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L'édito de Jules Torres : «Bruno Retailleau, Premier ministre bis»
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15/12/2024
Dans son édito du 15/12/2024, Jules Torres revient sur la place de Bruno Retailleau dans le futur gouvernement.
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Transcription
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6h54, Bruno Retailleau est-il déjà l'homme fort de ce futur gouvernement ?
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On ne sait pas encore, Jules Tauras, s'il va y participer,
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mais en tout cas, une image peut-être nous offre déjà un indice
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avec ce qui s'est passé à Mayotte,
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cette image du nouveau Premier ministre François Bayrou
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aux côtés du ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
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Que nous disent ces images de gestion de crise ?
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Hier, première gestion de crise du tandem
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François Bayrou-Bruno Retailleau.
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Le nouveau Premier ministre s'attelait à ses consultations
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pour former son gouvernement,
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mais la réalité, elle, n'a pas attendu ce gouvernement.
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Le cyclone Chido a frappé Mayotte,
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forçant le nouveau Premier ministre à interrompre ses travaux
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pour gérer sa première épreuve du feu.
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19h, samedi soir, direction Beauvau, réunion de crise interministérielle.
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D'un côté, François Bayrou, le nouveau Premier ministre,
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encore au rodage.
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De l'autre, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
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déjà rompu à l'exercice.
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Et devant les caméras, le contraste était saisissant.
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Bruno Retailleau, imperturbable,
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donnait l'impression d'un roc à ses côtés.
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François Bayrou, visiblement marqué, presque essoufflé,
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peiné à trouver ses mots.
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Et puis, moment de flottement,
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François Bayrou, d'un geste plutôt maladroit,
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passe la parole et s'éclipse,
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laissant Bruno Retailleau seul mettre à bord,
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exposer le plan d'action de la France et de l'État
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pour répondre à la crise.
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Une séquence où le Premier ministre semblait désemparé,
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tandis que le ministre de l'Intérieur jouait les capitaines rassurants.
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Une séquence qui, donc, renforce Bruno Retailleau.
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Micro reposé, valise en main,
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le ministre de l'Intérieur s'envolait déjà pour la Corse,
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où il accueille en personne le pape François ce dimanche en Corse.
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Dès lundi, il sera en direction de Mayotte
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pour soutenir les sinistrés et incarner l'autorité de l'État.
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Bruno Retailleau, c'est l'omniprésence ces dernières semaines
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et les prochaines semaines,
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car l'assurance tout risque du gouvernement, c'est désormais lui.
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Il cherche encore ses marques, François Bayrou,
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et il peut compter sur un ministre de l'Intérieur démissionnaire
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qui incarne cette autorité de l'État.
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C'est donc l'homme fort de François Bayrou
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et c'est même peut-être son Premier ministre bis.
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Rien de moins qu'un Premier ministre bis.
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D'autant plus que les deux hommes se sont déjà longuement entretenus
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cette et vendredi soir.
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Oui, ça montre déjà que Bruno Retailleau est incontournable.
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Vous savez, selon la tradition, le tout nouveau Premier ministre,
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il commence ses consultations par les chefs de parti,
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par les présidents de l'Assemblée nationale ou du Sénat.
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Eh bien non, François Bayrou, fidèle à lui-même,
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il a décidé de faire voler en éclat le protocole
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et il a reçu à Matignon, juste après sa nomination,
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Bruno Retailleau, une audience d'1h15 vendredi soir,
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presque aussitôt la prise de fonction.
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Ce tête-à-tête, il n'a pas été une simple séance d'admiration mutuelle
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autour de Charles Péguy.
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Vous savez que les deux hommes admirent l'écrivain.
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Non, non, c'était du sérieux.
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Ils y ont dessiné les contours du futur gouvernement, les priorités
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et même un cap.
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Bruno Retailleau, qui règne sur Beauvau depuis l'ère Barnier,
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a été clair, il entend garder sa liberté d'action,
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poursuivre sa feuille de route qu'il a imposée ces derniers mois,
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mais sous l'ère François Bayrou, la liberté du Vendéen sera-t-il
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la même que sous Michel Barnier ?
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Rien n'est moins sûr.
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Les craintes à droite sont déjà là.
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On se souvient encore des tirs de François Bayrou
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contre la loi Immigration, revu par le Sénat,
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sous l'oeil aux lettres de qui ?
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De Bruno Retailleau.
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Pour autant, est-ce qu'on peut dire que François Bayrou
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semble dépendre davantage de Bruno Retailleau que l'inverse ?
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A priori, selon les dernières 48 heures,
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c'est ce qu'on pourrait dire.
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D'abord parce que Bruno Retailleau, il connaît ses dossiers
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sur le bout des doigts et il est franchement au niveau.
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Et en période de crise, c'est toujours bon d'avoir
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un ministre de l'Intérieur en qui on a confiance.
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Et ensuite, parce que son sort est la clé de voûte
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de la participation de la droite et des Républicains
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à un gouvernement piloté par François Bayrou.
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Et le message de Bruno Retailleau, il est clair,
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il ne se raccrochera pas à Beauvau à tout prix.
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On sort d'un gouvernement de Michel Barnier,
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sans doute le plus à droite depuis Nicolas Sarkozy,
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avec 10 LR aux manettes.
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Donc, entrer en gouvernement de coalition,
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ça impose certes des compromis,
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mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir.
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Et Bruno Retailleau, il est prêt à jouer le jeu,
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mais certainement pas à se transformer en ministre pentin.
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En réalité, la droite donc n'a pas tout perdu.
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Bien qu'elle ait été évincée de Matignon,
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elle garde aussi un atout.
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Le Sénat, sous Bruno Retailleau et les jarres à l'archer,
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cette chambre est devenue un contre-pouvoir incontournable
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pour légiférer et donc pour gouverner.
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François Bayrou, lui, doit résoudre une équation
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qui est compliquée, qui est complexe.
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Trouver l'équilibre pour maintenir une coalition
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à la fois cohérente et fonctionnelle, pas évident.
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Il a besoin de Bruno Retailleau pour garantir le soutien
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de la droite et éviter une motion de censure côté du RN.
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Mais il doit aussi calmer l'EPS qui brandit la menace
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de censure à la moindre évocation d'une nouvelle loi immigration.
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Là est tout le dilemme entre Bruno Retailleau et l'EPS.
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François Bayrou, il devra choisir.
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En tout cas, pour le moment, vous me le confirmez,
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pas de coup de froid manifeste entre François Bayrou
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et Bruno Retailleau.
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Non, pas de coup de froid.
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L'entretien de vendredi s'est très bien passé.
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François Bayrou était très content d'avoir Bruno Retailleau
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hier après la réunion interministérielle de crise.
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Donc pour l'instant, le tandem, il est certes en rodage,
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mais il fonctionne.
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