00:00A compter d'aujourd'hui, vous travaillez enfin pour vous, pas pour l'État, pas pour Bercy, pour vous, car ce 18 juillet marque le jour de la libération fiscale,
00:09une date symbolique, popularisée par le mouvement Nicolas qui paye et qui cristallise une vérité brute. Jusque-là, vous y étiez ponctionné.
00:16Alors certains disent que c'était hier, d'autres estiment que c'est aujourd'hui. Peu importe, l'essentiel est ailleurs.
00:22Pour un salarié moyen, 199 jours sur 365 sont absorbés par l'impôt, les cotisations et les taxes en tout genre.
00:30Autrement dit, 55% de votre salaire super brut s'évapore chaque année dans la grande lessiveuse étatique.
00:37Et la France décroche un record peu enviable, celui d'être le pays d'Europe où la libération fiscale est la plus tardive.
00:43On n'est pas loin de la Belgique, on est très loin de nos amis allemands et je ne parle même pas des pays dits frugaux comme le Danemark ou la Suède.
00:52qui partent bien plus tôt en dehors de cette pression fiscale.
00:56Voilà un thermomètre fiscal, encore une fois, qui est finalement un miroir adressé à la société française et ce qu'il révèle est bien et brutal.
01:04Votre premier employeur, ce n'est pas votre entreprise, ce n'est pas votre boîte, c'est bien l'État.
01:09Et ce jour de libération nous rappelle que c'est non seulement pas un soulagement, mais que vous avez travaillé pour un système qui dépense sans compter et bien souvent sans résultat.
01:19Et Jules, on pourrait accepter cette pression fiscale si toutefois on avait le sentiment d'en avoir pour notre argent, c'est-à-dire qu'on avait des services publics qui étaient efficaces ?
01:29C'est vrai, jamais on n'a autant payé, mais jamais l'État n'a autant failli.
01:33À l'école, les enfants sortent sans savoir ni lire ni écrire, le niveau s'effondre, on a les classements PISA les plus mauvais depuis les 30 dernières années.
01:42À l'hôpital, les déserts médicaux gagnent du terrain, les urgences saturent.
01:45Et dans la rue, les policiers sont caillassés, les pompiers agressés et la justice débordée et impuissante.
01:50Et pendant ce temps, on a l'État qui continue, par exemple, c'est terriblement d'actualité, de gaver ses amis politiques.
01:56À l'image de Najat Vallaud-Belkacem, catapulté à la Cour des comptes comme tant d'autres anciens ministres socialistes recyclés dans le confort institutionnel.
02:04Ce sont des nominations, des sinecures, des féodalités républicaines qui alimentent un système qui méprise les contribuables autant qu'ils les siennent.
02:12Car on est actuellement à 50% de dépenses de son PIB, de dépenses publiques.
02:16C'est un record mondial, on est évidemment les champions.
02:20Le problème, c'est que nos élites confondent redistribution avec clientélisme, solidarité avec subvention permanente.
02:26On entretient des agences inutiles, des comités théodules, des aides sans contrepartie et sans condition.
02:32Bref, on abreuve tout un écosystème parasitaire, militant et idéologisé.
02:38Et dans cette fuite en avant, c'est le contribuable qui est devenu une véritable vache à l'air.
02:41Et vous nous dites que tant qu'on ne changera pas de cap, ce jour de libération fiscale ne va faire que reculer.
02:47Oui, vous savez, en France, on parle très souvent de liberté.
02:50La liberté d'expression, la liberté d'aimer, la liberté de circuler.
02:54Mais il en est une qu'on tait soigneusement la liberté de garder le fruit de son travail.
02:58Et c'est précisément celle-là qui recule année après année à mesure que le jour de libération fiscale glisse vers la fin de l'été.
03:05François Bayrou a promis un effort, 43,8 milliards d'économies.
03:09Sur le papier, c'est évidemment très bien, mais dans les faits, c'est un coup de taille haie quand il faudrait une tronçonneuse.
03:15Il faudrait, au bas mot, 150 milliards d'économies réelles.
03:18Ce n'est pas un fantasme d'ultralibéral ou de néolibéral.
03:21C'est le diagnostic posé par les meilleurs économistes.
03:24Et pour cela, il faudrait briser les tabous, ouvrir les yeux, sortir la tronçonneuse et dire clairement « afuera ».
03:30Vous savez, ce mot qui a été utilisé notamment par le président Emilei et qui veut dire en espagnol « dehors ».
03:36C'est-à-dire « afuera les demi-mesures », « dehors les demi-mesures », « afuera la lâcheté fiscale ».
03:41Et surtout, il faudrait rappeler une vérité simple, oubliée évidemment depuis les palais et depuis les ministères,
03:47mais que tout le monde sait, l'argent de l'État, c'est l'argent des Français.
03:50Ce n'est pas une manne magique, pas une ressource abstresse, juste le fruit de votre travail à vous, contribuable.
03:57Tant que ce cap ne sera pas tenu, le contribuable, il restera évidemment enchaîné.
04:00Alors oui, aujourd'hui, c'est le jour de votre libération fiscale, mais ce n'est pas une victoire.
04:04C'est un rappel que dans ce pays, il ne faut plus que de six mois de travail pour enfin s'affranchir de l'État.
04:10Et voilà, pour mettre fin à ce matraquage fiscal, à cet esclavage fiscal, il faudra être fort puisqu'il ne disparaîtra pas tout seul.
04:20Il faudra y mettre fin, il faudra y mettre fin urgemment, radicalement, mais surtout, il faudra y mettre fin politiquement.