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  • 08/07/2025
Dans son édito du 08/07/2025, Jules Torres revient sur l'entrisme islamiste. 

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Transcription
00:00Il y a des vérités qu'on finit toujours par reconnaître et même si c'est trop tard, trop doucement, on finit toujours par les reconnaître.
00:06Cela fait des années que certains alertaient sur une offensive islamiste à double visage, brutale dans les actes les plus visibles,
00:13patiente et silencieuse dans ses méthodes les plus pernicieuses, car si la France a pleuré ses innocents tombés sous les balles ou les couteaux du djihad,
00:20elle a trop souvent ignoré l'autre front du combat, celui de l'antrisme, des infiltrations, du grignotage insidieux.
00:26Au nom du dialogue, on a malheureusement tout toléré, des associations frontalement opposées à nos valeurs,
00:31des conférences où le voile est présenté comme un devoir sacré dans des universités censées incarner l'émancipation des réseaux islamistes dans le sport, dans le social ou dans l'école.
00:41Il aura fallu un rapport choc, deux conseils de défense et un sursaut présidentiel pour que le mot soit enfin lâché.
00:47Antrisme, oui, une menace islamiste travaille la France de l'intérieur, oui, elle est stratégique, méthodique, incompatible avec nos lois,
00:54et non, elle ne frappe plus à la porte, elle est déjà dedans.
00:56Ce sursaut, c'est le vrai tournant qu'on attendait ou c'est un coup de com' ?
01:00Emmanuel Macron promet une loi d'ici la fin de l'été, une loi pour taper là où ça fait mal, dans les poches, dans les réseaux, dans l'infrastructure discrète des frères musulmans.
01:10Très bien, mais qu'on ne s'y trompe pas.
01:12Si l'on en est là, c'est d'abord parce que l'État n'a jamais eu le courage d'utiliser les outils dont il disposait déjà.
01:18Le chef de l'État, lui, ne découvre rien.
01:20En 2020, après l'assassinat de Samuel Paty, il avait promis de tenir la digue, il avait fait voter une loi, et pourtant, cinq ans plus tard, les mêmes structures sont toujours là.
01:28Car il faut comprendre quelque chose d'essentiel sur ce sujet.
01:31On aura offert toutes les lois du monde, elles resteront toujours des rustines si nous n'avons rien à opposer.
01:36Pour affronter une idéologie aussi forte que l'islamisme, il faut une identité forte, un projet.
01:41Or, qu'avons-nous proposé ces dernières années, à part quelques lois ?
01:45Une société fragmentée qui doute d'elle-même. Alors, quand Emmanuel Macron affirmait il y a quelques années qu'il n'y avait pas de culture française, tout était dit.
01:53Car s'il n'y a pas de culture propre, alors il n'y a rien à défendre, rien à transmettre, rien à opposer à l'islamisme qui, lui, sait parfaitement ce qu'il veut, convertir, imposer et contrôler.
02:03On parle de loi, mais il faudrait déjà d'abord parler de colonne vertébrale.
02:06Jules, est-ce qu'il va falloir adapter certaines règles de l'État de droit pour se protéger efficacement ?
02:13Je pense que c'est obligatoire, car on ne désarme pas une idéologie avec des chartes ou avec des propositions de loi.
02:18Ce qui se joue désormais, c'est la capacité de l'État à reprendre la main, non pas pour expliquer, mais pour trancher, couper les vivres,
02:24fermer les lieux de culte où il y a de l'islamisme et du salafisme, démanteler les cultures, en bref, agir.
02:31Car l'islamisme ne se contente plus de convaincre, il s'installe, il avance à couvert, sous les habits du droit, sous les mots du vivre ensemble,
02:38en jouant sur notre fragilité, la peur d'exclure.
02:41Alors il faut frapper fort pour faire comprendre que ce pays n'est plus un territoire à conquérir, mais une maison qui se défend.
02:47Et s'il faut pour cela bousculer certaines routines juridiques, qu'il en soit ainsi, il y a des moments où l'État de droit ne protège plus, il paralyse,
02:54le brandir en toutes circonstances comme un totem intouchable s'est accepté de se laisser déborder.
02:59L'État de droit n'est ni intangible ni sacré, nous disait Bruno Rotaillot.
03:03C'est un cadre, pas une camisole.
03:05Alors si nous ne voulons plus exclure ceux qui veulent nous soumettre, c'est que nous sommes déjà soumis et il faut arrêter cela.

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