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L'édito de Jules Torres : «Budget 2025 : Michel Barnier défie l'Assemblée»
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13/10/2024
Dans son édito du 13/10/2024, Jules Torres revient sur le budget 2025.
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Transcription
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00:00
Jules, le Premier ministre a rendu ses arbitrages sur le budget cette semaine.
00:03
Michel Barnier va donc engager un bras de fer avec toutes les oppositions.
00:07
À quoi doit-on s'attendre ?
00:09
Déjà, les Français doivent s'attendre à beaucoup d'impôts et peu d'économies.
00:13
En tout cas, c'est ce que la plupart des observateurs disent,
00:15
qu'ils soient politiques, économistes ou même citoyens lambda.
00:19
C'est vrai qu'on a l'impression que la rigueur budgétaire est de mise
00:24
et que le gouvernement n'a pas cherché toutes les coupes budgétaires possibles.
00:28
C'est normal, il n'y a eu que 15 jours pour faire un budget.
00:31
C'est quasiment historique.
00:32
D'ailleurs, Michel Barnier plastronne un petit peu en disant que c'est la première fois
00:36
dans l'histoire de la Ve République qu'on compose un budget avec aussi peu de moyens,
00:41
aussi peu de temps et des équipes qui ne sont pas très fournies.
00:47
Le projet de loi arrivera donc en commission ce mercredi.
00:50
Et Michel Barnier, lui, il doit s'attendre à ce que l'Assemblée ne lui fasse pas du tout de cadeaux.
00:56
Les parlementaires, ils ont beaucoup d'idées de dépenses.
00:58
C'est un ministre qui le dit, mais ils sont prévenus, pour un euro de dépense nouvelle,
01:01
ils devront proposer deux euros d'économie.
01:04
En gros, Michel Barnier, il va devoir proposer son projet à lui,
01:09
mais il devra encore trouver des économies dans ses propres économies.
01:12
C'est-à-dire que dans le budget, dans les lignes, quand on regarde bien dans le détail,
01:15
il y a 5 milliards encore à trouver dans les 60.
01:18
Et ça, ce sera au rôle de l'Assemblée.
01:20
Et on sait que les députés qui sont élus dans leur circonscription n'ont aucun intérêt
01:25
à ce que leurs électeurs pâtissent directement de ce projet de loi.
01:30
Et évidemment, il y a des contre-propositions qui sont faites dans les coupes qui sont dessinées par Matignon.
01:35
Donc, les parlementaires devront de surcroît trouver des économies supplémentaires pour boucler ce budget.
01:40
Ce sera l'occasion de voir à quoi ressemble vraiment la méthode Barnier.
01:43
Oui, parce que pour l'instant, on a eu une petite esquisse de Michel Barnier.
01:47
On l'a eu lors du discours de passage de pouvoir avec Gabriel Attal.
01:50
Vous savez, quand il a adressé quelques pics à l'ancien Premier ministre,
01:54
on l'a eu ensuite, après son discours de politique générale.
01:57
Celui-là a été un petit peu soporifique.
01:59
Mais ce qui était intéressant, c'était ensuite dans les questions-réponses.
02:02
Vous savez, il a adressé des mots assez durs contre Mathilde Pannot,
02:05
assez durs contre Gabriel Attal, dont il disait d'ailleurs qu'il attendait les propositions.
02:10
Donc, c'est intéressant.
02:11
Mais avec habileté et correction, cela dit.
02:13
Avec habileté et correction.
02:14
C'est ça, la méthode Barnier.
02:16
Poli, mettez-eux quand c'est utile.
02:19
Le Premier ministre, il n'a pas du tout l'intention de s'exposer plus que nécessaire.
02:23
De la même façon qu'il va demander aux députés de faire des efforts
02:26
et d'assumer leur position devant l'opinion.
02:28
Je peux vous dire que les ministres, ils ne vont pas jouer à la cache-cache.
02:30
Ils ne vont pas du tout rester planqués pendant l'examen du budget sur le mois qui arrive.
02:35
Chacun aura sa place.
02:37
Chacun aura son rôle.
02:38
On verra notamment le ministre du budget, Laurent Saint-Martin,
02:42
qui sera jour et nuit présent dans l'hémicycle.
02:46
Donc, ce sera très intéressant de voir la méthode Barnier
02:49
et la méthode finalement de ses ministres, parce qu'on les connaît assez peu.
02:52
On connaît Bruno Rotailleau, qui est aujourd'hui une figure de ce gouvernement-là.
02:56
Mais les autres ministres, on ne les connaît pas.
03:00
Michel Barnier, il a quand même un soutien de poids qui vient d'arriver.
03:03
C'est tout chaud, c'est ce matin.
03:05
C'est François Bérou.
03:06
Parce que pour l'instant, il était un petit peu seul.
03:07
On disait que Gabriel Attal et Gérald Darmanin
03:10
essayaient de lui mettre des bâtons dans les roues.
03:12
Eh bien aujourd'hui, François Bérou, il dit texto, il faut soutenir le gouvernement.
03:17
C'est un budget d'urgence et un budget de crise.
03:21
Mais il ne faut pas mettre des bâtons dans les roues de Michel Barnier.
03:25
Michel Barnier qui va lancer un bras de fer, on l'a bien compris.
03:28
In fine, il garde dans sa manche quand même la possibilité de dégainer un 49-3.
03:33
Vous savez, avec 290 députés,
03:36
ils n'arrivaient déjà pas à passer un budget sans de grosses discussions, sans des tractations.
03:40
Donc là, avec 215 députés qui composent cette nouvelle majorité présidentielle,
03:44
on sait que ça va être très difficile.
03:46
Il se laisse aussi le luxe et le loisir de laisser les débats aller jusqu'au Sénat,
03:52
où pour le coup, il aura une majorité qui est plutôt à droite.
03:55
Et possiblement, après le Sénat, il y a la fameuse commission mixte paritaire.
03:59
Et ça, il espère avoir, vous savez, c'est 7 députés et 7 sénateurs qui décident d'un projet de loi.
04:04
Mais par contre, il faudra toujours l'accord et du Sénat et de l'Assemblée.
04:07
Je ne vais pas vous faire un cours de droit constitutionnel,
04:10
mais à la fin, dans la navette parlementaire, c'est toujours l'Assemblée qui décide.
04:12
Et en l'état actuel des choses, Gilles Thorez, il n'y a pas le compte de députés ?
04:16
Ah non, on est très, très loin du compte, Anthony.
04:17
Comme je vous le disais, 215 députés, ce n'est absolument pas assez.
04:20
Donc, il faudrait au mieux l'abstention du Rassemble national.
04:25
Mais le Rassemble national n'est pas du tout, du tout content de ce budget,
04:28
notamment sur une ligne rouge que Marine Le Pen avait fixée.
04:31
C'est le report de l'indexation des retraites.
04:33
Ça coûte 3,6 milliards d'euros.
04:38
Donc, Michel Barnier, il entend ce que Marine Le Pen dit, mais il attend des propositions.
04:42
Des propositions qui arriveront sans doute mercredi pour l'examen.
04:44
Enfin, le RN proposera un contre-budget.
04:47
C'est d'ailleurs intéressant car les cadres du parti nous disaient il y a à peine deux semaines
04:51
qu'un contre-budget, ce n'était pas possible, que pour faire un budget, il fallait plus de six mois.
04:55
Il fallait une administration comme celle de Bercy,
04:58
c'est-à-dire 3 000 fonctionnaires qui préparent un budget.
05:01
Donc, c'est drôle de voir aujourd'hui le Rassemble national proposer ce contre-budget
05:05
parce que le député frontiste homme aménagé qui n'est pas le monsieur budget,
05:09
mais qui est l'un des porte-parole du Rassemble national,
05:12
dit que cette copie actuelle du budget est absolument inacceptable.
05:16
Bref, le RN veut absolument mettre la pression, comme son allié, on en a parlé, Eric Ciotti,
05:21
qui non seulement demande une commission d'enquête, qui dit qu'il ne votera pas le budget,
05:24
mais qui en plus laisse planer la motion de censure.
05:26
La motion de censure, on sait que c'est l'arme favorie de Marine Le Pen,
05:30
qu'elle utilisera quand elle le souhaite.
05:32
Vous savez, Marine Le Pen, là, elle est comme un empereur romain.
05:35
Dès qu'elle peut baisser le pouce pour tuer ce gouvernement, elle le fera.
05:39
A priori, ça n'arrivera pas en 2024, ce sera plutôt au début de l'année 2025.
05:44
Bref, à la fin, on va répéter ce que tout le monde a dit, Marine Le Pen décidera.
05:48
Pour Michel Barnier, on sait que rien n'est simple.
05:50
Bienvenue dans l'enfer du budget et dans l'enfer de Matignon.
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