce plateau.
02:56
Mais vous comprenez l'esprit, je vulgarise.
02:58
En effet, ce qui est fou, c'est de voir que tout devient contrôlé,
03:04
tout devient normé et tout devient interdit, surtout.
03:06
C'est-à-dire que c'est comme un petit peu la cigarette.
03:09
Oui, la cigarette, il y a plein de choses qui étaient dommageables,
03:12
mais là, ça devient absurde.
03:13
Là, c'est encore plus absurde.
03:14
C'est-à-dire la viande, laisser les gens qui ont envie d'en manger en manger.
03:17
Je veux dire, ça ne fait mal à personne.
03:18
Ça fait vivre tout un terroir.
03:21
Et parfois, les écologistes oublient une chose.
03:23
C'est-à-dire que le problème, c'est que si on interdit tous les métiers de boucherie,
03:27
il ne faut pas croire que les gens continueront à élever des vaches
03:29
pour le plaisir d'élever des vaches.
03:30
C'est-à-dire qu'à un moment, il n'y aura plus rien.
03:32
C'est-à-dire qu'à un moment, il faut raison garder.
03:34
Chacun est libre de faire ce qu'il souhaite,
03:36
tant que ça fait de mal à personne, encore une fois.
03:39
Je trouve que tout ça devient un peu absurde.
03:42
On en a arrivé à dire qu'on a le droit de manger de la viande.
03:44
Enfin, je veux dire, on est en 2025.
03:45
Et c'est presque un acte militant de dire ça.
03:49
Oui, Laura Gnal.
03:49
Mais parce que les écologistes ont gagné une bataille,
03:53
c'est qu'ils ont fait en sorte que manger de la viande
03:54
devienne un acte politique.
03:56
Mettre de la climatisation dans sa voiture est devenu,
03:58
selon eux, un acte politique et d'extrême droite, en fait.
04:01
Manger de la viande, c'est d'extrême droite.
04:03
Avoir une voiture au diesel ou pas, d'ailleurs, à essence,
04:06
même maintenant l'essence, c'est d'extrême droite.
04:10
Non, mais défendre la patrie.
04:12
Aimer le tour de France.
04:13
Mais souvenez-vous, il y avait des polémiques, je me souviens,
04:17
lors de, pas cette élection présidentielle, mais celle d'avant.
04:19
On disait, ah, dans le meeting d'un tel ou d'une telle,
04:21
il y a des drapeaux français, donc c'est d'extrême droite.
04:23
Mais d'où le drapeau d'un pays et un symbole d'extrême droite ?
04:26
Même M. Roussel s'est fait attraper par les filles
04:30
parce qu'il était devant la caravane Cochonou.
04:33
Et donc, dans le GD News, moi, j'incite tous les auditeurs,
04:37
tous les expériteurs à l'acheter,
04:39
parce que c'est aussi une actualisation, vous savez,
04:40
de la phrase de Georges Pompidou qui disait à ses ministres
04:43
arrêtez d'emmerder les Français.
04:45
Laissez-les un peu tranquilles, laissez-les vivre.
04:47
Les gens ont besoin de respirer. Là, c'est le début de l'été.
04:50
On vit quand même une période pas facile, qui n'est pas simple.
04:54
Si au moins on peut arrêter de faire culpabiliser les gens,
04:56
et en plus on les fait culpabiliser pour des choses,
04:59
je dis n'importe quoi, mais sur la voiture, par exemple.
05:01
Les gens qui ont une voiture au diesel,
05:02
ce n'est pas juste par passion du diesel.
05:04
C'est que pendant des années, mais des précédents gouvernements,
05:08
on a mis en place des incitations que c'était moins cher
05:10
d'acheter des voitures au diesel,
05:11
et le gasoil était moins cher.
05:13
Et donc à chaque fois, je rebondis sur le mouvement des gueux d'Alexandre Jardin,
05:17
à chaque fois, c'est toujours la même catégorie de population qui paye.
05:21
Et d'ailleurs, ça rejoint le slogan de Nicolas qui paye.
05:23
Mais tout ça, c'est un peu le même environnement de ras-le-bol
05:29
de plein de Français qui veulent juste vivre,
05:32
et vivre comme ils ont envie de vivre.
05:35
Et ça ne gêne personne en plus.
05:36
Je poursuis le débat avec vous les uns les autres,
05:38
parce que je ne vous ai pas entendu, Rachel Kahn,
05:40
ni Bernard.
05:43
Les Français, en tous les cas, sont toujours plus nombreux
05:46
à prendre l'avion, et ce, malgré les taxes,
05:49
les taxes climat, ou la honte de voler,
05:51
cette fameuse honte.
05:52
On cache les choses.
05:54
Mais on va voir ça avec Sarah Varny,
05:55
on va écouter Sarah Varny,
05:56
et je vous fais réagir les uns les autres,
05:57
on poursuit nos échanges.
05:58
Mais oui, laissez-nous vivre, laissez-nous vivre.
06:01
C'est le thème de l'émission ce soir.
06:02
Même si les effets du réchauffement climatique inquiètent,
06:08
les Français ne sont pas prêts à renoncer
06:09
à la mobilité aérienne.
06:11
Selon un rapport, 65% d'entre eux déclarent prendre l'avion,
06:14
dont 33% au moins une fois par an.
06:17
Pourtant, le transport aérien représente 2 à 3%
06:20
des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
06:22
Mais les Français continuent de prendre l'avion,
06:25
notamment les vols à bas coût,
06:26
privilégiés par les classes moyennes,
06:28
car les prix des billets sont souvent plus avantageux
06:30
que ceux proposés pour des voyages en train.
06:32
Les Français se disent malgré tout prêts à faire des efforts
06:35
pour limiter leur impact.
06:37
79% d'entre eux indiquent ne prendre l'avion
06:39
que pour des destinations lointaines.
06:42
Et 63% disent même renoncer à certains voyages de loisirs.
06:46
Car si les Français ont pris conscience des enjeux environnementaux,
06:49
ils ne sont pas encore prêts à changer totalement leurs vacances.
06:53
À qui je n'ai pas donné la parole ?
06:54
À Rachel Kahn.
06:55
Vous sentez un peu cette...
06:57
Est-ce que vous vous sentez brimée aujourd'hui,
07:00
en 2025 en France,
07:01
par rapport à tous les thèmes qu'on a évoqués ?
07:03
Avec ces interdits.
07:05
Alors c'est fou.
07:06
Cette petite musique.
07:06
Mais oui, il y a une musique générale.
07:08
Vous la sentez ou pas ?
07:09
Bien sûr, je la sens.
07:10
De l'interdiction, surtout un tribunal populaire permanent,
07:13
surtout jusque dans votre...
07:15
Jusque dans votre intimité,
07:17
jusque dans votre cuisine,
07:19
jusque dans vos vacances.
07:21
Là, cette question de l'avion.
07:23
Oui, mais alors, on adorerait avoir des trains
07:25
qui coûtent beaucoup moins cher
07:27
et qui puissent rouler sans des grèves à chaque vacances aussi.
07:30
C'est aussi une question...
07:31
Mais c'est vrai !
07:32
De simplicité, d'efficacité,
07:34
la liberté d'aller et de venir.
07:35
Après, c'est vraiment cette écologie punitive
07:39
qui s'est fait connaître
07:40
parce qu'elle était dans cette culpabilisation.
07:44
Je crois que le programme aujourd'hui
07:46
des Verts de l'extrême-gauche,
07:49
elle est positionnée d'une manière
07:53
où finalement, on entend parler d'elle
07:55
à cause des trucs sur le barbecue,
07:57
à cause de certaines choses complètement stratosphériques
08:01
et pas pour relever les défis d'aujourd'hui.
08:04
Mais je trouve que vraiment,
08:06
par rapport à nos enfants et le développement durable,
08:12
faire éduquer nos enfants d'une telle sorte
08:16
où il n'y a plus de différence
08:17
entre l'espace public et l'espace privé, intime,
08:21
où on a une liberté de choix,
08:23
je trouve que c'est assez dangereux.
08:24
Vous savez, j'ai l'impression,
08:25
je pense que je suis l'un des plus anciens sur ce plateau.
08:28
Non !
08:29
Voilà, je ne dis pas ça pour que...
08:31
Mais vraiment, j'ai apporté une génération
08:33
où j'ai un peu le sentiment
08:34
qu'à mon époque, il y avait plus de liberté
08:37
qu'en 2025.
08:39
Oui !
08:39
Il y avait une espèce de...
08:40
C'est des propos de boomer.
08:40
Non mais c'est vrai !
08:42
Il est interdit d'interdire !
08:43
On pouvait fumer dans les avions, c'est ça ?
08:46
Non mais...
08:46
C'était pas en noir et blanc !
08:48
Le TGV !
08:49
Je ne veux pas jouer le vieux snuck !
08:52
Mais sincèrement,
08:53
le constat, il est là !
08:55
Il y avait plus de liberté d'une certaine époque !
08:56
Et puis il s'est revendiqué !
08:57
Il est interdit d'interdire, c'était ça !
08:59
C'est 68 !
09:00
Sous les pavés de la plage !
09:01
On est d'accord avec ça !
09:02
Avant 68, il y avait quand même de la liberté !
09:04
68, c'est une autre liberté !
09:06
Non mais il est interdit d'interdire, c'est 68 !
09:08
Oui !
09:08
Mais il y avait quand même une fierté de son pays !
09:11
Tout n'était pas permis non plus !
09:12
Bien sûr !
09:12
Dans une certaine limite !
09:14
Dans une certaine limite !
09:15
Mais quand même, pour s'être constaté, c'est compliqué !
09:17
Non mais là, le problème, c'est qu'on a un nouvel ordre moral,
09:19
politique, économique et social de décroissance !
09:22
C'est ça la réalité !
09:23
C'est-à-dire qu'on est contre les entreprises,
09:25
on est contre l'industrie,
09:26
on est contre même le même...
09:28
La culture, on n'a pas parlé de la culture !
09:30
On est contre les sapins de Noël dans les villes,
09:33
il faut quand même le faire !
09:34
Puisqu'on refuse des sapins de Noël,
09:36
parce qu'on coûte des arbres !
09:37
Ben oui !
09:37
Donc il y a quand même une écologie punitive,
09:40
une extrême-gauche politique
09:42
qui est extrêmement intrusive dans nos vies privées,
09:45
parce que moi je comprends très bien
09:46
qu'on n'aime pas la viande,
09:47
on a le droit d'aimer les poissons !
09:48
Il ne faut pas non plus...
09:49
Je suis désolé !
09:50
Mais tout le monde n'aime pas la viande,
09:51
et ce n'est pas parce qu'on n'aime pas la viande
09:52
qu'on ait deux droites, voire d'extrême-droites !
09:54
Vous voyez ce que je veux dire ?
09:55
Donc il y a la liberté,
09:56
la liberté aujourd'hui...
09:58
D'ailleurs, Fabien Rochelle,
09:58
la liberté, c'est de se faire plaisir !
10:01
Se faire plaisir sur une réserve,
10:03
mon cher Thierry,
10:04
parce qu'il y a aussi la médecine
10:05
qui nous contrôle,
10:07
puisqu'on ne doit pas aujourd'hui
10:08
être obèse, etc.
10:10
On ne doit pas prendre des sodas !
10:12
Tout ça fait partie aussi d'un équilibre !
10:14
Le problème,
10:15
c'est que cette écologie punitive,
10:17
elle rentre dans nos vies privées,
10:19
et elle veut gouverner
10:20
notre chemin de vie !
10:21
Et c'est pour cela
10:22
je trouve le titre excellent !
10:24
Bravo !
10:25
La phrase de Pompidou,
10:27
elle est belle,
10:27
mais depuis,
10:28
il y a aussi Chirac
10:29
qui l'a dit et d'autres,
10:31
arrêtez d'enquiquiner les francs-mais,
10:32
surtout,
10:33
construisons une économie
10:37
plus participative,
10:38
plus responsable,
10:39
plus sociétale,
10:40
et arrêtons ces ayatollahs
10:41
de la vie publique
10:43
qui font en sorte
10:43
de nous empêcher de respirer !
10:45
Voilà, et ça c'est dit !
10:47
Et c'est dit,
10:47
parce que je le pense sincèrement en plus !
10:49
Bon, alors,
10:49
je ne veux pas vous brimer...
10:50
On n'est pas moins sincère que vous !
10:52
Je ne veux pas vous brimer,
10:53
je ne veux pas vous attirer...
10:53
Mais deux ans,
10:54
ça va être dur !
10:54
Je ne veux pas vous brimer,
10:56
je ne veux pas vous attirer
10:56
à dire quoi que ce soit,
10:57
mais il est 18h13 sur Europe 1
10:59
et sur CNews,
11:00
et c'est le moment
11:00
de marquer une pause !
11:01
Et ça,
11:02
vous m'autorisez ?
11:03
Ah oui,
11:03
ça passe vite !
11:04
Allez,
11:05
on se retrouve !
11:05
À l'inverse,
11:05
c'est deux ans !
11:06
Parce que deux ans,
11:07
c'est long !
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