Dans son édito du 24/05/2025, Jules Torres revient sur l'entrisme islamique de plus en plus présent en France depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
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00:00Oui, huit ans qu'Emmanuel Macron regarde de l'incendie depuis sa fenêtre et aujourd'hui, eh bien voilà qu'il cherche à trouver un extincteur pour un pays qui est déjà en cendres.
00:09Ce rapport, Emmanuel Macron ne l'a pas découvert cette semaine, commandé il y a plus d'un an, reçu il y a plusieurs mois.
00:15Il a eu le temps de le lire, de le digérer, voire même de l'enterrer.
00:19Voilà qu'il refait surface, eh bien comme si la menace était soudaine, comme si l'alerte était neuve, comme si l'on ne savait pas.
00:25Le document est accablant, il décrit ce que tout le monde avait sous les yeux, des lieux de culte noyautés, des associations sous influence, des élus complices, des poches d'idéologies islamistes dans toute la France.
00:35Et que fait le président ? Eh bien il temporise.
00:37Il aurait pu décider, il a préféré demander à ses ministres de revoir leur copie, comme si lui-même depuis deux quinquennats n'avait aucune responsabilité,
00:45comme s'il n'avait pas, lors d'un discours au Mureau en 2020, promis de s'attaquer à l'islamisme.
00:50Ce rapport n'est pas tombé du ciel, il doit son existence à un homme, plutôt sa déclassification, sa publication, c'est Bruno Rotaillot.
00:57C'est lui qui, contre vent et inertie, a poussé pour que la vérité sorte.
01:00Sans lui, ce travail serait resté enterré, classifié, oublié.
01:04Le ministre de l'Intérieur a forcé le réel à remonter à la surface.
01:07Alors une question se pose, pourquoi avoir commandé un tel rapport, si ce n'est pour agir ?
01:12Et pourquoi ne rien faire aujourd'hui, sinon pour éviter d'assumer ?
01:15Car aujourd'hui, on a bien compris que ce n'était pas l'islamisme qui avançait, mais que c'était Emmanuel Macron qui reculait.
01:20Jules, comment on explique telle inertie au sommet de l'État face à une menace qui est pourtant aussi bien identifiée ?
01:27Depuis huit ans, la lutte contre l'islamisme s'est transformée en pièce de boulevard.
01:31Beaucoup de bruit, peu d'actes et jamais de fin.
01:33Le pouvoir exécute des gestes sécuritaires, toujours à la marge, mais jamais au cœur.
01:37Pourtant, des propositions, il y en a eu.
01:39Le voile dans l'escortie scolaire enterré, le hijab dans le sport inexistant.
01:43La proposition constitutionnelle de Philippe Bas contre l'islamisme radical, ignorée.
01:48La PPL retaillou sur les listes communautaires, évaporée.
01:51Des textes votés au Sénat, mais jamais inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
01:55Et quand un rapport dit la vérité, Emmanuel Macron écrit aux ambassadeurs des pays arabes.
02:01Pourquoi ?
02:01Pas pour les alerter, non pour les rassurer.
02:03Il craint qu'un rapport sur les frères musulmans soit mal perçu par les musulmans en France et à l'étranger.
02:09Ce président voit dans chaque vérité un risque d'émeute.
02:11Il arrive à croire qu'un silence vaut mieux qu'un affrontement.
02:14Et trop souvent, cette prudence devient clémence.
02:16Une clémence politique, presque morale, qui permet à l'idéologie islamiste de s'installer sans jamais être nommé.
02:23Mais ce n'est pas nouveau.
02:24Depuis 2017, Emmanuel Macron cultive le flou sur cette question.
02:27Face à François Fillon, il vendait la société multiculturelle.
02:30Face à Marine Le Pen, il se voulait rempart.
02:32En 2022, il se réjouissait même dans l'entre-deux-tours de croiser une femme voilée,
02:37voyant la preuve d'un féminisme éclairé.
02:39Comme si le voile était un accessoire d'émancipation.
02:42Comme si l'égalité passait par l'invisibilisation des femmes.
02:45Leur en même temps a des limites.
02:46En voilà une nouvelle preuve.
02:47Jules, vous me dites qu'il a passé huit ans à reculer finalement.
02:51Est-ce qu'il peut encore agir ?
02:52Il y a des mots en tout cas qu'Emmanuel Macron n'a jamais voulu prononcer.
02:56Immigration, insécurité, islamisme, les trois i de l'impensé.
03:00Trois bombes à retardement qu'il a préféré contourner jusqu'à les rendre inaudibles.
03:04Trois sujets majeurs pour le pays gommé au nom du vivre-ensemble et d'un progressisme hors-sol.
03:09Il y a quelques années encore, le président affirmait qu'il n'existait pas de culture française.
03:13Tout était dit.
03:14S'il n'y a pas de culture propre, il n'y a rien à défendre, rien à transmettre,
03:17rien à opposer à une idéologie comme l'islamisme.
03:20Qui elle, c'est exactement ce qu'elle veut.
03:22Convertir, imposer et contrôler.
03:24Le combat que nous devons mener, c'est une bataille des esprits.
03:27Elle est en train d'être perdue par absence de volonté et par peur aussi.
03:31La peur aussi, elle est un résultat.
03:33C'est qu'une partie de nos compatriotes ne croit plus en ceux qui protègent,
03:37qui sont censés les protéger.
03:39Il vote en masse aujourd'hui pour Jean-Luc Mélenchon, dernier refuge communautariste.
03:42On peut s'en offusquer.
03:43On peut aussi essayer de comprendre.
03:45Pendant 40 ans, on a dit à cette immigration majoritairement musulmane,
03:49venez comme vous êtes.
03:50Et voilà qu'aujourd'hui, on leur dit qu'il y aurait des règles, des limites et même des contraintes.
03:54C'est le grand mensonge de la société ouverte que l'on paie aujourd'hui.
03:58Alors la question est simple.
03:59Peut-on confier à celui qui a évité le sujet pendant 8 ans la tâche de le régler aujourd'hui ?
04:04Pas sûr.
04:04L'urgence est de nommer l'ennemi, de sortir de l'ambiguïté, reprendre pied.
04:08Pas avec des gadgets, mais avec un vrai projet.
04:10Un projet de liberté, un projet d'enracinement, un projet de civilisation,
04:13un projet français avec une colonne vertébrale.
04:17Parce que ce n'est pas l'islamisme qui est fort, c'est la France, c'est nous qui avons cessé de l'être.
04:24Sous-titrage Société Radio-Canada