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L'édito de Jules Torres : «Emmanuel Macron relance la République des copains»
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08/03/2025
Dans son édito du 08/03/2025, Jules Torres revient sur le replacement des premiers fidèles d'Emmanuel Macron à des hauts postes.
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Oui, je ne sais pas si les Français ont vu le dernier épisode d'une série bien connue,
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la série de la République des Copains, vous savez, c'est ce vieux feuilleton politique
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multi-rediffusé mais avec un scénario qui ne bouge jamais, saison après saison, décennie
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après décennie.
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C'est le même pitch, on distribue les rôles non pas au talent ni au mérite mais à la
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proximité.
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Le générique, on le connaît par cœur, les postes clés, c'est pour les copains,
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les marchés publics, c'est pour les copains, les promotions, et bien c'est aussi pour
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les copains.
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Tout ça échappe, c'est dans du huis-clos, dans les coulisses du pouvoir et c'est l'entre-soi,
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la compétence principale.
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Alors attention, ce n'est pas une création originale d'Emmanuel Macron, la série date
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dès les années 70, Michel Pagnatowski, le conseiller historique de Giscard, il faisait
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déjà la critique de, vous savez, la République des Copains et des Coquins, voyant bien que
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l'État avait une légère tendance à se transformer en maison de famille.
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Bref, quelles que soient l'époque, ce sont toujours les mêmes mécaniques, ceux qui
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sont dans le cercle raflent la mise, verrouillent les décisions et transforment la République
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en club privé.
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Mais la saison Macron, c'est sans doute la plus dense, la plus assumée, la plus produite,
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avec un twist moderne.
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Fini la République des Copains, place à l'ancienne, à la start-up nation entre les
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copains.
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La bande des débuts, elle reste soudée, elle se serre les coudes et elle refile les
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postes dès qu'un strapontin se libère.
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Souvenez-vous, en 2022, après la grosse claque des législatives, Emmanuel Macron, depuis
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l'Élysée, murmurait à ses soldats déchus « Je serai toujours là pour vous parce que
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vous avez toujours été là pour moi ». Traduction, ne t'inquiète pas, on va recaser
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les copains.
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Et pour les fidèles du 1er cercle, la promesse du chef de l'État, elle n'est pas restée
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lettre morte.
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Promesse tenue du Président, vous nous dites, mais concrètement, qui sont ces heureux élus ?
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Cette semaine, trois rebondissements majeurs dans la saison Macron de la République des
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Copains.
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On peut dire que le chef d'État a soigné les siens.
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Richard Ferrand, l'ami fidèle, l'indéboulonnable, recasé aujourd'hui en grande pompe à la
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présidence du Conseil constitutionnel.
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Dans la foulée, Sarah El Haïry, ex-ministre déléguée à la Jeunesse, propulsée au
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haut-commissaire à l'enfance.
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Clément Bonnelui récupère le haut-commissariat au plan de François Bayrou.
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La boucle est bouclée, enfin, preste, parce que quel est le point commun entre ces élus ?
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Eh bien, simple, ils ont tous été défaits dans les urnes, éjectés, balayés aux législatives
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par les électeurs, dehors par la porte démocratique, dedans, par la petite porte du copinage.
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Voilà le vrai scénario derrière ces nominations qui font tousser un gigantesque recasage des
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bâtions rebranchées en douce sur les circuits du pouvoir.
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Et encore, ce n'est que le début du bestiaire, car jetez un oeil par exemple au gouvernement.
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Il y a Manuel Valls, défait aux législatives, Amélie de Montchalin, Laurence Amartin, Patricia
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Miralles, Patrick Mignola, tous recalés dans les urnes et recasés derrière.
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Vous pensiez que c'était terminé ? Bien non, la série continue.
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Au cabinet de François Bayrou, par exemple, le directeur adjoint de son cabinet s'appelle
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Louis Marguerite, député, bâtie aux législatives.
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Qui gère la presse ? Bruno Méliès, député, bâtie aux législatives.
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Et à Bercy, on a casé l'ancien député Michael Nogam, conseiller spécial.
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Et à la justice, Marie Guevenou, ex-députée et même ex-ministre, elle a été recasée
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de la même manière.
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Croyez-moi, la liste n'est pas exhaustive.
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Restez branchés, car le prochain épisode est déjà en tournage.
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Mais au fond, Jules, est-ce que c'est vraiment si grave ?
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Au fond, le plus choquant, ce n'est pas tant qu'ils aient retrouvé un strapontin.
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Le vrai problème, c'est surtout où est-ce qu'on les a recasés ?
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Richard Ferrand, d'abord, balié aux législatives de 2022, on l'a dit, et sans la moindre
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formation juridique qui va décrocher la présidence du Conseil constitutionnel.
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On parle quand même d'une institution qui fait et défait les lois et qui, depuis plusieurs
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années, est devenue l'épicentre du gouvernement des juges.
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Ensuite, Clément Beaune, battu à Paris, recasé au Haut commissariat au plan.
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Vous savez, ce machin qui a été relancé en 2020 par Emmanuel Macron pour recaser déjà
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François Bayrou.
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Et en quatre ans, seulement une vingtaine de notes, quelques rapports, quelques travaux,
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zéro mesure complète pour un Haut commissariat au plan qui est chargé quand même de la
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planification de notre État, le tout financé, évidemment, par nos impôts.
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Bref, un placard doré avec vue sur les invalides.
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Et comme il restait une petite place à distribuer, Emmanuel Macron, eh bien, il a créé un nouveau
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poste, une nouvelle agence, le Haut commissariat à l'enfance.
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Oui, ça ne pouvait pas être un ministère, ça.
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Justement.
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Parfait pour sa RER qui a été battue donc aux législatives.
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On croyait quand même que c'était Catherine Vautrin, ministre de la Santé et des Familles,
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qui gérait la question de l'enfance.
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Eh bien, non, non, il fallait une agence de plus dans un pays qui en compte déjà
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1 200 pour 80 milliards d'euros par an.
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Voilà, ça, c'est vraiment le vrai mal français, des battues qui s'accrochent, des agences
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qui se multiplient et une République qui ressemble de plus en plus à une machine à
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caser les copains.
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Alors, à ce stade, il faudrait peut-être arrêter de faire semblant et appliquer enfin
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le seul programme qui vaille.
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Il tient en silette à Fouera.
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