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Dans son édito du 29/06/2025, Jules Torres revient sur l'intérêt de l'audiovisuel public.

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Transcription
00:00Oui, vous payez, ils prêchent et en plus ils vous méprisent.
00:03Bienvenue dans l'audiovisuel public à la française, un mastodon géant
00:06gavé d'argent public, déconnecté du pays réel,
00:10enfermé dans sa propre bulle bien-pensante.
00:12Chaque année, ce système coûte aux Français une somme folle,
00:164 milliards d'euros, pas pour informer mais pour diffuser un récit unique,
00:20celle d'une élite qui parle d'elle-même, à elle-même et pour elle-même,
00:24France Télévisions, Radio France, France Inter.
00:26Ces antennes censées refléter la diversité du pays
00:29sont devenues des bastions idéologiques, des clubs fermés
00:32où l'on pense juste, où l'on pense bien et où la France populaire
00:35n'est bonne qu'à caricaturer, jamais à écouter.
00:38D'ailleurs, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions,
00:41l'assume, elle veut montrer, je cite,
00:43« la France telle qu'on voudrait qu'elle soit, pas telle qu'elle est,
00:46autrement dit, une France filtrée, corrigée, édulcorée,
00:50qui colle à l'air du temps et au confort moral
00:52de ceux qui tiennent aujourd'hui les reines de l'antenne publique. »
00:59Elle dit, « nous sommes une radio progressiste
01:02et nous l'assumons très bien,
01:03mais dans ce cas, qu'ils assument jusqu'au bout,
01:05c'est-à-dire sans l'argent du contribuable. »
01:07Car ce n'est pas ici le progrès qu'on attaque,
01:09c'est le dogle, l'uniformité des récits,
01:11l'absence de pluralisme,
01:13l'étouffement de toute contradiction.
01:15Il n'y a plus de débat, mais juste une ligne.
01:17Et tout cela est payé par ceux
01:18qui ne veulent plus entendre tout cela.
01:20La France périphérique,
01:21les classes moyennes, les provinciaux,
01:23les conservateurs, bref, tous ceux qui votent mal.
01:26Et Jules, cette ligne idéologique,
01:28elle se retrouve jusque dans le traitement de l'information.
01:30Oui, l'audiovisuel n'informe plus,
01:32il instruit et est toujours à charge.
01:34Ce n'est plus un service,
01:35c'est une ligne éditoriale et pas n'importe laquelle.
01:37Un militantissement continu,
01:39un logiciel idéologique jamais remis en cause,
01:41où l'actualité passe à travers un tabi partisan
01:43avant d'arriver à l'antenne,
01:45quel que soit le fait divers, la crise ou le débat.
01:47Le récit est prêt.
01:49Le dernier exemple est le plus édifiant.
01:51Patrick Cohen, vous savez,
01:52le chroniqueur star de France Inter
01:53et de France 5,
01:54donneur de leçons en chef,
01:55toujours prompt à réécrire les faits
01:57pour mieux coller au récit.
01:59Souvenez-vous, après la mort de Thomas Poignardé à Crépaule,
02:01il avait osé affirmer que ses agresseurs étaient venus
02:04pour, je cite,
02:05« draguer des filles »
02:06et justifier le fait qu'ils venaient
02:08avec des couteaux et des lames de 20 cm.
02:10Une phrase jugée indécente
02:12qui avait choqué jusqu'au gendarme de l'audiovisuel,
02:15l'Arcom, une rareté.
02:16Et ensuite, quelques mois plus tard,
02:18il avait récidivé, souvenez-vous,
02:20après le meurtre du jeune Elias,
02:22massacré à coups de machette à Paris.
02:24Même ton et même relativisme
02:26jusqu'à faire sortir de ses gonds
02:27la mère de la victime, Stéphanie,
02:29qui a dénoncé sur ces news cette semaine
02:31chez Laurence Ferrari
02:32une manipulation de l'information.
02:34Voilà, tout ça, ce ne sont pas des dérapages,
02:36ce sont un système,
02:38complément d'enquête,
02:39cache d'investigation,
02:39toutes ces émissions
02:40qui se sont transformées en prétoires idéologiques
02:43où le camp national est systématiquement accusé
02:45et la gauche soigneusement épargnée.
02:48Quant à l'éthique journalistique,
02:49elle a disparu avec les scrupules.
02:50Une taupe de France Inter,
02:52on l'a appris il y a peu,
02:53a même transmis un livre explosif
02:55sur Jean-Luc Mélenchon et sa meute,
02:57c'est le titre du livre,
02:58histoire qu'il organise sa défense en amont.
03:01Tout cela, faut-il le rappeler,
03:02est financé par les Français,
03:04par ceux qu'on méprise,
03:05qu'on caricature et qu'on somme de payer ensuite.
03:07Alors, Jules,
03:07que faire face à un système aussi verrouillé ?
03:10Eh bien, il faut réformer l'audiovisuel public.
03:13De droite, de gauche
03:13ou simplement lassé par la rongance ambiante,
03:16les Français en ont assez de subventionner,
03:19assez de payer cher,
03:20très cher un appareil médiatique
03:21qui les ignore et qui les méprise.
03:23Le scandale,
03:24il n'est pas seulement budgétaire,
03:25même si vous m'accorderez
03:26que 4 milliards d'euros
03:27pour de la condescendance,
03:29ça commence à faire beaucoup.
03:30Le vrai scandale,
03:31c'est le monopole
03:32de l'opinion travestie en service public.
03:34Cette pensée unique subventionnée.
03:36Alors, Rachida Dati,
03:38la ministre de la Culture,
03:39a mis le doigt sur le malaise.
03:41L'audiovisuel public
03:42n'est plus qu'un club de CSP+,
03:44une caste parisienne,
03:45sûre d'elle et dominatrice,
03:47qui prescrit bien le mal
03:49et ce qui décide du reste.
03:50La France réelle serait trop ringarde,
03:52trop plouc, trop populiste.
03:54Alors, on la gomme,
03:54on la redessine à coups de slogans inclusifs,
03:57des causes à la mode
03:57et des récits réécrits.
03:59Il est temps donc de remettre à la place
04:01ce système sous perfusion,
04:03revoir le financement,
04:04casser les doublons
04:05et démanteler la rente,
04:07non pour mulzer,
04:08mais pour ouvrir le débat,
04:09pour faire entrer un peu d'air,
04:10pour qu'un service public
04:12qui n'est légitime
04:13s'il ne parle à tous,
04:15pas par qu'il prêche en chapelle,
04:16sinon qu'il ne s'étonne pas
04:18le service public qu'un jour,
04:19ce ne soit plus la redevance
04:20que les Français voudront supprimer,
04:22mais l'audiovisuel public lui-même.
04:23Sous-titrage Société Radio-Canada
04:28Sous-titrage Société Radio-Canada

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