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L'édito de Jules Torres : «Bruno Retailleau à Beauvau, place à l'action !»
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22/09/2024
Dans son édito du 22/09/2024, Jules Torres revient sur la nomination de Bruno Retailleau à la tête du ministère de l'Intérieur.
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Transcription
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00:00
En tout cas, c'était attendu. La droite devait absolument obtenir un ministère régalien.
00:04
On ne savait pas trop si c'était Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau.
00:07
Eh bien, c'est Bruno Retailleau.
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Pour lui, ce n'est pas une nouveauté.
00:10
Ce n'est pas la première fois qu'on lui propose le poste à Bruno Retailleau.
00:13
En 2018 déjà, il était déjà sur le point de s'installer Place Beauvau
00:16
après la démission, souvenez-vous, retentissante de Gérard Collomb.
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À l'époque, Macron cherchait un profil ferme et avait envoyé l'un de ses proches,
00:23
François Sureau, aujourd'hui académicien, pour sonder Retailleau.
00:28
À ce moment-là, Bruno Retailleau, c'était hors de question de rejoindre la Macronie.
00:31
Ce n'était pas du tout la même époque.
00:33
Il ne voulait pas du tout intégrer un gouvernement Macron,
00:36
surtout que le barycentre n'était pas du tout, il ne penchait pas du tout à droite.
00:40
C'était donc hors de question pour lui.
00:42
Mais aujourd'hui, avec le choc de la dissolution et les législatives anticipées,
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tout a changé, la donne a changé.
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Cet été, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
00:49
ils refusaient fermement de participer à une majorité
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et de se compromettre finalement dans cette coalition gouvernementale.
00:56
Sauf qu'avec Michel Barnier, quelqu'un de leur famille politique à Matignon,
01:00
les cartes sont totalement rebattues et donc le Vendée 1 a décidé d'aller à Beauvau.
01:06
Il a notamment réussi à convaincre Michel Barnier
01:09
lors des journées parlementaires de la droite à Annecy
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et à se montrer convaincant.
01:13
Barnier a rapidement perçu ce qu'on appelle la méthode Retailleau
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qui est très proche de la sienne.
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Une méthode Retailleau qui contraste nettement, j'ai envie de dire,
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avec le style de Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez.
01:22
Bien sûr, Michel Barnier, il veut une chose, c'est-à-dire des ministres fiables,
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des gens investis pour le pays et pas pour leurs propres ambitions.
01:29
Je cite un de ses conseillers, il ne voulait surtout pas avoir à gérer les égaux
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avec Wauquiez, Bertrand ou même Lysnard,
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tu t'ajoutes des problèmes et on n'a pas besoin de ça.
01:37
Fin de la citation.
01:39
Donc le fil rouge de ce gouvernement, il est clair,
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pas de présidentiable, il n'a pas de place pour ceux qui préparent le prochain coup,
01:44
le coup d'après, seulement des soldats dévoués,
01:46
prêts à faire avancer la France coûte que coûte.
01:48
Dès son arrivée à Matignon, d'ailleurs, Michel Barnier,
01:51
il a mis le dossier migratoire et sécuritaire au centre de son action.
01:55
Il ne lui fallait donc qu'un homme de fermeté.
01:57
Donc voilà, Rotaillot, l'épisode de décembre dernier sur la loi immigration
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illustre cette fermeté.
02:03
Souvenez-vous, Bruno Rotaillot était en tête à tête avec le Premier ministre de l'époque,
02:07
Élisabeth Borne, qui avait été, il avait durci cette loi immigration
02:11
jusqu'au bout, jusqu'à la commission mixte paritaire.
02:14
Il était ressorti de ça avec une double victoire pour Rotaillot.
02:17
Déjà, la loi, elle était empreinte, évidemment, de son...
02:22
Elle était empreinte de son empreinte, si je puis dire,
02:24
car c'était la loi la plus dure sur l'immigration qu'on ait eue
02:28
ces 40 dernières années.
02:29
Bon, elle était ensuite passée par le Conseil constitutionnel
02:32
qui avait retoqué une trentaine d'articles.
02:35
Ça, c'est la première victoire.
02:36
Et ensuite, il avait fracturé le camp présidentiel.
02:39
Et sans doute que cette fracture, lors de la loi immigration,
02:42
a amené la dissolution qui a suivi et la défaite aux législatives.
02:47
Bon, les premières tâches de Rotaillot, elles sont très nombreuses.
02:50
Sur le versant, sur l'immigration, on a compris,
02:52
voilà, il va falloir contrôler les frontières.
02:55
Quand tous nos voisins européens ont rétabli nos frontières,
02:57
je vois pas pourquoi la France, aujourd'hui,
02:59
resterait sur ce laxisme qui existe.
03:02
Sur le versant de la sécurité, on l'a rappelé,
03:04
il y a 25 000 refus d'obtempérer,
03:06
il y a 120 attaques au couteau par jour.
03:09
Donc voilà, il va y avoir une mission très importante.
03:12
Et sur la mise en œuvre de la politique gouvernementale,
03:14
il a déjà commencé, Bruno Rotaillot, à se pencher sur la question
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urgente des nominations de préfets.
03:19
On sait que c'est très stratégique, c'est pas du tout anodin.
03:22
Qui ont été gelés depuis la dissolution du gouvernement.
03:27
Et évidemment, il y a aussi deux vrais sujets,
03:30
c'est la nomination du directeur de la police nationale
03:33
et du directeur de la gendarmerie nationale.
03:35
Auront-ils vraiment les moyens de passer à l'action ?
03:37
En tout cas, Bruno Rotaillot, lui, il n'est pas seul dans ce gouvernement
03:40
qui est mi-macroniste, mi-Les Républicains.
03:43
C'était hors de question qu'il rentre seul.
03:45
Et quand on voit la composition du gouvernement,
03:46
on voit qu'il a des alliés.
03:49
Il y a Laurence Garnier, dont on a beaucoup parlé,
03:51
qu'il a réussi à conserver au gouvernement,
03:53
mais qui n'ira finalement pas à la famille.
03:56
Il y a aussi Sophie Prima, qui est vice-présidente du Sénat.
03:59
Il y a François-Noël Buffet, qui est président de la commission des lois du Sénat.
04:02
Donc, c'est des gens avec qui il côtoie depuis des années,
04:04
et avec qui il a mené un certain nombre de batailles sénatoriales, si je puis dire.
04:08
Il y a aussi Patrick Edzol, qui est à l'enseignement supérieur,
04:11
et qui, vous savez, était le secrétaire général
04:14
du petit parti de François Fillon, Force Républicaine,
04:16
qu'a hérité Bruno Retailleau après la campagne de 2017.
04:21
Donc, c'est quelqu'un avec qui il est très proche.
04:23
Il y a aussi Othmane Nassrou, dont on a parlé,
04:24
qui était son directeur de campagne pendant le congrès de 2022 face à Éric Ciotti.
04:28
On a besoin du trombinoscope, quand même, parce que les noms ne sont pas très connus.
04:32
En tout cas, c'est des proches de Bruno Retailleau.
04:35
Et on pourrait finir avec Annie Gennevard, la secrétaire générale des Républicains,
04:38
avec qui il était évidemment en lien pendant la crise qu'il y a eu,
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après l'alliance d'Éric Ciotti et du Rassemblement.
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Il ne sera pas du tout seul en conseil des ministres.
04:50
Michel Barnier, c'est aussi ce qu'il pense, c'est qu'il ne sera pas seul,
04:53
alors que, je cite encore un de ses conseillers,
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tous les flingues sont sous la table.
04:56
Il a des alliés au sein de ce gouvernement,
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et ces alliés-là, ce sont les retaillistes.
05:01
C'est aussi la raison pour laquelle Laurent Wauquiez n'est pas au gouvernement,
05:03
c'est que Michel Barnier n'a pas confiance en lui.
05:07
Le retrait de Laurent Wauquiez va, à mon avis, rebasculer toutes les cartes à droite,
05:10
parce que c'était le candidat, vous savez, naturel pour 2027, Laurent Wauquiez.
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Mais son renoncement, ce qu'on peut appeler son refus d'obstacle d'intégrer le gouvernement,
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ne passe pas du tout chez les cadres des Républicains et même chez les sympathisants.
05:25
Alors lui, il pense, il fait le pari qu'il pourra peser davantage à l'Assemblée nationale face à ses rivaux,
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Attal, Darmanin, Le Pen et même les Insoumis bruyants,
05:35
mais quand même, il ressort un petit peu fragilisé de cette séquence.
05:38
À l'inverse, Retailleau, il consolide sa position,
05:41
au point que certains commencent déjà à le voir comme un candidat crédible pour 2027.
05:45
Une hypothèse, évidemment, que Retailleau va s'empresser de qualifier de fantaisiste et de déplacé
05:50
pour ne pas entacher une image qu'il a longtemps construite au fil des ans,
05:53
car aujourd'hui, c'est l'heure de l'action.
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